François Bayrou

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François Bayrou
Illustration.
François Bayrou en 2019.
Fonctions
Maire de Pau
En fonction depuis le
(10 ans, 1 mois et 10 jours)
Élection
Prédécesseur Martine Lignières-Cassou
Président du MoDem
En fonction depuis le
(17 ans et 4 jours)
Élection
Réélection

Prédécesseur Création du parti
Ministre d'État
Garde des Sceaux, ministre de la Justice

(1 mois et 4 jours)
Président Emmanuel Macron
Gouvernement Philippe I
Prédécesseur Jean-Jacques Urvoas
Successeur Nicole Belloubet
Député français

(9 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 16 juin 2002
Réélection 17 juin 2007
Circonscription 2e des Pyrénées-Atlantiques
Prédécesseur Pierre Menjucq
Successeur Nathalie Chabanne

(2 ans, 6 mois et 9 jours)
Élection 1er juin 1997
Prédécesseur Pierre Laguilhon
Successeur Pierre Menjucq

(4 ans, 10 mois et 8 jours)
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Pierre Laguilhon

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Pyrénées-Atlantiques
Législature VIIIe
Député européen

(2 ans, 10 mois et 27 jours)
Élection 13 juin 1999
Législature 5e
Groupe politique PPE-DE
Président de l'UDF

(9 ans, 2 mois et 13 jours)
Élection 17 septembre 1998
Prédécesseur François Léotard
Successeur Fusion du parti dans le MoDem
Président du CDS puis de FD

(3 ans et 9 mois)
Prédécesseur Pierre Méhaignerie
Successeur Lui même (UDF)
Ministre de l'Éducation nationale[N 1]

(4 ans, 2 mois et 3 jours)
Président François Mitterrand
Jacques Chirac
Gouvernement Édouard Balladur
Alain Juppé I et II
Prédécesseur Jack Lang (Éducation nationale)
François Fillon (Enseignement supérieur et Recherche)
Successeur Claude Allègre
Président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques

(8 ans, 11 mois et 21 jours)
Élection 29 mars 1992
Prédécesseur Henri Grenet
Successeur Jean-Jacques Lasserre
Conseiller général des Pyrénées-Atlantiques

(25 ans, 11 mois et 24 jours)
Circonscription Canton de Pau-Sud
Prédécesseur Yves Urieta
Successeur André Arribes
Biographie
Nom de naissance François René Jean Lucien Bayrou
Date de naissance (72 ans)
Lieu de naissance Bordères (France)
Nationalité Française
Parti politique UDF-CDS (1982-1995)
UDF-FD (1995-1998)
UDF-AD (1998-2007)
MoDem (depuis 2007)
Diplômé de Université Bordeaux-Montaigne
Profession Professeur agrégé de lettres classiques
Religion Catholicisme

François Bayrou (prononcé : [fʁɑ̃swa bajʁu])[N 2], né le à Bordères (Basses-Pyrénées), est un essayiste et homme politique français.

Ministre de l'Éducation nationale sous trois gouvernements de droite de 1993 à 1997, il est également député des Pyrénées-Atlantiques entre 1986 et 2012, président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques de 1992 à 2001, député européen de 1999 à 2002 et maire de Pau depuis 2014.

Parallèlement, il préside plusieurs partis : le Centre des démocrates sociaux (CDS), Force démocrate (FD), l'Union pour la démocratie française (UDF) et le Mouvement démocrate (MoDem).

Candidat à l'élection présidentielle de 2002, il obtient 6,84 % des voix, se classant quatrième du premier tour. En 2007, il finit en troisième position avec 18,57 % des suffrages, et fonde peu après le MoDem, qui se veut au centre de l'échiquier politique, alors que l'UDF était traditionnellement classée au centre droit. Lors de l'élection présidentielle de 2012, il recueille 9,13 % des suffrages, terminant en cinquième position.

Ne se présentant pas à l'élection présidentielle de 2017, il soutient la candidature d'Emmanuel Macron, qui l'emporte et le nomme ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice au sein du gouvernement Édouard Philippe. Un mois plus tard, cité dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen, il renonce à intégrer le second gouvernement Édouard Philippe. En 2019, il est mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics » dans cette affaire.

Situation personnelle

Origines

François René Jean Lucien Bayrou naît le à Bordères (Basses-Pyrénées). Il est le fils de Calixte Bayrou (1909-1974), propriétaire agriculteur, maire de Bordères, et d'Emma Sarthou (1918-2009), originaire de Serres-Morlaàs[1],[2].

Ses ascendants sont béarnais, sauf sa grand-mère maternelle, Amélie Dorgan qui était d'origine irlandaise et par qui il est parent du poète irlandais Theo Dorgan[3]. François Bayrou parle couramment le béarnais et milite pour la sauvegarde des langues régionales[1].

Enfance et études

Vers l'âge de six ou sept ans, il commence à souffrir de bégaiement. Il lui faut plusieurs années pour maîtriser ce problème[4]. Après des études à l'école primaire de Bordères, il est en 1968 bachelier en Lettres classiques (français, latin, grec) au lycée public de Nay-Bourdettes[5]. Il poursuit des études dans une classe préparatoire littéraire (hypokhâgne et khâgne) à Bordeaux puis à l'université Bordeaux-III.

Carrière professionnelle

Il obtient l'agrégation de lettres classiques en 1974 à 23 ans, à quelques jours du décès de son père, qui meurt en tombant d'une charrette de foin. Pendant plusieurs années, il aide sa mère à gérer l'exploitation, tout en enseignant[1].

Vie privée et familiale

Marié en 1971 avec Élisabeth Perlant dite « Babette », il est le père de six enfants[6] : Hélène, Marie, Dominique, Calixte (travaillant actuellement à l'université de Liège en Belgique[7]), Agnès, André, et grand-père de vingt-et-un petits-enfants[8], comme il le révèle le 6 novembre 2016 dans l'émission de Karine Le Marchand Une ambition intime[1].

Il est auteur d'une biographie d'Henri IV, Le Roi libre, vendue à 300 000 exemplaires. Grâce à ses droits d'auteur, il s'est lancé, avec succès, dans l'élevage de chevaux pur-sang de course.

Parcours politique

Débuts (1982-1993)

Jeune, François Bayrou est proche des mouvements non violents, notamment de la communauté de Lanza del Vasto[9] et s'inspire de Gandhi[10].

À 30 ans, en 1982, il est élu conseiller général des Pyrénées-Atlantiques dans le canton de Pau-Sud. Quatre ans plus tard, il devient député des Pyrénées-Atlantiques sous les couleurs de l'Union pour la démocratie française (UDF), se faisant élire à la proportionnelle sur une liste d'union avec les néo-gaullistes du RPR, aux côtés de Jean Gougy et de Michèle Alliot-Marie. Après le retour à un scrutin uninominal en 1988, il est à partir de cette date et jusqu'en 2012 sans cesse élu dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Enseignant dans l'école publique, laïque convaincu, c'est aussi un catholique pratiquant, d'inspiration politique démocrate-chrétienne et membre au sein de l'UDF du Centre des démocrates sociaux (CDS) — son père avait été maire de son village de Bordères sous l'étiquette du Mouvement républicain populaire (MRP). En 1989, il perd l'élection municipale de Pau face à André Labarrère en obtenant 48 % des voix au second tour.

À la suite de ce scrutin et en prévision des élections européennes, il fait partie d'un groupe de douze trentenaires ou quadragénaires, figures montantes du centre-droit (Philippe Séguin, Michel Noir, Alain Carignon, Étienne Pinte, Michel Barnier, François Fillon, Charles Millon, Dominique Baudis, François d'Aubert, Philippe de Villiers, Bernard Bosson) demandant un renouvellement de l'appareil politique au RPR et à l'UDF, critiquant fortement les figures historiques de ces deux mouvements qu'ils considèrent comme vieillissantes (Jacques Chirac, Valéry Giscard d'Estaing, Raymond Barre) et appelant à la formation d'un nouveau grand parti unique de droite. Surnommés les « rénovateurs », ils occupent alors le devant de la scène médiatique durant le printemps de l'année 1989. Avec Bernard Bosson et Dominique Baudis, ainsi que la direction du CDS, François Bayrou décide également de soutenir la liste dissidente « Le Centre pour l'Europe » emmenée par Simone Veil contre celle d'union RPR-UDF tirée par Valéry Giscard d'Estaing aux européennes de 1989. Cependant, de profondes divergences idéologiques (notamment sur le projet européen) ainsi que leur intégration progressive dans les équipes dirigeantes de leurs partis respectifs met rapidement un terme à l'expérience des rénovateurs. François Bayrou ne rejoint pas les néo-rénovateurs en 1990 et est lui-même choisi par Valéry Giscard d'Estaing pour être secrétaire général de l'UDF en 1991[11].

Ministre de l'Éducation nationale (1993-1997)

En 1993, il est nommé ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement de cohabitation d'Édouard Balladur. Il propose une réforme de la loi Falloux visant à déplafonner la possibilité pour les collectivités locales de subventionner les investissements des établissements d’enseignement privé. Le , le Conseil constitutionnel prive la loi de son article 2, ce qui la vide d'une partie de son contenu[12]. Le suivant, quelque 600 000 personnes manifestent contre ce projet, pour défendre l'école laïque[13].

Bien qu'il ait soutenu Édouard Balladur lors de l'élection présidentielle française de 1995, qu'il ait fait partie de son comité politique aux côtés de Nicolas Sarkozy et François Léotard, et qu'il se soit opposé au projet de référendum sur l'éducation proposé par le candidat Jacques Chirac, il obtient dans le premier gouvernement d'Alain Juppé un portefeuille élargi à l'enseignement supérieur, à la recherche et à la formation professionnelle. Il perd la responsabilité de la Formation professionnelle dans le deuxième gouvernement Juppé, mais reste à l'Éducation nationale jusqu'à la dissolution de l'Assemblée nationale par Jacques Chirac en 1997 ; l'élection qui la suit est remportée par la gauche plurielle.

Durant son ministère, François Bayrou dirige une réflexion approfondie sur la condition des professeurs et des élèves. Il conduit une réforme du collège, réforme les études supérieures (semestrialisation des études, semestre d'orientation en première année, création d’universités de professionnalisation technologique), met en place le baccalauréat actuel (filières S, ES, L, STT, STL et STI), introduit les langues vivantes à l’école primaire.

L'opinion retient de la présence de François Bayrou à ce ministère — après sa réforme avortée en faveur de l'enseignement privé où il avait été accusé de vouloir « réformer à la hussarde »[14] — sa méthode de réforme prudente et concertée avec les organisations syndicales, ce qui lui a valu des accusations d'immobilisme[15],[16]. Roger Fauroux, qu'il avait chargé de présider une commission sur la réforme de l'école se montre critique, déclarant que François Bayrou gouvernait « avec le sondoscope en bandoulière »[14].

Sous la troisième cohabitation (1997-2002)

Rédacteur en chef de Démocratie moderne, le journal du CDS, il devient en 1991 secrétaire général de l'UDF en tant que représentant de son parti, le CDS, qui est l'une des principales composantes de cette fédération de partis de droite non gaulliste qu'est l'UDF.

Un temps vice-président du CDS (1991-1994), il en est élu président en 1994. Au congrès de Lyon en 1995, il fusionne ce parti avec le Parti social-démocrate, parti de tradition laïque également adhérent de l'UDF (et comptant dans ses membres André Santini notamment), créant ainsi Force démocrate (FD).

