Wallonie

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Wallonie
Blason de Wallonie
Blason
Drapeau de Wallonie
Drapeau de la Wallonie
Wallonie
La Wallonie
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Statut Région fédérée
Provinces Liège
Hainaut
Namur
Luxembourg
Brabant Wallon
Villes principales Namur, Liège, Charleroi, Mons
Démographie
Gentilé Wallons, Wallonnes
Population 3 624 377 hab. (01/01/18)
Densité 214 hab./km2
Géographie
Coordonnées 51° nord, 5° est
Superficie 16 901 km2
Point culminant Signal de Botrange (694 mètres)
Divers
Langues officielles Français
Allemand
Des facilités linguistiques sont en outre accordées aux habitants néerlandophones des communes wallonnes citées à l'article 8 de la loi sur l'emploi des langues en matière administrative du 18 juillet 1966.
Langues locales et patois Wallon
Gaumais
Picard
Champenois
Luxembourgeois
Flamand occidental
Flamand oriental
Francique ripuaire
Limbourgeois
Symboles Le coq hardi
La gaillarde

La Wallonie (en wallon : Walonreye ou Waloneye[1]) est une région culturelle et historique occupant le sud de la Belgique. Elle appartient principalement au domaine linguistique roman, par opposition au domaine linguistique germanique du nord. Ce concept de « terre romane » dont le nom a été inventé en 1886[2],[3] est la base des revendications du Mouvement wallon[4]. Elle se concrétise politiquement par la création en 1970 de la région de langue française et de la Région wallonne qui deviendra en 1980 l'institution politique gouvernant la Wallonie. Elle a pour capitale Namur.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le coq hardi rouge figurant sur les armoiries et le drapeau officiels de la Wallonie tel que défini par le décret du 23 juillet 1998 déterminant le jour de fête et l'emblème propres à la Région wallonne. Il peut être isolément utilisé pour représenter la Wallonie en application de l'article 2 du décret.

Le mot Wallonie vient du terme Wallon, lui-même venant de Walh, un très ancien mot germanique, et donc utilisé par les germains, pour désigner les populations au-delà du Rhin et de la Meuse, en marche gallo-romaine, qu'elles soient celtophones ou romanes.

La première apparition reconnue du mot Wallonie est en 1842 dans l'Essai d'étymologie philosophique d'un philologue et anthropologue namurois, l'abbé Honoré Chavée qui l'utilise pour désigner le monde roman en opposition à l'Allemagne. Son « sens véritable », selon Albert Henry[5], arrive deux ans plus tard sous la plume de François-Charles-Joseph Grandgagnage qui par ce mot désigne « cette fois, plus ou moins nettement, la partie romane du jeune État unitaire Belgique. »[6] C'est en 1886 qu'avec l'écrivain et militant wallon Albert Mockel le mot prend « son sens politique d'affirmation culturelle régionale »[7], en opposition au mot Flandre utilisé par le Mouvement flamand.

Géographie[modifier | modifier le code]

Les provinces wallonnes :
1 : Brabant wallon, 2 : Hainaut, 3 : Liège,
4 : Luxembourg, 5 : Namur

Le territoire wallon est constitué des provinces suivantes : le Brabant wallon, le Hainaut, Liège, le Luxembourg et Namur.

En superficie, la plus grande est la province de Luxembourg qui est également la moins peuplée des cinq avec 4 440 km2 pour 286 571 habitants, soit une densité de population de 64,54 habitants au km² et la plus petite province est celle du Brabant wallon avec 1 090 km2, où l'on dénombre 405 952 habitants soit une densité de population de 372,43 habitants au km². Le Hainaut est la province la plus peuplée avec 1 345 270 habitants, soit une densité de population de 352,74 habitants au km²[8].

Ce territoire de 16 901 km2 est également divisé en 20 arrondissements, eux-mêmes divisés en communes. On compte 262 communes en Wallonie, dont 65 portent le titre de Ville[9].

Démographie par province[modifier | modifier le code]

Province Arrondissements administratifs Population (Janvier 2020)[10] Superficie Densité
1 Brabant wallon Nivelles 405 952 1 090 372,43
2 Hainaut Ath, Charleroi, Mons, Mouscron, Soignies, Thuin, Tournai 1 345 270 3 786 355,32
3 Liège Huy, Liège, Verviers, Waremme 1 108 481 3 862 287,02
4 Luxembourg Arlon, Bastogne, Marche-en-Famenne, Neufchâteau, Virton 286 571 4 440 64,54
5 Namur Dinant, Namur, Philippeville 495 474 3 666 135,15
Total : 3 641 748 16 901 215,48

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Elle comptait, au , 3 641 748 habitants, soit une densité de 215,48 habitants/km²[11] pour une superficie de 16 901 km².

Le graphique suivant reprend sa population résidente au 1er janvier de chaque année[12] en milliers d'habitants.

Répartition de la population wallonne[modifier | modifier le code]

Au , la population de nationalité étrangère en Wallonie se répartissait comme suit[13], le Royaume-Uni faisait encore partie de l’Union européenne:

Continent Nombre %
1 Europe 27 267 763 72,54
2 Europe (reste) 10 878 2,94
3 Asie 27 910 7,56
4 Afrique 49 958 13,53
5 Amérique 7 898 2,14
6 Océanie 112 0,03
7 Autre[14] 4 631 1,26
Total 369 150 100

Définition du territoire[modifier | modifier le code]

Avant le début du XXe siècle, la notion de Wallonie reste fort confuse, il y a des Wallons en Flandre et à Bruxelles aussi bien que sur le territoire de l'actuelle Région wallonne[15]. Il faut attendre la loi Coremans-De Vriendt pour qu'elle prenne forme plus clairement.

Selon l'historien Félix Rousseau, la Wallonie est une terre romane depuis des siècles sous la forme d'une avancée latine au sein de l'Europe germanique. Son livre La Wallonie, terre romane commence ainsi :

« Depuis des siècles, la terre des Wallons est une terre romane et n'a cessé de l'être. Voilà le fait capital de l'histoire des Wallons qui explique leur façon de penser, de sentir, de croire. D'autre part, dans l'ensemble du monde roman, la terre des Wallons, coincée entre des territoires germaniques, occupe une position spéciale, une position d'avant-garde. En effet, une frontière de près de trois cents kilomètres sépare ces extremi Latini des Flamands au Nord, des Allemands à l'Est[16]. »

Il en est de même pour la définition d'Albert Henry qui a étudié l'histoire du terme dans son livre Histoire des mots Wallon et Wallonie.

Philippe Destatte la reprend en la situant dans le cadre de la Belgique : « L’analyse du vocable « Wallonie » situe pleinement la région dans l’histoire de l’état belge. Albert Henry définit la Wallonie comme « la Belgique romane au sud de la frontière qui sépare les patois flamands des dialectes romans, de Ploegsteert jusqu’à l’Hertogenwald[17]. »

Avec le projet de loi Gilson de fixation de la frontière linguistique et le transfert des Fourons à la province du Limbourg voté à la Chambre le , le mouvement wallon revendique « le retour des Fourons à Liège » car il considère que ce territoire de Wallonie est occupé depuis par la Flandre[18]. Un des derniers évènements de cette revendication est la proposition de constitution wallonne en 2006 par Jean-Claude Van Cauwenberghe avec un statut birégional pour la commune de Fourons dans l'article 9[19]. L'ancien ministre-président de la Région wallonne avait durant son mandat fait un discours le décrivant la Wallonie « de Fourons à Mouscron, de Nivelles à Arlon »[20].

