Laon

Laon
De haut en bas, de gauche à droite : la cathédrale Notre-Dame ; la porte d'Ardon ; panorama de Laon ; l'hôtel du Petit-Nicolas ; la porte d'Ardon ; la rue Saint-Martin ; la rue du Bourg ; les remparts-Sud ; l'abbatiale Saint-Martin ; l'hôtel de ville.
Blason de Laon
Blason
Laon
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
(préfecture)
Arrondissement Laon
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Laon
Maire
Mandat
Éric Delhaye
2020-2026
Code postal 02000
Code commune 02408
Démographie
Gentilé Laonnois, Laonnoises
Population
municipale
24 021 hab. (2021 en diminution de 5,27 % par rapport à 2015)
Densité 572 hab./km2
Population
agglomération
27 454 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 49° 33′ 50″ nord, 3° 37′ 28″ est
Altitude Min. 63 m
Max. 183 m
Superficie 42,00 km2
Unité urbaine Laon
(ville-centre)
Aire d'attraction Laon
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons de Laon-1 et de Laon-2 (bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
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Laon
Liens
Site web www.ville-laon.fr

Laon (prononcé : /lɑ̃/[1]) est une commune française, préfecture du département de l'Aisne, située dans la région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Laonnois (prononcé : /la.nwa/).

La commune de Laon donne son nom au pays traditionnel du Laonnois, qui est une région historique de Picardie dont elle est la ville principale. Sous l'Ancien Régime, Laon fut le centre d'un évéché dont l'évêque-comte figurait parmi les Douze pairs primitifs de France.

Ville fortifiée sur un plateau, bénéficiant du plus vaste secteur sauvegardé de France, de 370 ha (3,7 km2)[2],[3],[4], Laon possède de nombreux monuments médiévaux, des hôtels particuliers et des maisons des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles en grand nombre, notamment dans les rues Sérurier, Saint-Jean, Saint-Cyr ou Vinchon, véritables musées urbains. Son sous-sol est sillonné de souterrains, carrières et puits dont la préservation est l'un des enjeux patrimoniaux actuels. Située à son sommet, sa cathédrale lui a valu le surnom de « Montagne couronnée ».

En évoquant la ville dans une lettre à son épouse Adèle Foucher, Victor Hugo écrivait : « Tout est beau à Laon, les églises, les maisons, les environs, tout… »[5].

Géographie[edit | edit source]

Géographie physique[edit | edit source]

Relief, paysage, végétation[edit | edit source]

La ville de Laon, pour sa partie la plus ancienne (la ville haute), est édifiée sur une butte-témoin qui domine la plaine environnante d'une centaine de mètres. Au nord de la butte s'étend la vaste plaine picarde. Du haut de la butte, par temps clair, le regard porte à plus de quarante kilomètres au nord. À quelques kilomètres au sud, la côte d’Île-de-France marque la limite nord des plateaux du Soissonnais. Cette butte est appelée localement la « montagne de Laon ».

Nature du sol et du sous-sol[edit | edit source]

La montagne de Laon, détachée de la cuesta d'Île-de-France, est essentiellement composée de sables. Les niveaux supérieurs sont constitués d'argile de Laon (Cuisien), de sables grossiers et de calcaires du Lutétien. Les argiles sont à l'origine d'une nappe aquifère qui donne naissance aux sources situées au pied des remparts de la ville haute. Celles-ci ont été aménagées en fontaines et abreuvoirs dès le Moyen Âge. Les sables et calcaires furent exploités très tôt, d'abord en carrières à ciel ouvert, puis en carrières souterraines, fournissant la pierre de construction et le sable pour les mortiers. Elle est traversée au sud par la rivière Ardon.

Climat[edit | edit source]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 801 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Aulnois-sous-Laon à 6 km à vol d'oiseau[8], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 685,6 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Géographie humaine[edit | edit source]

Occupation des sols[edit | edit source]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,7 %), zones urbanisées (18,8 %), forêts (14,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,4 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), prairies (1,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports[edit | edit source]

Laon est aisément accessible par la route nationale N2, reliant Paris et Bruxelles, et l'autoroute A26 Sortie 13. Par le train, depuis la gare de Laon, 4 lignes y convergent : de Paris et Soissons, de Tergnier (Saint-Quentin, Amiens), de Reims, et d'Hirson.

Transport urbain[edit | edit source]

Un des problèmes que les élus ont essayé de résoudre à la fin du XIXe siècle était dû à la différence de niveaux entre la gare ferroviaire et la ville haute, ce qui induisait des pentes importantes.

Jusqu'en 1899, les habitants devaient emprunter l'une des nombreuses "grimpettes", dont la plus connue est l'escalier municipal (ou escalier de la gare), afin de rejoindre la ville haute depuis la ville basse. Avec l'arrivée du transport ferroviaire à Laon en 1899, un tramway a été mis en service le 9 juillet 1899, permettant de relier la gare et la place de l'Hôtel de ville.

Les Transports urbains laonnois (TUL) sont composés de quatre lignes de bus régulières, dont la navette desservant la ville-haute. Le réseau est placé sous l'autorité de la communauté d'agglomération du Pays de Laon.

Funiculaire[edit | edit source]

Mini-métro Poma 2000.

De 1989 à 2016, un funiculaire (Poma 2000), en grande partie aérien, a fonctionné, intégré au réseau des Transports urbains laonnois (TUL)[13].

Ce « système funiculaire automatique », d'un dénivelé de 98 m, reliait l'hôtel de ville (ville haute) à la gare de Laon (ville basse) sur un trajet de 1,5 km environ, en passant par la station intermédiaire de Vaux. Il tirait son nom de la société qui l'a conçu et filiale de Pomagalski (société créée par Jean Pomagalski, spécialisée dans le transport par câble — notamment les remontées mécaniques des stations de ski).

Ce funiculaire mis en service le a été définitivement fermé le , à la suite d'un vote de la communauté d'agglomération du pays de Laon, estimant son coût de fonctionnement trop élevé. Une navette de bus le remplace, à une fréquence beaucoup plus faible.

Il remplaçait un ancien tramway à crémaillère datant de la fin du XIXe siècle (mis en service le 9 juillet 1899) qui avait été retiré de la circulation le 27 janvier 1971 pour raison de sécurité, après 72 ans de service.

