Confédération générale du travail

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Confédération générale du travail
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Cadre
Forme juridique Confédération syndicale
Zone d’influence Drapeau de la France France
Fondation
Fondation
Identité
Siège 263, rue de Paris
93100 Montreuil
Secrétaire générale Sophie Binet
Affiliation européenne Confédération européenne des syndicats (CES)
Affiliation internationale Confédération syndicale internationale (CSI)
Membres 653 222 revendiqués (2017[1])
Représentativité Représentative au niveau national
Publication La Nouvelle Vie ouvrière
Site web cgt.fr

La Confédération générale du travail, abrégé en CGT, est un syndicat français de salariés créé le à Limoges, affilié à la Confédération européenne des syndicats (CES) et la Confédération syndicale internationale (CSI).

La CGT est le deuxième syndicat de salariés en France, au coude à coude avec la CFDT par le nombre de voix aux élections aux comités d'entreprise comme parmi les délégués du personnel.

Elle est dirigée par Sophie Binet depuis mars 2023.

Histoire et chronologie[modifier | modifier le code]

Des origines à 1913[modifier | modifier le code]

Le 25 mai 1864, la loi Ollivier supprime le délit de coalition et de grève abrogeant la loi Le Chapelier. La même année est créée l'Association internationale des travailleurs (AIT) dite Ire Internationale à Londres.

Le 14 novembre 1869, Eugène Varlin, délégué de l'AIT et président, avec Nathalie Lemel, d'une Société d’Épargne de Crédit Mutuel des Relieurs, créent la Fédération Parisienne des Sociétés Ouvrières autour de la Société de Solidarité des Ouvriers Relieurs de Paris préexistante. C'est le noyau parisien de la future CGT nationale.

Durant la décennie 1870-1880, les grèves se multiplient. Un rapport de police dénombre 182 syndicats rassemblant 31 700 adhérents en 1876. Quatre ans plus tard, les chiffres sont respectivement de 478 et 64 000.

Le 21 mars 1884 une loi légalise les syndicats professionnels ouvriers et patronaux à l'initiative de Pierre Waldeck-Rousseau. Aussi, en 1886, la Fédération nationale des syndicats (FNS), d'inspiration guesdiste est créée[2].

Fondation en 1895[modifier | modifier le code]

Le Congrès constitutif de la confédération générale du travail (CGT) est organisé à Limoges du 23 au 28 septembre 1895[2]. Les principaux piliers en sont la fédération du livre et celle des cheminots, ainsi que la Fédération des Bourses du travail, mais de nombreux métiers restent extérieurs à la CGT. L'échelon confédéral est mal organisé jusqu'au congrès de Montpellier en 1902.

Débuts de la confédération[modifier | modifier le code]

En 1900, le journal La Voix du peuple[3], organe de la CGT, est fondé.

Plaque commémorant l'adoption de la charte d'Amiens, le 13 octobre 1906, à l'entrée de l’École publique du Faubourg de Noyon, rue Rigollot à Amiens.

En 1904, le Congrès de Bourges adopte la revendication de la journée de huit heures. En 1906, la Charte d'Amiens, adoptée en congrès, donne au syndicalisme confédéral quelques-uns de ses traits spécifiques : la lutte des classes, la lutte quotidienne pour des améliorations immédiates mais aussi la lutte pour la disparition du salariat et du patronat, ainsi que son indépendance vis-à-vis des organisations politiques, du patronat et de l’État. Cette Charte est reprise aujourd'hui comme référence par la plupart des syndicats. L'organisation y définit ce qu'est sa vision du syndicalisme : « d'une part il prépare l'émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste, et d'autre part, il préconise comme moyen d'action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, doit devenir dans l'avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale »[4],[5]. Lors du congrès, les guesdistes sont mis en minorité par les syndicalistes révolutionnaires et les réformistes.

La Fédération Nationale des Syndicats d'Instituteurs rejoint la CGT en 1907. L'année suivante, la fédération des Mineurs rallie la CGT peu de temps après la grève de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges au cours de laquelle de nombreux cadres de la CGT sont arrêtés. Le Congrès de Marseille se tient en octobre 1908, alors qu'un grand nombre de dirigeants cégétistes sont en prison. Une motion vigoureusement antimilitariste est adoptée[6].

En 1909, Victor Griffuelhes démissionne. Durant son court intérim, Louis Niel renoue les liens avec la Fédération syndicale internationale, mais il doit démissionner sous la pression des révolutionnaires. Cette orientation n'est pas remise en cause par son successeur, Léon Jouhaux, proche des dits révolutionnaires, mais qui a tracé progressivement sa propre voie. Le 5 octobre de la même année, paraît le premier numéro de la Vie ouvrière, qui se définit comme « syndicaliste Révolutionnaire, antiparlementaire ». La revue est dirigée par Pierre Monatte. C'est l'ancêtre de La Nouvelle Vie ouvrière (NVO) qui est toujours la revue de la CGT.

De 1919 à 1939[modifier | modifier le code]

