Privas
Privas | |
La ville de Privas et les montagnes qui l'entourent | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ardèche (préfecture) |
Arrondissement | Privas (chef-lieu) |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Privas Centre Ardèche |
Maire Mandat |
Michel Valla 2014-2020 |
Code postal | 07000 |
Code commune | 07186 |
Démographie | |
Gentilé | Privadois, Privadoises |
Population municipale |
8 313 hab. (2014) |
Densité | 685 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 44′ 09″ nord, 4° 36′ 00″ est |
Altitude | Min. 200 m Max. 750 m |
Superficie | 12,14 km2 |
Élections | |
Départementales | Privas (chef-lieu) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.mairie-privas.fr/ |
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Privas (prononcé [pʁi.va] ; Privàs en occitan vivaro-alpin) est une commune française située dans le sud de la France, dans le département de l'Ardèche, dont elle est la préfecture, en région Rhône-Alpes.
Les habitants sont appelés les Privadois et les Privadoises[1]. C'est actuellement la moins peuplée des préfectures de France avec 8 312 habitants au recensement Insee de 2012, au cœur de la Communauté d'agglomération Privas Centre Ardèche (Mata-Utu, avec moins de 2 000 habitants, n'ayant pas le statut de préfecture).
Privas s'est déclaré, avec Aubenas, capitale du marron glacé et de la crème de marrons.
Géographie
La ville est située au pied du plateau du Coiron dans la vallée de l'Ouvèze, au cœur de l'Ardèche, à quelques kilomètres à l'ouest du Rhône. Son extrémité est à la confluence du ruisseau le Mézayon et de l'Ouvèze et la ville est traversée par un affluent du Mézayon le ruisseau le Charalon. La ville se situe à environ 40 minutes de Valence, chef-lieu de la Drôme.
La commune de Privas se trouve au cœur d'une agglomération appelée généralement le bassin privadois, et d'une communauté d'agglomération dite Privas Centre Ardèche qui intègre également les deux vallées de l'Ouvèze et de la Payre jusqu'au Rhône.
Lieux-dits, hameaux et écarts
Communes limitrophes
Veyras | Lyas | Coux | ||
Saint-Priest | N | Coux | ||
O Privas E | ||||
S | ||||
Freyssenet | Alissas | Alissas |
Géologie et relief
Climat
Privas est situé sur une aire climatique assez complexe soumis à de multiples influences : à la marge nord du climat méditerranéen, la ville subit également les influences de son positionnement aux abords de grands massifs (Plateau Ardéchois/Coiron/Boutières). Cela se caractérise par une palette variée : du très chaud et sec à l'été, à des températures très basses et aux chutes de neiges l'hiver.
Globalement, le climat y est agréable et le mistral, ou bise (vent du nord) permet bien souvent de conserver un ciel découvert. Le massif du Coiron permet à Privas d'échapper aux entrées maritimes qui recouvrent parfois la basse Ardèche. A contrario, il arrive que le ciel soit ennuagé sur le bassin de Privas et ensoleillé du côté d'Aubenas, les nuages bas venant se caler sur le Coiron. En définitive, le col de l'Escrinet et plus généralement le Coiron forment une barrière climatique bien visible dans certaines situations climatiques.
Voies de communication et transports
Le centre-ville de Privas est traversé par la route départementale 104, venant de la vallée de l'Ouvèze, récemment encore route nationale. Cet axe touristique d'importance, lien entre la sortie d'autoroute Loriol-sur-Drôme et l'Ardèche méridionale, est connu pour être surchargé l'été mais très agréable néanmoins puisque point de départ du col de l'Escrinet.
Outre cet axe, la RD2 est l'autre itinéraire principal menant à la préfecture en arrivant du sud (route de Montélimar) traversant la plaine de Saint-Lager-Bressac, Chomérac, puis Alissas, elle dessert la plaine du lac (zone commerciale de Privas).
Voies routières
La ville est bien desservie en autocar, elle se situe sur la ligne de TER Rhône-Alpes no 73 Aubenas - Privas - Valence qui permet de relier la ville facilement en TER à la vallée du Rhône, la ville de Valence ou encore à la gare de Valence-TGV (environ 30 autobus allers-retours quotidiens). Une liaison TER hebdomadaire est possible jusqu'à Grenoble. Une ligne d'autobus gérée par le conseil général (bus no 7) permet de relier facilement Privas à la ville de Montélimar.
De plus, la ville se situe à environ 15 kilomètres de l'autoroute A7, ce qui facilite son accès en voiture à :
- Valence : 45 minutes ;
- Avignon : 1 heure 30 ;
- Grenoble : 1 heure 30 ;
- Lyon : 1 heure 30 ;
- Marseille : 2 heures ;
- Montpellier : 2 heures ;
- Paris : 6 heures.
