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Eure (département)

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Eure
Blason de Eure
Eure (département)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Évreux
Sous-préfectures Les Andelys
Bernay
Président du
conseil départemental
Alexandre Rassaërt (DVD)
Préfet Simon Babre[1]
Code Insee 27
Code ISO 3166-2 FR-27
Code Eurostat NUTS-3 FR231
Démographie
Gentilé Eurois, Euroises
Population 598 934 hab. (2021)
Densité 99 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 05′ nord, 1° 00′ est
Superficie 6 040 km2
Subdivisions
Arrondissements 3
Circonscriptions législatives 5
Cantons 23
Intercommunalités 12
Communes 585
Liens
Site web eureennormandie.fr

L'Eure (/œʁ/[Note 1]) est un département français de la région Normandie[2]. Il tire son nom de l'Eure, rivière qui le traverse avant de rejoindre la Seine. L'Insee et La Poste lui attribuent le code 27. Sa préfecture est Évreux.

Géographie

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Localisation

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De 1956 à 2016, le département de l'Eure appartient à la région Haute-Normandie dont il constitue la partie méridionale. Il est aujourd'hui intégré à la région Normandie. Il est limitrophe des départements de la Seine-Maritime au nord, de l'Oise, du Val-d'Oise et des Yvelines à l'est, d'Eure-et-Loir au sud, de l'Orne et du Calvados à l'ouest. Il est le seul département normand à être limitrophe de l'Île-de-France.

Régions naturelles

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D'une altitude moyenne de 150 mètres, l'Eure est un département constitué de plateaux séparés par des vallées plus ou moins profondes. Celles-ci délimitent les différentes régions naturelles qui sont au nombre de 13 : le pays de Lyons, le Vexin normand, le Vexin bossu, la vallée de la Seine, le plateau de Madrie, la campagne de Saint-André, le plateau du Neubourg, le pays d'Ouche (partagé avec l'Orne), le Roumois, le Lieuvin, le Marais-Vernier, le pays d'Auge (partagé avec le Calvados et l'Orne) et un petit secteur du Perche, qui se prolonge dans les départements d'Eure-et-Loir et de l'Orne.

De façon générale, les paysages de l'Eure sont profondément influencés par les différents pays riverains. Ainsi, « le Vexin français se prolonge sur le Vexin normand ; le Mantois et la Beauce poursuivent leur influence jusqu’aux portes de Rouen ; le pays d’Ouche est à cheval sur l’Eure et l’Orne et enfin le pays d’Auge en Basse-Normandie, transparaît jusqu’aux bords de la Risle aval[3]. »

Cinq grands ensembles paysagers se distinguent nettement :

  • la vallée de la Seine. Axe majeur du Nord de la Normandie, la vallée de la Seine traverse la partie nord-est du département de l'Eure (de Vernon à Martot) et délimite sa frontière avec la Seine-Maritime au nord-ouest (de Sainte-Croix-sur-Aizier à Fatouville-Grestain)[4]. Elle constitue une structure paysagère complexe associant l'eau, des milieux naturels et forestiers, des paysages agricoles et des paysages urbains ou industriels ;
  • le Vexin normand. Ce paysage de plateau agricole aux larges ondulations est principalement dédié aux cultures de blé, de lin et de betteraves. En se rapprochant de la vallée de l'Epte qui marque la limite avec le Vexin français, le plateau est creusé de multiples sillons. De nombreux vallons secs et talwegs forment ainsi des bosses et des creux qui descendent doucement vers la vallée de l'Epte ;
  • le plateau de l'Eure, dont les grandes étendues rappellent la Beauce voisine tout en ayant une architecture normande incontestable ;
  • le pays de Lyons. Ce territoire, compris entre la vallée de l’Andelle à l’ouest, la boutonnière du pays de Bray au nord-est et le Vexin normand au sud, est marqué par un massif forestier de près de 11 000 hectares, la forêt de Lyons. Celle-ci, majoritairement constituée de hêtraies, a pour particularité d’être morcelée et de renfermer de très nombreuses clairières dans lesquelles de grandes cultures témoignent de l’influence du Vexin normand[5] ;
  • les pays de l’Ouest de l’Eure (pays d’Ouche, Lieuvin, pays d’Auge et Roumois sud)[6]. Ils sont marqués par une place plus importante de l’herbe, de l’arbre et de la forêt, dessinant des paysages plus verts et, pour certains d’entre eux, plus vallonnées où dominent les prairies. Ainsi, au fur et à mesure que l'on se rapproche de l'Ouest du département, les résidus bocagers deviennent de plus en plus nombreux jusqu'à former un bocage au maillage dense, notamment dans la partie nord du Lieuvin et le pays d’Auge. Ces pays se prolongent en Basse-Normandie à l’ouest et au sud.

Avec un taux de boisement de 23 %, l'Eure est le département normand le plus boisé. Principalement implantées dans les vallées ou leurs abords, les forêts couvrent environ 132 775 hectares de son territoire. Elles sont constituées à 85 % de feuillus (chêne et hêtre principalement) et à 15 % de résineux (pin sylvestre, douglas et pin laricio essentiellement)[7].

L'Eure compte trois forêts domaniales (c'est-à-dire qu'elles font partie du domaine privé de l'État et sont gérées par l'Office national des forêts) :

L'Eure, département normand le plus boisé.
  • La forêt de Lyons. Plus grand massif forestier de Normandie (11 000 ha), cette forêt se situe à cheval sur le Nord-Est du département de l'Eure et le Sud-Est de la Seine-Maritime. Elle est considérée comme une des plus belles hêtraies d'Europe, notamment grâce à sa clarté et à son aspect cathédrale du au caractère élancés des hêtres (jusqu'à 45 mètres de hauteur) qui laissent passer la lumière. Elle est parcourue par environ 300 km de chemins forestiers et abrite l'arboretum des Bordins[8].
  • La forêt de Montfort. Située sur la rive droite de la Risle, sur une surface d'environ 2 800 ha, cette forêt est dominée principalement par les résineux (pins sylvestres, épicéas et autres douglas). Elle offre environ 150 km de chemins balisés dans un cadre au relief vallonné[9].
  • La forêt de Bord-Louviers. Jouxtant les vallées de l'Eure et de la Seine, cette forêt couvre environ 4 600 ha. Elle est constituée de pinèdes au nord sur les terrasses de la Seine, d'une hêtraie dans la plaine centrale et d'une majorité de chênes sur les plateaux du Sud[10].

Les autres grandes forêts du département de l'Eure sont celles de Beaumont-le-Roger, de Conches, de Breteuil, d'Évreux et de Bourth.

Hydrographie

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La Calonne.

Le réseau hydrographique de surface, modérément développé, s'étend sur un total de plus de 3 176 km de cours d'eau. Il est concentré sur un petit nombre de rivières principales qui, avec leurs principaux affluents, représentent un linéaire total de 1 350 km[11].

Les différents cours d'eau

Au Nord, ce sont la Seine et ses affluents de rive droite :

Le Sud est traversé par les rivières qui rejoignent la Seine en rive gauche :

Les rivières euroises prennent pour la plupart leur source en dehors des limites départementales : dans le Perche ornais pour la Risle, l’Iton, l’Eure et l’Avre et dans le pays de Bray (Seine-Maritime) pour l’Andelle et l’Epte. Seuls l’Oison, le Gambon et la Calonne prennent leurs sources dans le département[13]. Elles appartiennent toutes au bassin de la Seine à l’exception de la Calonne qui est un affluent de la Touques.