  • 1919 : 25 mars : loi sur les conventions collectives. 28 mars : loi supprimant le travail de nuit dans les boulangeries. 23 avril : lois sur la journée de 8 heures. Le 1er mai grève générale de 24 heures marquée par 500 000 manifestants à Paris (1 mort). La CGT passe à un effectif de 1 million et demi d'adhérents. Dans l'année, on compte 2 206 grèves et 1 160 000 grévistes en France. Création de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC). 30 avril : Pierre Monatte crée les Comités syndicalistes révolutionnaires.
  • 1920 : Le 8 janvier, inauguration du Conseil économique et social (initiative de la CGT). Le 12 mars, vote de la loi relative au droit syndical. Le 1er mai : la CGT appelle à la grève générale. En 15 jours on compte 1,5 million de grévistes. Le 22 mai, reprise du travail. La grève des cheminots pour la nationalisation des chemins de fer sera un échec. À la suite de ce mouvement, la 11e chambre du tribunal correctionnel ordonnera même le la dissolution de la CGT, sanction qui ne sera jamais appliquée. Contrecoup des échecs, les effectifs repassent à 700 000. En mai, la CGT reçoit l'adhésion de la Fédération des fonctionnaires et employés de l'État.
  • 1921 : Au congrès de Tours de la SFIO (1920), scission entre ceux qui souhaitent adhérer à la Troisième internationale, et ceux qui s'y opposent. Les partisans de l'adhésion, majoritaires, créent la Section Française de l'Internationale Communiste (SFIC). Le congrès de Lille, en juillet, évite la scission dans le syndicat, où majoritaires et minoritaires sont au coude à coude, mais la division est consommée en décembre. À la suite de l'exclusion de la Fédération des cheminots, les « révolutionnaires » quittent la CGT, et créent la Confédération générale du travail unitaire (CGTU), proche du Parti communiste (PC). Naissance du journal Le Peuple, organe officiel de la CGT.
  • 1922 : Lors de son premier congrès, du 25 juin au 1er juillet à Saint-Étienne, la CGTU décide de rallier l'Internationale syndicale rouge. Elle combat le taylorisme, alors en plein essor. La CGTU compterait alors environ 250 000 membres, nettement moins que la CGT « maintenue », qui, elle, en compterait environ 500 000[7].
  • 1924 : Les très minoritaires « syndicalistes révolutionnaires », qui dirigeaient notamment l'union départementale du Rhône, quittent la CGTU et fondent la CGT-SR.
  • 1925 : La CGTU revendique deux semaines de congés payés à son congrès de 1925. Pierre Monatte fonde La Révolution prolétarienne, où il appelle à la réunification de la CGT.
  • 1928 : Retour dans la CGT de la Fédération générale des fonctionnaires, qui avait adhéré en mai 1920, mais avait choisi l'autonomie en 1922, pour préserver l'unité syndicale[8].
  • 1930 :
    • Vote définitif de la loi sur les assurances sociales le 30 avril, qui entre en application le 30 juin, après dix années de débats, durant lesquels la CGTU les a dénoncées (assurance privées: pas de répartition, pas d'universalisme, pas de paritarisme) alors que la CGT les a soutenues. Une double cotisation, patronale et salariale, abondée par l'État, obligatoire pour les salariés gagnant plus de 15 000 francs par an, finance ces assurances. Au-delà de la maladie, les assurances sociales couvrent aussi les champs de la vieillesse, de l'invalidité prématurée et du chômage involontaire.
    • Le 30 novembre, publication de « l'appel des 22 », syndicalistes CGT, CGTU et autonomes, en vue de la réunification de la CGT[9] : violemment dénoncé par la direction de la CGTU, cet appel aboutit à un échec patent fin 1932.
  • 1931 :
    • Benoît Frachon entre au bureau confédéral de la CGTU. Il remplace Gaston Monmousseau et devient secrétaire général de la CGTU, deux ans plus tard.
    • Progression du chômage, qui atteint déjà 450 000 personnes en 1931, et s'élèvera à 860 000 en 1936.
  • 1932 : après une progression à la fin des années 1920 à 300 000 adhérents, la CGTU retombe à 258 000 en 1932. La CGT connaît une évolution parallèle ; elle compte 490 000 adhérents en 1921 comme en 1933, après avoir eu également une progression éphémère à la fin des années 1920. Dans la période 1924 et 1934, environ 50 % des conflits se terminent de manière infructueuse.
  • 1934-1935 :
    • En riposte à l'émeute du 6 février, un appel à la grève générale « contre le fascisme » à l'initiative de la CGT et de la CGTU pour le 12 février donne lieu à une convergence des deux cortèges place de la Nation.
    • Le 30 mai, Maurice Thorez donne son aval à un rapprochement des deux CGT. Le 9 octobre débutent des discussions en vue de la réunification, qui aboutiront le à un programme de Front populaire. Deux congrès séparés simultanés du 24 octobre au 27 octobre donnent leur aval à la réunification. C'est "la base" des salariés syndiqués qui demande la réunification.
  • 1936 :
    • Réunification de la CGT et de la CGTU lors du congrès de Toulouse (2 mars-5 mars) ; les confédérés dominent largement la nouvelle CGT. L'adhésion à la Fédération syndicale internationale (FSI) est votée par 5 500 mandats contre 2 500. Les unitaires ne contrôlent que sept unions départementales.
    • Le 26 mai, une vague de grèves marquées par des occupations d'usines démarre au Havre et s'étend comme une traînée de poudre partout en France, contrairement aux mouvements infructueux de 1906 et 1919-1920. Le 7 juin sont signés les accords Matignon, entre la CGT et le patronat (CGPF). Les 11 et 12 juin sont votées les lois sociales sur les conventions collectives, l'institution de délégués d'atelier, le relèvement des salaires, l'instauration de quinze jours de congés payés et la semaine légale de 40 heures.

Cette reconnaissance du droit syndical et des délégués ouvriers a pour conséquence la multiplication des effectifs du syndicat par onze et l'arrivée de plusieurs centaines de milliers de syndiqués en quelques semaines[10]. Elle modifie également la composition sociale de la CGT, celle-ci étant jusqu'en 1936 une organisation d'ouvriers qualifiés et devient une organisation d'ouvriers non qualifiés[10]. Elle a enfin pour conséquence une politisation du mouvement syndical qui se fait par le biais des cellules d'usines du Parti communiste (PCF) mieux organisées sur le terrain[10].

  • 1937 : La CGT a quadruplé son audience et compte quatre millions d'adhérents. Le rapport de force interne s'est modifié en faveur des ex-unitaires. La Fédération de la métallurgie d'Ambroise Croizat est ainsi passée à 750 000 adhérents. Développement des œuvres sociales gérées par la CGT.
  • 1938 :
    • Les accords de Munich suscitent la polémique entre les différentes tendances de la CGT. Ils sont défendus par la tendance Syndicats (20 % de la CGT), dirigée par René Belin, quand les ex-unitaires les dénoncent. Le centre de Léon Jouhaux, Louis Saillant et Robert Bothereau s'allie avec les ex-unitaires (proches ou membres du PCF).
    • Échec de la grève contre les décrets-lois de Paul Reynaud du 12 novembre, « décrets misère » qui instaurent la semaine de six jours, soit la casse des conquêtes du Front Populaire, « fin de la semaine des deux dimanche ».

Mal préparée après le congrès de Nantes, la grève de la fin du mois est un échec. 15 000 militants sont licenciés et la CGT perd un quart de ses effectifs, qui restent néanmoins élevés avec deux millions et demi d'adhérents.

Durant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

  • 1939 (bis) : Début de la guerre le 3 septembre. Le 18 septembre, le bureau confédéral de la CGT vote une déclaration excluant les militants qui refusent de condamner le pacte germano-soviétique. Cette décision est approuvée par la commission administrative de la CGT le 25 septembre, ce qui a pour effet d'exclure les communistes de la CGT. Plus de 600 syndicats sont dissous et de nombreux militants et dirigeants exclus sont arrêtés. Ceux qui ne sont pas arrêtés, ni mobilisés entreront dans la clandestinité.
  • 1940 :
    • La CGT ne compte plus que 500 000 adhérents quand le gouvernement fait voter, peu avant sa chute, les 60 heures de travail par semaine.
    • Le 16 août, le gouvernement de Vichy dissout les centrales syndicales ouvrières et patronales, dont la CGT ; les fédérations peuvent cependant théoriquement continuer leur action. Le 9 octobre, René Belin, devenu ministre collaborateur institue la charte du travail.
    • Le 15 octobre, douze dirigeants syndicalistes, dont trois de la CFTC, rendent public un texte opposé connu comme le Manifeste des Douze.
  • 1941 : Promulgation de la Charte du travail interdisant les grèves et le lock-out le 4 octobre. Dès l'hiver 40/41, parution des premiers journaux clandestins. Développement des « comités populaires » qui organisent les premières luttes revendicatives. Du 26 mai au 9 juin a lieu la grève des mineurs du Nord et du Pas-de-Calais. Intervention des Allemands : 327 arrestations. En octobre : exécution par les Allemands de 88 otages composés majoritairement de militants CGT exclus, dont les 27 de Châteaubriant.
  • 1942 : Le 22 septembre, à la suite de contacts menés par Louis Saillant avec des émissaires de Benoît Frachon, Léon Jouhaux rencontre l'un de ceux-ci à Cahors[11], lançant le processus de la reconstitution de la CGT. Jouhaux est arrêté peu après et déporté en Allemagne.
  • 1943 : Les Accords du Perreux, signés le 17 avril par Robert Bothereau et Louis Saillant pour les « ex-confédérés » ; Henri Raynaud et André Tollet pour les « ex-unitaires », reconstituent la CGT. La CGT réunifiée participe à la constitution du conseil national de la Résistance (CNR) qui a lieu le 27 mai.
  • 1944 : Publication le 15 mars du Programme du CNR (définissant les nationalisations, la Sécurité sociale et les comités d'entreprises) où la CGT est représentée par Louis Saillant. Le 10 août, la Grève des Cheminots de la Région Parisienne se déclenche et s'étend à tous les services publics. Le 15 août, la police parisienne entre dans la grève. Le 18 août, la CGT clandestine appelle à la grève générale pour la Libération. Le lendemain c'est le déclenchement de l'insurrection parisienne, qui prendra fin avec la Libération de Paris le 25 août et l'arrivée du Général de Gaulle. Le 26 août, la CGT s'installe au grand jour dans ses locaux du 213, rue La Fayette : c'est la fin de la clandestinité avec une première réunion de son bureau. Le 8 septembre, son journal, La Vie ouvrière, qui avait paru sous forme de tract pendant l'occupation, reparaît au grand jour. Le 15 octobre, est créée la Confédération générale des cadres (CGC).
  • 1945 : Début des nationalisations, création des comités d'entreprise et mise en place de la Sécurité sociale. Création de la Fédération syndicale mondiale (FSM) à laquelle adhère la CGT.