Jean-Claude Van Cauwenberghe défend également dans sa proposition de constitution l'appartenance des communes germanophones à la Wallonie et l'inviolabilité de son territoire. Karl-Heinz Lambertz, alors ministre-président de la Communauté germanophone de Belgique, propose en 2002 d'organiser un référendum dans la région de langue allemande de Belgique pour une scission éventuelle avec la Région wallonne et un statut de quatrième Région de Belgique. Van Cau refuse d'entrer en discussion sur ces revendications autonomistes avec les « Wallons qui parlent allemand » car sa définition est que « Est wallon tout habitant de Wallonie »[21]. La même définition du territoire wallon et de l'identité wallonne est défendue par d'autres militants wallons comme José Happart[22] mais aussi José Fontaine et son Mouvement du Manifeste Wallon[23]. Maarten Van Ginderachter considère qu'avec cette définition « le principe de citoyenneté est mis sens dessus-dessous, puisque l'individu ne décide pas de son appartenance à telle ou telle communauté, mais c'est le domicile qui détermine la nationalité »[20].

Le militant wallon et directeur de l'Institut Jules Destrée Philippe Destatte pense également que cette imposition d'identité est de l'autoritarisme, et considère que la Wallonie est la région de langue française parce que les « Germanophones sont dans un processus de 4e région »[23]. D'autres militants wallons également n'incluent pas les communes de langue allemande dans la Wallonie, c'est le cas de François Perin[24].

Milieu physique[modifier | modifier le code]

Occupation du sol de la Wallonie

La Wallonie avec ses 16 901 km2 peut se situer approximativement à partir du bassin hydrographique de la Meuse, fleuve européen. À l'exception de la province du Brabant wallon, au sud de Bruxelles, et une grande partie du Hainaut à l'ouest, qui jouxte la France, le reste de la Wallonie — sauf deux ou trois enclaves, notamment du côté du Grand-Duché de Luxembourg — appartient au bassin mosan.

Ce bassin est wallon sur 12 000 de ses 36 000 km2. Le bassin mosan couvre les 3/4 du territoire wallon. La Meuse, par Givet (en France), Dinant, Namur, Huy, Liège, contourne le plissement hercynien qu'est l'Ardenne, au nord de laquelle s'établissent trois des quatre grandes villes wallonnes, Charleroi sur la Sambre, Namur au confluent de la Sambre et de la Meuse et Liège. La quatrième grande ville, Mons, se situe à l'ouest de Charleroi dans la partie hors bassin mosan du Hainaut.

Une grande partie du territoire wallon est occupée par le massif ardennais au cœur de la région naturelle que l'on appelle Ardenne laquelle correspond aux restes d’un ancien massif montagneux qui, à l'origine, avait une altitude comparable à celle des Alpes ; son point culminant est à 694 m au lieu-dit « signal de Botrange ».

Faune, flore et habitats[modifier | modifier le code]

Castor européen

La carte de portance écologique[25] montre un fort gradient avec un niveau d'artificialisation élevé au nord-ouest et un niveau évoluant vers plus de naturalité au fur et à mesure qu'on se rapproche du Sud-est du pays.

Comme dans tout l'ouest de l'Europe densément habitée et cultivée, depuis la révolution industrielle, l'environnement s'est fortement et rapidement dégradé en Wallonie.

Si quelques espèces ont bénéficié de protection et d'améliorations locales de l'environnement (héron cendré, pic noir, cigogne noire, castor européen, ...), de nombreuses espèces autrefois banales (hirondelles, moineaux, tritons, crapauds, grenouilles, papillons) sont en forte régression. Selon le rapport 2006 sur l'état de l’environnement wallon[26], le bilan ne cesse de s'alourdir, avec, pour plusieurs des principaux groupes biologiques suivis, plus de 40 % des espèces menacées (dont 25 % sont en danger critique ou éteintes). Le Réseau Natura 2000 sélectionné couvre 13 % de la Wallonie. Sa mise en œuvre a pris du retard (en novembre 2008, aucun site ne disposait d'arrêté de désignation, 103 sites étaient en cours de désignation et la désignation des 137 sites restant devait encore débuter[27]). En 2007, près de 300 espèces invasives étaient inventoriées en Wallonie, dont 9 % sont reprises dans la liste noire (espèces ayant un impact environnemental élevé)[28].

L'agriculture intensive couvre un peu moins de la moitié du territoire, mais principalement à l'ouest de la région. Au total 355.000 hectares (47 % de la surface agricole utile) sont des grandes cultures[29]. Le recul des pâtures et l'intensification agricole sont sources d'une augmentation des phénomènes d'érosion du sol, de coulées de boues, d'inondation et en aval de dégradation de l'eau[30].

La forêt est plus présente qu'en Flandre (67 % de la population wallonne habite à moins de 700 mètres à vol d’oiseau d’un massif de plus de 5 hectares)[31] ; 45 % des wallons disent s'y promener plus d'une fois l'an. Une étude publiée en 2009 a estimé que les 113 millions de visites annuelles en forêt se chiffrent à 3,386 milliards d’€/an quant aux coûts de déplacement (carburant, pneus, entretien et amortissement). Selon un sondage, le consentement à payer moyen par visite en forêt et par visiteur était en 2009 de 3,82  pour la population locale et de 5,82  pour les vacanciers.

Eau[modifier | modifier le code]

Panorama de Botassart ou Le Tombeau du Géant, le long de la Semois, en Ardenne

La qualité des eaux (en 2007, concernant la pollution organique, l'état d’eutrophisation et les indices de qualité écologique) est généralement mauvaise à moyenne dans le bassin de l’Escaut et moyenne à très bonne dans le bassin de la Meuse[32]. La directive cadre sur l'eau peine également à concrétiser ses objectifs.

Air et climat[modifier | modifier le code]

La Wallonie est en bonne voie pour atteindre son objectif fixé par le protocole de Kyoto de réduction 7,5 % de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) pour 2012. Les principales sources d'émission de GES en Wallonie sont l'industrie (43 %), le secteur résidentiel (13 %) et les transports routiers (19 %). Alors que les émissions des deux premiers secteurs sont en nette diminution (-30 % et -12 % respectivement), les émissions en GES du transport routier ont augmenté de près de 31 % entre 1990 et 2006[33].

Histoire[modifier | modifier le code]

Malgré le fait que « la plupart des historiens [soient] d'accord pour dire que le concept 'Wallonie', dans le sens politique du terme [...] ne se forme qu'au lendemain de la création de la Belgique »[34], les historiens du mouvement wallon comme Jean Pirotte considèrent que la communauté wallonne a le droit de chercher ses racines, y compris dans un passé où elle n'avait pas encore sa dénomination actuelle[35].

Pour le politologue André Lecours, la Wallonie n'a que peu de signification historique, encore moins que celle de la Flandre tel qu'on l'entend aujourd'hui[36].

Des origines à 1830[modifier | modifier le code]

Statue équestre de Charlemagne, Louis Jehotte 1867, à Liège.

