Bordeaux

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Bordeaux
Bordeaux
La place de la Bourse derrière son miroir d'eau.
Blason de Bordeaux
Blason
Bordeaux
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine (Préfecture)
Département Gironde
(préfecture)
Arrondissement Bordeaux
(chef-lieu)
Intercommunalité Bordeaux Métropole
(siège)
Maire
Mandat
Alain Juppé
2014-2020
Code postal 33000, 33100, 33200, 33300 et 33800
Code commune 33063
Démographie
Gentilé Bordelais
Population
municipale
246 586 hab. (2014 en augmentation de 4.17 % par rapport à 2009)
Densité 4 996 hab./km2
Population
agglomération
1 196 122 hab. (2014)
Géographie
Coordonnées 44° 50′ 16″ nord, 0° 34′ 46″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 42 m
Superficie 49,36 km2
Élections
Départementales Bureau centralisateur de huit cantons
Localisation
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Bordeaux
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Bordeaux
Liens
Site web bordeaux.fr

Bordeaux (prononcé [bɔʁ.ˈo] ; Écouter) est une commune du Sud-Ouest de la France, préfecture du département de la Gironde et chef-lieu de la région Nouvelle-Aquitaine.

Capitale de l'ancienne Guyenne, Bordeaux, située en bordure des Landes de Gascogne, fait partie de la Gascogne.

En 2014, la commune est la neuvième commune de France par sa population avec 246 586 habitants, mais son agglomération est classée septième avec 876 714 habitants en 2013[1] (889 543 habitants en 2014) après celles de Paris, Lyon, Marseille - Aix, Lille, Nice et Toulouse et devant Nantes et Rennes. L'aire urbaine de Bordeaux compte quant à elle 1 196 122 habitants en 2014[2], ce qui en fait la cinquième aire urbaine de France.

Bordeaux est par ailleurs la principale commune de la métropole « Bordeaux Métropole », qui rassemble 28 communes et 760 956 habitants[3] en 2014.

La ville est connue dans le monde entier pour les vins de Bordeaux et les vignobles du Bordelais, surtout depuis le XVIIIe siècle, qui fut un véritable âge d'or.

En 1957, Bordeaux est récompensée du prix de l'Europe, conjointement avec Turin. En juin 2007, une partie de la ville, le port de la Lune, est inscrite par le Comité du patrimoine mondial, désigné par l'assemblée générale de l’UNESCO, sur la Liste du patrimoine mondial.

Géographie

Localisation

Bordeaux est située près de la côte atlantique, dans le sud-ouest de la France. À vol d'oiseau, elle se situe à 51 km d'Arcachon, 92 km de Royan, 108 km d'Angoulême, 170 km de Biarritz, 172 km de Pau, 202 km de Saint-Sébastien (Espagne), 210 km de Limoges, 220 km de Toulouse, 232 km de Poitiers et 498 km de Paris.

Hydrographie

La ville est traversée par la Garonne. C’est un port accessible aux navires de haute mer, notamment utilisé par les grands paquebots de croisière. Le port de la Lune est utilisé principalement pour l'activité touristique, le reste des activités du port de Bordeaux ayant été transféré sur différents sites plus en aval sur la Garonne et la Gironde. Elle possède le dernier pont en aval sur la Garonne, le pont d’Aquitaine. Au-delà, la Garonne, puis l'estuaire de la Gironde, ne sont franchissables que par des bacs.

Géologie et relief

Topographie de Bordeaux.

La rive gauche de la Garonne, où se situe la plus grande partie de la ville de Bordeaux, se compose de grandes plaines, souvent marécageuses comme au nord vers Bordeaux-Lac. Bien qu'il y ait quelques collines, l'altitude moyenne de la rive gauche reste très faible. Ces plaines sont formées de sédiments et le sous-sol est principalement composé de gravier. L'ouest de l'agglomération empiète sur la plaine sableuse des Landes. Les sols y sont maigres, perméables à l'eau et stockent facilement la chaleur. Ces sols sont parfaitement adaptés à la pratique de la viticulture. La ville de Bordeaux est située entre le Médoc (en aval) et les Graves (en amont) qui sont très semblables au niveau géologique.

La rive droite de la Garonne est très différente, puisque l'on passe presque directement de la plaine à un plateau calcaire. L'altitude s'élève alors de façon abrupte à près de 90 mètres. C'est sur ce même plateau, à environ 40 kilomètres de Bordeaux, que se situent des domaines viticoles mondialement connus comme Saint-Émilion, Pomerol et Fronsac, où l'on peut trouver certains des vins les plus chers au monde.

Climat

Le climat de la Gironde est de type océanique aquitain, qui se caractérise à Bordeaux par des hivers très doux et des étés chauds. Les précipitations sont fréquentes et réparties tout au long de l'année avec 944,1 mm d'eau et environ 124 jours pluvieux par an. L'été, les précipitations sont souvent dues à des orages.

L'hiver est doux en raison de sa proximité avec l'océan et notamment le Golfe de Gascogne qui joue un rôle de régulateur thermique. La neige est rare, elle ne tombe pas plus de deux fois pendant l'hiver et ne tient que brièvement au sol. Il se peut qu'il ne neige pas durant toute une année voire plus (dernier épisode neigeux février 2012)

Les températures moyennes sont de 6,6 °C en janvier et de 21,4 °C en août avec une moyenne annuelle de 13,8 °C. Bordeaux connaît en moyenne 22,5 jours en été où les températures dépassent les 30 °C. Des températures extrêmes peuvent aussi être observées comme lors de l'été 2003 où la température a atteint 40,6 °C. Ce même été, il y a eu 12 jours consécutifs où les maximales ont atteint ou dépassé les 35 °C. Bordeaux bénéficie d'un ensoleillement élevé dépassant souvent 2 000 heures de soleil par an et jusqu'à 2 200 heures sur le littoral.

Bordeaux a connu des hivers très froids en 1985 et en 1987, puis une sécheresse de 1988 à 1992. Plus récemment, Bordeaux a connu une sécheresse importante de 2002 à 2005 ainsi que de 2009 à 2012.

Bordeaux a un climat de type Cfb (océanique) avec comme record de chaleur 41,9 °C en 1892 (des doutes existent car les relevés météo n'étaient pas encore très précis) et plus récemment 40,7 °C le 4 août 2003 et comme record de froid −16,4 °C le 16 janvier 1985. La température moyenne annuelle est de 13,8 °C. Le record des températures maximales de novembre 1925 a été battu de 1,6 °C avec 26,7 °C le [4].

Relevé climatologique de Bordeaux (aéroport de Bordeaux - Mérignac)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,1 3,3 5,4 7,4 11 14,1 15,8 15,7 12,9 10,4 6,1 3,8 9,1
Température moyenne (°C) 6,6 7,5 10,3 12,4 16,1 19,3 21,4 21,4 18,5 14,9 9,9 7,2 13,8
Température maximale moyenne (°C) 10,1 11,7 15,1 17,3 21,2 24,5 26,9 27,1 24 19,4 13,7 10,5 18,5
Record de froid (°C)
date du record
−16,4
1985
−15,2
1956
−9,9
1971
−5,3
1929
−1,8
1938
2,5
1938
4,8
1922
1,5
1924
−1,8
1928
−5,3
1936
−12,3
1921
−13,4
1938
−16,4
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
20,2
1993
26,2
1926
27,7
1981
31,1
2005
35,4
1922
39,2
2011
38,8
1990
40,7
2003
37
1987
32,2
1921
26,7
2015
22,5
1989
40,7
2003
Nombre de jours avec gel 7,8 6,8 2,5 0 0 0 0 0 0 0 1,3 7,9 26,4
Ensoleillement (h) 96 114,9 169,7 182,1 217,4 238,7 248,5 242,3 202,7 147,2 94,4 81,8 2 035,4
Record de vent (km/h) 161,1 120,4 90,7 110,7 111,1 111,1 159,3 87 90,7 114,8 107,4 114,5 161,1
Précipitations (mm) 87,3 71,7 65,3 78,2 80 62,2 49,9 56 84,3 93,3 110,2 105,7 944,1
Record de pluie en 24 h (mm) 52,2 81,7 51 49 59 56,8 50 87,6 79 67 49,2 59,6 87,6
Humidité relative (%) 88 84 78 76 77 76 75 76 79 85 87 88 80,8
Nombre de jours avec neige 1 0,8 0,2 0 0 0 0 0 0 0 0,2 0,8 3
Nombre de jours d'orage 1 1 0,8 2,1 4,2 4,3 4,8 5 3,6 1,6 1,2 1 30,6
Nombre de jours avec brouillard 8,7 5,3 5 3,8 2,9 2,8 3 3,8 7 8,9 9 9,2 69,4
Source : [4], [5]


Voies de communication et transports

Réseau routier

Bordeaux est un nœud routier et autoroutier important de la façade Atlantique, c’est notamment un passage obligé pour se rendre de Paris et de l'Europe du Nord à la façade atlantique de l'Espagne. La ville est reliée à Paris, Poitiers, Tours et Orléans par l'autoroute A10, à Périgueux, Limoges, Brive, Clermont-Ferrand et à Lyon par l'A89, à Toulouse par l'A62, à Mont-de-Marsan et Pau par l'A65 et à Bayonne et l'Espagne par l'A63.

L'étude d'un projet de grand contournement de Bordeaux a été lancée en 2003. Très critiqué, il devait relier l'A10 à l'A63 à travers le Blayais et le Médoc situés à l'ouest de Bordeaux pour tenter de dévier une partie du trafic routier international. À péage et quasiment sans échangeur, il avait pour but de faciliter le trafic de poids lourds sur l'axe Atlantique. Cependant, n'ayant pas été conçu dans ce but, ce projet autoroutier n'aurait pas désengorgé la rocade bordelaise essentiellement saturée par le trafic local péri-urbain[5]. Le projet a été invalidé par une décision du tribunal administratif en mars 2007 et la procédure de débat public devra être entièrement reprise si le projet est un jour représenté par ses promoteurs.

Bordeaux est équipé d'une ceinture périphérique communément nommée « rocade » qui est souvent saturée l'été et lors des grands départs en vacances, et lors des mouvements pendulaires. Longue de 45 km, la rocade bordelaise constitue la ceinture périphérique la plus longue de France. Elle est constituée de l'autoroute A630, section des routes européennes 05 et 70, sur la rive gauche de la Garonne (rocade ouest), et de la route nationale 230 sur la rive droite (rocade est). Elle se situe dans le prolongement de l'autoroute A10 et à l'intersection des autoroutes A89 (via la route nationale 89), A631, A62 et A63. Elle est à 2x2 voies sur la partie ouest de son tracé, et à 2x3 voies sur la partie est. La partie ouest est en cours de réaménagement à 2x3 voies entre l'échangeur de l'A63 et la sortie no 10, et à plus long terme sur la totalité de son parcours. Une trentaine de panneaux à messages variables informe en temps réel les automobilistes des temps de parcours vers différents points névralgiques de l'agglomération ainsi que des éventuels bouchons ou incidents. Il n'y a aucun péage. La vitesse maximale est de 90 km/h (depuis le 21 juin 2007 à 6 heures du matin, auparavant 110 km/h) et de 80 km/h pour les poids lourds.

Le centre-ville est ceinturé par les Boulevards qui entourent les anciens faubourgs en formant jusqu'aux quais une boucle suivant celle de la Garonne. Les quartiers nouveaux ou excentrés comme Bordeaux-Lac, Bacalan, Caudéran ou Saint-Augustin, sur la rive gauche, et celui de La Bastide, sur la rive droite, rattachée à Bordeaux au XIXe siècle, sont en dehors de leurs limites. Ils sont ponctués par les Barrières où étaient situés les postes d'octroi aux différentes entrées dans la ville.

Le franchissement de la Garonne

Pont de pierre avec ses 17 arches.

L'absence de pont sur la Garonne a longtemps été considérée par les Bordelais comme une défense naturelle face à l'ennemi.

Depuis la réalisation du premier ouvrage en 1821, le pont de pierre, le désenclavement de la ville a été une priorité vitale. Après la passerelle Eiffel en 1860, il faudra néanmoins attendre plus d'un siècle pour construire un nouveau pont.

En 1954, le maire de Bordeaux, Jacques Chaban-Delmas est ministre des Travaux Publics et, dès le 13 août 1954, la décision de principe de construire un pont suspendu est prise. Le ministre des Travaux Publics, Robert Buron, pose la première pierre le 20 mai 1960. En 1967, le pont d'Aquitaine, réalisé entre Bordeaux et Lormont est ouvert. En 1965, le pont Saint-Jean est également mis en service après deux ans de travaux.

pont Chabans delmas
Pont Jacques-Chaban-Delmas

En 1993, c'est le pont d'Arcins-François-Mitterrand qui est ouvert afin de relier la rocade bordelaise[6]. En 2008, un nouveau pont ferroviaire se substitue à la passerelle Eiffel devenue obsolète, mais celle-ci est conservée compte tenu de son intérêt architectural et historique[7].

Le 16 mars 2013, le pont Jacques-Chaban-Delmas (du nom de l'ancien maire de Bordeaux) est inauguré par le président de la République française François Hollande[8]. Ce pont vient relier les quartiers de Bacalan, sur la rive gauche, et de La Bastide, sur la rive droite ; Les travaux avaient commencé en 2009[9].

