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Michel Barnier

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Michel Barnier
Illustration.
Michel Barnier en 2019.
Fonctions
Premier ministre français[a]
En fonction depuis le
(1 mois et 14 jours)
Président Emmanuel Macron
Gouvernement Barnier
Législature XVIIe (Cinquième République)
Coalition EPR (RE - MoDem - HOR - PRV - UDI)LR
Prédécesseur Gabriel Attal
Négociateur en chef de l'Union européenne chargé de la préparation des relations futures avec le Royaume-Uni

(1 an, 4 mois et 15 jours)
Président Jean-Claude Juncker
Ursula von der Leyen
Commission Juncker
von der Leyen
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Fonction supprimée
Négociateur en chef chargé de la préparation et de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni

(3 ans, 1 mois et 14 jours)
Président Jean-Claude Juncker
Commission Juncker
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Fonction supprimée
Vice-président de la Commission européenne
Commissaire européen au marché intérieur et aux services

(4 ans, 8 mois et 21 jours)
Président José Barroso
Commission Barroso II
Prédécesseur Charlie McCreevy
Successeur Elżbieta Bieńkowska
Député européen

(6 mois et 27 jours)
Élection 7 juin 2009
Circonscription Île-de-France
Législature 7e
Groupe politique PPE
Successeur Constance Le Grip
Ministre de l'Agriculture et de la Pêche

(2 ans et 4 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon II
Prédécesseur Christine Lagarde
Successeur Bruno Le Maire
Ministre des Affaires étrangères

(1 an et 2 mois)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
Gouvernement Raffarin III
Prédécesseur Dominique de Villepin
Successeur Philippe Douste-Blazy
Commissaire européen à la Politique régionale

(4 ans, 6 mois et 18 jours)
Président Romano Prodi
Commission Prodi
Prédécesseur Monika Wulf-Mathies
Successeur Jacques Barrot
Sénateur français

(2 ans et 1 jour)
Élection
Circonscription Savoie

(29 jours)
Élection 24 septembre 1995
Circonscription Savoie
Ministre délégué aux Affaires européennes

(2 ans et 15 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Alain Juppé
Gouvernement Juppé I et II
Prédécesseur Alain Lamassoure
Successeur Pierre Moscovici
Ministre de l'Environnement

(2 ans, 1 mois et 11 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Édouard Balladur
Gouvernement Balladur
Prédécesseur Ségolène Royal
Successeur Corinne Lepage
Président du conseil général de la Savoie

(17 ans et 6 mois)
Prédécesseur Louis Besson
Successeur Hervé Gaymard
Député français

(4 ans, 10 mois et 8 jours)
Élection 5 juin 1988
Réélection 21 mars 1993
Circonscription 2e de la Savoie
Législature IXe et Xe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Hervé Gaymard

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Savoie
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR

(7 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 19 mars 1978
Réélection 14 juin 1981
Circonscription 2e de la Savoie
Législature VIe et VIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Prédécesseur Maurice Blanc
Successeur Proportionnelle par département
Conseiller général de la Savoie

(26 ans et 8 jours)
Circonscription Canton de Bourg-Saint-Maurice
Prédécesseur Alexis Borrel
Successeur Jacqueline Poletti
Biographie
Nom de naissance Michel Jean Barnier
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance La Tronche (France)
Nationalité Française
Parti politique UDR (jusqu’en 1976)
RPR (1976-2002)
UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
Diplômé de École supérieure de commerce de Paris
Résidence Hôtel de Matignon (Paris 7e)

Signature de Michel Barnier

Michel Barnier
Premiers ministres français

Michel Barnier Écouter, né le à La Tronche (Isère)[1], est un homme d'État français.

Membre des principaux partis gaullistes successifs (UDR, RPR, UMP, LR), il s'engage en politique en 1973 en Savoie. Il est élu député pour la première fois en 1978. Localement, il s'implique en particulier dans l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 1992 à Albertville (Savoie).

Il est plusieurs fois ministre (Environnement, Affaires européennes, Affaires étrangères, Agriculture et Alimentation) et deux fois commissaire européen (Politique régionale, puis Marché intérieur et Services financiers et vice-président de la Commission européenne).