On peut parler d'une histoire de la Wallonie avant 1830 (date de fondation de l'État belge), non d'une Wallonie existant depuis des millénaires, mais de l'espace qui-correspond-à-la-Wallonie-d'aujourd'hui. Une série de traits et faits caractérisent ce passé :

Triptyque de Stavelot, Art mosan, Morgan Library, New York

Artère économique de premier ordre depuis l'Antiquité, la Meuse garda son influence dans les échanges commerciaux noués pendant la période mérovingienne, comme en témoigne la diffusion de techniques et de motifs, attestée dans les fouilles archéologiques. Elle fut aussi la colonne vertébrale de l'évêché de Liège, devenu principauté épiscopale dans la seconde moitié du Moyen Âge. Ainsi l'autorité du Prince-évêque s'étendait-elle sur des faubourgs reliés entre eux par le fleuve : Dinant, Namur, Andenne, Huy. Dans chacune de ces villes, un pont et une église dédiée à Notre-Dame percevaient un droit de passage, alimentant le trésor épiscopal.

Marc Suttor considère que le trafic sur la Meuse se compare avec celui de la Loire, de la Seine et du Rhin, notamment du vin, la principale marchandise transportée sur les grands fleuves européens au Moyen Âge et à la Renaissance, un trafic égal au XVIe siècle à la production bordelaise de vins[37]. Profitant de cet axe commercial, l'orfèvrerie mosane (et notamment la dinanderie, soit le travail du laiton, et le champlevé, soit le travail de l'émail) se développa pendant tout le Moyen Âge. Le Pays mosan, soit la Meuse moyenne de Givet à Liège et le bassin versant de la Meuse en cet endroit, plus quelques régions limitrophes, connaît une activité scientifique et technique exceptionnelle du Moyen Âge au XIXe siècle avant d'entrer avec le reste de la Wallonie dans la Révolution industrielle contemporaine. Quant à l'Art mosan c'est l'art du même pays, de la partie romane du Diocèse de Liège dont les limites déterminent aussi celles du wallon langue régionale principale de la Wallonie.

Philippe Destatte note que Guillaume d'Orange prend un arrêté le 4 juin 1830 confirmant le maintien de l’usage de la langue française dans les provinces de Liège, du Hainaut et de Namur et dans l’arrondissement de Nivelles pour toutes les affaires tant administratives et financières que judiciaires et insiste sur le fait que « L'espace wallon est ainsi bien identifié en droit public même si la frontière de la partie wallonne du Grand-Duché de Luxembourg ne sera délimitée qu'en application du traité du 19 avril 1839[38]. »

De 1830 à 1914[modifier | modifier le code]

La garde civique ouvre le feu, à la limite de Mons et Jemappes sur une colonne de mineurs venue du Borinage, faisant 7 morts. Peu après le Parlement vote le suffrage universel

1830 prolonge en un sens ce passé, par divers aspects :

  • entre 1810 et 1880, la Wallonie est la deuxième puissance industrielle au monde, derrière le Royaume-Uni. Création de grandes sociétés familiales qui finiront par fusionner au sein de Cockerill-Sambre. Le roi Guillaume Ier des Pays-Bas favorise l'installation d'industriels, améliore les voies navigables par le creusement de canaux et fonde l'université de Liège, en 1817. La révolution industrielle en Wallonie est achevée avant la révolution belge de 1830. Elle annonce la vigueur du mouvement ouvrier en Wallonie ;
  • cette révolution est assumée (ou confisquée selon le point de vue) par une bourgeoisie francophone qui a fait son unité en 1828 (l' « Union fait la Force » de l'unionisme), contre les Pays-Bas, bien que divisée en catholiques et libéraux. Cette bourgeoisie de Flandre, Bruxelles et Wallonie impose le français tant en Wallonie qu'en Flandre, où il sera rejeté comme langue officielle ;
  • un nationalisme flamand naissant, avec l'appui (contraint) des élites politiques et sociales (francophones) de Flandre, réforme progressivement la législation linguistique. Un mouvement wallon naît parce que ces visées aggravent le poids dominant (clérical et conservateur) de la Flandre face à une Wallonie — toujours minoritaire — plus à gauche et plus laïque, la première à réclamer le fédéralisme, avec la Lettre au Roi sur la séparation de la Wallonie et de la Flandre de Jules Destrée (18631936). La Première Guerre mondiale redistribue les cartes.

Depuis 1914[modifier | modifier le code]

La Première Guerre mondiale, l'un des évènements les plus importants du XXe siècle, explique la suite des événements. La Wallonie vit quelque temps l'illusion d'une Belgique rassemblée autour d'Albert Ier (18751934), puis s'inquiète d'un mouvement flamand sorti renforcé de la guerre. La frontière linguistique en 1932 est un compromis. Mais les griefs wallons s'exacerbent quand Léopold III (19011983) pousse à la rupture avec les alliances française et anglaise à une époque où Adolf Hitler ne fait plus mystère de ses intentions.

La Seconde Guerre mondiale va diviser encore plus profondément. Lors de l'attaque allemande en mai 1940, certains régiments flamands font défection. Les soldats flamands faits prisonniers le sont libérés, les soldats wallons maintenus en captivité. L'attitude du roi enclenche la grave « Question royale ». Une Consultation populaire (sur le retour de Léopold III au pouvoir) durcit les oppositions. Au cours des événements de 1950 et 1960, la classe ouvrière wallonne, inquiète de la régression économique de la Wallonie, soucieuse de démocratie, intervient plus massivement.

À partir de 1970, Flandre et Wallonie (Bruxelles également), se taillent une large autonomie à la faveur du fédéralisme belge, sous la poussée de divers facteurs et acteurs. La survie même du pays est en jeu, même si les sentiments d'appartenance en Belgique et Wallonie révèlent que demeure un attachement à la Belgique, combiné au sentiment wallon (ou flamand) et européen.

Histoire des sciences et techniques[modifier | modifier le code]

Histoire industrielle[modifier | modifier le code]

Politique[modifier | modifier le code]

Région wallonne[modifier | modifier le code]

La Wallonie est représentée politiquement par la Région wallonne depuis 1980. Le , le Gouvernement wallon décide d'utiliser le terme Wallonie pour sa représentation politique et internationale. L’appellation Région wallonne continuera cependant d’être utilisée sur les actes officiels pour lesquels la législation prescrit cet usage.

Le Parlement de Wallonie composé de 75 députés élus directement au suffrage universel siège à Namur, joue le même rôle que tout parlement en matière législative. Il vote des décrets qui ont la même force juridique que les lois, il contrôle le Gouvernement wallon et agit dans le domaine des relations extérieures.

Le Service public de Wallonie (SPW) est la principale administration wallonne.

Comme le Québec, la Catalogne, la Flandre, la Californie ou la Bavière, la Wallonie bénéficie en matière de politique internationale, « de plus de ressources que de nombreux pays souverains »[39].

L'habitude des juristes belges de langue française est d'utiliser le terme « entités » pour désigner les différentes communautés et régions. Cependant, certains experts plaident pour que l'on utilise le terme « État » comme le militant wallon Jean-Marie Klinkenberg membre du Conseil supérieur de la langue française le faisait déjà en 1992 dans la revue Toudi[40], toutes ces suggestions ayant été finalement acceptées sauf celle-là. C'est aussi le cas de Jean Beaufays[41].