Voies ferroviaires
Cette ville ne possède plus de gare SNCF, ce qui est unique pour une préfecture de département (hors DOM-TOM, Corse et Île-de-France).
Autrefois, une ligne PLM puis SNCF desservait la préfecture de l'Ardèche jusqu'à Livron-sur-Drôme via Chomérac, Le Pouzin et La Voulte-sur-Rhône. L'ancienne gare a été démolie en 2000.
La gare TGV la plus proche est celle de Valence-TGV qui se situe à environ 50 minutes.
Son accès est aussi possible grâce à des liaisons directes en autocar TER.
Toponymie
Il est possible que le nom de la ville de Privas soit originaire du gaulois briva qui signifierait un pont ou un lieu de passage.
Histoire
Histoire de la ville
Les premières traces de la ville sont attestées au hameau du Lac, où des fouilles archéologiques récentes ont mis au jour une villa du début de l'empire romain ainsi qu'une nécropole du Haut-Moyen Âge. Les moules à fausse monnaies découverts au XIXe siècle sur les pentes du Mont-Toulon ne suffisent pas pour extrapoler à un premier habitat antique.
Le bourg primitif de Privas s'est développé autour de l'église Saint-Thomas (place de la République), dépendant du prieuré de Rompon et de Cluny. Le château (castrum) de Privas n'est attesté qu'à partir du XIIIe siècle et se situait à l'emplacement actuel du collège-couvent des Récollets. Ruiné en 1621 puis en 1629, il n'en reste rien.
Au XIIIe siècle, la ville sortit de ses deux quartiers d'origine (Bize et Clastre) pour se développer sur le plateau à l'est dans deux nouveaux quartiers : Claux et Mazel.
Au XIIe siècle, Privas dépend de la seigneurie des Poitiers-Valentinois, comtes de Valence, lesquels rendent hommage aux comtes de Toulouse. Aymar de Poitiers, en 1281 et son fils en 1309, accordèrent une charte de franchise à Privas, garantissant des droits économiques, fiscaux et militaires à la ville.
Au XVIe siècle, la Réforme (mouvement religieux protestant) s'implanta profondément et rapidement à Privas. Au début, le mouvement fut populaire et un grand nombre de personnes de la noblesse et de la haute-bourgeoisie vivaroise adhérèrent vite à ces idées. Privas joua un rôle de premier plan pendant les guerres de religion, devint un centre protestant et nommé « petit état huguenot »[2]. important et un symbole de la résistance à la monarchie. Cela lui valut le titre de « Rempart de la Réforme ».
Une répression très dure fut organisée. Beaucoup d'habitants furent exterminés, certains fuirent à Genève. Cependant, malgré la répression, le mouvement s'étendit et pendant près de 70 ans, le culte catholique ne fut plus célébré à Privas, l'église fut même détruite en 1570. Un pasteur venu de Suisse organisa l'Église réformée de Privas. On parla alors de la ville comme de la Genève du pays. La garnison du roi fut refusée par la ville[3]. Il n'y eut pas de massacre de la Saint-Barthélemy à Privas. Bien au contraire, dès que la nouvelle des massacres parvint à Privas, celle-ci se dressa.
En 1566, la baronnie de Privas fut divisée entre les deux filles de Diane de Poitiers, baronne de Chalencon et de Privas. C'est l'aînée qui obtint la seigneurie de Privas. Cette baronnie fut ensuite vendue à Jacques de Chambaud, chef protestant qui devint ainsi le premier seigneur huguenot de Privas. Paule de Chambaud, descendante d'une lignée de huguenots était courtisée par le seigneur de Lestrange catholique, seigneur de Boulogne et par le sire de Brison chef des huguenots, il en découla une nouvelle guerre qui nécessita l'intervention du Maréchal de Montmorency, puis, en 1629 à la suite de la prise d’armes par les protestants, la ville est assiégée par l’armée royale . Défendue par Montbrun avec 800 hommes, elle est prise et rasée[4].
En 1790, elle devint chef-lieu du département de l'Ardèche en alternance avec Annonay, Aubenas, Bourg-Saint-Andéol et Tournon-sur-Rhône. Elle fut également érigée en chef-lieu de district mais fut très vite rattachée au district du Coiron.
La révolution de 1848 est également bien accueillie, et une messe est célébrée en l’honneur des victimes des trois jours de révolution[5].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Jumelages
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[7],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 8 313 habitants, en diminution de −1,75 % par rapport à 2009 (Ardèche : 2,73 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Privas se situe au-dessous du seuil des 10 000 habitants, ce qui en fait notamment la moins peuplée des préfectures de France.
Historiquement, Privas fut au cœur des guerres de religion et aujourd'hui encore les communautés catholiques et protestantes sont très vivantes et très présentes.