Il est élu en 1998 à la tête de l'UDF malgré l'opposition de Démocratie libérale (DL). Après les élections régionales de 1998, Alain Madelin et d'autres leaders de DL approuvent les présidents de région réélus grâce au soutien des élus Front national, alors que François Bayrou rejette toute alliance avec l'extrême droite. DL quitte alors l'UDF, dont les autres composantes fusionnent la même année pour créer un parti unifié, la Nouvelle UDF.

Lors des élections européennes de juin 1999, François Bayrou conduit la liste UDF qui recueille 9,28 % des voix[17]; il tient — contrairement à ses concurrents têtes de liste François Hollande et Nicolas Sarkozy — son engagement de siéger à Strasbourg et entre donc au Parlement européen, dont sa seconde de liste Nicole Fontaine obtient la présidence.

Candidature à l'élection présidentielle de 2002

François Bayrou se présente comme candidat de l'UDF à l'élection présidentielle de 2002.

Sa campagne connaît des débuts difficiles ; les sondages le créditant longtemps d'environ 5 % des intentions de vote. Plusieurs dirigeants de l'UDF appellent à voter pour Jacques Chirac dès le premier tour. Lors de la campagne présidentielle, à Strasbourg, et pendant une altercation avec des jeunes qui avaient insulté le maire de Strasbourg, Fabienne Keller, avec laquelle il se trouvait, il gifle un jeune garçon d'une dizaine d'années qui essayait de lui faire les poches[18]. Il estime quelques jours après que c'est « un geste de père de famille (…) sans gravité »[19].

Il arrive en quatrième position du premier tour de scrutin, avec 6,84 % des voix, derrière Lionel Jospin. Il appelle Jacques Chirac, opposé au second tour à Jean-Marie Le Pen, à constituer une large coalition à partir de sa majorité de second tour. Le président sortant tente au contraire, avec Alain Juppé, de fusionner la droite et le centre dans un unique parti, l'Union pour la majorité présidentielle, rebaptisé ensuite Union pour un mouvement populaire (UMP). La majorité des parlementaires UDF, emmenés par Philippe Douste-Blazy, quittent l'UDF pour l'UMP. Cependant, 30 députés UDF et apparentés sont élus aux élections législatives de juin et constituent un groupe parlementaire pour la XIIe législature (2002-2007). Parmi eux, François Bayrou qui revient à l'Assemblée nationale, élu dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, et quitte donc le Parlement européen (remplacé par Jean-Thomas Nordmann).

Sous le second mandat présidentiel de Jacques Chirac (2002-2007)

François Bayrou en 2006.

S'affirmant opposé à « l'État-UMP », dès la première question de confiance posée par le gouvernement Jean-Pierre Raffarin, François Bayrou annonce son intention de se prononcer librement sur chacun des actes du gouvernement.

L'UDF obtient 12 % des voix aux élections régionales et aux élections européennes de 2004, où progresse le nombre de ses élus conseillers régionaux et députés européens ; aux cantonales de la même année, le nombre de ses conseillers généraux et présidents de conseils généraux progresse également.

Aux régionales en Aquitaine, ses listes arrivent, avec 16 % des voix, en troisième position derrière la liste PS du président Alain Rousset, qui sera réélu, et celle de l'UMP radical Xavier Darcos, ministre délégué à l'Enseignement scolaire. Devancée dans toutes les régions par l'UMP, les listes UDF fusionnent avec celles de l'UMP au second tour.

Au Parlement européen élu en 2004, l'UDF quitte le groupe parlementaire de droite du PPE-DE, auquel appartient l'UMP, pour rejoindre, avec ses alliés du Parti démocrate européen, le groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.

En 2005 et 2006, il s'oppose de plus en plus à la politique du gouvernement de Dominique de Villepin, sur son contenu et sur ses modalités — en particulier le mépris dans lequel est, selon lui, tenu le Parlement (sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, la privatisation des autoroutes, l'instauration par ordonnance du CNEetc.). Sa ligne politique est contestée par l'unique ministre UDF du gouvernement, le ministre de l'Éducation nationale, Gilles de Robien, favorable à une alliance avec l'UMP[20]. D'ailleurs Gilles de Robien demande fin 2005 que les militants soient appelés à se prononcer : la motion de défense d'une UDF « libre et indépendante » présentée par François Bayrou est approuvée à 92 % (Congrès de Lyon, janvier 2006).

Lorsque le Parti socialiste dépose une motion de censure le , dans le cadre de l'affaire Clearstream 2, contre le Gouvernement Dominique de Villepin, François Bayrou et dix députés de son groupe (sur trente) votent ce que le leader qualifie de « censure franche » par opposition à la censure « des couloirs » (plusieurs dizaines de députés UMP partisans de Nicolas Sarkozy s'étaient rassemblés à la buvette de l'Assemblée nationale). C'est la première censure votée par François Bayrou contre un gouvernement de droite depuis son accession à la tête de l'UDF en 1998.

Le président de l’UDF n'écarte pas pour autant de soutenir des membres de l'UMP « au cas par cas » : il apporte par exemple son soutien à la liste du candidat Alain Juppé à la municipale partielle de Bordeaux en août 2006[21].

Candidature à l'élection présidentielle de 2007

Le , à Issy-les-Moulineaux, à l'occasion d'un conseil national statutaire de l'UDF, François Bayrou jette les grandes lignes de ses ambitions présidentielles en proposant une « Révolution civique ». François Bayrou souhaite rassembler des personnalités venant de droite, de gauche et du centre ; il prend en exemple Henri IV (qui a mis fin aux guerres de religion entre catholiques et protestants) et Charles de Gaulle (qui lors du GPRF en 1945 a gouverné avec les communistes, les socialistes et le centre ; et de nouveau en 1958 avec les socialistes et le centre). Le congrès d'Issy-les-Moulineaux voit également Gilles de Robien, défenseur de l'alliance avec la droite, être sifflé par la salle.

Le , interviewé durant le journal de 20 heures de TF1 par Claire Chazal, il déclare que « Les grands médias ont orchestré pour les Français un choix dicté à l'avance[22] ».

