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Biscarrosse

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Biscarrosse
Biscarrosse
Le lac de Biscarrosse.
Blason de Biscarrosse
Blason
Biscarrosse
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Mont-de-Marsan
Intercommunalité Communauté de communes des Grands Lacs
Maire
Mandat
Hélène Larrezet
2020-2026
Code postal 40600
Code commune 40046
Démographie
Gentilé Biscarrossais
Population
municipale
14 551 hab. (2021 en évolution de +1,5 % par rapport à 2015)
Densité 91 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 23′ 39″ nord, 1° 09′ 46″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 78 m
Superficie 160,48 km2
Type Petite ville
Unité urbaine Biscarrosse
(ville isolée)
Aire d'attraction Biscarrosse
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton des Grands Lacs
Législatives Première circonscription
Localisation
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Biscarrosse
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Biscarrosse
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Biscarrosse
Liens
Site web Site officiel de Biscarrosse

Biscarrosse (Biscarròssa, en occitan[1]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes en région Nouvelle-Aquitaine. Biscarrosse, capitale de l'hydraviation, est une station balnéaire réputée, notamment pour ses spots de surf.

Ses habitants sont les Biscarrossais. Avec 160,48 km2, c’est la plus grande commune du département. C’est la troisième en termes de population, derrière Mont-de-Marsan et Dax.

Géographie

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Localisation

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Biscarrosse se situe en Pays de Born entre le lac de Cazaux et le lac de Biscarrosse et de Parentis. La commune est limitrophe du département de la Gironde.

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont La Teste-de-Buch, Gastes, Parentis-en-Born, Sanguinet, Lugos et Ychoux.

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Littoral charentais et aquitain, caractérisée par une pluviométrie élevée en automne et en hiver, un bon ensoleillement, des hiver doux (6,5 °C), soumis à la brise de mer[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 992 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 14,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 851,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Statistiques 1991-2020 et records BISCARROSSE (40) - alt : 35m, lat : 44°25'54"N, lon : 1°14'51"O
Records établis sur la période du 01-01-1965 au 02-11-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 5 5 7,1 9,1 12,4 15,3 17,4 17,5 14,9 12,3 8,2 5,8 10,8
Température moyenne (°C) 8,2 8,7 11,1 13 16,3 19,2 21,2 21,5 19,2 16,1 11,6 8,9 14,6
Température maximale moyenne (°C) 11,4 12,4 15,1 16,9 20,3 23,1 25 25,6 23,5 19,9 15 12 18,4
Record de froid (°C)
date du record
−13,6
15.01.1985
−7,8
09.02.12
−7
06.03.1971
−0,6
12.04.1986
2,9
05.05.19
5,2
01.06.1967
8,1
06.07.1965
9,2
26.08.1965
5,8
21.09.1977
−0,2
25.10.03
−3,6
22.11.1998
−8,4
30.12.1996
−13,6
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
23
01.01.23
24,8
27.02.19
27,7
31.03.21
30,8
14.04.15
35,1
25.05.17
41,7
18.06.22
42,6
18.07.22
40,7
04.08.03
37,4
12.09.22
34,5
02.10.23
27,7
08.11.15
24,2
03.12.1985
42,6
2022
Ensoleillement (h) 967 1 197 1 798 1 977 2 315 243 2 607 2 522 2 124 1 504 1 044 887 21 372
Précipitations (mm) 86,6 64,5 57,9 65,7 64 61,2 40,8 56,4 72,7 77,9 115,2 88,6 851,5
Source : « Fiche 40046001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/11/2023 dans l'état de la base


Montée des eaux

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En 2022, Biscarrosse fait partie d'une liste établie par le gouvernement des 126 communes de France qui devront s’adapter en priorité à la montée du niveau de la mer[9],[10].

Au , Biscarrosse est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Biscarrosse[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Biscarrosse, dont elle est la commune-centre[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

La commune, bordée par deux plans d’eau intérieurs d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Cazaux et de Sanguinet et le lac de Biscarrosse et de Parentis, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[17].

