Naples
Naples Napoli | |
Armoiries |
Drapeau |
Naples et le Vésuve. | |
Administration | |
---|---|
Pays | Italie |
Région | Campanie |
Ville métropolitaine | Naples |
Maire Mandat |
Luigi de Magistris (IdV) 2011/2016 |
Code postal | 80100 |
Code ISTAT | 063049 |
Code cadastral | F839 |
Préfixe tel. | 081 |
Démographie | |
Gentilé | Napolitains |
Population | 989 553 hab. (24-11-2014[1]) |
Densité | 8 438 hab./km2 |
Population de l'agglomération | 4 434 136 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 40° 50′ 00″ nord, 14° 15′ 00″ est |
Altitude | Min. 17 m Max. 17 m |
Superficie | 11 727 ha = 117,27 km2 |
Divers | |
Saint patron | Saint Janvier |
Fête patronale | 19 septembre |
Localisation | |
Localisation dans la ville métropolitaine de Naples. | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Naples (en italien Napoli /ˈnapoli/, en napolitain Napule) est une ville d'Italie, capitale de la province homonyme et de la région de Campanie. Avec 989 553 habitants en 2014, c'est la troisième commune italienne pour sa population, après Rome et Milan. Son aire urbaine, qui compte 4 434 136 habitants, en fait la deuxième du pays après celle de Milan[2], et l'une des plus grandes cités méditerranéennes.
Fondée durant l'Antiquité, capitale du Royaume de Naples et du Royaume des Deux-Siciles, la ville et, en général, tout le Mezzogiorno subit un déclin socio-économique relatif depuis l'annexion au Royaume de l'Italie en 1860.
À Naples se trouve la Villa Rosebery, l'une des trois résidences officielles du président de la République italienne. La ville abrite aussi le siège d'un commandement interalliés et interarmées (Joint Force Command Naples - JFCNP) de l'OTAN né le 15 mars 2003 en remplacement du commandement des forces alliées du sud de l’Europe (AFSOUTH).
Géographie
Site
Naples se trouve au sud-ouest de l'Italie, à 230 km au sud-est de Rome à mi-chemin entre deux région volcaniques du Vésuve et des Champs Phlégréens, à une altitude de 17 m sur la côte du Golfe de Naples. Située au bord de la mer, Naples a depuis longtemps été un carrefour méditerranéen incontournable et est le point de départ de nombreux ferries pour les îles environnantes mais aussi pour la Sardaigne, la Sicile, les îles Éoliennes, les îles Pontines, la Corse et la Tunisie.
Climat
Naples bénéficie d'un climat méditerranéen avec des étés chauds et secs. Le reste de l'année est marqué par des épisodes pluvieux généralement courts mais violents, comme le (plus de 80 mm) et le (7 cm en 40 minutes).
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3 | 4 | 6 | 8 | 12 | 16 | 18 | 18 | 15 | 11 | 7 | 5 | 10,2 |
Température moyenne (°C) | 7,5 | 8,5 | 10,5 | 13 | 17 | 21 | 23,5 | 23,5 | 20,5 | 16,5 | 12 | 9 | 15,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 12 | 13 | 15 | 18 | 22 | 26 | 29 | 29 | 26 | 22 | 17 | 13 | 20,1 |
Précipitations (mm) | 104,1 | 99,1 | 86,4 | 76,2 | 50,8 | 33 | 25,4 | 40,6 | 81,3 | 129,5 | 162,6 | 121,9 | 1 010,9 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
12 3 104,1 | 13 4 99,1 | 15 6 86,4 | 18 8 76,2 | 22 12 50,8 | 26 16 33 | 29 18 25,4 | 29 18 40,6 | 26 15 81,3 | 22 11 129,5 | 17 7 162,6 | 13 5 121,9 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Morphologie urbaine
L'arrière-pays se compose d'une multitude de villes et faubourgs plus ou moins organisés autour des grands axes routiers et ferroviaires, qui sont parmi les plus denses du pays. Sur la plaine de Caserte se concentrent les principales industries et activités économiques de la région. De nombreuses cités y ont vu le jour, où se concentre une certaine misère sociale.
