Michel Tony-Révillon

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Michel Tony-Révillon
Illustration.
Fonctions
Député français

(11 ans, 2 mois et 5 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Ain
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique RRRS

(3 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection
Circonscription Ain
Législature XVe (Troisième République)
Groupe politique RRRS
Sénateur français

(10 ans)
Élection
Réélection
Circonscription Ain
Groupe politique GD
Biographie
Nom de naissance Marie Michel Révillon
Date de naissance
Lieu de naissance 5e arrondissement de Paris
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès 17e arrondissement de Paris
Résidence Ain

Michel Tony-Révillon est un homme politique français, né le à Paris et mort le à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils du journaliste, écrivain et député Antoine, dit « Tony », Révillon, proche de Clemenceau, Marie-Michel Révillon, qui prend le nom de Tony-Révillon, se retrouve orphelin de père à l'âge de sept ans.

Après des études menées au lycée Henri-IV de Paris, puis à l'école alsacienne et à la faculté de droit de la capitale, il devient avocat, au barreau de Paris.

Il s'engage en politique du côté des radicaux, tout en se réclamant de l'héritage de Camille Pelletan, auquel il consacre un ouvrage, publié en 1930.

Cette même année, il crée le journal La République de l'Ain, paraissant à Bourg-en-Bresse, et dont il est le directeur jusqu'en 1936. Cette publication sert de vecteur à son implantation électorale dans l'Ain, dont il devient le député en 1932, battant le sortant de droite Pierre de Monicault.

Pendant son court mandat, sa principale fonction est celle de rapporteur du projet de loi sur l'organisation douanière et fiscale des zones franches de Haute-Savoie et du pays de Gex, en 1933.

À la suite du décès d'Adolphe Messimy, Tony-Révillon est en effet candidat à l'élection sénatoriale partielle du , qu'il remporte. Il siège alors au groupe de la gauche démocratique.

Sénateur actif, notamment sur les questions coloniales et internationales, il n'apparaît cependant pas sur le devant de la scène parlementaire, si ce n'est par l'exercice de la fonction de secrétaire du Sénat, entre 1939 et 1940.

Réfugié à Bordeaux avec de nombreux autres parlementaires, il s'oppose à l'armistice et se prononce pour la poursuite de la guerre à partir des positions françaises en Afrique. Logiquement, il fait partie des 27 parlementaires qui s'embarquent à bord du Massilia avec l'objectif de rejoindre Alger. Arrêté et placé en résidence surveillé, il ne participe pas au vote des pleins pouvoirs à Philippe Pétain.

Opposé au régime de Vichy, il est alors proche de Paul Bastid, qui apporte en 1942 son soutien à Charles de Gaulle. Il participe aussi à l'organisation du congrès clandestin du parti radical, en cours de reconstitution, le .

Nommé membre de l'assemblée consultative provisoire pour représenter le Parti radical, il est membre de la Haute Cour de Justice qui juge Philippe Pétain, et siège aussi au procès de Jean-Pierre Esteva.

Elu de justesse, avec 17 % des voix, député de l'Ain à la première assemblée constituante le , il est réélu en , puis en , avec des scores légèrement supérieurs (18 %).

Très éphémère Ministre de l'éducation nationale, du 5 au , dans le gouvernement Robert Schuman, il est nommé le 11 secrétaire d'Etat à la France d'Outre-Mer dans le gouvernement Henri Queuille.

Tête de la liste du RGR dans l'Ain en 1951, il est facilement réélu avec 19 % des voix, grâce au large apparentement (incluant la SFIO, le MRP et les indépendants-paysans).

Député actif sur de nombreux dossiers techniques, il intervient peu sur les questions de politique générale. Il est pourtant élu président du groupe radical à l'assemblée en .

En , sa liste, apparentée à celle de la SFIO, obtient 16 % des voix, ce qui, compte tenu de la très forte concurrence, est suffisant pour lui permettre d'être réélu. Après la scission menée en par André Morice et Henri Queuille, qui fondent le Centre républicain, Tony-Révillon redevient président du groupe radical-socialiste de l'Assemblée.

Il meurt cependant trois mois plus tard, à l'âge de 65 ans.

Il est enterré avec son père, à Paris, au Cimetière du Montparnasse (28e Division).

Fonctions gouvernementales[modifier | modifier le code]

Fonctions électives[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Camille Pelletan, 1846-1915  : quarante-cinq années de lutte pour la République, Paris : M. Rivière, 1930
  • Mes carnets (juin-),, documents et témoignages pour servir à l'histoire, PARIS Odette Lieutier, 1945, 240 p.
  • La France équatoriale, 2e édition revue et augmentée, Paris : Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1950 (Préface)

Sources[modifier | modifier le code]

  • « Michel Tony-Révillon », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Liens externes[modifier | modifier le code]