Capitale[modifier | modifier le code]

Namur est la capitale officielle de la Wallonie. Son choix par le mouvement wallon est le fruit d'une longue procédure. Au début, il s'agissait de Liège qui était devenue le centre moteur du Mouvement wallon et le siège de nombreuses institutions wallingantes comme le Congrès national wallon. Jean-Pol Hiernaux pour la notice sur la capitale wallonne dans l'Encyclopédie du Mouvement wallon relève que les militants « sont muets sur la question du choix d’une capitale pour la Wallonie. [...] Parfois, il n’est même pas certain qu’ils veuillent installer celles-ci en Wallonie ».

Le changement de cap commence à se faire selon Hiernaux entre le Congrès national wallon de 1905 qui préconisait pour leur Ligue national un siège qui « pourrait être fixé à Liége, comme capitale de la Wallonie » et celui de 1912 qui propose « la création d’un comité d’action wallonne [...] qui tiendra ses séances à Namur qui est la ville la plus centrale de la région wallonne »[42].

Même après la régionalisation de 1980 avec la deuxième réforme de l'État, la capitale de la Région wallonne n'est pas officiellement définie. Il faudra attendre le décret du instituant Namur capitale de la Région wallonne[43], renommé depuis 2010 en « capitale de la Wallonie et siège des institutions politiques régionales »[44].

Pour le Mouvement wallon qui longtemps ne s'est pas décidé, Jean-Pol Hiernaux écrit :

« Celui-ci reçoit, le 21 novembre 1991, la reconnaissance du Mouvement wallon avec le prix de la Fondation Maurice Bologne-Lemaire : la capitale de la Wallonie est enfin, de manière concrète et irréversible, ancrée en terre wallonne, au confluent de la Sambre et de la Meuse, dans la ville chère à François Bovesse, Félix Rousseau, Fernand Danhaive, Fernand Massart … et Joseph Grandgagnage, le créateur du mot Wallonie[45]. »

Toutefois, cette ville ne remplit pleinement ce rôle que sur le plan politique. La réalité wallonne n'est pas centralisée et aucune ville ne domine nettement dans un domaine. Les autorités wallonnes ont officialisé cet état de fait par la désignation de « capitales » spécialisées : Mons pour la culture, Liège pour l'économie, Charleroi pour le social et Verviers pour l'eau. Ces désignations se concrétisent par l'installation d'administrations ou de sociétés de droit public dans ces villes, mais elles ne jouent pas ce rôle de manière exclusive[46].

Proposition de constitution wallonne[modifier | modifier le code]

Une proposition de décret spécial instituant une constitution wallonne a été déposé le au Parlement de Wallonie. Son article Ier affirme que la Wallonie est une communauté d’hommes et de femmes dotée d’une histoire, d’une identité et d’une conscience collective. Le projet a été déposé par huit députés wallons du groupe parlementaire PS (34 sièges sur 75) et est discuté en Commission. Sur l'article Ier, qui peut représenter la vision du Mouvement wallon, certaines réserves peuvent s'exprimer (notamment de la part des Belges germanophones, qui représentent environ 2 % de la population wallonne). Les deux grands quotidiens wallons y sont favorables[réf. nécessaire], la presse bruxelloise est plus réticente[réf. nécessaire] de même que d'autres députés wallons[réf. nécessaire].

Société en projet[modifier | modifier le code]

Le mouvement wallon ne restreint pas la Wallonie à un territoire ou à une réalité institutionnelle avec la Région wallonne mais la considère comme une société :

« Il faut pour la Wallonie un projet de société global, c’est-à-dire qu’il faut considérer la Wallonie non pas comme un territoire d’État, non pas par la lorgnette de l’institutionnel, mais en tant que société[47]. »

C’est ce qu’appuie Michel Quévit dans son rapport général La Wallonie, une société en projet du 1er congrès La Wallonie au futur en octobre 1987 qui pose la question de la capacité de la Wallonie à se forger une identité susceptible de rassembler la population autour d’un projet de société novateur[48] :

« Si je devais résumer en quelques mots la finalité de ce congrès, je dirais sans hésiter que nos travaux ont voulu avant tout appréhender la Wallonie comme une Société en projet[49]. »

José Fontaine fait le même constat en décelant dans l'absence de projet de société en Wallonie la cause principale du flottement de l’identité culturelle wallonne : « La Wallonie est une société sans projet avec une identité forcément floue qui découle de cette absence de projet d'une société pour elle-même »[50].

Revendications dans le cadre belge[modifier | modifier le code]

Après la reconnaissance du néerlandais comme langue nationale au même titre que le Français, le mouvement wallon commence à revendiquer une séparation administrative pour garder un territoire unilingue au sud de la Belgique.

En jaune, la Wallonie proposée au Congrès wallon de 1905. En rouge, les limites de l'actuelle Région wallonne

Dès 1898 avec la loi Coremans-De Vriendt, Julien Delaitte la propose devant la Ligue wallonne de Liège. La même organisation organise le un congrès wallon où Delaitte défend l'installation de trois régions en Belgique : la Wallonie, la Flandre et le Brabant[51],[52].

En 1932, les revendications flamandes et wallonnes aboutirent à la fixation de la frontière linguistique séparant communes flamandes et wallonnes. On utilisa couramment le terme Wallonie pour désigner les territoires des diverses langues régionales romanes en Belgique (qui devinrent au fil du temps de plus en plus francophones, les langues régionales gardant une réelle vitalité), ainsi délimités y compris les extensions de la Province de Liège (Cantons de l'Est, annexés en 1919 par la Belgique aux termes du Traité de Versailles qui mit fin à la Grande Guerre : une partie de ce petit territoire annexé est la Wallonie malmédienne, l'autre constitue aujourd'hui la Communauté germanophone de Belgique).

Logo du Parlement de Wallonie siégeant à Namur

Dans les années 1960, l’économie wallonne, basée essentiellement sur le travail des métaux et l'extraction de la houille (métallurgie, sidérurgie, mécanique, charbonnage), donne de sérieux signes d’essoufflement. Les réformes structurelles nécessaires sont rendues difficiles par la structure unitaire de l’État belge. Dans le même temps la Flandre a réussi son envol[53], notamment en se tournant vers le commerce international, et ajoute à la prépondérance numérique qu'elle exerçait depuis longtemps le poids dominant de sa réussite économique. En 1970 et 1980, la marche au fédéralisme belge aboutit à la création de deux types d’entités fédérées, les Communautés et les Régions. Les Communautés bétonnent en 1970 les accords territoriaux de 1932 et de 1963, ce qui satisfait aux exigences flamandes axées sur le culturel et la défense de la langue. En 1980, après une décennie de combats, les Wallons obtiennent que les Régions soient également autonomes. Les Régions reçoivent l’autorité sur ce qui est territorial et économique (économie, environnement, énergie, agriculture, travaux publics, organisation des pouvoirs locaux, eaux et forêts, aménagement du territoire, urbanisme, voies fluviales etc.), et les communautés pour ce qui est culturel : enseignement, sport, médias publics, culture. Les Flamands font coïncider Région et Communauté. Les Wallons ont obtenu qu'une partie des matières culturelles (au sens large) soient confiées à la Wallonie (le tourisme, le patrimoine, une partie du sport, certains aspects de l'enseignement), et que les Régions soient les seules entités fédérées qui élisent directement leurs représentants dans les parlements autonomes respectifs, parlements aux compétences de plus en plus étendues (notamment, outre des compétences internes, la ratification des traités internationaux signés soit par la Wallonie, soit par la Belgique, comme en 2005 le Traité constitutionnel européen) ou plus récemment l'Accord économique et commercial global, et dont les pouvoirs obéissent (comme les Parlements des Communautés élus au second degré), à deux grands principes: les compétences exclusives et l'équipollence des normes.

