Éguilly

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Éguilly
Éguilly
Le château d'Éguilly.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté de communes de Pouilly-en-Auxois - Bligny-sur-Ouche
Maire
Mandat
Jean-Marie Faivret
2020-2026
Code postal 21320
Code commune 21244
Démographie
Population
municipale
70 hab. (2021 en augmentation de 12,9 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 18′ 16″ nord, 4° 30′ 04″ est
Altitude Min. 344 m
Max. 506 m
Superficie 5,69 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Arnay-le-Duc
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Éguilly
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Éguilly
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Éguilly

Éguilly est une commune française située dans le canton d'Arnay-le-Duc du département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Éguilly est situé dans la vallée de l'Armançon, sur les rives du canal de Bourgogne, à 50 km de Dijon. L'autoroute A6 longe le village.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 897 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pouilly-en-Aux_sapc », sur la commune de Pouilly-en-Auxois à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 859,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Éguilly est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,1 %), forêts (20,9 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %), terres arables (9,4 %), zones urbanisées (4,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le fief d'Eguilly appartenait à un lignage chevaleresque[13]. Il est distinct de la commune de l'Aube.

  • Dreue d'Esguilly est inhumé en l'abbatiale Saint-Bénigne de Dijon en 1343 où sa tombe se voit encore. Son écu est pendu par une courroie passée à son bras gauche, portant cinq oiseaux (deux, deux et un) et un lambel à l'antique à trois pendants. Il tient une lance. C'est certainement son statut de fils ou de petit-fils de Marguerite d'Arc (Arc-sur-Tille), elle aussi inhumée en l'abbatiale, qui lui a valu cet honneur. Hugues d'Arc (de 1269 à 1300) et Henri d'Arc (de 1304 à 1307) en furent les abbés.
  • Jeanne d'Esguilly petite-fille de Marguerite d'Arc, a épousé Guiot de Perrigny décédé avant 1340 puis Guillaume de Choiseul. Elle est dame d'Aigremont et de Perrigny en 1372.
  • Othe d'Esguilly, petit-fils de Marguerite d'Arc, chevalier dès 1350. Actif militaire, il participe au nettoyage de la région. La duchesse de Bourgogne lui confie l'inspection des forteresses de l'Auxois en 1373. Il décède avant 1379. Epoux de Jeanne de Dampierre, dame de Mareulx, décédée avant 1379.
  • Thomas d'Esguilly, petit-fils de Marguerite d'Arc. Capitaine de Pontaillier en 1364. De 1400 à 1406, il ne cesse de céder à la famille Poinsot de Saint-Seine des éléments toujours plus nombreux de son patrimoine, pour terminer par sa maison-fort d'Eguilly. Les acquéreurs prendront ensuite le nom d'Esguilly.
  • À partir de 1442, d'autres d'Esguilly sont connus près d'Arnay-le-Duc. Sous les ordres du bâtard Corneille de Bourgogne (+1452), Jean d'Esguilly participe à l'assaut bourguignon contre la ville de Luxembourg en 1443. Prisonnier à Metz par les hommes de Charles VII, il est délivré sur l'instance du Bâtard. Sa veuve vit à Beaune en 1470. La famille n'ayant que des filles connues jusqu'en 1486, le nom d'origine chevaleresque disparait dès lors.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Cette petite commune proche de Pouilly-en-Auxois, dans l'ouest de la Côte-d'Or, a voté à 60,98 % pour Marine Le Pen en 2012 selon le ministère de l'intérieur[14], ce qui constitue le record de France jusqu'à présent.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 En cours Jean-Marie Faivret LR Fonctionnaire
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

En 2021, la commune comptait 70 habitants[Note 2], en augmentation de 12,9 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
191167191185227244252210209
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
215187165143136149135130129
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
115102102788088867766
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
766461533840596161
2015 2020 2021 - - - - - -
626970------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

L'aire de service des Lochères sur l'autoroute A6, en direction de Paris, se trouve sur le territoire communal;