À l'étude, le pont Jean-Jacques-Bosc devrait permettre un franchissement sud de la Garonne intégré au projet Bordeaux-Euratlantique[10]. Le projet sera réalisé par l’agence d'architecture néerlandaise OMA-Koolhaas. Le début des travaux est prévu en 2016 et la fin en 2018[11].

La passerelle Eiffel doit être rénovée et rendue piétonne à l'horizon 2020[12]

Transport ferroviaire

La passerelle Eiffel (ou passerelle Saint-Jean) enjambant la Garonne en 1900.

Les chemins de fer font leur apparition en 1841 à Bordeaux avec l'ouverture de la ligne entre Bordeaux et la Teste par la Compagnie du chemin de fer de Bordeaux à La Teste. La première gare de Bordeaux (Bordeaux-Ségur) est alors inaugurée. Cette gare fut remplacée par une caserne et se situait au niveau de l'actuelle rue de Pessac.

En 1852, la Compagnie du Paris-Orléans ouvre la ligne entre Bordeaux et Angoulême permettant la liaison entre Bordeaux et Paris. Les trains partent alors de la gare de Bordeaux-Orléans (Bordeaux-Bastide), ouverte rive droite. En 1853, la Compagnie de chemin de fer de Bordeaux à La Teste est reprise par Compagnie des chemins de fer du Midi. En 1855, la gare de Bordeaux-Ségur est supprimée et remplacée par la gare Bordeaux-Saint-Jean. On a alors deux réseaux principaux avec deux gares principales appartenant à deux compagnies différentes. Cette situation s'explique par l'absence de pont ferroviaire permettant de traverser la Garonne. Les voyageurs partant de Paris et souhaitant se rendre vers le sud de l'Aquitaine devaient donc descendre à la gare de Bordeaux-Orléans, traverser la Garonne et reprendre le train à la gare Saint-Jean. Une passerelle de liaison est construite entre les deux gares en 1860 par Gustave Eiffel et Paul Régnauld. La gare d'Orléans reste cependant la tête de ligne de la Compagnie du Paris-Orléans (vers Clermont-Ferrand, Lyon, Paris). En 1898, la gare Saint-Jean actuelle est construite afin d'accueillir plus de voyageurs. La gare d'Orléans perd alors peu à peu son utilité et la fusion des deux compagnies ferroviaires (Paris-Orléans et Midi) en 1934 et la création de la SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer) en 1938 sonne le glas définitif de cette gare au profit de la gare Saint-Jean. Longtemps désaffecté après plusieurs projets annulés et un concert de Noir Désir, le bâtiment de la gare d'Orléans a été reconverti en cinéma.

Salle des billets de la gare Saint-Jean.

Bordeaux est de nos jours un nœud ferroviaire important entre Paris et l’Espagne. La gare principale de Bordeaux (gare Saint-Jean) est desservie par de nombreux TGV. Bordeaux est en effet reliée par TGV à Paris-Montparnasse, Toulouse, Dax, et aux pieds des Pyrénées à Hendaye, Irun (Espagne), Pau et Tarbes. Bordeaux est également reliée par Intercités et par TER à Nantes, Périgueux, Mont-de-Marsan, Limoges, Lyon, Clermont-Ferrand par le Ventadour.

Bordeaux possède également une autre gare desservie par les trains régionaux, sur la ligne de ceinture de Bordeaux : Caudéran-Mérignac, située juste entre le quartier de Caudéran et la ville de Mérignac.

La gare de Ravezies (anciennement gare Saint-Louis), située dans les quartiers nord de Bordeaux, à proximité des cités du Grand-Parc et des Aubiers et du lac de Bordeaux, est définitivement fermée pour permettre les travaux de l'extension de la ligne C du tramway à Blanquefort (projet initialement connu comme le « tram-train du Médoc ») qui doit être mis en service fin 2016.

Bordeaux possédait également une troisième gare : la gare de Bordeaux-Benauge, mais elle a été récemment détruite pour l'aménagement des voies ferrées (passage de 2 à 4 voies entre la gare Saint-Jean et la bifurcation de Cenon). Cela a entraîné la réouverture de la gare de Cenon qui est directement desservie par la ligne A du tramway. Cette gare permet d'assurer une correspondance directe TER / tram.

Le réseau ferroviaire bordelais tendait à une saturation, due essentiellement au bouchon ferroviaire de Bordeaux. Un second pont ferroviaire de quatre voies sur la Garonne a été construit à moins de 10 mètres de la passerelle Eiffel de deux voies (qui date de 1860) et mis en service en mai 2008 pour faire sauter ce bouchon et préparer l'arrivée de la ligne TGV à grande vitesse à Bordeaux en 2017[13]. Bordeaux sera alors à deux heures de TGV de Paris[14] et une augmentation significative du trafic est attendue.

Transport aérien

L’aéroport de Bordeaux (situé à Mérignac, à une dizaine de kilomètres du centre-ville de Bordeaux) est le 6e aéroport régional de France (5,3 millions de passagers en 2015)[15]. Plus de 140 vols quotidiens relient Bordeaux à 60 villes dans le monde[16]

L'aéroport est accessible depuis la rocade (sortie 11b) mais également via les transports en commun (navette directe Jet'Bus ou ligne de bus Lianes 1+).

Transports en commun

Bordeaux et son agglomération (Bordeaux Métropole) possèdent un important réseau de transport en commun. L'ensemble est regroupé depuis 2016 sous l'appellation « Transports Bordeaux Métropole » abrégé en « TBM » qui remplace l'ancien nom « Tram et bus de la CUB » abrégé en « TBC ». Ce réseau est exploité par la société Keolis Bordeaux Métropole filiale du groupe Keolis qui gère le réseau par un contrat de délégation de service public. Le nom TBC avait remplacé celui de la CGFTE le 3 juillet 2004 après la réorganisation du réseau à la suite de la mise en service de la ligne B du tramway de Bordeaux.

Le réseau TBM est composé de :

Ce réseau dessert les 28 communes de Bordeaux Métropole de 5 h à 1 h du matin.

Tramway de Bordeaux.

Bordeaux s’est dotée d’un réseau de tramway dont la première ligne (A) a été inaugurée le 21 décembre 2003. Ce tramway a comme particularité d'utiliser le système d’alimentation par le sol ou APS, ce qui permet de ne pas installer de caténaires dans les quartiers historiques. La mairie et la CUB ont décidé la création de ce tramway après avoir abandonné un projet de métro léger automatique de type VAL. La création d'un métro à Bordeaux a été annoncée en 1986 mais des études (coût pour la ville : 300 millions de francs) ont montré que ce mode de transport n'était pas adapté à la ville de Bordeaux et que sa construction se révélait très coûteuse : seulement deux lignes prévues, dont une de 15,7 km et l'autre de 6,3 km, pour près de 7 milliards de francs. Alain Juppé a fini par imposer le tramway avec le soutien de l'opposition socialiste[17].

La ligne A est inaugurée le 21 décembre 2003, entre Mériadeck et Lormont/Cenon, en présence de Jacques Chirac et d'Alain Juppé, alors maire de Bordeaux. Les nombreux problèmes techniques dus à des défaillances de l'APS entraînent des retards dans l'ouverture des lignes B et C prévue au printemps 2004. La ligne C est finalement ouverte le 24 avril 2004 entre les Quinconces et la gare Saint-Jean. La ligne B est ouverte partiellement le 15 mai 2004 sur un tronçon de 2,2 km entre les Quinconces et Saint-Nicolas. Le reste de la ligne vers le campus et Pessac n'est ouvert que le 3 juillet 2004 en même temps que le réseau TBC réorganisé autour du tram.

Depuis début 2007, les trois lignes de tram voient leurs terminus reporté de quelques kilomètres régulièrement. Ce n'est que fin 2008 que la deuxième phase est achevée. 2015 voit la mise en service de la troisième phase des travaux du tramway, à savoir des extensions aux extrémités des trois lignes déjà en service. Discussions et études sont en cours pour lancer une quatrième ligne vers le nord-ouest de l'agglomération (notamment Caudéran et Le Bouscat) actuellement à l'écart du réseau de tramway.

Une enquête parue fin novembre 2016 montre que 80 % des voyageuses des transport en commun bordelais ont déjà été victimes de harcèlement[18].

Navettes fluviales

Croisière sur la Garonne.

Au départ du quai Louis XVIII, en face des Quinconces, des bateaux proposent des promenades fluviales et des croisières longeant les façades du XVIIIe siècle.

Depuis le 2 mai 2013, la navette fluviale bateaux-bus (BatCub), composée de deux bateaux hybrides (électriques et diesel) construites au port de Gujan-Mestras, permettent de relier les deux rives de la Garonne, entre Bas-Lormont et Claveau, d'une part et entre Stalingrad et Quinconces, d'autre part. Cette ligne fait partie du réseau TBM.

À noter que de 2000 à 2006, une navette de bateau reliait les deux rives de la Garonne entre Lormont et le centre-ville de Bordeaux. Faute de fréquentation suffisante cette navette fut arrêtée.

Voies cyclables

VCUB

La ville possède un réseau qui dépasse les 200 km de pistes et bandes cyclables. Tous les ponts sur la Garonne (dont ceux de la rocade) en sont munis. Selon le « Copenhagenize index 2013 », Bordeaux est la quatrième ville du monde la plus « amicale » pour les déplacements à vélo.

Une journée sans voiture, « Dimanche à Bordeaux », se déroule chaque premier dimanche du mois dans le centre-ville[19].

Dès juin 2001, la mairie de Bordeaux a mis gratuitement à la disposition des Bordelais plus de 4 500 vélos[20].

Un système de vélos en libre-service est mis en place sur l'ensemble de Bordeaux Métropole. Depuis le 20 février 2010, un total de 1 545 VCUB sont disponibles dans 139 stations, dont 99 sont situées dans le périmètre de Bordeaux même, soit une tous les 300 mètres.

BlueCub

BlueCub

Le 9 janvier 2014, la communauté urbaine de Bordeaux a mis en service des voitures électriques en autopartage du groupe Bolloré. Le système porte sur une centaine de véhicules, 36 stations dans la ville de Bordeaux et une station dans les six communes voisines.

Urbanisme

Morphologie urbaine

Carte de Bordeaux.
Quartiers de Bordeaux.

L’agglomération bordelaise s’est développée à un rythme rapide, du fait d’un fort étalement urbain principalement vers l'ouest. Cet étalement est notamment lié au fait que les habitations de l’agglomération bordelaise excèdent rarement deux, voire trois niveaux, y compris dans les faubourgs proches du centre-ville.

La ville de Bordeaux est divisée en huit quartiers administratifs avec un maire adjoint et un conseil de quartier. Ceci permet un meilleur lien entre les Bordelais et leurs élus ainsi qu'un traitement plus efficace des problèmes locaux. Les huit quartiers regroupent les quartiers historiques (voir partie quartiers historiques de Bordeaux).

Ces huit quartiers[21] sont les suivants :

La ville peut aussi être divisée en trois parties :

  • la vieille ville de Bordeaux
  • les anciens faubourgs (partie située à l'intérieur des boulevards)
  • les quartiers extérieurs

Les types de logement et d'activité sont très différents dans ces trois parties de la ville.

Vieille ville

La vieille ville de Bordeaux est la partie située à l'intérieur des anciens murs de la ville, qui correspondent aujourd'hui aux cours de Verdun, Clemenceau, place Gambetta, cours d'Albret, cours Aristide-Briand, place de la Victoire, et cours de la Marne. À l'est, la vieille ville est délimitée par la Garonne.

Au Moyen Âge, deux portes permettaient l'entrée dans la ville : la Porte Cailhau, la Porte Saint-Éloi, dite de la Grosse Cloche

Au XVIIIe siècle, l'intendant Tourny décide de ceinturer la ville avec des chemins de promenade plantés d'arbres et ponctués de places ornées de plusieurs portes : la porte Dijeaux (1753), la porte d'Aquitaine (1754), la porte de Bourgogne (1755) et la porte de la Monnaie (1759). Par la suite, Georges Eugène Haussmann, sous-préfet de la Gironde s'inspirera largement du travail de Tourny pour sa transformation de Paris.

Tourny aménage également la face est de la ville, tournée vers le fleuve. L'objectif étant de donner une bonne impression aux voyageurs arrivant du fleuve, la place Royale, future place de la Bourse, est inaugurée en 1755 et la façade des quais est formée sur près de 1,2 km, par un ensemble de maisons uniformes. Enfin, Tourny créé des places (dauphine, saint-Julien), des promenades publiques (Allées de Tourny) et un jardin public afin d'ouvrir la ville aux habitants.

On trouve deux grands axes qui traversent la partie historique de la ville : la rue Sainte-Catherine qui coupe la ville du nord au sud et le cours Victor-Hugo, prolongé par le pont de pierre qui coupe la vieille ville d'ouest en est.

La rue Sainte-Catherine, rue piétonne de près de 1 300 mètres, relie la place de la Comédie (Grand Théâtre) et la place de la Victoire, où se situent encore des vieux bâtiments de l'université (université de Bordeaux). La rue Sainte-Catherine et les quartiers situés à l'ouest de cette rue sont très commerçants. À l'est de la rue, jusqu'aux quais, se situent des quartiers de logements.