À l'ouest de la ville se développent les beaux quartiers de Posillipo bordant la mer avec le fameux quai Francesco Caracciolo, le Borgo Santa Lucia et le Castel dell'Ovo (Château de l'Œuf) offrant une vue panoramique sur toute la baie. À l'est de la ville s'est développé le nouveau quartier des affaires de Naples, le Centro Direzionale, situé entre la gare centrale et le périphérique nord.
Histoire
Antiquité
-
Villa Pausilypon.
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Le linteau de l'Aerarium (le trésor public).
-
Bassin d'une laverie.
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Théâtre grec.
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Anciens murs grecs, place Bellini.
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Catacombes de Saint-Janvier.
Naples fut d'abord fondée au cours du septième siècle avant notre ère sous le nom de Parthenope par la colonie grecque de Cumes. Ce premier établissement fut appelé Palaiopolis (la ville ancienne) lorsqu'une seconde ville fut fondée vers 500 avant notre ère par de nouveaux colons, cette nouvelle fondation fut appelée Néapolis (nouvelle ville)[3].
Alliée de Rome au IVe siècle av. J.-C., la ville conserve longtemps sa culture grecque et restera la ville la plus peuplée de la botte italique et sans aucun doute sa véritable capitale culturelle.
Elle remplaça Capoue comme capitale de la Campanie après la bataille de Zama, à la suite de la confiscation de citoyenneté et des territoires de cette dernière, par son alliance avec Hannibal avant la bataille de Cannes.
Période byzantine
C'est au Castel dell'Ovo que le dernier empereur romain Romulus Augustule fut emprisonné après sa chute. À la fin de l'empire, la ville résista à l'invasion lombarde et resta rattachée à l'empire byzantin. À la fin du VIe siècle, Naples devient la capitale d'un duché byzantin. En 751, avec la chute de l'exarchat de Ravenne dont il relevait, le duché devint indépendant.
Période normande
En 1030, pour faire face à la menace byzantine, le duc Serge IV de Naples accueille des Normands dirigés par Rainulf Drengot, dans la cité vassale d'Aversa. Les Normands ne cesseront plus d'accroître leurs possessions en Italie du sud et en 1139, Roger II de Sicile, fondateur du royaume de Sicile, incorpore la ville au royaume.
Période angevine
Charles II d'Anjou, ayant perdu le pouvoir en Sicile au profit de la maison espagnole d'Aragon, fait de Naples la capitale d'un royaume de Sicile, parfois appelé aussi « royaume de Naples ».
Période aragonaise
Alphonse V d'Aragon prit possession de Naples en 1443. La conquête fut très importante du point de vue économique et militaire. Avec les Aragonais, Naples eu un très grand développement culturel et commercial. Naples passa en héritage à Charles V et continua sous la domination espagnole jusqu'en 1707, à l'exception du bref épisode de la République napolitaine (1647).
Naples capitale
1759 marque la division définitive du royaume de Naples d'avec la couronne espagnole. La ville de Naples devient capitale du royaume baptisé par la suite royaume des Deux-Siciles. C'est Charles III de Bourbon, roi d'Espagne, qui donne le trône du nouveau royaume ainsi constitué à son fils Ferdinand. Il est un grand bâtisseur, donnant à la ville et à ses environs de nombreux palais et monuments. Il initie en outre les premières fouilles d'une ville romaine disparue, Herculanum. La découverte des vestiges antiques a une grande influence dans le monde des arts, avec le goût du néoclassicisme, dont le palais royal de Caserte est l'un des premiers exemples. Ferdinand IV de Bourbon, époux de Marie-Caroline d'Autriche, sœur de Marie-Antoinette, continue sur la lignée de son père.
Seconde Guerre mondiale
Du 27 au 30 septembre 1943, lors des Quatre journées de Naples, la population locale se soulève et s'attaque aux forces nazies qui occupent la ville. L'armée allemande est mise en déroute avant l'arrivée des Alliés. Ces actions valent à la ville la Médaille d’or de la valeur militaire.
