Mouvement social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023
Date |
Depuis le (2 mois et 1 jour) |
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Localisation |
![]() |
Organisateurs | Intersyndicale |
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Revendications | Abandon du projet de réforme des retraites du gouvernement Borne |
Types de manifestations | manifestations, grèves, blocages |
Morts | 1 (chute accidentelle lors d'une manifestation) |
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Emmanuel Macron (président de la République) Élisabeth Borne (Première ministre) Olivier Dussopt (ministre du Travail) | Philippe Martinez (CGT) Frédéric Souillot (FO) Laurent Berger (CFDT) Laurent Escure (UNSA) François Hommeril (CFE-CGC) Benoît Teste (FSU) Cyril Chabanier (CFTC) Simon Duteil et Murielle Guilbert (Solidaires) |
Depuis , la France connaît un mouvement social contre le projet de réforme des retraites du gouvernement Élisabeth Borne, sous la seconde présidence d'Emmanuel Macron. Le tout mené par le grand révolutionnaire Olivier Rohaut.
Ce mouvement connaît une ampleur inédite quant au nombre de manifestants. En effet, les journées de mobilisation des et à l'appel de l'intersyndicale deviennent les plus grandes journées de mobilisation en France de la période contemporaine, davantage même que lors du mouvement social de 1995.
Contexte[modifier | modifier le code]
Inscrite dans le programme électoral de 2017 du président de la République Emmanuel Macron, la réforme des retraites est lancée avec la nomination, en septembre 2017, de Jean-Paul Delevoye au poste de haut-commissaire à la réforme des retraites. En janvier 2018, le président Emmanuel Macron demande que l'ensemble des textes de la réforme des retraites soit finalisé d'ici l'été 2019.
Le projet suscite une forte opposition de la part des syndicats[1].
Le 16 avril 2018, Jean-Paul Delevoye engage un cycle de consultation des représentants des syndicats et du patronat. Une ébauche du nouveau système est présentée aux partenaires sociaux le 10 octobre 2018. Au cours du premier semestre 2019, une phase de concertation a lieu avec les partenaires sociaux et des experts : elle débouche sur un rapport, qui est remis au Premier ministre, Édouard Philippe, le 18 juillet 2019. Le 16 mars 2020, Emmanuel Macron annonce la suspension de cette réforme avec la prise de mesures de confinement dans le cadre de la pandémie de Covid-19[2].
Le 6 janvier 2023, Élisabeth Borne présente le nouveau projet de loi de la réforme des retraites qui prévoit l'augmentation de l'âge légal à partir duquel il est possible de partir à la retraite, qui doit être progressivement relevé à compter du , à raison de trois mois par année de naissance. Il sera ainsi fixé à 63 ans et 3 mois en 2027, puis atteindra la cible de 64 ans en 2030.
Quelques conditions pour partir à la retraite :
- pour bénéficier de sa retraite à taux plein, il faudra, dès 2027, avoir travaillé 43 ans, durée de cotisation votée dans le cadre de la loi Touraine de 2014 ;
- comme aujourd'hui, les personnes partant à la retraite à 67 ans bénéficieront toujours automatiquement d'une retraite à taux plein, c'est-à-dire sans décote, même si elles n'ont pas travaillé 43 ans[3].
Déroulement[modifier | modifier le code]

Le mouvement social se structure autour d'une initiative commune lancée par une intersyndicale, regroupant huit syndicats : CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, et FSU. Un premier appel à la grève est lancé le [4].
Janvier 2023[modifier | modifier le code]
Le , la première journée de manifestations est, selon le ministère de l'Intérieur, la plus forte mobilisation de ces trente dernières années. Elle regroupe entre 1,12 million de manifestants, selon le ministère de l'Intérieur, et deux millions selon les syndicats[5]. La principale manifestation a lieu à Paris, réunissant selon la préfecture de police 80 000 manifestants, et 400 000 selon la CGT[6]. La manifestation se passe avec globalement peu d'échauffourées[7], malgré le fait qu'un homme ait perdu un testicule suite à des coups de matraque donnés par la police[8],[9].
Des manifestations sont organisés dans environ 200 villes de France[10], réunissant par exemple au moins 26 000 personnes à Marseille[11], 16 000 à Bordeaux[12] selon la police (140 000 à Marseille et 60 000 à Bordeaux selon l'intersyndicale), ou à Lyon avec entre 23 000 et 38 000 manifestants[13]. Des violences ont cependant eu lieu dans cette dernière ville, conduisant à 18 arrestations[14],[15].
