Pontailler-sur-Saône

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Pontailler-sur-Saône
Pontailler-sur-Saône
Place du marché à Pontailler-sur-Saône.
Blason de Pontailler-sur-Saône
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes Auxonne Pontailler Val de Saône
Maire
Mandat
Marie-Claire Bonnet-Vallet
2020-2026
Code postal 21270
Code commune 21496
Démographie
Gentilé Pontiliaciens
Population
municipale
1 291 hab. (2021 en diminution de 0,15 % par rapport à 2015)
Densité 98 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 18′ 26″ nord, 5° 24′ 45″ est
Altitude Min. 182 m
Max. 226 m
Superficie 13,17 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Auxonne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Pontailler-sur-Saône
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Pontailler-sur-Saône
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Pontailler-sur-Saône

Pontailler-sur-Saône est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, la région historique et culturelle de Bourgogne et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situé sur la Saône (dont le cours a changé au début du siècle), Pontailler possède un port ancien où s'arrêtaient les péniches, et aujourd'hui un port de plaisance pour le tourisme fluvial qui reste une ressource économique pour les villages (Maxilly-sur-Saône, Heuilley-sur-Saône etc.) du bord de Saône. Pontailler se situe à 32 km de Dijon.

Le village est partagé en deux avec, d’une part, le vieux bourg situé dans la plaine de Saône et, d’autre part, la colline du Mont Ardoux qui accueille deux zones pavillonnaires. Le bourg historique est construit sur une île formée par la Saône et la Vieille Saône se rejoignant au Sud et reliées au Nord par le Canal Saint Eloi au sein duquel a été installé en 1994 un port de plaisance

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 875 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Poyans », sur la commune de Poyans à 16 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 911,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pontailler-sur-Saône est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (46,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36 %), prairies (25,5 %), terres arables (20,1 %), zones urbanisées (4,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,8 %), eaux continentales[Note 3] (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)[12]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Sur le quartier actuel du Mont Ardoux à Pontailler, dominant légèrement la plaine de la Saône, existait un important village gaulois (probablement séquane avec présence lingonne)[13], plusieurs siècles av. J.-C., comme en témoignent les très nombreux objets archéologiques qu'on y a découverts.

Après la conquête romaine, pendant la longue période de paix des Ier et IIe siècle apr. J.-C., ce village « migra » vers le bord de la Saône et prit le nom de Pontiliacus. Il se situait à l'emplacement d'un gué (dû à l'existence d'îles et de plusieurs bras de la rivière), puis d'un pont sur l'importante route[14] Langres (Andemadunum) - Mirebeau (Mirebellum) - Pontailler (Pontiliacus) - Besançon (Vesontio).

Il y eut ensuite au Moyen Âge un château fort important[15]. La famille de Champlitte-Pontailler, initiée par Eudes le Champenois (né vers 1123-† vers 1187 ; fils du comte Hugues de Champagne, qui renia sa paternité et le considéra comme un bâtard ; respectivement petit-fils maternel et neveu maternel des comtes de Bourgogne et de Mâcon Etienne et Renaud III ; seigneur de Champlitte et vicomte de Dijon), et poursuivie par son fils Guillaume d'Achaïe (vers 1160-vers 1208/1209), lui-même suivi de son fils puîné Guillaume II et de son petit-fils Guillaume III (1225-1284). Mais dès la fin du XIIIe siècle, cette maison féodale renonça à Pontailler (et à la vicomté de Dijon en 1276) en faveur des ducs de Bourgogne, après avoir cédé ses droits sur Champlitte aux Vergy qui en avaient déjà une partie par leurs ancêtres Fouvent.

Pontailler est alors le siège d'une châtellenie ducale puis royale, l'ancienne famille féodale conservant cependant le nom de Pontailler[16].

En 1918, Pontailler et la commune limitrophe de Vonges ont été touchés par la catastrophe de l'explosion accidentelle à la Poudrerie, une fabrique célèbre d'explosifs (poudre noire).

La période de la Seconde Guerre mondiale a été étudiée, en ce qui concerne Pontailler et son canton par l'instituteur Gilles Hennequin[17] dans ses divers livres qui recueillent les témoignages des concernés.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Pontailler-sur-Saône Blason
De gueules au lion d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2009 mai 2020

en-cours

Joël Abbey LR Conseiller général
2020 En cours Marie-Claire Bonnet-Vallet UMP- SE depuis 2017 Médecin retraité-Ancien Conseiller général, Vice-Présidente du Conseil départemental de la Côte-d'Or, Présidente de la Communauté de communes
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 1 291 habitants[Note 4], en diminution de 0,15 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1691 1371 1551 1561 2381 2191 2021 1651 222
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3401 2431 2151 1891 2241 2891 2931 2821 175
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0731 0311 0301 1211 1821 1681 1351 0861 092
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 1181 1191 3101 3701 3181 3461 3051 2381 315
2021 - - - - - - - -
1 291--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le village dispose d'un Office de Tourisme installé à proximité de l’Hôtel de Ville.

Enseignement[modifier | modifier le code]

Entrée et bâtiment principal du collège Isle-de-Saône.

Le village dispose d'une école maternelle rue Saint Éloi ainsi que d'une école élémentaire pour laquelle a été construit un nouveau bâtiment. Le collège Isle-de-Saône, place du Château, accueille 316 élèves en 2011[22].

Plaisance[modifier | modifier le code]

Vue sur le port de plaisance depuis la rue Saint Eloi.

Un port de plaisance a été creusé en 1994. Géré par la société privée de location de House Boats, Les Canalous, il est destiné à accueillir le tourisme fluvial de passage et dispose d'une capitainerie[23].

Camping[modifier | modifier le code]

Le village abrite un camping 3 étoiles nommé « La Chanoie » avec 2 chalets de location de 6 places sur pilotis, plusieurs points d'eau répartis dans tout le camping, des machines à laver et sèche linge, une rampe de mise à l'eau pour les bateaux, une borne de vidange camping-car à proximité, un point wifi gratuit, des aires jeux pour enfants, une zone de baignade surveillée en juillet et en août, un restaurant « La Guinguette » au bord de la plage, un terrain de pétanques et des aires de sports collectifs sont disponibles à tous[23].

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Le village abrite l'église Saint-Maurice datant du XVIIIe siècle.

Deux lavoirs du XIXe siècle à niveaux variables sur la Vieille Saône ont été restaurés.

La statue de la Sainte Vierge est située au sommet du Mont Ardoux. Le lieu offre une vue panoramique sur la plaine de la Saône et les monts du Jura.

Le village dispose d'un prieuré.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Pontailler-sur-Saône et Poyans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Poyans », sur la commune de Poyans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Poyans », sur la commune de Poyans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Histoire d'Heuilley-sur-Saône de l'an 100 avant J.-C. à l'an 2000 - Jean-Pierre Bonnin (2007)
  14. Courtépée et Béguillet, Description générale et particulière du duché de Bourgogne (1847-48)
  15. Jacques Denizot, abbé, Encyclopédie du département de la Côte-d'Or contenant les noms anciens et modernes des localités (1866-1886)
  16. « Pontailler, p. 664 », sur Encyclopédie méthodique, t. II, chez Charles-Joseph Panckoucke, à Paris, 1784.
  17. Gilles Hennequin, Résistance en Côte-d'Or, tomes I à VI (1981-2004)
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. « Site internet du collège Isle-de-Saône », sur col21-isledesaone.ac-dijon.fr.
  23. a et b « Accueil », sur pontailler-tourisme.fr.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]