Culture et monuments
« Critères d'inscription Unesco (1995). Naples est l'une des plus anciennes villes d'Europe dont le tissu urbain contemporain conserve les éléments de sa longue histoire riche d'événements. Le tracé de ses rues, la richesse de ses bâtiments historiques datant de nombreuses périodes ainsi que sa situation sur la baie de Naples lui donnent une valeur universelle exceptionnelle sans égale qui a exercé une profonde influence sur une grande partie de l'Europe et au-delà[5]. »
Naples est l'une des villes du monde avec la plus grande concentration des ressources culturelles et monuments qui représentent 2800 ans d'histoire. Dans le centre historique, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, il y a plus de 448 églises historiques[6], mais aussi châteaux, fontaines, palais royal, architecture antique, etc. parmi lesquels :
Un monument incontournable, l'église du Gesù Nuovo, sur la place du même nom. Aménagé dans l'ancien palais Sanseverino au XVIe siècle, l'édifice étonne par sa sombre façade à bossage, en pointes de diamant. Selon les Napolitains, les sillons gravés dans le basalte représenteraient des notes de musique. Plus avant dans le dédale des venelles, via Francesco de Sanctis se cache un autre petit miracle : le « Christ voilé » du sculpteur Giuseppe Sanmartino (1753). Ce messie de marbre est étendu au centre de la chapelle Sansevero, les côtes saillantes, un voile semblant ondoyer sous ses yeux. Il faut aussi prendre le funiculaire de Montesanto qui grimpe vers le nord. Dominant la colline du Vomero, la Chartreuse de San Martino reste souvent déserte. Pourtant, elle recèle des perles baroques : les motifs floraux en marbres rouge, jaune et noir de la nef de l'église, les incrustations de lapis-lazulis dans la balustrade du maître-autel, ou encore les crânes du grand cloître ciselés au XVIIe siècle par l'architecte Cosimo Fanzago. Tout aussi impressionnante est la vue depuis le belvédère. D'est en ouest, du Vésuve à Posillipo, le regard embrasse toute la baie napolitaine. Pour ne pas la quitter des yeux, on descend la Pendamentina di San Martino, ce grand escalier en pierre qui serpente entre des maisons avec jardins[7].
L'écrivain Curzio Malaparte rend dans son roman La peau un hommage à Naples en la décrivant, en 1943, comme "la seule cité antique qui n'ait pas fini comme Rome, comme Babylone, comme Ninive".
Édifices religieux
- Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Naples (Duomo San Gennaro)
- Basilique de San Gennaro fuori le mura
- Basilique San Lorenzo Maggiore
- Basilique Santa Chiara
- Basilique San Pietro ad Aram
- Chartreuse San Martino (Certosa di San Martino)
- Basilique San Paolo Maggiore
Musées
Galeries, pinacothèques et appartements historiques
- Collections de l'Institut universitaire "L’orientale"
- Galerie de l'Académie des Beaux-Arts
- Musée d'art contemporain Donnaregina (MADRE)
- Musée d'art religieux contemporain (ARCA)
- Musée des Arts sanitaires
- Musée Capodimonte
- Musée de la Chapelle Sansevero
- Musée national de la céramique "Duca di Martina"
- Musée "Diego Aragona Pignatelli Cortés"
- Musée diocésain
- Musée "Giuseppe Caravita principe di Sirignano"
- Musée Naples XXe siècle 1910-1980
- Musée de l'Opera Pia Purgatorio ad Arco
- Musée du Palais royal
- Musée du trésor de Saint Janvier
- Musée de la Chartreuse de San Martino
- Musée civique "Gaetano Filangieri"
- Musée civique du Castel Nuovo
- Palais des arts de Naples (PAN)
- Palais Zevallos
- Pinacothèque des Girolamini
- Pinacothèque du Pio Monte della Misericordia
Musées archéologiques
- Musée archéologique national
- Musée artistique industriel "Filippo Palizzi"