Les secteurs de l'énergie et des transports sont aussi fortement mobilisés[16].
Le , une deuxième journée de mobilisation est planifiée par l'intersyndicale. La mobilisation s'est renforcée par rapport aux manifestations du 19 janvier, avec 1,27 million de manifestants selon le ministère de l'Intérieur, et 2,5 ou 2,8 millions de manifestants selon les syndicats[17],[18]. Il s'agit de la plus grande journée de mobilisation en France depuis les grèves de 1995[19]. Le cortège parisien a rassemblé 87 000 personnes selon la préfecture, et jusqu'à 500 000 selon ses organisateurs[20],[21]. Il s'est déroulé sans trop de heurts avec la police, malgré une trentaine d'arrestations suite à des violences[22],[23].
Le mouvement a, comme le 19 janvier, été suivi en province[24]. Entre 40 000 et 205 000 manifestants se sont réunis à Marseille pour protester contre la réforme[25], ainsi qu'au moins 25 000 personnes à Lyon[26]. Des manifestations ont également eu lieu à La Réunion[27], Strasbourg[28], Rennes[29], Nantes[30], ou Clermont-Ferrand[31]. Malgré l'augmentation du nombre de manifestants[17], le taux de grévistes baisse lors de la seconde journée de mobilisation, notamment dans l'Éducation nationale et à la SNCF[32].
L'intersyndicale appelle à deux nouvelles journées d'action, les 7 et 11 février[33].
- Manifestations dans plusieurs villes de France en Janvier
Manifestation du à Reims. Manifestation du à Bordeaux. Manifestation du à Paris. Manifestation du à Sens (Yonne)
Février 2023[modifier | modifier le code]
Le , pour la troisième journée de mobilisations, 757 000 personnes ont manifesté en France, selon le ministère de l'Intérieur, près de deux millions, selon la CGT. À Paris, la manifestation a réuni 400 000 personnes, selon la CGT, autant que le 19 janvier, 57 000 selon la place Beauvau. En province, les cortèges étaient moins fournis, selon les chiffres des autorités et des organisateurs[34]. La mobilisation rassemble aussi des militants d'associations, comme ATTAC ou Extinction Rebellion[35].
Le , pour la quatrième journée de mobilisations sociales, plus de 2 500 000 personnes ont manifesté en France, selon la CGT et 963 000 personnes, selon Beauvau. Plus de 500 000 personnes ont manifesté à Paris, selon la CGT, soit une hausse de 100 000 comparé au , alors que selon le décompte de la préfecture, 93 000 personnes ont participé à la manifestation à Paris. De plus, l'intersyndicale RATP a appelé à une grève reconductible à partir du [36].
Le , pendant les vacances scolaires pour une partie des Français, le nombre de manifestants est le plus faible, depuis le 19 janvier, avec 1,3 million de manifestants revendiqués par la CGT et 440 000 manifestants selon le ministère de l'intérieur. À Paris, 37 000 manifestants sont comptabilisés par la police, 300 000 manifestants par les syndicats et 33 000 manifestants par le cabinet Occurrence[37].
Les organisations syndicales appellent à une nouvelle journée de mobilisation générale, le , après la période des vacances scolaires. L'objectif est de « mettre la France à l'arrêt » si le gouvernement maintient le projet de réforme des retraites[37].
- Photos de différentes manifestations dans plusieurs villes de France en février
Manifestation du à Grenoble. Manifestant le à Belfort Manifestation du à Paris.
Mars 2023[modifier | modifier le code]
Au début du mois de mars, la contestation se durcit en particulier dans l'Hérault et le département voisin des Bouches-du-Rhône, des syndicalistes affirmant que le gouvernement veut « supprimer le système par répartition pour mettre en place la capitalisation »[38], après que le sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier ait proposé un amendement pour introduire une dose de capitalisation dans le système des retraites[39],[40], soutenu par 30 de ses collègues puis adopté par le Sénat[39]. Stéphane Le Rudulier a également proposé de limiter le droit de grève dans les raffineries et les transports de produits pétroliers[39], en s'appuyant sur un graphique contesté affirmant que la France est « la championne du monde des grèves », amenant des chaînes de télévision à citer avec prudence des experts affirmant eux que « la comparaison est compliquée »[41].