Les musulmans forment une minorité bien intégrée estimée par l'Association musulmane de Privas à 300 familles, soit environ 1 500 personnes. Ils disposent d'un lieu de culte installé en 2008 dans les locaux de l'ancien Foyer de l'enfance (appartenant au département de l'Ardèche), qui remplace des locaux vétustes ou des aides de la part de la paroisse catholique[10].
Festivités et Événements
Le Festival national d'archéologie de Privas (FNAP)
Cette manifestation nationale organisée par l'association CARTA (Carte Archéologique et Recherche en Terre d'Ardèche) en partenariat avec l'Inrap et la ville de Privas, se veut un espace de rencontre entre professionnels et amateurs autour d'un thème archéologique, mais également un lieu de promotion de l'archéologie auprès du grand public.
Une série de conférences réalisées par des étudiants, amateurs ou professionnels de l'archéologie déclinent les derniers savoirs en étant associées à des animations diverses (archéologie expérimentale, posters) et à la présentation d'associations patrimoniales.
- 1er festival : 2007, avec pour thème les voies de communication - 2e festival : 2008, avec pour thème : "Le feu des hommes". - Le 3e festival s'est déroulé du 19 au 26 avril 2009, en suivant le thème étant : "L'art des mets : les archéologues dressent le couvert!" : il a décliné une archéologie de la cuisine, de l'alimentation et de la préparation des plats depuis la préhistoire à l'époque contemporaine. - Un "Prélude" autour de l'archéologie et la musique s'est déroulé le 10 avril 2010.
Économie
- Clément Faugier est une société agro-alimentaire produisant les fameux marrons glacés, crème de marrons et autres produits à base des marrons de l'Ardèche.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Monuments historiques
Privas possède trois monuments historiques[11].
- Le pont sur l'Ouvèze dit de Louis XIII est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 9 mars 1923[12].
- Une borne militaire gallo-romaine est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 26 septembre 1903[13].
- La Tour Diane de Poitiers, dont la porte et tourelle d'escalier sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 5 avril 1935[14].
Autres lieux
- La porte aux Diamants.
- Le Temple Protestant : situé cours du Temple. Édifié entre 1821 et 1823, un clocher est ajouté au milieu du XIXe siècle.
- Le couvent des Récollets - Privas
- Le belvédère du Mont-Toulon, volcanique, porte une Pietà monumentale, sculpture de Carlo Sarrabezolles (1955)
- Le hameau médiéval de la Tour du Lac
- La chapelle de Lubilhac
-
Hôtel de ville (1937)
-
Monument aux morts de la Résistance, par Carlo Sarrabezolles
-
Monument aux Mobiles de l'Ardèche.
-
Le temple protestant.
-
Église Saint-Thomas
-
Moulin-usine en ruine au bord du Mézayon
Personnalités liées à la commune
- Pierre Vigne (1670-1740), prêtre
- Albin Mazon (1828-1908), médecin devenu journaliste (inhumé à Privas, père de l'helléniste Paul Mazon)
- Albin Meyssat (1844-1892), peintre, élève de Gérôme
- Albert Le Roy (1856-1905), écrivain, député de la 1re circonscription de Privas de 1904 à 1905
- Paul Mazon (1874-1955), helléniste (né à Privas, fils d'Albin Mazon)
- Élie Reynier (1875-1953), historien et archiviste
- Marcel Astier (1885-1947), homme politique
- Pierre Broué (1926-2005), historien
- Jacques Dupin (1927-2012), écrivain et poète
- Michel Gendrier (né en 1935), concepteur de l'ergomotricité
- Alain Planet (né en 1948), évêque de Carcassonne-Narbonne
- Patrick Tort (né en 1952), éminent spécialiste français de Darwin
- Cyril Théréau (né en 1983), footballeur
- Florent Chalvet
- Anne-Marie Desplat-Duc, écrivaine (née à Privas)
Héraldique
Blasonnement : D'argent au chêne terrassé de sinople, englandé d'or au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or. Devise : « Celle que la violence a détruite, sa propre énergie l'a ressuscitée. » |
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 23/07/2008
- E.Reynier, Histoire de Privas, tome I, 1941.
- Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 289
- E.Reynier, Histoir de Privas, Tome II, 1941.
- Éric Darrieux, « L'accueil de la Seconde République au village en Ardèche », in Rives nord-méditerranéennes, Paysans et pouvoirs local, le temps des révolutions, mis en ligne le 22 juillet 2005, consulté le 16 mai 2013
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Des locaux plus fonctionnels-Les musulmans privadois gagnent en confort pour pratiquer leur culte, Philippe Haimart, Le Dauphiné Libéré, 22 avril 2008, p. 7
- Liste des monuments historiques de Privas, base Mérimée, Ministère de la Culture
- Notice no PA00116750, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00116748, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00116749, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture