35e régiment d'infanterie (France)

35e régiment d'infanterie | ||
![]() Insigne régimentaire actuel du 35e RI | ||
![]() Insigne régimentaire du 35e RI de 1939 | ||
Création | 1604 | |
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Pays | ![]() |
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Branche | Armée de Terre | |
Type | Régiment d’infanterie | |
Rôle | Infanterie blindée | |
Fait partie de | 7e brigade blindée de la 1re division | |
Garnison | Belfort | |
Ancienne dénomination | 35e régiment d'infanterie mécanisée | |
Surnom | "L'As de Trèfle" | |
Couleurs | Jaune | |
Nommée en l’honneur de | Monsieur de Némond | |
Devise | "Tous gaillards, pas d’traînards…" | |
Inscriptions sur l’emblème |
Wagram 1809 Moskowa 1812 Alger 1830 Sébastopol 1854 Alsace L’Ourcq 1914 Champagne 1915 Verdun 1916 Reims 1918 Résistance Bourgogne 1944 AFN 1954-1962 |
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Anniversaire | Saint-Maurice Fête le 30 juin (1830, Alger). |
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Équipement | VBCI VAB VBL Peugeot P4 TRM 2000 MILAN et ERYX Fusil de tireur d'élite PGM de calibre 12,7mm Mortiers de 81 mm |
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Guerres | Guerres Napoléoniennes Guerre de 1870 Première Guerre mondiale Bataille de France Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
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Batailles | Bataille de Wagram Siège d'Alger Siège de Sébastopol Bataille de Dornach Bataille de l’Ourcq Bataille de Champagne Bataille de Verdun Bataille de Reims (1918) |
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Fourragères | Aux couleurs du ruban de la médaille militaire | |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 4 palmes |
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Le 35e régiment d'infanterie (35e RI), surnommé "As de Trèfle", est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment d'Aquitaine, un régiment français d'Ancien Régime.
Sommaire
- 1 Création et différentes dénominations
- 2 Chefs de corps
- 3 Historique des garnisons, combats et batailles
- 4 Faits d'armes portés au drapeau du régiment
- 5 Devise
- 6 Décorations
- 7 Insigne du 35e régiment d'infanterie
- 8 Personnalités célèbres ayant servi au 35e RI
- 9 Le 35e RI aujourd’hui
- 10 Sources et bibliographie
- 11 Notes et références
- 12 Annexes
Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]
Dénominations successives du régiment d’Aquitaine, au 35e rang de préséance lors de sa numérotation :
- 1604 : Création du régiment de Némon
- 1618 : régiment de la Force
- 1661 : régiment de Durfort-Montgomery
- 1665 : régiment de Durfort-Rauzan
- 1670 : régiment Duc d'Anjou
- 1671 : renommé régiment d'Anjou
- 1753 : renommé régiment d'Aquitaine
- 1776 : ses 2e et 4e bataillons forment le nouveau régiment d'Anjou
- 1777 : l'ordonnance du donne le numéro 35 au régiment d'Aquitaine
- 1791 : à la Révolution française, tous les régiments sont renommés d’après leur spécialité, et reçoivent un numéro selon leur ancienneté. Le régiment d'Aquitaine reçoit le nom de 35e régiment d'infanterie de ligne.
- 1793 : amalgamé il prend le nom de 35e demi-brigade de première formation
- 1796 : reformé en tant que 35e demi-brigade de deuxième formation
- 1803 : 35e régiment d'infanterie de ligne
- : Comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration.
- : création de la 67e légion du Haut-Rhin.
- 23 octobre 1820 : Renommée 35e légion du Haut-Rhin elle est amalgamée, et renommée 35e régiment d’infanterie de ligne .
- 1871 : 35e régiment d'infanterie à la suite de la fusion entre le 35e régiment d'infanterie de ligne et le 35e régiment d’infanterie de marche[pas clair]
- 1914 : à la mobilisation, il donne naissance au 235e régiment d'infanterie
- 1945 : Recréation du 35e régiment d'infanterie à partir des maquis de Bourgogne
- 1962 : 35e bataillon d'infanterie
- 1964 : 35e régiment d'infanterie mécanisé par changement de nom du 110e régiment d'infanterie
- 1975 : 35e régiment d'infanterie
Chefs de corps[modifier | modifier le code]
- Ancien Régime
- 1604 : de Nemond, gentilhomme lorrain
- 1625 : Jacques Nompar de Caumont, duc de La Force, maréchal de France
- 1631 : François Nompar de Caumont, marquis de Castelmoron
- 1647 : François de Béthune-Sully, Marquis de Cugnac
- 1651 : Jacques Henry de Durfort, marquis puis duc de Duras
- 1661 : Guy Alfonse de Durfort, comte de Lorges, maréchal de France
- 1665 : Louis de Durfort, Comte de Rauzan. Tué à Héraklion face aux Turcs.