Conseil économique et social de Wallonie à Liège

La revendication d'une plus grande autonomie pour la Wallonie ne s'arrête pas là. Plusieurs mouvements, dont le Mouvement du Manifeste Wallon ou Wallonie Libre, revendiquent le transfert final et total de l'ensemble des compétences de la communauté française, c'est-à-dire de la culture, de l'éducation, de la recherche, des médias et du sport.

Revendications hors du cadre belge[modifier | modifier le code]

Indépendantisme[modifier | modifier le code]

Rattachisme[modifier | modifier le code]

Drapeau de la France avec en son centre le coq wallon qui est utilisé par les partisans de la réunion de la Wallonie à la France

Un courant rattachiste, ou comme l'appelle l'un de ses représentants, Paul-Henry Gendebien, le réunionisme, voit dans la Wallonie une terre appartenant à la République française, de par sa langue, ses habitants et leurs idées et l'estime majoritaire dans le mouvement wallon[54]. Ce projet français spécifiquement pour la Wallonie connaît ses premières manifestations au sein du mouvement wallon en 1902 avec le comte Albert du Bois et son Catéchisme du Wallon dans lequel il affirme l'identité française des Wallons.

Dans les années 1960, le général de Gaulle lui-même déclare au professeur Robert Liénard : « J’ai la conviction que seule leur prise en charge par un pays comme la France peut assurer l’avenir à vos trois à quatre millions de Wallons »[55].

Ce courant resurgit avec les tensions croissantes entre Flandre et Wallonie au début du XXIe siècle. rendant la Belgique difficilement gouvernable : en 2010-2011, celle-ci doit attendre 541 jours la formation d'un nouveau gouvernement[56]. Le Gewif (Groupe d’études pour la Wallonie intégrée à la France) promeut le rattachement depuis cette date[56].

Régionalisme européen[modifier | modifier le code]

Certains fédéralistes wallons voient l'existence d'une Wallonie dans le cadre d'une Europe des régions. Des militants comme Jean Rey ou Fernand Dehousse ou des associations du mouvement wallon comme Wallonie, Région d'Europe ont revendiqué une implication des Régions dans le processus décisionnel européen. C'est dans cet engagement européen qu'est créé le à Louvain-la-Neuve un projet porté par Edgar Faure et Fernand Dehousse : le Conseil des Régions d'Europe qui deviendra en 1987 l'Assemblée des régions d'Europe et à laquelle participe la Wallonie depuis le début.

Ce projet d'une Wallonie intégrée dans un espace européen régionalisé est toujours promu : l'Institut Jules Destrée organise à Liège du 20 au 23 septembre 1995 un séminaire appelé La Wallonie, une Région en Europe pour défendre ce point de vue et y sensibiliser le public[57]. Philippe Suinen, militant wallon et directeur général du Ministère des Relations Extérieures de la Région wallonne, est par exemple un fervent défenseur de cette vision européenne de la Wallonie.

Philippe Destatte estime dans son livre L'identité wallonne que la construction européenne est aujourd'hui un des moteurs du mouvement wallon[58].

Au début des années 2000, le ministre-président de la Région wallonne Jean-Claude Van Cauwenberghe, avec son équivalent catalan Jordi Pujol, fait du lobbying visant à asseoir « l'Europe des régions face à l'Europe des États-nations »[59].

Symboles[modifier | modifier le code]

Le coq wallon derrière la présidence du Parlement de Wallonie.

L'émergence d'une idée identitaire wallonne et d'un mouvement wallon organisé a produit différents symboles et manifestations célébrant la Wallonie. Le symbole principal est le coq hardi ou coq hardy qui est très largement utilisé, particulièrement pour les drapeaux. Il fut choisi par l'Assemblée wallonne le et formalisé la même année par le peintre Pierre Paulus.

En 1998, le Parlement wallon fixe les emblèmes et manifestations officiels de la Région wallonne dont les armoiries, le drapeau, l'hymne et la fête. La Communauté française de Belgique ne reprendra que les armoiries et le drapeau. Voici, dans ce cadre, une vidéo de la présentation de l'« état de la Wallonie » par le ministre-président Paul Magnette, le , lors d'une des réunions quotidiennes de l'Assemblée[60], avec les opinions des groupes de l'opposition parlementaire.

Drapeau[modifier | modifier le code]

Le drapeau de la Wallonie, principal symbole wallon, est familièrement appelé coq hardi ou encore « coq wallon ». Il est également l'emblème de la Région wallonne et celui de la Communauté française de Belgique[61]. Il est composé d'un coq hardi (c'est-à-dire patte droite levée et bec clos) rouge sur fond jaune. Ces couleurs prennent leur origine de la ville de Liège. Il est également utilisé par le Mouvement wallon.

Armoiries[modifier | modifier le code]

Les armoiries de la Wallonie ont été adoptées dans leur forme actuelle en 1998 par un décret du Parlement wallon. La version originelle des armoiries datait de 1913.

Hymne[modifier | modifier le code]

Un hymne, Le Chant des Wallons, écrit par Théophile Bovy en 1900 et mis en musique en 1901 par Louis Hillier, fut adopté en 1998 par le Parlement wallon. Contrairement au drapeau ou à la fête, cet hymne ne fut pas adopté en 1913 par l'ancienne Assemblée wallonne.

Fête[modifier | modifier le code]

Enfants de Charleroi aux fêtes de Wallonie de 2014, autour de la statue de Jules Destrée

La Fête de la Wallonie (Fêtes de Wallonie ou plus simplement les Wallos) est célébrée le troisième dimanche de septembre. Elle commémore la participation des Wallons à la révolution belge de 1830. La première eut lieu à Verviers le .

Fleur[modifier | modifier le code]

Le symbole floral de la Wallonie, la gaillarde, renvoie aux couleurs du drapeau wallon

L'Assemblée wallonne choisit la Gaillarde comme fleur-emblème de la Wallonie, le , à la suite d'une proposition du groupe des Femmes de Wallonie et de sa présidente Léonie de Waha.

Le 3 décembre 2015, le Parlement de Wallonie adopte officiellement la gaillarde comme fleur-emblème de la Région.

Devise[modifier | modifier le code]

Il existe également une devise de la Wallonie qui est « Wallon toujours » (« Walon todi » en wallon).

Culture[modifier | modifier le code]

Cantilène de sainte Eulalie, premier texte littéraire « français », de 880 ou 881. Il amalgame langues endogènes (ou préfigurations) de la Wallonie actuelle, soulignant son appartenance romane. Texte suivi d'un texte en ancien allemand, le Ludwigslied
Tournai (Région wallonne), la cathédrale Notre-Dame

Les matières culturelles sont de la compétence de la Communauté française de Belgique. Ce terme ne désigne pas une institution représentant les Français résidant en Belgique, mais bien une entité fédérée compétente dans le domaine de la culture et de l'enseignement dans les régions de langue française (y compris la région bilingue de Bruxelles-Capitale). La Communauté française siège à Bruxelles et assure une certaine solidarité entre francophones de la Région wallonne et francophones de Bruxelles.