IVe République 1946-1958[modifier | modifier le code]

  • 1946 :
    • Du 8 au 12 avril a lieu le 26e congrès de la CGT à Paris, qui voit une nette domination des « unitaires » (proches du PCF). Elle revendique le chiffre de cinq millions et demi d'adhérents. Le rapport de Benoît Frachon est adopté par 84,4 % des voix. Le 5 octobre, promulgation du Statut Général des Fonctionnaires par le ministre Maurice Thorez. Le 8 avril, dans le cadre de la nationalisation d’EDF-GDF, Marcel Paul, ministre communiste de la Production industrielle, permet la création du Conseil central des œuvres sociales (CCOS) financé sur le 1 % minimum des bénéfices hors taxes des ventes d'électricité et de gaz de l'entreprise étatisée[12] qui, par la suite, subira régulièrement les accusations de financement occulte de la centrale syndicale[13],[14],[15].
    • Début de la Guerre d'Indochine (19 novembre 1946). Pendant toute la durée du conflit, la CGT organise des manifestations de solidarité à l'égard du peuple vietnamien et en faveur de la paix.
  • 1947 :
    • La CGT obtient 59 % des voix lors des premières élections à la Sécurité sociale, mais la CFTC enregistre un percée avec 26 % des voix. 1er mai, grandes manifestations pour les revendications à l'appel de la CGT. Le 5 mai, éviction des ministres communistes du gouvernement. En juin, grèves chez Citroën, à la SNCF, dans les banques, dans les grands magasins. Le président du Conseil Paul Ramadier parle de « chef d'orchestre clandestin ». En juillet, grèves à EDF, puis chez Peugeot, Berliet, Michelin. Le 1er août, accord CGT / CNPF pour une augmentation de 11 % dénoncé par le gouvernement.
    • Les 13 et 14 novembre la division s'accentue au Comité Confédéral National (CCN) de la CGT entre la majorité et la minorité à propos du plan Marshall et des mouvements de grève. La majorité, fidèle à Moscou, refuse le plan Marshall. Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1947, des militants de la fédération du Pas-de-Calais de la CGT sabotent la liaison ferroviaire Paris-Tourcoing en déboulonnant deux rails. Cela provoque le déraillement d'un train, près d'Arras, à 3 heures du matin, qui fait 24 morts et une quarantaine de blessés[16]. Le 19 décembre, c'est la scission et la création par les minoritaires (qui refusent la soumission au PC) de la confédération « CGT-Force Ouvrière » (FO). FO tient son congrès constitutif en avril 1948 emportant environ 300 000 adhérents, soit une nette minorité. Un certain nombre d'organisations, notamment la Fédération de l'éducation nationale (FEN) à l'exemple de sa principale composante, le Syndicat national des Instituteurs, choisissent un passage, alors considéré comme « provisoire », à l'autonomie[17]. La répression des « grèves rouges » aboutit à la mort de quatre ouvriers et à plus de 1 300 arrestations[18].
  • 1949 : Division : la FSM critique le plan Marshall et l'influence américaine en Europe, ce qui provoque une scission. Les syndicats des États-Unis, d'Angleterre et des Pays-Bas se retirent de la FSM. Ils créent la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) à laquelle adhère la CGT-FO aidée par les syndicats nord américains regroupés dans l'AFL-CIO.
  • 1950 : Vote de la loi sur les Conventions collectives[19],
  • 1953 : Retraites : du 4 au 25 août, grande grève dans les services publics. Le 4 août, la CGT puis la CFTC appellent à une journée d'action des secteurs public et nationalisé contre le recul de l'âge à la retraite. Les postiers de Bordeaux décident la poursuite du mouvement. Aussitôt les confédérations CGT, FO, CFTC appellent à la grève générale dans ces secteurs. Le 14 août, on compte quatre millions de grévistes, ce qui contraint le gouvernement à reculer. La répression atteint la direction de la CGT : Alain Le Léap est incarcéré et Benoît Frachon doit passer dans la clandestinité[18].
  • 1954 : Libération : début de la guerre d'Algérie (1er novembre). Durant tout le conflit la CGT soutient « les revendications des Algériens et leurs aspirations nationales. »

Ve République, depuis 1958[modifier | modifier le code]

De la présidence de Gaulle à celle de Giscard d'Estaing 1958-1981[modifier | modifier le code]

  • 1962 : Paix : le 8 février, une manifestation anti-OAS durement réprimée fait neuf morts, tous membres de la CGT, au métro Charonne. Accords d'Évian, fin de la guerre d'Algérie (18 mars). À Marseille, des militants de la CGT accueillent les rapatriés d'Algérie avec des banderoles portant le slogan : « Pieds-noirs, rentrez chez vous »[20]
  • 1963 : Les mineurs : à l'appel de la CGT et de FO, vaste mouvement de grèves des mineurs. Ils s'inquiètent des incertitudes pesant sur leur profession et revendiquent une augmentation des salaires.
  • 1966 : Unité : accord revendicatif entre la CGT et la CFDT, qui s'est créée en novembre 1964 sur les bases de la CFTC, et de sa « déconfessionnalisation ».
  • 1967 : Georges Séguy succède à Benoît Frachon lors du 36e congrès tenu du 11 au 16 juin.
  • 1968 : grève générale : en mai et juin entre sept et dix millions de travailleurs en grève occupent leurs usines[21]. Accords de Grenelle : augmentation de 35 % du salaire minimum, reconnaissance de la section syndicale à l'entreprise...
  • 1970 : Nouvel accord CGT-CFDT, le 15 décembre, sur des revendications prioritaires : revalorisation du SMIC, retraite à 60 ans, semaine de 40 heures, emploi, heures de formation syndicale.
  • 1972 : La CGT soutient le programme commun de la Gauche.
  • 1978 : Tentative infructueuse de Georges Séguy pour autonomiser la CGT du PCF.
  • 1981 : La CGT appelle à voter pour François Mitterrand au second tour de la présidentielle.

Présidence de Mitterrand et Chirac 1981-2007[modifier | modifier le code]

Militants de la CGT manifestant à Paris pour la défense des services publics (2005).