Occupation des sols

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Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (70,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,4 %), eaux continentales[Note 3] (15,4 %), zones urbanisées (7,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2 %), zones humides intérieures (1,6 %), terres arables (0,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %), zones humides côtières (0,3 %), prairies (0,2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Lieux-dits, hameaux et écarts

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Commune la plus étendue du département des Landes, avec une superficie de 19 308 hectares (près du double de celle de Paris), troisième ville du département en nombre d'habitants, elle se décline en trois pôles complémentaires :

Voies de communication et transports

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Voies de communication

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598 odonymes recensés à Biscarrosse
au 28 décembre 2013
Allée Avenue Bld Chemin Escalier Impasse Passage Place Quai Route Rue Ruelle Sentier Villa Autres Total
58 76 [N 1] 3 [N 2] 56 0 79 2 [N 3] 14 0 8 296 [N 4] 0 0 0 5 [N 5] 598
Notes « N »
  1. Dont Avenue du 11-Novembre et Avenue du 14-Juillet.
  2. Boulevard d'Arcachon,Boulevard des Caps, Boulevard des Sables.
  3. Passage du Petit Sellier, Passage du Platane.
  4. Dont Rue du 19-Mars-1962 et Rue du 8-Mai-1945.
  5. Autres voies non identifiées en relation avec des écarts, lieux-dits, hameaux, zones industrielles, résidences, quartiers, lotissements, cités, parcs, etc.
Sources : rue-ville.info & OpenStreetMap

Transports en commun

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Pendant la période estivale un réseau de navettes dessert Biscarrosse reliant le bourg aux plages.

Risques naturels et technologiques

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Le territoire de la commune de Biscarrosse est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].

Risques naturels

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Biscarrosse est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[21],[22].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont un recul du trait de côte et de falaises et des tassements différentiels[23].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Biscarrosse.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 8 059 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2003, 2009 et 2020 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2014 et 2021 et par des mouvements de terrain en 1999

Risques technologiques

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Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[25].

Risque particulier

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Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Biscarrosse est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[26].

Le nom de la localité est attesté au Moyen Âge sous la forme Biscarrossa in Borno en 1274[27].

Le premier élément Biscar- représente un pré-roman *bisk- + -ar, d'où gascon bisquère « crête, dos »[28]. Par pré-roman, il faut sans doute entendre l'aquitanique[29],[27] (ou basco-aquitain) ou directement le basque bizkar « dos, colline, crête »[27],[30]. bizkar « crête » est attesté chez Ptolémée sous la forme Biscargis et peut-être dans Rome, CIL, 709  : ARBISCAR. Cf. en particulier Visker (Bisquer en 1283), Viscos (Hautes-Pyrénées)[28].

Il est suivi du suffixe aquitain -ossum[29] (ou -ossu[27]) / -os[28],[30]. Chez Dauzat, -um latinise mais montre aussi que le suffixe est probablement différent de -os qui est quant à lui comparable au basque -oz, réalisé parfois -otz. Il s'agit sans doute d'une forme secondaire -ossa comme dans le type Sangosse équivalent du Sangüesa espagnol (Sangossa en 1095) qui se dit encore aujourd’hui Zangoza en basque, à moins que ce soit un latinisme[27].

Il s'agit d'un nom de lieu à caractère topographique décrivant les reliefs alignés, des dunes anciennes et boisées appelées Montanha en gascon[27], entre Biscarrosse et la côte, actuellement appelés La Montagne.

Il a pour presque homonyme le nom de Biscarrués[28] (Biscaruesse en 1083), ville située dans la province de Huesca (Espagne), où le suffixe -os s'est diphtongué en -ués (cf. gascon pòrta, castillan puerta « porte »).

Le château de Biscarrosse, au départ, modeste maison avec 4 pièces et 2 tours date du XIIe siècle. Cependant, il a été transformé en château de style Renaissance au XVIe siècle. Il est possible qu'il ait servi de manière ponctuelle de lieu de villégiature au Prince Noir, Edouard de Woodstock, pendant la guerre de Cent Ans.

La première trace écrite qui atteste l'existence juridique de Biscarrosse est une charte qui confirme les privilèges ultérieurs des habitants. Elle est établie le dans un contexte de contentieux avec un seigneur voisin, le sire de Pommiers. Ce texte dont l'original est conservé à la Tour de Londres rend inattaquable les privilèges des habitants[31].

Extrait : « Regnault Thibaut aisné, fils du Roy d'Angleterre, prince d'Aquitaine et de Gales, duc de Cornoaille, Comte de Cestres, à notre seneschal d'Aquitaine et a son lieutenant salut. Démontré nous ont les parrochiens et habitans du lieu et paroisse de Biscarrosse, nos hommes et nos subjets disans que comme ils soyent et ayent esté, ça enreyre, en bonne vraye, corporelle possession et saisine franchement et lebérelment comme nos francs et libéraux de paduenter leur bestial gros et menu, de faire cabane, de faire ardoise, de faire gomme et résine, de sempner bled, de planter vigne, de faire maisons et hostels, icelle abbatre et remuer de lieu en autre et de faire toutes les autres volontés comme de leur propre chouse. »

Ce texte, en plus de lister les obligations et les droits des habitants de Biscarrosse, précise également le champ d'application géographique de ces privilèges. Les limites évoquées dans le texte coïncident parfaitement avec les limites actuelles de la commune.

