Villiers-le-Duc
Villiers-le-Duc | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Montbard | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Châtillonnais | ||||
Maire Mandat |
Nicolas Schmit 2020-2026 |
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Code postal | 21400 | ||||
Code commune | 21704 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
94 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 1,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 49′ 19″ nord, 4° 42′ 30″ est | ||||
Altitude | Min. 252 m Max. 417 m |
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Superficie | 84,34 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Châtillon-sur-Seine (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Châtillon-sur-Seine | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Villiers-le-Duc est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie[modifier | modifier le code]
La superficie de Villiers-le-Duc, la commune la plus étendue de la Côte-d'Or, est de 84,3 km2 avec une altitude minimum de 252 mètres et un maximum de 417 mètres.
Accessibilité[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est irriguée par la Digeanne.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
![]() |
Châtillon-sur-Seine | Maisey-le-Duc | Vanvey | ![]() |
Buncey Nod-sur-Seine |
N | Voulaines-les-templiers | ||
O Villiers-le-Duc E | ||||
S | ||||
Saint-Germain-le-Rocheux | Rochefort-sur-Brévon | Essarois |
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Villiers-le-Duc est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[1],[2].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[3],[4].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Du latin villare, désignant une partie de la villa, du domaine, « un écart, un hameau ».
Histoire[modifier | modifier le code]
Antiquité[modifier | modifier le code]
Plusieurs dizaines de tumulus fouillés, les vestiges d'un fanum lingon au Tremblois et une cinquantaine de villas identifiées attestent d'un peuplement constant du Hallstatt à la période gallo-romaine[5].
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
Villiers-de-Duc devient une place importante dans la seconde partie du XIIe siècle. Dès 1153 une forteresse est édifiée par Eudes II (1118-1162)[6] pour faire face aux prétentions des évêques de Langres[7] et les premiers bâtiments de l'abbaye du Val des Choues sont achevés en 1193. Sa charte de fondation due à Eudes III (1166-1218) est approuvée par bulle pontificale d'Innocent III.
En 1477 le château est détruit sur l'ordre de Louis XI et il n'en subsiste que la chapelle intégrée dans le chœur de l'église du village.
Époque moderne[modifier | modifier le code]
Le château actuel est construit à l'emplacement de l'ancien à partir de 1622 par Pierre des Barres héritier de la seigneurie de Villiers-le-Duc. Les deux ailes s'y ajoutent en 1657 ainsi que la haute toiture en tuiles vernissées. Il passe à la famille Morel, une ancienne famille de Châtillon-sur-Seine, en 1755. L'abbaye en déclin est rattachée en 1761 à l'abbaye cistercienne de Saint-Lieu de Sept-Fons.
Sous la Convention (1792-1795) la commune porte le nom de Villiers-la-Forêt[8]. L'abbaye est alors fermée et ses édifices religieux servent de carrière. Au milieu du XIXe siècle Villiers compte encore près de 500 habitants.
Époque contemporaine[modifier | modifier le code]
Pendant la guerre de 1940 la forêt de Villiers sert de refuge à la Résistance dont 37 membres sont exécutés en représailles. Un monument a été élevé au principal carrefour forrestier[9].
Héraldique[modifier | modifier le code]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Villiers-le-Duc fait partie de l'arrondissement de Montbard, du canton de Châtillon-sur-Seine et de la communauté de communes du pays châtillonnais.
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].
En 2018, la commune comptait 94 habitants[Note 3], en augmentation de 6,82 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Monument de la Forêt. Au lieu de la résistance du Châtillonnais, où 37 maquisards furent tués le lors de la bataille de la forêt de Châtillon.
- l'église Saint-Jean Baptiste
Inscrit MH (1988) et ses fresques redécouvertes
Classé MH (1995) [14].
- le château du XVIIe siècle
Inscrit MH (1997)[15], avec toiture en tuiles vernissées de Bourgogne. Construit en 1622[16] par Pierre des Barres, conseiller d'État et président du parlement de Bourgogne sur un fief hérité de son grand-père paternel Marc Fyot, seigneur de Villiers-le-Duc. Il renferme une partie des boiseries classées monument historique
Classé MH issues de la maison forte de Courcelles de Nicolas Rolin[17].
- le fanum lingon du Tremblois, ensemble cultuel complet de la fin de l'âge du fer et de la période gallo-romaine avec son enclos et un ensemble de bâtiments à usage de boutiques[18].
- l'abbaye du Val des Choues,
Inscrit MH (1992)[19] abrite un relais cynégétique de chasse au sanglier et entretient une meute importante de chiens courants.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Famille Morel de Villiers[Note 4] : c'est Claude Morel appartenant à une ancienne famille de Châtillon-sur-Seine, qui, anobli en 1755 par la charge de « Président trésorier de France en la généralité de Bourgogne et de Bresse », a acquis les seigneuries de Villiers-le-Duc et de Vanvey ; ses descendants à la 8e génération sont toujours propriétaires du château :
- Roger de Villiers (1887-1958), sculpteur et ancien maire ;
- François de Villiers, son fils, architecte et ancien maire.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Sans lien avec Philippe de Villiers
Références[modifier | modifier le code]
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 8 novembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 8 novembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 8 novembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 8 novembre 2020)
- René Paris 1987, p. 104
- René Paris 1987, p. 105
- François Vignier 1959
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale - Villiers-le-Duc », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le 4 août 2012)
- René Paris 1987, p. 106
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Fiche Mérimée
- Fiche Mérimée
- Site officiel de la commune, « Le château »
- René Paris 1987, p. 80
- Côte-d'Or Tourisme, « Pourquoi ne pas compléter la visite du Musée en découvrant les sites archéologiques majeurs du Châtillonnais »
- Fiche Mérimée
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Françoise Maignier, Villiers-le-Duc: avec des notes sur la forêt de Châtillon, le Val-des-Choux, Vanvey, etc., L'Arche d'or, 1981, 87 pages.
- René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Aube, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne,
- François Vignier, Annales de Bourgogne, t. XXXI (no 123), (lire en ligne [PDF]), « Châteaux ducaux du bailliage de la montagne au XIVe siècle »