Depuis 2007 : de la présidence de Sarkozy à celle de Macron[modifier | modifier le code]

Manifestation de défense des retraites à Paris, le 22 mai 2008.

Enjeux et perspectives[modifier | modifier le code]

Positionnement actuel[modifier | modifier le code]

Drapeau de la CGT dans une manifestation à Paris.

Selon Guy Groux, directeur de recherche au Centre de recherches politiques de Sciences Po, la CGT est plus « contestataire » que les quatre autres syndicats représentatifs de droit, même si la direction centrale (Bernard Thibault) « tente un « aggiornamento »[45], un positionnement contestataire qui l'a amenée à dénoncer l'accord du sur la modernisation du marché du travail[46]. La centrale syndicale explique cette décision en dénonçant une « instrumentalisation de l'agenda social » par le MEDEF ajoutant que ce dernier « a insidieusement agité la menace d'un échec des négociations et d'une loi susceptible de mettre encore plus à mal le code du travail » et appelle de ses vœux la mise en place d'« un ensemble de règles éthiques et contraignantes qui puissent fonder, demain, des négociations de bonne foi et conférer toute leur légitimité et leur force aux accords futurs[47]. »

Des détracteurs de la CGT considèrent que les sections syndicales locales mènent souvent des grèves pour défendre uniquement les intérêts de leurs adhérents[48]. Ainsi, en février 2008, la grève d'une semaine initiée par la CGT provoque de grandes perturbations à l'aéroport d'Orly. Selon Le Figaro, 48 grévistes, le lundi 11 février 2008, obligent les compagnies aériennes à annuler un vol sur deux à Orly[49], en raison d'une opposition au regroupement du contrôle aérien en Île-de-France dans une plate-forme unique. Cette opposition menée par la section locale aurait donc eu, d'après ses détracteurs, pour unique but d'éviter de diluer les effectifs de la CGT et de lui faire perdre la majorité qu'elle détient dans le centre d'Orly[48],[50].

Inversement, un parti comme le NPA accuse la CGT et les autres confédérations de freiner leurs syndiqués dans les luttes sociales. Ces critiques ont entraîné l'absence de la CGT à l'université d'été 2009 du NPA[51].

La direction de la CGT a rompu nombre de ses liens avec les partis de gauche et affirme sa fidélité à la charte d'Amiens, au risque de perdre, sur un « marché syndical » émietté, une spécificité plus subtile qu'il n'était dit sommairement (la fameuse « courroie de transmission »), à l'âge d'or de Benoît Frachon chez qui le politique s'était nourri du syndicalisme révolutionnaire[52], ou même de Georges Séguy[53], et Henri Krasucki, dont la jeune expérience résistante et concentrationnaire ainsi que les cultures dont ils étaient issus influaient sur leur pratique syndicale.

En 2010, la CGT s'investit beaucoup dans les très populaires journées d'action, de manifestations et de grèves contre la réforme des retraites avec des contre-propositions. Elle propose, en particulier, que les salariés assujettis à des travaux pénibles aient droit à un départ à la retraite anticipé en fonction de la durée d’exposition à la pénibilité[54]. Elle demande que les revenus financiers des entreprises soient soumis à contribution, en rappelant qu'en 2009, la Cour des comptes évaluait à 10 milliards d’euros le manque à gagner de cette non-contribution. Le syndicat veut remettre à plat l’ensemble des exonérations fiscales, évaluées 30 milliards d’euros en 2009, mais aussi moduler les cotisations sociales en fonction des politiques d’emploi des entreprises[réf. nécessaire]. Cet engagement ne change pas la proportion d'accords signés : 84 % en 2014 et 2015 selon un bilan du ministère du Travail[55].

Question de la représentativité syndicale[modifier | modifier le code]

Avec 688 000 adhérents en 2016, la CGT représente 2,6 % des salariés français[56]. De manière générale le taux de syndicalisation en France est très bas en comparaison avec d'autres pays. En 2012, avec un taux de syndicalisation de 7,7 %, la France est le troisième pays le moins syndicalisé de l'OCDE[57], et le dernier dans l'Union européenne (8 %)[58].

Avec 34 % des voix aux élections prud'homales de décembre 2008, la CGT est la première organisation syndicale de France en audience, mais aussi devant la CFDT en termes d'adhérents revendiqués (610 144)[59]. Depuis la fin de la guerre, la reconnaissance de sa représentativité lui a permis de participer aux négociations nationales interprofessionnelles et d'être représentée dans les organismes paritaires.

Aujourd'hui, et depuis la loi « portant rénovation de la démocratie sociale » publiée au Journal officiel du , la CGT, comme les autres organisations syndicales, est confrontée au mode de calcul des règles de représentativité syndicale mis en place par la loi. Désormais, ce sont les élections en entreprise qui la conditionnent, au niveau des entreprises de plus de 10 salariés dès l'entrée en vigueur de la loi de 2008, ainsi que dans les branches professionnelles et au niveau interprofessionnel. Il faudra toutefois attendre le , avec les conclusions de la direction générale du travail, qui effectue l'agrégation des résultats des élections professionnelles en entreprise, ainsi que le scrutin organisé dans les entreprises de moins de dix salariés (TPE) fin 2012 et les élections du secteur agricole début 2013, pour déterminer la représentativité syndicale par branches professionnelles ainsi qu'au niveau national.

Les résultats des élections dans les TPE[60], au-delà d'un faible participation, confirment le statut de première[61] organisation syndicale française pour la CGT. Même si elle est encore majoritaire dans de nombreux secteurs, sa représentativité est remise en cause à chaque élection professionnelle.

En 2015-2016, la CGT voit son audience baisser dans plusieurs entreprises de grande taille[62], mais reste la première force syndicale. Elle perd sa 1re place à Air France, considéré comme un « véritable bastion » du syndicat[63]. Cette perte d'importance est expliquée par l'« affaire Lepaon » et par les « excès de contestation » de la centrale syndicale en période de crise, sans proposition de réformes[63].

Selon les chiffres du Haut conseil du dialogue social publiés en mars 2017, la CFDT se hisse pour la première fois en tête des élections professionnelles tenues de 2013 à 2016 avec 26,37 % des voix (+ 0,37 par rapport à 2013) devant la CGT 24,85 % (- 1,92 point), FO 15,59 % (- 0,35), la CFE-CGC 10,67 % (+ 1,24 point), la CFTC 9,49 % (+ 0,19), l’UNSA 5,35 % (+ 1,09) et Solidaires 3,46 % (- 0,01). Le poids relatif (retenu pour les seules organisations représentatives au niveau national est de 30,32 % pour la CFDT, 28,57 % pour la CGT, 17,93 % pour FO, 12,27 % pour la CFE-CGC et 10,91 % pour la CFTC[64]. Pour la première fois devancé dans le secteur privé[65], la CGT reste toutefois premier syndicat dans les TPE et dans la fonction publique, ce qui fait encore d'elle la première organisation sur l’ensemble du salariat[66]. Le , à l'issue de toutes les élections professionnelles, le syndicat CFDT devient le 1er syndicat français public et privé confondus.

