Saint-Julien-de-la-Nef
Saint-Julien-de-la-Nef | |||||
![]() Cascade d'Aigues Folles à Saint-Julien-de-la-Nef. | |||||
![]() Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Gard | ||||
Arrondissement | Le Vigan | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Cévennes gangeoises et suménoises | ||||
Maire Mandat |
Lucas Faidherbe 2020-2026 |
||||
Code postal | 30440 | ||||
Code commune | 30272 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
142 hab. (2018 ![]() |
||||
Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 57′ 57″ nord, 3° 41′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 149 m Max. 529 m |
||||
Superficie | 8,83 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Vigan | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Gard
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
modifier ![]() |
Saint-Julien-de-la-Nef est une commune française située dans le département du Gard, en région Occitanie.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
![]() |
Roquedur | Sumène | Sumène | ![]() |
Roquedur Saint-Bresson |
N | Sumène Ganges | ||
O Saint-Julien-de-la-Nef E | ||||
S | ||||
Saint-Laurent-le-Minier | Saint-Laurent-le-Minier Cazilhac | Cazilhac Ganges |
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Saint-Julien-de-la-Nef est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[1],[2]. La commune est en outre hors attraction des villes[3],[4].
Histoire[modifier | modifier le code]
La première mention de Saint-Julien-de-la-Nef remonte à 1248, dans le cartulaire de Notre-Dame-du-Bonheur[5]. Cette commune fait partie de la zone minière d’Hierle aux XIIe et XIIIe siècles. Au XIXe siècle on y extrait le fer[6], et deux filatures de soie s'implantent[7]
Saint-Julien-de-la-Nef tire son nom de son histoire : située sur l'ancien tracé romain de la voie domitienne reliant la Provincia à la Narbonnaise, son territoire était marqué de tours ou châteaux verrouillant l'accès, surveillant la circulation des gens et biens au long de la vallée de l'Hérault et de ses affluents, l'Arre, la Vis, l'Arboux et le Rieutord, jusqu'aux plaines nîmoises.
Il s'agit du château de Bez sur l'Arre, de celui de Mandagout sur l'Arboux, du Rey au confluent de l'Arboux et de l'Arre, de celui de Saint-Laurent-le-minier sur la Vis, le castellas d'Adhemar des barris[Qui ?] dominant le Rieutord et par sa tour du Mercou l'Hérault; jusqu'au château de Saint-Julien, clef de la route finale vers Ganges.
Le seigneur du lieu ayant pris le nom de sa paroisse, Saint-Julien, il fut fait marquis pour avoir assuré le passage du cortège royal, alors appelé « nef royale », avec sécurité au long de tous ces châteaux pour l'embarquement à Aigues-Mortes de Louis IX (Saint Louis) pour les croisades; puis pour le retour par la même route de son épouse Marguerite de Provence qui l'avait accompagné.
Ainsi Saint-Julien-de-la-Nef (royale) pourrait être un explication possible du blason communal[réf. nécessaire].
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Mont-Julien[8].
Héraldique[modifier | modifier le code]
![]() |
Blason | D'azur au navire d'or équipé d'argent flottant sur des ondes du même mouvant de la pointe, au chef aussi d'argent chargé de l'inscription SAINT-JULIEN en lettres capitales de sable. |
---|---|---|
Détails |
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Commune touristique, sa population est multipliée par cinq en juillet et août. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].
En 2018, la commune comptait 142 habitants[Note 2], en augmentation de 15,45 % par rapport à 2013 (Gard : +2,56 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Le château du Mercou. Le site est celui d'un latifundium (ferme gallo-romaine) du IIe/IIIe siècle sur laquelle aurait été placé un oratoire dédié au dieu Mercure, celui des voleurs, des marchands et des voyageurs circulant sur la voie Domitienne. La toponymie en a conservé le nom de mercou. Son occupation semble ininterrompue et une première tour de guet est construite par Adhemar des Barris (des premiers seigneurs de Sumène) au IXe siècle pour dominer l'Hérault, abandonnée par la construction au XIIe siècle de la première tour du château, à la fois logis seigneurial, place forte et de protection paysanne. À ce premier donjon est adjoint un corps de logis et de garde avec tour ronde au XIVe, puis des extensions de résidences, interrompues par la Révolution. Le château est passé par succession dans plusieurs familles, jusqu'aux d'Assas, au XVIIe siècle, dont l'un des fils – Louis d'Assas du Mercou – fut tué à la bataille de Kloster Kampen en 1760.
- Le château de Saint-Julien. Situé en aval du pont, il possède une assise constituée de caves voûtées ainsi que d'une tour carrée qui pourraient dater du XIVe siècle. Le corps de logis principal est percé de larges fenêtres donnant sur une terrasse surélevée dominant le parc aménagé par la famille de Calvière au XIXe siècle. Le château est resté aux Saint-Julien jusqu'au XIXe siècle puis est passé aux Calvière et à leurs héritiers avant de devenir une résidence pour colonies de vacances (« Tourisme & Travail ») puis, un temps, l'auberge du « Château d'Isis », quartier général de la Ligue du Midi[12].
- Cascade d'Aigues-Folles (visible depuis la route qui mène au Vigan). Site naturel remarquable ; après d'importants épisodes pluvieux une cascade d'environ 30 mètres surgit du plateau.
- Le vieux pont. Ouvrage d'art du XVe siècle qui enjambe le fleuve Hérault.
- Hameau du Figaret. Pittoresque ensemble de constructions des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Un maître verrier y était établi au XVIIIe siècle.
Personnalités liées à la commune dans les siècles passés[modifier | modifier le code]
- Famille de Saint-Julien. Cette famille embrassa le Protestantisme dès son arrivée en Cévennes vers 1560. Plusieurs de ses membres moururent lors des guerres de religion et de la révolte des Camisards.
- Famille du Fesq de Sumène. Éteinte au XIXe siècle.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Saint-Julien-de-la-Nef sur le site de l'office de tourisme Cévennes Méditerranée
- Saint-Julien-de-la-Nef sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le 4 décembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le 4 décembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le 4 décembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le 4 décembre 2020)
- Dictionnaire topographique du département du Gard, Eugène Germer-Durand, 1868.
- . Cévennes et filons métallifères : les mineurs de Saint-Laurent-le-Minier. Livret de l’exposition du même nom, Conseil général du Gard.
- Service régional de l'inventaire, étude du patrimoine industriel.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Sarah Finger, « Ligue du Midi : un clan met l’Occitanie à cran », Libération, 29/01/2918