Certains politiciens wallons souhaiteraient que les compétences de la Communauté soient transférées à la Région, mais il est incertain de savoir quel support ce type de projet aurait auprès de la population. Plusieurs sondages ont été publiés dont celui du CLEO dans les années 80 publié par Toudi et d'autres se succédant dans le temps[62].

Il existe enfin un courant important en Wallonie qui est proche du Manifeste pour la culture wallonne et de ce que les Québécois appellent la culture québécoise, soit une volonté de considérer la Wallonie comme émancipée culturellement tant de la Belgique que de la France.

Les sentiments peuvent se mélanger et les sentiments d'appartenance en Belgique et Wallonie, de Belgique et de Wallonie, se retrouver confondus chez la même personne, voire renforcés l'un par l'autre. Il est possible d'affirmer une culture de la Wallonie tant sur le plan du Patrimoine que de la création contemporaine (BD, cinéma, peinture) et d'attribuer en ce sens des œuvres à des Wallons puisque les habitants de la Wallonie actuelle portent ce nom depuis environ six siècles, même si aucune entité politique ne correspondait à cet ensemble de Wallons territorialement plus large que l'actuelle Wallonie.

Voir aussi : Liste des ministres de la culture en Belgique francophone.

Langues[modifier | modifier le code]

  • Plus de 96 % des communes de la Région wallonne (253 sur 262) ont comme langue officielle unique le français. Elles représentent 98 % de la population de la Région wallonne. Parmi celles-ci, quatre d'entre elles organisent des facilités linguistiques pour leurs habitants usant du néerlandais : Comines-Warneton (Komen-Wasten), Enghien (Edingen), Flobecq (Vloesberg), Mouscron (Moeskroen). Trois accordent des facilités en allemand et en néerlandais uniquement en matière d’enseignement (les facilités en matière administrative pourraient théoriquement être demandées par le conseil communal et approuvées par un arrêté royal, et ensuite par une loi) : Baelen, Plombières (en allemand : Bleyberg), Welkenraedt. Deux organisent des facilités en allemand : Waimes (en allemand : Weismes), Malmedy.
  • Les 9 communes germanophones de la Région wallonne organisent toutes des facilités en français pour leurs habitants francophones : Amblève (en allemand : Amel), Bullange (en allemand : Büllingen), Burg-Reuland, Bütgenbach (parfois sans umlaut en français, soit : Butgenbach), Eupen, La Calamine (en allemand : Kelmis), Lontzen, Raeren, Saint-Vith (en allemand sans trait d'union : Sankt Vith ou St. Vith). Ces 9 communes forment la région linguistique de langue allemande et comprennent 2 % de la population de la Région wallonne. Celles-ci et les communes de Waimes et Malmedy forment une région dénommée Cantons de l’Est, soit les territoires prussiens annexés par la Belgique en 1919 à la suite du Traité de Versailles.
Les langues régionales de Wallonie
  • La langue régionale des 253 communes de la Région wallonne est principalement le wallon qui est resté jusqu'à la Première Guerre mondiale la langue parlée par la majorité de la population en Belgique romane. La littérature wallonne existe depuis le XVIe siècle ou le début du XVIIe siècle et a connu son « âge d'or », à la fin du XIXe siècle.
  • D'autres langues régionales existent : le picard est parlé dans le triangle Mons-Ath-Mouscron, soit une grande partie du Hainaut, le lorrain (ou gaumais) en Gaume (la région de Virton), et le champenois sous sa forme ardennaise dans trois petits villages dont Sugny. Dans quelques communes proches de la Flandre, de l'Allemagne ou du Luxembourg, des langues régionales germaniques comme le luxembourgeois dans l'arrondissement d'Arlon (arlonais) et le canton de Saint-Vith ; les dialectes flamand oriental, flamand occidental et limbourgeois sont encore pratiqués, par quelques personnes ou villages selon l'endroit. L'Union culturelle wallonne a comme objectif la défense du wallon, du picard, du lorrain, du champenois et du francique (ou luxembourgeois). [2]. Elle fait partie de l'AIDLCM (l'association internationale des langues et cultures menacées), [3].
  • Les langues de l'immigration — surtout l'italien — ont une importante place, comme dans tous les pays du monde, mais le français est la seule langue qui soit actuellement comprise et parlée par la très grande majorité de la population wallonne.
  • 15 % des francophones (en 2011) parlent le néerlandais en seconde langue.

Littérature[modifier | modifier le code]

Artisanat[modifier | modifier le code]

Traditions et folklore[modifier | modifier le code]

La ducasse de Mons

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Des tartes au riz.

Sport[modifier | modifier le code]

Sport masculin[modifier | modifier le code]

En Wallonie, tout comme en Flandre et à Bruxelles, le football est le sport le plus populaire. Trois clubs wallons évoluent en Jupiler Pro League : le KAS Eupen, le R Charleroi SC et le Standard de Liège. Ce dernier a remporté à dix reprises le championnat et est souvent un des représentants du football belge en Europe[64].

En basket-ball, deuxième sport collectif en Belgique, les Wallons se distinguent avec quatre clubs en Ethias League : le RBC Verviers-Pepinster, le Liège Basket, le Belfius Mons-Hainaut et le Belgacom Spirou Basket (Charleroi).

En volley-ball, un des sports les plus pratiqués dans les écoles de Belgique, seul le VBC Waremme est engagé dans l'élite.

En handball, ce sont les Liégeois qui se distinguent le plus avec deux clubs engagés pour la saison 2014-2015, à savoir le l'Union beynoise et le HC Visé BM. De plus, à l'Ouest du pays, on trouve l'EHC Tournai, réputé pour ses supporters et l'enthousiasme qui règne dans cette partie du pays pour ce sport[65].
Notons toutefois que ces dernières années, ce sont les clubs limbourgeois qui ont dominé le championnat.

Club Sport Ligue Stade/enceinte Date de fondation
Standard de Liège football Championnat de Belgique de football
(Jupiler Pro League)
Stade Maurice Dufrasne 1898
R Charleroi SC Stade du Pays de Charleroi 1904
Royal Excel Mouscron Le Canonnier 1921
KAS Eupen Kehrweg 1945
Belgacom Spirou Basket basket-ball Championnat de Belgique de basket-ball
(Ethias League)
RTL Spiroudome 1989
Belfius Mons-Hainaut Mons arena 1959
Liège Basket Country Hall Ethias 1967
RBC Verviers-Pepinster Halle du Paire 1938
VBC Waremme volley-ball Ligue A Hall omnisports Edmond Leburton 1999
ASUB Waterloo rugby à XV Championnat de Belgique de rugby à XV
(Bofferding Rugby League)
Complexe sportif du Pachy 1959
RFC Liège Complexe de Naimette-Xhovémont 1958
RC Frameries Stade Louis Piérard 1966
RC Soignies 1973
HC Visé BM handball Division 1 Hall omnisports de Visé 1988
Union beynoise Hall Omnisports Edmond Rigo 1921
EHC Tournai Hall des Sports de la C.E.T. 1974
Bulldogs de Liège hockey sur glace Ligue Belge de Hockey Patinoire de Liège 1997
Waterloo Ducks hockey sur gazon Division d'Honneur 1950

Sport féminin[modifier | modifier le code]