À partir de 2016, il est négociateur en chef pour l'Union européenne chargé de mener les négociations liées au Brexit, puis prend la tête de la force opérationnelle formée pour finaliser celles-ci et négocier les futures relations avec le Royaume-Uni.

Candidat au congrès des Républicains de 2021 pour l'élection présidentielle de 2022, il est éliminé à l'issue du premier tour de cette primaire interne, arrivant en troisième position avec 23,9 % des voix.

Le , il est nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, succédant ainsi à Gabriel Attal[2]. Il forme un gouvernement minoritaire comprenant Ensemble et LR.

Situation personnelle

Origines et famille

Michel Jean Barnier naît le [3] à La Tronche (département de l'Isère), du mariage de Jean Barnier, industriel[3],[b], et de Denise Durand[c]. Il est le benjamin d'une fratrie de trois garçons[12],[11].

Le , il épouse Isabelle Altmayer, avocate[3],[d]. De ce mariage, naissent trois enfants[3] : Nicolas[e], Laetitia[f] et Benjamin[g].

Formation

Après des études secondaires au lycée Jean-Moulin d'Albertville, puis au lycée du Parc à Lyon, Michel Barnier fait ses études supérieures à l’École supérieure de commerce de Paris, dont il sort diplômé en 1972 (dans la même promotion que Jean-Pierre Raffarin)[26]. Il étudie également à l'Institut d'études politiques de Paris[27]. Durant ses études à Paris, Michel Barnier est membre de la Conférence Olivaint[28],[29].

Parcours politique

Débuts et ascension

Michel Barnier se consacre ensuite à la politique, après avoir adhéré dès l'adolescence à l'Union des démocrates pour la République (UDR), le parti gaulliste. Il est cadre de l'Union des jeunes pour le progrès (UJP), mouvement officiel des jeunes gaullistes[26].

Il est successivement chargé de mission au cabinet de Robert Poujade, ministre de l'Environnement (1973-1974), conseiller général de la Savoie pour le canton de Bourg-Saint-Maurice (1973-1999) — « plus jeune conseiller général de France à 22 ans »[26] —, chargé de mission au cabinet de Pierre Mazeaud, secrétaire d'État chargé de la Jeunesse et des Sports (1974-1976), conseiller technique au cabinet d'Antoine Rufenacht, secrétaire d'État auprès du Premier ministre (1976-1977), puis secrétaire d'État au Commerce et à l'Artisanat (1977-1978).

À l’issue des élections législatives de 1978, il est élu député de la Savoie. À 27 ans, il est le plus jeune député de l'Assemblée nationale[26]. Il est réélu aux élections législatives de 1981, marquées par une « vague rose » après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République[30].

Le , il compte parmi les députés de droite qui rompent la discipline de groupe et votent en faveur de l'abolition de la peine de mort[31]. Le suivant, il fait partie des 155 députés (la quasi-totalité de son groupe parlementaire) qui votent contre l'abrogation de l'alinéa 2 de l'article 331 du Code pénal réprimant toute relation homosexuelle avec un mineur de plus de quinze ans (par exception à la disposition générale qui n'interdit les relations sexuelles qu'avec mineur de moins de 15 ans)[32],[33]. Le , il vote d'autre part contre le projet de loi prévoyant le remboursement de l'IVG par la Sécurité sociale[34].

En 1982, afin de reprendre le conseil général de la Savoie à la gauche, une entente politique prenant le nom d'Union pour la Savoie entre la droite et le centre est passée, sous l'égide, entre autres, de Michel Barnier, et procède à la distribution des investitures aux élections cantonales. Il devient alors le plus jeune président de conseil général de l'histoire de la Savoie[26]. Dès son élection à la présidence de cette collectivité locale, il s'associe au triple champion olympique Jean-Claude Killy pour porter la candidature et organiser les Jeux olympiques d'hiver de 1992, co-présidant avec lui le comité d'organisation des Jeux d'Albertville[35].