De manière générale, les vallées humides euroises adoptent une direction Nord-Sud (à l'inverse des vallées sèches qui s'orientent plutôt vers une direction Est-Ouest). Sous l'effet du climat périglaciaire quaternaire, ces vallées ont vu leurs versants évoluer de façon différente. En effet, le versant nord présente une pente douce et se trouve recouvert de colluvions argilo-limoneuses tandis que le versant sud présente une pente abrupte sur laquelle la craie affleure[14].

L'Oison en crue.

État écologique des cours d'eau

La Seine est le seul cours d'eau du département de l'Eure dont l'état écologique est considéré comme mauvais. En revanche, de nombreux petits affluents, notamment dans le Nord-Ouest (le ruisseau saint-Christophe, le Sébec, le ruisseau de la fontaine Barbotte) et dans le Nord-Est (le Gambon et l'Andelle) sont en très bon état. Mais de façon générale, « la majorité du linéaire des cours d'eau dans l'Eure présente des altérations écologiques (physico-chimique, chimique ou morphologique) qui déclassent la qualité en état moyen »[15].

L'ensemble des cours d'eau de l'Eure est menacé par différentes espèces invasives dont deux, en particulier, sont dangereuses et posent des difficultés : la renouée du Japon et la Jussie.

La continuité écologique

Aujourd'hui, plus de 1 300 seuils ou barrages sont recensés sur l'ensemble du bassin hydrographique du département. Ces constructions, destinées initialement à l'utilisation de l’énergie des cours d’eau, ou parfois à la navigation ou à la création de plans d’eau, barrent le lit des rivières et des ruisseaux et font obstacle à la continuité écologique. 60 % de ces ouvrages ne serviraient plus[16].

La roche à tête d'Homme - commune de La Roquette.

De manière générale, l'Eure présente une géographie d'ensemble relativement uniforme, faite de plateaux faiblement ondulés, incisés par des vallées parfois profondes et encaissées, dessinant alors des paysages en creux. Cet aspect de la géographie euroise, beaucoup plus marqué dans le nord que dans le sud, crée des passages entre plateaux et vallées souvent rapides, voire brutaux, et sans véritable transition : les coteaux, les falaises, les pentes, dessinent des espaces étroits, peu accessibles, abrupts ou subverticaux[17].

L'altitude moyenne du département se situe aux alentours des 150 mètres NGF. En remontant vers le nord, l’altitude baisse lentement pour finalement s'approcher du 0 NGF (notamment près de l'estuaire de la Seine).

Le climat du département de l'Eure est océanique. Sous l'influence fréquente des dépressions venues de l'Atlantique, il est marqué globalement par l'humidité et une douceur des températures.

De nombreux facteurs locaux diversifient le climat : proximité ou non du littoral, altitude (- 0,6° par 100 m soit 1,5° entre zéro et 240 m), situation ventée ou d’abri, couverture végétale, qualité thermique des sols, etc. En effet, une différence importante se distingue entre, d'un côté, les zones situées au nord et à l'ouest, et de l'autre, les zones situées au sud et à l'est. Ainsi, le Lieuvin, le pays d'Auge, le pays d'Ouche ainsi que le Vexin ont un climat plus frais et plus humide. En revanche, le plateau de Saint-André et le plateau de Madrie se caractérisent par une pluviosité plus faible (moins de 600 mm par an), la rapprochant en cela des plateaux d'Île-de-France. La pluviométrie moyenne en fait le département le plus sec de Normandie.

En été, les nuits sont relativement fraîches, avec une grande amplitude thermique les journées ensoleillées. Cette fraîcheur nocturne, associée à des vents faibles, favorise la formation de brumes et brouillards.

Occupation du territoire

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L’Eure possède un bâti dense et réparti de façon homogène sur son territoire. Le paysage, profondément marqué par la présence de l'homme, se caractérise par l'absence d'étendues vides. Ainsi, il est presque impossible de parcourir plus de trois kilomètres sans croiser une ou plusieurs habitations (qu'il s'agisse d'une ferme isolée, d'un hameau, d'un village ou d'une ville)[18].

Cette occupation régulière du territoire par le bâti permet de distinguer une hiérarchie urbaine s’organisant de la façon suivante :

  • les hameaux, distants de 1,5 km les uns des autres ;
  • les villages, distants entre eux de 3 km ;
  • les gros bourgs ou petites villes, tous les 20 km ;
  • les grandes villes centres, à 70 km les unes des autres.

Toutefois, à l'échelle régionale, des nuances se distinguent, contribuant, ainsi, à différencier les paysages entre eux :

  • dans le Vexin normand, sur les plaines du Neubourg et de Saint-André ainsi que sur le plateau de Madrie, l'habitat dispersé ou en hameaux se fait rare ; les fermes et les habitations tendent plutôt à se regrouper pour former de gros villages ou des villes, laissant de vastes espaces agricoles dans lesquelles l'occupation humaine se fait moins pressante ;
  • les pays du Lieuvin et du Roumois ainsi que la partie augeronne possèdent de très nombreux hameaux entre les villages, tendant alors vers un habitat diffus ;
  • les grandes villes engendrent autour d’elles une pression urbaine forte et un fort impact sur les villages alentour. Des aires d’influence urbaine ceinturent ainsi les grandes villes ; c'est le cas de Rouen et d'Elbeuf en Seine-Maritime (dont l'influence se ressent profondément dans l'Eure, principalement dans la vallée de la Seine), Évreux et Louviers.

Organisation du bâti sur le territoire

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Le bâti n'est pas organisé partout de la même façon. Les formes urbaines diverses contribuent à différencier les unités de paysages entre elles. Parmi la grande variété de formes urbaines présentes dans l'Eure, il en est quelques-unes qui sont spécifiques au département, contribuant à son caractère identitaire[19].

Villes nichées

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Bernay, ville nichée dans la vallée de la Charentonne.

Dans l'Eure, de nombreuses villes sont implantées au creux des vallées (afin, notamment, d'être proches des rivières dont l'eau est utile au développement industriel) : c'est vrai pour Évreux, Pont-Audemer, Bernay, Brionne, Verneuil-sur-Avre, Pacy-sur-Eure, Gisors, et beaucoup d'autres. Il en résulte des villes discrètes, qui, nichées dans les vallées et le plus souvent entourées par des coteaux boisés, ne se perçoivent pas depuis les plateaux. Cependant, des vues urbaines d'ensemble remarquables se dégagent depuis le sommet des coteaux (c'est notamment le cas au Château-Gaillard où une vue imprenable s'offre sur Les Andelys et la vallée de la Seine, ou encore au donjon de Brionne où l'on domine la vallée de la Risle).

En revanche, la capacité d’accueil limitée des sites bâtis conduit à des phénomènes de débordement, liés à la pression du développement urbain. On constate alors des villes qui s’allongent de façon excessive dans les vallées et des extensions urbaines débordant sur les plateaux, avec la création de quartiers satellisés, déconnectés des centres-villes comme c’est le cas à Pacy-sur-Eure, Évreux ou Gisors.

Villages jardinés

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Saint-Jean-de-la-Lecqueraye, exemple d'un village jardiné.

Dans ces villages typiques du Lieuvin, du pays d'Auge, du Roumois et du pays d'Ouche, les maisons ne se regroupent pas les unes près des autres autour de l'église. En effet, chaque habitation conserve son terrain tout autour, créant ainsi un tissu villageois aéré. Le village s’organise autour d’une route ou d’un carrefour qui prend rarement l’aspect d’une rue car les abords restent généralement enherbés. Il n’offre pas une image urbaine mais plutôt une ambiance jardinée où la végétation est présente partout : les clôtures restent transparentes ou se parent de haies champêtres et taillées, et les arbres des jardins débordent généreusement sur la rue.

