Colin Powell

Colin Powell | ||
![]() Portrait officiel de Colin L. Powell. | ||
Fonctions | ||
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65e secrétaire d'État des États-Unis | ||
– (4 ans et 6 jours) |
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Président | George W. Bush | |
Gouvernement | Administration Bush | |
Prédécesseur | Madeleine Albright | |
Successeur | Condoleezza Rice | |
12e chef d'État-Major des armées des États-Unis | ||
– (3 ans, 11 mois et 29 jours) |
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Président | George H. W. Bush Bill Clinton |
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Prédécesseur | William J. Crowe, Jr | |
Successeur | David E. Jeremiah | |
16e conseiller à la sécurité nationale des États-Unis | ||
– | ||
Président | Ronald Reagan | |
Prédécesseur | Frank Carlucci | |
Successeur | Brent Scowcroft | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Colin Luther Powell | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Harlem (New York, États-Unis) | |
Nationalité | Américaine | |
Parti politique | Parti républicain | |
Profession | Militaire (en retraite) | |
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Chefs d'État-Major des armées des États-Unis Secrétaires d'État des États-Unis |
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Colin Luther Powell, né le à Harlem (New York), est un général et homme politique américain. Il est chef d'État-Major des armées entre 1989 et 1993 puis secrétaire d'État entre 2001 et 2005.
Sommaire
Biographie[modifier | modifier le code]
Jeunesse[modifier | modifier le code]
D'origine afro-caribéenne, il naît dans une famille d'immigrants jamaïcains et est élevé dans le quartier de South Bronx. Ses ancêtres sont africains, écossais et irlandais.
Carrière militaire[modifier | modifier le code]
Vétéran du Viêt Nam, il est parmi les premiers conseillers envoyés par John Fitzgerald Kennedy, et est blessé (à la suite d’une chute dans un piège à loup[1]). Après deux séjours au Viêt Nam, il est nommé officier de liaison auprès du département de la Défense, en poste à Washington.
Colin Powell est le premier Afro-Américain à occuper le poste de chef d’État-Major des armées, ce d’ à , sans être passé ni par West Point, ni par l’Académie navale d'Annapolis. En tant que chef d’État-Major des armées, il conduit les troupes américaines et alliées à la victoire face à Saddam Hussein lors de la guerre du Golfe[2].
Une doctrine militaire porte son nom, la doctrine Powell, dans laquelle il définit les règles pour un engagement des États-Unis dans un conflit militaire.
Progression hiérarchique[modifier | modifier le code]
Second Lieutenant :
First Lieutenant :
Captain :
Major :
Lieutenant Colonel :
Colonel :
Brigadier General :
Major General :
Lieutenant General :
General :
Carrière politique[modifier | modifier le code]

De 1987 à 1989, il est le conseiller à la sécurité nationale du président Ronald Reagan et à ce titre préside le Conseil de sécurité nationale en remplacement de Frank Carlucci. Il est le premier Afro-américain et le plus jeune officier à occuper de telles fonctions. De sensibilité plutôt démocrate, le général Powell reste fidèle au parti de Reagan (républicain), entraînant avec lui bon nombre de Noirs américains, séduits par le culte de l'effort personnel (« self-help ») et de la réussite individuelle, spécifiques des années Reagan. Grand admirateur aussi de Martin Luther King Jr., il dit un jour que « le temps des droits civiques appartient désormais à l'histoire ancienne des États-Unis. » Il participe au renversement du dictateur panaméen Manuel Noriega en 1989.
Un temps pressenti comme candidat républicain à la présidence des États-Unis, il y renonce, tout comme il décline la proposition du candidat Bob Dole d'être son colistier pour la présidentielle de 1996.
George W. Bush, 43e président des États-Unis, le nomme secrétaire d'État — le 65e à occuper ce poste — le et le Sénat approuve ce choix à l'unanimité : il entre en fonction le .
Le , il est amené de manière très controversée à présenter devant le Conseil de sécurité des Nations unies, un épais dossier à charge contre le régime de Saddam Hussein contenant des preuves fabriquées (ou ayant été reconnues comme telles par la suite)[3], relatives à l'existence d'armes de destruction massive en Irak. Selon U.S. News & World Report, découvrant le discours au contenu douteux rédigé par Lewis Libby, directeur du cabinet du vice-président Richard Cheney, Colin Powell se serait écrié « Je ne vais pas lire cela. C’est de la m... »[4],[5]. Dans ce discours, qui apparaitra comme l'un des prologues de la guerre d'Irak, il affirme : « il ne fait aucun doute que Saddam Hussein possède des armes biologiques et la capacité de produire rapidement plus, beaucoup plus » ; puis il déclare : « [il n'y a] aucun doute dans mon esprit que Saddam travaille pour obtenir des composants clefs pour produire des armes nucléaires ». Le dossier cité par Colin Powell a été fourni par l'administration de Tony Blair, qui reconnaît dès le des « gaffes » dans le dossier. Le , les journaux anglais identifient les véritables auteurs du rapport — les services de communication de Downing Street — et la pauvreté des sources qu'ils ont utilisées : plagiat universitaire et sources suspectes[6].
Lors de la campagne électorale de 2004 , Powell informe le président George W. Bush de son souhait de ne pas conserver ses responsabilités au sein du futur Cabinet : il présente ainsi sa démission le , dès lors que la réélection de George Bush est acquise. Il quitte son poste le et la conseillère à la sécurité nationale Condoleezza Rice lui succède.