- 1670 : Philippe Charles de Bourbon, duc d’Anjou
- 1671 : Bernard de la Guiche, comte de Saint-Géran
- 1681 : François Marie, comte de Hautefort
- 1697 : Jean-Baptiste Louis Andrault de Maulevrier-Langeron, marquis de Maulevrier
- 1710 : Philippe Aymard de Clermont, comte de Tonnerre
- 1727 : Louis de Conflans, marquis d’Armentières
- 1746 : François Charles, comte de Rochechouart-Faudoas
- 1753 : François-Xavier-Marie-Joseph de France, duc d'Aquitaine
- 1761 : Elzéar Marie Joseph Charles, vicomte de Broglie
- 1776 : Louis Alexandre Pierre Nolasque des Balbi de Bertons, marquis de Crillon
- 1788 : Louis Hubert Plécard Gilbert Armand, comte de Chastenay
- Révolution et Empire
- 1791 : colonel Louis François Périn de Precy
- 1791 : colonel Jean-Louis Dorsner
- 1792 : colonel Jean-Pierre Grain De la Chaise
- 1792 : colonel Jean-Bernard Gauthier de Murnan (*)
- 1792 : colonel Louis Jacques Ruelle de Santerre (*)
- 1794 : chef-de-Brigade Moremberg
- 1797 : chef-de-Brigade Maucune
- 1803 : colonel Joseph Breissand (*)
- 1811 : colonel Jean Baptiste Penant
- 1812 : colonel Pierre Figie
- 1815 : colonel Francois Louis Julien Buchet
(*) Officiers qui devinrent par la suite généraux de brigade.
Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période :
Officiers blessés ou tués en servant au 35e entre 1804 et 1815 :
- officiers tués, 13 ;
- Officiers morts de leurs blessures, 15 ;
- Officiers blessés, 94.
- Restauration
- 1815 : colonel François Buchet
- 1821 : colonel d'Adhémar
- colonel de Lauretan
- colonel Rullière
- colonel Tarlé
- colonel Delannoy
- Second Empire
- 1847-1852 : colonel de Berthier de Grandry (dossier SHAT cote 8Yd 3231) (*)
- colonel Dumont ***
- colonel Metmann
- colonel Bigault de Granrut
- colonel de Roquebrune (*)
- colonel Mader
- colonel Louis Constant Roland de La Mariouse
- lieutenant-colonel Lecerf
- - : Colonel Bonnet
- IIIe République
- lieutenant-colonel Lourde-Laplace
- lieutenant-colonel de La Mure
- lieutenant-colonel Marty
- 1874 : colonel Vanche
- colonel Beaudouin
- colonel Boisgard
- colonel Dutheil de la Rochère
- colonel Kessler
- 1889 : colonel Sartre
- colonel Nicolas
- colonel Souvestre
- colonel Leturc
- colonel Bertin
- 1910 - 1912 : colonel Louis de Maud'huy, colonel immortel du 35e RI, régiment d'Aquitaine
- Première Guerre mondiale
- lieutenant-colonel Delaperche
- lieutenant-colonel Germain
- - : Colonel de Mac-Mahon de Magenta (*)
- 13 au : commandant Louis Constant Albert LEYRAUD
- au : commandant Pierre Étienne ENGELHARD
- : colonel Henri Marie Tesson
- colonel Roland
- colonel Issaly
- colonel Sartre
- colonel Clément-Grandcourt
Colonels tués en commandant le régiment pendant cette période :
- colonel Tesson, mort le en sortant de la Tranchée des Tantes (Suippes) ;
- lieutenant-colonel Delaperche, mort le , en montant à l'assaut de la côte de Talou (Verdun).