La Fédération nationale des transports et de la logistique (FNTL) appelle les chauffeurs routiers à débuter la grève dés le 5 mars à compter de 22 h, les autres organisations appellent, quant à elles, à un mouvement de 48 heures, les 7 et 8 mars suivants[42].
La ville de Chambéry connaît une série d'incivilités et d'actes de vandalisme attribués à l'extrême-droite et visant des partis politiques de gauche, des entreprises et des organismes publics, dans la nuit du 5 au 6 mars. La Maison des syndicats est vandalisée et taguée[43]. Trois véhicules, dont deux siglé FO, garés devant le bâtiment et contenant du matériel pour la manifestation du 7 mars, sont incendiés[43]. Les tags injurieux indiquent que les syndicats sont visés en raison de la manifestation prévue le lendemain[43]. La ville de Chambéry, propriétaire des locaux, porte plainte[43].
Journées des 7, 8 et 9 mars[modifier | modifier le code]
Prévu comme le premier jour de mobilisation effective des salariés par l'intersyndicale, de nombreux secteurs professionnels ont répondu à la mobilisation contre la réforme des retraites le 7 mars 2023 et se lancent dans une action de grève générale assez bien suivie dans le domaine du transport. Ce même jour, un grand nombre de manifestants sont attendus à Paris et dans toute la France[44].
Le , entre 250 et 300 manifestations sont tenues à travers la France. Un nombre record de mobilisation a été recensé dans une majorité des secteurs concernés par la mobilisation. Près d'un employé d'EDF sur deux a pris part aux grèves selon la direction de la compagnie. Dans l'éducation nationale, plus de 30 % de professeurs étaient en grève selon l'éducation nationale et 60 % selon les syndicats. Plus de 700 000 manifestants ont participé à la manifestation parisienne selon les syndicats, soit 200 000 de plus comparé aux plus fortes mobilisations parisiennes des manifestations contre le projet de loi, d'après la préfecture, il y avait environ 81 000 manifestants dans la capitale française. En province, des taux mobilisations records ont aussi été recensés selon les syndicats et la police. Avec une mobilisation d'environ 245 000 à Marseille selon les syndicats et de 30 000 selon la préfecture. Selon la CGT, près de 3,5 millions de manifestants ont défilé à travers la France. Selon le ministère de l'intérieur, les manifestations ont réuni 1,28 million de personnes, le plus haut taux du mouvement contre la réforme des retraites. Quel que soit le chiffre choisi, c'est le plus haut taux de mobilisation depuis plus de 50 ans[45]. À la suite de la dégradation d'une voiture de SOS Médecins en intervention, un homme est condamné à un an de prison ferme. Il effectuera sa peine sous bracelet électronique[46].
- Photos des manifestations organisées le 7 mars
Manifestation du à Chambéry. Manifestation du à Reims. Manifestation du à Sens.
Le 8 mars, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, des manifestations et des actions en lien avec les grèves contre le projet de réforme ont lieu dans le pays[47],[48]. Dans de nombreux secteurs, les actions débutées les jours d'avant se poursuivent (occupations de sites de production, coupures de courants ciblées, baisse de production, gratuité des autoroutes...)[49]. Plusieurs ports sont complétement à l'arrêt[50]. Dans les aéroports, entre 20 et 30 % des vols sont annulés[51].
L'évacuation par les forces de l'ordre de manifestants au cours d'une opération péage gratuit sur le viaduc de Millau blesse Christian Roqueirol, une figure de la Confédération paysanne, qui doit être pris en charge dans un service d'urgence. Son organisation dénonce un cas de violences policières[52]. Un manifestant décède le 9 mars à l'hôpital suite à une chute accidentelle lors de la manifestation du 7 mars à Saint-Étienne[53].
Une « journée de mobilisation et d'action de la jeunesse contre la réforme des retraites » est lancée pour le 9 mars, sous l'égide de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), avec l'organisation d'un manifestation et d'un rassemblement à Paris dans l'après-midi. D'autres organisations de la jeunesse [Note 1] ont également participé à ce défilé qui s'est achevé Place de la République à Paris. Les revendications portaient contre le retrait de la réforme des retraites mais également contre la précarité, la plateforme Parcoursup et le système actuel des bourse d'études[54],[55].
