Raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon

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Raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon
Image illustrative de l’article Raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon
La raffinerie et la Seine, vues depuis Quillebeuf
Présentation
Coordonnées 49° 28′ 36″ nord, 0° 33′ 04″ est
Pays France
Région Normandie
Ville Port-Jérôme-sur-Seine
Compagnie ExxonMobil
Fondation 1933
Site internet www.esso.com
Caractéristiques techniques
Capacité 226 000 barils par jour
Produits Carburants, combustibles, lubrifiants
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Normandie
(Voir situation sur carte : Normandie)

La raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon, située à Port-Jérôme-sur-Seine (commune déléguée de Notre-Dame-de-Gravenchon) dans le département de la Seine-Maritime appartient au groupe Esso SAF, lui-même filiale à 82,89 % du groupe ExxonMobil, premier groupe privé pétrolier et pétrochimique du monde.

Historique[modifier | modifier le code]

Le nom de la raffinerie se rapporte à celui du port créé en 1861 sous Napoléon III, le long de la Seine, face à Quillebeuf-sur-Seine, baptisé en l'honneur du roi Jérôme Bonaparte, frère cadet de l'empereur Napoléon Ier.

Promue par René Navarre, elle est créée en 1933 avec une capacité initiale de distillation d'un million de tonnes de brut/an. Les installations sont volontairement incendiées en 1940 lors de l'avancée des troupes allemandes. Afin d'assurer son redémarrage en 1945-1947, une partie des équipements que les Allemands avaient saisis et déménagés est récupérée en Autriche et ramenée à Port-Jérôme.

L'ensemble industriel actuel résulte de la fusion de la raffinerie Esso de Port-Jérôme et de la raffinerie Mobil (ex Vacuum) de Gravenchon, à la suite de la fusion au niveau mondial d'Exxon et de Mobil le qui a donné naissance au groupe ExxonMobil. C'est le seul cas au monde où deux raffineries, l'une du groupe Exxon, l'autre du groupe Mobil étaient adjacentes et partageaient une limite commune longue de 3 kilomètres.

Directeurs[modifier | modifier le code]

La raffinerie Esso a compté notamment comme directeurs MM.

  • Serge Scheer (premier directeur en 1933) [1],
  • Donald Ferguson (1933-1936),
  • Raymond Bernard Young (1936-1940),
  • Antoine Gotard (1945-1955 qui avait déjà été directeur opérations de 1933 à 1940),
  • G.M. Noubaroff (1955-1958),
  • Lucien Hemmer (1958-1960),
  • Jean Massonneau (1960-1965)[2],
  • Henri Lamaison (1965-1968)[3],
  • Jules Demarcq,
  • Roger Brossard (1970-1973),
  • Marcel Aubert (1973-1980),
  • Jean Verré,
  • Hugues Fanneau de la Horie (1982-1986),
  • Charles Pompei (1986-1992),
  • Marcel Pottier (1992-1995),
  • Julien Servat,
  • Jean-Yves Lemeur,
  • Raf De Loenen
  • et Dwight Tozer.

Produits et capacités[modifier | modifier le code]

La raffinerie peut traiter jusqu'à 12 millions de tonnes de pétrole brut par an acheminé par oléoducs depuis le port du Havre-Antifer. Elle produit des huiles de base (capacité proche d'un million de tonnes par an) et des huiles blanches (huiles minérales très purifiées). Outre des unités de distillation, afin d'optimiser le raffinage du pétrole, elle est équipée d'unités de conversion (craqueur catalytique, Gofiner - conversion profonde -, …) et de fabrication de carburants (reformer catalytique isomérisation, alkylation). Elle est également une importante raffinerie de production de bitumes et de gaz (propane et butane). Un site pétrochimique lui est associé dont l'unité principale est un vapocraqueur. Des unités de polymérisation de propylène et d'éthylène, de fabrication de résines et de production d'additifs pour lubrifiants complètent le site.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il devient PDG d'Esso SAF en 1960.
  2. « Biographie Jean Massonneau Ingénieur. », sur www.whoswho.fr (consulté le )
  3. Ingénieur de l'École Polytechnique, directeur technique de la raffinerie de 1958 à 1961, Henri Lamaison, après deux missions au siège mondial d'Esso à New-York puis au siège d'Esso Europe à Londres, devient PDG d'Esso SAF en 1973, fonction qu'il assure jusqu'à sa retraite en 1979 (Robert AUBLET (33), « Henri Lamaison (1918-2000) », La Jaune et la Rouge, no 558, Octobre 2000.

Liens externes[modifier | modifier le code]