- Deuxième Guerre mondiale
- 1940 : colonel Laurent
- Après Guerre
- 1964 : colonel Dufour
- 1966 : Colonel Vanbremeersch*****
- 1968 : colonel de Lavalette
- 1969 : Colonel Imbot*****
- 1971 : colonel Botella
- 1973 : colonel Poudelet****
- 1975 : colonel Greyfié de Bellecombe****
- 1977 : colonel Jeancolas
- 1979 : colonel Lacapelle**
- 1981 : colonel Philippe Thérenty***
- 1983 : colonel Philippe Mercier*****
- 1985 : colonel Maillols*
- 1987 : colonel d'Ornano*
- 1989 : colonel Kaeppelin
- 1991 : colonel Diot
- 1993 : colonel Pelissier ** (décédé en 2015)
- 1995 : colonel Barlet*
- 1997 : colonel Boone***
- 1999 : colonel de Foucault
- 2001 : colonel Egnell
- 2003 : colonel Duffour
- 2005 : colonel Dumain
- 2007 : colonel Duval
- 2009 : colonel Rondeau
- 2011 : colonel Bertrand Joret
- 2013 : colonel Ivan Martin
- 2015 : lieutenant-colonel Paul Bury[1] ,[2]
- 2017 : Colonel Christophe Richard
- 2019 : Colonel Jean Augier
Historique des garnisons, combats et batailles[modifier | modifier le code]
Révolution française et Premier Empire[modifier | modifier le code]
Le 1er bataillon fait les campagnes de 1792 à 1794 à l'armée des Pyrénées et participe à la guerre du Roussillon.
Le 2e bataillon fait les campagnes de 1792 à 1794 à l'armée d'Italie.
Lors du premier amalgame, ces 2 bataillons iront former la 70e demi-brigade de première formation
- 1793 :
- Lors du premier amalgame création de la 35e demi-brigade de première formation , formée des :
- Siège de Toulon
- 1794 : Maastricht
- 1796 : Reformé en tant que 35e demi-brigade de deuxième formation, avec les unités suivantes :
- 114e demi-brigade de première formation (2e bataillon du 57e régiment d'infanterie (ci-devant Beauvoisis), 10e bataillon de volontaires de la Gironde, 14e bataillon de volontaires de la Gironde) ;
- 1er et 2e bataillon de la demi-brigade de Lot et Landes (4e bataillon de volontaires des Landes, 7e bataillon de volontaires du Lot et 8e bataillon de volontaires du Lot)
- 2e bataillon de la 2e demi-brigade provisoire (1er bataillon de grenadiers des Bouches-du-Rhône, 2e bataillon de grenadiers des Bouches-du-Rhône et 4e bataillon de volontaires du Gard)
- 29e demi-brigade légère de première formation 29e bataillon de chasseurs également appelé 1er bataillon de la légion des Pyrénées, 30e bataillon de chasseurs également appelé 2e bataillon de la légion des Pyrénées et 3e bataillon de chasseurs des Montagnes ainsi que le 9e bataillon de volontaires de Dordogne et le 4e bataillon de volontaires de Vaucluse, ces deux dernières formations étant entrées dans la formation de la légion des Pyrénées.
- 1799 : Novi et Coni
- 1805 : Ulm et Vienne
- 1806 : Lubeck
- 1807 : Eylau et Heilsberg
- 1809 : Sacile, Pordenone, La Piave, Predi, Raab et Wagram
- 1812 : Smolensk, La Moskowa, Maloyaroslavets et Krasnoï
- 1813 : Glogau, Rosek et Tela
- 1814 : Mincio
De 1815 à 1848[modifier | modifier le code]
- 1828-1833 : participation à l’expédition de Morée pour soutenir les insurgés grecs lors de la guerre d'indépendance grecque. Prise de Modon
- 1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[3].
- 1832 : Insurrection républicaine à Paris en
Second Empire et Guerre de 1870[modifier | modifier le code]
Par décret du le 35e régiment d'infanterie fournit une compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie de ligne.
Au cours de la campagne de 1870-1871, le 35e régiment de marche, formé à Belfort, est le fer de lance de la défense de la ville, sous les ordres du colonel Denfert-Rochereau, commandant la place. Le , le 35e de marche sort de Belfort avec les honneurs de la guerre, invaincu après les 103 jours du siège de Belfort. Il gagne ensuite Grenoble puis Saint-Étienne où les mouvements ouvriers ont pris le pouvoir. Le régiment sera utilisé pour réprimer le soulèvement.
De son côté le 35e de ligne, qui était en Italie au moment de la déclaration de guerre, remonte à Charleville en passant par Paris mais doit retraiter vers la capitale après l'affaire de Mohon et la défaite de Sedan.
