Grancey-sur-Ource

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Grancey-sur-Ource
Grancey-sur-Ource
Mairie de Grancey-sur-Ource.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Châtillonnais
Maire
Mandat
Roland Van Hecke
2020-2026
Code postal 21570
Code commune 21305
Démographie
Gentilé Grancéen(nes)
Population
municipale
186 hab. (2021 en diminution de 11,85 % par rapport à 2015)
Densité 7,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 00′ 31″ nord, 4° 35′ 19″ est
Altitude Min. 190 m
Max. 347 m
Superficie 23,94 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Châtillon-sur-Seine
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtillon-sur-Seine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Grancey-sur-Ource
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Grancey-sur-Ource
Liens
Site web https://www.granceysurource.fr

Grancey-sur-Ource est une commune française située dans le nord du département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

La superficie de Grancey est de 23,94 km2 situés à une altitude moyenne 210 mètres. La commune compte 218 habitants (2012). C'est la commune la plus septentrionale du département de la Côte-d'Or et elle est frontalière de l'Aube.

Avec ses voisines Gomméville, Autricourt et Riel-les-Eaux, son territoire se situe en tampon entre les appellations viticoles de Bourgogne au sud et celle de Champagne au nord.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

L'Ource à Grancey.

Grancey est traversée par la rivière l'Ource. Celle-ci prend sa source sur le plateau de Langres près de Poinson-lès-Grancey à l'extrême sud du département de la Haute-Marne[1]. Elle quitte la Côte-d'Or à Grancey pour se jeter dans la Seine à Bar-sur-Seine dans le département de l'Aube.

Accès[modifier | modifier le code]

Depuis Troyes ou Dijon la commune est accessible par la RD 971 respectivement à partir de Mussy-sur-Seine ou de Charrey-sur-Seine.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 851 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cunfin_sapc », sur la commune de Cunfin à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 900,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Grancey-sur-Ource est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62 %), terres arables (26,6 %), prairies (7,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,6 %), zones urbanisées (1,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Les plus anciens vestiges médiévaux connus proviennent d'une nécropole mérovingienne située dans le secteur du Tomoy.

Dépendant du comté de Champagne, bailliage de Chaumont, et de l'évêché de Langres, la paroisse de Grancey était un prieuré de l'abbaye de Molesme jusqu'au XIVe siècle.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Du XVIe au XVIIIe siècle, le prieuré Notre-Dame du val des Dames, qui semble être à l'origine un couvent de religieuses, est un lieu de pèlerinage[14].

Le foulon de l'abbaye, transformé en forge en 1655, est à l'origine du développement industriel de Grancey, filiale de la compagnie des forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons. Ajouté au moulin, à la tuilerie et aux nombreux artisans dont beaucoup de tisserands, cette usine permet alors à 1 200 habitants de vivre sur la commune[15].

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Le village a été impliqué durant la Seconde Guerre mondiale avec le maquis de Mussy-Grancey.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1976 mars 2001 Michel van Hecke    
2001 mars 2020 Roland Gérard    
juillet 2020 En cours Roland Van Hecke    
Les données manquantes sont à compléter.

Grancey-sur-Ource appartient :

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

En 2021, la commune comptait 186 habitants[Note 3], en diminution de 11,85 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7067568189941 0129831 0541 1001 013
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0081 086956887856815777700658
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
624588494396402332347305324
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
348316282253237213203202218
2017 2021 - - - - - - -
200186-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église de l'Assomption, construite en 1837, est remarquable par son architecture atypique à façade néo-classique en portique dorique. Dans la région, elle est à rapprocher de celles de Voulaines-les-Templiers et d'Ampilly-le-Sec construites toutes deux entre 1827 et 1830 par le même architecte, Simon Tridon. Commencée par Tridon, elle est terminée par Roze-Couturier. Classée monument historique en 1994[20] elle renferme des statues en bois polychrome du XVIIIe siècle dont un saint Vincent et 3 grandes toiles de Charles Ronot[21].
  • Chapelle de Beauregard (chapelle d'action de Grâce élevée par les habitants en 1872 : « Ils m'ont établie gardienne des habitants de Grancey »). Un soldat prussien ayant trouvé la mort dans la commune en 1870, les habitants ont décidé de construire ce monument si le village évitait les représailles des Prussiens[22].
  • Ermitage du Val des Dames (lieu chargé d'histoire et de légendes)[23].
  • Monument aux morts.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Aube, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Plusieurs exemplaires du bulletin de l'Association des amis du Châtillonnais sont consacrés à la commune :
    • n°40 Christiane Goyard-Pluyaut, C'est un village de France, il a nom  : Grancey-sur-Ource (1992).
    • n°51 Christiane Goyard-Pluyaut et Michel Diey Les évènements de 1944 lors de l'attaque du Maquis Montcalm, dans la région de Grancey-sur-Ource et Mussy-sur-Seine (1994.)
    • n°64 Onesime Gallimard Monographie de Grancey-sur-Ource : 1888 (1994)
    • n°120 Christiane Goyard Pluyaut, Sur les bords de l'Ource (1997)
    • n°216 Alfred Goyard et Christiane Goyard Pluyaut, Mémoires de guerre (1914) (2007)
    • n°262 Christiane Goyard Pluyaut, Les curiosités de Grancey-sur-Ource, no 262, 2012

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le site sur la page de Tourisme-Langres
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Grancey-sur-Ource et Cunfin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Cunfin_sapc », sur la commune de Cunfin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Cunfin_sapc », sur la commune de Cunfin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. René Paris 1987, p. 130.
  15. René Paris 1987, p. 129.
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. Notice no PA00112759, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. L'église de Grancey sur le site de Christal-de-Saint-Marc
  22. Notice par une historienne locale sur le site Christiane de Saint Marc.com.
  23. Grancey sur les bases Mistral/Mérimé
  24. Christiane Goyard-Pluyault, « C'est un village de France, il a nom Grancey-sur-Ource », Cahier du Châtillonnais, n°40, 1992
  25. Julie Vellay sur le site Nouvelles branches
  26. Christiane Goyard Pluyaut, « Le général Paul Guichard (1887-1973) », Cahier du châtillonnais, n° 244, 2010

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Aube, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne, Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes[modifier | modifier le code]

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