- Musée de l'œuvre du San Lorenzo Maggiore
- Musée de l'œuvre de Santa Chiara
- "Stazione Neapolis"
Musées scientifiques
- Cité des sciences
- Musée d'anatomie humaine
- Musée d'anatomie vétérinaire
- Musée d'anthropologie
- Musée didactique de la Mer
- Musée d'ethnopréhistoire
- Musée de l'observatoire astronomique de Capodimonte
- Musée de la physique
- Musée de minéralogie
- Musée de paléobotanique et ethnobotanique du jardin botanique
- Musée de paléontologie
- Musée des sciences naturelles
- Musée de zoologie
Musées musicaux
- Musée MEMUS du Théâtre San Carlo
- Musée historique musical du Conservatoire San Pietro a Majella
Musées ferroviaires
Autres musées
- Musée de l'acteur napolitain
- Musée d'art de la Fondation Pagliara
- Musée du corail
- Musée de la glace
- Musée naval
- Musée du plastique PLART
- Musée du textile et de l'habillement "Elena Aldobrandini"
- "Gares de l'art" du Métro de Naples
Bibliothèques et Instituts de culture
- Academia Pontaniana
- Archives d'État de Naples
- Bibliothèque nationale Victor-Emmanuel III
- Bibliothèque universitaire de Naples
- Bibliothèque de l'oratoire des Hiéronymites
- Fondation bibliothèque "Benedetto Croce"
- Institut italien d'études historiques
- Institut italien d’études philosophiques
- Société napolitaine d'histoire de la patrie
Instituts scientifiques
Éducation
La principale université de Naples est l'Université de Naples - Frédéric-II (en italien, Università degli studi di Napoli « Federico II ») qui est la plus ancienne université laïque et d'État au monde et une du plus anciennes en absolu, ayant été fondée en 1224 par l'empereur Frédéric II Stupor mundi.
Plus récemment, d'autres universités ont été fondées à Naples: la « Seconde Université de Naples » (SUN), la « Parthénope », « L'Orientale » et la « Università degli studi Suor Orsola Benincasa ».
- Université de Naples - Frédéric-II (Università degli Studi di Napoli "Federico II");
- Université de Naples II (Seconda Università degli Studi di Napoli SUN);
- Université de Naples - L'Orientale (Università degli Studi di Napoli "L'Orientale" UNIOR);
- Université Sœur-Ursule-Benincasa (Università degli Studi Suor Orsola Benincasa);
- Université de Naples - Parthénope (Università degli Studi di Napoli "Parthenope").
- Académie des Beaux-Arts de Naples (Accademia di Belle Arti di Napoli)
- Conservatoire de musique San Pietro a Majella (Conservatorio di San Pietro a Majella)
- Faculté Pontificale de Théologie de l'Italie Méridionale (Pontificia Facoltà Teologica dell'Italia Meridionale PTFIM)
Administration
Municipalità et quartiers de Naples
Le territoire de la commune est divisé en 10 municipalità, elles-mêmes subdivisées en quartiers (31 au total) :
- Municipalità 1 - San Ferdinando - Chiaia - Posillipo
- Municipalità 2 - San Giuseppe - Montecalvario - Avvocata - Mercato - Pendino - Porto
- Municipalità 3 - Stella - San Carlo all'Arena
- Municipalità 4 - Vicaria - San Lorenzo - Poggioreale - Zona Industriale
- Municipalità 5 - Vomero - Arenella
- Municipalità 6 - Ponticelli - Barra - San Giovanni a Teduccio
- Municipalità 7 - Miano - Secondigliano - San Pietro a Patierno
- Municipalità 8 - Chiaiano - Piscinola - Marianella - Scampia
- Municipalità 9 - Soccavo - Pianura
- Municipalità 10 - Bagnoli - Fuorigrotta
Évolution démographique
Habitants recensés (en milliers)
Naples perd des habitants depuis plusieurs décennies, au profit des banlieues et d'autres régions italiennes. Malgré cela, la ville a actuellement le plus fort taux de natalité d'Italie avec 10,46 naissances pour 1 000 habitants (la moyenne italienne étant de 9,45 naissances pour 1 000 habitants[8]).