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Le château en avril 2013.
L'église en 2019.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le château d'Éguilly du XIIe siècle, classé monument historique par arrêté du 7 décembre 1993.
  • Les jardins à la française du château sont inscrits à la même date.
  • L'église de la nativité, datant de la seconde moitié du XVe siècle, restaurée dans le 3e quart du XIXe siècle.
  • Le canal de Bourgogne avec une écluse et sa voie verte.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Droco d'Escguilly[19]. Chevalier en 1339. Il est inhumé en l'abbatiale Saint-Benigne de Dijon, dont Hugues d'Arc est alors abbé. Sa grande plaque tombale en pierre est dressée dans le collatéral droit, près de celle de Marguerite d'Arc.
  • Othe d'Esguilly. Chevalier (1350). En 1373, la duchesse de Bourgogne le désigne pour visiter tous les lieux fortifiés de l'Auxois. Il décède entre 1373 et 1379. Epoux de Jeanne de Dampierre.
  • Thomas d'Esguilly. Frère du précédent. Écuyer (1370). Capitaine de Pontalier (1364). Il vend en 1400 à Aglantine, veuve de Perrot Poisot, de Saint-Seine, des droits près de Saint-Thibault ; puis en 1406 ce qu'il a à Blancey et finalement l'ensemble de ses biens dont Esguilly. Petit-fils de Marguerite d'Arc. La descendance ruinée du lignage est citée en Auxois au XVe siècle.
  • Perrot Poinsot. Sa veuve Aglantine, domiciliée à Saint-Seine, achète progressivement à Thomas d'Esguilly, ses biens à et dans les environs d'Esgilly. Dès lors, sa descendance s'installe à Esguilly et en prend partiellement puis totalement le nom au XVIe siècle. Cette famille n'a pas de liens avec la famille du XIVe siècle.
  • Louis Gareau (1769-1813), général des armées de la République et de l'Empire.

Les marquis d'Éguilly (titre créé en 1750) issus de la famille de Mac Mahon :

  1. Jean-Baptiste Mac-Mahon (1715-1775), 1er marquis d'Éguilly ;
  2. Charles Laure de Mac-Mahon (1752-1830), fils du précédent, 2e marquis d'Éguilly ;
  3. Charles-Marie de Mac-Mahon (1793-1845), neveu du précédent, 3e marquis d'Éguilly ;
  4. Charles-Henri de Mac-Mahon (1828-1863), fils du précédent, 4e marquis d'Éguilly ;
  5. Charles-Marie de Mac-Mahon (1856-1894), fils du précédent, 5e marquis d'Éguilly ;
  6. Marie Armand Patrice de Mac Mahon (1855-1927), cousin du précédent, 2e duc de Magenta, 6e marquis d'Éguilly.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason à dessiner Blason
D'azur à cinq faucons d'or, 2, 2 et 1, au lambel d'argent à l'antique de trois pendants, brochant sur le tout[20].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Éguilly et Pouilly-en-Auxois », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Pouilly-en-Aux_sapc », sur la commune de Pouilly-en-Auxois - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Pouilly-en-Aux_sapc », sur la commune de Pouilly-en-Auxois - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Etienne Meunier. Les chevaliers d'Esguilly. Recueil de 34 familles de chevaliers de l'Auxerrois apparus avant 1371. Cahiers généalogiques de l'Yonne, Société généalogique de l'Yonne, tome XXIII (2017), p. 243 à 248.
  14. [1]
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Etienne Meunier. Les chevaliers d'Esguilly. Recueil de 34 familles de chevaliers de l'Auxerrois apparues avant 1371, Cahiers Généalogiques de l'Yonne, tome XXIII, 2017, p. 243 à 248.
  20. « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Denizot, Encyclopédie de la Côte-d'Or. Bourgs et villages du Pays de Pouilly-en-Auxois, édition annotée, commentée et illustrée, éditions Jalon, 2019.

Liens externes[modifier | modifier le code]