Communes limitrophes[edit | edit source]

Urbanisme[edit | edit source]

Typologie[edit | edit source]

Laon est une commune urbaine[Note 1],[14]. Elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].

Elle appartient à l'unité urbaine de Laon, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[17] et 28 328 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[18],[19].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laon, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 106 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].

Toponymie[edit | edit source]

Le nom de la localité est attesté sous les formes [ecclesiae] Lugdunensis en 549, [infra urbis] Lugdune au VIe siècle, Leudunum en 632, Laodunum en 680, Loon, Montloon au XIIe siècle, Lauon, Montlauon au XIIIe siècle[22],[23].

Il s'agit d'un type toponymique gaulois fréquent qui se compose du théonyme Lugus (c'est-à-dire Lug), dieu gaulois et celtique insulaire, et de l'appellatif celtique très répandu dunon (lire dūnon) « citadelle, enceinte fortifiée, mont »[24]. Le sens initial de ce terme était « zone enclose, citadelle, fort » (cf. germanique *tūna- que continuent l'allemand Zaun « barrière, clôture », le néerlandais tuin « jardin » et l'anglais town « ville », -ton dans les noms de lieux), ce n'est que par la suite qu’il a pris le sens de « mont, butte, hauteur »[25]. Il se perpétue dans certains dialectes sous la forme dun « colline » et dunet « petite colline »[25].

Le sens global est donc « forteresse de Lug »[22],[24].

Homonymie avec Lyon, Loudon (Parigné-l'Évêque, Sarthe), Loudun, Laudun, Leyde (Pays-Bas) et Londres Lugundunum (*Lugudunum ?) en Grande-Bretagne de localisation incertaine (Leven Seat, Londesborough, Lothian, Loudon ou Lugton ?), ainsi qu'avec Vieux Laon, à 20 km de Laon sur le plateau de Saint-Erme.

Histoire[edit | edit source]

Charles de Lorraine repoussant Hugues Capet devant Laon, Grandes Chroniques de France, v. 1275-1280.

La topographie de la ville en fait un site défensif exceptionnel qui, toutefois, crée également un hiatus entre le centre urbain — siège des pouvoirs — et ses faubourgs.

Préhistoire et protohistoire[edit | edit source]

La ville haute a probablement connu une petite occupation néolithique vers 3 000 av. J.-C.. En revanche, aucune trace de site des âges du bronze et du fer n’a été découverte jusqu'à maintenant.

Antiquité[edit | edit source]

L’occupation permanente de la ville haute ne débute que vers le milieu du Ier siècle av. J.-C. Nous n’avons, de Laon durant l’Antiquité, qu’une vision très sommaire. Le statut de la ville nous est totalement inconnu pour toute la période antique. Dans la ville basse, plusieurs sites gallo-romains sont attestés.

L’époque gallo-romaine est partout présente dans la ville haute, aussi bien pour le Haut-Empire que pour le Bas-Empire. Au moins pour l’Antiquité tardive, il est certain que le castrum a été fortifié, très probablement avec une muraille en maçonnerie. L’occupation du Bas Empire semble plus dense dans la cité, à l’intérieur du castrum, que dans le bourg.

Les premières traces de la présence du christianisme à Laon remontent au Ve siècle, comme l'atteste une pierre funéraire paléochrétienne découverte en 1998.

Moyen Âge[edit | edit source]

Époque mérovingienne[edit | edit source]

Entre 497 et 513, Saint Remi[26], natif de la région laonnoise, élève Laon à la dignité de cité par la création d'un évêché démembré de celui de Reims. Au VIe siècle, la cité se confond encore probablement avec le castrum du Bas Empire. En 580, le duc Loup de Champagne met sa femme en sûreté à l'intérieur des murs de la ville de Laon (Grégoire de Tours, Historia Francorum, livre VI).

Époque carolingienne[edit | edit source]

Au Xe siècle, au pouvoir épiscopal s’ajoute le pouvoir royal, Laon étant un lieu de résidence fréquent des derniers rois carolingiens. C'est le roi Louis d'Outremer qui vers 940-950 fait ériger une tour fortifiée à Laon[27],[Note 3].

Le tracé des remparts de la cité, reconstruits ou agrandis à l’époque carolingienne, est totalement inconnu. En dehors des murs de la cité, à l’ouest, le peuplement se développe dans le secteur de l’église Saint-Julien. Un ou plusieurs noyaux de peuplement semblent également se développer sur le bras sud-ouest de la butte. En ville basse, le faubourg de Vaux existe probablement avant même le haut Moyen Âge et les faubourgs de Saint-Marcel, de Semilly et de Leuilly apparaissent peut-être à cette époque.

Le faubourg d’Ardon semble assez tardif et encore quasi inexistant au Xe siècle (le faubourg de La Neuville n'est fondé qu'à la fin du XIIe siècle). L’abbaye Saint-Jean, un monastère double[29], est fondé hors les murs par Sainte Salaberge, mère de Saint Baudouin de Laon, en 648[30], ou 641 selon l'historien Dominique Barthélemy[31] et dédié à Saint Jean-Baptiste[32],[33].

La cité renferme la cathédrale, reconstruite dans le premier tiers du IXe siècle, la résidence de l’évêque et le cloître des chanoines au nord, et, au sud, le palais royal, et à côté une grande tour construite par Louis d'Outremer, laquelle servit de prison au jeune duc de Normandie, Richard Ier. Hugues le Grand s'emparera de cette dernière mais dut la rendre au roi. En 988, le duc carolingien Charles de Lorraine, l'entoura de fossés et de palissades[34].

L'abbaye Saint-Vincent n’apparaît dans les sources historiques qu’à la fin du IXe siècle. La plus ancienne mention de l’existence de cette église date de 886. Jusqu’en 961, elle est qualifiée d’ecclésia. Ce n’est que vers 961 que Saint-Vincent devient une abbaye, lorsque l'évêque de Laon, Roricon, fils bâtard du roi Charles le Simple favorise la venue d'une communauté de moines bénédictins venus de Saint-Benoît-sur-Loire qui remplacent un collège de chanoines[35].

Lors de la minorité du duc Richard Ier de Normandie, et la mainmise sur la Normandie par le roi de France, et afin de contenir les révoltés, le jeune duc fut emmené à Laon, d'où il put s'évader avec l'aide de son écuyer, Osmond[36].