Le la mesure quadriennale de l'audience syndicale[67] confirme la poursuite du recul de la CGT. Sur 14 118 287 salariés inscrits, et avec un taux de participation de 38,24 %, la CFDT conforte sa première place avec 26,77 % des suffrages (+ 0,4 % par rapport à 2017), devant la CGT 22,96 % (- 1,89 %), FO 15,24 % (- 0,35 %), la CFE-CGC 11,92 % (+ 1,25 %), la CFTC 9,50 % (stable). L'UNSA 5,99 % (+ 0,64 %) et Solidaires 3,68 % (+ 0,22 %) ne franchissent pas le seuil national de représentativité (fixé à 8 %).

Résultats des élections prud'homales[modifier | modifier le code]

Organisation syndicale 1987 1992 1997 2002 2008
CGT 36,35 % 33,35 % 33,11 % 32,13 % 34,00 %
Résultats par sections[68]: 2002 2008
Industrie 39,6 % 41,95 %
Commerce 33,1 % 35,02 %
Agriculture 24,4 % 26,89 %
Activités diverses 30,7 % 33,12 %
Encadrement 15,8 % 16,95 %

Organisation[modifier | modifier le code]

En 2009, un des débats du 49e congrès confédéral, à Nantes, est celui de la réforme des structures. Une note de 2005[69], préparatoire au 48e congrès, et rédigée par un groupe de travail de la direction confédérale, avait suscité de vives réactions. Cette note proposait, par exemple, de ne permettre la création d'un syndicat de base qu'à partir de 20 adhérents, ou de constituer les fédérations professionnelles (30 actuellement) autour de 8 « champs professionnels[70] ».

La CGT comprend 22 000 syndicats ou sections de base[71], regroupés en 33 fédérations professionnelles, dont les plus importantes sont celles de la santé, des territoriaux, de la métallurgie, des mines et de l'énergie, des cheminots, des activités postales et de télécommunications, et des transports.

Les syndicats ou sections de base appartiennent à la fois à une union locale (UL)[72], et à une union départementale (UD)[73]. Existent également vingt-et-un comités régionaux interprofessionnels qui sont des lieux de coordination des UD d'une même région[74]. Les régions les plus importantes sont l'Île-de-France, le Languedoc-Roussillon, le Nord-Pas-de-Calais, les régions PACA et Rhône-Alpes.

Exécutif[modifier | modifier le code]

Les instances dirigeantes de la confédération sont le bureau confédéral (10 membres) et la commission exécutive confédérale (50 membres).

La commission exécutive est élus lors des congrès confédéraux. Le bureau est élu au sein de la commission exécutive par le Comité Confédéral National (CCN, 130 membres), qui réunit trois à quatre fois par an les secrétaires généraux des unions départements et des fédérations et qui constitue le « parlement » de la CGT.

Adhérents[modifier | modifier le code]

Évolution du nombre d'adhérents revendiqués (en milliers)
1948 1958 1968 1975 1997 2005 2010 2012 2013 2014 2017
4 000 1 650 2 300 2 377 634 711 682 695 688 676[75] 650[1]

En avril 2016, la CGT représente, en nombre d'adhérents, moins de 3 % des salariés français[76] ce chiffre est contesté sur la base d'une distinction entre représentation et nombre d'adhérents. La CGT dénombre en effet plus d'adhérents que la totalité des partis politiques réunis[77]. En 2019 le nombre d'adhérents repart à la hausse pour la première fois depuis 2013[78].

Fédérations[modifier | modifier le code]

Unions confédérales[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Secrétaires généraux[modifier | modifier le code]

Philippe Martinez, secrétaire général de 2015 à 2023.

Pendant le mouvement social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023, la CGT élit pour la première fois de son histoire à sa tête une femme, Sophie Binet, qui fut présidente de l'UNEF à l'université de Nantes lors du mouvement contre le contrat première embauche de 2006[43] puis a travaillé en tant que conseillère d’éducation dans les lycées professionnels[43] au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), puis à Marseille et chroniqueuse à l'hebdomadaire L'Humanité Magazine[79], jusqu'en 2023, s'intéressant aux questions de liberté de la presse[80]. Avec Bernard Thibault, élu en 1999 à 40 ans, c'est la plus jeune des secrétaires généraux de l'histoire du syndicat depuis la Première guerre mondiale, avant laquelle des trentenaires avaient occupé cette fonction.

Secrétaires généraux de la CGT
1895-1898 Absalon Lagailse du 4 décembre 1895 à octobre 1898[81]
1898-1900 Maurice Copigneaux d'octobre 1898 à septembre 1900
1900-1901 Victor Renaudin de septembre 1900 au 21 avril 1901
1901 Eugène Guérard du 21 avril au 26 novembre 1901
1901-1909 Victor Griffuelhes de novembre 1901 au 2 février 1909
1909 Louis Niel du 24 février au 12 juillet 1909[82]
1909-1947[83] Léon Jouhaux du 12 juillet 1909 au 19 décembre 1947
1945-1967[83] Benoît Frachon du 5 septembre 1945 au 16 juin 1967
1948-1957[83] Alain Le Léap de janvier 1948 au 27 septembre 1957
1967-1982 Georges Séguy du 16 juin 1967 au 18 juin 1982
1982-1992 Henri Krasucki du 18 juin 1982 au 31 janvier 1992
1992-1999 Louis Viannet du 31 janvier 1992 au 5 février 1999
1999-2013 Bernard Thibault du 5 février 1999 au 22 mars 2013
2013-2015 Thierry Lepaon du 22 mars 2013 au 7 janvier 2015
2015-2023 Philippe Martinez du 3 février 2015 au 31 mars 2023
Depuis 2023 Sophie Binet depuis le 31 mars 2023

Sièges successifs de la CGT[modifier | modifier le code]

Le siège de la CGT à Montreuil en 2014.

Expulsée de la Bourse du travail en 1906, la CGT loue une usine désaffectée sise au numéro 33 de la rue de la Grange-aux-Belles. Les travaux terminés, la propriétaire meurt : l'immeuble doit être vendu. La CGT contourne la loi de 1884 interdisant l'accès à la propriété aux syndicats en créant une société en nom collectif, et c'est ainsi qu'en novembre 1907, la CGT devient propriétaire. La forte syndicalisation des années 1920 permet l'achat d'autres bâtiments dont le 211 de la rue La Fayette, et à l'angle de l'avenue Mathurin-Moreau (actuelle place du Colonel-Fabien).

La confédération s'installe dans un bâtiment neuf à Montreuil en 1983[84],[85]. Les travaux ont duré quatre ans[86].

Mouvement social de 2023[modifier | modifier le code]

Intersyndicale et manifestations géantes[modifier | modifier le code]

Dans le contexte politique, démographique et social à rebondissements du début des années 2020, la CGT fait partie de l'intersyndicale nationale qui organise dix journées de manifestations géantes dans 300 villes de France, avec de nombreuses grèves et occupations temporaires de péages et sites logistiques ou autoroutiers au centre du mouvement social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023 et écrit à Emmanuel Macron pour demander des négociations, puis n'ayant pas été reçue, une médiation et une suspension de l'adoption du texte de loi.

Les syndicats affichent tout au long du mouvement leur autonomie par rapport aux partis politiques notamment lors des dépôts à répétition d'amendements contre l’avis de toutes les organisations syndicales, le leader de la CGT Philippe Martinez s'étonnant même d'une volonté « de ne pas aller à l'article 7 pour des raisons de s'approprier le mouvement social et de faire passer les organisations syndicales au second plan »[87].