En 1995, alors qu’il est au gouvernement, il est élu sénateur de la Savoie. Il n'exerce pas son mandat du fait de ses fonctions gouvernementales et est réélu en 1997. Il quitte le Sénat après sa nomination comme commissaire européen en 1999[36]. Il fait partie des sénateurs qui votent contre le projet de loi instituant le Pacte civil de solidarité (PACS), union civile ouverte aux couples de sexes différents ou de même sexe, lors des séances des et [37],[38].

Premières responsabilités ministérielles

Portrait de Michel Barnier en tant que membre de la commission Prodi en 1999.

Ministre de l’Environnement

Attentif aux questions écologiques, Michel Barnier engage dès 1986 une politique de protection de l’environnement en Savoie et publie, quatre ans plus tard, un rapport parlementaire intitulé Chacun pour tous et cent propositions pour l’environnement.

Il est nommé ministre de l'Environnement dans le gouvernement Édouard Balladur en , et fait voter entre autres la loi Barnier, qui comprend notamment la création de la Commission nationale du débat public pour les grands projets d’infrastructures et instaure le début du principe de précaution. Cette loi institue également une fiscalité écologique, la taxe Barnier, afin de faire participer les passagers de transport maritime à la protection légale d'espaces naturels[39]. Il est à l'origine du plan Loire Grandeur Nature (PLGN), adopté par le comité interministériel du [22],[40].

Ministre délégué aux Affaires européennes

Michel Barnier soutient Édouard Balladur lors de la campagne présidentielle de 1995. Jacques Chirac, vainqueur de l'élection, accepte malgré tout sa nomination dans le gouvernement d'Alain Juppé[26].

La construction européenne, autre engagement fort de sa carrière, le conduit au ministère délégué aux Affaires européennes de 1995 à 1997. À ce titre, il est le chef de la délégation française pour la négociation du traité d'Amsterdam[41]. Au sein du gouvernement, il s'attache à deux priorités : la présence française dans tous les pays d'Europe centrale, orientale et baltes et l'explication de l’Europe aux citoyens[42].

Commissaire européen

Nommé commissaire européen le , Michel Barnier a la responsabilité d’animer la politique régionale et de cohésion. Il est chargé, par ailleurs, de la réforme des institutions et de la Convention sur l'avenir de l'Europe : lors du Conseil européen des 14 et 15 décembre 2001, il est désigné, avec son collègue António Vitorino, pour représenter la Commission européenne au sein du présidium de la Convention sur l’avenir de l’Europe, présidée par Valéry Giscard d'Estaing. Cette convention se fixe pour objectif d’élaborer une proposition de constitution pour l’Union européenne, « la plus simple et lisible possible », pour lui permettre de répondre aux enjeux de l’élargissement de l'UE tout en renforçant sa dimension politique. C’est dans ce cadre que Michel Barnier se voit confier la présidence du groupe de travail sur la défense européenne.

Le , alors qu'il est invité d'honneur des fêtes johanniques d'Orléans, il est entarté avec une assiette de mousse à raser par un militant de l'Action française à la sortie de l'hôtel Groslot[22],[43].

En 2003, Michel Barnier fonde un club politique nommé « Nouvelle République », dont l'objectif est de faire dialoguer entre eux les décideurs politiques, les chefs d'entreprises et les membres de la société civile de tous bords, ainsi que d'ouvrir le débat français aux idées européennes et internationales[44].

Retour au gouvernement français

Ministre des Affaires étrangères

Michel Barnier et Colin Powell, secrétaire d'État des États-Unis en 2004.

Michel Barnier est nommé ministre des Affaires étrangères dans le troisième gouvernement Jean-Pierre Raffarin le , lors du remaniement après la défaite de la droite aux élections régionales.

L'enlèvement de deux journalistes, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, par l'Armée islamique en Irak, le conduit dans les pays du Proche-Orient en - , pour conduire, avec les services de l'État, les négociations afin d'obtenir leur libération, qui a lieu après 124 jours de captivité, le . En tant que ministre des Affaires étrangères, il est également impliqué dans l'action diplomatique française visant la libération de Florence Aubenas. Celle-ci est libérée après 157 jours de captivité.

Le , il signe l'accord à l'origine de la création du laboratoire P4 de Wuhan[45],[46], lieu d'origine contesté de la pandémie de Covid-19[47].

