La Motte-Ternant

La Motte-Ternant | |
![]() Le Mont-Rond au printemps. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Côte-d'Or |
Arrondissement | Montbard |
Canton | Semur-en-Auxois |
Intercommunalité | Saulieu |
Maire Mandat |
Jean-Louis Petit 2014-2020 |
Code postal | 21210 |
Code commune | 21445 |
Démographie | |
Population municipale |
151 hab. (2016 ![]() |
Densité | 7,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 19′ 30″ nord, 4° 20′ 00″ est |
Altitude | Min. 333 m Max. 476 m |
Superficie | 21,32 km2 |
Localisation | |
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La Motte-Ternant est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
La Motte-Ternant se situe sur la frontière de l'Auxois et du Morvan. Cette petite commune de 168 habitants (recensement de 2007) fait partie du canton de Saulieu et comprend différents hameaux et lieux dits : Chazelle-en-Morvan, Mercueil, le Moulin Laureau et le Bois du Meix.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
La famille de Ternant (ou de La Motte-Ternant)[modifier | modifier le code]
On ne sait pas à quelle date les seigneurs locaux prirent le nom de Ternant, mais cette famille noble, implantée à Ternant (Nièvre) et La Motte-Ternant (Côte-d'Or) (peut-être aussi dans la commune de Ternant (Côte-d'Or) à moins qu'il ne s'agisse d'une homonymie), a joué pendant trois siècles un rôle important en Bourgogne. Parmi les personnes connues :
- Guillaume, seigneur de Ternant, rend hommage au comte de Nevers Louis Ier de Dampierre en 1285 pour « la grande cour de Ternant et les villes de Mulot, Salais (Savigny-Poil-Fol), Perrigny, Mézeray, Rigny, Hiry[1], et quelques autres » ; Guy, sire de Ternant, en fait autant en 1310[2].
- Pierre de Ternant, archidiacre de Beaune en 1303
- Jean de Ternant participe en 1340 au camp de Bouvines (ne pas confondre avec la bataille de Bouvines en 1214) dans l' host du comte Louis Ier de Flandre
- Othenin de Ternant, capitaine du château de Coiffy en 1361
- Hugues, sieur de Ternant et de Limanton, sire de la Motte-Ternant, chevalier, tient en fief-lige en 1353 « la grande Tour de Ternant, avec la ville et appartenances (...), la ville de Tazilly , la ville de Chônay, la ville d'Hiry, la ville de Mulot, la ville de Salais (Savigny-Poil-Fol), la ville de Périgny, la ville de Rigny (Rémilly), la ville de Montfol, etc. »[3] ; il est lieutenant du comte Louis II de Flandre en 1362 et gouverneur du Nivernais à la même date. En 1404, il fait élever à Savigny-Poil-Fol un gibet à quatre piliers.
- Jean de la Motte-Ternant est échanson du duc Philippe II de Bourgogne en 1392
- Jean de la Motte-Ternant, conseiller du duc Philippe III de Bourgogne et envoyé à Lille en 1432 négocier au nom de ce dernier et qui est membre de la délégation qu'il envoie à Tours en 1435 le représenter lors du serment de respect du traité d'Arras.

- Philippe de Ternant (1400-1456), frère du précédent, chevalier de la Toison d'or (voir ci-dessous), chambellan de Philippe le Bon, fut membre à partir de 1433 du "Grand Conseil" du duc de Bourgogne ; il reçoit en 1435 de Philippe le Bon (Philippe III de Bourgogne) la baronnie d'Apremont et la seigneurie de Gendrey. Philippe de Ternant fut commandant de la garde de Bourgogne, il guerroya beaucoup en Flandre pour le compte du duc de Bourgogne à partir de 1430, habitant alors le plus souvent Bruges. Il en profita pour ramener les deux retables qui ornent l'église paroissiale de Ternant. Il est prévôt de Paris en 1436. En 1454, Philippe de Ternant, accusé d'avoir fait arrêter un marchand anglais alors que la Bourgogne avait conclu une trêve avec l'Angleterre, dut demander pardon au Conseil de l'Ordre de la Toison d'Or et fut condamné à aller en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle[4]. Philippe de Terant était aussi seigneur de la Motte (actuelle commune de La Motte-Ternant).
