Saint-Seine-en-Bâche

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Saint-Seine-en-Bâche
Saint-Seine-en-Bâche
Mairie de Saint-Seine-en-Bâche.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté de communes Rives de Saône
Maire
Mandat
Claudine Labouebe
2020-2026
Code postal 21130
Code commune 21572
Démographie
Population
municipale
402 hab. (2021 en augmentation de 5,24 % par rapport à 2015)
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 07′ 15″ nord, 5° 22′ 18″ est
Altitude Min. 180 m
Max. 207 m
Superficie 8,38 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dole
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brazey-en-Plaine
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Seine-en-Bâche

Saint-Seine-en-Bâche est une commune française située dans le canton de Brazey-en-Plaine du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Sur le territoire de la commune se trouve l'intersection des autoroutes A36 et A39. Elle administre en sus, le hameau de Saint-François, situé à 3 kilomètres au sud.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 910 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 868,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Seine-en-Bâche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,3 %), prairies (29,8 %), forêts (20,8 %), zones urbanisées (5,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %), eaux continentales[Note 3] (1,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines, Toponymie et étymologie[modifier | modifier le code]

Le village doit son nom à Saint-Seine (Sanctus Sequanus), ermite puis abbé du VIe siècle établi en Bourgogne, et à Baascha ou Bauscha, mot d'origine gauloise signifiant "bois". Les plus anciens documents connus mentionnant le village sont une Chronique de l'abbaye de Bèze (XIe siècle), et un cartulaire cistercien (XIIIe siècle)[13]. La chronique relate qu'au XIe siècle, le chevalier Geoffroi de Beaumont fait don de cette métairie boisée à l'abbaye de Bèze, qui confirmée dans ses droits par Marteau III, seigneur des Maillys, en fait un hospice puis un prieuré.

Moyen Âge et Ancien Régime[modifier | modifier le code]

En 1267, le duc de Bourgogne Hugues IV, échange avec le seigneur de Pagny, Hugues d’Antigny, plusieurs petites seigneuries contre Laperrière-sur-Saône, Samerey, Saint-Seine-en-Bâche, ainsi que des terres à Echenon et à Foucherans, pour créer une châtellenie tampon de Laperrière entre le duché et le comté de Bourgogne, qui est élargie en 1272 à Saint-Symphorien-sur-Saône, Les Maillys et Franxault, avant d'être érigée en marquisat au début du XVIe siècle[14].
Saint-Seine-en-Bâche est ainsi administrée par les agents des seigneurs de Laperrière, jusqu'à ce que son propriétaire Edme-Claude Lamy, le fils du marquis, très endetté, vende le village pour 2000 livres, en complément de ses remboursements, à son créancier Nittier Joseph Badouillet, directeur des Salines de Comté.
La desserte religieuse de Saint-Seine-en-Bâche est effectuée par le curé de Laperrière, jusqu'en 1766, date à laquelle le village devient une paroisse distincte[15].

Révolution à fin du Second Empire (1789-1870)[modifier | modifier le code]

Lors de la Révolution, le châtelain, parce que bourgeois, conserve ses biens. Néanmoins, la municipalité lui demande d'ôter un chiffre qui se trouve à l'entrée de sa demeure, qu'elle assimile à un blason.
En 1791, une maison curiale et rectoriale est construite pour le curé du village.
À partir de 1792, les républicains, par souci de suppression des références religieuses et d'Ancien Régime, renomment Saint-Seine-en-Bâche, Beau-Séjour[16].
En 1800, Napoléon Bonaparte rattache la commune au canton de Belle-Défense (Saint-Jean-de-Losne), et à l'arrondissement de Beaune; puis rend son nom initial au village, en 1813.
À la suite de défaite des troupes françaises à Waterloo, en 1815, la France, occupée par la Coalition jusqu'en 1818, est sommée de payer 700 millions de francs de réparations de guerre[17], à quoi Saint-Seine-en-Bâche contribue à hauteur de 2144 francs.
Vers 1825, le château entre en possession d'Augustin Piramont de Candolle, professeur à Genève, puis de M. de Magnoncourt, député du Doubs, dans les années 1830.
En 1843, la municipalité interdit la mendicité, devenu trop voyante.
Entre 1846 et 1848, les conservateurs font la "chasse aux socialistes" : l'instituteur, l'adjoint au maire, le garde forestier sont inquiétés.
Le château est racheté par la famille Lamy, et Louis-Napoléon Bonaparte reçoit presque l'unanimité des voix du village, lors de l'élection présidentielle. De même, il recueille 85 des 116 votes exprimés lors du plébiscite de 1851, et les candidats bonapartistes remportent toutes les élections jusqu'en 1865.
En 1865, la commune finance l'achat d'une pompe à incendie, et la construction de la nouvelle mairie-école, l'année suivante. En 1869, l'étang est asséché, pour des raisons de santé publique.
Lors de la défaite française de 1870, la commune contribue, à hauteur de 8000 francs, à la réparation de guerre payée par la France, à l'occupant prussien[15].