L'axe est-ouest, formé par le pont de pierre, seule traversée de la Garonne de la vieille ville, et le cours Victor-Hugo, coupe le vieux Bordeaux en une partie nord, plus riche, et une partie sud, plus pauvre.

Dans le quart nord-ouest de la vieille ville (quartier des Quinconces et de l'hôtel de ville), se situent des restaurants et des cafés cossus, des établissements bancaires et des prestataires de services financiers, ainsi que des commerces de luxe. C'est dans cette partie nord-ouest que se situe le « Triangle d'or » de Bordeaux. Ce secteur, dont la forme est un triangle presque équilatéral délimité par les cours Clemenceau, de l'Intendance et les allées de Tourny, est considéré comme la vitrine du luxe bordelais. En 1789, l'actuel « Triangle d'or » n'était qu'un espace de couvents, mais lors de la Révolution, ces biens du clergé furent réquisitionnés et la ville se trouva en possession de vastes terrains vacants. C'est en 1790 que l'architecte Chalifour proposa un plan de réorganisation du quartier, avec une place centrale (place des Grands-Hommes) et des rues rayonnantes. Les travaux commencèrent en 1792, mais furent interrompus par la Terreur et ne reprirent qu'en 1797. Les rues furent baptisées du nom des grands esprits ayant inspiré la Révolution française (Montesquieu, Rousseau, Voltaire). De nos jours, le cours de l'Intendance, rénové et devenu piéton avec l'arrivée du tramway, permet d'admirer les façades du XVIIIe et du XIXe siècle de ces bâtiments luxueux.

Dans la partie nord-est (quartiers Saint-Pierre et Saint-Éloi), se trouvent de nombreux restaurants, hôtels et bistros. Au bord de la Garonne se situent les quais, en plein réaménagement depuis l'arrivée du tramway.

La partie sud-ouest de la vieille ville (autour de la place de la Victoire) se caractérise par la présence de nombreux étudiants. Le quartier est en effet proche d'une partie de l'université de Bordeaux. Il est aussi bien desservi par les transports en commun en direction du domaine universitaire (notamment la ligne B du tramway). Ce quartier est aussi un lieu de résidence de la classe moyenne.

La partie sud-est du centre-ville (autour des Capucins, de Saint-Michel et de Sainte-Croix) est un lieu de résidence des populations aux revenus plus faibles. C'est également dans ce secteur de la ville que se situe la gare Saint-Jean, construite au XIXe siècle.

Depuis juin 2007, une partie de la ville, le port de la Lune, a été inscrite par le Comité du patrimoine mondial, désigné par l'assemblée générale de l’UNESCO, sur la Liste du patrimoine mondial[22].

Anciens faubourgs

Rue Notre-Dame dans le quartier des Chartrons.

À l'extérieur des murs de la ville, les cours actuels, des faubourgs sont apparus. De nos jours, ces faubourgs, compris entre les cours et les boulevards, entourent la vieille ville. Malgré quelques exceptions, le développement de ces quartiers s'est fait de façon semblable.

Au nord, le long de la Garonne, se situent les quartiers du Grand-Parc et des Chartrons. Ces quartiers abritaient de nombreux commerçants en vin.

Le quartier des Chartrons doit soit nom au couvent des Chartreux fondé en 1381, lors de la guerre de Cent Ans par des chartreux du Périgord venus se réfugier dans ce quartier marécageux. L’intendant Tourny, a relié les Chartrons à la ville par une promenade (l'actuel cours Xavier-Arnozan), et une grande allée (l'actuel cours de Verdun), et a fait construire de somptueuses demeures de style Louis XV et de style Louis XVI, par les frères Laclotte, ainsi que le jardin public. La rénovation actuelle des quais du quartier des Chartrons et l'arrivée du tramway B dans ce quartier ont entraîné une augmentation importante du prix de l'immobilier.

Jusqu'aux années 1980, les quais des Chartrons étaient le cœur du négoce bordelais de vins ; dans les années 1990, le port de Bordeaux s'étant précédemment déplacé au Verdon, les négociants en vins ont transféré leurs entreprises vers l'extérieur de la ville sur de plus grandes surfaces et dans des locaux plus modernes que ces magnifiques bâtiments du XVIIIe siècle qu'ils occupaient jusqu'alors. C'est à ce moment que ce quartier s'est spécialisé dans l'art sous toutes ses formes, les métiers d'art : ébénistes, restaurateurs, doreurs, sculpteurs sur bois, les antiquaires, les brocantes, les galeries d'art, le CAPC, les ateliers d'artiste, etc.

Le quartier du Grand Parc, au nord du quartier Saint-Seurin, quant à lui, est très différent. Bien que compté dans le même arrondissement, il a pris son essor dans les années 1960 et 1970 avec la réalisation de grands ensembles urbains qui aujourd'hui vieillissent, malgré la réalisation de vastes projets immobiliers non loin de là, telle la place Ravezies.

Le quartier Saint-Seurin, du nom de la basilique Saint-Seurin, est situé au nord-ouest et construit autour du palais Gallien ; c'est un lieu d'habitation aisé. Ce quartier et le quartier des Chartrons accueillent de nombreux consulats.

Quartier Mériadeck.

À l'ouest de la ville s'élève le quartier Mériadeck. Le quartier doit son nom au prince cardinal de Rohan, Ferdinand Maximilien Mériadec, archevêque de Bordeaux qui y fit construire le palais Rohan en 1771 (qui, en 1835, deviendra l’hôtel de ville) et qui offrit les terres à la ville, alors à l'étroit dans ses limites géographiques héritées du Moyen Âge. C'est un quartier moderne, essentiellement commercial et administratif. Pendant longtemps, cette partie de la ville ne fut qu'un vaste marais bordant la ville. Mais les maladies dues à la présence de ce marais (et notamment la peste) ont conduit au XVIIe siècle à son assèchement. Au XIXe siècle, des échoppes y sont construites et une population pauvre d'ouvriers et d'artisans s'y installe. Des maisons closes, cafés et bals animent ce quartier cosmopolite. En 1955, la municipalité dirigée par Jacques Chaban-Delmas décide la rénovation totale de ce quartier pauvre. Le projet prévoit la construction d'immeubles « barres » typiques de ces années. En 1963, la rénovation devient restructuration et le quartier Mériadeck sera finalement le quartier d'affaires de Bordeaux avec des bâtiments modernes commerciaux et administratifs, ainsi que des équipements sportifs (patinoire…). De nombreuses administrations et services sont regroupés dans ces grands bâtiments, dont la hauteur a finalement été limitée, construits autour d'un jardin central. De plus, la circulation automobile et celle des piétons ont été séparées par la construction d'une dalle, l'actuelle esplanade Charles-de-Gaulle. Ce quartier abrite de nos jours Mériadeck Centre Commercial, le siège de Bordeaux Métropole, la préfecture de la région Aquitaine, le conseil général de la Gironde et le siège de la Direction Régionale des Finances Publiques. Ce quartier voulu par Jacques Chaban-Delmas a de nombreux détracteurs, notamment à cause de l'architecture du quartier (typique des années 1960-1970), de la séparation des voitures et des piétons et de l'utilisation massive du béton. Cependant certains bâtiments plus récents (comme la préfecture d'Aquitaine ou l'hôtel de police) tendent à rajeunir l'architecture vieillissante de ce quartier. Ce quartier a permis la construction de bâtiments administratifs et commerciaux à proximité du centre-ville sans dégrader l'architecture historique du vieux Bordeaux. Les quartiers autour de Mériadeck sont composés de nombreuses échoppes, maisons à un étage typiquement bordelaises, qui accueillent des habitants de la classe moyenne. Il est également à quelques pas du centre « officiel », c'est-à-dire de la place Gambetta (où se trouve une borne en pierre d'où partent les numérotations des maisons), ensemble XVIIIe siècle qui tranche avec l'architecture moderne du quartier Mériadeck.

Au sud-ouest, le quartier Saint-Genès abrite une population aisée, voire bourgeoise. Enfin, les quartiers sud (Nansouty, Barrière de Toulouse, Saint-Jean, Belcier…) accueillent une population aux revenus plus modestes. La présence de zones industrielles sur les secteurs gare Saint Jean et « Belcier » avec de nombreuses voies ferrées de la SNCF et d'infrastructures telles que les abattoirs centraux ternissent nettement l'image de ces deux quartiers sud, qui sont notamment situés près de la Garonne ; alors que « Nansouty » et « Saint-Genès » avec une forte densité scolaire (laïque et religieux) et un axe routier (cours de la Somme) direct entre les boulevards et la place de la Victoire gardent un cachet qui rend leurs échoppes très prisées. D'une manière générale, que ce soit dans la vieille ville ou dans les anciens faubourgs, la partie sud de Bordeaux accueille une population plus « populaire » que celle des quartiers nord (liés aux commerces et négoce).

Quartiers extérieurs

Rive droite - La Bastide - La Benauge
Quartier Bastide : minoterie des Grands Moulins de Paris, quai de Brazza.
Quartier Bastide : ancienne gare reconvertie en cinéma.

La rive droite de la ville s'est longtemps développée loin du regard des urbanistes de la rive gauche, et de manière plus anarchique. Les quartiers de la Bastide et de la Benauge qui composent cette partie de la ville accueillaient une population ouvrière occupée dans les nombreuses industries créées à la fin du XIXe, moteur économique du rattachement de cet ancien quartier de Cenon à Bordeaux en 1865, et qui ont laissé place, après la crise des années 1970, aux friches industrielles polluées et à une population active sans emploi. La vaste minoterie construite au début des années 1920, devenue vers 1970 une unité à part entière de la compagnie des Grands Moulins de Paris, est un des rares grands sites industriels du début du XXe siècle encore en activité. Cependant, depuis une dizaine d'années, des plans de rénovation de cette partie de la ville ont vu le jour. Des entreprises du tertiaire viennent remplacer les anciennes usines. De nouveaux bâtiments résidentiels sont en phase de réalisation. Un pôle universitaire de gestion a été inauguré en mars 2007 et doit accueillir quelque 3 000 étudiants. L'arrivée du tramway sur la rive droite a également permis de redynamiser une partie de ces quartiers comme la place Stalingrad ou l'avenue Thiers. Aujourd'hui le quartier de la Bastide s'est considérablement orienté vers le futur avec la reconversion de l'ancienne gare d'Orléans en cinéma multiplexe. Le pont Jacques-Chaban-Delmas entre le quartier de Bacalan et le quartier de la Bastide est mis en service en 2013. Un projet d'une nouvelle ZAC Bastide 2 est dans les cartons. Ce projet prévoit la création de 2 500 à 3 000 logements dont 40 % de logements sociaux dont les bâtiments devraient s'élever d'un minimum de huit étages à au maximum de dix ou douze, le but de cette ZAC étant de densifier la Bastide (le 7e arrondissement entre autres) une fois cette ZAC achevée, le quartier de la Bastide devraient gagner 12 000 habitants supplémentaires. À moyen terme, un projet d'une nouvelle ZAC Bastide nord prévoit la création de 4 000 logements.

Rive gauche - Bordeaux-Lac - Bacalan

Sur la rive gauche, au nord de la ville se situent les quartiers de Bordeaux-Lac et de Bacalan. La construction du quartier de Bordeaux-Lac fut entreprise par la municipalité dirigée par Jacques Chaban-Delmas, après l'assèchement de marais et la création d'un lac artificiel. Ce quartier, dessiné par l'architecte-urbaniste Xavier Arsène-Henry, accueille des tours de logements, quelques bureaux et des centres commerciaux. Le Parc des Expositions de Bordeaux y a aussi été construit. Le bilan de la construction de ce nouveau quartier est mitigé, ce quartier étant peu attractif et trop excentré. C'est dans ce quartier que se situe le pont d'Aquitaine construit avec la rocade à la même époque. L'arrivée du tramway en 2008 et l'inauguration du nouveau stade de Bordeaux en 2015 ont permis de donner un nouveau souffle à ce quartier.

Le quartier de Bacalan se situe à proximité des bassins à flot et de l'ancienne zone portuaire de Bordeaux. Ce quartier qui abritait autrefois les dockers accueille aujourd'hui encore une population modeste. Là aussi, l'arrivée du tramway et la restructuration du quartier et des anciens hangars concourent à le modifier en profondeur.

Origine du nom « Bacalan » : il vient du nom de la famille de Bacalan, originaire de Sauveterre de Guyenne qui, au XVIIe siècle, était une famille protestante ayant compté parmi ses membres un nombre important de parlementaires bordelais ; la version qui attribue l’origine du mot Bacalan à l’adaptation du portugais bacalhau, par référence à l’exploitation de la morue est erronée[Note 1] : il n’y eut jamais de sécheries dans ce quartier et les Portugais n’ont jamais été engagés dans les campagnes bordelaises sur les bancs de Terre-Neuve.

Caudéran
Tours A et B de la Cité administrative située dans le quartier Caudéran.

