Madeleine Dreyfus

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Madeleine Dreyfus
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Madeleine KahnVoir et modifier les données sur Wikidata
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Madeleine Dreyfus née Kahn ( dans le 9e arrondissement de Paris - dans le 10e arrondissement de Paris) est une psychologue française, venant d'une famille juive assimilée, qui fréquente les surréalistes (André Breton et Jean Cocteau). Durant la Seconde Guerre mondiale à Lyon, elle travaille avec l'Œuvre de secours aux enfants (OSE) et fait partie du réseau Garel. Elle est déportée par le convoi no 80, en date du , du camp de Drancy vers Bergen-Belsen. Elle continue de travailler à l'OSE après la guerre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et famille[modifier | modifier le code]

Madeleine Kahn naît le dans le 9e arrondissement de Paris[1],[2]. Elle est la sœur de Martine Kahn.

Sa famille juive est assimilée. Après son baccalauréat, elle fréquente les milieux surréalistes, en particulier André Breton et Jean Cocteau. En 1933, elle épouse, Raymond Dreyfus, né le à Lille, un homme d'affaires. Ils ont trois enfants : Michel Dreyfus (né en 1934), Jacques Dreyfus (né en 1937) et Annette Dreyfus (née en 1943)[3].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La famille Dreyfus se réfugie à Lyon en 1941. Elisabeth Hirsch, qui dirige la branche lyonnaise de l'Œuvre de secours aux enfants demande à Madeleine Dreyfus de joindre son organisation. Elle accepte et s'occupe à trouver des familles ou des institutions pour placer des jeunes enfants ou adolescents juifs. Elle aboutit au village Le Chambon-sur-Lignon et fait connaissance avec le pasteur André Trocmé et son épouse Magda Trocmé ainsi qu'avec les villageois volontaires pour l'aide. Madeleine Dreyfus fait le va-et-vient entre Lyon et Le Chambon pendant deux ans, y amenant des enfants, avec qui elle reste en contact[4].

Une des institutions coopérantes était une maison pour enfants sourds et muets de Villeurbanne. Il arrivait qu'un enfant y soit placé pour quelques jours. Le (ou le , selon une autre source[5]), Madeleine Dreyfus apprend qu'une rafle par la Gestapo est imminente à cet endroit. Elle s'y rend pour sauver un enfant juif. La Gestapo était déjà arrivée. Elle est arrêtée[6]. À cette époque, elle allaite son bébé de deux mois, Annette. Elle réussit à avertir sa famille de son arrestation, pour qu'elle puisse quitter son appartement[7] et trouver un refuge.

Elle est déportée vers le Reich allemand par le convoi I.296 constitué de juifs résistants[8].

Elle est libérée de Bergen-Belsen en [3].

Après la Guerre[modifier | modifier le code]

Après la Seconde Guerre mondiale, Madeleine Dreyfus continue de travailler à l'Œuvre de secours aux enfants, comme psychologue. Elle a aussi une pratique privée. Elle est une des fondatrices de l'institut de formation et d’études psychosociologiques et pédagogiques (IFEPP) en 1963[3].

Mort[modifier | modifier le code]

Madeleine Dreyfus meurt le dans le 10e arrondissement de Paris[1].

Distinction[modifier | modifier le code]

Médaille de la Résistance française Médaille de la Résistance française (décret du 31 mars 1947)[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b >« Fichier Insee de Madeleine Kahn », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  2. Voir Klarsfeld, 2012.
  3. a b c et d (en) Lucien Lazare, « Dreyfus, Madeleine (1909–1987) », Resistance, Jewish Organizations in France: 1940-1944. Jewish Women's Archives.
  4. Sabine Zeitoun : "Histoire de l'OSE : De la Russie tsariste à l'Occupation en France (1912-1944) - L’œuvre de Secours aux Enfants du légalisme à la résistance" (2e édition revue et augmentée), L'Harmattan 2012., p. 388-390
  5. Madeleine Dreyfus. Avec sa photo. Dans le Dossier: Lyon, capitale de l'OSE dans la Résistance. www.ose-france.org.
  6. Sabine Zeitoun, op. cit. p. 247-9. Voir aussi : Régis Le Mer et Jacques Pellet, René et Marguerite Pellet, de la pédagogie à la résistance : réseau Marco-Polo, Lyon, 1942-1944, Paris, Éditions Tirésias, , p. 197-9
  7. Sa dernière adresse était au 64, rue Anatole France, à Villeurbanne (Rhône).Voir, Klarsfeld, 2012.
  8. Fondation pour la mémoire de la déportation, « Liste du convoi I.296 » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]