Contrairement à beaucoup de villes européennes, Naples possède une part très faible d'immigrés (1.5% de la population), du fait de sa situation économique difficile. En 2006, il y avait officiellement 19 188 étrangers vivant dans la ville de Naples, mais ce chiffre est sous-estimé, Naples étant l'une des plaques tournantes de l'immigration illégale en Europe. La majorité de ceux-ci sont originaires d'Europe de l'Est, plus particulièrement d'Ukraine et de Pologne. Les non-Européens sont très peu présents dans la ville, surtout originaires du Sri Lanka et de Chine. Les statistiques montrent que la majorité des immigrés sont des femmes.
Transports
Routier
Naples est un des nœuds routiers et ferroviaires importants du pays. Les autoroutes A1 Milan-Rome-Naples, A3 Naples-Reggio de Calabre et A16 Naples-Foggia relient la ville au reste du pays et de l'Europe. La ville est ceinturée par plusieurs rocades, mais qui ne permettent pas de décongestionner le trafic du centre. La circulation en ville en dehors des grandes artères est difficile et mal organisée.
Ferroviaire
Le réseau ferroviaire se déploie principalement au nord et à l'est de la ville. Une ligne du TGV italien (TAV) a été inaugurée en 2007 reliant la gare de Naples-Centrale à Rome puis Florence-Milan, mettant cette dernière à 3h30 de voyage seulement. Une autre ligne est actuellement[Quand ?] en construction et reliera Naples à la ville de Bari en passant par le Salento.
Urbain
Le métro de Naples comprend pour l'heure[Quand ?] deux lignes, mais est appelé à se développer de manière importante au cours des prochaines années.
Aérien
L'aéroport (Aeroporto internazionale di Napoli) se situe à 9 km du centre. Il engendre un trafic de 5 millions de passagers par an et est en cours[Quand ?] de transformation pour augmenter sa capacité.
Maritime
Le port de Naples est le point départ de nombreux ferrys à destination des îles environnantes et pour les îles principales du pays, ainsi que de bateaux de croisières. Le trafic de marchandises est relativement faible en comparaison des autres ports du pays, mais reste actif et stratégique pour le sud du pays.
Problèmes de la ville
Naples connait de gros problèmes sociaux. Le taux de chômage avoisine les 25 % de la population active et la pauvreté règne sur près de 32 % de la population. Ces statistiques doivent cependant être relativisées à cause notamment du travail au noir qui caractérise une bonne partie de l'économie de la ville.
Criminalité
Très présente dans les quartiers populaires, la mafia locale (Camorra) y exerce une activité très développée à travers des appels d'offres truqués, trafics de drogue et de déchets. Le livre et le film "Gomorra", sortis en 2008, décrivent la réalité mafieuse dans le quartier défavorisé de Scampia. Les règlements de compte de la Camorra font plusieurs dizaines morts chaque année (parfois en grand nombre comme en 1981 (plus de 280 morts) et en 2004 (plus de 150 morts à Scampia et Secondigliano))[9].
Ordures ménagères
Un autre problème, cette fois-ci environnemental, est celui de la crise des déchets. Récurrente depuis 1994, elle s'explique par une mauvaise gestion par les autorités locales, de même que par l'infiltration de la Camorra dans le marché des ordures[10]. La ville fut ainsi régulièrement envahie par les ordures, faisant courir à la population des risques sanitaires conséquents. Même si la crise s'est améliorée ces dernières années, la situation reste cependant précaire. C'est une crise complexe, où se mêlent incurie des pouvoirs publics, intérêts mafieux, manque d'infrastucture car Naples n'a pas d'incinérateur.