Non reconduit dans le gouvernement Dominique de Villepin en juin 2005, il est nommé au Conseil d'État à compter du , au tour extérieur par décret du [48].

Ministre de l'Agriculture

En , Michel Barnier est nommé vice-président du groupe Mérieux Alliance (holding regroupant un ensemble de sociétés dans le domaine de la biologie). Aux côtés d'Alain Mérieux, il est chargé d'animer les relations avec les grands organismes de santé internationaux, les instances économiques et financières, les acteurs du développement mondial. Il quitte ses fonctions en , lors de son retour au gouvernement.

En 2006, il est également conseiller spécial du président de la Commission européenne, José Manuel Durão Barroso. Il présente au Conseil européen, le , un rapport proposant la création d’une force européenne de protection civile[49].

Il est membre du groupe Amato, qui permet de rédiger un projet modificatif du traité de Lisbonne jusqu'au .

Devenu conseiller politique de l'UMP le , il se rapproche de Nicolas Sarkozy et lui apporte son soutien lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2007[50]. Entendu comme témoin dans l'affaire Clearstream en octobre 2006, il met en cause Dominique de Villepin, l'accusant de s'être livré à une sorte d'enquête parallèle dans ce dossier impliquant Nicolas Sarkozy[51].

Le , il est nommé, à la suite des élections législatives de 2007, ministre de l'Agriculture et de la Pêche du deuxième gouvernement de François Fillon. En , en pleine réforme de la PAC, la FDSEA du Loiret l'accueille avec des sifflets à Polytech Orléans et lui décerne la « médaille du plus mauvais négociateur européen »[22]. Il reste en fonction jusqu'à son élection au Parlement européen en juin 2009.

Il est également vice-président du Parti populaire européen (PPE). Il est réélu à cette fonction en , avec l'Irlandaise Lucinda Creighton.

Nouvelles responsabilités européennes

Michel Barnier et Angela Merkel lors d'un congrès organisé par le Parti populaire européen à Varsovie (2009).

Député européen

Le , Michel Barnier annonce qu'il sera candidat aux élections européennes de 2009 en France. Le , le conseil national de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) le désigne comme tête de liste pour la circonscription Île-de-France, avec Rachida Dati en deuxième position[52]. Cette liste, intitulée « Quand l'Europe veut, l'Europe peut - Majorité Présidentielle - UMP - Nouveau Centre - la Gauche moderne », arrive en tête en réunissant 29,60 % des voix[53].

Après son élection comme député européen, Michel Barnier devient président de la délégation française au groupe du Parti populaire européen et rejoint la commission des affaires constitutionnelles[54].

Commissaire européen au marché intérieur

Portrait de Michel Barnier comme député européen (2014).

De 2010 à 2014, Michel Barnier est vice-président de la Commission européenne et, au sein de la seconde commission Barroso, il est commissaire européen au Marché intérieur et aux Services.

Il est candidat à la candidature au sein du PPE afin de mener la liste du parti aux élections européennes de 2014 et donc de briguer le poste de président de la Commission européenne en cas de victoire. Il est toutefois battu par l'ancien Premier ministre du Luxembourg Jean-Claude Juncker[55]. Peu après sort l'ouvrage Se reposer ou être libre, qui décline le projet européen qu'il avait prévu en cas de victoire, puis il se déclare en candidat pour être tête de liste UMP lors des élections régionales de l'année suivante dans la future Auvergne-Rhône-Alpes[56]. Le , c'est finalement Laurent Wauquiez, secrétaire général de l'UMP, qui lui est préféré par la commission d'investiture du parti[57]. Il soutient Bruno Le Maire pour la primaire française de la droite et du centre de 2016[58].

Conseiller spécial européen

En , Michel Barnier est nommé par Jean-Claude Juncker conseiller spécial pour la politique de défense et de sécurité auprès de la Commission européenne. Le , Jean-Claude Juncker le nomme négociateur en chef responsable du groupe de travail de la Commission chargé de la préparation et de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni au titre de l'article 50 du traité sur l'Union européenne. Au vu des résultats du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, Michel Barnier est chargé de préparer et diriger les négociations sur les conditions du retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne. Il entre en fonctions le [59]. Il ambitionne à nouveau de briguer la fonction de président de la Commission européenne[60].