Troisième République (1870-1940)[modifier | modifier le code]

Monument à la mémoire d'Arthur Bergé.

En 1874, une fromagerie est créée.
En 1888, une bascule est construite au cœur du village.
En 1901, le premier arrêt de bus, de la ligne Auxonne-Saint-Jean-de-Losne, est construit.
En 1903, la commune fait ériger un monument à la mémoire du lieutenant Bergé, tué en 1897 à Madagascar, inauguré par le sénateur Ricard.
En 1904, le sénateur Magnin inaugure le pont reliant Saint-Seine-en-Bâche aux Maillys.
Entre 1906 et 1908, la commune fait installer des câbles téléphoniques. Le village compte 7 téléphones jusqu'en 1974.
En 1912, une intense dératisation est effectuée dans les champs du village, qui subissent les ravages des rongeurs.
En 1914, le radical Camuset, candidat à la députation, reçoit le soutien de Saint-Seine-en-Bâche. Cette même année, la commune entame les travaux d'électrification, vite interrompus par la guerre, mais repris dès 1919.
En 1919, le village compte 13 "enfants" mort pour la Patrie, et le maire Petet, refuse d'organiser des réjouissances pour fêter le retour de la paix, qu'il trouve indécentes.
En 1938, un terrain de sport est aménagé à la sortie du village[15].
Après la défaite française de 1940, les Allemands investissent la mairie, jusqu'à ce que le village soit libéré par les troupes débarquées en Provence.

Depuis 1945[modifier | modifier le code]

Dans les années 1960, l'eau fait son entrée dans les foyers, et le château d'eau, entre Saint-Seine-en-Bâche et Laperrière-sur-Saône, est construit[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1800 1813 M. Joseph Nicolas    
1813 1820 M. François Drouelle    
1821 1827 M. Joseph Nicolas    
1827 1834 M. Pierre Millon    
1834 1839 M. Jean Seguin    
1839 1844 M. François Petet    
1844 1848 M. Claude Mercerey    
1848 1850 M. François Revy    
1850 1865 M. François Gueritée    
1865 1870 M. Pierre Millon    
1871 1878 M. Pierre Gueritée    
1878 1886 M. Jean Souverain    
1886 1898 M. François Mitaine    
1899 1904 M. Bertaux Bergé    
1904 1919 M. Arthur Petet    
1919 1929 M. Valentin Robardet    
1929 1935 M. Paul Cêtre    
1935 1945 M. Jules Gueritée    
1945 1947 M. Aristide Griffonnet    
1947 1956 M. Camille Marcaire    
1956 1965 M. René Sirjean    
1965   M. Alfred Creuse    
mars 2001 2014 M. Philippe Boilley    
mars 2014 En cours M. Christophe Erhard   Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].

En 2021, la commune comptait 402 habitants[Note 4], en augmentation de 5,24 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
355426394424438483449419426
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
393422412378361362345344363
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
292268229224223196231200200
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
202167171186232269267287382
2020 2021 - - - - - - -
395402-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • substructions de l'ancien prieuré (meix chaumelle, meix des « Poils Rouges », Pré Martenot).
  • église Saint-Janvier (sarcophages sous le clocher).
  • château (maison bourgeoise privée).
  • monument aux morts.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Saint-Seine-en-Bâche et Tavaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Simonnet Jules, Foisset Paul, Voies romaines du département de la Côte-d'Or et répertoire archéologique des arrondissements de Dijon et de Beaune, commission des Antiquités du département de la Côte d'Or, Lamarche, Dijon, 1872
  14. Courtépée Claude, Description du duché de Bourgogne, tome 2, Causse, Dijon, 1777 (1re édition)
  15. a b c et d Chenevoy Serge, Villages d'Outre-Saône : Histoire de Laperrière-sur-Saône-Samerey-St-Seine-en-Bâche-St-Symphorien-sur-Saône, livre II, imprimerie de la coopérative ouvrière, Dijon, 1982
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Seine-en-Bâche », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  17. Malet Albert, Isaac Jules, Malet & Isaac, Hachette, Paris, 1929
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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