Risques naturels
À mi-chemin entre 2 volcans (Vésuve à l'est et Champs Phlégréens à l'ouest), Naples est soumise au risque volcanique. Les 4 millions d'habitants de l'agglomération seraient en danger en cas d'éruption explosive du Vésuve accompagnée de nuées ardentes et de coulées de lave pyroplastique (du même type qu'à Pompéi). En 1984, 40 000 personnes ont dû être évacuées à la suite d'une alerte sur les Champs Phlégréens. Afin d'anticiper les risques d'une éruption volcanique, des plans d'évacuation de la ville sont à l'étude, tandis que le volcan et sa poche magmatique sont soumis à une surveillance scientifique permanente et minutieuse. En cas d'alerte d'éruption imminente, l'immense population de l'agglomération napolitaine aurait au minimum besoin de 4 à 5 jours pour évacuer Naples et ses environs à plus de 30 km du Vésuve.
Naples est aussi soumise au risque sismique, comme en témoignent les destructions causées par les séismes de 1930 et 1980 dont les épicentres se situaient dans l'Irpinia.
Sport
Principales installations sportives
- Stade San Paolo, 60 240 places
- Stade Arturo Collana, 12 000 places
- Palais des sports PalaBarbuto, 5 000 places
- Hippodrome d'Agnano
- Piscine olympique Scandone
Principaux clubs de sport
- Football : SSC Naples
- Basket-ball : Azzurro Napoli Basket 2013; Partenope Napoli Basket; ASD Napoli Basket Vomero
- Water-polo : Circolo Nautico Posillipo; Rari Nantes Napoli; Circolo Canottieri Napoli
- Volley-ball : Centro Ester Pallavolo Naples
- Rugby à XV : Partenope Rugby
- Football américain : Briganti Napoli
- Roller in line hockey : Braccobaldo Hockey Napoli
- Futsal : Napoli Calcio a 5
La ville organise chaque année en mars un important tournoi de tennis sur terre-battue du circuit ATP Challenger Tour.
Jumelages
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Personnalités
Personnalités nées à Naples
XVe siècle :
- Mgr Francesco Carbone ( ? -1405), cardinal et légat apostolique
- Mgr Enrico Minutoli ( ? -1412), cardinal et camerlingue du Sacré Collège
- Mgr Angelo d'Anna de Sommariva ( ? -1428), cardinal et doyen du Collège des cardinaux
- Mgr Rinaldo Piscicello (1415 ou 1416-1457), cardinal
- Jacopo Sannazaro (1457-1530), poète et humaniste
- Mgr Marino Ascanio Caracciolo (1468-1538), cardinal et diplomate actif contre Martin Luther
- Mgr Antonio Sanseverino (1477-1543), cardinal, vice-doyen du Collège des cardinaux et chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
- Mgr Andrea Matteo Palmieri (1493-1537), cardinal, camerlingue du Sacré Collège et nommé gouverneur de Milan par Charles Quint
XVIe siècle :
- Giambattista Basile (1566 ou 1575-1632), connu pour ses recueils de contes, adaptés ensuite par Charles Perrault et les frères Grimm
- Giovanni Battista Caracciolo, appelé aussi Battistello, (1578-1635) peintre de l'école napolitaine, disciple du Caravage à Naples.
- Gian Lorenzo Bernini, dit Le Bernin (1598-1680), sculpteur, peintre et architecte, surnommé le second Michel-Ange
XVIIe siècle :
- Aniello Falcone (1600 ou 1607-1665) peintre de l'école napolitaine
- Salvator Rosa (1615-1673), poète et peintre baroque
- Bernardo Cavallino (1616-1656), peintre italien baroque de l'école napolitaine
- Luca Giordano (1632-1705), peintre de l'école napolitaine
- Mgr Tommaso Ruffo (1663-1753), cardinal, vice-doyen et doyen du Collège des cardinaux, secrétaire de la Congrégation de l'Inquisition et légat apostolique
- Giambattista Vico (1668-1744), philosophe
- Domenico Scarlatti (1685-1757), compositeur et claveciniste
- Nicola A. Porpora (1686-1768), compositeur
XVIIIe siècle :
- Luigi Vanvitelli (1700-1793), architecte baroque
- Giuseppe Sanmartino (1720-1793), sculpteur
- Domenico Cimarosa (1749-1801) compositeur
- Niccolò Antonio Zingarelli (1752-1837), compositeur
XIXe siècle :
- Giacinto Gigante (1806-1871), peintre
- Mgr Francesco Saverio Apuzzo (1807-1880), cardinal lors du concile Vatican I
- Mgr Sisto Riario Sforza (1810-1877), cardinal lors du concile Vatican I
- Enrico Alvino (1810-1876), architecte
- Mgr Gaetano de Ruggiero (1816-1896), cardinal et préfet de l'économie de la Congrégation pour la Propaganda Fide.