Bras-de-fer entre Macron et Martinez[modifier | modifier le code]

Emmanuel Macron a lui prétexté son souhait de ne "pas court-circuiter le travail parlementaire" pour refuser le 10 mars de rencontrer l'intersyndicale[88] et un bras-de-fer médiatique se produit entre lui et Philippe Martinez, le 22 mars, lors de la première prise de parole publique de Macron sur la contestation, au cours de laquelle il écarte toute négociation. Selon la presse, il choque en particulier par une « petite phrase » de l'interview : « Quand les États-Unis d'Amérique ont vécu ce qu'ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu'il a vécu (...), je vous le dis très nettement (...) on ne peut accepter ni les factieux ni les factions »[89]. Le président du syndicat des cadres, François Hommeril y voit « une provocation » et se dit « très choqué », en plein congrès à Tours, où il a invité le leader de la CGT Philippe Martinez, qui estime lui « proprement scandaleux » de « comparer la situation en France avec ce qui s'est passé aux États-Unis » lors de « l'envahissement du Capitole par des hordes d'Américains »[90] et parle de « foutage de gueule et de mépris pour les millions de personnes » qui manifestent.

Rapport d'activité rejeté pour la première fois[modifier | modifier le code]

Le 53e Congrès de la CGT s’est ouvert le 27 mars à Clermont-Ferrand, en plein mouvement social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023, par une surprise, un vote rejetant à une courte majorité le bilan d’activité de Philippe Martinez, « une première pour la CGT des temps modernes », selon Jean-Marie Pernot, politologue spécialiste de l’histoire des syndicats[91].

Ce scrutin a été un « vote par mandats », car le vote de chaque délégué a été « bien débattu » au sein des syndicats, « ce n’est pas un vote d’humeur […] donc ce n’est pas un petit signal envoyé à la direction sortante », a souligné Céline Verzeletti, l'une des deux candidates, avec Marie Buisson, à la succession de Philippe Martinez[91].

Controverses[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]

Détournement d'armes lors de la faillite de Manufrance en 1980[modifier | modifier le code]

En 1991, la direction des NMPP découvre une cache de plus de 5 000 armes dans un de ses entrepôts de Saint-Ouen. Ces armes avaient été détournées puis cachées par des ouvriers membres du syndicat du livre lors de la faillite de Manufrance en 1980 en prévision du « grand soir ». La direction des NMPP ne porte pas plainte[92],[93].

Financement par des syndicats de l'URSS en 1985[modifier | modifier le code]

En 1993, au moment où la CGT commence à prendre ses distances avec le Parti communiste français, après lui avoir été liée des années 1930 aux années 1980, Le Nouvel Observateur révèle une affaire de financement par des syndicats de l'URSS dans les années 1980, époque où le Parti communiste français est très proche de l'URSS et dirigé par Georges Marchais. Selon cette enquête, le secrétaire général de la CGT Henri Krasucki a demandé en 1985 au conseil central des syndicats de l'URSS d'accorder à son syndicat une aide urgente de 10 millions de francs (1 million de roubles convertibles). Cette demande a un caractère strictement confidentiel et seul le comité central du Parti communiste français est au courant. Cette aide, approuvée par le Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique, sera accordée en deux versements en 1985 et 1986 de 500 000 roubles provenant du comité du tourisme et d'excursion par le KGB[94].

Selon le PDG Emmanuel Schwarzenberg, le scandale aurait été étouffé par le gouvernement socialiste de l'époque, soucieux de ménager la CGT[95].

Affaires liées à des comité d'entreprise[modifier | modifier le code]

Comité d'entreprise de la SNCF de la région Metz-Nancy[modifier | modifier le code]

Le comité d'entreprise de la SNCF de la région Metz-Nancy, géré par des délégués CGT, a été condamné pour avoir employé une aide de cuisine en CDD pendant 12 ans (184 contrats de travail de type C.D.D.) avant de la licencier[96]. Mercredi 16 mars 2016, l'employée obtenait la condamnation de l'employeur, ainsi que des représentants du personnel. Ils devront lui verser un total de 40 674 euros.

Affaire du comité d'entreprise d'Électricité de France[modifier | modifier le code]

La CGT a été mise en cause dans le financement du comité d'entreprise d'Électricité de France (EDF) depuis les années 1990. Au début des années 2000, cette polémique a pris un tour judiciaire, d'une part avec la révocation du directeur général de la Caisse centrale d'activités sociales (CCAS), qui avait évoqué des irrégularités lourdes et des dysfonctionnements, et, d'autre part, par le dépôt d'une plainte par trois agents. Bernard Thibault a été entendu par la justice en juillet 2006 dans le cadre de cette affaire. Jean Lavielle et Brigitte Dareau, anciens responsables du CE ont été mis en examen à ce titre[97]. La CGT dément toute malversation au CE d'EDF-GDF, affirmant que « les dépenses sont contrôlées en permanence depuis une dizaine d'années, il y a une commission d'appels d'offre ». Elle a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris en première instance[98].

Expulsions des sans-papiers de la Bourse du travail de Paris en 2009[modifier | modifier le code]

Aux débuts de la présidence de Nicolas Sarkozy, la CGT a négocié régularisation administrative de salariés étrangers en situation irrégulière en organisant des grèves empêchant les employeurs de continuer à dissimuler leur présence. Ainsi, en 2009, sur les 2 500 salariés étrangers en situation irrégulière en lutte en Île-de-France, quelque 1 500 avaient déjà été régularisés[99][source insuffisante].

Par la suite, le service d'ordre de la CGT a expulsé par la force en juin 2009 un collectif d'environ 800 étrangers en situation irrégulière qui occupait jour et nuit depuis treize mois les locaux de l'annexe de la Bourse du Travail, rue Charlot à Paris (3e), appartenant en partie au syndicat[100], les laissant passer la nuit sur le trottoir en face sur des matelas à même le trottoir, entre le fatras de leurs vêtements et autres ustensiles de cuisine, sous l'œil des gendarmes et CRS[100].

La commission administrative de la Bourse du Travail de Paris où siègent les principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFTC, CGC, Unsa et Solidaires) a salué cette opération[101], cependant contestée par certaines sections de la CGT tandis que les associations de défense des étrangers ont eu des réactions variables de l'une à l'autre[102][source insuffisante].

Controverses liées à la loi travail de 2016[modifier | modifier le code]

Avril 2016, campagne d'affichage controversée contre la police[modifier | modifier le code]

En avril 2016, au début des manifestations contre le projet de réforme du code du travail, une énorme polémique politique nationale a sanctionné une campagne d'affichage controversée du syndicat Info'Com-CGT, représentant la CGT dans la presse nationale, qui a voulu dénoncer les blessures subies par de simples manifestants la suite d'affrontements entre « casseurs » et les forces de l'ordre.

Le , Info'Com-CGT publie ainsi une affiche montrant une matraque, une flaque de sang et un insigne de CRS[103], ce qui est très largement par la classe politique[104].

Le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone s'est déclaré indigné par un « appel à la haine » de cette affiche « outrageante », « extrêmement choquante » et « très injuste »[104]. Le Ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, rappelant que « 18 000 policiers et gendarmes ont été blessés dans l’exercice de leurs fonctions en 2015 », a dénoncé une affiche qui « détruit le lien de confiance entre la population » et la police[105].