Villages agricoles

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Dans le Vexin normand, et sur les plaines du Neubourg et de Saint-André, les villages, généralement assez grands, présentent un caractère un peu austère : de grandes fermes, dont les bâtiments s’alignent perpendiculairement à la rue, offrent des façades aveugles prolongées par des murs d’enceintes. Peu de maisons s’ouvrent directement sur la rue, les jardins n'étant pas visibles. Une place, ou une mare demeure souvent l'espace le plus végétalisé et le plus convivial.

Villages-rues des plateaux

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Ces villages, étirés le long des routes, sont hérités d'un parcellaire ancien, organisé perpendiculairement à la chaussée et relativement étroit. Les habitations s’égrènent sur une seule ligne le long de la route qui constitue le seul lien entre elles. L'ensemble compose une campagne habitée, où les relations entre villages et espaces agricoles environnants sont étroites, aussi bien d'un point de vue physique que visuel.

Quartiers de la reconstruction

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Les centres urbains de quelques villes de l'Eure ont été gravement endommagés par les bombardements allemands lors de la Seconde Guerre mondiale (contrairement aux villes de Basse-Normandie ou du Havre qui furent bombardés par les Alliés avant le débarquement). C'est notamment le cas de Vernon, de Gisors, de Louviers et d'Évreux qui fut sinistrée à 47 %. Lors de la reconstruction d'après guerre, un nouveau matériau incontournable apparaît : le béton armé, qui se marie par force aux vestiges médiévaux préservés.

Paysages de périphéries

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Certains paysages autour des grandes villes sont gagnés par la péri-urbanisation (notamment autour d’Évreux ou de Louviers). Fortement marqués par la standardisation et l'absence d'identité, ces périphéries constituent des espaces non urbains mais sous influence urbaine qui grignotent de plus en plus les terres agricoles. Composés de lotissements d’habitat individuel, de zones d’activités et de zones commerciales, d'échangeurs et de ronds-points routiers, ils se retrouvent partout sur le territoire français.

Résidences secondaires

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Selon le recensement général de la population du , 7,2 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes de l'Eure dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :

Ville Population municipale Nombre de logements Rés. secondaires % Rés. secondaires
Les Barils 168 463 393 84,94 %
Pullay 375 519 363 69,74 %
La Neuville-du-Bosc 538 369 175 47,27 %
Saint-Pierre-de-Cormeilles 608 384 114 29,66 %
Les Baux-de-Breteuil 643 403 115 28,54 %
Le Fidelaire 978 555 133 23,96 %
Lyons-la-Forêt 754 489 112 22,90 %
Marcilly-sur-Eure 1 487 794 178 22,41 %
Ivry-la-Bataille 2 603 1 631 361 22,17 %
Francheville 1 226 680 123 18,13 %
Épaignes 1 292 641 102 15,98 %
Lieurey 1 374 698 100 14,29 %

Sources :

Infrastructures de transport et communications

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L'Eure tire son nom de l'Eure, rivière qui le traverse avant de rejoindre la Seine.

Époque gauloise

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Avant l'avènement de la domination romaine, le territoire actuel du département de l'Eure est partagé entre trois peuplades de la Gaule celtique :

Bronze au cheval et à la rouelle frappé par les Léxoviens. Date : Ier siècle av. J.-C.
  • Les Véliocasses, qui occupent les terres situées au nord de la Seine correspondant approximativement au Vexin auquel ils ont donné leur nom. Le chef-lieu de ces terres est Rotomagus (Rouen) ;
  • Les Lexovii, qui occupent tout l'ouest de l'Eure, des vallées la Risle et de la Charentonne jusqu'à leur chef-lieu Noviomagus Lexoviorum (Lisieux). Leur territoire correspond à l'actuel Lieuvin et à une partie du pays d'Auge ;
  • les Aulerques Éburovices, qui occupent un territoire compris entre les vallées de la Seine, de la Risle et de l'Avre. Leur chef-lieu fut Mediolanum Aulercorum (Évreux).

Il ne reste que peu de traces de ces tribus dans le territoire du département de l'Eure : les plus importantes retrouvées jusqu'à présent sont les pierres druidiques des Ventes.

Époque romaine

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Les thermes du site gallo-romain de Gisacum - commune du Vieil-Évreux.

Au milieu du Ier siècle av. J.-C., Jules César entreprend la conquête de la Gaule, conquête qui aboutit à la guerre des Gaules. Les Eburovices et les Véliocasses se défendent de façon redoutable. Mais rapidement vaincus et décimés, ces deux tribus se soumettent au pouvoir romain et leur remettent leurs terres. Les différents peuples gaulois se romanisent alors peu à peu.

Une fois la paix revenue, sous l'impulsion des Romains, les arts, les sciences, le commerce et l'industrie se développent. Des routes stratégiques et militaires, formées de deux ou trois rangs de pavés superposés, sont construites. Ces voies relient notamment Évreux à Lillebonne en passant par Brionne et Aizier, Lillebonne à Lisieux en passant par Pont-Audemer et Cormeilles, Brionne à Lisieux, Évreux à Dreux, etc.[20]. Enfin, trois villes principales sont établies : Évreux, Condé-sur-Iton et Brionne. Le territoire correspondant à l'actuel département de l'Eure fait alors partie de la deuxième Lyonnaise, qui est gouvernée par des chefs militaires et des chefs civils.

Époque mérovingienne

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Détail d'un vitrail de l'église Saint-Taurin à Évreux : saint Taurin aux portes d'Évreux.

Sous le règne romain, les mœurs religieuses changent très peu : le polythéisme romain ne parvient à s'imposer qu'au sein des villes. En dehors, les croyances des peuples de la Gaule celtique perdurent et les druides célèbrent encore leurs cérémonies traditionnelles.

C'est dans ce contexte que saint Taurin vient apporter la parole évangélique à Évreux. Il est vu "comme l'apôtre, le fondateur et le premier évêque de l'église d'Évreux et placé au rang des pontifes dont les fidèles doivent honorer la mémoire". Une église est construite à l'endroit même où est retrouvé son tombeau. Les populations des environs d'Évreux délaissent alors peu à peu leurs pratiques superstitieuses ancestrales et se convertissent au christianisme. Une société nouvelle se met en place et s'organise sous le règne de Clovis, le premier roi des Francs qui se soit converti à la doctrine du Christ.

Par la suite, sous le règne des successeurs de Clovis, le territoire de l'Eure fait partie de la Neustrie. À cette époque, les églises et les monastères s'y multiplient. Parmi ces derniers, certains acquièrent une grande réputation en même temps qu'ils accumulent les richesses. Au milieu des guerres incessantes caractérisant la fin de règne des derniers Mérovingiens, les monastères deviennent des refuges pour les lettres. On y étudie également l'histoire et la scolastique et on y pratique la culture de la terre.

Époque carolingienne et invasions vikings

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Au début de l'ère carolingienne, sous l'impulsion de Charlemagne, le territoire du royaume des Francs s'accroît : intégration du duché de Bavière, conquête du royaume des Lombards, de la Saxe, de quelques territoires en Espagne, dans les possessions byzantines et dans les pays slaves. Malgré quelques parties instables, Charlemagne réussit à tenir l'ensemble de son territoire et à dominer à la fois les hommes et les institutions.

