Beauvoisin (Gard)

Beauvoisin | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gard |
Arrondissement | Nîmes |
Canton | Vauvert |
Intercommunalité | Communauté de communes de Petite-Camargue |
Maire Mandat |
Guy Schramm 2014-2020 |
Code postal | 30640 |
Code commune | 30033 |
Démographie | |
Gentilé | Beauvoisinois, Beauvoisinoises[1] |
Population municipale |
4 724 hab. (2016 ![]() |
Densité | 170 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 43′ 09″ nord, 4° 19′ 28″ est |
Altitude | Min. 1 m Max. 128 m |
Superficie | 27,82 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | beauvoisin.com |
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Beauvoisin est une commune française située dans le département du Gard, en région Occitanie.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Beauvoisin s'adosse au plateau des Costières. De sa position dominante sur la plaine du Vistre, le paysage embrasse un rayon de plus de 100 km :
- au nord : Nîmes, les garrigues nîmoises et le massif des Cévennes ;
- au sud : la Petite Camargue, la Camargue et la mer Méditerranée ;
- à l'est : le village voisin de Générac, la vallée du Rhône et le mont Ventoux ;
- à l'ouest : Montpellier et l'Hérault jusqu'au pic Saint-Loup.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Les communes de Générac, Aubord, Saint-Gilles, Vauvert, Vestric-et-Candiac et Uchaud sont limitrophes de la commune de Beauvoisin.
Hydrographie et relief[modifier | modifier le code]
Climat[modifier | modifier le code]
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Beauvoisin est l'une des 79 communes membres du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Sud du Gard et fait également partie des 51 communes du Pays Vidourle-Camargue.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bellumvicinum en 1027, castrum Belvedin en 1121, de Velvezin en 1197, Belvoysin en 1435[2].
De l'adjectif bas latin bellus (beau») et vicinium (voisinage, village)[2].
Voisin (vicinus), comme toponyme, est un dérivé du latin vicus (quartier, village)[3].
Ses habitants sont les Beauvoisinois et les Beauvoisinoises[1]. On les appelle également li tèfles, les grosses têtes ! dans le langage des sobriquets collectifs[4] utilisé dans les villages méridionaux[5].
Histoire[modifier | modifier le code]
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
Les premières mentions de Beauvoisin apparaissent vers 820 sur un cartulaire de l'abbaye de Psalmodie, située près d'Aigues-Mortes. Le lieu est appelé Tovana ou Tufana. Il est situé à l'emplacement actuel du vieux village, autour de la butte du Château. Ce site surélevé était propice à la surveillance et sa propre défense, en des périodes de grandes invasions qui empruntaient le couloir de Nîmes vers l'ouest.
En 973, l'évêque Bernard de Nîmes, cède un harmas (terre sans culture) aux portes de Beauvoisin à un nommé Raoux et sa femme, en échange d'une vigne sous les murs de Nîmes. Sous le nom de Bellovicidum, la terre de village appartient au vicomte de Nîmes de la famille Aton, de 1027 à 1041. Le château construit en 1067 aurait appartenu aux templiers et aurait été détruit vers 1150, ainsi que sa chapelle Saint-Pierre (à l'emplacement de l'église actuelle).
En 1121, le château de Beauvoisin passe sous la juridiction vauverdoise lorsque Rostaing II de Posquières (ancien nom de Vauvert) épouse Ermessinde, fille de Bernard Aton IV, vicomte de Nîmes et Béziers. Elle apporte en dot les châteaux de Beauvoisin, Calvisson et Marguerittes.
En 1143, Pierre de Beauvoisin est témoin de la donation par Pons-Guilhem de ses terres de francavallis à l'abbaye de Franquevaux. Puis en 1145, Bernard Raymond de Beauvoisin est témoin de l'acte de Bernard Aton IV en faveur des foires de Nîmes. Pour garder ses juridictions, Rostaing III de Posquières rachète en 1146 à Bernard Aton la dot de sa mère Ermessinde contre 98 marcs d'argent du poids de Saint-Gilles, c’est-à-dire la justice des châteaux de Beauvoisin, Calvisson et Marguerittes et le pouvoir d'exiger serment de fidélité de tous leurs habitants.