À l'ouest se situe Caudéran. Le nom viendrait du gascon Coy (chauve). Caudéran fut au début du Xe siècle, le surnom héréditaire d'une branche illustre de la famille Duvigneau du domaine de Certes (XVIe siècle) du bassin d'Arcachon[23]. Cette ancienne commune de l'agglomération a fusionné avec Bordeaux en 1965 et constitue maintenant l'un des quartiers de la ville. Cette ancienne banlieue « chic » de Bordeaux est un des quartiers les plus calmes et aisés de la ville. Sa fusion a permis l'extension de Bordeaux vers l'ouest. La cité administrative et le Parc bordelais, un des principaux espaces verts de la ville, se situent dans ce quartier.

Saint-Augustin

Au sud-ouest de la ville, Saint-Augustin accueille une population de la classe moyenne supérieure. On y trouve le stade Chaban-Delmas et le complexe sportif du parc Lescure, l'hôpital Pellegrin (CHU de Bordeaux) et la faculté de médecine (université de Bordeaux). Ce quartier peut-être comparé à un village avec sa place principale, son église, ses commerçants de proximité, sa mairie de quartier (rénovée en 2013), son école Flornoy, son collège Emile-Combes…

Projets urbains du XXe siècle

Le maire Adrien Marquet imprime à la ville ouvrière une politique de transformation sociale en construisant ou en modernisant les équipements. Ainsi la municipalité de Bordeaux adopte en 1930 un important programme d'urbanisme appelé Plan Marquet qui permet le développement de la cité en utilisant un vocabulaire architectural commun. La ville est alors créditée d'équipements publics d'une architecture Art-déco[24].

En 1947, Jacques Chaban-Delmas, général de la Résistance, devient maire. Il industrialise la ville, et lance de nombreux programmes immobiliers et de modernisation.

Projets urbains du XXIe siècle

En arrivant à la mairie de Bordeaux en 1995, Alain Juppé lance le premier Projet Urbain de Bordeaux de 1995 à 2005. Il concerne essentiellement l'aménagement des quais et la (re-)création d'un réseau de tramways. À la fin de ce plan, et à la suite de l'annonce de la Ligne LGV, un second Projet pour 2005-2030 est créé en 2009 sous le nom « 2030 : vers le Grand Bordeaux », toujours orienté sur les transformations physiques. En 2011, les aspects sociaux et environnementaux liés au développement durable sont abordés dans un volet « Habiter Bordeaux ». À la suite des élections municipales de 2014, un troisième Projet Urbain unifié (intégrant les projets physiques et le développement durable) est lancé : « Bordeaux 2030 ».

Depuis le début des années 2000, « la belle endormie » s'éveille donc au rythme des chantiers de renouvellement du centre-ville, profondément transformé depuis le retour du tramway[28].

Bordeaux-Euratlantique

Par un décret du 5 novembre 2009, l'État a décidé la création d'une opération d'intérêt national pour l'aménagement global des espaces situés autour de la gare Saint-Jean. Le projet est baptisé Bordeaux-Euratlantique. Il se développera sur une surface de 738 ha répartis sur Bordeaux avec 386 ha, Bègles avec 217 ha et Floirac avec 135 ha. L'objectif, à l'horizon 2030, est de créer un centre d'affaires au rayonnement international dans ces nouveaux quartiers. Il est prévu la construction de 2 millions de mètres carrés de surface, répartis entre 15 000 logements et 500 000 m2 de bureaux ; des commerces et des équipements publics viendront compléter ces aménagements[32].

Logement

La ville de Bordeaux comptait 147361 logements en 2007, selon l'INSEE[33] dont 90,6 % de résidences principales, 1,9 % de résidences secondaires et 7,4 % de logements vacants. De plus, 31 % des bordelais sont propriétaires de leur logement.

Toponymie

Le nom de la ville en occitan gascon est Bordèu, ce qui a été francisé en Bordeaux (cf. ci-dessous). Étant donné sa situation de port antique, de nombreuses autres langues de la côte atlantique possèdent des noms distincts pour la ville : Bourdel en breton, Bordele en basque, Burdeos en espagnol, Bordeos en galicien, et Bordéus en portugais.

Attestations anciennes

Le nom de la localité est attesté pour la première fois sous la forme Burdigala au Ier siècle[34]. Ensuite le toponyme est mentionné sous diverses formes au Moyen Âge, Burdegale, certaines monnaies anciennes portent aussi les noms de Burdeghla et Burdiale. Une forme en langue d'oc Bordelh apparaît dans le troisième couplet du sirventès de Bertran de Born D'un sirventes no m qual far longo ganda (« Sai de Bordelh, ni dels Cascos part landa »), et la forme latine Burdellum, dans une lettre de 1147 à l'abbé Suger. Les premières formes gasconnes sont Bordeu, attesté en 1280[34], et Bordel. Au XIXe siècle, Luchaire indique que le paysan gascon prononçait aussi Burdéu[35] devenant sous sa forme moderne Bordèu[36]. La forme française de Bordeaux représente une francisation du gascon Bordèu en Bourdeaux ou Bordeaux par analogie avec l'ancien pluriel de Bordel « petite maison » et qui explique bien en revanche les autres noms de lieux du type Bordeaux, Bourdeaux[37].

Au cours de la période de la Convention nationale (1792-1795), la commune porte le nom révolutionnaire de Commune-Franklin[38].

Étymologie

Par le passé, plusieurs étymologies fantaisistes ont été proposées pour l'antique Burdigala, comme Burgos Gallos (le bourg gaulois) par Isidore de Séville[39] ou, en 1695, dans le Mercure de France « la bourde et la jalle ». Dans ses Recherches sur la ville de Bordeaux, l'abbé Baurein se basait sur les racines celtiques burg (la ville) et cal (le port)[40], à savoir * burg et * cal, avec astérisques car ces termes ne sont pas directement attestés dans les langues celtiques, ni sous cette forme, ni avec ce sens. En outre * Burg-i-cal-a peut difficilement expliquer phonétiquement le nom antique de Bordeaux, à savoir Burdigala, à moins de supposer une altération, non démontrée par les formes anciennes.

Le nom de Burdigala peut s'analyser sur la base de deux éléments, à savoir deux racines aquitaniennes (ou aquitaniques) *burd- et *gala signifiant respectivement « boueux » et « crique ». *Burd- serait la variante d'un pré-latin *bard- qui est aussi à l'origine du nom du village basque de Bardos. *Gala est issu d'un pré-latin *cal- traduit par « abri, crique » et dont dérive le mot « calanque[41] ». Ainsi, selon Michel Morvan, la signification primitive de Burdigala devrait être « crique ou abri dans les marais[41] ».

Les habitants sont appelés les Bordelais et Bordelaises[42].

Histoire

Politique et administration

Tendances et résultats politiques

Généralités

Sur le plan politique, l'ancienne « Belle endormie » a, depuis la Libération toujours largement voté à droite notamment du fait de sa sociologie, très bourgeoise. Ainsi, Jacques Chaban-Delmas, qui fut aussi Premier ministre, député de la deuxième circonscription de la Gironde, ministre à plusieurs reprises, président du conseil régional d'Aquitaine et président de l'Assemblée nationale à trois reprises a gouverné Bordeaux 48 ans, de 1947 à 1995 sous l'étiquette RPR. Depuis, c'est un autre poids-lourd et fondateur de l'UMP, en la personne d'Alain Juppé qui est maire de Bordeaux depuis 1995. Si l'on excepte une interruption entre 2004 et 2006, il a été élu dès le premier tour, et ce de plus en plus confortablement.

Quant à la gauche bordelaise, longtemps minoritaire, elle est aujourd'hui très présente, comme le montre la majorité des cantons et des circonscriptions législatives qu'elle détient. Par ailleurs, c'est la motion E et Ségolène Royal qui sont majoritaires au sein du Parti socialiste à Bordeaux, au vu des scores obtenus lors du congrès de Reims et de la victoire de la ségoléniste Michèle Delaunay aux législatives en 2007.

Résultats politiques

1989-1993

Lors des élections municipales de 1989, les Bordelais ont largement réélu Jacques Chaban-Delmas maire de Bordeaux puisqu'il a obtenu dès le premier tour 54,25 % contre seulement 23,03 % au socialiste François-Xavier Bordeaux. L'abstention s'est élevée à 44,48 %.

Lors du référendum visant à ratifier le traité de Maastricht, les électeurs bordelais ont largement voté pour le « oui » puisqu'il a obtenu 55,75 % contre seulement 51,06 % sur le plan national.

Dans un contexte national très favorable à l'opposition de droite, les élections législatives de 1993 furent un triomphe pour celle-ci partout en France y compris en Gironde et dans les trois circonscriptions de Bordeaux. En effet, l'opposition RPR-UDF a raflé neuf circonscriptions sur les onze en Gironde. Dans la première circonscription de la Gironde, Jean Valleix a totalisé au premier tour 46,89 % face à Joëlle Dusseau qui n'a obtenu que 18,33 %. Au second tour, Jean Valleix sera largement réélu en enregistrant 62,81 % contre seulement 37,19 % à son adversaire socialiste. Dans la deuxième circonscription de la Gironde, Jacques Chaban-Delmas va totaliser 41,67 % au premier tour. À la surprise générale, c'est le candidat du FN, Pierre Sirgue, qui arrive deuxième de justesse devant le candidat socialiste, Daniel Jault, en totalisant respectivement 12,72 % et 12,59 % des suffrages exprimés. Lors du second tour, Jacques Chaban-Delmas sera triomphalement réélu avec 75,10 % contre 24,90 % au candidat frontiste. Enfin, dans la troisième circonscription de la Gironde, c'est le candidat RPR Gérard Castagnéra qui est arrivé en tête avec 33,31 % face au député PS sortant Claude Barande qui remporta 18,23 %, talonné par Noël Mamère, futur député-maire Verts de Bègles, qui totalisera 17,71 %. Au second tour, le score de Gérard Castagnéra s'établira à 51,36 % contre 48,64 % à son concurrent socialiste.

Lors de l'élection présidentielle de 1995, les électeurs bordelais ont majoritairement voté pour Lionel Jospin avec 25,45 % des voix, suivi de Jacques Chirac avec 23,19 % des voix et Édouard Balladur avec 21,26 %. Viennent ensuite Jean-Marie Le Pen qui totalise 10,31 %, Robert Hue avec 6,16 % et enfin Arlette Laguiller qui obtient 5,64 %, aucun des autres candidats ne dépassant la barre des 5 %. Lors du second tour, c'est Jacques Chirac qui l'emporte largement à Bordeaux en totalisant sur son nom 55,95 % contre 44,05 % pour Lionel Jospin. L'abstention s'élève à 23,11 % au premier tour et 21,97 % au second tour. Sur le plan national, les quatre principaux candidats ayant dépassé 10 % des suffrages exprimés sont Lionel Jospin qui obtient 23,30 % et au second tour 47,36 %, Jacques Chirac qui enregistre 20,84 % puis est élu président de la République au second tour avec 52,64 %, Édouard Balladur qui totalise 18,58 % puis est éliminé du second tour et Jean-Marie Le Pen avec 15,00 %.

1995-1997

Après l'élection présidentielle, les élections municipales de 1995 ont vu arriver le nouveau Premier ministre Alain Juppé à Bordeaux, afin de remplacer Jacques Chaban-Delmas. L'ancrage de la ville à droite a eu raison du candidat socialiste Gilles Savary qui s'est largement incliné face à Alain Juppé puisqu'ils ont obtenu respectivement au premier tour 19,91 % et 50,28 %. Le piètre score du PS est en partie dû à la présence d'un dissident socialiste et déjà candidat en 1989, en la personne de François-Xavier Bordeaux qui totalisera d'ailleurs 15,80 %.

Après la dissolution de l'Assemblée nationale par Jacques Chirac en 1997, des élections législatives anticipées ont eu lieu. Comme sur le plan national, il y eut un renversement de tendance en faveur de la gauche puisque celle-ci détenait après les élections neuf circonscriptions sur onze, prenant sept sièges à la droite. Mais à Bordeaux, la droite a beaucoup moins souffert puisque les électeurs bordelais ont envoyé deux députés RPR contre un député Verts. En effet, dans la première circonscription de la Gironde, Jean Valleix est arrivé en tête en totalisant 37,60 % contre 26,01 % pour la socialiste Béatrice Desaigues. Au second tour, Jean Valleix remporte assez largement l'élection en obtenant 54,99 % contre 45,01 % à Béatrice Desaigues. Dans la deuxième circonscription de la Gironde, les électeurs retrouvent les deux principaux candidats des élections municipales que sont Gilles Savary et Alain Juppé. Au premier tour, Alain Juppé récolte 38,56 % et devance de 10 points Gilles Savary qui obtient 28,00 %. Pour le second tour, c'est sans surprise qu'Alain Juppé est élu député en totalisant 53,99 % contre 46,01 % pour Gilles Savary. Mais dans la troisième circonscription de la Gironde, c'est l'écologiste Noël Mamère qui arrive largement devant le député RPR sortant Jean-Claude Barran qui obtient seulement 24,98 %. Au second tour, Noël Mamère écrase son adversaire en remportant l'élection avec 60,91 % contre seulement 39,09 % à Jean-Claude Barran.