En , il exprime son « amertume » à propos de sa présentation du dossier irakien devant l’ONU : interrogé sur ABC, il explique que cette présentation, en grande partie fausse, fait « tache » dans sa carrière[7]. En 2011, Colin Powell demande à la CIA et au Pentagone des explications sur les fausses informations qui lui avaient été communiquées en 2003[8].
Lors de la campagne électorale de 2008, quinze jours avant le vote, il décide finalement d'apporter son soutien au candidat démocrate Barack Obama. Il lui renouvelle son soutien lors de la campagne électorale de 2012[9].
Dans un entretien en 2013, Colin Powell reconnait qu'au sujet des armes de destruction massive en Irak « Saddam Hussein (...) n'en possédait pas un gramme »[10]. Selon le journaliste Jon Schwartz, Powell aurait délibérément menti durant son discours du 5 février 2003 et n'ignorait pas que l'Irak ne disposait plus d'armes de destruction massive[11].
Décorations[modifier | modifier le code]
- Defense Distinguished Service Medal (3 citations)
- Purple Heart
- Distinguished Service Medal, Army (1 citations)
- Distinguished Service Medal, Air Force
- Distinguished Service Medal, Navy
- Distinguished Service Medal, Coast Guard
- Defense Superior Service Medal
- Legion of Merit (1 citation)
- Soldier's Medal
- Bronze Star Medal (avec "V")
- Air Medal
- Joint Service Commendation Medal
- Army Commendation Medal (2 citations)
- Congressional Gold Medal
- Presidential Medal of Freedom
- Presidential Citizens Medal
- National Defense Service Medal
- Vietnam Service Medal
- Combat Infantryman Badge
- Parachutist Badge
- Army Service Ribbon
- Army Overseas Service Ribbon
Distinctions étrangères[modifier | modifier le code]
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- Republic of Vietnam Gallantry Cross Unit Citation
- Republic of Vietnam Campaign Medal
- Commandeur de l'ordre du Bain (Royaume-Uni)
- Commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur (France)
- Meritorious Service Decoration (Canada)
- Prix Alexis-de-Tocqueville 2006
Autres[modifier | modifier le code]
- Il est membre honoraire de Wings of hope.
Culture populaire[modifier | modifier le code]
Il est interprété par l'acteur Jeffrey Wright dans W. : L'Improbable Président d'Oliver Stone, film retraçant l'ascension du président George W. Bush. Il est incarné par Tyler Perry dans Vice (2018) d'Adam McKay.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Colin Powell et Joseph E Persico, Un enfant du Bronx, Odile Jacob, .
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Edouard Tétreau, 20 000 milliards de dollars, Grasset, (ISBN 9782246741190), p. 172.
- Durant cette guerre, toutes les opérations et planifications étaient du ressort du Centcom, alors sous les ordres du général Schwarzkopf.
- Ignacio Ramonet, « Mensonges d'Etat », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le 4 avril 2018).
- (en) « Bush team didn't level with us », sur heraldtribune.com, .
- « I'm not reading this. This is $%&! ».
- (en) Ewen MacAskill et Richard Norton-Taylor, « Downing St admits blunder on Iraq dossier », sur the Guardian, (consulté le 4 avril 2018).
- (en) « Colin Powell on Iraq, Race, and Hurricane Relief », sur ABC News, (consulté le 4 avril 2018).
- « IRAK - Colin Powell exige des réponses sur les fausses informations », sur Le Point, (consulté le 4 avril 2018).
- « Colin Powell votera Obama le 6 novembre », sur Libération.fr, (consulté le 25 octobre 2012).
- « EXCLUSIF. Colin Powell : comment la CIA m'a trompé », sur Nouvel Obs, .
- (en) Jon Schwartz, « Lie After Lie: What Colin Powell Knew About Iraq 15 Years Ago and What He Told the U.N. », The Intercept, (lire en ligne, consulté le 10 février 2018).
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale de la Diète
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
- Ressources relatives à la vie publique : C-SPAN • Politifact
- Naissance à Harlem
- Naissance en avril 1937
- Secrétaire d'État des États-Unis
- Chef d'État-Major des armées des États-Unis
- Conseiller à la sécurité nationale (États-Unis)
- Général de l'United States Army
- Militaire américain de la guerre du Golfe
- Personnalité du Parti républicain des États-Unis
- Membre du cabinet du président George W. Bush
- Personnalité politique afro-américaine
- Personnalité liée à la Guerre d'Irak
- Récipiendaire de la Purple Heart
- Récipiendaire de la médaille présidentielle de la Liberté
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Grand officier de l'ordre de l'Étoile de Roumanie
- Chevalier commandeur de l'ordre du Bain
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Récipiendaire de la Bronze Star
- Élève de l'United States Army Command and General Staff College
- Militaire américain de la guerre du Viêt Nam
- Récipiendaire de l'Air Medal
- Récipiendaire de la Defense Distinguished Service Medal
- Récipiendaire de la Defense Superior Service Medal
- Récipiendaire de l'Army Distinguished Service Medal
- Récipiendaire de la Soldier's Medal
- Récipiendaire de la Legion of Merit
- Titulaire du Combat Infantryman Badge
- Titulaire du Parachutist Badge
- Élève du National War College
- Étudiant du City College of New York
- Massacre de Mỹ Lai
- Récipiendaire de la médaille d'or du Congrès des États-Unis