Le , Info’com CGT a publié une autre affiche « Loi travail, stop à la répression ! » sur laquelle des policiers foulent un sol maculé de rouge, symbolisant du sang[106]. Le syndicat d'officiers de police CGT-Police, également affilié à la confédération nationale CGT, a dénoncé une affiche qui « stigmatise une nouvelle fois » les policiers et « les discrimine dans son ensemble »[104]. De son côté, le syndicat Synergie-Officiers s’est aussi déclaré « scandalisé » par cette affiche, décriant un « torchon inspiré des pires heures de notre histoire »[106].

Le 10 décembre 2018, au début du mouvement des Gilets jaunes, Info'Com-CGT lance une campagne d'affiches similaire à celle controversée de 2016. Cette fois le sang n'est pas en flaque mais ruisselle d'une matraque et goutte sur un nounours démembré, afin de dénoncer principalement les abus contre les manifestants mineurs. Le syndicat UNSA-Police porte plainte.

Mai 2016, conflit avec les quotidiens nationaux sur une tribune libre[modifier | modifier le code]

Dès 2010, lors des grèves et manifestations causées par la réforme des retraites, la CGT demande aux quotidiens nationaux de publier un texte rédigé par le syndicat[26], mais cette demande est rejetée, au motif qu'ils n’acceptent aucune « communication politique » de la part de partis ou syndicats[26]. La CGT essuie un nouveau refus en 2016, lors du conflit déclenché par projet de la "loi Travail", aucun journal n'acceptant due publier une tribune signée de Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT et titrée « La modernité, c’est le progrès social, pas la loi « Travail » ! » du gouvernement Valls[27],[28],[107]. Seul le quotidien L'Humanité accepte de la publier.

Les imprimeurs de la CGT décident alors d'empêcher la sortie des autres quotidiens[108], qui reprochent alors à L'Humanité d'avoir cédé à un « chantage »[109],[110].

Les directeurs des quotidiens nationaux ont vivement réagi à cette méthode « scandaleuse» » : Laurent Joffrin, directeur de Libération dénonce un « chantage pur et simple », Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro parle de « méthodes staliniennes » et de « blocages scandaleux », Louis Dreyfus, président du directoire du Monde indique que dans « d'autres temps, on aurait appelé ça de la censure », Nicolas Beytout, directeur du journal L'Opinion parle du jeudi comme « une date qui restera comme un de ces moments où l'on peut avoir honte de ce qu'est devenue l'action syndicale »[108],[111],[112]. Rappelant que les journaux n'étaient déjà pas parus le 31 mars et le 28 avril, le syndicat de la presse quotidienne nationale (syndicat des éditeurs) a qualifié de son côté la situation de « prise d'otages »[113].

Juin 2016, allégations de violences pendant les manifestations[modifier | modifier le code]

Lors de la manifestation du 14 juin 2016 contre la loi Travail, le Premier ministre, Manuel Valls demande à la CGT cesser ses manifestations dans la capitale[114] en fustigeant l'"attitude ambiguë" du service d'ordre du syndicat vis-à-vis des casseurs, ce que nie en bloc la CGT. A l'appui de l'accusation du ministre, le préfet de police de Paris, Michel Cadot, a évoqué « une forme de solidarité » entre des manifestants, dont certains brandissant des drapeaux de la CGT, et les casseurs[115],[116] et a diffusé des photos où on aperçoit quelques individus vêtus d'une chasuble de la CGT semblant retirer des pavés pour les lancer[114],[117],[118].

Une autre vidéo montre des syndicalistes charger des policiers avec violence[117]. Le préfet de police précise également qu'en fin de manifestation, un groupe de 100 à 200 manifestants de la CGT, « venus de l'Ouest et du Havre », a également « participé à des actes de violence », blessant 10 policiers au moment de la dispersion[119].

Le syndicat CGT fait aussi l'objet de critiques pour sa lutte contre les casseurs à l'intérieur même des manifestations, accusé par certains de « collusion avec la police »[120], et dénonce les actes violents des casseurs[121].