Club Sport Ligue Stade/enceinte Date de fondation
Standard de Liège football BeNe League Académie Robert Louis-Dreyfus 1971
BC Namur-Capitale basket-ball Division 1 Hall Octave Henry 2010
Fémina Visé handball Division 1 Hall Omnisports de Visé 1986

Mithra Castors Braine

Basket-ball Division 1 salle André Renauld, complexe sportif Gaston Reiff 1939

Principaux événements annuels[modifier | modifier le code]

Cyclisme[modifier | modifier le code]

Sports mécaniques[modifier | modifier le code]

Athlétisme[modifier | modifier le code]

Sportifs[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la Wallonie[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

Patrimoine mondial de l'UNESCO :

Patrimoine majeur :

Patrimoine naturel majeur :

Musée :

La Wallonie compte 42 maisons du tourisme réparties sur son territoire.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Waloneye — Wiktionnaire », sur fr.wiktionary.org (consulté le )
  2. « ‘Wallonia’ as a concept was invented at that time, and ‘Flanders’ took its present meaning to denote the whole region. » (en) Stefaan De Rynck, « Civic culture and institutional performance of the Belgians regions », dans Patrick Le Gales, Christian Lequesne, Regions in Europe : The Paradox of Power, Routledge, , 328 pages (ISBN 9781134710614), p. 162
  3. « the privilege of educated men who studied a ‘forgotten’, but in effect invented region and celebrated its folkloric traditions, its dialects, its past and its landcape » (en) Maarten Van Ginderachter, « Nationalist Versus Regionalist? The Flemish and Walloon Movements in Belle Epoque Belgium », dans Region and State in Nineteenth-Century Europe : Nation-Building, Regional Identities and Separatism, Palgrave Macmillan, , 293p (ISBN 9780230313941), p. 220.
  4. « De même, si, pour dresser l'histoire de l'affirmation de la Wallonie, nous avons pris comme point de départ la naissance du concept dans son sens actuel — en 1886 — », Philippe Destatte, L'Identité wallonne, Institut Jules Destrée, coll. Notre Histoire, Charleroi, 1997, p. 19
  5. Albert Henry, Histoire des mots Wallons et Wallonie, Institut Jules Destrée, Coll. « Notre histoire », Mont-sur-Marchienne, 1990, 3e éd. (1re éd. 1965), p. 12
  6. Albert Henry, ibid., p. 13.
  7. « C'est cette année-là [1886] que naît le mot Wallonie, dans son sens politique d'affirmation culturelle régionale, lorsque le Liégeois Albert Mockel crée une revue littéraire sous ce nom », Philippe Destatte, L'identité wallonne, ibid., p. 32.
  8. « Superficie du territoire wallon et des provinces | IWEPS », sur www.iweps.be (consulté le )
  9. La Belgique est désormais un peu plus grande!, consulté le 12 janvier 2019.
  10. https://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20200101.pdf, consulté le 19 février 2020.
  11. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
  12. 3_Population_de_droit_au_1_janvier,_par_commune,_par_sexe_2011_2014_G_tcm326-194205 sur le site du Service Public Fédéral Intérieur, https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=chi.16089839&view=1up&seq=11
  13. « Population étrangère en Wallonie - Iweps », sur Iweps (consulté le ).
  14. La catégorie autre correspond aux personnes de nationalité indéterminée et aux apatrides.
  15. Vincent Vagman, Le mouvement wallon et la question bruxelloise, Courrier Hebdomadaire, no1434-1435, CRISP, 1994, p. 5-6.
  16. Félix Rousseau, La Wallonie, la terre romane, Charleroi, Institut Jules Destrée, , 60 p., p. 9
  17. Philippe Destatte, « Existe-t-il une identité wallonne ? », dans Histoire culturelle de la Wallonie, Bruxelles, Mercator, , 400 p. (lire en ligne), p. 370
  18. José Happart avait inauguré un panneau de jumelage avec la commune de Vellerat avec l'inscription « occupés par la Flandre » Commune de Vellerat - Les Fourons
  19. Proposition de décret spécial instituant une Constitution wallonne déposée par M. Jean-Claude Van Cauwenberghe et Consorts, , p. 3 et 13. [lire en ligne]
  20. a et b Chant du Coq, p. 50.
  21. « Van Cau menace, Hasquin inquiet », Le Soir,‎ , p. 3 (lire en ligne) cité dans Maarten Van Ginderachter, ibid., p. 50.
  22. Jean-Pol Hiernaux, « La Wallonie à la recherche de sa capitale (1892-2002) », Toudi mensuel, nos 49-50,‎ (lire en ligne)
  23. a et b Marie-Françoise Gihousse, « Une culture réellement régionale ? », L'Avenir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. François Perin, « Spécificité wallonne ou Wallonie Région française? », Premier congrès La Wallonie au Futur (1987) - Vers un nouveau paradigme, Institut Jules Destrée,‎ (lire en ligne)
  25. Sébastien Hendrickx & Claire Van Der Kaa, « Carte de la portance écologique du territoire wallon », 1 carte à l'échelle 1:220.000 [PDF], Conférence Permanente du Développement Territorial, (consulté le ).
  26. État de l’Environnement Wallon
  27. Tableau de bord de l'environnement wallon 2008 - Réseau Natura 2000
  28. Tableau de bord de l'environnement wallon 2008 - Espèces exotiques envahissantes
  29. SPF Économie, PME, Classes Moyennes et Énergie (2009). Résultats définitifs de l’enquête agricole de mai 2008. Communiqué de presse [en ligne]. Disponible sur : http://statbel.fgov.be/fr/binaries/pr138_fr%5B1%5D_tcm326-63580.pdf (consulté le 02/12/2009).
  30. Cellule ETAT de l’environnement Wallon (2010). Erosion hydrique des sols. In : Tableau de Bord de l’Environnement wallon 2010. Jambes, B. : SPW-DGARNE-DEMNA-DEE, 232 p.
  31. Colson V., Lejeune P., Rondeux J. [2009]. La fonction récréative de la forêt wallonne : évaluation et pistes de réflexion pour son intégration optimale dans l’aménagement intégré des massifs. Forêt Wallonne 101 : 3–17 (15 p., 7 fig., 1 tab., 11 réf.)
  32. Tableau de bord de l'environnement wallon 2008 - Eau et environnement aquatique
  33. Tableau de bord de l'environnement wallon 2008 - Émissions de gaz à effet de serre
  34. Chant du Coq, p. 51.
  35. Jean Pirotte, Une image aux contours incertains. L'identité wallonne du XIXe au XXe siècle in L’imaginaire wallon: jalons pour une identité qui se construit, Louvain-la-Neuve, Publications de la Fondation wallonne Pierre-Marie et Jean- François Humblet, 1994, p. 26.
  36. « The concept of Wallonia has even less historical significance than that of Flanders. The Walloon identity promoted by the Walloon Movement remained extremely marginal until the latter half of the twentieth century and is still only moderately accepted today. »(en) André Lecours, « Political Institutions, Elites, and Territorial Identity Formation in Belgium », National Identities, Routledge, vol. 3, no 1,‎ , p. 51-68.