À l'automne 2006, il publie sous le titre Au nom du Tiers-État un recueil de ses discours à l'Assemblée nationale, précédés d'un essai sur les origines du « mal français ». Il fustige « la crise de régime et la manière dont les clans se l'approprient » au cours des vingt-cinq années précédentes, c'est-à-dire sous les Présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac.

Il présente sa candidature à l'élection présidentielle du printemps 2007 le à Serres-Castet, dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques[23].

Les intentions de vote en faveur de François Bayrou selon les instituts de sondage passent de 8 % environ début décembre à 10 % mi-janvier, 12 % fin janvier, 13 % mi-février, 19 % fin février, 22 % dans la première quinzaine de mars[24].

François Bayrou en 2006.

En février-mars 2007, plusieurs candidats potentiels se rallient au candidat de l'UDF : le président du Parti fédéraliste, Christian Chavrier, puis en mars 2007, c'est au tour de la présidente du parti écologiste Cap21, Corinne Lepage ; le , Édouard Fillias, d'Alternative libérale ; le , Antoine Waechter, président du Mouvement écologiste indépendant. Nicolas Miguet appelle également à voter pour François Bayrou[25].

En mars 2007, il publie chez Plon son Projet d'espoir, qui est le livre politique le plus vendu au cours de la période (370 000 exemplaires en deux mois)[26].

En mars et avril, le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy reçoit le soutien de plusieurs personnalités réputées proches de l'UDF : Simone Veil (qui avait déjà soutenu la candidature de Jacques Chirac en 2002 contre celle de François Bayrou) déclare que Bayrou est « le pire de tous » et que sa candidature est « une imposture » ; Gilles de Robien et André Santini, membres de l'UDF ; Valéry Giscard d'Estaing, fondateur de l'UDF, le . François Bayrou y répond en dénonçant une « collection d'élus épuisés »[27].

Des personnalités non membres de l'UDF soutiennent en revanche François Bayrou : le député européen (élu sur une liste UDF) et ancien journaliste Jean-Marie Cavada ; deux ministres délégués du gouvernement Villepin, tous deux UMP : Azouz Begag, ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances et François Goulard, ministre délégué à l'enseignement supérieur.

Le , un peu plus d'une semaine avant le premier tour, Michel Rocard, dont des proches avaient déjà appelé à voter Bayrou (collectifs « Spartacus » et « les Gracques ») demande une alliance entre l'UDF, le PS et les Verts[28]. Il est suivi, le par Bernard Kouchner[29], puis par Claude Allègre[30] et Daniel Cohn-Bendit[31]. François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, estime la proposition inconcevable et Ségolène Royal la juge « baroque » tandis que Dominique Strauss-Kahn précise qu'il ne serait premier ministre qu'en cas de majorité socialiste.

Il obtient 18,57 % au premier tour de l'élection présidentielle de 2007, le , soit 6 820 914 électeurs, le plaçant en 3e position, derrière Nicolas Sarkozy de l'UMP (31,18 %) et Ségolène Royal du Parti socialiste (25,87 %), tous deux qualifiés pour le second tour.

Le , lors d'une conférence de presse, il annonce qu'il ne donne aucune consigne de vote pour le deuxième tour de l'élection présidentielle, mais déclare accepter le débat public que lui a proposé la candidate PS Ségolène Royal, ajoutant qu'il était prêt à en faire autant avec Nicolas Sarkozy (UMP), initiative que ce dernier récuse le soir même. Il annonce également la création d'un nouveau parti voué à prolonger la dynamique électorale qu'il estime avoir engagée.

Le débat proposé par Ségolène Royal sur les convergences et divergences entre leurs projets politiques est le premier débat public réunissant, entre les deux tours d'une élection présidentielle, deux personnalités dont l'une est présente au second tour et l'autre non. La presse quotidienne régionale, puis Canal+, refusent d'organiser ce débat (indiquant vouloir respecter les consignes du CSA sur l'égalité des temps de parole des deux finalistes). François Bayrou parle à cet égard de pressions exercées par le candidat UMP et son entourage sur les médias dans le but d'empêcher ce débat, ce qui est corroboré par le journaliste de RMC Jean-Jacques Bourdin. Le débat a finalement lieu le , et est retransmis par BFM TV et RMC.

La semaine suivante, au lendemain du débat télévisé entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, François Bayrou confirme au Monde que, comme il l'avait laissé entendre avant le premier tour, puis le , il ne votera pas pour Nicolas Sarkozy le , sans pour autant dire s'il votera pour Royal, s'il votera blanc ou s'il s'abstiendra de voter[32]. Trois ans plus tard, en , il confiera avoir voté blanc[33]. Selon les instituts de sondage TNS Sofres et Ipsos, au second tour de l'élection, 40 % de ses électeurs ont voté pour Nicolas Sarkozy, 40 % pour Ségolène Royal et 20 % ont voté blanc, nul ou se sont abstenus[34],[35].

Sous la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2012)

François Bayrou au congrès fondateur du Mouvement démocrate, en 2007.

Comme annoncé, le Conseil national de l'UDF vote le à la Mutualité une motion pour la création du Mouvement démocrate (ou MoDem), à la quasi unanimité (moins 4 voix et 4 abstentions). Le MoDem apparaît alors comme le successeur du mort-né « Parti démocrate » dont François Bayrou avait annoncé la naissance le 25 avril. Le nouveau mouvement se revendique clairement comme un parti d'opposition au pouvoir du nouveau président Nicolas Sarkozy et fait valoir ce positionnement pour les élections législatives de juin 2007.

Nombre de députés UDF sortants réprouvent cette nouvelle stratégie et se rapprochent de la majorité présidentielle à l'occasion de cette élection. Rassemblés par le nouveau Ministre de la Défense Hervé Morin, ancien président du groupe UDF à l'Assemblée, ils fondent le Nouveau Centre, formation qui se réclame du centre droit et de la tradition de l'UDF.