Ce texte a été confirmé par la monarchie française à 4 occasions : en 1486 par Charles VIII L'affable, en 1557 par Henri II, en 1615 par Louis XIII le Juste, et enfin en 1676 par Louis XIV[31]. Il est à noter que les droits mentionnés dans ce texte sont toujours partiellement en vigueur à travers la forêt usagère de Biscarrosse.

Liste des seigneurs de Biscarrosse

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  • 1277 à 1398 : famille de Pommiers
  • 1398 à 1415 : incertain/vacance de la fonction
  • 1415 à 1456 : famille de Montferrand
  • 1456 à 1663 : famille St Martin
  • 1663 à 1750 : famille de Caupos
  • 1750 à 1829 : famille de Verthamon
  • 1829 à 1951 : famille Marcellus

Depuis 1951, la famille d'Antin de Vaillac porte le titre de comte de Biscarrosse[32].

Développement de l'aviation dans les années 1930

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L'histoire de cette commune longtemps tournée vers la sylviculture et l'élevage a été marquée par l'aviation à partir des années 1930, avec la création de la base des hydravions Latécoère. En effet, le , en conseil municipal, Me Fabre, alors maire de Biscarrosse, fait part d'une lettre qu'il a reçu d'un industriel toulousain Pierre-Georges Latécoère. Celui-ci désire acquérir des terrains en bordure du lac pour y installer des ateliers de montage d'hydravion[33]. Une fois la vente actée, le , arrive, depuis Toulouse, le Laté 38-02, en pièces détachées. Le premier vol est réalisé un mois plus tard, le . Tout au long des années 1930, l'Hydrobase se développe : de grands noms de l'aviation française y volent – Jean Mermoz, Saint-Exupéry, Hébrard, par exemple.

Tout au long de la période les capacités et les performances des appareils s'améliorent et s'étoffent : le Laté 521 (type « Lieutenant de vaisseau de Paris ») mesure 49 mètres de largeur pour 31 mètres de longueur et peut transporter jusqu'à 70 passagers[34].

Biscarrosse et son plan d'eau s'affirme comme une base d'ampleur internationale. La British Overseas Airways exploite une ligne vers les Indes, La Pan American World Airways ouvre en 1939 une ligne entre les États-Unis et l'Europe avec leur avion le « Yankee Clipper ».

La guerre éclate en et casse cette dynamique. Dès le début du conflit, la base de Biscarrosse est placée sous le commandement de la Marine. Les Allemands occupent Biscarrosse de . Ils y restent jusqu'en .

L'Aéropostale, puis le transport de passagers, en particulier la compagnie Air France, ont décollé du lac de Parentis-Biscarrosse, appelé également « lac Latécoère ».

Après la disparition des hydravions transatlantiques et leur remplacement par des avions terrestres, la base de Biscarrosse a été fermée.

Notez aussi que le un centre d'incendie et de secours est ouvert à l'entrée du site DGA Essais de missiles. Cette unité est armée par des effectifs de la Brigade de Sapeurs Pompiers de Paris, équipés, soldés et missionnés par la Direction Générale de l'Armement pour intervenir sur son emprise. Ils peuvent aussi assurer le secours à victimes à Biscarrosse-plage et lutter contre les feux de forêts en renfort du Service Départemental d'Incendie et de Secours de Biscarrosse.

Implantation du Centre d'Essais des Landes

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Les accords d'Évian, qui mettent fin à la guerre d'Algérie, prévoient la restitution des sites militaires français, notamment les champs de tir du Sahara, tel celui d'Hammaguir, restitué en . Dès 1962, Pierre Messmer décide d'implanter un nouveau centre pour les missiles balistiques français[35]. Le premier engin est lancé en 1964. Dans la foulée de la création quelque 1 500 familles essentiellement des militaires et des techniciens s'installent, ce qui ne manque pas de dynamiser le commerce local. Cependant, depuis 2002 avec la professionnalisation croissante de l'armée et la réduction des activités de lancements, on assiste à une baisse des effectifs en présence sur le site[36].