  37. Marc Suttor, Vie et dynamique d'un fleuve. La Meuse de Sedan à Maastricht (des origines à 1600) (Bibliothèque du Moyen Âge, 24, Turnhout, De Boeck & Larcier s.a., 2006, p. 301-327
  38. Histoire succincte de la Wallonie, p. 72.
  39. Stéphane Paquin Les actions extérieures des entités subétatiques : quelle signification pour la politique comparée et les relations internationales ? dans Revue internationale de politique comparée, 2005/2, Volume 12, p. 129 à 142, p. 136.
  40. Citoyenneté des mots pour la dire
  41. de théorie politique
  42. Compte rendu du Congrès wallon du 7 juillet 1912, p. 36
  43. Décret du 11 décembre 1986 instituant Namur capitale de la Région wallonne
  44. Décret du 21 octobre 2010 instituant Namur comme capitale de la Wallonie et siège des institutions politiques régionales
  45. Jean-Pol Hiernaux, Notice Namur, capitale de la Wallonie de l'Institut Jules Destrée
  46. « La Wallonie, entité fédérée », sur mrw.wallonie.be (consulté le )
  47. Philippe Destatte, La Wallonie au futur, Institut Jules Destrée, Namur, 1er janvier 1999, 480 pages, p. 87.
  48. Philippe Destatte, « La Wallonie, une région frontalière (et non frontière) dans un pays frontière : le pari d’une identité sans complexe et sans fantasme nationaliste » dans L’Europe et ses villes-frontières (dir. Joël Kotek), Éditions Complexe, 1996, 329 pages, p. 221.
  49. Michel Quévit, La Wallonie, une société en projet, Rapport général du 1er congrès La Wallonie au futur en octobre 1987, [lire en ligne]
  50. Michel Otten, « Le thème de l'identité et ses fluctuations historiques » dans Trajectoires: littérature et institutions au Québec et en Belgique francophone, Lise Gauvin, Jean-Marie Klinkenberg (dir.), Éditions Labor, Bruxelles, 1985, 272 pages, p. 78.
  51. Vincent Vagman, Le mouvement wallon et la question bruxelloise, Courrier Hebdomadaire, no1434-1435, CRISP, 1994, p. 6.
  52. Denise Van Dam, Flandre, Wallonie : le rêve brisé : quelles identités culturelles et politiques en Flandre et en Wallonie, Quorum, , 286 p. (ISBN 978-2-930014-86-9), p. 165
  53. Tableau de l'économie mondiale au XXe siècle, seule référence un peu explicite en ligne, mais qui ne tent pas compte que le envol (« take-off ») wallon est contemporain de celui de la Grande-Bretagne.
  54. Pourquoi le réunionnisme est-ti devenu majoritaire dans le mouvement wallon consulté le 26 janvier 2016
  55. Cités par Claude de Groulart dans De Gaulle : « Vous avez dit Belgique ? », Editions Pierre-Marcel Favre, 1984.
  56. a et b « « Et si, en 2024, la Wallonie devenait française ? » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  57. Un livre a été édité à la suite de ce séminaire : Institut Jules Destrée, La Wallonie, une région en Europe, Institut Jules Destrée, Liège, 398 p., (ISBN 978-2-87035-003-4)
  58. Philippe Destatte, L'identité wallonne, ibid., p. 415–418.
  59. Mark Van den Wijngaert, D'une Belgique unitaire à une Belgique fédérale : 40 ans d'évolution politique des communautés et des régions (1971-2011), Asp / Vubpress / Upa, , 242 p., p. 71.
  60. état de la Wallonie
  61. « Le drapeau officiel - Fédération Wallonie-Bruxelles », sur Fédération Wallonie Bruxelles (consulté le )
  62. Voir notamment ce sondage qui montre que si les Wallons souhaitent, à 31,4 %, que la Région se charge de la culture, 20,5 % choisissent la Belgique, 16,5 % la Communauté et même 16,5 % l'Europe
  63. « Joutes sur échasses de Namur », sur Les Echasseurs Namurois (consulté le ).
  64. Historique du parcours européen du Standard de Liège
  65. [1]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Félix Rousseau, La Wallonie, Terre romane, Institut Jules Destrée, Charleroi, 1962, 3e éd.
  • Léopold Genicot (directeur), Histoire de la Wallonie, Privat, Toulouse, 1973.
  • Léopold Genicot, Racines d'espérance, vingt siècles en Wallonie, Didier Hatier, Bruxelles 1986.
  • La Wallonie, le Pays et les Hommes encyclopédie de la Wallonie avec deux tomes Histioire et sociétés et 4 tomes Arts, lettres, culture ayant paru de 1975 à 1981.
  • Hervé Hasquin, Historiographie et politique. Essai sur l’histoire de Belgique et la Wallonie, Charleroi, Institut J. Destrée, 1981 ; 2e éd. revue, 1982, 234 p. ; Historiographie et politique en Belgique, 3e éd. revue et augmentée, Bruxelles-Charleroi, Editions de l’Université de Bruxelles – Institut J. Destrée, 1996, 238 p.
  • Philippe Destatte, L'Identité wallonne, Institut Jules Destrée, coll. Notre Histoire, Charleroi, 1997 (ISBN 978-2-87035-000-3)
  • Encyclopédie du Mouvement wallon, Institut Jules Destrée, Charleroi, 3 tomes, 2000–2001 ; 2e éd. revue et augm., sur CD-ROM, 2003.
  • Maarten Van Ginderachter, Le Chant du Coq, Gand, Acamedia Press, coll. « Cahiers Jan Dhondt » (no 3), , 73 p. (ISBN 978-90-382-0830-5, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • La Wallonie, une région en Europe, Institut Jules Destrée, Liège, 1997, 398 p., (ISBN 978-2-87035-003-4)
  • Hervé Hasquin, La Wallonie, son histoire, Éditions Luc Pire, 1999.
  • Bruno Demoulin (dir.) et Jean-Louis Kupper (dir.), Histoire de la Wallonie : De la préhistoire au XXIe siècle, Toulouse, Éditions Privat, coll. « Histoire des territoires de France et d'Europe », , 431 p. (ISBN 2-7089-4779-6)
  • Pierre Tilly, André Renard, Le Cri, Bruxelles, 2005, (ISBN 2-87106-378-8)
  • Yves Quairiaux, L'Image du Flamand en Wallonie (1830-1914), Labor, Bruxelles, 2006, (ISBN 2-8040-2174-2)
  • Luc Courtois, Jean-Pierre Delville, Françoise Rosart, Guy Zelis (directeurs), Images et paysages mentaux des 19e et 20e siècles, de la Wallonie à l'Outre-mer. Hommage au professeur Jean Pirotte à l'occasion de son éméritat, Academia Bruylant et Presses universitaires de Louvain, Louvain-la-neuve, 2007, (ISBN 978-2-87416-014-1).
  • Paul Delforge, La Wallonie et la Première Guerre mondiale. Pour une histoire de la séparation administrative, Institut Jules Destrée, Namur, 2008, (ISBN 978-2-87035-045-4).
  • Marnix Beyen & Philippe Destatte, (Nouvelle histoire de Belgique), Un autre Pays (1970-2000), Le Cri, Bruxelles, 2009, (ISBN 978-2-8710-6502-9)
  • Philippe Destatte L'économie wallonne dans une perspective historique (1886-2006)
  • Michel Quévit Flandre-Wallonie: Quelle solidarité'? De la création de l'État belge à l'Europe des Régions, Couleur Livres, Charleroi, 2010 (ISBN 978-2-87003-536-8)
  • Histoire culturelle de la Wallonie Fonds Mercator, Bruxelles, 2012.
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