François Bayrou, réélu député des Pyrénées-Atlantiques, voit l'essentiel de ses anciens compagnons le quitter pour le Nouveau Centre : seuls trois autres députés sortants se présentent sous l'étiquette UDF-MoDem, mais deux d'entre eux (Gilles Artigues et Anne-Marie Comparini) sont battus. Jean Lassalle est réélu à l'issue de la seule triangulaire du pays, et le MoDem compte également un nouvel élu à Mayotte (Abdoulatifou Aly).

Juste avant la création officielle du MoDem, en décembre 2007, il enregistre la médiatique désaffection de Jean-Marie Cavada, jusque-là considéré comme un de ses principaux lieutenants. Celui-ci, en obtenant la tête de liste pour le 12e arrondissement de Paris, rejoint en effet la liste de la candidate UMP à la mairie de Paris Françoise de Panafieu. Il est élu président du MoDem le , avec 96,8 %[36].

Le , il annonce sa volonté de conduire une liste pour l'élection municipale à Pau[37]. Il rate de peu son élection à la mairie de Pau en obtenant 38,81 % des suffrages au second tour le , perdant de 342 voix[38] face à la candidate socialiste Martine Lignières-Cassou (39,76 %) sur un total de plus de 36 000 voix. Le candidat investi par l'UMP Yves Urieta, maire sortant (ex-PS) qui s'est maintenu au second tour obtient quant à lui 21,42 % des suffrages (contre 27,8 % au premier tour), causant en partie la défaite du président du MoDem[39].

François Bayrou en 2008.

Les défections ont continué, ainsi que les critiques sur sa façon de gérer le MoDem, accusé de n'être qu'un marchepied pour ses ambitions présidentielles. Ainsi Jean Arthuis, en , déclare à propos de François Bayrou qu'« on ne dirige pas un parti comme une secte ». Le député européen Thierry Cornillet avait pour sa part qualifié de « suicidaire » la politique du président du MoDem et ajouté que ce dernier « sacrifiait ses élus pour une chimère présidentielle »[40]. Soucieux de démontrer la marginalité de ces défections et de réaffirmer son autorité face aux critiques internes, François Bayrou proposa de soumettre au vote des adhérents une contribution, c'est-à-dire une déclaration de principes sur l'orientation politique du MoDem, dans laquelle il défend sa stratégie d'indépendance. Thierry Cornillet (soutenu par les sénateurs Yves Détraigne, Françoise Férat, Philippe Nogrix et Catherine Morin-Desailly) ayant renoncé à soumettre une contribution, seul le texte du président du MoDem fut proposé aux adhérents lors de la dernière semaine de juin 2008[41] : il obtint l'approbation de 98 % des votants[42].

Lors des élections européennes de 2009, il fait notamment campagne contre les orientations de José Manuel Durão Barroso, qu'il considère « à la solde de l'Amérique ». Dans cette optique, il soutient les candidatures de Guy Verhofstadt ou de Mario Monti à la présidence de la commission européenne. Lors d'un débat télévisé le jeudi l'opposant à la tête de liste des Verts Daniel Cohn-Bendit, il a des échanges houleux avec ce dernier[43]. Trois jours plus tard, le , les listes « Démocrates pour l'Europe » obtiennent 8,46 % (4e place derrière Europe Écologie, crédité de 16,28 %, le Parti socialiste, à 16,48 %, et l'UMP, à 27,88 %) et six sièges au Parlement européen, score bien en deçà de celui réalisé par l'UDF en 2004[44].

Peu avant les élections régionales de 2010, le Mouvement démocrate doit faire face à plusieurs défections et critiques de ses membres[45],[46]. Dans le même temps, les intentions de vote en faveur du MoDem s'effondrent[47]. Les listes du parti recueillent finalement 4,20 % au niveau de la France entière[48].

Il est réélu président du MoDem le , avec 94,69 % des voix[49], puis le , avec 86,98 % des voix[50].

Candidature à l'élection présidentielle de 2012

Logo utilisé par François Bayrou dans le cadre de sa campagne pour l'élection présidentielle de 2012.

François Bayrou annonce le sa candidature à l'élection présidentielle de 2012, déclarant se présenter en « homme libre »[51].

François Bayrou en 2012.

Fin 2011 et début 2012, plusieurs anciens ministres chiraquiens et personnalités de centre-droit se rallient à lui, comme les anciens UDF Jean Arthuis, Alain Lambert, Anne-Marie Idrac, Bernard Bosson, Pierre Albertini ou Philippe Douste-Blazy. François Bayrou reçoit également le soutien d'une vingtaine de sénateurs divers droite et de plusieurs parlementaires villepinistes au tournant de l'année 2012, tel Yves Pozzo di Borgo. L'ex-responsable de la campagne web de Nicolas Sarkozy en 2007 membre du Parti Libéral, Arnaud Dassier, annonce également son soutien[52]. Le , il reçoit en outre le soutien d'une quarantaine de personnalités gaullistes et villepinistes[53].

Il met l'accent sur ce qu'il appelle « produire en France et consommer français », la réduction de la dette par le contrôle des dépenses, l'éducation en voulant faire un effort particulier sur les « fondamentaux » au primaire (lire, écrire, compter), défendant notamment l'usage du calcul mental, et de nouveau la réforme des institutions, promettant l'organisation d'un référendum sur la question en même temps que le premier tour des élections législatives de .

Après une entrée en campagne lors de laquelle le candidat voit un doublement des intentions de vote en sa faveur, il retrouve le dans un sondage sa troisième place de 2007, à égalité avec Marine Le Pen à 15 %[54], avant de voir progressivement refluer les intentions de vote en sa faveur.

Totalisant 9,13 % des voix (3 275 122 voix) au premier tour[55], il termine cinquième de cette élection présidentielle derrière Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, un score bien inférieur à celui de 2007 (18,57 %) mais au-dessus de celui de 2002 (6,84 %).