Lors du référendum sur le quinquennat présidentiel, les Bordelais ont largement voté pour avec 72,27 % contre 27,73 %, cette élection étant marquée par la très forte abstention qui s'est élevée à 69,11 %. Sur le plan national, le « pour » l'a emporté avec 73,21 % contre 26,79 % « contre » avec une abstention à culminant à 69,81 %.

Aux élections municipales de 2001, Alain Juppé et Gilles Savary se sont de nouveau affrontés. Bien que cette fois-ci il n'y avait pas de candidature PS dissidente, Gilles Savary a été écrasé par la liste RPR du maire sortant puisque Alain Juppé a remporté 50,96 % des suffrages exprimés contre seulement 19,99 % pour la liste de Gilles Savary. L'abstention s'est élevée à 45,18 %.

Lors de l'élection présidentielle de 2002, les Bordelais ont placé en tête Jacques Chirac avec 24,02 % contre 18,08 % pour le Premier ministre Lionel Jospin et 10,74 % pour Jean-Marie Le Pen. Viennent ensuite François Bayrou avec 8,22 %, suivi de Noël Mamère avec 8,10 % et enfin de Jean-Pierre Chevènement qui obtient 5,30 %, aucun des autres candidats ne dépassant la barre des 5 %. Sur le plan national, les trois principaux candidats ayant dépassés 10 % des suffrages exprimés sont Jacques Chirac qui enregistre 19,88 % puis au second tour 82,21 %, Jean-Marie Le Pen qui obtient 16,86 % puis 17,79 %, plus bas score d'un candidat à une élection présidentielle et Lionel Jospin qui avec 16,18 % ne franchit pas la barre du second tour.

2002-2006

Lors des élections législatives de 2002 qui suivirent la présidentielle, la droite remporte en Gironde six circonscriptions et devient majoritaire, la gauche n'en n'ayant que cinq. Dans la première circonscription de la Gironde, la candidate UMP Chantal Bourragué arrive largement en tête avec 47,79 % contre seulement 25,50 % pour Béatrice Desaigues. Au second tour, c'est sans surprise que Chantal Bourragué est élue député avec 59,71 % contre seulement 40,29 % pour son adversaire du PS. Dans la deuxième circonscription de la Gironde, le maire UMP de Bordeaux Alain Juppé frôle les 50 % en totalisant 48,28 % en avance de 18 points sur la socialiste Marion Paoletti qui remporte 30,34 % des suffrages exprimés. Au second tour, c'est sans surprise qu'Alain Juppé est réélu député avec 55,49 % contre 44,51 % pour Marion Paoletti. Enfin, dans la troisième circonscription de la Gironde, c'est le candidat des Verts Noël Mamère qui arrive en tête avec 38,50 % face à l'UDF Alain Cazabonne qui obtient 34,84 %. Au second tour, Noël Mamère remporte l'élection avec 54,64 % contre 45,36 % son concurrent centriste.

Lors des élections régionales de 2004, le candidat UMP Xavier Darcos résiste plutôt bien du tsunami rose aquitain et national puisqu'il obtient au premier tour à Bordeaux 27,23 % face au président socialiste sortant Alain Rousset qui remporte 40,73 %. Quant à François Bayrou, il réussit à totaliser 14,53 %. Jacques Colombier, le candidat frontiste, n'obtient que 8,87 % à Bordeaux mais se qualifie pour le second tour. À ce même tour, c'est Alain Rousset qui remporte d'une part l'élection régionale avec 54,87 % et d'autre part l'élection à Bordeaux avec 52,49 %. Pour Xavier Darcos, s'il perd largement l'élection régionale avec seulement 33,46 %, il résiste bien à Bordeaux puisqu'il totalise 39,38 %, ce qui souligne la prégnance de la droite à Bordeaux. Pour le frontiste Jacques Colombier, s'il arrive à dépasser les 10 % sur le plan régional avec 11,67 %, ce n'est pas le cas à Bordeaux où il n'obtient que 8,14 %.

Aux élections européennes de 2004, le socialiste Kader Arif arrive en tête à Bordeaux avec 27,85 % devant le candidat de la liste UMP Alain Lamassoure qui enregistre 22,04 %. Viennent ensuite l'UDF Jean-Marie Cavada qui totalise 15,25 %, suivi de l'écologiste Gérard Onesta qui remporte 12,84 %. Enfin, sous les 10 %, viennent le frontiste Jean-Claude Martinez qui récolte 5,86 % et le DVD Pierre Leconte qui obtient 5,15 %, aucun des autres candidats ne dépassant la barre des 5 %. Dans la circonscription Sud-Ouest, les résultats sont Kader Arif qui remporte 30,85 % et 4 sièges au Parlement européen, Alain Lamassoure qui totalise 15,28 % et 2 sièges, Jean-Marie Cavada qui obtient 13,24 % et 2 sièges, Jean-Claude Martinez qui récolte 8,76 % et 1 siège et Gérard Onesta qui envoie le dernier siège de la circonscription avec 8,31 %.

Lors du référendum sur la Constitution européenne, les électeurs bordelais ont largement voté « oui » avec 57,95 % contre seulement 42,05 % pour le « non », très différent du score national étant de 54,67 % pour le « non » et 45,33 % pour le « oui ». L'abstention s'élève sur le plan national à 30,63 %.

En 2006 ont eu lieu une élection partielle municipale après la démission de la majorité et du maire Hugues Martin en faveur du retour d'Alain Juppé. Ce dernier s'est présenté face au socialiste Jacques Respaud et a obtenu 56,24 % des suffrages dès le premier tour, contre seulement 25,2 %.

2007-…

Pour l'élection présidentielle de 2007, les Bordelais accordent 31,37 % de leurs voix à Ségolène Royal du Parti socialiste contre 30,84 % à Nicolas Sarkozy, président de l'UMP. Viennent ensuite François Bayrou avec 22,01 %, suivi de Jean-Marie Le Pen qui enregistre 5,42 %, aucun des autres candidats ne dépassant la barre des 5 %. Sur le plan national, c'est Nicolas Sarkozy qui arrive en tête avec 31,18 % devant Ségolène Royal avec 25,87 %, suivi de François Bayrou avec 18,57 %. Vient après Jean-Marie Le Pen avec 10,44 %, aucun des autres candidats ne dépassant la barre des 5 %. Au second tour, la ville de Bordeaux place en tête Ségolène Royal avec 52,44 % contre 47,56 % pour Nicolas Sarkozy, ce dernier étant élu Président de la République avec 53,06 % contre 46,94 % pour Ségolène Royal. L'abstention s'élève à Bordeaux au premier tour à 14,52 % puis au second tour à 15,90 %. C'est un séisme à Bordeaux, ville très ancrée à droite, ville symbole pour cette dernière.

Lors des élections législatives de 2007, la gauche remporte huit circonscriptions contre seulement trois pour la droite. Il faut ajouter qu'après la partielle de 2008, la huitième circonscription de la Gironde va basculer à gauche, ce qui porte le compte à neuf. À Bordeaux, la gauche devient pour la première fois de son histoire majoritaire, étant donné qu'elle détient deux circonscriptions sur trois à la suite des élections. Dans la première circonscription de la Gironde, la députée UMP sortante Chantal Bourragué arrive largement en tête avec 44,81 % contre seulement 25,39 % pour la candidate socialiste Béatrice Desaigues. Au second tour, c'est Chantal Bourragué qui est réélue avec 54,45 % contre 45,55 % pour son adversaire socialiste. Dans la deuxième circonscription de la Gironde s'affrontent le maire UMP et tout nouveau ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer Alain Juppé face à la conseillère générale PS Michèle Delaunay. Au premier tour, Alain Juppé arrive largement en tête avec 43,73 % contre 31,36 % pour Michèle Delaunay. Au second tour, c'est finalement Michèle Delaunay qui remporte l'élection avec 50,93 % des suffrages exprimés contre 49,07 % pour Alain Juppé, l'avance n'étant que de 670 voix. Cette défaite sur la circonscription dite « du maire » montre que Bordeaux bascule de plus en plus à gauche. Enfin, sur la troisième circonscription de la Gironde, Noël Mamère arrive largement en tête avec 39,82 % contre seulement 28,42 % pour la candidate UMP Élisabeth Vigne. Au second tour, c'est Noël Mamère qui est réélu avec 62,82 % contre 37,18 % à son adversaire de droite.

En 2008 ont eu lieu les élections municipales de 2008 qui ont vu s'affronter le maire de Bordeaux, Alain Juppé face au président du Conseil régional d'Aquitaine et socialiste Alain Rousset. Le PS avait mis un poids-lourd socialiste girondin et avait mis de grands espoirs dans cette élection après la victoire de Ségolène Royal et de Michèle Delaunay en 2007. Pourtant, après une campagne assez passionnante, c'est Alain Juppé qui fut réélu très largement dès le premier tour avec 56,62 %, très loin devant Alain Rousset qui n'a réussi à obtenir que 34,14 %. À l'heure actuelle, sur les huit cantons que dispose Bordeaux, cinq sont au PS et trois à l'UMP, la gauche grignotant à chaque élection un petit peu sur l'électorat de droite.

Lors des élections européennes de 2009, les électeurs Bordelais ont largement voté en faveur de la liste UMP de Dominique Baudis qui a remporté 31,54 % contre seulement 15,00 % pour une liste PS Kader Arif. La liste Europe Écologie de José Bové a sorti son épingle du jeu en arrivant deuxième avec 22,34 %. Aucune des autres listes ont atteint la barre des 10 %. Les élections européennes de 2009 sont comme les précédentes réparties en huit circonscriptions électorales. Bordeaux étant située dans la circonscription « Sud-Ouest », en voici les résultats :

Lors des élections régionales 2010, le président sortant socialiste Alain Rousset est arrivé en tête au premier tour en totalisant 35,19 % à Bordeaux, mais ce score est moins important que sur le plan girondin et aquitain. Est ensuite arrivé Xavier Darcos, Ministre du Travail qui a obtenu 28,40 % des suffrages, score supérieur à la moyenne régionale et départementale. Arrivent ensuite Monique De Marco, candidate écologiste qui totalise 13,40 %, suivie du député des Pyrénées-Atlantiques et candidat du Modem Jean Lassalle qui enregistre un faible 6,78 % alors qu'il est qualifié au second tour sur l'ensemble de l'Aquitaine. Il est talonné de près par Jacques Colombier, candidat du Front National qui obtient 6,48 %. Vient enfin le candidat du Front de Gauche Gérard Boulanger qui totalise 5,64 %, aucun autre candidat ne passant la barre des 5 %. Au second tour, Alain Rousset s'impose largement, emporté par la vague rose nationale puisqu'il totalise 55,83 %. Si Xavier Darcos perd largement l'élection, il réalise néanmoins un score supérieur à la moyenne régionale et départementale en obtenant 33,40 %. Jean Lassalle, qui s'était qualifié pour le second tour, passe la barre des 10 % en totalisant 10,77 %. Le scrutin est marqué par une abstention qui s'élève à 55,51 % au premier tour et à 53,59 % au second tour.

Administration municipale

Bordeaux est le bureau centralisateur de cinq cantons et la préfecture du département de la Gironde et de la région Nouvelle-Aquitaine.

Le siège de Bordeaux Métropole est situé dans le quartier Mériadeck.

Le nombre d'habitants à Bordeaux étant supérieur à 199 999 et inférieur à 250 000, le nombre de conseillers municipaux est de 61. Ils sont répartis selon la composition suivante:

Groupe Président Effectif Statut
UMP - Nouveau Centre - Modem Hugues Martin 50 majorité
PS - Verts - PCF Matthieu Rouveyre 11 opposition

La municipalité dispose aussi d'un conseil municipal des enfants.

Cantons

Bordeaux est divisée en cinq cantons[45] pour un total de 243 626 habitants en 2013 selon l'INSEE[46].

Le 1er canton compte 46 783 habitants ; il est représenté au conseil départemental de la Gironde par Clara Azevedo et Matthieu Rouveyre (PS), élus en 2015 avec 53,30 %.

Le 2e canton compte 49 815 habitants ; il est représenté au conseil départemental de la Gironde par Jean-Louis David (LR) et Laurence Dessertine (MoDem), élus en 2015 avec 62,05 %.

Le 3e canton compte 46 131 habitants ; il est représenté au conseil départemental de la Gironde par Géraldine Amouroux et Pierre Lothaire (LR), élus au premier tour en 2015 avec 54,04 %.

Le 4e canton compte 50 835 habitants ; il est représenté au conseil départemental de la Gironde par Philippe Dorthe et Corinne Guillemot (PS), élus en 2015 avec 50,36 %.

Le 5e canton compte 50 062 habitants ; il est représenté au conseil départemental de la Gironde par Emmanuelle Ajon et Jacques Respaud (PS), élus en 2015 avec 59,90 %.

Liste des maires

Depuis 1947, trois maires se sont succédé à Bordeaux :

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1947 1995 Jacques Chaban-Delmas RPR Premier ministre, président de l'Assemblée nationale, ministre d'État, ministre, député.
1995 2004 Alain Juppé RPR puis UMP Premier ministre, député, président de l'UMP.
2004 2006 Hugues Martin UMP Député.
2006 En cours Alain Juppé UMP puis LR Ancien Premier ministre, ministre d'État.