Manifestation du 11 mars[modifier | modifier le code]
Le , des rassemblements sous la forme de manifestations populaires sont de nouveaux organisés dans de nombreuses villes françaises. La presse enregistre cependant une mobilisation en nette baisse par rapport aux précédentes journées. L'intersyndicale profite néanmoins de cette nouvelle journée d'action pour effectuer un appel auprès du président de la République en lui demandant de consulter le peuple sur la réforme des retraites. Durant cette même journée, le Sénat a repris l'examen de la réforme avant d'émettre un vote favorable dans la nuit du samedi au dimanche[56]. La plupart des défilés se sont déroulés dans le calme, mais certaines tensions ont été constatées durant la manifestation parisienne qui aboutissait à la place de la Nation avec de nombreux jets de projectiles contre les forces de l'ordre, des poubelles incendiées et quelques vitrines caillassées par quelques individus isolés. Une trentaine de personnes ont été interpellées par la police[57].
Emmanuel Macron fait savoir son refus de rencontrer l'intersyndicale, la renvoyant au ministère du Travail d'Olivier Dussopt. Le président de la république s'attache à rester en deuxième ligne dans cette réforme, ne donnant pas de grande interview ni de séquence médiatique d'ampleur depuis qu'Élisabeth Borne a présenté le projet mi-janvier.[58]
- Photos des manifestations organisées le 11 mars
Manifestation du au Mans
Manifestation du 15 mars[modifier | modifier le code]
Alors que la commission mixte paritaire (CMP), composée de sept députés et sept sénateurs, tente de trouver un compromis entre l'Assemblée nationale et le Sénat sur le projet de loi, l'intersyndicale a appelé le mercredi 15 mars à une nouvelle journée de grève et de mobilisation contre la réforme des retraites. Dés le matin de cette journée, plusieurs dépôts de bus sont bloqués en région. Des mouvements sont également organisés dans les services de transports et perdurent dans le service d'enlèvement des ordures alors que de nombreux blocages d'infrastructures portuaires continuent[59].
- Photos des manifestations organisées le 15 mars
Zone du départ de la manifestation à l'esplanade des Invalides à Paris[60] Brasserie "La Rotonde" à Paris protégée par les CRS
Manifestations spontanées (du 16 au 19 mars)[modifier | modifier le code]
Entre l'usage de l'article 49.3 de la Constitution par le gouvernement le 16 mars 2023 et le vote des deux motions de censure déposées à l'Assemblée nationale par des groupes d'opposition, prévu le 20 mars 2023[61], de nombreuses manifestations spontanées et donc non autorisées, sont lancées à Paris et dans de nombreuses grandes villes françaises. Elles vont même faire la Une de plusieurs journaux internationaux tels que The New York Times, The Guardian, ou encore The Daily Telegraph.[62]
Place de la Concorde à Paris[modifier | modifier le code]
La réunion de la Commission mixte paritaire (CMP) ayant permis d'aboutir sur un compromis et le Sénat ayant voté la loi, c'est ensuite à l'Assemblée nationale de recevoir le texte de la loi, mais la Première ministre choisit, lors de son discours aux députés, d'engager l'article 49 de la Constitution de la Cinquième République française afin de faire adopter sa réforme des retraites sans vote. Dès qu'elle en est informée, l'Union syndicale Solidaires décide d'organiser une manifestation spontanée sur la place de la Concorde à Paris, non loin du Palais Bourbon et du palais de l'Élysée. Un important cordon de police s'est mit en place pour sécuriser les lieux[63]. Le chantier de l'Obélisque de Louxor est victime de plusieurs départs de feu que les sapeurs-pompiers arrivent à maîtriser[64]. Des incidents sont aussi constatés dans les rues adjacentes de la place de la Concorde en début de nuit, avec par exemple des feux de poubelles ou de mobilier urbain et l'utilisation de barricades[65].
Autres villes françaises[modifier | modifier le code]
Sur l'ensemble du territoire, des dégradations similaires sont constatées ainsi que des tensions entre manifestants et forces de l'ordre. La mairie de Lyon est notamment caillassée, certaines de ses vitres sont brisées par des projectiles[66],[67],[68]. Dans la ville de Rennes, des individus tentent de brûler la porte en bois de la mairie, un hôtel quatre étoiles (déjà visé la veille) est lui victime de dégradations[69].