À sa mort, le royaume plonge peu à peu dans l'anarchie à cause des guerres fratricides entre ses successeurs et les invasions incessantes des Vikings. En 841, ces derniers remontent pour la première fois la Seine. Ils pillent Rouen et sa cathédrale et détruisent les abbayes de Jumièges et de Saint-Wandrille. La motivation principale des Vikings est l’appât du gain et la recherche de l'or. La résistance à leurs assauts est souvent insignifiante : "les villes sont généralement mal défendues et le roi Charles le Chauve, petit-fils de Charlemagne, doit faire face à de multiples dangers. Les Bretons poussent à l’ouest, l’Aquitaine menace de faire sécession tandis que l’aristocratie franque revendique de nouveaux pouvoirs"[21]. Les Vikings vont profiter de cette situation chaotique.

Duché de Normandie entre 911 et 1050.

Ainsi, à la fin du IXe siècle, Rol ou Rollon, un des chefs vikings, terrorise les territoires compris entre Rouen et Évreux, villes dont il se rend maître. Il lance également des assauts vers Paris et vers Chartres, mais ceux-ci se soldent par des échecs.

En 911, Charles le Simple, las de ces attaques incessantes et désespéré de pouvoir vaincre définitivement les Vikings, décide de négocier avec Rollon. Il fait proposer à celui-ci, par l'intermédiaire de François, archevêque de Rouen, la cession du territoire compris entre, d'un côté, les vallées d'Andelle et de l'Epte, et de l'autre, la mer. En échange de quoi, Rollon doit se convertir au christianisme et doit assurer la protection du royaume, notamment contre ses compatriotes vikings qui seraient tentés de remonter la Seine. Ces négociations aboutissent au traité de Saint-Clair-sur-Epte, traité par lequel il est donné naissance au futur duché de Normandie.

Si les historiens ne sont pas tous d’accord sur l’exacte étendue de la concession accordée par Charles le Simple à Rollon, il apparaît certain qu'une grande partie du territoire actuel de l'Eure en fait partie.

Territoire eurois dans le duché de Normandie

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911 à 1035 : de Rollon à Robert le Magnifique

Rollon, qui est considéré par les historiens comme le premier duc de Normandie (il est en réalité le jarl, c'est-à-dire le comte), ramène la paix et la sécurité sur son territoire. Après avoir été la terreur des peuples, il souhaite, désormais, en être le bienfaiteur. Pour cela, il réprime le brigandage, sécurise les voies de communication et développe le commerce. Il veut également relancer l'église et rétablir la vie monastique. Ainsi, à Évreux, il fait rebâtir les églises et fait un don à la cathédrale.

Pendant la minorité de son petit-fils, Richard Ier, Évreux tombe aux mains de Hugues le Grand, comte de Paris, puis de Louis IV d'Outremer, lequel s'empare de la Normandie et fait Richard prisonnier. Plus tard, lorsque celui-ci recouvre le duché de Normandie, il épouse Emma, fille d'Hugues le Grand et sœur d'Hugues Capet, dans la cathédrale d'Évreux.

Quelques années plus tard, Évreux est de nouveau assiégée ; cette fois, par Lothaire, le roi de France. Évreux résiste, mais, un traître, Guillaume Machel, permet à Lothaire de s'emparer de l'une des portes et de se rendre maître de la ville. Celle-ci est donnée à Thibaud, le comte de Chartres, lequel finit par la restituer, en 965, afin d'obtenir la paix. Lothaire conclut également, la même année, sur les bords de l'Epte, un accord avec les Normands.

En 990, Richard Ier érige en comté le diocèse d'Évreux et le donne à son fils Robert le Danois, déjà archevêque de Rouen. Personnage le plus important après le duc, celui-ci n'envisage ses fonctions que sous l'éclat extérieur qu'elles lui offrent. Il commet de nombreuses fautes morales qu'il essaie de réparer peu de temps avant sa mort. Richard, son fils aîné, lui succède en 1037. Il fait, au contraire de son père, preuve de piété et de sagesse.

1035 à 1087 : le règne de Guillaume le Conquérant

En 1035, le duché de Normandie passe dans les mains de Guillaume II, dit le Conquérant, alors qu'il n'est encore qu'un enfant[Note 2]. Trop jeune et inexpérimenté, il ne parvient pas, dans un premier temps, à comprimer l'ambition des seigneurs. Le comté d'Évreux souffre ainsi de ces nombreuses guerres intestines. Ainsi, Crespin, comte de Brionne, est tué par les seigneurs de Montreuil en défendant sa baronnie du Sap et d'Orbec. Roger Ier de Tosny, seigneur de Conches, opposant de Guillaume II, se querelle avec Onfroy, comte de Beaumont, partisan du duc : lors d'une bataille opposant leurs troupes entre Bourgtheroulde-Infreville et Boissey-le-Châtel, Roger et ses deux fils périssent.

En 1045, Guillaume II apprend que Guy, comte de Vernon et de Brionne, qui nourrit des prétentions au titre de duc, projette de s'emparer du duché de Normandie. Guillaume porte le siège alors à Brionne. Mais Guy de Vernon parvient à s'échapper avec certains de ses soldats et se réfugie à Verneuil. Le duc Guillaume brûle le château de Brionne et prononce la confiscation de ses biens.

En 1047, après la bataille du Val-ès-Dunes, Guillaume II réussit à affermir son autorité dans l'ensemble du duché. Il réside alors à Lyons-la-Forêt. C'est à ce moment qu'il commence à lorgner le trône d'Angleterre dont il se prétend l'héritier en vertu d'une donation que le roi Édouard le Confesseur a fait en sa faveur. Les seigneurs normands, ambitieux et avides de pouvoir, secondent leur duc dans cette conquête. C'est le cas notamment du comte de Beaumont, du comte d’Évreux, du comte de Breteuil, des seigneurs de Conches, etc. Après le succès de la bataille d'Hastings, nombre d'entre eux s'établissent en Angleterre après avoir reçu, en échange de leurs services, des biens et des terres.

1087 à 1135

En 1087, après la mort de Guillaume le Conquérant, son fils, Robert II de Normandie, dit Robert Courteheuse, lui succède comme duc de Normandie. Malheureusement, l'anarchie et la discorde s'imposent très vite au sein du duché sous l'impulsion des principaux barons normands tels que Guillaume d'Évreux, Raoul II de Tosny, Guillaume de Breteuil ou Robert II de Bellême. Ainsi, en 1092, une guerre ensanglanta toute la région d'Évreux et de Conches. Robert Courteheuse est incapable d'affirmer son autorité.

En 1096, après l'appel du pape Urbain II, Robert part, accompagnés de nombreux vassaux, pour la Terre Sainte dans le cadre de la première croisade. Pendant son absence, le duché est confié à son frère, Guillaume le Roux, roi d'Angleterre. Celui-ci fait construire, au cours de sa tentative de conquête du Vexin, la forteresse de Gisors, ville alors placée à la frontière entre la Normandie et la France. Mais sa mort survient rapidement. Henri Ier Beauclerc, le troisième fils de Guillaume le Conquérant, devient roi d'Angleterre tandis que Robert Courteheuse revient de la croisade. En 1105, Henri Ier déclare la guerre à Robert et, après sa victoire à Tinchebray, s'empare de la Normandie.

À cette époque, le comté d'Évreux doit revenir à Amaury III de Montfort. Mais, le roi Henri, qui n'aime pas la maison Montfort, refuse de lui reconnaître ce droit. Amaury assiège donc Évreux et la prend de force. Henri vient, alors, poster son armée à Breteuil, puis mène le siège devant Évreux. À la suite de cette attaque, celle-ci est détruite en grande partie par les flammes et sa population disséminée dans les campagnes alentour.