En 2016, la juge d’instruction française Sabine Kheris demande le renvoi devant la Cour de justice de la République de Michel Barnier, Dominique de Villepin et Michèle Alliot-Marie. Anciens ministres, ils sont suspectés d'avoir permis l'exfiltration des mercenaires responsables de l'attaque contre le camp de Bouaké en 2004, faisant neuf morts parmi les soldats français. L'opération aurait visé à justifier une opération de riposte contre le pouvoir de Laurent Gbagbo dans le cadre de la crise en Côte d’Ivoire de 2004[61]. Le , la commission des requêtes de la Cour de justice de la République rend son avis indiquant l’abandon des poursuites, rien ne montrant, après enquête, l’implication des anciens ministres[62].

Fin 2018, Michel Barnier entre en négociations avec les cadres de La République en marche (Christophe Castaner, Stanislas Guerini, Stéphane Séjourné) pour prendre la tête de la liste du parti aux élections européennes, mais cette tentative n'aboutit pas[17].

Au cours de l’année 2019, Michel Barnier est pressenti au sein de La République en marche pour la présidence de la Commission européenne, mais la fonction revient finalement à l'Allemande Ursula von der Leyen[63]. Après l’échec de la candidature de Sylvie Goulard, proposée par Emmanuel Macron, le secrétaire général de la présidence de la République française, Alexis Kohler, propose à Michel Barnier de redevenir commissaire européen à la condition qu’il quitte le PPE pour adhérer à Renew Europe, mais celui-ci décline l’offre[64],[65].

Négociateur de l'Union européenne lors du Brexit

Le , à l'approche du Brexit, Michel Barnier est nommé pour un an à la fonction de représentant de l'UE chargé de la future relation avec le Royaume-Uni. Il est dans le même temps pressenti pour devenir commissaire européen, mais Ursula von der Leyen se montre réticente à cette idée en raison de son poids politique et Emmanuel Macron du fait de son appartenance au PPE[66].

Candidature au congrès des Républicains de 2021

À partir de début 2021, Michel Barnier manifeste des ambitions pour la présidence de la République française. Dans cette perspective, il s'entoure d'Arnaud de Villardi de Montlaur, ancien tradeur qui a supervisé le financement de la campagne de François Fillon, pour la levée des fonds auprès de donateurs[67],[68]. Il fonde et prend la présidence d’un cercle de réflexion, nommé « Patriotes et européens », réunissant une quarantaine de députés et sénateurs LR pour réfléchir aux enjeux de souveraineté, économique notamment[69]. Le Canard enchaîné affirme qu’il approche des personnalités de droite afin de leur proposer des ministères au sein de son gouvernement en échange de leur soutien, offrant notamment à François Baroin la fonction de Premier ministre[70]. Le , au JT de 20 heures de TF1, il annonce être candidat à l’élection présidentielle de 2022[71].

Il souhaite notamment un moratoire de trois à cinq ans sur l'immigration dans l’Union européenne, à l'exception des étudiants et des demandeurs d'asile, pour pouvoir étudier les problèmes liés à l'immigration en France[72]. En , il publie l’ouvrage La Grande Illusion : journal secret du Brexit (2016-2021), qui retrace les négociations qu'il a menées en tant que négociateur en chef de l'UE lors du Brexit[73] ; la même année, le livre est traduit en anglais et en espagnol[74]. En , il prône une « souveraineté juridique » de la France[75], un « bouclier constitutionnel » temporaire sur les questions de migrations, afin d'éviter que les dirigeants français ne soient « menacés en permanence d’un arrêt ou d’une condamnation de la Cour de justice européenne ou de la Convention des droits de l’homme, ou d’une interprétation de notre propre institution judiciaire », ce qui selon Le Monde constitue une mise en cause des fondements de l'Union européenne[76],[77]. Il affirme qu'en matière d'immigration « si on ne change rien, il y aura d’autres Brexit »[78]. Il propose de « stopper immédiatement les régularisations, limiter rigoureusement le regroupement familial, réduire l'accueil des étudiants étrangers et l’exécution systématique de la double peine »[79]. Il se déclare favorable à l'interdiction du voile dans l'espace public et dans les universités[80]. Concernant les questions économiques, il propose « une baisse des taxes pour les entreprises qui produisent en France » et la création d'« un Fonds national souverain et le doublement des crédits de la recherche pour soutenir les secteurs stratégiques ». Il souhaite également « une baisse des cotisations sur les salaires intermédiaires, entre 1,6 et 2,6 Smics » et « la suppression de toutes les charges pendant trois ans pour le premier emploi d'un jeune »[81]. Par ailleurs, il prône l'augmentation de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 65 ans, l’augmentation de la durée hebdomadaire du temps de travail et l'instauration d'une aide sociale unique remplaçant les aides sociales et conditionnée à une disponibilité du bénéficiaire, notamment pour « effectuer des activités utiles à la collectivité ou en entreprise »[79],[82].