Après son élimination, il écrit une lettre publique aux deux candidats du second tour, Nicolas Sarkozy et François Hollande, les interrogeant sur leurs programmes[56] afin d'éventuellement se prononcer pour un soutien ou une prise de position pour le deuxième tour. Le , il annonce qu'il votera personnellement pour François Hollande sans donner toutefois de consigne de vote à ses électeurs[57]. Cette décision lui vaut les critiques de la droite et de plusieurs centristes.

Sous la présidence de François Hollande (2012-2017)

Candidat à sa réélection aux législatives de juin 2012 dans la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, François Bayrou arrive en deuxième position au premier tour avec 23,63 % des suffrages exprimés. Dans une triangulaire qui l'oppose à la candidate socialiste Nathalie Chabanne (34,90 % au premier tour) et au candidat de l'UMP Éric Saubatte (21,72 % au premier tour), il n'obtient que 30,17 % des suffrages exprimés contre 42,78 % à Nathalie Chabanne, élue, et 27,04 % pour Éric Saubatte[58],[59].

Le , en tant président du MoDem, il signe avec Jean-Louis Borloo, le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), une charte qui unit leurs deux partis au sein d'une plate-forme politique commune, L'Alternative, avec l'ambition de conduire des listes communes aux élections nationales, européennes et régionales ainsi que d'organiser une primaire commune aux partis centristes en vue de l'élection présidentielle de 2017[60]. Ce projet semble toutefois mis en suspens par le retrait de Jean-Louis Borloo de la vie politique ; son successeur, Jean-Christophe Lagarde, privilégiant plutôt les alliances avec la droite de Nicolas Sarkozy[61]. La plupart du temps, le MoDem finit par rejoindre à son tour ces alliances avec la droite.

Dès septembre 2013, il annonce son intention d'être à nouveau candidat à la mairie de Pau en 2014[62]. Il bénéficie du soutien de l'UMP, qui ne présente pas de candidat contre lui[63]. La liste qu'il constituera inclura certains représentants de l'UMP, dont Eric Saubatte, son ancien adversaire aux élections législatives de 2012.

Le , sa liste obtient 41,9 % des suffrages au premier tour, puis, le 30 mars, 62,6 % des voix contre 37,4 % à celle conduite par le député socialiste David Habib. Il est élu maire de Pau le . Le 14 avril suivant, il est élu président de la communauté d'agglomération Pau-Pyrénées, avec 42 voix (2 nuls et 21 blancs), par les 65 élus inscrits représentant les 14 communes de l'agglomération[64].

Grand lecteur de Charles Péguy[65],[66], il intervient, en janvier 2014, au colloque sur « L’actualité de la pensée politique de Charles Péguy »[67].

Alliance avec Emmanuel Macron et éphémère ministre de la Justice (2017)

François Bayrou en 2017.

Peu après l'annonce de la candidature d'Alain Juppé à la primaire de la droite et du centre en vue de la présidentielle de 2017, François Bayrou annonce son soutien au maire de Bordeaux[68], tout en refusant de faire participer officiellement le MoDem à la primaire, afin de pouvoir faire barrage à Nicolas Sarkozy si celui-ci était finalement désigné candidat[69]. Après la large victoire de François Fillon, qui devient ainsi le candidat des Républicains et de leurs alliés dans la course à l'Élysée, Bayrou dément avoir conclu un accord avec ce dernier[70],[71].

Interrogé sur la candidature d'Emmanuel Macron, président du mouvement En marche qui souhaite dépasser le clivage droite-gauche comme lui, le [72], il estime que celle-ci s'inscrit dans la lignée de celle de Sarkozy en 2007 et de Dominique Strauss-Kahn en 2012, accusant « le monde des grands intérêts et celui de l'argent » d'être derrière sa candidature. Cette relation lui semble « incompatible avec l'impartialité exigée par la fonction politique »[73] et il annonce qu'il « mènera la bataille pour qu'il n'en soit pas ainsi »[74].

Cependant, lors d'une déclaration à la presse le concernant sa décision en vue de la prochaine échéance électorale, François Bayrou estime que la France est « décomposée » et il propose une alliance à Emmanuel Macron pour ne pas prendre le risque de dispersion des voix. Il pose quatre exigences pour cette proposition (à savoir une véritable alternance dans les pratiques politiques, une loi sur la moralisation de la vie publique, l'amélioration de la rémunération du travail et l'introduction de la proportionnelle pour les élections législatives[75],[76],[77]) ; Emmanuel Macron accepte aussitôt sa proposition[78]. La décision du président du MoDem est toutefois critiquée par des élus de droite et de gauche, en raison notamment de l'incohérence avec ses déclarations passées à l'égard de l'ancien ministre de l'Économie[79],[80].

Durant l'entre-deux tours de l'élection présidentielle, il critique le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan au FN de Marine Le Pen, elle-même adversaire d'Emmanuel Macron au second tour de l'élection. Le , il qualifie cette alliance d'« immense honte », mettant en cause le gaullisme du président de Debout la France[81].

Après la publication par La République en marche de la liste de ses candidats aux élections législatives, il fait part de son désappointement et déclare qu'elle « n'est en aucun cas celle à laquelle le MoDem a donné son assentiment ». Il avait été convenu avec Emmanuel Macron, en échange de son soutien pour l’élection présidentielle, que 120 circonscriptions seraient réservées à des membres du Modem, mais seules 30 leur seront proposées après l’élection[82].

Le , il est nommé ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice dans le gouvernement Philippe I[83].

Visé depuis décembre 2015 par une plainte en diffamation, une audience le fixe la date de son procès au [84]. En effet, à la suite d'un dépôt de plainte d'El Sistema France concernant des propos tenus lors d'un conseil municipal et dénoncés comme diffamatoires, il avait été mis en examen en pour « diffamation publique » à l'encontre de l'association[85].