Les brigands cathares ou albigeois occupent le castrum de Belote. En 1197, Raymond VI comte de Toulouse l'assiège et le délivre. Un accord est passé en 1198 entre l'abbé de Franquevaux et Guillaume de Cazellis, prévôt du chapitre de Nîmes et prieur de Beauvoisin sur les limites de leurs territoires respectifs. Plus tard, le prieur Pierres du Besset assure un concordat entre le seigneur et les habitants de Beauvoisin par lequel on lui accorde un treizième de la dîme. Le dénombrement de la sénéchaussée de Nîmes, organisé en 1384, révèle 9 feux au village de Bellovicinum, c’est-à-dire environ 50 habitants. La réparation du subside (impôt) au roi Charles VI mentionne l'ecclésia de Bellovicino, celle à Charles VII, en 1437, cite Belvoysin.
Dans les actes du notaire Ursy à Nîmes on trouve cité le prieuré Saint-Thomas de Beauvoysin. Dans les actes du même notaire, en 1575, le village est appelé Beauvoisin.
Époque moderne[modifier | modifier le code]
En cette fin du XVe siècle, Beauvoisin adhère presque totalement aux idées de la Réforme. Jusqu'à la révocation de l'édit de Nantes en 1685, la commune sera gouvernée par des consuls protestants. De cette période, on retiendra la volonté des élus d'assurer la formation des enfants du village. Il existe en effet des contrats de précepteurs engagés pour cette fonction. Les troubles de l'après Édit de Nantes n'épargneront pas Beauvoisin. Des assemblées interdites, les déserts, organisées autour du village seront réprimées. Les camisards investiront la commune en 1704, y brûleront l'église et feront des victimes parmi la population.
Révolution française et Empire[modifier | modifier le code]
À la Révolution, le village occupe le territoire au pied du château, entre la rue de la Poste, la Grand Rue, la rue Pavée et la rue du Jeu du Mail. Les cultures vivrières surtout (blé, orge, oliviers) sont essentiellement dans la plaine. Les Costières, appartenant pour majeure partie a l'abbaye de Franquevaux, sont couvertes de bois, au milieu desquels on trouve quelques mas comme Listerne ou Sainte-Colombe. La vente de ces biens, devenus biens nationaux, à quelques propriétaires beauvoisinois et leur défrichement, va amorcer l'essor de l'agriculture qui a modelé le village d'aujourd'hui.
Époque contemporaine[modifier | modifier le code]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La commune appartient à la Communauté de communes de Petite-Camargue.
Jumelages[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9].
En 2016, la commune comptait 4 724 habitants[Note 1], en augmentation de 21,07 % par rapport à 2011 (Gard : +3,29 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Santé[modifier | modifier le code]
Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]
La vie de la commune de Beauvoisin est marquée par sa fête votive, positionnée la première semaine après le quinze août. Elle est l'occasion, comme dans toutes les communes environnantes, de festivités principalement liées à la bouvine.
Chaque année une classe de jeunes doit « s’occuper » de la fête votive. Ils réalisent, entre autres, des aubades. Au début du XXe siècle, il s’agissait de fêter le départ pour le Service national des jeunes hommes qui venaient d’avoir 18 ans. C’était les conscrits de « la classe » (la classe d’âge). Les aubades continuent toujours, un peu comme un rite de passage, bien que la conscription n’existe plus. Avant ces aubades les jeunes de la fête (les abats) réalisent des empègues. L’empègue vient du mot occitan empeguar, qui signifie « coller ». Ce sont des dessins fait au pochoir qui sont plus ou moins directement liés à la culture taurine et à la course libre. Chaque empègue comporte les 3 lettres V L J pour « Vive la jeunesse » suivi de l'année de la classe.
Sports[modifier | modifier le code]
Médias[modifier | modifier le code]
Cultes[modifier | modifier le code]
Économie[modifier | modifier le code]
Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]
Emploi[modifier | modifier le code]
Entreprises de l'agglomération[modifier | modifier le code]
Secteurs d'activités[modifier | modifier le code]
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Édifices civils[modifier | modifier le code]
- Le château fut construit à partir de 1067. Il aurait, à l'instar du château de Générac, appartenu aux Templiers.