En , s’il reste derrière Xavier Bertrand et Valérie Pécresse dans les intentions de vote pour la présidentielle avec environ 10 % des voix au premier tour, il est celui qui collecte le plus de signatures d’élus LR en vue du congrès du parti. Contrairement à ses deux principaux concurrents, il bénéficie du fait de n’avoir jamais quitté LR, en proie à des difficultés électorales[83]. Au premier tour du congrès LR, le , il arrive en troisième position avec 23,93 % des voix, derrière Éric Ciotti (25,59 %) et Valérie Pécresse (25,00 %). En vue du second tour, il appelle à voter pour Valérie Pécresse[84]. Après la victoire de cette dernière (60,95 %), il devient son conseiller international[85]. Le , Valérie Pécresse est éliminée au premier tour de l'élection présidentielle en obtenant seulement 4,78 % des suffrages exprimés, soit le plus faible score réalisé par la droite traditionnelle lors d'un tel scrutin sous la Ve république[86]. Le lendemain, Michel Barnier affirme au micro de France Inter qu'il votera « pour Emmanuel Macron sans état d'âme » au second tour face à Marine Le Pen, disant ne pas se reconnaître dans les thèses de l'extrême droite[87],[88].

Premier ministre

Michel Barnier en 2023.

L'hypothèse d'une nomination de Michel Barnier à la fonction de Premier ministre commence à apparaître dans la presse française durant l'entre-deux tours des élections législatives anticipées de juin-juillet 2024, qui ont lieu après la dissolution parlementaire décrétée par le président de la République, Emmanuel Macron, alors que le Rassemblement national vient de remporter les élections européennes[89],[90],[91]. Cette possibilité intervient alors que le RN est donné en tête mais sans majorité absolue[90],[91].

Le , le nom de Michel Barnier est avancé par la ministre démissionnaire Aurore Bergé dans un entretien au Figaro[94]. Dans la foulée, Emmanuel Macron soumet cette hypothèse à ses collaborateurs[95],[96]. De son côté, Michel Barnier se montre « très intéressé par le poste » selon L'Opinion[95]. Le , Emmanuel Macron teste cette éventualité auprès des chefs des différents partis représentés au Parlement, avec qui il mène des consultations depuis deux semaines[97]. L'objectif affiché du président est alors de trouver la personnalité la moins susceptible d'être immédiatement censurée[98].

Le , Michel Barnier est nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, succédant à Gabriel Attal, démissionnaire depuis le précédent[99],[100],[101]. À 73 ans, il devient ainsi le Premier ministre le plus âgé de la Ve République[89],[102].

Pour son premier déplacement officiel en tant que nouveau Premier ministre, le , il se rend à l'hôpital Necker-Enfants malades, situé dans le 15e arrondissement de Paris[103],[104]. Lors de son passage, il indique notamment que « la santé publique sera une priorité dans les campagnes et les villes »[105],[106] et qu'il est « sous la surveillance de tous les Français »[107],[108] en répondant à Jordan Bardella.

À partir du , il évoque une potentielle hausse d'impôts par son gouvernement, ce qui lui attire la réprobation du camp présidentiel ainsi que des oppositions[109],[110],[111].