Selon des informations du Canard enchaîné, l'assistante parlementaire de Marielle de Sarnez aurait en réalité été la secrétaire particulière de François Bayrou et était donc rémunérée par le Parlement européen pour un emploi fictif[86]. Si François Bayrou dément et promet des preuves, des témoignages cités par le Canard enchaîné et Corinne Lepage confirment le caractère fictif de cet emploi et mettent en cause un système d'emplois fictifs créé par le MoDem au Parlement européen pour faire rémunérer son personnel avec de l'argent public[86][87]. Une enquête de France Info cite une dizaine d’employés du Modem rémunérés comme assistants parlementaires[88].

François Bayrou appelle personnellement un responsable de la radio pour se plaindre de l’enquête mais est ensuite recadré par le Premier ministre Édouard Philippe[89]. Dans ces conditions, il annonce le qu'il ne fera pas partie du gouvernement Philippe II[90],[91]. Il est remplacé par Nicole Belloubet, après seulement 35 jours passés à la chancellerie.

D'après le journal Le Monde, François Bayrou est convoqué le 6 décembre 2019 par les juges chargés de l'enquête en vue d'une mise en examen[92].

L’après gouvernement (depuis 2017)

François Bayrou en 2017.

Seul candidat à sa succession à la présidence du MoDem, il est réélu le 15 décembre 2017, avec 93,8 % des voix[93].

En juillet 2018, dans le cadre de l’affaire Benalla, il soutient l’exécutif et dénonce une « instrumentalisation politique », se demandant « pourquoi tout ça est sorti »[94],[95].

Un temps envisagé comme tête de liste LREM-MoDem pour les élections européennes de 2019, François Bayrou refuse d’être candidat à ce scrutin, affirmant souhaiter le « renouvellement »[96],[97].

Le 6 décembre 2019, à l’issue d’une audition de près de dix heures au tribunal de Paris, François Bayrou est mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics » dans l’affaire des assistants parlementaires européens du parti centriste. Plusieurs cadres du MoDem sont également mis en examen, dont Sylvie Goulard, Michel Mercier et Marielle de Sarnez[98]. Fragilisé alors qu’il prônait de longue date l’éthique en politique, François Bayrou exclut de démissionner de la mairie de Pau[99],[100].

Prises de position

Europe

François Bayrou et le MoDem s'inscrivent dans la tradition europhile du centre français. L'Europe a donc une place centrale dans son projet politique : « L’Europe est la clé de la liberté de choix : elle permet d’écrire l’avenir »[101].

« Sans Europe, sans union politique et sans démocratie, la marche du monde devient une fatalité sur laquelle les peuples de notre continent auront perdu le pouvoir de peser. Chaque fois qu’il s’agit de peser sur l’avenir du monde, on retrouve « le besoin d’Europe »[101].

Il est député européen de 1999 à 2002. Il affirme, en décembre 2004, son opposition à l'entrée de la Turquie[N 3] dans l'Union européenne et demande, en vain, un vote de l'Assemblée nationale sur cette question. Depuis, sa position a légèrement changé concernant cette question. Lors du meeting de Reims le , il affirme que des arguments importants pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne n'ont pas été pris en considération. Pour sa part, il maintient son opposition mais affirme : « il y avait des arguments pour [et] des gens qui avaient une autre vision de l'Europe que la sienne »[102].

En 2005, il fait campagne en faveur du Traité établissant une constitution pour l'Europe, que les électeurs français consultés par référendum rejettent le . Son programme pour la présidentielle de 2007 milite pour la ratification d’« un texte, simple, lisible, court, sans ambiguïté, qui donnera forme aux principes d’une Union européenne sortie de ses paralysies et de ses impasses »[101] qui devrait, en France, être accepté par un nouveau référendum. Le 4 février 2008, il vote au congrès pour la loi constitutionnelle qui permettra la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne[103],[N 4].

VIe République

Dans son projet de modernisation du système politique français, François Bayrou propose le renforcement du rôle du Parlement de façon à constituer un contre-pouvoir effectif face à l'exécutif. Il a déclaré à plusieurs reprises souhaiter le passage à une VIe République[104].

Le , il estime que la crise du contrat première embauche (CPE) s'est soldée par « un effondrement des institutions » et que « le moment est venu ».

Régions

François Bayrou, qui parle couramment béarnais, défend le « trésor » que constituent selon lui les cultures et identités régionales de France. Il appelle à ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires[105], que la France a signée en 1999.

Il s'est notamment prononcé pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne, conformément au vœu des collectivités locales, ainsi que pour la « réunification de la Normandie », ce qui fut permis par la réforme territoriale mise en place durant le quinquennat de François Hollande.

Médias et image publique

François Bayrou a souvent mis en cause l’objectivité des médias français appartenant à de grands groupes industriels, arguant de leur forte tendance à la bipolarisation de la vie politique française, autour de LR et du PS. Il accuse ces médias d’une surexposition de ces partis et de leurs candidats voire de connivence avec certains de ces candidats ; il affirme que cette inclination s’exprime notamment dans le contenu des questions posées et dans celles qui justement ne le sont pas. Il propose à cet effet de rendre impossible la détention des groupes de médias par des groupes industriels et financiers dépendant des commandes de l’État.

D’autre part, la marionnette de François Bayrou dans l’émission télévisée satirique Les Guignols de l'info contribue également au façonnement de l’image publique et médiatique du politicien ; il y est présenté comme un grand enfant à la naïveté désarmante[106]. À l’instar de nombreux autres personnages politiques de premier plan (Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, etc.), il est aussi la cible de nombreux imitateurs de la scène francophone tels que Laurent Gerra[107].

Invité dans une émission de variétés consacrée à Nicolas Canteloup, qui prête sa voix à la marionnette de François Bayrou aux Guignols de l’Info, le député béarnais a avoué que cette caricature l’avait dans un premier temps affligé au point de lui donner l’envie de renoncer à la politique[108].