Le vendredi 17 au soir, un cortège de 1 500 manifestants défile à Strasbourg dans les quartiers de l'hypercentre, de l'Esplanade, de la place de l'Étoile, de la Krutenau, de l'Hôpital civil, de l'avenue des Vosges et de la Gare, causant de multiples dégradations[70].
Le samedi , au-delà des manifestations parisiennes qui se sont déplacées dans la ville suite à l'interdiction des attroupements place de la Concorde, des rassemblements se sont déroulés dans plusieurs autres villes de différentes tailles dont Lille, Amiens, Caen, Saint-Etienne, Roanne, Besançon, Dijon, Grenoble, Gap, Annecy, Lodève, etc. Quelques centaines de manifestants ont aussi défilé à Marseille[71]. Ce même jour, des manifestations se sont déroulées à Nantes, Brest, Caen, Le Mans, Lannion, Cherbourg, Angers, Quimperlé[72], Le Cannet[73], Guéret[74], Orléans, Tours[75] etc.
Le dimanche 19 mars, des milliers de manifestants ont défilé dans toute la France, dont 4 000 aux Halles, à Paris, selon la police. Cet attroupement aux Halles à engendré 17 interpellations par la police de Paris. Au-delà de ces manifestations spontanées, une opération « péage gratuit » s'est tenue au péage de Senlis sur l'autoroute A1. À Marseille, des heurts ont éclatés dans l'après-midi dans un carnaval à La Plaine, entraînant 16 interpellations[76].
Interpellations[modifier | modifier le code]
Sur la journée de ce jeudi 16 mars, 310 personnes sont interpellées en France dont 258 à Paris, selon le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin[64]. Le samedi 18 mars, 169 personnes sont interpellées, dont 122 à Paris (12 Place de la Concorde et 110 Place d'Italie)[77].
Nombre de participants aux manifestations[modifier | modifier le code]
No | Date | Toute la France | Paris | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
CGT | Ministère de l'Intérieur |
Source | CGT | Ministère de l'Intérieur |
Cabinet Occurence |
Source | ||
1 | 19 janvier 2023 | 2 millions | 1,12 million | [78] | 400 000 | 80 000 | / | [78] |
2 | 31 janvier 2023 | 2,8 millions | 1,27 million | [79] | 500 000 | 87 000 | 55 000 | [80] |
3 | 2 millions | 757 000 | [81] | 400 000 | 57 000 | 60 000 | [82] | |
4 | 2,5 millions | 963 000 | [83] | 500 000 | 93 000 | 112 000 | [83] | |
5 | 1,3 million | 440 000 | [84] | 300 000 | 37 000 | 33 000 | [85] | |
6 | 7 mars 2023 | 3,5 millions | 1,28 million | [86] | 700 000 | 81 000 | 68 000 | [87] |
7 | 11 mars 2023 | 1 million | 368 000 | [88] | 300 000 | 48 000 | 33 000 | [88] |
8 | 15 mars 2023 | 1,7 million | 480 000 | 450 000 | 37 000 | [89] | ||
9 | 23 mars 2023 |
Motion de censure après le 49.3[modifier | modifier le code]
Une motion de censure transpartisane est proposée par Charles de Courson (LIOT), l'ex-bras droit de François Bayrou, après l'utilisation de l'article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites. Tous les partis annoncent qu'ils la voteront, sauf Les Républicains et ceux qui soutiennent Emmanuel Macron entièrement. Avec son bras droit Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, Eric Ciotti exclut tout vote de cette motion. Cette position est cependant contestée par plusieurs députés LR, parmi lesquels Aurélien Pradié, Pierre-Henri Dumont, Ian Boucard, Maxime Minot ou encore Fabien Di Filippo (un proche de Laurent Wauquiez), qui annoncent publiquement dans les jours précédent le vote qu'ils la voteront. La presse estime, dès le 16 mars, quatre jours avant le vote, qu'ils sont au total une vingtaine dans ce cas[90]. La « pression monte » le jour du vote au sein de LR pour évoquer « l'exclusion d'Aurélien Pradié et des députés frondeurs »[91]. La motion, déposée par Bertrand Pancher et 90 membres de l'Assemblée, est finalement rejetée, ne recueillant que 278 voix pour sur les 287 nécessaires. L'intégralité des membres des groupes RN (88 membres), LFI (74), socialiste (31), écologiste (22), GDR (22) et LIOT (20) ont voté pour, ainsi que 19 des 61 membres des Républicains et 4 des 5 non-inscrits[92].
Une autre motion, déposée par Marine Le Pen et 87 membres de l'Assemblée, est également rejetée, ne recueillant que 94 voix pour (les 88 RN, 3 membres des Républicains, 1 socialiste et 2 non-inscrits)[92].
Conséquences[modifier | modifier le code]
Au-delà des manifestations publiques et de l'organisation de simples grèves sur des périodes bien définies, certains syndicats ont évoqué des actions innovantes, telles que le soutien de petites entreprises ou d'artisans. D'autres syndicats évoquent, quant à eux, un blocage économique, avec des journées complètes de grève et des grèves perlées si l'État reste sourd à leurs revendications[93]. Des manifestations, des interpellations voire des attaques contre les permanences de parlementaires appartenant à la majorité présidentielle ou défendant le projet de loi sont également menées par des groupes plus ou moins organisés. Certaines actions[évasif] sont également menées contre des bâtiments administratifs ou institutionnels[94].
Attaques contre des parlementaires[modifier | modifier le code]
Certains élus soutenant la réforme des retraites sont, depuis quelques jours[Quand ?], la cible de menaces ou de dégradations visant leur permanence, à l'instar du député Éric Ciotti, président du parti Les Républicains, dont les bureaux ont été vandalisés à Nice dans la nuit du 18 au [95].
Face à ses débordements qui vont de simples messages ou stickers collés sur les vitres des permanences à des menaces écrites sur des murs et dénoncés par certains syndicats, Aurore Bergé, présidente du groupe des députés Renaissance, demande au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de « mobiliser les services de l'État » afin d'assurer la « protection des parlementaires ». Le député Renaissance Karl Olive qui signale être venu au studio de RMC dimanche sous protection policière, après avoir reçu des menaces, demande que des sanctions soient prises contre les auteurs de ce genre d'attaques[96].
Blocage des raffineries[modifier | modifier le code]
Le 10 mars, six des sept raffineries de pétrole en France métropolitaine sont bloquées par les grévistes. Par contre, celle d'Esso-ExxonMobil, à Port-Jérôme-sur-Seine fonctionnait le 9 mars[97].
Blocage des voies de circulation[modifier | modifier le code]
Le 7 mars, des barrages de routiers bloquants ou filtrants, selon les lieux et la façon de procéder des manifestants, ont été organisés dans divers endroits, notamment sur le périphérique de Caen où sur certaines routes du département du Nord où les camions étaient immobilisés quelques minutes, laissant tout de même le passage aux véhicules des particuliers.[98]. Le 15 mars, à l'occasion d'une nouvelle journée d'action nationale, d'autres blocages de voies routières ont été mis en place, dont notamment sur les routes du département de l'Oise, générant des bouchons[99]. ce même jour, un blocage total des trois entrées de l'autoroute A26 est organisé dans le secteur de Tournehem, dans le département du Pas-de-Calais[100].
Au lendemain de l'annonce d'Élisabeth Borne déclarant procéder à l'application de l'article 49.3, le périphérique parisien est provisoirement bloqué le matin du 17 mars, à l'occasion d'actions opération « coup de poing » initiée par la CGT d'Ile-de-France et opérée notamment porte de Clignancourt et porte de Montreuil[101]. Ce même jour, des blocages routiers sont également effectués par des syndicalistes et des agents d'Enedis dans l'agglomération de Caen[102].
Coupures d'électricité[modifier | modifier le code]
Dans la matinée du 15 mars, des coupures d'électricité ont été enregistrées sur la commune de Pollestres ou au sud de Perpignan dans les Pyrénées-Orientales. Ce même jour, le président du syndicat CFE-CGC Energie Côte d'Azur, annonce une coupure d'électricité au Fort de Brégançon, résidence de vacances du président de la République et de son épouse[103]. Des actions du même type avaient déjà été organisées lors de la journée d'action du 11 mars avec notamment une coupure de courant du chantier des Jeux olympiques de Paris 2024 en Seine-Saint-Denis ou la mise en hors tension de l'aéroport de Toulouse-Blagnac[104].
Grève des éboueurs[modifier | modifier le code]
Les éboueurs et les conducteurs peuvent partir à la retraite à 57 ans sans bonification, en cas d'adoption de la réforme, l'âge de départ est repoussé à 59 ans.