1870-1871 : Siège de Paris. Il participe aux combats de Chevilly, à la bataille de Champigny et à la bataille de Buzenval avant de se retirer dans Paris.
Durant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe avec l'armée versaillaise à la semaine sanglante.
De 1871 à 1914[modifier | modifier le code]
Le mardi trois compagnies du 35e débarquent en gare de Belfort que les Prussiens viennent de quitter. Belfort est restée sa ville d'attache jusqu'à nos jours.
Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
La Première Guerre mondiale est l'occasion d'écrire de nouvelles pages de gloire pour le régiment. Il inscrit quatre victoires supplémentaires à son drapeau : Alsace-l'Ourcq (1914), Champagne (1915), Verdun (1916), et Reims (1918) et obtient le droit de porter la fourragère aux couleurs de la médaille militaire (17/11/1918). Il combat au sein de la division des As et gagne le nom de « régiment de l'As de trèfle ». En , en enlevant le système fortifié de Tahure, il contribue à la victoire finale.
1914[modifier | modifier le code]
- 2 - : couverture au nord-est de Belfort, dans la région Petit-Croix, Rougemont-le-Château. À partir du , engagée dans la bataille d’Alsace
- : prise de Mulhouse.
- : violents combats vers Riedisheim et Rixheim.
- 10 - : repli vers Reppe et Vauthiermont.
- : bataille du Moulin de la Caille à Montreux-Jeune pour défendre Belfort.
- 14 - : reprise de l’offensive en direction de Mulhouse.
- : combat vers Dornach et réoccupation de Mulhouse
- : repli vers la frontière.
- 25 - : retrait du front et transport par VF de la région de Belfort, pour celle de Villers-Bretonneux.
- : mouvement vers l’est, combat vers Proyart
- - : repli par Montdidier, Clermont et Persan, jusque dans la région de Louvres.
- 6 - : engagé dans la 1re bataille de la Marne
- 6 - : Bataille de l’Ourcq, combats vers Bouillancy et Acy-en-Multien. À partir du 10, poursuite par Vaumoise et Vic-sur-Aisne jusque vers Autrêches.
- - : engagé dans la 1re bataille de l’Aisne : violents combats dans l'Oise sur la commune d'Autrêches aux lieux-dits, Hautebraye, Chevillecourt et dans l'Aisne sur la commune de Nouvron-Vingré au lieu-dit Vingré ; stabilisation du front et occupation d’un secteur dans cette région ;
- 3, 8 et : éléments engagés dans les attaques sur le plateau de Nouvron, Aisne.
- : attaques françaises au nord de Vingré et vers la ferme Sainte-Léocade ;
- - : retrait du front et repos vers Hartennes.
1915[modifier | modifier le code]
- 12 - : mouvement vers Soissons ; les 12 et 13, violents combats au nord de cette ville, puis occupation d’un secteur aux abords de Soissons.
- 19 - : retrait du front et repos dans la région de Montgobert.
- - : mouvement vers le front et occupation d’un secteur vers Vingré et Pernant (guerre des mines) :
- 6 et : éléments engagés, dans les attaques du 35e CA, sur la ferme Quennevières.
- 4 - : retrait du front et repos vers Faverolles. À partir du , transport par V.F. vers Saint-Hilaire-au-Temple.Travaux dans la région de Suippes.
- - : occupation d’un secteur au nord-ouest de la ferme des Wacques. Engagé du 25 septembre au 6 octobre dans la seconde bataille de Champagne : violentes attaques françaises dans cette région.
- 2 - : retrait du front ; repos vers les Grandes-Loges, puis, à partir du 5, vers Bussy-le-Château. À partir du 9, stationnement, en 2e ligne, vers la ferme Jonchery ; travaux, instruction.
- - : occupation d’un secteur vers l’Épine de Vedegrange et à l’est.
- - : retrait du front ; repos et instruction vers Mairy sur Marne. À partir du , mouvement par étapes, par Thiéblemont-Farémont, vers la région d’Aulnois-en-Perthois ; repos et instruction. À partir du , mouvement vers le camp de Mailly ; instruction. À partir du , transport par V.F. dans la région de Bar-le-Duc ; repos.