- L'horloge, surmontée d'un campanile en fer, et la mairie, sont également édifiées dans cette première moitié du XIXe siècle.
Édifices religieux[modifier | modifier le code]
- Le temple construit en 1834 par l'architecte Charles Durand sur les ruines de l'église a été inscrit monument historique par arrêté du 30 janvier 2012[12]. Originale forme en hémicycle, portique à colonnes de style néoclassique et clocher tour.
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]
- Les chemins de René
Distance | Dénivelé | Durée | Équipement | Difficulté | Balisage | Point d'eau |
---|---|---|---|---|---|---|
17,5 km | 50 mètres | 5 heures | randonnée légère | facile | bleu | aucun |
Ces chemins permettent de découvrir le territoire de la commune, des Costières aux étangs de la Petite Camargue, en suivant les vallons creusés pendant des millénaires par les anciens bras du Rhône. D'une façon générale, les collines boisées des Costières regorgent de sentiers permettant la pratique de la randonnée pédestre, notamment.
Par son hameau de Franquevaux, construit autour d'une abbaye cistercienne du XIIe siècle, la commune s'étend aux zones marécageuses de la petite Camargue. Une grande tradition de course camarguaise, pierre angulaire de la bouvine, caractérise tous les villages de cette contrée entre Costières et Camargue.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Philadelphe Delord, né à Beauvoisin, est un pasteur envoyé en 1897 sur l'île de Maré en Nouvelle-Calédonie pour l'évangélisation des populations locales[13]. Il y découvre les ravages de la lèpre et décide à son retour en métropole en 1910 de s'y consacrer. En 1926, il acquiert la chartreuse de Valbonne qui devient à partir de 1929 un refuge pour lépreux. La même année, il crée l'Association de Secours aux Victimes des Maladies Tropicales (ASVMT)[14] qui deviendra le propriétaire de la chartreuse. Il y meurt le et est enterré dans le grand cloître[15].
- Cyril Jeunechamp, ancien footballeur professionnel.
- Jean-Marc Sibille, ancien footballeur professionnel.
- Gérard Barbeyrac, raseteur.
- Marion Mazauric, éditrice.
- Hadrien Rozier, lauréat du prix national du meilleur mémoire de masters du service public local de l'institut national des études territoriales (INET[16]
Héraldique[modifier | modifier le code]
Écartelé : aux 1 et 4 d'or aux quatre branches de genêt, ordonnées 2 et 2, arrondies et affrontées de sinople; aux 2 et 3 de gueules à l'aigle d'argent
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Ecartelé : aux 2 et 3 de gueules à l'aigle d'argent, aux 1 et 4 d'or (!) au cep de vigne surmonté de roncier, ordonnées 2 et 2, arrondies et affrontées de sinople.
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- « Insee - Chiffres clés : Beauvoisin », sur www.insee.fr (consulté le 12 février 2015)
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- « Gentilé de Beauvoisin », sur www.habitants.fr (consulté le 12 février 2015)
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Page 384 - (ISBN 2600028838).
- Alain Derville - La Société française au Moyen-Âge - Page 41 - (ISBN 2859396217).
- André Bernardy, Les Sobriquets collectifs, Uzès, Les ateliers Henri Pelatan,
- « Quelques sobriquets du midi », sur mc42.free.fr (consulté le 12 février 2015)
- Exclu à la suite d'une candidature dissidente aux élections cantonales.
- « Réussir l'avenir Beauvoisin-Franquevaux », sur www.reussirlavenir30640.fr (consulté le 12 février 2015)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2012
- Bibliographie méthodique, analytique et critique de la Nouvelle-Calédonie, de Patrick O'Reilly, 1955, musée de l'Homme, 361 pages (page 242)
- « Association Secours Victimes Maladies Tropicales ASVMT VALBONNE », sur www.ville-saintpauletdecaisson.fr.
- [PDF]« rapport moral de l'ASVMT », sur www.chartreusedevalbonne.com, .
- [1]