Les négociations sont difficiles avec le président de la République, au point qu'une démission de Michel Barnier est évoquée[112]. Le , après le rejet d'une première liste de ministres par le président Macron et à la suite d'un accord entre le bloc macroniste et les Républicains, Michel Barnier soumet une liste de trente-huit membres de gouvernement au président de la République[113]. Le gouvernement est ensuite annoncé le par Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée : il compte trente-quatre ministres, majoritairement macronistes, et cinq secrétaires d'État[114],[115]. Le 8 octobre, la motion de censure lancée par le Nouveau Front populaire échoue[116].

Détail des mandats et fonctions

Au gouvernement

  • -  : ministre de l'Environnement
  • -  : ministre délégué aux Affaires européennes
  • -  : ministre des Affaires étrangères
  • -  : ministre de l'Agriculture et de la Pêche
  • Depuis le  : Premier ministre

Au Parlement français

  • -  : député de la Savoie
  • -  ; -  : sénateur de la Savoie

Au niveau européen

  • -  : commissaire européen à la Politique régionale
  • -  : député européen, président des députés européens PPE élus en France
  • -  : commissaire européen au Marché intérieur et aux Services
  • -  : négociateur en chef chargé de la préparation et de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni
  • -  : chef de la force opérationnelle chargée de la finalisation des négociations, des travaux préparatoires liés à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, ainsi que de la préparation et de la conduite des négociations sur les relations futures avec le Royaume-Uni

Au niveau local

Au sein de partis politiques

  • à partir de 1984 : secrétaire général au RPR, chargé des élus départementaux
  • jusqu’en 1999 : membre du bureau politique du RPR
  • à partir de 2003 : président fondateur du club Nouvelle République
  • 2006-? : conseiller politique de Nicolas Sarkozy
  • -? : vice-président du Parti populaire européen
  • à partir de 2008 : conseiller politique à l'UMP

Synthèse des résultats électoraux

Primaire présidentielle

Année Parti 1er tour
Voix % Rang Issue
2021 LR 26 970 23,93 3e Éliminé

Élections législatives

Année Parti Circonscription 1er tour 2d tour Issue
Voix % Rang Voix % Rang
1978[30] RPR 2e de la Savoie 22 016 49,04 1er 26 154 54,37 1er Élu
1981[30] 22 665 55,33 1er Élu
1988[30] 27 871 64,20 1er Élu
1993[30] 27 652 60,16 1er Élu

Élections européennes

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.

Année Parti Circonscription Voix % Rang Sièges obtenus
2009[117] UMP (NC-LGM) Île-de-France 828 172 29,60 1er
5  /  13

Publications

Ouvrages

  • Vive la politique,
  • Le défi écologique, chacun pour tous,
  • L'Atlas des risques majeurs,
  • Vers une mer inconnue,
  • Notre contrat pour l'alternance,
  • Sortir l'Europe des idées reçues, Librairie Académique Perrin, , 182 p. (ISBN 978-2-26202-364-5)
  • L'Atlas pour un monde durable,
  • L'Europe cartes sur table, Acropole Belfond, , 142 p. (ISBN 978-2-73570-302-9)
  • Qui va nourrir le monde ?, Acropole Belfond, , 192 p. (ISBN 978-2-73570-308-1)
  • Se reposer ou être libre, Gallimard, , 240 p. (ISBN 978-2-07014-490-7)
  • La Grande Illusion : journal secret du Brexit (2016-2020), Gallimard, , 543 p. (ISBN 978-2-07288-001-8)

Préfaces

  • Kjell Torbiorn, L'Europe face à son destin : Essor économique et politique d'un continent, Economica, , 418 p. (ISBN 978-2-71784-960-8)
  • Jocelyn Guitton, Quel gouvernement économique pour l'Union européenne ?, Bruylant, , 168 p. (ISBN 978-2-80274-223-4)
  • Daniel Fasquelle, Sauvons l'Europe, Cerf, , 167 p. (ISBN 978-2-20415-771-1)

Distinctions

Décorations françaises

Le , Michel Barnier est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « ancien ministre, ancien co-président du comité d'organisation des Jeux olympiques d'Albertville ; 25 ans d'activités professionnelles, de services civils, militaires et de fonctions électives. »[118] puis fait chevalier de l'ordre le [119]. Il est promu au grade d'officier dans l'ordre le au titre d'« ancien ministre des affaires étrangères »[119].