- Eduardo Scarpetta (1853–1925) , acteur et dramaturge
- Ruggero Leoncavallo (1857-1919), compositeur
- Salvatore Di Giacomo (1860-1934), poète
- Roberto Bracco (1861-1943), écrivain
- Victor-Emmanuel III (1869-1947), roi d'Italie
- Enrico Caruso (1873-1921), ténor d'opéra
- Antonio de Curtis dit Totò (1898-1967), acteur, compositeur et poète
XXe siècle :
- Eduardo De Filippo (1900-1984), acteur, poète, scénariste et dramaturge
- Renato Caccioppoli (1904-1959), mathématicien
- Roberto Murolo (1912–2003) chanteur
- Ettore Giannini (1912-1990), réalisateur
- Luigi Compagnone (it) (1915-1998), écrivain
- Giuseppe Patroni Griffi (1921-2005), romancier, dramaturge, scénariste
- Renato Carosone (1920-2001), pianiste et chanteur de variété
- Mgr Roberto Tucci (1921), cardinal, jésuite et président émérite de Radio Vatican depuis 2001
- Raffaele La Capria (1922, écrivain
- Francesco Rosi (1922), réalisateur et scénariste
- Aurelio Fierro (1923-2005) chanteur et acteur
- Giorgio Napolitano (1925), 11e président de la République italienne
- Luciano De Crescenzo (1928) écrivain et réalisateur
- Antonio Napolitano (1928), critique et historien du Cinéma
- Renato De Fusco (it) (1929), historien de l'architecture et du design
- Roberto De Simone (1933), compositeur et musicologue
- Pasquale Squitieri (1938), réalisateur et scénariste italien
- Riccardo Muti (1941), chef d'orchestre
- Silvio Orlando (1957) acteur
- Mario Martone (1959), réalisateur
- Valeria Golino (1966), actrice de cinéma
- Paolo Sorrentino (1970) réalisateur et scénariste italien
- Fabio Cannavaro (1973) footballeur, défenseur international de renom
- Massimiliano Rosolino (1978) nageur
- Roberto Saviano (1979) écrivain et journaliste
- Paolo Cannavaro (1981), footballeur
- Marco Borriello, footballeur
- Ambra Vallo, danseuse classique
Personnalités liées à Naples
Liste de personnalités liées à la ville de Naples, bien que n'y étant pas nées, soit qu'elles y aient vécu longtemps, soit qu'elles y soient mortes :
Vedi Napoli e poi muori
Littéralement : « Vois Naples et puis meurs », plus souvent traduite par « Voir Naples et puis mourir » ou « Voir Naples et mourir ». Les Napolitains utilisent cette expression pour souligner la beauté de leur ville qu'il faut avoir vue au moins une fois dans sa vie. Elle peut aussi faire allusion à l'accomplissement souhaité d'un désir si important qu'au-delà l'existence n'a plus de sens.