Époque moderne

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Carte du département de l'Eure (1790)
Carte du département de l'Eure (1800)

Le département a été créé à la Révolution française, à effet du en application de la loi du , sous la dénomination « Département d'Évreux »[22], à partir d'une partie de la province de Normandie.

Chef-lieu du département à sa création, Évreux abandonna ce titre au cours de l'année 1793 au profit de Bernay, mais le récupéra avant la fin de cette même année[23].

Le département fut d'abord divisé en six districts (Évreux, Les Andelys, Bernay, Louviers, Pont-Audemer et Verneuil) en 1790 puis en cinq arrondissements à partir de 1800 : Évreux, Bernay, Les Andelys, Louviers et Pont-Audemer. Les deux derniers furent supprimés en 1926, celui de Pont-Audemer étant rattaché à Bernay et celui de Louviers partagé entre Les Andelys et Évreux.

Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (18 juin 1815), le département est occupé par les troupes prussiennes de juin 1815 à novembre 1818 (voir «occupation de la France à la fin du Premier Empire»).

Après le coup d'État du 2 décembre 1851 de Napoléon III, l'Eure fait partie des départements placés en état de siège afin de parer à tout soulèvement massif. Moins d'une centaine d'opposants sont arrêtés[24].

Politique et administration

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Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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En 2021, le département comptait 598 934 habitants[Note 3], en évolution de −0,5 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
385 206402 796421 344416 178421 665424 248424 762425 780423 247
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
415 777404 665398 661394 467377 874373 629364 291358 829349 471
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
340 652334 781330 140323 651303 159308 445305 788303 829315 902
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
332 514361 943383 385422 952462 323513 818541 054567 221588 111
2016 2021 - - - - - - -
602 825598 934-------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[25] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[26] puis population municipale à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Communes les plus peuplées

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Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Évreux 27229 CA Évreux Portes de Normandie 26,46 47 289 (2021) 1 787 modifier les donnéesmodifier les données
Vernon 27681 CA Seine Normandie Agglomération 34,92 24 543 (2021) 703 modifier les donnéesmodifier les données
Louviers 27375 CA Seine-Eure 27,06 18 350 (2021) 678 modifier les donnéesmodifier les données
Val-de-Reuil 27701 CA Seine-Eure 25,94 12 647 (2021) 488 modifier les donnéesmodifier les données
Gisors 27284 CC du Vexin Normand 16,67 11 919 (2021) 715 modifier les donnéesmodifier les données
Pont-Audemer 27467 CC de Pont-Audemer / Val de Risle 14,66 9 848 (2021) 672 modifier les donnéesmodifier les données
Bernay 27056 CC Intercom Bernay Terres de Normandie 24,03 9 622 (2021) 400 modifier les donnéesmodifier les données
Les Andelys 27016 CA Seine Normandie Agglomération 40,62 7 937 (2021) 195 modifier les donnéesmodifier les données
Verneuil d'Avre et d'Iton 27679 CC Interco Normandie Sud Eure 56,00 7 305 (2021) 130 modifier les donnéesmodifier les données
Gaillon 27275 CA Seine-Eure 10,19 6 801 (2021) 667 modifier les donnéesmodifier les données
Mesnils-sur-Iton 27198 CC Interco Normandie Sud Eure 125,03 6 145 (2021) 49 modifier les donnéesmodifier les données
Vexin-sur-Epte 27213 CA Seine Normandie Agglomération 114,49 5 990 (2021) 52 modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Sébastien-de-Morsent 27602 CA Évreux Portes de Normandie 10,02 5 530 (2021) 552 modifier les donnéesmodifier les données
Le Val d'Hazey 27022 CA Seine-Eure 14,37 5 194 (2021) 361 modifier les donnéesmodifier les données
Pacy-sur-Eure 27448 CA Seine Normandie Agglomération 22,03 5 001 (2021) 227 modifier les donnéesmodifier les données

Autres chiffres

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Variation de population 2006 - 2011 : + 20 890 hab.

Taux annuel moyen de variation de la population 2006 - 2011 dû au solde naturel : + 0,5 %

Taux annuel moyen de variation de la population 2006 - 2011 dû au solde migratoire : + 0,3 %[28]

Équipements culturels

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Musée Alphonse-Georges-Poulain à Vernon.

Le département de l'Eure regorge de très nombreux musées de tradition et de savoir-faire tels que : la Chaumière aux Orties à la Haye-de-Routot, l'écomusée-moulin Amour de Saint-Ouen-de-Pontcheuil, le four à pain-musée de La Haye-de-Routot, la maison du sabotier de La Haye-de-Routot, le musée du verre de Conches, le musée de la ferronnerie et des métiers annexes de Francheville, le musée des instruments à vent de la Couture-Boussey, le musée du cidre de Saint-Aubin-le-Guichard, le musée du Pays de Conches, la Manufacture - Musée du peigne et parures d'Ézy-sur-Eure, le musée de la reliure du château de Beaumesnil, la maison du lin de Routot, le musée municipal de Louviers, etc.

Musée d'Évreux - ancien palais épiscopal.

On trouve également :

Les principales villes de l'Eure possèdent leur théâtre. Ainsi, on peut citer : le théâtre d'Évreux, le théâtre du Grand Forum à Louviers, le théâtre de l'Arrosoir à Vernon, le théâtre Édith-Piaf à Bernay, etc.

Salles de concert

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Les salles de concert présentes dans le département de l'Eure sont les suivantes : le Kubb à Évreux, la MJC de Bernay, le théâtre de l'Arsenal et le théâtre des Chalands à Val-de-Reuil, le Moulin à Louviers, l'Éclat à Pont-Audemer, la MJC Le Silo à Verneuil-sur-Avre, etc.[29].

Manifestations culturelles et festivités

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Littérature et poésie

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  • Les dévoreurs de livres : opération visant à promouvoir la littérature jeunesse chez les 9 à 16 ans.
  • Place à la Poésie : manifestation de valorisation et de sensibilisation à l'art poétique, qui s’inscrit dans le cadre du Printemps des Poètes.
Affiche de l'édition 2010 du festival Le rock dans tous ses états.

Le Rock dans tous ses états était le plus grand événement musical de l'Eure. Créé en 1983, ce festival était principalement orienté vers les musiques rock et électroniques. Il avait lieu tous les ans, à l'hippodrome d'Évreux. Ce festival a évolué et s'appelle désormais "Rock'in Evreux".

Beaucoup d'autres évènements musicaux, faisant, généralement, la part belle aux groupes normands, ont également lieu, aux quatre coins du département[31].

Certains sont consacrés à un style musical ou à un thème précis :

D'autres proposent une programmation variée et éclectique :

Bazoques, maison de charité.
Chaperon de frère de Charité (ou chariton).

Quant à l'Église catholique, le département correspond à l'actuel diocèse d'Évreux. Celui-ci fait partie, comme les autres diocèses normands, de la Province ecclésiastique de Rouen. L'évêque actuel est Mgr Christian Nourrichard.

Terre essentiellement catholique dans les siècles passés, le département de l'Eure a connu, comme le reste de la France, une forte déchristianisation au cours du XXe siècle.

