Marey-sur-Tille

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Marey-sur-Tille
Marey-sur-Tille
l'église Saint-Loup.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes des Vallées de la Tille et de l'Ignon
Maire
Mandat
Christian Bailleul
2020-2026
Code postal 21120
Code commune 21385
Démographie
Population
municipale
327 hab. (2021 en augmentation de 0,93 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 35′ 56″ nord, 5° 04′ 54″ est
Altitude Min. 281 m
Max. 469 m
Superficie 30,15 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Is-sur-Tille
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Marey-sur-Tille

Marey-sur-Tille est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Marey-sur-Tille fait partie du canton d'Is-sur-Tille et se situe à environ 10 km au nord de ce village, 11 km à l’ouest de Selongey, 9 km au sud de la Haute-Marne et à 11 km au sud de Grancey-le-Château.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le terroir de la commune est traversé du nord-ouest au sud-est par La Tille, rivière qui est un affluent de la Saône.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 936 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bure Les Templiers_sapc », sur la commune de Bure-les-Templiers à 21 km à vol d'oiseau[3], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 898,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Marey-sur-Tille est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67 %), terres arables (27,9 %), prairies (3,4 %), zones urbanisées (1,7 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Village très ancien dont on trouve la trace dès le premier millénaire. En 1012, Marey passa de l'abbaye de Flavigny à celle de Saint-Bénigne. D'abord de la baronnie de Saulx-le-Duc, Marey tomba sous la houlette de la baronnie de Grancey.

Un des seigneurs Guillaume de Médavy forma la branche des comtes de Marey vers 1650.

Son fils mort à la guerre ne laissa pas de descendance, Marey resta ainsi aux comtes de Grancey.

On a exploité le fer depuis très longtemps à Marey. Courtépée indiquait d'ailleurs que c'était le fer le plus pur de France.

Carte de Cassini[modifier | modifier le code]

Carte de Cassini du secteur vers 1750.
Dessin d'une statue de Saint-Loup du XVIè siècle, en pierre sculptée et peinte, provenant de l'église de Marey-sur-Tille (Musée de Cluny) [13].

La carte de Cassini ci-dessus montre qu'au XVIIIè siècle, Marey, qui n'est alors pas encore suivi de l'apellation sur-Tille est une paroisse implantée sur la rive droite de la rivière La Tille qui traverse le terroir du village du nord-ouest au sud-est.
Deux moulins à eau symbolisés par une roue dentée sont représentés sur le cours de la rivière dans sa traversée du village, dont le Moulin à Foulon. Dans les moulins à foulons, les tissus étaient battus par des maillets entraînés par la force motrice de l’eau. Un pont en bois permettait de traverser la rivière.
Au nord-ouest, un autre moulin à eau La Forge de Marey est représenté. Les maillets du moulin servaient à battre le fer extrait du minerai présent dans le secteur. Des vestiges ont encore présents de nos jours au lieu-dit Les Forges.
Deux fermes sont représentées au sud-ouest Bonvent' et la Brulée.
A cette époque, le village était beaucoup plus peuplé qu'aujourd'hui, 650 habitants contre 325 actuellement, soit exactement le double.

Passé ferroviaire du village[modifier | modifier le code]

Carte postale de la gare de Marey-sur-Tille vers 1910.
Horaire de la ligne de Châtillon-sur-Seine à Is-sur-Tille en 1914.
Décret d'ouverture de la ligne le 9 décembre 1882.

De 1882 au 2 mars 1969,la commune a été traversée par la ligne de chemin de fer de Troyes à Gray, qui, venant de la gare de Pavillon-lès-Grancey (aujourd'hui Grancey-le-Château-Neuvelle) suivait la rive droite de La Tille, passait en plein milieu du village où se situait la gare et ensuite se dirigeait vers la halte de Villey-Crécey, commune aux villages de Villey-sur-Tille et Crécey-sur-Tille puis vers la gare d'Is-sur-Tille.
L'horaire ci-dessus montre qu'en 1914, 4 trains s'arrêtaient à la gare chaque jour dans le sens Troyes-Gray et 4 autres dans l'autre sens.
A une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises.
À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée le 2 mars 1969 au trafic voyageurs. La ligne, encore en place, est utilisée épisodiquement pour un service de maintenance.

L'autre activité qui occupa beaucoup de ses habitants fut le tissage des draps à partir de la culture du chanvre.

Village du canton de Selongey, le conseil municipal demanda son rattachement à Is-sur- Tille en 1932.

Ce village abrite le LAMS 21 (Laboratoire d'Analyse Micro Biologique des Sols) créé par Claude et Lydia Bourguignon.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
vers 1970   L. Boyer    
1989 Mars 2008 Michel Borecki PS Directeur d'école primaire
mars 2008 28 Mai 2020 Ferruccio Boldrini    
28 Mai 2020 En cours Christian Bailleul    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

En 2021, la commune comptait 327 habitants[Note 3], en augmentation de 0,93 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
651633651563580588582558545
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
527478378362358441357340332
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
335333332302299314284313266
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
261274253310337301328328327
2015 2020 2021 - - - - - -
324326327------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Loup (XIIIe et XVe siècles) :

Église de style gothique. Le clocher fut reconstruit au XVe siècle. Une peinture du jugement dernier est remarquable dans la nef latérale. Quelques belles statues de l'école de Dubois : un saint Jean et un saint Luc occupent le chœur. Un saint Roch de bois polychrome et une pietà du XVIe siècle classée sont à ne pas rater lors d'une visite.

  • Deux lavoirs :

Le plus grand des deux lavoirs est l'œuvre de Sirodot, architecte dijonnais connu au XIXe siècle. Il est de type « compluvium » peu courant en Côte-d'Or.

Le second, plus petit, est traversé par le ruisseau des «venots».

Ces deux lavoirs viennent d'être restaurés et leurs photos se trouvent sur le site internet covati.fr[18].

  • Dieu de Pitié :

Dieu de Pitié à la sortie sud du village entre les tilleuls

  • Le château

Construit entre les XVIe et XVIIIe siècles, il est aujourd'hui fermé au public.

  • Calvaires :

Cinq calvaires, dont deux du XVIIIe siècle, sont à découvrir le long des routes ou chemins du village.

  • Portail compagnonnique, 1825, Classé monument historique, [19]
  • Maison particulière, Peintures murales, Histoire de Putiphar, seconde moitié du XVIe s.[20]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Marey-sur-Tille et Bure-les-Templiers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Bure Les Templiers_sapc », sur la commune de Bure-les-Templiers - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Bure Les Templiers_sapc », sur la commune de Bure-les-Templiers - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. « L'Art pour tous : encyclopédie de l'art industriel et décoratif », sur Gallica, (consulté le ).
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. www.covati.fr
  19. 6
  20. 7

6 Bernard Sonnet,Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte-d'Or, T. XXXV, 1987-1989, p. 345-352 7 Marguerite Guillaume,Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte-d'Or, T. XXXIII, 1982-1983, p. 239-254

Liens externes[modifier | modifier le code]

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