Biscarrosse dans les arts

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Biscarrosse est citée dans le poème d’Aragon, Le Conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[37].

Chemin de fer

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Biscarrosse fut desservie par le chemin de fer pendant le XXe siècle[38]. En effet, la ville possédait une gare, qui se trouvait sur la ligne de Ychoux à Biscarrosse de la compagnie locale des Voies ferrées des Landes. La ligne, prolongée à Biscarrosse-Bourg en 1903 puis à Biscarrosse-Plage en 1909, fut construite essentiellement pour desservir des établissements industriels mais connut un trafic voyageurs important. Elle a fermé au trafic voyageurs en 1960 et a été détruite dans les années 1990. Seuls les bâtiments de l'ancienne gare subsistent aujourd'hui.

Cette ancienne voie ferrée a été aujourd'hui transformée en piste cyclable et fait partie de la « Vélodyssée[39] » qui va de Roscoff à Bayonne sur plus de 1 200 km en site propre.

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1965 1969 André Lasserre    
1977 1989 Roger Ducom RPR Conseiller général du canton de Parentis-en-Born (1982-1994)
1989 2001 Pierre Junca UDF Médecin
2001 2020 Alain Dudon UMP-LR Ingénieur au CEL retraité
Conseiller général du canton de Parentis-en-Born (2008-2015)
Président de la Communauté de communes des Grands Lacs (2014-2020)
Conseiller départemental du canton des Grands Lacs (2015-2021)
2020 En cours Hélène Larrezet[40] DVD Conseillère en gestion de patrimoine
Présidente du Pays Landes Nature Côte d'Argent (2014-2020)
Vice-Présidente de la Communauté de communes des Grands Lacs (depuis 2020)
Conseillère départementale du canton des Grands Lacs (depuis 2021)

Biscarrosse est jumelée avec les villes suivantes[41] :

Équipements et services publics

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Enseignement

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Biscarrosse possède quatre écoles primaires :

  • École Meyrie, au bourg ;
  • École Pierricq, au bourg ;
  • École Le Petit-Prince, au bourg ;
  • École de la Plage à Biscarrosse-Plage.

Deux collèges :

  • Collège Jean-Mermoz ;
  • Collège Nelson-Mandela (En 2006, pour faire face à l'évolution de la population, ce nouveau collège a vu le jour au nord de la ville. Celui-ci a été inauguré le ).

La ville abrite également une annexe de l'École nationale de l'aviation civile, utilisée pour la formation des élèves pilotes de ligne et des ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne[42].

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[43],[Note 4].

En 2021, la commune comptait 14 551 habitants[Note 5], en évolution de +1,5 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2921 2401 3671 4791 5511 5481 5471 6071 669
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6951 6621 8751 8981 9531 9281 9841 9852 055
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 2382 4572 5852 4812 3782 4652 4713 0573 081
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
3 0487 1598 0588 0659 0549 28112 03112 63114 214
2021 - - - - - - - -
14 551--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sports et loisirs

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Spots de surf du Pilat à Biscarrosse.
  • Biscarrosse Olympique Basket, fondé en 1971[47]. Vainqueur de la Coupe des Landes 2023-2024[48].
  • Course d'orientation : Biscarrosse Olympique Nature Orientation.
  • AquaPark : le Parc aquatique de Port Maguide à Biscarrosse.
  • Promenade à cheval : dans la forêt des Landes de Gascogne.
  • Bisc'Aventure' : 105 jeux accessibles à tous à partir de huit ans et 1,50 m les bras levés, jeux pour les tout petit de trois à huit ans, free-jump, saut à l'élastique
  • Surf : l'océan Atlantique borde Biscarrosse sur 9 km.
  • Karting, golf, baptême de l'air en ULM, VTT
  • Balades : qu'elles soient pédestres, à bicyclette/VTT, en quad, en barque ou en bateau, la faune et la flore locales peuvent être découvertes en toute liberté.
  • Football : division Honneur (plus haut niveau régional).
  • Voile : le Centre nautique Biscarrosse olympique (CNBO).
  • Échasses : groupe folklorique, artistique et sportif Les Hérons des Lacs et groupe folklorique Lous esquirous.
  • Handball : gymnase à côté du collège Nelson-Mandela.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Musée historique de l'hydraviation, à proximité du lac de Latécoère (lac de Parentis-Biscarrosse) ancienne base hydronavale pour les hydravions transatlantiques. Toute l'histoire de l'hydravion explicité par des maquettes, des photos et des pièces détachées vous est relatée dans ce musée. Découvrez l'épopée de l'hydraviation à travers des personnages comme Guillaumet ou encore Mermoz…
  • L’église fortifiée Saint-Martin des XIVe et XVe siècles érigée en « garluche », pierre typique du pays landais.
  • Église Sainte-Bernadette de Biscarrosse-Plage.
  • Le château de Montbron date du XVIe siècle : il est constitué de quatre tours d'angle circulaires, avec fenêtres à meneaux ; il abrite des cheminées Louis XIII. Il accueillit une garnison du Prince Noir, lors de la possession de l’Aquitaine par les Anglais.
  • Le vieil orme de Biscarrosse. Arbre ancien de plus de 600 ans qui voit, selon la légende, sa couronne de feuilles blanches pousser mystérieusement tous les ans au mois de mai. Mort en 2010, le Vieil Orme a été abattu en mai 2012. Les morceaux de l'arbre ont été récupérés pour intégrer un projet artistique afin de perpétuer sa mémoire[49].
  • Le Musée des traditions et de l'histoire de Biscarrosse. Un Musée qui offre un panorama du patrimoine traditionnel landais et plus spécifiquement de celui du Pays de Born, et propose aux visiteurs une balade en barque pour découvrir les marais. La formation des dunes, des lacs, l'exploitation de la résine et les activités rurales et artisanales locales y sont exposées.