Instances judiciaires et administratives

La ville de Bordeaux accueille une cour d'appel, un tribunal de grande instance et un tribunal d'instance pour ce qui concerne l'ordre judiciaire, ainsi qu'une cour administrative d'appel et un tribunal administratif pour ce qui est de l'ordre administratif.

Bordeaux accueille aussi l'École nationale de la magistrature, seule habilitée à former les auditeurs de justice, futurs magistrats de l'ordre judiciaire.

Politique environnementale

Comme beaucoup de grandes villes, Bordeaux a intégré les préoccupations environnementales dans ses réflexions. Plusieurs axes sont actuellement en cours de développement :

  • la constitution d'éco-quartiers (Écoquartier). C'est le cas de l'éco-quartier de Bordeaux-Lac, opération immobilière visant à créer un nouveau quartier autour d'habitats collectifs dont la majorité sera labellisée HQE (haute qualité environnementale) et BBC (Bâtiment de basse consommation). Un autre projet d'éco-quartier - Darwin - est la réalisation d'un îlot à Bordeaux-Bastide, autour de la transformation de la caserne Niel, suivant les prescriptions HQE, pour créer de l'habitat collectif, de l'habitat individuel, des commerces et des services respectant des critères environnementaux exigeants. Plusieurs autres projets de constructions collectives HQE sont en cours d'élaboration ou de réalisation sur Bacalan.
  • la réflexion sur les consommations des services de la Ville : utilisation d'eau de pluie de récupération pour l'arrosage, diminution ou suppression des traitements chimiques des espaces verts, Agenda 21 de la Ville de Bordeaux[47]
  • La reconstruction de la station d'épuration Louis Fargue, d'une capacité de 447 000 équivalent-habitant[48], sur 54 mois de chantier, de 2009 à 2013[49].
  • l'implantation d'installations d'énergies renouvelables. Le parking du parc des Expositions s'est doté d'ombrières photovoltaïques. Leur installation est en cours en septembre 2011. Les 61 000 panneaux couvrent 20 hectares pour une puissance crête de 13 MWc, en faisant la plus grande centrale photovoltaïque urbaine de France[50]. D'autre part, des installations de géothermie profonde (Meriadeck) et de récupération de chaleur dans les réseaux d'eaux usées permettent d'alimenter en chaleur aussi bien des logements collectifs que des locaux tertiaires ou commerciaux. L'éco-quartier Ginko est composé de logements dont le réseau de chaleur est alimenté par une chaufferie bois, utilisant les bois tombés dans la Forêt des Landes lors des différentes tempêtes.
  • une réflexion sur l'utilisation des transports collectifs et la complémentarité des différentes formes de transport. Commencé il y a quinze ans, le chantier du Tramway de Bordeaux a entamé sa troisième phase en 2011. L'arrivée de nouvelles formes de transport permet de modifier l'urbanisme et l'intérêt des futurs propriétaires/locataires pour ces zones.
  • l'aménagement progressif d'une « coulée verte », autour de la Garonne, réunissant Bordeaux et plusieurs villes de Bordeaux Métropole.

Différents espaces verts existent en centre-ville. Le Jardin public, d'une superficie de 10 hectares dans l'hypercentre, a été créé en 1746. Le Jardin botanique de Bordeaux situé rive droite, abrite de nombreuses espèces végétales et des activités de découverte à destination des scolaires et du grand public.

Politique de la ville

Le 2 avril 2012, le conseil municipal entérine l'accès à la restauration de tous les enfants de maternelle et primaire du public dont les parents en feraient la demande[51].

Jumelages

Alain Juppé, maire de Bordeaux, visite la ville jumelle d'Ashdod.

Au , Bordeaux est jumelée avec :

Par ailleurs, la commune de Bordeaux a signé plus de 150 contrats de coopération depuis 50 ans avec différentes villes.

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[54],[Note 2].

En 2014, la commune comptait 246 586 habitants, en augmentation de 4,17 % par rapport à 2009 (Gironde : 5,99 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
104 67691 65292 21989 20299 06298 705104 686125 520130 927
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
149 928162 750194 241194 055215 140221 305240 582252 415256 906
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
256 638251 947261 678267 409256 026262 990258 348253 751257 946
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
249 688266 662223 131208 159210 336215 363232 260239 399246 586
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[55].)
Histogramme de l'évolution démographique

D’après le recensement Insee de 2012, Bordeaux compte 241 287 habitants, soit une augmentation de 12,03 % par rapport à 1999.

La commune occupe le 9e rang au niveau national, comme en 1999, et le 1er au niveau départemental sur 542 communes. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Bordeaux depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 1921 avec 267 409 habitants.

Après une période de rapide dépeuplement (266 662 habitants en 1968, 208 159 habitants en 1982) et d’importants travaux de rénovation des quartiers les plus anciens, la population de la ville centre recommence à augmenter. La commune de Bordeaux, qui a gagné plus de 33 000 habitants en 30 ans, connaît actuellement un bel essor démographique.

Cependant, la population de Bordeaux intra-muros reste relativement faible comparée à son agglomération puisqu'en 2012, 27,9 % des habitants de l'agglomération vivaient dans Bordeaux contre 45,3 % en 1968. Cela s'explique par la faible superficie de la ville, et par l'attractivité des communes de banlieue comme Mérignac ou Pessac, qui comptent chacune environ 60 000 habitants.

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,9 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,4 %).

À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53,3 %) est supérieur au taux national (51,6 %). La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 46,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 14,9 %, 15 à 29 ans = 31,1 %, 30 à 44 ans = 23,1 %, 45 à 59 ans = 16,4 %, plus de 60 ans = 14,5 %) ;
  • 53,3 % de femmes (0 à 14 ans = 12 %, 15 à 29 ans = 31 %, 30 à 44 ans = 19,2 %, 45 à 59 ans = 16,9 %, plus de 60 ans = 20,9 %).
Pyramide des âges à Bordeaux en 2007 en pourcentage[56]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ans ou +
1,3 
5,3 
75 à 89 ans
9,0 
8,8 
60 à 74 ans
10,6 
16,4 
45 à 59 ans
16,9 
23,1 
30 à 44 ans
19,2 
31,1 
15 à 29 ans
31,0 
14,9 
0 à 14 ans
12,0 
Pyramide des âges du département de la Gironde en 2007 en pourcentage[57]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ans ou +
1,2 
6,1 
75 à 89 ans
9,4 
12,3 
60 à 74 ans
13,1 
20,7 
45 à 59 ans
20,4 
21,5 
30 à 44 ans
20,6 
20,4 
15 à 29 ans
19,1 
18,5 
0 à 14 ans
16,2 

Enseignement

Bordeaux est le siège de l'académie de Bordeaux qui couvre cinq départements. En 2013, elle se situe, selon l'INSEE au 8e rang national en termes de population scolarisée soit 693 471 élèves, apprentis ou étudiants[58].

Établissements scolaires

Bordeaux compte pas moins de 99 écoles primaires publiques, maternelles et élémentaires[59], 13 collèges publics et 11 collèges privés. Bordeaux dispose d'un collège expérimental, le collège Clisthène. Elle compte aussi 9 lycées publics dont un est couplé à un lycée professionnel , 12 lycées privés dont quatre dispensent aussi un enseignement professionnel, 7 lycées publics exclusivement professionnels et 2 lycées privés exclusivement professionnels[60].

Enseignement supérieur et recherche

Université Bordeaux 2 (site de la Victoire, ancienne faculté de pharmacie).

Bordeaux est la 6e ville universitaire française après Paris, Lyon, Toulouse, Lille et Marseille[61]. La ville accueille 77 216 étudiants dans ses universités et ses grandes écoles. La plupart des enseignements se font sur le domaine universitaire de Pessac Talence Gradignan, plus vaste campus d'Europe, à quelques exceptions près comme les études médicales près du CHU, les sciences de l'homme place de la Victoire et les études de gestion au pôle universitaire des sciences de gestion de Bordeaux.

Bordeaux compte, au 1er janvier 2014, deux universités :

  • l’université de Bordeaux (Sciences et technologies), (Médecine, sciences de l'homme, sport et œnologie) et (Droit, sciences politiques, sciences économiques, sciences sociales, sciences de gestion et management) ;
  • l’Université Bordeaux Montaigne (Sciences humaines, lettres et langues) ;

Des établissements français public d’enseignement supérieur :

Des écoles de commerce :

Et de nombreuses autres écoles :

Manifestations culturelles et festivités

Festivités et salons

Le Cuauhtémoc lors de la fête du fleuve de 2007.

De nombreuses manifestations sont organisées durant toute l'année[64] :

Festivals de musique

Événements alternatifs

La ville (ainsi que la Gironde) bénéficie (depuis 2010) d'un site web issu du réseau Démosphère, mettant à disposition un agenda web participatif listant des événements alternatifs[66] tels que par exemple de la culture alternative, des initiatives altermondialistes, etc.

Secours et santé

Caserne des pompiers de la Benauge.

À Bordeaux même se trouvent deux centres de secours principaux (CSP) : le CSP la Benauge (1 rue de la Benauge) et le CSP Ornano (56 cours du Maréchal-Juin).

Le CSP La Benauge comporte une brigade d'intervention nautique, dû à sa situation géographique au bord de la Garonne, ainsi qu'une unité du GRIMP 33. Elle est spécialisée dans les moyens de production de mousse en raison des centres commerciaux proches. Le CSP Ornano est la plus grosse caserne de Gironde mais aussi une des plus importantes en volume d'interventions de France (plus de 16 000 sorties en 2009), il contient également une unité du GRIMP 33 et est également le siège du CODIS 33.

Le reste de la métropole est défendu par 6 centres de secours répartis dans les différentes villes entourant Bordeaux : CIS Bruges (Bordeaux Nord, spécialisé dans le risque chimique et technologique), CIS Villenave d'Ornon, CIS Mérignac (également présent le SSSM départemental sur le même site), CIS Bassens et Ambès, CIS Saint-Médard en Jalles.

Le volume d'intervention dépasse les 50 000 sorties par an pour l'ensemble du Groupement Centre.

Sports

Événements sportifs

Médias

Presse

  • Sud Ouest, quotidien régional français au format tabloïd paraissant 7 jours sur 7
  • 20 minutes, édition bordelaise du quotidien gratuit
  • Direct Bordeaux 7, quotidien gratuit d'information distribué sur Bordeaux et la CUB
  • Metro, quotidien gratuit
  • Direct Soir, quotidien gratuit du groupe Bolloré paraissant le soir
  • Rue89 Bordeaux, journal en ligne
  • Bordeaux Quartiers, magazine gratuit d'information bimestriel
  • Bordeaux Actu, journal en ligne
  • Bordeaux Magazine, magazine gratuit de la mairie de Bordeaux
  • Bordeaux Madame, magazine des tendances culturelles à Bordeaux depuis plus de 10 ans
  • Clubs et Concerts et Clubs et Comptine (pour les 0-14 ans), Sortir Bordeaux Gironde, Le P'tit Zappeur Bordeaux, Lady Magazine, gratuits culturels. Une édition bordelaise d’À nous a existé pendant un temps.
  • Infos Bordeaux, site web politique proche du Front national[67].

Radios

Télévisions

Tour de France 3 Aquitaine (architecte : Jacques Carlu)

Bordeaux dispose de deux chaînes locales :

France 3 Bordeaux-Métropole (partie de France 3 Aquitaine) qui propose quotidiennement le journal local "Bordeaux-Métropole"[70]. Le siège social de France 3 Aquitaine est au 136, rue Ernest Renan à Bordeaux.

TV7 Bordeaux, chaîne locale privée bordelaise qui appartient au groupe Sud Ouest.

Cultes

Catholique

Cathédrale Saint-André.
Cathédrale Saint-André vue du campanile voisin.
Tour Pey-Berland.

À Bordeaux, se situe le siège de l'archidiocèse du même nom et la Cathédrale Saint-André.

On trouve également:

Protestant

Orthodoxe

Il existe trois paroisses Orthodoxes à Bordeaux : la paroisse Saint-Joseph, la paroisse Saints-Martial-et-Eutrope et la paroisse de la présentation de la mère Dieu au temple (Église Orthodoxe Grecque).

Israélite

Le culte israélite dispose de la Grande synagogue de Bordeaux.

Musulman

Il existe trois mosquées à Bordeaux : la mosquée El Houda, la mosquée Nour El Mohamadi et la mosquée El-Fath.

Un projet de construction d'une grande mosquée est prévu pour 2017, dans le cadre de Bordeaux-Euratlantique[71].

Culte antoiniste

Un temple de style art déco du culte antoiniste, dédicacé le , est situé 42 rue Goya[72].

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 24 002 , ce qui plaçait Bordeaux au 26 422e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[73].

Emploi

En 2011, le nombre total d'actifs sur la commune de Bordeaux était de 118 959[74], se répartissant dans les divers secteurs économiques comme suit:

Répartition de l'emploi[74]
Tertiaire Industrie Construction Agriculture
Bordeaux 91,2 % 4,7 % 3,8 % 0,3 %
Moyenne nationale 77 % 13,2 % 6,9 % 2,8 %

Le taux de chômage était de 9,9 % en 2006, de 10,3 % en 2011[74].

Entreprises et commerces

La ville est à la tête de la Chambre de Commerce et d'Industrie qui porte son nom.