Films tournés à Naples
Ces films, même des fictions, donnent souvent une idée précise de l'âme de la ville et restent un témoignage exceptionnel sur son histoire:
- Assunta Spina, Gustavo Serena (1915)
- Lady Hamilton, Alexander Korda (1941)
- Les Amants de Capri, William Dieterle (1950)
- L'Or de Naples, Vittorio De Sica (1954)
- Voyage en Italie, Roberto Rossellini (1954)
- Totò, Peppino e... la malafemmina, Camillo Mastrocinque (1956)
- Le Défi, Francesco Rosi (1958)
- Mademoiselle Scampolo, Alfred Weidenmann (1958)
- La Grande Pagaille, Luigi Comencini (1960)
- Plein Soleil, René Clément (1960)
- Le Jugement dernier, Vittorio De Sica (1961)
- La Bataille de Naples, Nanni Loy (1962)
- Hier, aujourd'hui et demain, Vittorio De Sica (1963)
- Main basse sur la ville, Francesco Rosi (1963)
- Mariage à l'italienne, Vittorio De Sica (1964)
- Les Sorcières, AA.VV. (1967)
- Les Amours de Lady Hamilton, Christian-Jaque (1968)
- Eika Katappa, Werner Schroeter (1969)
- Le Décaméron, Pier Paolo Pasolini (1971)
- Avanti!, Billy Wilder (1972)
- Lucia et les Gouapes, Pasquale Squitieri (1974)
- Parfum de femme, Dino Risi (1974)
- Le Règne de Naples, Werner Schroeter (1978)
- Café express, Nanni Loy (1980)
- La Peau (La pelle) par Liliana Cavani (1981)
- Luca le contrebandier, Lucio Fulci (1980)
- Le Talentueux Mr Ripley, Anthony Minghella (1999)
- Leçons de ténèbres, Vincent Dieutre (2000)
- La Mort dans la peau, Paul Greengrass (2004)
- La Vie aquatique, Wes Anderson (2004)
- La Sanfelice, Frères Taviani (2004)
- Vento di terra, Vincenzo Marra (2004)
- Gomorra, Roberto Saviano (2008)
- Mange, prie, aime, Ryan Murphy (2010)
Notes et références
- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- Source: libero.it
- Michel Mourre, Dictionnaire d'histoire, Larousse, Paris, 1996, p. 3809
- Le Guide du Routard. 2006. Italie du Sud. Hachette, p. 139.
- http://www.ovpm.org/fr/italie/naples
- http://www.red-travel.com/uk/ferrari-tour-italy/places/naples-english-guided-visit.htm
- GEO no 398 d'avril 2012 p. 83
- (it) Napolionline.org
- Gomorra, de Roberto Saviano
- Le Monde.fr, 16/06/2010
Voir aussi
Articles connexes
- Grande-Grèce
- Royaume de Naples
- Royaume des Deux-Siciles
- Liste des rois de Sicile
- République napolitaine
- Quatre journées de Naples
- École napolitaine de peinture
- École napolitaine de musique
- Liste des villes italiennes de plus de 25 000 habitants
- Liste des grandes villes d'Italie classées par leur nombre d’habitants
- Baie de Naples
- Vésuve
- Mezzogiorno
- SSC Naples
- Pizza
- Cuisine napolitaine
- Napoli sotterranea
- Métro de Naples
- Camorra
Bibliographie
Ouvrages anciens
- (fr) Stanislao d'Aloe, Naples, ses monumens et ses curiosités, avec un catalogue détaillé du Musée royal bourbon, suivi d'une description d'Herculanum, Pompéi, Stabies, Pæstum, Pouzzoles, Cumes, Baïa, Capoue, etc., Imprimerie Piscopo, Naples, 1856, 602 p.
Ouvrages contemporains
- (fr) Colette Vallat, Brigitte Marin et Gennaro Biondi, Naples : démythifier la ville, L'Harmattan, Paris, 1998, 362 p. (ISBN 9782738454317)
Filmographie
- (fr) Naples, ville ouverte, film documentaire de Ben Hopkins, Royaume-Uni, 2009, 70'
Liens externes
- (fr) Les Bourbons de Naples par Yves-Marie Bercé, Professeur émérite d’histoire moderne à l'université de Paris-Sorbonne (Paris IV).
- (fr) Les Angevins à Naples, naissance d'une capitale par Jacques Heers, Professeur honoraire de l'université Paris IV-Sorbonne.
- (en) Naples, Italy Virtual reality movies and photo gallery
- Panorama of Naples by Google Earth
- Vue de nuit de Naples
- (it) (fr) (en) Visite de Naples, photos, monuments, histoire