Galerie Biscarrosse-Plage

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La plage, avec notamment le Grand Hôtel érigé en 1912, et les villas balnéaires jumelles du XIXe siècle « La Rafale » et « Les Embruns » qui sont voués à disparaître du fait du recul moyen du trait de côte d'environ 1,70 m par an. Depuis 2001, des opérations à court terme de rechargement en sable sont menées et coûtent chaque année 400 000 euros à la commune[50].

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Blason de Biscarrosse

Les armes de Biscarrosse se blasonnent ainsi : D'argent au pin arraché de sinople, le fût lié en sautoir d'or, accosté de deux étoiles de gueules.

Bibliographie

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  • Association Culturelle Biscarrossaise, La Petite Histoire de Biscarrosse, Dax, Association culturelle Biscarrossaise, , 133 p. (ISBN 2-9523911-0-6)

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

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  1. Benoit, « Dictionnaire toponymique occitan des Landes et du Bas-Adour »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur locongres.org, Lo Congrès, (consulté le ).
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Station Météo-France commune de Saint-Martin-de-Hinx) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France commune de Biscarrosse) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Décret n° 2022-750 du 29 avril 2022 établissant la liste des communes dont l'action en matière d'urbanisme et la politique d'aménagement doivent être adaptées aux phénomènes hydrosédimentaires entraînant l'érosion du littoral », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Réchauffement climatique : les 126 communes de France qui devront s’adapter en priorité à la montée du niveau de la mer », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Biscarrosse », sur insee.fr (consulté le ).
  13. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Biscarrosse ».
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Biscarrosse », sur insee.fr (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  17. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
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  21. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur landes.gouv.fr (consulté le ).
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  26. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
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  28. a b c et d Michel Morvan, Dictionnaire étymologique basque en français-espagnol-anglais (lire en ligne) [2]
  29. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 85b.
  30. a et b Site de la Ville de Biscarrosse
  31. a et b Association Culturelle Biscarrossaise 2005, p. 23.
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  38. Christian Lacombe et Lucien Chanuc, L'extraordinaire réseau ferré des Landes de Gascogne : Compagnie du chemin de fer du Médoc, Chemin de fer d'interêt local de Nizan..., Breil-sur-Roya, Editions du Cabri, , 159 p. (ISBN 2-903310-58-0)
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  41. Annuaire des villes jumelées
  42. Biscarrosse, consulté sur site de l'ENAC, le 11 décembre 2011
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  44. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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  46. Biscarrosse Olympique Rugby (BOR)
  47. admin4944, « Présentation & Historique – Biscarrosse Olympique Basket », (consulté le )
  48. « Biscarrosse remporte la Coupe des Landes : pari réussi pour la bande de potes de Boris Diaw ! », sur BeBasket (consulté le )
  49. L'orme restera dans les mémoires, sur sudouest.fr. Publié le 10/05/2012.
  50. Jean Blaquière, « Erosion dans les Landes : à Biscarrosse, "un jour, les Villas disparaîtront" », sur sudouest.fr, .
Étape précédente
Sanguinet
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

Voie de Soulac
Étape suivante
Parentis-en-Born