L'Eure dispose d'un patrimoine religieux très important, témoignant de l'importance du catholicisme autrefois. Cela va des églises, présentes dans presque tous les villages, aux abbayes telles que celles du Bec-Hellouin ou de Mortemer, en passant par les calvaires ou les croix de chemin. L'Eure est le département français qui a conservé le plus grand nombre de confréries de charité (on en dénombre environ 120). Une confrérie de charité est une association de paroissiens, les charitons, qui assurent bénévolement les inhumations et participent aux offices religieux. L’origine de ces confréries remonte au XIe siècle, du temps des premières grandes épidémies où personne ne voulait s’occuper de l’inhumation des défunts. La Charité de la Landepéreuse est la plus ancienne : elle daterait de 1080.

Tous les deuxièmes dimanches de septembre, les Mauriciens de toutes les communautés et de toutes les religions se retrouvent à PintervilleJacques-Désiré Laval, le « saint » de l'île Maurice, natif du département, exerça son ministère pendant deux ans.

Le département est considéré comme un désert médical avec, en 2023, 94 médecins pour 100 000 habitants[32]. 

Les effectifs salariés sont répartis de la façon suivante[33] :

Secteurs d'activité Emploi salarié Pourcentage
Agriculture 1 682 0,9
Industrie 38 627 22,2
Construction 11 500 6,6
Tertiaire 122 464 70,3
Total 174 273

Le taux de chômage, au premier trimestre 2014, était de 10,4.

Les 10 entreprises qui emploient le plus de salariés sont[34] :

  • Aptar Pharma (fabrication de matériel pharmaceutique), Le Vaudreuil, 1 933 employés ;
  • Sanofi Pasteur (fabrication de préparations pharmaceutiques), Val-de-Reuil, 1 790 employés ;
  • SNECMA (construction aéronautique et spatiale), Vernon, 1100 employés ;
  • Glaxo Smith Kline (fabrication de préparations pharmaceutiques), Évreux, 1 000 employés ;
  • Terbati (nettoyage industriel), Normanville, 730 employés ;
  • Schneider Electric (automatisme, électronique), Le Vaudreuil, Guichainville, Beaumont-le-Roger, 719 employés ;
  • Center Parcs (parc de loisirs, hôtellerie), Verneuil-sur-Avre, 627 employés ;
  • Arkema France (polymères techniques), Serquigny, 600 employés ;
  • Janssen-Cilag (pharmaceutique), Val-de-Reuil, 600 employés ;
  • Deutsch (connecteurs électriques), Évreux, 570 employés.

Agriculture

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Vache normande.

L'agriculture est un secteur économique important qui occupe un total de 3 850 km2 (63 % de la superficie du département), soit :

Les différents systèmes agricoles eurois sont répartis sur le territoire en fonction des caractéristiques des sols et du climat[35]. Ainsi, le Sud-Est de l'Eure produit essentiellement du blé, de l'orge et du colza à cause de ses terres légères et son climat relativement sec semblables à la Beauce voisine. En remontant vers le nord, sur les sols fertiles du plateau du Neubourg et du Vexin, la production est orientée vers le lin et les pommes de terre; quant aux betteraves, il faut y associer l'industrie de transformation centenaire associée (sucrerie d'Étrépagny). Tout à fait au nord du département, dans le Roumois l'élevage de vaches laitières et de bovins à viande est associé aux grandes cultures. À l'ouest, sur les reliefs plus accidentés du Lieuvin et surtout du pays d'Auge, les cultures sont moins présentes au profit de l'élevage laitier ou mixte lait et viande. Enfin, le maraîchage et l'horticulture, peu développés, se trouvent essentiellement dans la vallée de la Seine et autour des agglomérations.

L’Eure est un territoire favorable au développement industriel : une position géographique stratégique entre, d'un côté, le marché francilien et, de l'autre, les ports normands tels que Rouen et Le Havre ; un tissu dense de PME performantes et un paysage économique structuré autour de filières d’excellence comme la pharmacie/cosmétique, l’aéronautique et le spatial, l’automobile ou encore les constructions électriques et électroniques[36]

Le département de l’Eure compte sur son territoire 35 700 établissements le plaçant au 8e rang des départements industriels français[35]. Ce dynamisme industriel est dû à la présence de leaders nationaux et internationaux tels que : Valois et Groupe GMD (plasturgie), GlaxoSmithKline et Sanofi Pasteur (pharmacie), Aerochim et Hermès (cosmétique), Schneider Electric (composants électriques). En outre, le département accueille de grands laboratoires de recherche et développement, notamment avec le pôle de compétitivité Cosmetic Valley et le cluster Polepharma.

Culture locale et patrimoine

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Monuments et lieux touristiques

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L'Eure ne dispose pas de côte maritime, et seuls quelques endroits présentent un caractère « spectaculaire », tels que le site de Château Gaillard près des Andelys ou la pointe de la Roque qui domine l'estuaire de la Seine en aval du pont de Tancarville. L'Eure bénéficie en revanche de paysages assez préservés de l'industrialisation et de l'urbanisation, de grandes forêts, de campagnes typiques avec de fraîches vallées et de villes d'importance moyenne ou petite qui ont su préserver leur charme et leur caractère. Le tourisme qui s'y pratique est plutôt un tourisme de week-end car ce département est favorisé par sa proximité de Paris et sa situation sur la route des plages du Calvados. D'ailleurs beaucoup de ses habitants vont travailler dans la région parisienne ou dans l'agglomération rouennaise.

Parcs et jardins

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L'étang aux nymphéas à Giverny.

L'Eure possède huit jardins remarquables[37].

  • Le jardin de Claude Monet à Giverny. Située sur la rive droite de la Seine, la commune de Giverny est célèbre dans le monde entier au travers des tableaux de Claude Monet qui y vécut de 1883 jusqu'à sa mort en 1926. La maison du peintre est ouverte à la visite.
  • Le jardin du Musée des impressionnismes à Giverny.
Parc du château du Champ-de-Bataille au Neubourg.
  • Le parc du château du Champ de Bataille au Neubourg. En 1992, les jardins du parc ont totalement disparu. Recréés, ils occupent aujourd'hui un espace de 100 hectares évoquant les sept degrés de la création.
  • Les jardins et roseraie du parc du château de Miserey (site classé). Dans le parc du château, un jardin a été aménagé en trois espaces : l'Enfer, le Purgatoire et l'Éden. Dans ce jardin composé selon un plan cruciforme, l'Enfer est une collection d’arbres et d’arbustes épineux, le Purgatoire une allée d’ifs d'Irlande et l'Éden une collection de rosiers sans épine[38]
  • Le parc du château de Saint-Just.
  • Le parc et les jardins du château de Vandrimare (site classé).
  • Acquigny : parc et jardins du château
  • Fontaine-la-Soret : parc du château

Au 31 décembre 2011, l'Eure compte 456 édifices comportant une protection au titre des monuments historiques. 143 d'entre eux sont classés ; les 313 autres sont inscrits[39].

