Thérèse Chassaing

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Thérèse Chassaing
Nom de naissance Tauba Berkovitch Ossipovitch
Naissance
Odessa, Empire russe
Décès (à 67 ans)
Villejuif, Val-de-Marne, France
Nationalité France Français
Profession
Activité principale
membre du Parti communiste
Autres activités
Combattante des Brigades Internationales
Responsable associative
Conjoint
Henri Chassaing (mariage blanc)

Thérèse Chassaing, née Tauba Berkovitch Ossipovitch le à Odessa (Empire russe) et morte le à Villejuif (Val-de-Marne) est une militante communiste, membre de l’état-major des Brigades internationales en Espagne.

Elle a également utilisé les prénoms de Tania et de Jeanne. Un décret du lui accorde la francisation de son nom en Thérèse Osbert.

Biographie[modifier | modifier le code]

Tauba Berkovitch Ossipovitch naît d'une famille juive le à Odessa. Elle immigre en France en , avec un passeport Nansen qui lui permet de quitter Varsovie.

Adhérente des Jeunesses communistes en août 1927 puis du Parti communiste français en , elle est expulsée du territoire en à la suite d’une altercation entre des militants du parti et les forces de l’ordre. Elle part alors en Belgique, où elle milite au sein du Parti communiste belge. À nouveau expulsée en elle rentre en France. Elle y contracte un mariage blanc avec Henri Chassaing, un camarade du parti, pour se prémunir contre toute nouvelle reconduite à la frontière.

Tauba vit successivement à Villejuif et à Nancy. Là, elle travaille comme ouvrière dans une fabrique de chaussures tout en menant des actions de propagandes auprès des immigrés polonais de la région. À Paris où elle rentre en 1934, elle exerce sa profession à domicile, puis est recrutée dans une usine d’Hispano-Suiza d’ à . Les autorités la surveillent de près en raison de son militantisme, notamment au sein du Secours rouge international et du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme : son appartement est perquisitionné à plusieurs reprises, et une démarche en déchéance de nationalité échoue in extremis.

En , elle part rejoindre les Brigades internationales en Espagne. À Albacete elle est jusqu’en février 1938 responsable de la rédaction du journal Le Volontaire de la liberté[1],[2].

À son retour elle reprend un poste à Hispano-Suiza d’ à . Thérèse est arrêtée le par la police française au motif de son appartenance au parti communiste et internée successivement dans différents centres (prison de la Petite Roquette, centre de Châteaubriant, camp d’Aincourt, camp de Gaillon, centre de La Lande à Monts (Indre-et-Loire), Drancy).

Elle est finalement déportée à Auschwitz le , puis à Ravensbruck.

Elle rentre en France le , et élit domicile à Paris. La nationalité française dont elle avait été déchue par Vichy lui est automatiquement restituée. Elle se consacre alors à la protection des orphelins juifs au sein de l’UJRE, dont elle dirige les foyers de Montreuil-sous-Bois, puis d’Arcueil. Elle devient ensuite trésorière de l’association médico-pédagogique La Forge de Fontenay-aux-Roses.

En , son divorce d’avec Henri Chassaing est prononcé.

Elle meurt le à Villejuif.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Le Maitron - Dictionnaire biographique[3]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Portraits de brigadistes · André Marty et les Brigades internationales · Marty et les brigades internationales », sur chs.huma-num.fr (consulté le )
  2. Rémi Skoutelsky, L'Espoir guidait leurs pas, Grasset, , 416 p. (ISBN 978-2-246-78042-7, lire en ligne)
  3. Le Maitron : Dictionnaire biographie, Paris, Edition de l'atelier (lire en ligne), Notice Chassaing Thérèse