1916[modifier | modifier le code]
- - : mouvement vers le front et occupation d’un secteur vers Bezonvaux et les abords ouest d’Étain. Engagé, à partir du , dans la bataille de Verdun
- : repli sur les Hauts-de-Meuse, de Bezonvaux à Eix
- 25, 26 et : violentes attaques allemandes
- : front réduit, à gauche, jusqu’à Vaux-devant-Damloup
- : attaque allemande sur Vaux-devant-Damloup
- - : retrait du front, transport par camions vers Haudainville, puis regroupement vers Lisle-en-Barrois. À partir du , transport dans la région de Neufchâteau et repos dans celle de Colombey-les-Belles. À partir du , travaux dans la région de Lucey (secteur du 31e CA).
- - : mouvement vers le front. À partir du , engagée à nouveau dans la bataille de Verdun, vers l’étang de Vaux et le sud de Damloup (éléments engagés dès le ).
- 16 - : retrait du front et regroupement vers Revigny. À partir du , transport par VF dans la région de Bruyères ; repos vers Remiremont.
- - : mouvement vers le front, et, à partir du , occupation d’un secteur à l’est de Gérardmer, entre la haute vallée de la Lauch et le col de la Schlucht.
- - : retrait du front et transport par V.F. dans la région d’Amiens. Repos dans celle de Cachy et de Gentelles, puis dans celle d’Hamel et de Chipilly.
- 10 - : engagé dans la bataille de la Somme, vers la Somme et le bois des Riez (secteur réduit à droite, le , jusque vers le bois de Hem).
- 12, 13, 16, 18 et : attaques françaises ; coopération (avec la 47e DI) à la prise du bois de Hem.
- - : retrait du front ; repos vers Villers-Bretonneux
- 7 - : mouvement vers le front. Engagé à nouveau, à partir du 12, dans la bataille de la Somme, vers le nord de Bouchavesnes et la ferme de Bois-l’Abbé.
- : enlèvement de Bouchavesnes
- 13 et : combats vers la ferme de Bois l’Abbé, le bois Saint-Pierre Vaast et le bois Germain
- - 1er octobre : retrait du front et transport par V.F. dans la région de Châlons-sur-Marne. Repos à l’ouest de Sainte-Menehould.
- - : mouvement vers le front et occupation d’un secteur vers la Main de Massiges et Vienne-le-Château, étendu à gauche, le , jusque vers Maisons de Champagne, et réduit à droite, le , jusqu’à l’Aisne
1917[modifier | modifier le code]
- 1er janvier - : retrait du front, mouvement par étapes, de Possesse, vers le camp de Mailly, par Vanault-les-Dames, Saint-Amand-sur-Fion et Saint-Ouen ; repos et instruction. À partir du , mouvement, par Châtillon-sur-Marne et Sézanne, vers la région de Muizon : travaux de 2e position.
- - : mouvement vers le front et occupation d’un secteur vers le nord du Godat et la ferme de Luxembourg (éléments au repos jusqu’au ). Engagé dans la 2e bataille de l’Aisne : le , enlèvement des positions allemandes vers Berméricourt.
- - : retrait du front, transport par camions dans la région Cumières, Ay ; repos.
- : mouvement vers Ville-en-Tardenois ; repos et instruction.
- - : occupation d’un secteur vers Courcy et Loivre.
- - : retrait du front ; repos et instruction vers Damery.
- 16 - : transport par camions vers Dommartin-sur-Yèvre ; repos.
- - : mouvement vers la région de Verdun, et, à partir du 25, occupation d’un secteur vers la cote 344 et la ferme Mormont.
- : violente action ennemie vers la cote 344 (2e bataille offensive de Verdun)
- - : retrait du front, transport par camions vers Condé-en-Barrois ; repos et instruction.
- - : mouvement vers le front et occupation d’un secteur vers Béthincourt et l’ouest de Forges
1918[modifier | modifier le code]
- 3 - : retrait du front, mouvement vers Bar-le-Duc ; à partir du , transport par V.F. dans la région de Bayon ; repos et instruction.
- - : occupation d’un secteur vers Domèvre et Emberménil.
- - : retrait du front et transport par V.F. de Bayon, vers Clermont et Liancourt. Repos vers Breuil-le-Sec. À partir du , travaux à l’est de Clermont. À partir du , transport par camions au sud-ouest d’Amiens, puis mouvement vers Rainneville et Vauchelles-lès-Authie. À partir du 1er mai, transport par camions vers Abeele.
- 9 - : relève d’éléments britanniques, et occupation d’un secteur vers l’étang de Dickebusch et la ferme Godezonne.
- : combat vers Dickebusch.