Viticulture

Bouteilles de Bordeaux.

Bordeaux est considérée par beaucoup comme la capitale mondiale du vin. À proximité de Bordeaux, un vignoble important produit de nombreux vins, dont certains parmi les plus prestigieux du monde, collectivement désignés sous le terme de vins de Bordeaux, ou simplement de bordeaux. Il y a autour de Bordeaux 14 000 producteurs de vin, 117 514 hectares de vigne, 400 négociants et un chiffre d'affaires de 14,5 milliards d'euros. La production annuelle est de 700 millions de bouteilles, vins de consommation courante et vins de qualité supérieure confondus.

Ce sont des vins blancs ou rouges, ces derniers sont à l'origine de la couleur bordeaux. Les vins rouges sont généralement produits à partir de cépages cabernet-sauvignon, merlot, cabernet franc, petit Verdot, malbec, et de moins en moins fréquemment de carménère. Les vins blancs sont produits à partir de cépages sauvignon blanc, sémillon et muscadelle.

Le vignoble bordelais est subdivisé en cinq régions : l'Entre-Deux-Mers, le Libournais, le Bourgeais-Blayais, les Graves et le Médoc. Les terroirs les plus célèbres sont ceux de Saint-Émilion, Pauillac, Saint-Estèphe, Sauternes et Pomerol. Un classement des vins de Bordeaux est établi depuis 1855, mais il est fortement remis en question par la critique et certains producteurs du fait de son caractère presque immuable.

Actuellement, le vignoble bordelais connaît une relative crise en raison de la concurrence internationale et de la baisse des prix. Ces dernières années, le nombre de producteurs a diminué de façon significative.

Industrie

Bordeaux est aussi une ville industrielle. L’industrie emploie 28 000 salariés, le constructeur automobile américain Ford Aquitaine Industrie étant le premier employeur industriel aquitain. La ville abrite aussi une usine de fabrication de pneumatiques du groupe français Michelin.

Bien que l'industrie bordelaise ait souffert ces dernières décennies (rive droite de Bordeaux), la ville a su se repositionner dans les technologies de pointe et les nouvelles technologies, notamment l'aéronautique. Bordeaux est l'un des acteurs majeurs de l'Aerospace Valley, qui réunit, notamment, plusieurs villes du sud impliquées dans l'aéronautique et le spatial: Toulouse, Biarritz/Anglet, Pau, Tarbes et Figeac. En effet, l'agglomération bordelaise, avec 20 000 emplois directs et 8 000 emplois en sous-traitance, est le second pôle français de l'aéronautique, du spatial et de la défense. Sont notamment implantées à Bordeaux et ses environs les entreprises Dassault, Safran (l'ancienne Snecma), Airbus Group et Thales. C'est notamment en périphérie de Bordeaux que sont construits les avions Falcon et Rafale, le cockpit de l'Airbus A380, les propulseurs d'appoint de la fusée Ariane et le missile servant de vecteur à l'arme nucléaire embarqué dans les SNLE, le M-51. Le laser Mégajoule, en périphérie de Bordeaux, plus précisément au Barp capital pour le renouvellement du dispositif de dissuasion nucléaire français, dans lequel le ministère de la Défense compte investir plus de deux milliards d'euros, serait associé à un pôle industriel en industrie optique et laser de niveau européen.

Sont aussi présentes la pétrochimie et l'industrie pharmaceutique (Sanofi-Aventis), ainsi que l'industrie agroalimentaire (30 000) (LU), et en particulier les vins et spiritueux (Marie Brizard, Ricard), mais aussi, bien sûr, les vins de Bordeaux, secteur dans lequel certaines entreprises peuvent être considérées comme de véritables industries.

L'activité industrielle se manifesta aussi par des chantiers de constructions navales (Construction navale de Bordeaux), des raffineries, des usines de produits chimiques et des ateliers métallurgiques.

Services

Le secteur tertiaire reste dominant dans la capitale girondine notamment grâce à la forte attractivité commerciale et à une concentration des services liés aux entreprises. Il représente environ 80 % du total de la population active, dont 52 % pour les services marchands et non marchands, 15 % pour le commerce, 9 % pour le transport, 4 % pour l'activité financière (180 établissements bancaires). Bordeaux est ainsi la quatrième place bancaire française.

De plus, le tourisme est en plein essor, Bordeaux disposant d'un riche patrimoine historique et servant de relais vers les côtes d'Aquitaine et l'arrière-pays qui bénéficie considérablement des progrès du tourisme rural.

Bordeaux est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux. Elle gère l'aéroport de Bordeaux - Mérignac, l'École supérieure de commerce (ESC) de Bordeaux et l'Aire de Cestas. Elle est aussi le siège de la Chambre régionale de commerce et d'industrie Aquitaine.

Grand port maritime de Bordeaux

Transport d'une aile d'Airbus A380 dans le port de Bordeaux.

La ville de Bordeaux a une activité portuaire importante. En effet, le grand port maritime de Bordeaux accueille chaque année 1 600 navires et traite environ neuf millions de tonnes de marchandises (dont 4,1 millions de tonnes d'hydrocarbures). Le grand port maritime de Bordeaux accueille des navires rouliers spécialement conçus pour le transport des éléments de l'Airbus A380 en transit vers Toulouse.

Tourisme

Bordeaux accueille chaque année depuis 2015 environ 6 millions de visiteurs venus du monde entier, tandis qu'il y'a dix ans à peine seulement 2,5 millions de touristes venaient à Bordeaux.

Bordeaux est aussi la deuxième escale de croisière française de la façade atlantique.

Opérationnel depuis 1992, le Bordeaux Gironde Convention Bureau (BGCB) a pour principale mission de promouvoir le tourisme d’affaires à Bordeaux et en Gironde. En 2005, 55 manifestations ont été générées représentant 10 000 congressistes pour des retombées économiques estimées à près de 3 millions d’euros. En 2009, Bordeaux était la quatrième ville de congrès de France[réf. nécessaire].

Culture locale et patrimoine

Patrimoine architectural

Port de la Lune vu depuis la Garonne.

Bordeaux est une ville au patrimoine bâti et naturel très riche, reconnu en 2007 par l'inscription (sous l'appellation « Port de la Lune ») d'une grande partie de la ville, par le Comité du patrimoine mondial, désigné par l'assemblée générale de l’UNESCO, sur la Liste du patrimoine mondial, en tant qu'ensemble urbain exceptionnel.

Surnommée « la Belle Endormie », Bordeaux est également classée Ville d'art et d'histoire. Elle est la deuxième ville de France qui compte le plus grand nombre de monuments classés, juste après Paris. Le secteur sauvegardé est ainsi un des plus vastes du pays (150 ha). Dans le cadre de sa préservation, le tramway fonctionne par un système d'alimentation par le sol sur une grande partie de son tracé.

La 1re nuit du Patrimoine en France a eu lieu à Bordeaux (voir la « vidéo son » de l'émission « Bordeaux d'autrefois » en note, seule trace de mémoire de cette nuit avec la lecture d'un texte de François Mauriac par Georges Descrières, comédien alias Arsène Lupin) le 14 septembre 1991[75].

Patrimoine culturel

Si Bordeaux est souvent assimilée au XVIIIe et XIXe siècles, c'est aussi une ville de création contemporaine. Le Centre d'arts plastiques contemporains (CAPC) a été jusqu'en 1995 le lieu de diffusion des arts contemporains le plus important de France après Paris. De même, Arc en Rêve reste le premier lieu de diffusion de l'architecture et de l'urbanisme en province. Dans le domaine des expressions populaires, le groupe Noir Désir, fer de lance du rock français, ou Les Nubians, groupe de hip-hop français reconnu à l'étranger, ont émergé de la riche scène musicale bordelaise. On y retrouve aussi quelques rappeurs locaux comme Fayçal, VII ou encore Boulcy qui se diffuse sur la scène hip-hop, cependant ils restent toujours peu connus du grand public.

Musées

La Grèce sur les ruines de Missolonghi d'Eugène Delacroix - Musée des beaux-arts.

Le musée des beaux-arts figure parmi les plus anciens musées de France, ce qui explique l’ampleur et la diversité de ses collections, notamment pour les XIXe et XXe siècles. Parmi les dépôts de l’État, figurent certaines toiles majeures comme L’Embarquement de la duchesse d’Angoulême de Gros, la Chasse au Lion de Delacroix ou le Rolla de Gervex. On y trouve également de remarquables peintures de Rubens, Véronèse, Titien, Van Dyck, Corot, Bouguereau, Gérôme, Matisse, Dufy ou Picasso

Le musée d'Aquitaine hérité des collections de l'ancien Musée lapidaire créé vers 1783 par l'Académie de Bordeaux à la demande de l'intendant Dupré de Saint-Maur afin de rassembler les vestiges romains mis au jour par d'importants travaux d'urbanisme entrepris dès le XVIe siècle et, principalement, au XVIIIe siècle. Depuis 1962, il a évolué vers un musée d'histoire, d'archéologie et d'ethnographie régionales : vestiges de l'époque préhistorique, antiquités romaines et paléo-chrétiennes de la cité de Burdigalia, collections médiévales, collections ethnographiques, etc. Il accueille également les collections de l'ancien musée Goupil, conservatoire de l'image industrielle.

Le musée des arts décoratifs et du design est logé dans l'hôtel de Lalande. Édifié en 1779 par l'architecte bordelais Étienne Laclotte, pour le parlementaire Pierre de Raymond de Lalande, le musée abrite de riches collections d'arts décoratifs français, et plus particulièrement bordelais, des XVIIIe et XIXe siècles, ainsi que des collections de peintures, gravures, miniatures, sculptures, mobilier, céramique, verrerie, orfèvrerie, etc.

Le muséum d'histoire naturelle est installé dans une demeure du XVIIIe siècle dans le jardin public de Bordeaux. Il vit au rythme d'expositions thématiques qui mettent en valeur des spécimens des collections permanentes.

Le Capc musée d'art contemporain, anciennement centre d'arts plastiques contemporains de Bordeaux est installé dans le cadre superbe d'un ancien entrepôt à grains. Il déploie une collection de la fin des années 1960 aux générations actuelles, rassemblant plus d'un millier d'œuvres et 140 artistes.

Le musée national des Douanes est logé au sein d'un des magnifiques pavillons de la place de la Bourse. Il retrace l'histoire douanière et illustre les missions des brigades et des bureaux.

Le centre Jean Moulin de documentation sur la Seconde Guerre mondiale présente au public des documents d’époque et des objets qui perpétuent le souvenir de cette période récente de notre histoire, qui situent les différents réseaux et permettent d’apprécier le combat des résistants pour la libération du territoire national.

Le musée d'ethnographie de Bordeaux 2 (MEB), créé à la fin du XIXe siècle, rassemble des collections patrimoniales qui couvrent tout le champ anthropologique des techniques touchant à la vie sociale et religieuse pour l'Afrique, l'Asie et l'Océanie[76].

Le musée des Compagnons du Tour de France retarce, à travers environ 500 documents et objets, l'histoire du compagnonnage, de la vie ouvrière à Bordeaux et dans la région.

Le musée du vin et du négoce de Bordeaux a été ouvert à l'initiative de l'association Bordeaux Historia Vini le 26 juin 2008 dans le quartier des Chartrons. Dans trois caves semi-enterrées, le musée présente une collection d'objets historiques uniques, de multiples témoignages du passé et du présent avec nombre de documents et panneaux explicatifs retraçant le commerce des vins de Bordeaux : l'évolution du métier de négociant, depuis le privilège des vins de Bordeaux datant du Moyen Âge jusqu'à nos jours, en passant par le travail dans les chais et les exportations.

Le musée Goupil conserve le fonds de la maison Goupil, dynastie d'éditeurs d'art parisiens actifs de 1827 à 1920. Les collections se répartissent en trois domaines : estampes, photographies et archives.

Le musée des télécoms d'Aquitaine occupe les locaux de l'ancien Central Téléphonique « Chartrons », de type R6, mis en service en 1958 avec 3000 lignes puis 5000 lignes, et retiré de l'exploitation en 1983.

Le musée de la mer et de la marine est un projet en construction, dont l'ouverture est prévue pour fin 2017[77].

Aux musées, on peut ajouter Vinorama et le conservatoire de l'air et de l'espace d'Aquitaine (CAEA).

Lieux d'expositions

La Cité du vin dans le quartier des bassins à flot

Tout au long de l'année, la base sous-marine accueille une programmation pluridisciplinaire : expositions temporaires, concerts, art lyrique, jazz ; spectacles théâtre, danse.

Cap Sciences (Centre de culture scientifique, technique et industrielle), situé aux bords des quais, est organisé autour d'un grand plateau de 650 m2 qui accueille une grande exposition par an, d'un plateau de 200 m2 pour des expositions temporaires.

L'institut culturel Bernard Magrez présente des artistes d'hier et d'aujourd'hui et se situe à l'hôtel Labottière.

L'Institut Cervantes, anciennement connu sous le nom de « Casa de Goya », est un appartement situé sur le cours de l'Intendance, en plein centre-ville. Ce fut la dernière résidence du peintre Francisco Goya, qui vint s'installer à Bordeaux en 1824 pour fuir l'absolutisme de Ferdinand VII et qui y mourut en 1828. Exposition d'œuvres de l'artiste. Centre culturel espagnol de Bordeaux.