La première conséquence visible se fait ressentir à Paris, où la grève des éboueurs municipaux entraînent, le 12 mars, un cumul de plus de 5 000 tonnes d'ordures sur les trottoirs de la capitale, causant selon les riverains, « un vrai problème d'hygiène ». Trois usines d'incinération situées aux portes de la capitale sont par ailleurs à l'arrêt, empêchant la possibilité de traitement de ces ordures dans un délai rapide[105]. D'autres villes comme Le Havre, Nantes, Marseille, Montpellier, Metz, Saint-Brieuc et Antibes sont touchées par la grève des éboueurs. Cette grève entraîne des polémiques liées à l'entassement des ordures et au risque sanitaire que ce dépôt pourrait entraîner en cas de cumuls importants dans la durée[106].
Grève dans les centrales nucléaires[modifier | modifier le code]
Le , une grève surprise, lancée par la section syndicale CGT Mine-Energie, affecte, dès ce jour, la production d'électricité nucléaire. Cette grève concerne notamment la production des quatre réacteurs de la centrale du Tricastin (Drôme), ainsi que celle des centrales de Flamanville (Manche), Gravelines (Nord), Paluel (Seine-Maritime) et Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher)[107].
Grève dans l'Éducation nationale[modifier | modifier le code]
Le est marqué par un taux de grève significatif. Le Snes-FSU constate d'un taux de 65 % des professeurs grévistes dans le secondaire[108], et le Snuipp-FSU recense 70 % d'enseignants grévistes dans le primaire[109]. Toutefois, le ministère de l'Éducation nationale, qui utilise un mode de calcul différent, conteste ce taux de mobilisation[110]. Dans la fonction publique d'État le ministère de la Fonction publique indique le chiffre de 28 %[111].
Date | Taux de grève (ministères) | Taux de grève (syndicats) |
---|---|---|
35,15 %[112] | 70 %[112] | |
25,92 %[113] | 70 %[114] | |
32,71 %[115] | 60 %[116] |
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Fage, La Voix lycéenne, Jeunes EELV, etc...
Références[modifier | modifier le code]
- « Réforme des retraites : 806 000 manifestants en France selon le ministère de l'Intérieur, 1,5 million selon la CGT », sur La Provence (consulté le )
- « Confinement, report des municipales... Ce qu'il faut retenir de l'allocution d'Emmanuel Macron sur le coronavirus », sur Le Figaro, (consulté le )
- Ministère du Travail et du Plein emploi et de l'Insertion, « Projet pour l'avenir de notre système de retraite », sur Ministère du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, (consulté le )
- « Retraites : les syndicats et la gauche appellent à une journée de grève le 19 janvier », sur Le Parisien avec l'AFP, (consulté le )
- Mathieu Lehot-Couette, « Manifestation contre la réforme des retraites : visualisez l'ampleur de la première journée de mobilisation par rapport aux précédents mouvements », sur France Info, (consulté le ).
- « Réforme des retraites : le récit heure par heure de la mobilisation du 19 janvier 2023 », sur Libération (consulté le )
- Maxime Pionneau et François Carrel, « Manifestations du 19 janvier contre la réforme des retraites : «A un moment donné, ça suffit» », sur Libération (consulté le )
- « Réforme des retraites : un manifestant amputé d'un testicule après le coup de matraque d'un policier pendant le défilé parisien », sur Franceinfo, (consulté le )
- Fabien Leboucq, « Un homme émasculé par un policier lors de la manifestation du 19 janvier porte plainte », sur Libération (consulté le )
- « Réforme des retraites : plus de 1,1 million de personnes ont manifesté en France, selon le ministère de l'Intérieur », sur France Info, (consulté le )
- « Grève du 19 janvier : mobilisation monstre à Marseille, les premières images », sur actu.fr (consulté le )
- « Grève du 19 janvier à Bordeaux : mobilisation à taux plein contre la réforme des retraites », sur actu.fr (consulté le )
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- Ouest France
- Éducation nationale
- Snuipp-FSU
- Éducation nationale
- Snuipp-FSU et Snes-FSU
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Mouvement social en France
- Mouvement des Gilets jaunes
- Retraite en France
- Systèmes de retraite en Europe
- Projet de réforme des retraites en France en 2023
- Liste des rassemblements les plus importants en France
- Mouvement social contre le projet de réforme des retraites en France de 2019-2020
- Caisse de grève