- - : retrait du front ; repos vers Arques, puis vers Zuytpeene. À partir du , transport par voie ferrée, de Saint-Omer, au nord-ouest de Beauvais, repos. À partir du , transport par camions vers Breteuil ; travaux et instruction.
- - : transport par V.F. vers Coolus, Avize et Vitry-le-François. Engagée, à partir du , dans la Bataille de la Montagne de Reims, dans la Seconde bataille de la Marne.
- 17 et : combats du bois de Courton.
- 21 - : en 2e ligne, dans la zone britannique. À partir du , engagée à nouveau vers le bois de Courton et poursuite vers la Vesle.
- - : retrait du front, et repos dans la région de Damery, Cumières ; puis mouvement par étapes vers Montmirail.
- - : transport par camions à l’est de Châlons-sur-Marne. À partir du , engagée vers Perthes-les-Hurlus et l’ouest du Mesnil-les-Hurlus, dans la Bataille de Somme-Py (Bataille de Champagne et d'Argonne), puis son exploitation (progression vers Orfeuil).
- - : en 2e ligne.
- 10 - : retrait du front et repos vers Vitry-le François.
- - : mouvement vers la région de Somme-Py, puis progression, en 2e ligne, pendant la poussée *vers la Meuse, par Coulommes-et-Marqueny et Tourteron.
- 10 - : regroupement vers Tourteron et Baalon, où la 14e DI se trouve lors de l’armistice de 1918
Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]
Il contribue à la victoire finale et le , c'est un régiment victorieux qui est accueilli triomphalement dans sa garnison.
En 1925 un batailon de marche du 35e R.I est envoyé au Levant. À cette date, plus de 600 hommes s’en vont à destination de Damas, afin de procéder à des opérations de maintien de l’ordre dans l'État des Druzes. Après plus d’un an d’opérations, le bataillon de marche rentre à Belfort avec une citation à l’ordre de l’armée.
En 1926, un nouvel insigne du 35 est créé. Celui-ci comprend le Lion de Belfort, en souvenir des exploits de 1870-1871, l’écusson de la province d’Aquitaine avec, en son centre, l’As de Trèfle. Outre l’inscription 1604 qui rappelle la date de création du régiment, figure en arabe le mot Cham, c’est-à-dire « levant » en souvenir de cette région.
Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
En 1940 le 35e RI sous les ordres du colonel Laurent, appartient à la 14e division d'infanterie sous les ordres du général De Lattre de Tassigny, au sein de la réserve GQG du général Gamelin.
Emporté par la tourmente de 1940, il renaît en 1944 à partir des Maquis de Bourgogne et de l'Yonne et gagne sa 9einscription au drapeau : Résistance Bourgogne (1944)
De 1945, AFN à nos jours[modifier | modifier le code]
Après l'Occupation en Allemagne, le bataillon de marche du 35e RI et son commando combattent en Extrême-Orient. Le régiment est ensuite engagé dans des missions en Afrique française du Nord, d'abord en Tunisie puis en Algérie française. Il est cantonné dans la région de Colomb-Béchar.
Le régiment met sur pied un bataillon de marche, le 1/35e RI qui opère dans le nord Constantinois, secteur de Saint-Charles, PC à Sidi Kamber puis à Sidi Mesrich. Les compagnies sont implantées à :
- la 1re à Sidi Kamber ;
- la 4e à Sidi Mesrich ;
- la 3e à Oum Toub ;
- la 2e à Beni Ouelbane avec un poste à *Gourmata (poste du Sergent Roy: mort au combat en ) et temporairement un poste au Bordj du Café Maure.
- GOURMATA "Poste du sergent Roy" : nommé en souvenir du sergent Roy tué lors de l'embuscade d'. Trois sections commandées par les lieutenants Dupuy, Blondel et le sergent Roy sont prises en embuscade. Les liaisons radio sont mauvaises et les trois sections se trouvent isolées les unes des autres. La section du sergent Roy est particulièrement touchée. À bout de munitions, les soldats démontent leurs armes. Le sergent Roy est tué. Les survivants, au nombre de 7 sur 22 réussissent à échapper aux "fellaghas". Vers 16 H, la liaison radio est établie et les canons de 105 de Oum-Toub font fuir les agresseurs. Les deux autres sections réussissent à tenir jusqu'à l'arrivée des renforts.
Quelques noms :
- chefs de corps du 1/35e RI : commandants Maillot puis Sautour.
- commandant de la 2e compagnie : capitaines Viel puis Frath.