La FRAC Aquitaine, Fonds régional d'art contemporain de la région Aquitaine a été fondé en 1982. Elle conserve plus d’un millier d’œuvres.

La cité du Vin, inaugurée au printemps 2016, veut être un lieu emblématique et une véritable porte d'entrée vers le vignoble bordelais.

Patrimoine religieux

La cathédrale Saint-André du diocèse de Bordeaux, de style gothique, est classée monument historique depuis 1862 et inscrite depuis le 2 décembre 1998 par le Comité du patrimoine mondial, désigné par l'assemblée générale de l’UNESCO, sur la Liste du patrimoine mondial.

Basilique Saint-Michel

La basilique Saint-Michel, église de style gothique flamboyant, est classée monument historique depuis 1846 et inscrite depuis le 2 décembre 1998 sur la liste du patrimoine mondial.

La basilique Saint-Seurin est classée monument historique depuis 1840 et inscrite depuis le 2 décembre 1998 sur la liste du patrimoine mondial.

L'abbatiale Sainte-Croix, église d'architecture romane, est une ancienne abbatiale d'un monastère bénédictin. Elle est classée monument historique depuis 1840 et possède d'exceptionnelles grandes orgues, œuvre de Dom Bedos de Celles.

L'église Saint-Paul est une église de style baroque du XVIIe siècle qui est classée monument historique depuis 1997.

Le grand séminaire est aujourd'hui encore intact au cœur de la ville, entre les rues Judaïque, Palais-Gallien et Castéja. Construit au XVIIIe siècle par les Lazaristes, il devient l'Hôtel des monnaies en 1800 (par décret du Premier consul Napoléon Bonaparte) puis la Grande poste en 1892.

Patrimoine mémoriel

Bordeaux et Bègles ont été les premières grandes villes françaises à s'engager dans le projet des Stolpersteine, les "pavés mémoriels" installés dans toutes les villes d'Europe par l'artiste Gunter Demnig en mémoire des victimes du régime national-socialiste. Dix pavés ont été posées dans les deux villes à la mémoire de victimes juives, de résistants autrichiens - comme Fritz Weiss - ou communistes, poses qui ont eu lieu les 6 et 7 avril 2017, à partir d'un projet lancé par l'Université Bordeaux-Montaigne[78].

Patrimoine industriel

Une quarantaine de sites sont versés à l'inventaire général du patrimoine culturel dans le cadre d'une enquête relative au repérage du patrimoine industriel de Bordeaux réalisée en 1995 par le conseil régional d'Aquitaine : les Raffineries de Bordeaux (groupe Beghin-Say en 1967), créées en 1880 rue Achard sous l'appellation Raffinerie de sucre Saint-Rémi, fermées en 1984[79] ;

Patrimoine environnemental

Jardin public.
Jardin des Lumières sur les quais rive gauche.

Avec 15 m2 d'espaces verts par habitant intra-muros, la ville de Bordeaux dispose d'un patrimoine naturel riche de qualité. La municipalité a mis en place depuis 2001 un plan vert qui a vu la réalisation du Parc des Sports, du Jardin des Lumières (rive gauche), du parc floral ainsi qu'un grand espace vert en bordure de Garonne (rive droite), le Parc aux Angéliques[80].

Les principaux parcs et jardins de Bordeaux sont le bois de Bordeaux qui couvre 86 hectares auxquels s'ajoutent près de 50 hectares de prairies et d'étangs et le Parc floralde 33 hectares.

Le parc bordelais de 26 hectares, situé à Caudéran et le jardin public de 11 hectares, sont les parcs les plus anciens.

Le parc aux Angéliques, à la Bastide (10 hectares en 2013, rive droite) est un projet réalisé par séquences, la dernière séquence devrait être terminée en 2017. En bord de Garonne, on trouve également les berges de Garonne, à Bacalan de 8 hectares, le jardin des Lumières et le parc des Sports Saint-Michel de 5,5 hectares (sur les quais).

Le jardin botanique, de 4,7 hectares, situé à la Bastide est créé en 2003. On peut également citer les parcs Denis et Eugène Bühler de 4,5 hectares, Rivière de 4 hectares ou André Meunier de 2 hectares.

Enfin, les jardins de la Mairie, des remparts, de la Béchade et des Dames de la Foi sont ouverts au public.

Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[81].

Équipements culturels

Salles de spectacle

Bordeaux est l'une des grandes villes françaises à ne pas disposer d'une grande salle de concert digne de ce nom. La construction d'une salle d'une capacité de 11 000 spectateurs est toutefois en cours. La Bordeaux Métropole Arena, implantée à Floirac doit ouvrir ses portes en 2018.

La patinoire de Mériadeck est utilisée comme salle de concert pour les plus grandes manifestations. Sa capacité de 7 500 places en fait la salle la plus grande de l'agglomération. Malgré des travaux afin d'améliorer la qualité du son, elle n'est pas adaptée à ce genre de manifestation.

Le Grand Théâtre (1 100 places), est consacré à l'opéra et à la danse.

L'Auditorium, ouvert en 2013, possède deux salles dont une de 1 400 places.

Bordeaux compte d'autres salles de spectacle de grande capacité, comme la Salle Jean-Dauguet (2 500 places), le Théâtre Femina (1 175 places), la Rock School Barbey (700 places) ou le Casino de Bordeaux (700 places).

Théâtres

De nombreux théâtres existent à Bordeaux, les plus connus étant le Théâtre National Bordeaux Aquitaine (TNBA) et le Théâtre Femina.

Théâtre Femina.

Cinémas

La ville possédait naguère de nombreux cinémas aujourd'hui disparus :

Chaque barrière en avait un dont seul demeure le Festival, à Bègles (Bordeaux Métropole). Il y avait par exemple le Rex à la barrière du Médoc (copie du Grand Rex de Paris) ou le Marivaux.

D'anciens music-halls avaient été transformés en cinémas : l'Alcazar, place Stalingrad, devenu l'Éden ; l'Alhambra, rue d'Alzon ; l'Apollo, rue Judaïque, devenu l'Ariel ; la Scala, rue Voltaire, devenu le Mondial.

Le Gaumont situé au cœur de Bordeaux, près de la place Gambetta sur le cours Georges-Clemenceau, a déménagé à Talence en 2002 ; l'Auditorium de Bordeaux se situe à l'emplacement qu'il occupait.

Il existe, en 2015, trois multiplexes : l'UGC Cinécité (dix-huit salles), près de la place Gambetta, le Mégarama (dix-sept salles), sur la rive droite de la Garonne, dans l'ancienne gare d'Orléans (monument historique) et le CGR Le Français (douze salles), situé dans un ancien théâtre près de la place Gambetta (à l'angle des rues Condillac et Montesquieu), qui a rouvert le [82] après plusieurs années de travaux ;

L'Utopia Saint-Siméon (cinq salles), dans l'ancienne église Saint-Siméon (place Camille-Jullian, quartier Saint-Pierre) fermée au culte depuis la Révolution française, nef d'église devenue entrepôt de conserves, garage puis cinéma[83], est le seul cinéma d’art et essai depuis la fermeture, en décembre 2008, du Jean-Vigo (une salle), installé dans l'ancienne salle du Trianon rue Franklin.

Bordeaux a un festival international de films :

Dans le film américain La Guerre des mondes de Byron Haskin (1953), la ville de Bordeaux est la première ville du monde à recevoir la visite des Martiens et, en conséquence, la première à être totalement détruite[85].

Casino

Le Casino de Bordeaux se situe dans le quartier de Bordeaux-Lac. Il met à disposition du public en plus des salles de jeux, 2 espaces de restaurations, 2 bars ainsi que la salle de théâtre pouvant accueillir jusque 700 personnes.

Bordeaux et les arts

Bordeaux et le cinéma

Bordeaux et la littérature

La bibliothèque centrale du quartier Mériadeck, d'une surface de 26 000 m2 (7 200 m2 accessibles aux usagers) est l'une des plus grandes bibliothèques publiques de France. Elle stocke près d'un million de documents dans des dizaines de kilomètres de rayonnages, dont plus de 300 000 appartenant au fonds patrimonial (rares, précieux, anciens)

En littérature, Bordeaux a été célébrée par de nombreux écrivains. Honoré de Balzac en décrit les mœurs élégantes dans Le Contrat de mariage (1835).

Gastronomie

Bordeaux compte de nombreuses spécialités, comme les bouchons (chocolat en forme de bouchons), les croquants bordelais (tuiles soufflées aux noisettes), Les sarments du Médoc (orange confite enrobée de chocolat) et le canelé bordelais, qui aurait été inventé au XVIIIe siècle par les religieuses du couvent des Annonciades. Il s'agissait à l'époque d'une friandise en forme de bâtons appelées canelats ou canelets[86].

Les plats bordelais sont l'entrecôte à la bordelaise (avec une sauce au vin), l'écrevisse à la bordelaise, le foie de veau à la bordelaise, la lamproie à la bordelaise (avec sauce au vin rouge)

La ville est également renommée pour le caviar de l'Estuaire de la Gironde, exploité depuis l'entre-deux-guerres seulement ; l'esturgeon est un poisson qui a toujours été présent dans la Gironde[87],[88] et la moutarde de Bordeaux.

Vie militaire

Les unités militaires actuellement stationnées à Bordeaux Métropole sont le 13e régiment de dragons parachutistes basé au camp de Souge et la Base aérienne 106 Bordeaux-Mérignac. Il y a également l'hôpital d'instruction des armées (HIA) Robert Picqué à Villenave-d'Ornon.

Bordeaux accueille depuis 2004, la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information (caserne Xaintrailles).

Bordeaux a accueilli l'État-major de la 18e région militaire de 1873 à 1963, l'École de santé navale (École du service de santé des armées) de 1890 à 2011 et le 57e régiment d'infanterie de 1991 à 2011 (caserne Niel jusqu'en 2005 et caserne Nansouty).

Distinctions

En 1957, Bordeaux est récompensée du prix de l'Europe, conjointement avec Turin[89].

Personnalités liées à Bordeaux

Héraldique, logotype et devise

Devise

LILIA SOLA REGVNT LVNAM, VNDAS, CASTRA ET LEONEM, « Les lis seuls règnent sur la lune, les flots, le château et le lion ».

Cette devise illustre la domination du roi de France (symbolisé par les lis) sur Bordeaux, après la période d’occupation anglaise (symbolisée par le lion)[90].

Blasons

Les fleurs de lys représentent les armes des rois de France ; le léopard rappelle les armes de la province de Guyenne dont Bordeaux était la capitale ; le Château reproduit les tours de l'ancien hôtel de ville dont il reste aujourd'hui la grosse cloche ; le Croissant figure la courbe décrite par la Garonne devant la ville qui était nommée « port de la Lune » ; les eaux du fleuve baignent les tours de l'hôtel de ville.

Couronne de la ville, jardin de l'hôtel de ville.

Pour couronne, Bordeaux a une couronne murale à sept créneaux (ville de premier ordre) d'or. En lieu et place de cette couronne murale, on fait souvent figurer sur les armes de cette ville une couronne comtale, qui rappelle que la jurade de Bordeaux (conseil municipal, sous l'Ancien Régime) possédait le comté d'Ornon (comprenant approximativement les actuelles communes de Gradignan et de Villenave-d'Ornon) depuis le XVIe siècle. Ainsi la ville de Bordeaux est l'une des très rares collectivités locales, en France, qui « porte » un titre de noblesse[réf. nécessaire] remontant avant la Révolution française.

Comme supports : deux antilopes blanches colletées d'une couronne fleurdelisée d'or et enchaînée du même[90].

Logotype

Logotype de la ville de Bordeaux

Les croissants entrelacés qui sont les petites armoiries ou le chiffre de Bordeaux ont pour origine le croissant symbolique qui figure seul dans les armes de la ville. Ils furent aussi le chiffre de Diane de Poitiers. On assimile volontiers ce chiffre au triquetra.

Ils apparaissent au milieu du XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, on les trouve fréquemment par exemple sur le mascaron du fronton de la fontaine Saint-Projet (1736) ou sur la fontaine de la Grave (1788). De nos jours, ils figurent un peu partout et marquent discrètement tout ce qui est la propriété de la ville[90].

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Voir aussi

Bibliographie

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  • Charles Higounet (ss la dir.), Histoire de Bordeaux, 8 vol., 1969.
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  • Guides Joanne, Bordeaux, Paris, Hachette, , 148 p. (lire en ligne)
  • Féret, Edouard, Guide à Bordeaux et ses environs : orné de nombreuses gravures et d'un plan de la ville, Bordeaux, Feret et Fils, , 110 p. (lire en ligne)
  • Olivier Laroza, Guide touristique, historique et archéologique de Bordeaux et de la Gironde, Bordeaux, Féret et Fils, 1988.
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  • Philippe Prévot et Richard Zéboulon, Bordeaux, petits secrets et grandes histoires, Sud-Ouest Éditions, 2012
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Articles connexes

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Notes et références

Notes

  1. Elle a pourtant été donnée comme vraie dans un numéro de Thalassa consacré à Bordeaux…
  2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

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