Le , jour du Jeudi saint[37] ou le , dimanche des Rameaux de l'année 991[38], grâce à la trahison de l'évêque Ascelin, Hugues Capet, aidé de son fils Robert (le futur Robert II le Pieux), y fait prisonnier à la suite d'un long siège (988-991) Charles de Lorraine, oncle du dernier roi carolingien Louis V, qui revendiquait la couronne de France.

Moyen Âge classique[edit | edit source]

Acte par lequel le roi de France, Philippe II Auguste bannit du royaume de France deux habitants de Laon jugés parjures, 1202. Archives nationales de France.

Dès la fin du XIe siècle, Laon connaît un développement très important, et, vers le milieu du XIIIe siècle, la ville abrite une population d’au moins 10 000 habitants, dont environ les deux tiers occupent la ville haute. La cité reste le centre des pouvoirs, le roi et l'évêque étant coseigneurs de la ville. Durant tout le plein Moyen Âge, elle est le champ clos de conflits qui opposent ou unissent le roi, l'évêque, le chapitre cathédral, les abbayes et l'institution communale. Cependant, le roi, de plus en plus absent, laisse face à face l’Église et une bourgeoisie naissante issue de l’aristocratie locale. En 1111, les habitants de la ville se constituent en commune et signent un accord avec l’évêché. L’évêque Gaudry, déjà auteur de plusieurs manœuvres déloyales dans sa gestion de la cité, rompt l’accord. Une révolte exceptionnelle soulève la population, qui poursuit l’évêque. Celui-ci se cache dans un tonneau, mais il est découvert et mis à mort[39]. Après la révolte de 1112, l’évêque ne joue plus un rôle prépondérant, mais le plus important chapitre cathédral de France — 83 chanoines en 1270 — pèse de tout son poids sur la ville. Le conflit est résolu par une charte communale accordée par le roi Louis VI le Gros en , laquelle donne une autonomie soigneusement encadrée à la ville[40],[39].

Au XIIe siècle, la ville connaît un essor économique important qui se traduit par une intense activité d'édification et reconstruction. Le chantier le plus important est celui de la cathédrale, du quartier canonial et du groupe épiscopal. Elle est aussi le siège de l'École de Laon, centre théologique[41] avec des maîtres comme Anselme de Laon. Cette cathédrale abrite deux établissements d'éducation : l'un destiné aux étudiants qui versent des frais d'inscription, appelés « bacheliers » ; l'autre, appelé « petites écoles », est réservé aux boursiers de la ville.

Tout au long des XIIe et XIIIe siècles, le chapitre et l'évêque luttent contre la commune, qui perd petit à petit ses pouvoirs. Une nouvelle révolte a lieu en 1295, qui aboutit à la suppression de l’institution communale, et l’installation d’un prévôt royal[39]. Laon devient le siège du très important bailliage de Vermandois en 1237 et est dotée d'un présidial en 1551. Elle perd sa prééminence au profit de Soissons à l'extrême fin du XVIe siècle.

Au commencement du XIVe siècle, les chanoines avaient délégué l'enseignement à des maîtres peu instruits, et la réputation des écoles s'était ternie. Un chanoine, Guy, entreprit donc, avec le concours de Raoul de Presles, de rétablir le niveau des études en créant, au sein de l'université de Paris, un collège de Laon[42] (1313).

La cité est entièrement ceinte de remparts dès le XIe siècle, lesquels sont encore en place aujourd'hui dans un état de conservation remarquable. À l'ouest, le bourg est fortifié petit à petit, entre le XIIe et le XIVe siècle. Vers 1350, toute la ville haute est urbanisée et enclose, à l’exception de deux quartiers. Encore aujourd'hui, les remparts sont presque intégralement conservés en élévation et, malgré les remaniements postérieurs, leur tracé est resté très proche de celui du milieu du XIVe siècle.

Guerre de Cent Ans[edit | edit source]

Le roi Charles VI dit le Fol avait pour médecin Guillaume de Harcigny qui habitait à Laon. Voici ce qu'en disait le chroniqueur Jean Froissart : « En ce temps là, avoit un très vaillant et sage médecin au royaume de France : et n'y avoit point son pareil nulle part. Icelui (Guillaume de Harcigny) demeuroit, pour ce temps, en la Cité de Laon »

En 1358, l'évêque de Laon, Robert Le Coq, conspire avec quelques habitants pour livrer la ville aux Navarrais, la conspiration est découverte et les complices de Robert Le Coq, qui s'est enfui, sont décapités.

En 1359, les Anglais d'Édouard III, dévastent une partie de la ville mal fortifiée appelée la Villette. Ils mettent le feu à l'abbaye Saint-Vincent dont la riche bibliothèque part en fumée.

En , le fils d'Édouard III d'Angleterre, Jean de Gand, duc de Lancastre, assiège la ville mais il est contraint d'abandonner après avoir dévasté le faubourg de Vaux et plusieurs lieux environnants.

En , la ville, favorable aux Armagnacs, se rend à Jean sans Peur, duc de Bourgogne, après quelques jours de siège. Alors que Jean sans Peur était déclaré ennemi de l'État, le roi Charles VI lui reprend la ville en . En 1418, elle retombe aux mains des Bourguignons. L'année suivante, Philippe le Bon, fils de Jean sans Peur, livre la ville aux Anglais qui la gardent jusqu'en 1429, au lendemain du sacre de Charles VII.

En , par ses lettres patentes, Louis XI confirma les privilèges de l'Église de Laon[43].

Époque moderne[edit | edit source]

Laon au commencement du XVIIe siècle, gravure d’Édouard Fleury.

Pendant les guerres de Religion, la ville qui a pris le parti de la Ligue est assiégée. La garnison espagnole commandée par le capitaine Mansfeld capitule devant Henri IV le [44]. Au cours de ce siège[45], les Espagnols tentent de dégager la ville lors de la bataille de Cerny[46].

En 1596, le présidial est transféré à Soissons qui devient siège de la Généralité en 1599. Une citadelle est construite de 1595 à 1598[47] par l'architecte Jean Errard.

À cette époque, la ville se couvre de nouveaux bâtiments religieux ou profanes. Jouxtant les hôtels particuliers de la Cité s'élèvent alors les maisons plus modestes du Bourg. Les XVIe et XVIIe siècles voient ainsi se développer une architecture semi-privée de maisons étroites mais profondes, organisées autour de cours intérieures et élevées sur plusieurs niveaux de caves. Certaines possèdent des puits. Alors que partout en France triomphe l’architecture baroque de l’ostentation et du trompe-l’œil, le goût laonnois préfère une austérité calculée pour ses demeures privées où le raffinement extrême et la virtuosité des artisans se nichent dans les équilibres des cheminées de bois et de stucs, les balustres d’escaliers de bois ou les sombres boiseries sans ornements. Peu de ces témoignages fragiles ont eu la chance de résister aux injures des guerres et des hommes. Quelques maisons cependant, comme celle du 10, rue Saint-Cyr, préservent encore ces élégances cachées.

Le , la ville est secouée par un tremblement de terre. Des secousses furent aussi ressenties le 18 février et le .

Époque contemporaine[edit | edit source]

Révolution française[edit | edit source]

À la Révolution française, Laon retrouve sa prééminence en devenant chef-lieu du département de l'Aisne. Ce choix s'explique par sa situation centrale dans ce nouveau territoire administratif, dont le découpage et l'établissement ont notamment été confiés à Jean Charles Joseph Hyacinthe de Sars, futur maire de Laon, par le roi Louis XVI en 1790. Le , par 411 voix contre 37 (pour Soissons), Laon devient donc le chef-lieu du département. La nouvelle administration s'installe dans l'ancienne abbaye Saint-Jean.

Premier Empire[edit | edit source]

Jean Carlus, Monument aux trois instituteurs, fusillés à Laon pendant la guerre franco-allemande de 1870[48].

Lors de la bataille de Laon, à la fin de la campagne de France, Napoléon Ier subit une défaite face à l'armée de la Sixième Coalition.

Guerre de 1870-1871[edit | edit source]

Le 9 septembre 1870, lors de la guerre franco-allemande de 1870 qui scelle la fin du second Empire, alors que le duc de Mecklembourg et le général Charles-Louis Thérémin d'Hame[49] vont signer la capitulation de la ville de Laon, le garde d'artillerie Henriot, par un acte de désespoir de voir livrer la ville à l'ennemi, met le feu à la poudrière[50]. Cette explosion fit plusieurs centaines de victimes dont le général Thérémin d'Hame, mort des suites de ses blessures, ainsi que 132 soldats et officiers de la 7e compagnie de mobiles du canton de Rozoy-sur-Serre du 3e bataillon de la garde nationale mobile de l'Aisne, des artilleurs de la garde mobile de l'Aisne[51] et une partie de l'armée prussienne dont le duc de Mecklembourg qui fut légèrement blessé. Les Allemands fusillèrent un certain nombre de Français dont trois instituteurs Aisnois, dont Jules Debordeaux, pour qui un monument fut érigé à Laon devant l'école normale en 1890[52]. Il fut détruit par les allemands en 1917 puis recréé et inauguré à nouveau en 1929.

Belle époque[edit | edit source]

Le 25 juin 1914, une société savante est fondée à Laon : la Société historique de Haute-Picardie.

Première Guerre mondiale[edit | edit source]

Faubourg d'Ardon après les bombardements de la Première Guerre mondiale.

Au début de la Première Guerre mondiale, le , la 5e armée française établit son QG dans la commune.

Laon tombe le , et reste jusqu'à la fin de la guerre un des principaux points d'appui allemands, l'un des plus proches de Paris.

Le , la 10e armée française, commandée par le général Mangin, libère Laon.

Il en reste deux grands cimetières allemands au Champ de manœuvre et à Bousson.

Entre-deux-guerres[edit | edit source]

Pendant l'hiver 1936-1937, enseigne au lycée de Laon, un professeur appelé à une grande renommée : Jean-Paul Sartre[53].

XXIe siècle[edit | edit source]

Au , la région Picardie, à laquelle appartenait le département de l'Aisne, dont Laon est la préfecture, fusionne avec la région Nord-Pas-de-Calais pour devenir la nouvelle région administrative Hauts-de-France.

Politique et administration[edit | edit source]

L'hôtel de ville de Laon en 2013.

Rattachements administratifs et électoraux[edit | edit source]

La commune est le chef-lieu du département de l'Aisne et de l'arrondissement de Laon. Pour l'élection des députés, depuis 1958, elle fait partie de la première circonscription de l'Aisne.

Elle était le chef-lieu de 1790 à 1973 du canton de Laon, année où celui-ci est scindé entre le canton de Laon-Nord et le canton de Laon-Sud et la commune répartie entre ceux-ci[54]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune devient le bureau centralisateur des cantons de Laon-1 et canton de Laon-2.

Intercommunalité[edit | edit source]

La ville était membre de la communauté de communes du Laonnois, créée le 31 décembre 1992.

Celle-ci s'est transformée en communauté d'agglomération le [55] sous le nom de communauté d'agglomération du Pays de Laon, dont la ville est la commune principale.

Tendances politiques et résultats[edit | edit source]

Récapitulatif de résultats électoraux récents[edit | edit source]

Scrutin 1er tour 2d tour
1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e % 3e %
Municipales 2014 UMP 58,80 PS 25,75 FG 6,60 DVG 5,57 Pas de 2d tour
Européennes 2014 FN 28,91 UMP 20,87 PS 13,69 UDI 8,71 Tour unique
Régionales 2015 FN 33,22 UMP 28,43 PS 20,07 EELV 6,01 UMP 62,64 FN 37,36 Pas de 3e
Présidentielle 2017 FN 28,84 EM 21,66 LFI 19,49 LR 15,68 LREM 57,66 FN 42,34 Pas de 3e
Législatives 2017 EM 30,39 PS 19,89 FN 18,38 LR 15,11 LREM 64,06 FN 35,94 Pas de 3e
Européennes 2019 RN 32,09 LREM 18,08 EELV 11,90 LR 6,71 Tour unique
Municipales 2020 UDI 61,55 PS 25,08 RN 9,77 LO 2,04 Pas de 2d tour
Présidentielle 2022 FN 32,59 EM 24,70 LFI 19,23 EELV 4,58 FN 52,22 LREM 47,78 Pas de 3e

Liste des maires[edit | edit source]

Liste des maires successifs depuis la Libération de la France
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1965 Marcel Levindrey SFIO Rédacteur dans une compagnie d'assurances sociales
Député de l'Aisne (1946 → 1958)
Conseiller général de Laon (1937 → 1940 et 1945 → 1970)
Président du conseil général de l'Aisne (1945 → 1948)
1965 1977 Guy Sabatier UNR-RPR Avocat
Député de l'Aisne (1962 → 1973)
Conseiller général de Laon-Nord (1973 → 1979)
1977 1983 Robert Aumont PS Député de l'Aisne (1973 → 1986)
Conseiller général de Laon (1970 → 1973)
Conseiller général de Laon-Sud (1973 → 1982)
1983 1989 René Dosière PS Député de l'Aisne (1988 → 1993 et 1997 → 2017)
Président du conseil régional de Picardie (1981 → 1983)
Conseiller général de Laon-Sud (1993 → 2008)
1989 2001 Jean-Claude Lamant RPR Député de l'Aisne (1986 → 1988 et 1993 → 1997)
Conseiller général de Laon-Sud (1982 → 1993)
mars 2001 septembre 2017[56],[57] Antoine Lefèvre UMP-LR Chargé d'études à la Chambre d'agriculture de l'Aisne
Sénateur de l'Aisne (2008 → )
Démissionnaire en raison de son mandat de sénateur
octobre 2017[58],[59],[60] En cours
(au 25 mai 2020)
Éric Delhaye UDI
puis Horizons
Directeur général des services techniques de l'agglo du Soissonnais
Président de la CA du Pays de Laon (2017→ )
Président de Valor'Aisne (? → )[56]
Réélu pour le mandat 2020-2026[61]

Jumelages[edit | edit source]

Carte
Jumelages et partenariats de Laon.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Laon.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Soltau[62]Allemagnedepuis
Winchester[62]Royaume-Unidepuis

Population et société[edit | edit source]

Démographie[edit | edit source]

Évolution démographique[edit | edit source]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[63],[Note 4].

En 2021, la commune comptait 24 021 habitants[Note 5], en diminution de 5,27 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7 5006 6916 9766 8378 4008 2309 4069 80910 098
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
8 19910 09010 26810 36512 13912 62313 67714 12914 625
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
15 43415 28816 26218 90419 40219 12520 25417 40121 931
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
25 07826 31627 91426 68226 49026 26526 52225 74525 193
2021 - - - - - - - -
24 021--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[54] puis Insee à partir de 2006[64].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[edit | edit source]

La population de la commune est jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,2 % la même année, alors qu'il est de 26,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 11 808 hommes pour 12 902 femmes, soit un taux de 52,21 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,26 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[65]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
0,0 
5,2 
75-89 ans
9,4 
14,5 
60-74 ans
18,3 
17,6 
45-59 ans
17,8 
20,1 
30-44 ans
16,7 
22,2 
15-29 ans
18,5 
19,8 
0-14 ans
17,2 
Pyramide des âges du département de l'Aisne en 2020 en pourcentage[66]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,8 
6,5 
75-89 ans
9,5 
17,8 
60-74 ans
18,4 
20,3 
45-59 ans
19,6 
18,2 
30-44 ans
17,5 
17,1 
15-29 ans
15,4 
19,5 
0-14 ans
17,8 

Enseignement[edit | edit source]

Les établissements scolaires de Laon sont rattachés à l’académie d'Amiens.

Établissements scolaires[edit | edit source]

La commune dispose de onze écoles maternelles publiques (Ardon, Vaux, Champfleury, Anatole- France, Louise-Macault, La Cité, Saint-Exupéry, Hélène-Boucher, Ile-de-France, Jean-de-la Fontaine, Moulin-Roux), dix écoles élémentaires publiques (Ardon, Champfleury, Vaux, Anatole-France, Delaunay-Kergomard, Bois-de-Breuil, Louise-Macault, Saint-Exupéry, Ile-de-France)[67]. Trois collèges publics (Charlemagne, Jean-Mermoz, Les Frères-le Nain), et les lycées polyvalents Paul-Claudel et Pierre-Méchain ainsi que le lycée professionnel Julie-Daubié accueillent les élèves du secondaire[68].

La ville accueille également un établissement privé sous contrat, l'Institution primaire, collège et lycée La Providence[68].

Enseignement supérieur[edit | edit source]

L'enseignement supérieur à Laon est composé de :

  • BTS Informatique de Gestion, BTS Commerce International, BTS Comptabilité et Gestion et BTS assistant de direction au lycée Paul-Claudel ;
  • BTS Informatique Industrielle (IRIS) et BTS Conception de Produits Industriels au lycée Pierre-Méchain ;
  • BTS Négociation et Relation Client, BTS Management des Unités Commerciales, Comptabilité et Gestion des Organisations et BTS Assistant de Gestion PME-PMI en alternance au Centre de formation apprenti CCI ;
  • DUT Techniques de Commercialisation ;
  • DUT Carrières Juridiques ;
  • Institut national supérieur du professorat et de l'éducation ;
  • Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) ;
  • APRADIS, école du secteur social (assistant de service social, éducateur spécialisé, moniteur éducateur, technicienne d'intervention social et familiale, etc.).

Sports[edit | edit source]

  • Durant le Tour de France 1938, une étape entre Reims et Laon est courue, ainsi qu'un contre-la-montre entre Laon et Saint-Quentin comptant pour la vingtième étape.
  • Laon est élue Ville la plus sportive de Picardie en 2010 dans la catégorie communes de plus de 10 000 habitants.
  • L’équipe de volley féminin évolue en Championnat d'élite.
  • Il y a trois clubs de football à Laon : le FC Laon, l'ASPTT Laon et l'US Laon. Ce dernier s'est signalé en rencontrant, le 20 janvier 2007, le champion de France Lyon en seizième de finale de la Coupe de France. Malgré les quatre divisions d'écart, Laon a ouvert le score par Vincent Koffman, avant d'être défait 3 buts à 1.
  • Laon possède un champ de course, l'hippodrome d'Ardon.
  • Chaque année, en novembre, un challenge international d'escrime Senior Masculin, réunissant les meilleurs escrimeurs français et étrangers, est organisé à Laon.
  • Le 8 février 2013, un match du Tournoi des six nations féminin contre le Pays de Galles avait lieu à Laon. La France gagnera 32-0.
  • Du 9 au 11 mai 2013, la ville de Laon a accueilli la finale de la Coupe de France de volley-ball en Juniors Masculin.

Économie[edit | edit source]

La place de la gare et le bâtiment voyageurs
La gare.

Laon possède un Centre consulaire de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Aisne au 3, rue des Minimes. Il gère le Centre des formations des apprentis (CFA) de Laon.

Préfecture de l'Aisne, de nombreux emplois administratifs sont implantés sur la ville : services de la préfecture, conseil départemental de l'Aisne, DDT, DDCS, Chambre d'agriculture, etc.

Une antenne de l'IUT-UPJV de Picardie est présente à Laon, ainsi que le pôle départemental de formation des professeurs : ESPE.

Culture locale et patrimoine[edit | edit source]

Ville fleurie : deux fleurs attribuées en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[69].

La commune s'est vu attribuer le label « Ville et Métiers d'Art »[70].

Lieux et monuments[edit | edit source]

Ambiance fleurie du vieux Laon.
Vue du centre ancien de Laon.

Laon est classée ville d'art et d'histoire. Cela est pleinement justifié au regard du nombre de bâtiments et de sites remarquables de la commune, notamment sur la Montagne de Laon. Elle est surnommée La montagne couronnée. On compte, en 2008, 68 édifices classés au registre des Monuments historiques.

  • Cathédrale Notre-Dame de Laon, de style gothique, domine la butte, la ville et ses remparts. D'une longueur de 110 mètres, elle servit de modèle à la cathédrale Notre-Dame de Chartres et à celle de Paris. Elle a été édifiée entre 1150 et 1180, c'est l'une des premières cathédrales gothiques, mais le chœur, trop petit dès 1200, est reconstruit au début du XIIIe siècle. Elle comprend notamment : quatre tours, campaniles ou clochers dont Villard de Honnecourt a dit qu'elles étaient les « plus belles du monde » ; une tour-lanterne ; des animaux sculptés grandeur nature — bœufs installés sur les étages des tours
  • Place du Parvis Gaultier de Mortagne : palais épiscopal, datant des XIIe et XIIIe siècles, englobé dans l'actuel palais de justice[71]. Situé immédiatement au nord de la cathédrale, place Aubry et classé monument historique dès 1850, il abrite aujourd'hui le tribunal de grande instance de la ville. La grande salle de l'évêché (aujourd'hui salle de la cour d'assises) a des chapiteaux décorés remarquables, et comprend trois tourelles côté remparts et une galerie d'arcades côté cour. Deux chapelles superposées datent de la deuxième moitié du XIIe siècle
  • 1, place Aubry : l'ancien hôtel-Dieu, datant de la seconde moitié du XIIe siècle.
  • 2, place Aubry : chapelle des Templiers, datant du XIIe siècle (en 1145, une bulle du pape Innocent II accorda aux disciples du Temple le droit de bâtir leurs propres chapelles). De manière inhabituelle, elle possède une nef octogonale et un clocher « peigne ». Elle est située dans l'enceinte du musée d'Art et d'Archéologie.
  • 32, rue Georges Ermant : abbaye Saint-Vincent.
  • Rue du Maréchal Alphonse-Juin : abbaye Saint-Jean.
  • 2, rue Paul-Doumer : abbaye Saint-Martin.
  • Rue Marcelin-Berthelot ; église abbatiale Saint-Martin, de l'ordre des Prémontrés, édifiée à la même époque que la cathédrale. Sa façade date environ de 1270. L'abbaye, fondée en 1124, vit son logis abbatial de 1620 transformé en hôtel-Dieu après la Révolution.
  • Place Sœur Marie Catherine : église Saint-Martin-au-Parvis.
  • Place du Parvis Gaultier de Mortagne : église Saint-Pierre-ès-Liens.
  • Place de l'Église Ardon : église Saint-Jean-Baptiste.
  • 25, rue Fernand-Thuillart : église Sainte-Elisabeth, datant du XVe siècle, restaurée à la suite de sa destruction partielle au XIXe siècle. L'église primitive du faubourg de Leuilly aurait été fondée par Charlemagne en 810.
  • 15, place de Leuilly : église Saint-Marcel, datant de 1902. Elle remplace l’ancienne église Saint-Marcel, située auparavant 500 m plus loin, ayant été détruite lors de la Révolution.
  • 118, rue Léon-Nanquette : église Notre-Dame-du-Sauvoir, érigée en 1969, en même temps que le quartier Champagne, au centre duquel elle se situe.
  • Place du 8 mai 1945 : ancienne église Saint-Pierre-au-Marché.
  • 6-8, rue Saint-Pierre au Marché : ancienne église collégiale Saint-Corneille-et-Saint-Cyprien, dont il subsiste un mur de la nef datant du début du XIIe siècle.
  • 12, rue Georges-Ermant : ancienne église Saint-Rémy-au-Velours.
  • 3, place de Général Leclerc : ancienne église Saint-Rémy-à-la-Porte-du-Cloître, située sur le parvis de la cathédrale, dont elle occupe sans doute l'emplacement du baptistère primitif[72].
  • Place du Parvis Gaultier de Mortagne : vestiges de l'église Notre-Dame-la-Profonde, datant du XIIe siècle.
  • 4, rue de l'Arquebuse : vestiges de l'église Saint-Jean du Bourg[73].
  • 6, rue du Cloître Saint-Jean : chapelle de l'Hôpital général, construite en 1679.
  • 32, rue du 13 Octobre : chapelle du collège des Frères Le Nain.
  • 2, rue Pierre Curie : chapelle de l'ancienne abbaye de Montreuil.
  • Place Jacques de Troyes : chapelle Saint-Christophe.
  • 8 rue Romanette : vestiges de la chapelle Saint-Génebaud, qui était une chapelle à deux niveaux. Le premier niveau a été détruit au XIXe siècle, et le niveau inférieur (la crypte) a été partiellement détruite en 1944.
  • 41 rue Kennedy : couvent des Dames de la Congrégation-Notre-Dame, construit entre 1624 et 1633 pour la congrégation Notre-Dame, vouée à l'enseignement des jeunes filles. Le couvent a fermé à la suite de la Révolution, et n'a rouvert qu'en 1808. En 1794, la chapelle fut transformée en corps de garde, puis en salle de vote. Le couvent servit ensuite de prison et devint en 1831 la maison de justice et d'arrêt, jusqu'en 1973. Le plan d'origine du couvent a été conservé dans son intégralité. L'église est orientée et à partir d'elle tous les bâtiments conventuels s'ordonnent autour du cloître[74].
  • 1, rue de la Congrégation : couvent des Minimes, construit au XIIIe siècle à l'emplacement de l'ancien hôpital Saint-Nicolas-de-Cordelle, destiné à accueillir les écoliers sans ressources. En 1235, il est confié aux Augustins qui édifient le corps de bâtiment nord-est. L'église semble avoir été bâtie à partir de 1308, et précédée d'un porche en 1480. Les Minimes s'y installent en 1610 et restaurent l'église en ruine. Celle-ci est réaménagée en 1648 après un incendie. Les ailes sud-est et sud-ouest sont reconstruites ou fortement remaniées dans la seconde moitié du XVIIe siècle. En 1741 à eu lieu une réédification du portail monumental. L'escalier desservant l'aile sud est refait à la fin du XVIIIe siècle. En 1792, le couvent est vendu comme bien national. Le collège de la ville s'y installe de 1806 à 1883. L'armée l'occupe à partir de 1892[75].
  • 44, rue Vinchon : prieuré du Val-des-Écoliers, datant des XVe et XVIIe siècles.
  • 40, rue Vinchon : grand séminaire.
  • 9, rue Saint-Pierre au Marché : temple protestant, construit en 1887.
  • Rue de l'Arquebuse : église évangélique pentecôtiste.
  • 10, impasse de la Mission : hôtel de ville, construit entre 1836 et 1838 sur l'emplacement de l'ancienne tour dite de Louis d'Outremer.
  • Place de l'hôtel de ville : enceinte de Laon, avec ses portes et tours.
  • Cimetière militaire allemand de Bousson.
  • Cimetière militaire allemand du Champ de manœuvre.

Lieux et monuments disparus[edit | edit source]

La place du bourg.
  • Le quartier de Chevresson, détruit en 1596 sur ordre d'Henri IV, pour la construction de la citadelle de Laon[76], à l'exception du beffroi qui datait des XIe et XIIe siècles et qui fut démoli en 1878[77].
  • La tour de Louis d'Outremer, qui était l'un des monuments les plus anciens du pays[78], avant sa destruction en 1831[79].

Musées[edit | edit source]

Personnalités liées à la commune[edit | edit source]

Autres personnalités[edit | edit source]

Paul Doumer, président de la République française de 1931 à 1932.

Héraldique[edit | edit source]

Blason de Laon Blason
D'argent à trois merlettes de sable, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[82],[83],[84].
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1914-1918 et Croix de guerre 1939-1945
Détails
La merlette représente soit les chevaliers laonnois partis lors de la première croisade ou les bourgeois de la ville qui se sont révoltés en 1112 contre le comte-évêque de Laon, seigneur de la ville[83]. Les fleurs de lys symbolise l'appartenance de la ville de Laon au domaine royal, qui a d'ailleurs été la capitale du royaume sous les Carolingiens[83].
Blason officiel.

Logotype[edit | edit source]

Logo jusqu'en 2016 Le logo mettait en lumière les rails du Poma 2000 au premier plan et la Montagne couronnée en fond. Le « A » de « LAON » est stylisé et rappelle le logotype du département de l'Aisne dont la ville est la préfecture.
Logo depuis 2016 Nouveau logo reprenant certains éléments du blason de la ville, et sa cathédrale. La référence au Poma, arrêté en 2016, disparaît.

Vie militaire[edit | edit source]

Unités ayant été stationnées à Laon :

Notes et références[edit | edit source]

Notes[edit | edit source]

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. C'est la première grande tour construite en pierre[28].
  4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[edit | edit source]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Note de type "Carte"[edit | edit source]


Références[edit | edit source]

  1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 104.
  2. Site de la Ville de Laon
  3. Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Nord-Pas-de-Calais : Picardie 2015/2016, Petit Futé, 528 p. (lire en ligne)
  4. Christelle Devesa, « Laon, une montagne de trésors », sur L'Internaute, (consulté le ).
  5. Victor Hugo, lettre du , La Fère, Œuvres complètes, tome II « En voyage », Librairie Ollendorff, 1910, p. 30 (lire sur Wikisource). Il ajoutait : « …tout, excepté l’horrible auberge de la Hure où j’ai couché et sur le mur de laquelle j’ai écrit ce petit adieu… »
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Laon et Aulnois-sous-Laon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Aulnois-sous-Laon » (commune d'Aulnois-sous-Laon) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Station Météo-France « Aulnois-sous-Laon » (commune d'Aulnois-sous-Laon) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Site officiel des Transports urbains laonnois
  14. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  15. « Commune urbaine-définition », sur Insee (consulté le )
  16. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  17. « Unité urbaine 2020 de Laon », sur insee.fr (consulté le ).
  18. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  20. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
  21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  22. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 419b - 420a
  23. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, , 708 p. (ISBN 978-2-600-02883-7, lire en ligne), p. 171
  24. a et b Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, éditions Errance, (ISBN 2-87772-237-6), p. 210
  25. a et b ibid., p. 154.
  26. Suzanne Martinet, Laon promontoire sacré des druides au IXe siècle, p. 40 ; janvier 1994.
  27. Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 p. (ISBN 2-85882-479-7), p. 35.
  28. Beck 1986, p. 119.
  29. Les amis de saint Colomban, Saint Bodon ou saint Leudin (Leudinus-Bodo), VIIe siècle
  30. Ville de Laon, service archéologique, Laon des origines à la Révolution
  31. Dominique Barthélemy, Rénovation d'une seigneurie : les chartes de Crécy-sur-Serre en Laonnois (1190), École des chartes, 1985, vol. 143, note 2 de bas de page 240
  32. Louis de Beaumont, Sainte Salaberge sur le site exultet
  33. Les amis de saint Colomban, Sainte Astrude.
  34. Beck 1986, p. 18.
  35. Dom Robert Wyard, Histoire de l'abbaye de Saint-Vincent de Laon, page 117.
  36. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 81.
  37. Henri de Boulainvilliers, Histoire de l'ancien gouvernement de la France, 1727, p. 147
  38. Edmond Pognon, Hugues Capet, roi de France, 1966), p. 147-148.
  39. a b et c Alain Saint-Denis, « Insurrection communale de Laon et assassinat de l'évêque Gaudry », Archives nationales, publié en 2012, consulté le 9 septembre 2013
  40. André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux XIe et XIIe siècles, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » in Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe – XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. (ISBN 2-9519441-0-1), p. 19
  41. Marie-Magdeleine Davy, Initiation à la symbolique romane, Champs Flammarion, 1977, p. 20.
  42. Maximilien Melleville, Histoire de la ville de Laon et de ses institutions civiles, vol. 1, Paris=éditeur=Dumoulin, , « Livre V », p. 313.
  43. Lettres patentes de Louis XI, Ham, mai 1471 (lire en ligne).
  44. Jean Julg, Les Évêques dans l'histoire de la France : des origines à nos jours, Éditions Pierre Téqui, 2004, p. 211.
  45. Suzanne Martinet, Le Siège de Laon sous Henri IV - 1594
  46. Maximilien Melleville, Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne - Cerny-les-Bucy, 1857, p. 134.
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  48. Notice sur monumentsmorts.univ-lille.fr.
  49. « Cote LH/2584/68 ».
  50. Gustave Dupont, L'Explosion de la citadelle de Laon, épisode de l'invasion allemande (1870), avec pièces justificatives inédites, Le Blanc-Hardel, Caen, 1877
  51. Aristide Martinien : Guerre de 1870-1871 : État nominatif par affaires et par corps des officiers tués ou blessés du 25 juillet au 29 octobre 1870
  52. D Vincent : Souvenir d'un soldat de 1870. Siège de Soissons page 67 et suivantes.
  53. Cent ans de vie dans la région, t. II : 1914-1939 (no  hors série du 17 février 1999), La Voix du Nord éditions, p. 46-47.
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  56. a et b « Laon: le sénateur Antoine Lefèvre abandonne le fauteuil de maire », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  57. « Antoine Lefèvre lâche ses mandats locaux à Laon », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Élu à Laon depuis 1995 et maire depuis 2001, Antoine Lefèvre révèle qu'il aura ainsi assisté à 177 conseils municipaux, dont 127 comme maire ».
  58. Philippe Robin, « Laon: Éric Delhaye veut « être un maire de proximité » : Appelé à succéder à Antoine Lefèvre comme maire et président de la communauté d’agglomération, Éric Delhaye (UDI) a répondu aux questions de L’Union. », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  59. « Aisne: Eric Delhaye est le nouveau maire de Laon », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Sans surprise Éric Delhaye (UDI) a été élu maire de Laon, ce dimanche matin. L’adjoint à l’Environnement et au Développement durable était le successeur désigné d’Antoine Lefèvre, contraint d’abandonner son mandat de premier magistrat de la ville-préfecture ».
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  77. G. Dumas, « Destruction du beffroi de Laon en 1878 », in: Histoire de l'Aisne, tome 22, p. 83 et suivantes.
  78. Melleville, Histoire de la ville de Laon, et de ses institutions…, t.I, Laon, 1846, p. 74-75.
  79. Victor Hugo en fait le sujet d'un article violemment critique intitulé « Guerre aux démolisseurs » dans la Revue des Deux Mondes (Victor Hugo, « Guerre aux démolisseurs », La Revue des deux mondes, vol. Période Initiale, tome 5,‎ , p. 607-622 (lire en ligne, consulté le )).
  80. Tout le palmarès de Georges Hubatz
  81. Classement général du Tour de France 1935
  82. « 02408 Laon (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  83. a b et c « Commune de Laon - Une histoire riche : Origine du nom et du blason », sur laon.fr (consulté le ).
  84. Ernest Lemaitre, Laon : Histoire-monuments-environs, éditions A. Destrés, , 102 p. (lire en ligne)

Voir aussi[edit | edit source]

Bibliographie[edit | edit source]

  • Antoine Richard — Contrôleur du grenier à sel de Laon :
    • Mémoires de ce qui s'est passé à Laon depuis les dernières guerres civiles jusqu'en l'année 1596.
    • Mémoires sur la Ligue dans le Laonnois.
  • Jean Laurent — Avocat au parlement et au présidial de Laon
    • Abrégé de l'histoire de Laon, 1645,
    • Extrait de quelques chapitres du dessin de l'histoire de Laon, Paris, Bechet, 1645.
  • Claude Leleu, Mémoire pour servir à l'histoire de Laon et du pays laonnois,
    Claude Leleu : Docteur de Sorbonne, achidiacre et chanoine en l'église de Laon.
  • Jacques François Laurent Devisme, Histoire de la ville de Laon, tome premier et tome second, 1822.
  • R. de La-Tour-du-Pin Chambly, Anciennes familles militaires du Laonnois, 1903.
  • Lucien Broche, Laon in Guide du congrès de Reims en 1911, Société française d'archéologie, Caen, 1911.
  • Maxime de Sars, Laon : huit cents ans de municipalité, 1933.
  • M. Bur, dir. Histoire de Laon et du Laonnois, 1987.
  • Victor Dessain : Laon : 1790-1945, Éditions Les Archives, 1991.
  • J. Lusse, Naissance d’une cité : Laon et le Laonnois du Ve au Xe siècle, 1992.
  • A. Saint-Denis, Apogée d’une cité : Laon et le Laonnois aux XIIe et XIIIe siècles, 1994.
  • Thierry Dardart, Trilogie Pour les Siècles des Siècles :
    • Les Pâques Sanglantes, Tome 1, Laon 1112, Thierry Dardart Editions, Pignicourt, 250 pages.
    • La Prophétie d'Ezéchiel, Tome 2, Laon 1112-1113, Thierry Dardart Editions, Pignicourt, 250 pages.
    • La Tour du Castillon, Tome 3, Laon 1113-1115, Thierry Dardart Editions, Pignicourt, 250 pages.
  • D. Montagne Les Souterrains de Laon, 1998.
  • J.-P. Jorrand, Laon dans « Archéologie des villes. Démarches et exemples en Picardie ».
  • Revue Archéologique de Picardie, 1999, no spécial 16.
  • M. Plouvier
    • Laon. Une Acropole à la française,
    • Laon. Belle île en terre, « Cahier du patrimoine » no 40, vol 1 et 2.

Articles connexes[edit | edit source]

Liens externes[edit | edit source]

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