Quelques Officiers de la 2e compagnie : lieutenants Dupuis et Rioux, lieutenant Rapin mort au combat et sous-lieutenants Blondel (Légion d'honneur à la suite d'une embuscade en ), Cattoire, Langlet, Dernoncourt…
À l'issue de la Guerre d'Algérie 1954-1962, au cessez-le-feu du en Algérie, le 35°RI constitue comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale. Le 35°RI forme une unité de la Force locale de l'ordre Algérienne, la 460°UFL-UFO et la 461°UFO composé de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. (Accords d'Evian du ).
De retour en métropole, recréé à Belfort le , le 35e régiment d'infanterie mécanisé retrouve sa garnison traditionnelle et participe à de nombreuses expérimentations tactiques.
En 1973, il s'installe définitivement à Belfort, dont il est le régiment de tradition.
Entre 1993 et 1995, le régiment s'installe dans la nouvelle caserne de Maud’huy[4].
Depuis, le régiment a participé à de nombreuses opérations au sein de l'OTAN ou de l'ONU.
Les Gaillards du 35e RI se sont ainsi retrouvés en ex-Yougoslavie (Bosnie-Herzégovine, Kosovo) en Afrique, en Guyane au Liban puis en Afghanistan.
Le régiment perd sa compagnie antichar (celle de la 7e Brigade blindée) en 2002, lors d'une restructuration privant l'infanterie de ses missiles longue portée.
Depuis , le 35e régiment d’infanterie (35e RI) de Belfort est la première formation opérationnelle à percevoir un nouvel engin de haute technologie qui est le véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI).
Le six militaires du 35e régiment d’infanterie (35e RI) participant à l'opération Sentinelle sont blessés[5] sur la commune de Levallois-Perret en banlieue parisienne par une automobile dont le conducteur est arrêté quelques heures plus tard. La section anti-terroriste du Parquet de Paris est saisie de l'enquête[6]. La classe politique française condamne l'acte et apporte son soutien aux militaires touchés[7].
Faits d'armes portés au drapeau du régiment[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[8] :
Le drapeau du 35e RI a été remis par le président de la république française le il portait les noms glorieux :
- 1809 : Wagram
- 1812 : Moskowa
- 1830 : Alger
- 1855 : Sébastopol
- auxquels se sont ajoutés
- 1914 : Alsace l'Ourcq
- 1915 : Champagne
- 1916 : Verdun
- 1918 : Reims
- 1944 : Résistance Bourgogne
- 1954-1962 : AFN[9]
Devise[modifier | modifier le code]
"Tous gaillards, pas d’traînards..."
Décorations[modifier | modifier le code]
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec quatre palmes, puis le régiment a le droit au port de la Fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire décernée le , pour ses 4 citations à l'ordre de l'Armée reçues durant la 1re Guerre Mondiale.
Drapeaux et uniformes[modifier | modifier le code]
Insigne du 35e régiment d'infanterie[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
Créé en 1952.
Trèfle fantaisie d'argent, à un lien contourné, posé sur une terrasse du même, senestré du nombre et du sigle 35e RI en capitale d'argent, chargé en pointe d'un écusson aux couleurs du régiment de Némond. Sur le talus dextre, l'inscription "Tous gaillards" et le millésime 1604 en pointe[10]. On peut aussi constater en image de fond le Lion de Belfort (sculpté par Bartholdi), symbolisant le courage des belfortains lors de la guerre de 1870, l'une des villes faisant partie de l'axe ayant remporté une unique victoire du côté français pendant cette guerre.
Signification[modifier | modifier le code]
Le lion rappelle le siège de Belfort en 1870-1871, l'écu fait référence au régiment de Némond dont il est le descendant, le millésime est celui de la création du régiment. Enfin, l'insigne en forme de trèfle rappelle que le régiment est surnommé l'As de trèfle (Division des As de la Grande Guerre).
Personnalités célèbres ayant servi au 35e RI[modifier | modifier le code]
- Robert Besnard, tué à l'ennemi à la bataille de Chevillecourt, , mort pour la France.
- Maurice Chevalier en 1913
- Étienne-Charles de Damas-Crux (1754-1846), commandant en second du régiment d'Aquitaine le ;
- Johann Christian Fischer
- Auguste de Keralio de 1734 à 1749
- Jean-Baptiste Olivier alors simple soldat
- Bruno Lopes alias Kool Shen, rappeur, fondateur du groupe NTM avec Joey Star, y a effectué son service national[réf. nécessaire].