De leur côté, les syndicats de police Alliance et CGT donnent une autre version: ils dénoncent la responsabilité implicite du gouvernement dans ces violences, qui selon eux chercherait à détourner le débat public du conflit social vers les violences des casseurs, en livrant des consignes favorables à ces derniers[122],[123].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « La CGT a perdu près de 23 000 adhérents en trois ans », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Stéphane Sirot, « En 1895, le congrès de Limoges voit la naissance de la CGT », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. BNF La voix du peuple
  4. CGT, Charte d'Amiens, adoptée au IXe congrès de la CGT en octobre 1906 par 830 voix pour, 8 contre et 1 abstention, 1906, lire en ligne.
  5. Daniel Lindenberg, « Le mythe de la charte d'Amiens », Mil neuf cent, Revue d'histoire intellectuelle, 1/2006, p. 41-55, lire en ligne.
  6. « Les Congrès et conférences syndicaux », sur ihs.cgt.fr, Institut d’histoire sociale (consulté le ).
  7. Antoine Prost, Autour du front populaire. Aspects du mouvement social en France au XXe siècle, Le Seuil, 2006, p. 153, les effectifs syndicaux 1918-1938
  8. René Bidouze, Les fonctionnaires, sujets ou citoyens, vol 1, éditions sociales, 1979, p. 173-175.
  9. Pierre Cours-Salies, René Mouriaux, L'unité syndicale en France. 1895-1995, impasses et chemins, éditions Syllepse, 1996. Cf p. 71-78, Vincent Présumey, le mouvement pour l'unité syndicale au début des années trente
  10. a b et c Charles Jacquier, La gauche française, Boris Souvarine et les procès de Moscou, Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, Année 1998, 45-2, p. 451-465.
  11. Bernard Georges, Denise Tintant, Marie-Anne Renaud, Léon Jouhaux dans le mouvement syndical français, PUF, 1979, p. 289-290. L'émissaire que rencontre Jouhaux est Raymond Sémat, de la fédération de la métallurgie, un des signataires des Accords Matignon
  12. De février 1945 à mai 1946, la longue naissance des comités d’entreprise, humanite.fr, 13 février 2015
  13. Comité d'entreprise d'EDF: pourquoi personne ne bouge, lexpansion.lexpress.fr, 22 septembre 2010
  14. La justice se penche sur le comité d’entreprise CGT d’EDF, la-croix.com, 2 juin 2014
  15. Procès du comité d’entreprise d’EDF-GDF : pendant la grève SNCF, la CGT sur le banc des accusés dans l’indifférence générale, atlantico.fr, 20 juin 2014
  16. « INA - Jalons - Déraillement d'un train à Arras suite au mouvement de contestation de l'automne 1947 - Ina.fr », sur INA - Jalons (consulté le ).
  17. Le SNI et la FEN instaurent alors officiellement en leur sein la représentation proportionnelle des tendances dans les organismes délibératifs et admettent également la double appartenance à une des deux confédérations (CGT ou CGT-FO) à titre individuel dès lors qu'il n'y a pas de syndicat concurrent d'un syndicat national. Cette situation s'achèvera rapidement du côté de FO et en 1954 sur une décision du Bureau politique du Parti communiste français invitant les instituteurs communistes à concentrer leur activité syndicale au SNI. La tendance animée à la Libération par des militants communistes fut longtemps nommée cégétiste puis (après 1954) ex-cégétistes, avant de prendre le nom d'Unité-Action.
  18. a et b Michel Pigenet, « Les jolies grèves du mois d’août », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « 1950 : des conventions collectives », sur L'Humanité, (consulté le ).
  20. Marseille, 1962 : le cauchemar des rapatriés d'Algérie, nouvelobs.com, 6 juillet 2012
  21. « Mai 1968: le mouvement social le plus massif qu'ait connu la France », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  22. Bernard Thibault (CGT) appelle à voter pour François Hollande, lemonde.fr, 1er mai 2012
  23. Affaire Lepaon : comment la CGT est devenue une vieille dame indigne, Eric Verhaeghe, lefigaro.fr, 4 décembre 2014
  24. « Philippe Martinez élu secrétaire général de la CGT », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  25. « La CGT annonce que toutes les raffineries françaises sont en grève », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
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  29. « Présidentielle : la CGT appelle à « faire barrage à l’extrême droite » sans inviter à voter pour Emmanuel Macron », lemonde.fr, 25 avril 2017.
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  36. https://www.cnews.fr/france/2023-03-10/nostalgie-de-lurss-ambiguite-sur-la-guerre-en-ukraine-le-patron-de-la-cgt-des
  37. https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/social/olivier-mateu-candidat-a-la-succession-de-philippe-martinez-a-la-tete-de-la-cgt-ne-choisit-pas-entre-zelensky-et-poutine_AV-202303100040.html
  38. https://www.ladepeche.fr/2023/03/10/polemique-pro-russe-ligne-radicale-candidat-pour-remplacer-martinez-qui-est-olivier-mateu-le-patron-de-la-cgt-13-11052735.php
  39. https://www.laprovence.com/article/france-monde/57611358253121/la-cgt-13-sur-la-pente-pro-russe
  40. https://www.laprovence.com/article/france-monde/1800859944378914/olivier-mateu-secretaire-general-de-lud-cgt-13-je-me-fous-quon-dise-que-je-suis-stalinien
  41. https://www.liberation.fr/checknews/olivier-mateu-cegetiste-rouge-vif-20230311_G3R6YBV2QFFA7ODFKLNX3EH5FA/
  42. https://www.20minutes.fr/vousinterviewez/76325-20060322-vous-interviewez-chat-cpe-avec-sophie-binet-de-l-unef
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  71. Droit du travail, droit vivant: 2008-2009 - p. 442.
  72. Il y a actuellement 857 UL. Leur existence est prévue par l'article 14 des statuts confédéraux : « Les unions locales sont constituées par les syndicats et sections syndicales relevant d’une même zone géographique (localité, partie de localité, secteurs ou ensemble de secteurs, bassin d’emploi, etc.). »
  73. Il y a actuellement 96 UD, dont l'existence et le fonctionnement sont régis par l'article 12 des statuts confédéraux.
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  75. Documents préparatoires du 51e congrès, et compte-rendu des votes, site CGT.
  76. « Loi travail : « La CGT joue son va-tout » », Le Monde,‎ (lire en ligne).
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  80. Haro sur la liberté de la presse ! " chronique de Sophie Binet dans L'Humanité Magazine, le 31 mars 2023 [2]
  81. Cette date de fin 1898 est reprise de l'ouvrage édité par la CGT elle-même : La Confédération générale du travail et le mouvement syndical, Paris, 211, rue La Fayette, 1925. 691 pages. La liste des divers bureaux ayant administré la CGT se trouve en pages 618-619. Préfacé par Léon Jouhaux, cet opus est essentiel pour connaître les trente premières années de la CGT, l'histoire de ses fédérations et unions départementales. Écrit et publié au moment du schisme entre la CGT « réformiste » et la CGTU « révolutionnaire », il passe sous silence cette dernière. Cette lacune sur la période 1919-1925 est sans doute une des raisons pour lesquelles cette source d'information historique est quasiment passée sous silence par les « officielles » histoires de la CGT, ou de ses fédérations, parues depuis 60 ans… qui « oublient » l'histoire de la CGT « réformiste » entre 1921 et 1936.
  82. Démissionnaire de sa fonction le 26 mai 1909, Louis Niel exerce son mandat de secrétaire général jusqu'à l'élection de son remplaçant : réunion et présidence de séances de la Conférence sur les Bourses, organisation de sa succession : deux appels à candidature, etc.
  83. a b et c De 1945 à 1957, le bureau de la CGT est composé de deux secrétaires généraux (modification de l’article 9 lors du 26e congrès, en 1946).
  84. Nina Léger, « La grange-aux-Belles Maison des syndicats, Danielle Tartakowsky, Joël Biard », pcf.fr (consulté le ).
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  88. "Retraites : dans une lettre aux syndicats, Macron dit ne pas sous-estimer le "mécontentement des Français" par J.F avec Marie Chantrait, LCI le 10 mars 2023 [4]
  89. "Manifestations en France et invasion du Capitole : cette petite phrase d'Emmanuel Macron qui ne passe pas" sur le site de TF1, par J.F le 23 mars 2023
  90. "Tours : Philippe Martinez, le leader de la CGT dénonce "le foutage de gueule" d'Emmanuel Macron", article de Boris Compain, le 22 mars 2023 sur Radio-France Bleue Tours [5]
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  103. Michel Noblecourt, « Congrès de la CGT : polémique sur la police, camouflet pour la direction », Le Monde,‎ (lire en ligne).
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  110. François Jost, « Bloquer les quotidiens est scandaleux. Affaiblir la presse, c'est ce que veut la CGT ? », Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
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  116. « Le préfet de police évoque une "forme de solidarité" de manifestants de la CGT avec les casseurs », La Croix,‎ (lire en ligne).
  117. a et b Thierry de Cabarrus, « VIDÉO. Des casseurs à la CGT : la séquence violente qui contredit Philippe Martinez », Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Publications générales
  • Émile Pouget, La Confédération Générale du Travail, Bibliothèque du Mouvement prolétarien, Librairie des sciences politiques et sociales Marcel Rivière (26 p. et 64 p.), 1910, lire en ligne, [lire en ligne]
  • Maurice Moissonnier et Georges Pruvost (coord.), CGT Approches historiques, IHS-CGT d'Histoire sociale / CCEO-CGT, 1988
  • Dominique Andolfatto et Dominique Labbé, La CGT. Audience et organisation, Paris, éditions La Découverte, 1997
  • René Mouriaux, Le Syndicalisme en France depuis 1945, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 2004
  • Michel Dreyfus, Histoire de la CGT, Bruxelles, Complexe, 2005
  • Le Sous-sol lorrain, journal de la Fédération CGT des Mineurs de fer et de sel Est-Ouest, Rétrospective 1950-2006, Fensch Vallée Éditions, 2007
  • Histoire de la CGT : Bien être, liberté, solidarité (préface d'Elyane Bressol et postface de Maryse Dumas), Éditions de l'Atelier, 196 p., 14 janvier 2016 (ISBN 978-2708244719)
  • Pascal Girard, « Le "service d'ordre" de la CGT des années 1960 à nos jours », dans François Audigier (dir.), Histoire des services d'ordre en France du XIXe siècle à nos jours, Paris, Riveneuve éditions, coll. « Violences et radicalités militantes », , 263 p. (ISBN 978-2-36013-433-5), p. 217-236
  • Leïla de Comarmond, Les 20 ans qui ont changé la CGT, éditions Denoël, 2013
Publications confédérales

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]