Le département de l'Eure a conservé un nombre important de forteresses et de châteaux médiévaux hérités, notamment, des conflits franco-normands. Ces monuments sont particulièrement présents dans les vallées de l'Avre, de la Seine et de l'Epte qui correspondent approximativement à l'ancienne frontière entre la France et la Normandie, mais également dans la vallée de la Risle. Voici quelques exemples de ce type de construction :

D'autres châteaux, de construction plus récente, jalonnent également l'ensemble du territoire eurois :

Patrimoine religieux
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Le patrimoine religieux de l'Eure se distingue par :

Patrimoine industriel
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Dans l'Eure, l'eau a constitué un moteur de développement industriel très important. En effet, l'énergie hydraulique a permis au département de connaître une prospérité et un essor économique importants au cours du XIXe. Ainsi, en 1860, l'Eure est "le premier département par la puissance équipée de ses rivières". L'avènement des machines à vapeur et le choix du département de l'Eure de persister sur la voie hydraulique précipitera son déclin. Même au début du XXe, alors que l'énergie hydraulique est majoritairement utilisé en France pour produire de l'électricité, "l'Eure continue à l'utiliser surtout sous forme d'énergie mécanique directe et par là-même se condamne au déclassement économique"[61]. De ce passé industriel, subsistent encore, au sein des vallées euroises :

Vestiges archéologiques
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  • Gisacum, le sanctuaire antique du Vieil-Evreux.
  • La sépulture néolithique collective d'Houlbec-Cocherel : cet ossuaire comportant une vingtaine de squelettes est le premier site préhistorique découvert au monde en 1685.
  • Monuments néolithiques situés à la confluence de la Seine, de l'Eure et de l'Andelle, vers Le Vaudreuil : concentration de dolmens et de menhirs.
  • Pîtres, confluence de la Seine et de l'Andelle, zone archéologique importante des époques proto-historiques à l'époque médiévale[64], avec notamment une très grande nécropole gauloise et gallo-romaine.

Villages pittoresques

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  • Le Bec-Hellouin.
    Le Bec-Hellouin (labellisé plus beau village de France). Situé au cœur de la vallée du Bec, le Bec-Hellouin est un haut lieu du rayonnement bénédictin depuis le XIe siècle. Le village comporte un ensemble de maisons à colombages typiques, groupées autour de l'abbaye Notre-Dame du Bec fondée par Herluin et dont Anselme de Canterbury a été l'abbé.
  • Champignolles. Village du pays d'Ouche situé sur la rive droite de la Risle et près de la forêt de Conches, Champignolles a conservé une véritable authenticité au travers de son bâti traditionnel et ses paysages. Sa douceur de vivre est notamment décrite dans les œuvres de Jean de La Varende et Philippe Delerm.
  • Place de Lyons-la-Forêt.
    Cormeilles. Petite cité du pays d'Auge traversée par la Calonne et le douet Tourtelle, Cormeilles présente un caractère authentique grâce à ses ruelles pittoresques aux façades à colombages. Elle est notamment connue pour ses boutiques d'antiquaires et sa distillerie.
  • La Ferrière-sur-Risle. Figurant parmi les plus petites communes de France, ce village du Pays d'Ouche se situe au cœur de la vallée de la Risle, non loin de Champignolles. Il conserve des halles du XIVe siècle et de nombreuses maisons à colombages.
  • Lyons-la-Forêt (labellisé plus beau village de France). Situé au cœur de la forêt de Lyons, traversé par la Lieure et par le Fouillebroc, Lyons-la-Forêt s'est d'abord fait connaître comme résidence ducale pour les ducs de Normandie. Préservé des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, le village a conservé son caractère typique normand, lui permettant de servir de décor au film Madame Bovary de Claude Chabrol. Maurice Ravel ainsi que Paul-Émile Pissarro y résidèrent.
  • Les halles médiévales de la Ferrière-sur-Risle.
    Quillebeuf-sur-Seine. Situé dans le dernier méandre de la Seine, à l’embouchure de l'estuaire et à proximité des ponts de Normandie et de Tancarville, Quillebeuf-sur-Seine est une ancienne cité maritime. Le riche patrimoine historique du village est empreint de ce passé et des souvenirs des marins encore bien présents. Il conserve également de très belles maisons à pans de bois du XVIe siècle, notamment dans la Grande Rue[65].
  • Saint-Georges-du-Vièvre. Localisé au sein du Lieuvin, à l'endroit où se dressait la forêt du Vièvre, ce village a gardé un charme typiquement normand avec une architecture faite notamment de pans de bois et de briques. Il est connu pour avoir été le berceau, avec quelques communes avoisinantes, du maquis Surcouf, un des mouvements de résistance les plus importants de Normandie durant la Seconde Guerre mondiale.
  • Vieux-Port. En plein cœur de la vallée de la Seine, ce village, le plus petit du département de l'Eure, est le mieux préservé et le plus typique de la Route des chaumières.

Architecture vernaculaire

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Matériaux de construction du bâti traditionnel

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Les matériaux les plus répandus dans le bâti traditionnel sont le bois, la brique, l’argile, la craie et le calcaire, le silex, le grès, la pierre de grison, la pierre de Vernon et l'ardoise.

Style architectural

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Colombages (ou pans de bois)
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L'élément principal, à la base de l'identité architecturale normande dans l'Eure, est la maison à pans de bois (ou colombages). Cette architecture est présente sur la quasi-totalité du département : à l'est avec Lyons-la-Forêt ou Etrepagny, à l'ouest avec Le Bec-Hellouin ou Cormeilles, au sud avec Rugles, et enfin, au nord, avec Quillebeuf-sur-Seine ou Vieux-port. Quelques exemples de cette architecture :

Constructions en briques
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Le second élément caractéristique de l'architecture normande dans l'Eure est la brique[67]. Matériau facilement réalisable puisqu'il est fait à partir d'argile, il est surtout présent dans la partie sud du département. Sa couleur varie généralement entre l'orange foncé et le rouge sombre (il n'existe que peu de briques jaunes ou grises). La brique peut être vitrifiée (elle subit une cuisson trop importante et les silices présentes dans l'argile deviennent verre), vernissée (une couche de vernis est passée sur la brique avant sa cuisson) ou émaillée (une couche d'émail est ajoutée). Ces différents types de briques permettent de réaliser des décors sur les façades des constructions.

Troisième élément : la bichromie[68]. Possible grâce à la variété des matériaux, la bichromie n'est pas une technique constructive, mais une technique de parement. Ainsi, des matériaux sont mis en interaction afin de créer un motif en damier permettant d'enrichir la décoration des façades. Ces matériaux sont la plupart du temps au nombre de deux (on parle donc de bichromie), plus rarement au nombre de trois (on parle alors de trichromie) et enfin, très rarement, au nombre de quatre (il s'agit de quadrichromie). L'église de Mesnil-sous-Vienne, comporte ainsi un damier fait de grès rouge, de brique, de silex noir et de craie.

Si, très souvent, le parement est un damier semblable aux cases d'un échiquier, il contient parfois des blasons ou des calices, et dans le cas de l'église de Saint-Grégoire-du-Vièvre, d'un rébus portant sur l'ensemble du mur Sud[69].

L'essentage
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L'essentage[70] consiste à couvrir des parois verticales par des éléments généralement utilisés pour des toitures comme les ardoises ou de petites planchettes de bois. Cette technique est utilisée pour orner les façades des bâtiments dans les centres villes ; elle a donc un but décoratif. Dans les campagnes, l'essentage permet de recouvrir les pignons situés à l'ouest, façades principalement battues par les pluies et les vents, afin de protéger les parties composées de chaux et/ou de colombages. Parfois, l'essentage peut concerner l'ensemble des façades d'une maison. Certains essentages présentent des caractéristiques particulières afin de renforcer l'aspect décoratif et donner plus de charme aux façades. On trouve, ainsi, des essentages en ardoise, en châtaignier, en bois, en plaques de zinc, etc.

Soupe d'ortie.

En tant que département normand, l'Eure offre une gastronomie basée sur les spécialités "classiques" de cette région : la pomme, le lait et la viande ainsi que les alcools comme le cidre, le calvados et le pommeau. À noter également que l'Eure possède de nombreux marchés réputés, dont certains sont spécialisés : le marché aux pommes de Sainte-Opportune-la-Mare, le marchés au foie gras du Neubourg, la foire aux harengs de Lieurey, etc.