- Charles de Ternant, son fils, est gouverneur et capitaine de Château-Chinon ; il décède en 1472
- Claude de Ternant, fils du précédent, écuyer, chambellan du roi, est « seigneur de la Motte et de Ternant » ; il ne semble pas avoir eu de descendants.
- Au début du XVIe siècle, la baronnie de la Motte-Ternant passe aux mains de Guillaume de Pontailler, époux de Claudine de Ternant, sœur de Claude de Ternant, puis de Gilbert de Graçay, seigneur de Champeroux et époux d'Isabeau de Ternant, autre sœur de Claude de Ternant. Ce couple a des enfants dont Jean de Graçay, seigneur de Ternant, qui se maria avec Jehanne de La Châtre.
Toute trace du nom de famille "de Ternant" lié au village et au château de Ternant disparaît[5]., même si le nom de famille "de Ternant" a subsisté[6].
Le blason de la famille de Ternant était « échiqueté d'or et de gueules à quatre traits »[7]. La seigneurie de Ternant disposait des droits de haute justice, moyenne justice et basse justice sur un territoire étendu et dont les limites sont précisément connues grâce au dénombrement en date du , par Jehanne de La Châtre, dame de Ternant et de Diors (Indre), dont une copie datée du a été conservée[8].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].
En 2016, la commune comptait 151 habitants[Note 1], en diminution de 10,65 % par rapport à 2011 (Côte-d'Or : +1,38 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Martin du XIe siècle, située sur une colline, vers la mairie.
- Château du Val Croissant, situé sur la route de Thomirey.
- La butte du mont Rond (476 m).
- Non loin de l'église : le pigeonnier accolé à l'une des plus anciennes maisons du village (ensemble constitué, outre la maison d'habitation, d'une écurie, d'un four à pain et d'une forge)[13].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- L'ancienne paroisse d'Hiry fait désormais partie de la commune de Ternant (Nièvre)
- Lucien Gueneau, Notes sur les seigneurs de Ternant avant le XIIe siècle, Société Académique du Nivernais, cité par Louis Malvy, Excursions à Ternant, Mémoires de la Société académique du Nivernais, 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213823r/f223.image.r=Hiry.langFR
- Louis Malvy, Excursions à Ternant, "Mémoires de la Société académique du Nivernais, 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213823r/f223.image.r=Hiry.langFR
- Frédéric Reiffenberg, "Histoire de l'ordre de la Toison d'or, depuis son institution jusqu'à la cessation des chapitres généraux", 1830, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k122996c/f117.image.r=Ternant.langFR
- Henri Beaune, "La noblesse aux États de Bourgogne, de 1350 à 1789", 1864, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k116999c/f401.image.r=Ternant.langFR
- Un chevalier Jean-Baptiste de Ternant fut ambassadeur de France aux États-Unis de 1791 à 1793
- Voir http://www.chaux-de-ternant.com/Pages/histoire.htm
- Dénombrement de la justice de Ternant, haute, moyenne et basse, des limites de la dite justice, d'après la copie prise le 28 septembre 1740 sur la grosse du 29 décembre 1539, signé Bouiller, notaire royal, "Mémoires de la Société académique du Nivernais", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213822c/f21.image.r=Hiry.langFR
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Pigeonnier dont la restauration a été saluée par la remise d'un prix : le Prix régional du patrimoine 2002 (2e prix). Source : Prix régional du patrimoine 2002, article paru dans la revue « Pays de Bourgogne » n° 200 de juillet 2003, pp. 4-5.