Éducation

Il affiche le secteur de l'éducation — qu'il a connu comme professeur puis, pendant quatre ans, comme ministre de tutelle — comme l'une de ses priorités : « Je le dis à chacune de mes interventions : l’éducation est ma priorité. Et la priorité à l’éducation, ça a une traduction claire : on garantit les moyens et dans un contrat, on définit les résultats à obtenir, ambitieux, chiffrés, vérifiables »[109].

Autres sujets

De fin 2005 à juin 2006, François Bayrou prend position contre la loi DADVSI.

En mai 2009, il vote contre la loi Hadopi[110]. Se présentant comme « un grand utilisateur du numérique dans la vie », il considère que « Wikipédia est l’une des révolutions les plus bienfaisantes que l’humanité ait jamais rencontrées »[111],[112].

À propos de l'Afrique, il a déclaré : « Il n’y a qu’une politique juste et efficace de lutte contre l’immigration, que nous devrions imposer à la communauté internationale et à l’Europe : c’est de garantir aux Africains qu’ils peuvent vivre convenablement en Afrique, de leur travail, comme des hommes debout »[113].

Le , il signe, avec 16 autres personnalités politiques de tous bords, l'« Appel du 14 février » pour une vigilance républicaine, lancé par l'hebdomadaire Marianne[114].

Le , il déclare approuver les déclarations de son bras droit, Marielle de Sarnez, qui avait envisagé, quelques jours plus tôt, une alliance du MoDem avec le Parti socialiste[115].

Sur la réforme des retraites, François Bayrou est favorable à un passage de 60 à 62 ans progressif, qu'il dit être raisonnable compte tenu de l'augmentation de l'espérance de vie[116]. Néanmoins, il n'a pas voté pour la réforme qu'il conditionnait à l'adoption d'un amendement qu'il a présenté à l'Assemblée nationale et auquel il n'a manqué que quelques voix pour être adopté : il proposait de maintenir le seuil de l'âge de départ sans décote à 65 ans au lieu des 67 ans proposés par le gouvernement, ce qui lui semble inacceptable, car cela fait payer les frais de cette réforme aux personnes ayant eu les carrières les plus hachées[117]. Son objectif est la mise en place comme en Italie, et comme défendu par la CFDT, d'un système de retraite par répartition mais individualisé, également appelé système de retraite par points, comme le système des retraites complémentaires mais étendu à la retraite de base, et unifié à terme entre les 35 systèmes existants, créant en particulier le problème des calculs pour les retraités polypensionnés[118].

Défenseur de la laïcité dans l'espace public, François Bayrou est un catholique pratiquant ayant fréquenté par exemple la Communauté des Béatitudes[119].

Il s'est déclaré opposé dans sa forme au projet d'ouverture du mariage aux personnes de même sexe[120] ayant défendu durant la campagne présidentielle 2012 le principe d'une « union civile » fondée sur l'essentiel des dispositions du Code civil en matière de mariage (reconnaissance, droits, fiscalité et succession), mais s'attachant à distinguer d'un point de vue lexical le terme d'« union » de celui de « mariage ».

En 2007, il s'oppose à la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN[121],[122].

Détail des mandats et fonctions politiques

Postes à responsabilités

Chargé de mission

Conseiller

  • 1984-1986 : conseiller de Pierre Pflimlin, président du Parlement européen.

Président

Fonctions électives locales

Conseil municipal

  • 14/03/1983 - 01/04/1993 : conseiller municipal de Pau
  • depuis le 17/03/2008 : conseiller municipal de Pau
  • depuis le 04/04/2014 : maire de Pau[83]

Conseil général

Fonctions parlementaires

À l'Assemblée nationale

Résultats de François Bayrou dans la
2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques[124]
Année 1er tour 2d tour
Voix Rang Voix Rang
1988 41,51 % 2e 50,70 % 1er
1993 46,49 % 1er 56,87 % 1er
1997 39,64 % 1er 50,93 % 1er
2002 41,79 % 1er 55,58 % 1er
2007 37,25 % 1er 61,20 % 1er
2012 23,63 % 2e 30,17 % 2e
  • 16/03/1986 - 14/05/1988 : député des Pyrénées-Atlantiques
  • 23/06/1988 - 01/05/1993 : député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques
  • 12/06/1997 - 21/12/1999 : député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques ; président du groupe UDF à l'Assemblée nationale (1997-1998)
  • 19/06/2002 - 16/06/2012 : député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, réélu le 17 juin 2007 ; membre de la commission des lois

Au Parlement européen

  • 20/07/1999 - 16/06/2002 : député européen (démissionne afin de revenir à l'Assemblée nationale)

Fonctions ministérielles

Dans la fiction

  • Dans son roman d'anticipation Soumission (2015) se déroulant en 2022, Michel Houellebecq fait de François Bayrou le Premier ministre de la France.
  • Dans l'émission satirique Les Guignols de l'info, François Bayrou est représenté comme un benêt ; celui-ci affirme, ayant tardivement pris connaissance du personnage, qu'il a été tenté d'arrêter sa carrière politique[125],[126].

Œuvre

Correspondance :

Ouvrages édités :

Notes et références

Notes

  1. Il est successivement ministre de l'Éducation nationale (1993-1995), ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Insertion professionnelle (1995), puis ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
  2. Prononciation en français de France d'influence béarnaise retranscrite selon la norme API (écouter sur Forvo). La prononciation [bɛʁu], sous influence des langues d'oïl, est déconseillée.
  3. Question de F. Bayrou à l'Assemblée nationale à propos de l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, publiée au Journal officiel du 5 octobre 2005 (question no 2177).
  4. Il est absent lors de la ratification proprement dite du traité de Lisbonne : voir Scrutin no 83 sur l'article unique du projet de loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne, le traité instituant la Communauté européenne et certains actes connexes.
  5. Le GPLI est remplacé, en 2000, par l'ANLCI (Agence nationale de lutte contre l'illettrisme).

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Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes