Abbaye Saint-Vincent de Laon

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Abbaye Saint-Vincent de Laon
La ruine depuis 12 ans (2008-2020).
La ruine depuis 12 ans (2008-2020).
Présentation
Dédicataire Saint Vincent
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1926, 1927, 1999)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Ville Laon
Coordonnées 49° 33′ 23″ nord, 3° 37′ 01″ est
Géolocalisation sur la carte : Aisne
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Abbaye Saint-Vincent de Laon
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Abbaye Saint-Vincent de Laon
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Abbaye Saint-Vincent de Laon

L'abbaye Saint-Vincent de Laon est une abbaye[1] colombanienne de moines, située à Laon dans le département français de l'Aisne en région Hauts-de-France

Fondée vers l'an 580[2], elle a adopté la règle bénédictine en 948[3].

Le logis abbatial en 1926, les vestiges de l'enceinte, de l'église, des celliers et des caves en 1927 et enfin le grand étang, la poudrière et les sols en 1999[4] ont été les différentes étapes de l'inscription de l'abbaye au titre des monuments historiques.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

L'évêque Adalbéron de Laon est inhumé dans l'abbaye en 1030 ou 1031.

En 1769, le chanoine Villette[5] relate la découverte d'une peinture dans le sanctuaire à gauche de l'autel. C'est une représentation des chevaliers d'Eppes dont trois tombes sont proches : Jehan décédé en 1273, Jehan le cadet décédé en 1293, le troisième n'ayant pas d'épitaphe.

Les chevaliers d'Eppes.

Les Vikings[modifier | modifier le code]

Au mois de novembre 882, après que les moines furent décimés par l'envahisseur viking, l'abbaye est saccagée, pillée, brûlée, ruinée et désolée[6].

Guerre de Cent Ans[modifier | modifier le code]

En 1359, les Anglais d'Édouard III d'Angleterre dévastent une partie de la ville mal fortifiée appelée la Villette[7]. Ils mettent le feu à l'abbaye dont la riche bibliothèque part en fumée.

L'abbaye au premier plan, dessin de Fleury du XVIIe siècle.

La commende de l'évêque-comte de Laon[modifier | modifier le code]

Geoffroy de Billy (1601-1612) devient abbé commendataire et également celui de l'abbaye Saint-Jean d'Amiens[8].

La restauration de l'abbaye commence avec l'introduction de la réforme de Saint-Maur au XVIIe siècle.

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

L'emprise a été occupée par un arsenal dépendant de la caserne Thérémin-d'Hame et sa disparition accomplie dans le cadre de la professionnalisation de l'armée [1] à la fin des années 1990.

Protection[modifier | modifier le code]

Le Logis abbatial a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du . Les autres parties de l'édifice comprenant : l'enceinte fortifiée, les vestiges de l'ancienne église, les celliers et les caves ont été inscrites par arrêté du . Le grand étang des moines, la poudrière et les sols archéologiques ont été inscrits par arrêté du [9].

Images[modifier | modifier le code]

L'avenir de ruines[modifier | modifier le code]

Un incendie très important frappe l'abbaye le . Cet incendie a détruit toiture et planchers[10].

Incendie de Saint-Vincent / Deux mineurs placés en foyer : « Les débats qui se sont achevés tard dans la nuit de dimanche à lundi à l'intérieur du palais de justice, ont débouché sur le placement en foyer de deux des trois jeunes mineurs qui avait reconnu avoir incendié volontairement l'abbaye Saint-Vincent à Laon il y a maintenant 10 jours. La substitute a donc été suivie dans le sens qu'elle souhaitait donner à cette affaire. Les trois jeunes sont sous contrôle judiciaire, deux, ceux de 16 et 15 ans ayant été placés dès hier, dans un foyer axonais pour le premier, amiénois pour le second. Quant au plus jeune, simplement âgé de 14 ans, il a été placé en liberté surveillée. Tous les trois ont dans le cadre de leur contrôle judiciaire, l'obligation de ne plus se rencontrer, de ne pas retourner sur les lieux de leur acte, et bien sûr, d'accepter tous les soins ». St. M. (article du journal l'Union du 24/06/2008)

Le 17 décembre 2019, suite à délibérations, la ville de Laon se porte acquéreur de l'abbaye Saint-Vincent pour la somme de 260 000  HT. Un projet immobilier en vue de créer un hôtel haut de gamme est envisagé (Article de France 3 HdF : La mairie de Laon rachète l'abbaye Saint-Vincent et projette d'y installer un hôtel haut de gamme)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Maximilien Melleville, Histoire de la ville de Laon et de ses institutions - L'abbaye Saint-Vincent de Laon, (lire en ligne), p. 108.
  2. Bulletin de la Société Académique de Laon, p. 412
  3. Wyard 1858, p. 115 et suiv.
  4. Notice no PA00115707.
  5. Étienne-Nicolas Villette, docteur en Sorbonne et archidiacre de l'église de Laon.
  6. Wyard 1858, p. 97
  7. Wyard 1858, p. 484
  8. François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois, Badier, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes et l'état des grandes terres du royaume…: On a joint à ce dictionnaire le tableau généalogique et historique des maisons souveraines de l'Europe…, Schlesinger frères, 1864, v.3, p. 28
  9. « Ancienne abbaye Saint-Vincent », notice no PA00115707, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. lunion.presse.fr

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie et sources[modifier | modifier le code]

Par ordre chronologique de publication :

  • Dom Robert Wyard [2], Histoire de l'abbaye de Saint-Vincent de Laon, (1re éd. v. 1680/1685) (lire en ligne)
  • René Poupardin, « Cartulaire de Saint-Vincent de Laon. Analyse et pièces inédites », dans Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, 1902, tome 29, p. 173-267 (lire en ligne)
  • Élie Lambert, « L'ancienne abbaye de Saint-Vincent de Laon », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1939, 83-2, p. 124-138 (lire en ligne)
  • Vincent Droguet, « L'abbaye Saint-Vincent de Laon », dans Congrès archéologique de France. 148e session. Aisne méridionale. 1990, t. 2, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 413-430

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]