- Joseph Darnand. Il est nommé caporal en , sergent le , enfin adjudant en 1918. Il est plusieurs fois blessé et reçoit six citations dont deux à l'ordre de l'armée pour son courage comme "nettoyeur de tranchées".
- Paul Doncoeur (1880-1961), aumônier du régiment durant la grande guerre. Il fait partie des aumôniers les plus décorés de la première guerre mondiale.
- Pierre Sellier, le caporal "clairon de l'Armistice", y a servi dans les années 1920 en tant que sous-officier de réserve.
Le 35e RI aujourd’hui[modifier | modifier le code]
Aujourd'hui, fort d'environ 1 200 hommes, entièrement professionnalisé, il remplit au sein de la 7e brigade blindée de la 1re division, des missions opérationnelles en opérations extérieures (OPEX) et des opérations de sécurité intérieur (OPINT).
Il est le premier régiment de France à avoir reçu les véhicules blindés de combat de l'infanterie (VBCI) , ainsi que le système FELIN en 2008 et à les déployer sur les théâtres d'opérations (en Afghanistan et au Liban). Réputé pour être l'un des Meilleurs Régiment d'infanterie de France, il est aussi le plus modernisé. Il est notamment spécialisé dans le combat débarqué de haute intensité.
Organisation[modifier | modifier le code]
- 5 compagnies d'infanterie mécanisée à 4 sections, dont une section d'appui[11]. La 9e compagnie a été créée dans le courant de l'année 2016 pour répondre au nouveau modèle opérationnel de l'armée de Terre "Au Contact".
- 1 Compagnie d'Appui (CA) avec 1 Section d'Appui Direct (SAD), 1 section tireurs d'élite longue distance (STELD), 1 section d'aide à l'engagement débarqué (SAED)
- 1 compagnie de commandement et de logistique (CCL)
- 1 compagnie de réserve (5ème Cie)
- La compagnie d’instruction et de soutien a été dissoute en .
Matériels[modifier | modifier le code]
- Véhicules blindés de combat d'infanterie VBCI.
- Véhicules de l'avant blindés (VAB).
- Véhicules blindés légers (VBL).
- Véhicules roues légers (Peugeot P4, Maastech) et lourds (camions TRM 2000, GBC 180…).
- Missiles antichar MILAN et ERYX.
- Fusil de tireur d'élite PGM de calibre 12,7 mm. FAMAS FELIN & REVALORISÉ, FAMAS F1 & INFANTERIE , MAG 58, FRF2, MINIMI, HK 416 F, LGI (Lance Grenade Individuel), AT4 red, MIT 50.
- Fantassin à Equipements et Liaisons INtégrées (FELIN) + gilet SMBE (Structure Modulaire Balistique et Électronique)
- Mortiers de 81 mm.
Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]
- Archives militaires du Château de Vincennes.
- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
- Lieutenant-colonel Bourdiaux, Histoire du 35e régiment d'infanterie (pas d'indication d'éditeur)
- Pascal Collot, L'As de Trèfle sous les orages d'acier, Les Éditions comtoises, 2002, (ISBN 978-2-914425-13-1)
- Historique du 35e régiment d'infanterie : Campagne 1914-1919, Belfort, Herbelin, , 47 p., disponible sur Gallica.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- à sa prise de commandement en 2015
- et en mai 2016
- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- « Friederichs, la caserne méconnue », article L'Est républicain du 17 septembre 2017.
- http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/08/09/01016-20170809ARTFIG00056-six-militaires-renverses-a-levallois-perret-le-vehicule-en-fuite-est-recherche.php
- http://www.la-croix.com/France/Securite/militaires-blesses-voiture-Levallois-Perret-2017-08-09-1200868620
- https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/hauts-de-seine-un-vehicule-recherche-apres-avoir-renverse-un-groupe-de-militaires-de-l-operation-sentinelle-a-levallois-perret-suivez-notre-direct_2320149.html
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
- Pierre Dufour, 35e régiment d'infanterie, Ed. Lavauzelle, 2000, (ISBN 978-2-7025-0463-5)
- Page consacrée au 35e RI sur le site du ministère de la Défense
Annexes[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Histoire militaire de la France
- Liste des régiments français
- Liste des grades dans l'armée française
- Formation des 3 armées de Paris en 1870
- Pertes militaires françaises en Afghanistan (2001-2011)
- Bataillon de marche
- Régiment de marche
- Liste de devises militaires françaises