Il est commandeur de l'ordre du Mérite agricole en tant que ministre de l'Agriculture (2007)[120] et commandeur de l'ordre du Mérite maritime en tant que ministre chargé de la Pêche (2007)[121].

Décorations étrangères

Michel Barnier est :

Décorations internationales

Ordre olympique échelon or Ordre olympique échelon or (Comité international olympique), à l'issue des Jeux olympiques d'hiver d'Albertville en 1992[126]

Presse internationale

En 2001 et en 2005, il reçoit le prix de la presse internationale décerné par Le Trombinoscope[3].

En 2019, le magazine américain Foreign Policy le classe dans le Top10 des penseurs mondiaux dans le domaine « Économie et affaires »[127].

Pour approfondir

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Il est officiellement « Premier ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique. »
  2. Jean André Marcel Barnier est né le à Grenoble et mort le à Albertville[4]. Il est patron d'une petite entreprise industrielle de gainerie[5],[6], franc-maçon, d'origine iséroise et savoyarde[7].
  3. Denise Claire Durand est née le à La Tronche et morte le à Albertville[8]. Sa famille est originaire du Sud de la France[7]. Elle est catholique de gauche pratiquante[9],[10] à l’origine d’une section en Haute-Savoie pour la Ligue contre la violence routière à la suite de la mort d'un de ses petits-enfants de 8 ans[11].
  4. De 2007 à 2010, Isabelle Altmayer est chargée de mission auprès de Roselyne Bachelot quand Michel Barnier est ministre de l'Agriculture et de la Pêche. En 2024, elle est responsable de la communication et de la recherche de fonds pour la fondation « La Vie au Grand Air », spécialisée dans la protection de l'enfance[13]. Elle est l'arrière-petite-fille du général Victor Joseph Altmayer[14], la petite-fille du général René Altmayer[14] et la sœur des producteurs Éric et Nicolas Altmayer[13] et de la femme politique Ségolène Missoffe[14], ancienne adjointe (UDI[15]) au maire de Boulogne-Billancourt et conseillère régionale d'Île-de-France[16].
  5. Nicolas Barnier, est engagé en politique. En 2009, il devient collaborateur du sénateur UMP du Haut-Rhin Hubert Haenel. Par la suite, il est chargé de mission de Jean Bizet, sénateur UMP de la Manche. En 2017, après une parenthèse dans le privé au sein du groupe Bolloré (comme VRP de Blue Solutions), il devient directeur de campagne de Grégory Besson-Moreau lors des élections législatives. Il aide ce dernier à se faire élire député de l'Aube face au député LR sortant, le souverainiste de droite Nicolas Dhuicq[17]. De à , il est son collaborateur parlementaire et conseiller politique[18],[19]. En novembre 2018, il tente d'intégrer la liste de La République en marche aux élections européennes en position éligible, mais échoue dans cette entreprise malgré le soutien de son père. Il est finalement recasé comme numéro trois de la liste du Mouvement réformateur en Wallonie, avec le soutien du Premier ministre belge Charles Michel et du président français Emmanuel Macron. Il n'est pas élu et tente sans succès se faire recruter dans le cabinet de lobbying de Thierry Coste, alors conseiller officieux d'Emmanuel Macron sur la ruralité[17]. En , il devient chargé de mission du directeur de cabinet du président du Sénat, Gilles Lagarde, pour « l’agenda rural »[20]. En , il est candidat aux élections régionales en Centre-Val-de-Loire. Figurant en dixième position sur la liste LR de Constance de Pélichy dans le Loiret (où sa famille maternelle dispose d'une propriété du côté de La Ferté-Saint-Aubin), il n'est pas élu[21],[22]. En , il est nommé directeur de l'Agence Île-de-France Ruralité, qui aide les communes rurales de la région à monter des projets[18].
  6. Laetitia Barnier, née en 1990, est psychologue. Elle travaille au centre de crise et de soutien du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères[23],[24].
  7. Benjamin Barnier, jumeau avec Laëtitia, est agent littéraire[25].

Références

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