Entrées, entremets

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Viandes et poissons

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  • Le Boursin (marque), fromage de lait de vache à pâte fraîche salée mélangée d’ail et de fines herbes, appartenant au groupe français Bel. Il est fabriqué à Croisy-sur-Eure.
  • Le Caugéen, fromage de chèvre.
  • Le Cormeillais, fromage au lait cru de vache, à pâte molle à croûte fleurie de forme ovale.
  • Le Pavé du Plessis : fromage de lait cru de vache produit par la Fromagerie du Plessis, propriété de la famille d'industriels laitiers Graindorge.

Confiseries, pâtisseries et glaces

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Le mirliton de Pont-Audemer.

Deux variété de pommes sont originaires de l'Eure : la Calville blanc d'hiver (cette pomme est en réalité originaire du duché de Wurtemberg, mais cultivée aux alentours de 1600 dans le village de Calleville, elle a fini par en prendre le nom) et la pomme de Rever (elle est spécifique du Marais-Vernier ; elle tient son nom de l’abbé François Rever).

Pommeau de Normandie, élaboré à la distillerie de Cormeilles.

Dans l'Eure, sont produits certains alcools typiques de la Normandie : le cidre, le calvados, le calvados Pays d'Auge, AOC et le pommeau de Normandie, AOC. La plus grande distillerie de calvados et de pommeau de Normandie est installée dans l'Eure, à Cormeilles, depuis 1910.

D'autres produits sont originaires de l'Eure ou produits sur son territoire. C'est notamment le cas :

  • du Noyau de Vernon. Le Noyau de Vernon est une infusion de noyaux et d'amandes de cerises mélangées à de l'eau-de-vie de kirsch. Une distillerie, portant le nom de ce spiritueux, a vu le jour au XIXe siècle dans la ville de Vernon avant de disparaître dans les années 1980. Depuis, l'entreprise a fusionné avec celle du Noyau de Poissy dans la société « Noyaux de France »[73].
  • de la bière Richard Cœur de Lion, élaborée à Tosny près des Andelys.
  • de Pierval (eau de source). La source Pierval jaillit sous les chênes centenaires du parc du château de Pont-Saint-Pierre, dans le Vexin normand. La marque Pierval appartient au Groupe Alma.

Patrimoine naturel

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Parc naturel régional

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Logo du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.

Une partie du département de l'Eure est compris dans le parc naturel régional des Boucles de la Seine normande. Au total, 32 communes et une ville-porte (Pont-Audemer), appartiennent à ce parc riche d'un patrimoine naturel et culturel exceptionnel. De nombreuses richesses du parc, qu'elles soient historiques, architecturales ou naturelles, se trouvent du côté eurois.

  • Le patrimoine naturel

Ancien méandre de la Seine, le Marais Vernier[74] est une vaste zone humide de 4 500 hectares. Véritable amphithéâtre naturel, il est constitué de roselières, de prairies humides et de tourbières (2 000 hectares, ce qui en fait la plus grande tourbière de France), d’innombrables canaux et fossés et de la Grand’Mare. Le Marais-Vernier se distingue également par sa faune (hérons cendrés, oies, cigognes, martins pêcheurs, chevêches, butor étoilé, balbuzard pêcheur, bécassine des marais, corlieu, busard Saint-Martin, etc.), sa flore (orchis de mai, épipactis des marais, écuelle d’eau, grande douve, sphaigne, rossolis, linaigrette à feuille large, marisque, choin noirâtre, cirse anglais, lobélie brûlante, troscart des marais, utriculaire, hydrocharis des grenouilles, âche inondée, cresson à petites feuilles, orchis à fleurs lâches, orchis négligé, iris des marais, lychnis fleur-de-coucou, piment royal, etc.). Des vaches écossaises ont été introduites pour entretenir les pâtures du Marais-Vernier ainsi que des chevaux de Camargue.

Sites inscrits et classés

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Au 2 juin 2014, le département de l'Eure comprend 159 sites classés et 104 sites inscrits[75].

Natura 2000

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L'Eure comprend 18 sites classés Natura 2000, qui couvrent environ 5 % de son territoire (forêt de Lyons ; Marais-Vernier et basse vallée de la Risle ; Risle, Guiel, Charentonne ; îles et berges de la Seine, etc.).

  • L‘épagneul de Pont-Audemer. C'est une race de chien originaire du Marais-Vernier. Ce chien de chasse est particulièrement réputé pour ses qualités de retriever en eau profonde et de broussailleur.

Personnalités liées au département

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  • Saint Nicaise (IIIe siècle), apôtre du Vexin.
  • Saint Taurin d'Évreux (IVe siècle), premier évêque et évangélisateur d'Évreux.
Richard Cœur de Lion.

Époque moderne

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Nicolas Poussin.

Époque contemporaine

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Armée

Spectacle, cinéma et médias

Nathalie Baye.

Gastronomie

Wax Tailor.

Ingénierie et sciences

Chantal Jouanno.

Littérature

Claude Monet.
Laëtitia Casta.

Musique

Peinture et dessin

  • Claude Monet (1840-1926), peintre et fondateur de l'impressionnisme. Il vécut à Giverny, près de Vernon, de 1883 à 1926. C'est à Giverny qu'il a peint Les Nymphéas, série mondialement connue de peintures à l'huile représentant le bassin de nénuphars présent dans ses jardins.
  • Émile Vaucanu (1864-1894), graveur, dessinateur et aquarelliste.
  • Florence Cestac, auteur de bandes dessinées.
Bruno Le Maire.

Politique

Philippe Delerm.

Religion

Sculpture

Sport

Héraldique

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Blason Blasonnement :
« coupé, en 1 de gueules aux deux léopards d'or armés et lampassés d'azur, et en 2 d'azur semé de fleurs de lys d'or, à la bande componée d'argent et de gueules de six pièces. »

Ce blason reprend les armoiries de la Normandie, région dont fait partie le département, et celles de la ville d'Évreux, son chef-lieu. Il a été proposé par l'héraldiste Robert Louis en 1950[76].

Notes et références

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  1. Prononciation en français de France standardisé retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  2. Guillaume le Conquérant est duc de Normandie sous le nom de Guillaume II, il deviendra roi d'Angleterre sous celui de Guillaume Ier.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

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  1. « Compte rendu du Conseil des ministres du 20 juillet 2022 », Gouvernement, (consulté le )
  2. "Loi no 2015-29">LOI no 2015-29 du 16 janvier 2015 .
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  4. « Le portail des territoires et des citoyens », sur Géoportail (consulté le )
  5. « Le pays de Lyons », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
  6. « Les pays de l’Ouest de l’Eure », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
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  26. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  27. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  28. Insee - Historique des résultats du recensement 2006-2011, consulté le 7 avril 2015
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  48. « Domaine de Beaumesnil », notice no PA00099323, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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  50. « Château de Bonneville », notice no PA00099370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  51. « Château du Champ-de-Bataille », notice no PA00099497, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  52. « Château Saint-Hilaire », notice no PA27000050, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  53. « Cathédrale Notre-Dame », notice no PA00099400, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  54. « Ancienne abbaye Notre-Dame-du-Bec », notice no PA00099327, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  55. « Ancienne abbaye Notre-Dame », notice no PA00099330, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  56. « Restes de l'abbaye de Fontaine-Guérard », notice no PA00099532, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  57. « Collégiale Notre-Dame », notice no IA00016832, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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