Avanne-Aveney
Avanne-Aveney | |
![]() Vue d'Avanne depuis la rive gauche du Doubs. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Doubs |
Arrondissement | Besançon |
Canton | Besançon-1 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Besançon |
Maire Mandat |
Charles Berdah 2014-2020 |
Code postal | 25720 |
Code commune | 25036 |
Démographie | |
Gentilé | Avannais |
Population municipale |
2 277 hab. (2015) |
Densité | 264 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 12′ 10″ nord, 5° 57′ 54″ est |
Altitude | Min. 228 m Max. 493 m |
Superficie | 8,62 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.avanne-aveney.com |
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Avanne-Aveney est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie du canton de Besançon-1 et de la communauté d'agglomération du Grand Besançon.
Ses habitants sont les Avannais[1].
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Avanne-Aveney est une localité sise au sud de Besançon. Les villages d'Avanne et d'Aveney sont situés de part et d'autre du Doubs. Avanne se trouve sur la rive droite, donc côté nord, et Aveney lui fait face, enserré entre la rivière et la N83.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Transport[modifier | modifier le code]
La commune est desservie par les lignes 22 52 du réseau de transport en commun Ginko.
Histoire[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Deux propositions existent pour l'origine du nom de la commune. Selon certains linguistes Avanne tirerait son nom du latin avena (avoine et par extension terre maigre). Pour d'autres, le nom serait d'origine gauloise abona (la rivière).
Antiquité[modifier | modifier le code]
L'occupation du site à l'époque gallo-romaine est attestée par la découverte de vestiges de construction au nord de la commune, rue des Combots, lors de la réalisation du lotissement des Grands Prés dans les années soixante-dix. Malheureusement non signalés à l'époque, ces vestiges n'ont pas été étudiés mais d'après les descriptions faites, un hypocauste pouvant témoigner de l'installation d'une villa romaine, a été repéré rue des Blotets.
Époque ancienne[modifier | modifier le code]
Blasonnement : d'or à trois quintefeuilles de gueules. Symbolique de la composition : cet écu rappelle les armoiries de Jean d'Avanne. Les cinq tours du cimier symbolisent le château d'Avanne, détruit vraisemblablement lors de la conquête de la Franche-Comté par le roi Louis XI de France.
Attestée dès 1092, la seigneurie d'Avanne dépend à l'origine des sires de Montfaucon (Doubs) et des comtes de Bourgogne. Au XIIe siècle, les sires de Faucogney sont titulaires des droits qu'ils cèdent en 1280 au comte de Bourgogne. La seigneurie repasse ensuite au XIVe siècle dans la mouvance des sires de Faucogney, puis du duc d'Aumont du XVe siècle à 1723. Elle est alors détenue par la famille Pourcheresse de Fraisans.
Généalogie de la maison d'Avanne[modifier | modifier le code]
Le château d'Avanne, qui était situé à l'extrémité du territoire de Besançon, était possédé par les seigneurs de ce nom. Il semble que cette maison est ensuite passée dans celle de Faucogney : en effet Gislebert de Faucogney, seigneur d'Avanne, donnait, vers 1180, un terrain propre à planter une vigne ainsi que l'usage de ses forêts à l'abbaye Notre-Dame de Billon. Ce don devait être confirmé par Aymé de Faucogney. Déjà, en 1092, Guy d'Avanne apposait son nom sur la donation faite par l'archevêque Hugues III à l'église Sainte-Madeleine de Besançon. Hugues d'Avanne était cité dans un titre de Billon en 1163. Renaud d'Avanne, chanoine de Sainte-Madeleine, donnait en 1189 à son église la troisième partie du moulin d'Avanne. Thibaud d'Avanne, chanoine et chantre de la même église, cédait en 1246 à son chapitre la part qu'il avait dans son four, nommé four du Séet typochal, situé à Charmont[2].
Hugues d'Avanne, chevalier, donnait à l'abbaye Saint-Paul de Besançon un meix (habitation d'un cultivateur, jointe à autant de terre qu'il en faut pour l’occuper et le nourrir) situé au village d'Estu ainsi qu'un pré vers Cussey. Il était père de Jean et d'Étienne, cités dans le testament de leur oncle Thibaud. Jean d'Avanne, chevalier, approuvait en 1246 la donation du four de Charmont faite au chapitre Sainte-Madeleine par son frère. Son fils, Pierre, damoiseau, avait épousé Oudette, fille de Raoul de Saint-Seigne, chevalier. En 1287 Aymé d'Avanne, fils de Thibaud d'Avanne, damoiseau, consentait à vendre une vigne faite par Lambert d'Avanne à Étiennette de Dessus le Pont, citoyenne de Besançon[2]. et typo
Pierre d'Avanne, il a pour fils Pierre qui suit[2].
Pierre d'Avanne, il épousait Odette de Saint-Seigne de qui il a Thierry qui suit[2].
Thierry d'Avanne, écuyer, seigneur de Chargey et de Franois. Il aliénait, en 1366 à Hugues d'Aigremont, chanoine et sous-chantre de l'église de Besançon, la quet typoatrième partie des dîmes de Franois[2].
Mariage et succession[2] : il épousait Isabelle de Cordiron, de qui il a Renaud qui suit.
Renaud d'Avanne, chevalier, sire de Franois et seigneur de Chargey. Il testait le 31 juillet 1431 et choisissait sa sépulture dans l'église de Villers[2].
Mariage et succession[2] : il avait épousé Marguerite de Vet typoesa de qui il a :
- Thibaud qui suit,
- Alix, mariée en premières noces à N... de Germigney, écuyer, et en secondes noces à Huguenin de Marey, écuyer, seigneur de Champvans.
Thibaud d'Avanne, écuyer, seigneur de Franois, Chargey, Purgerot et Villers[2].
Mariage et succession[2] : il épousait Jeanne du Four de qui il a Guillaume qui suit.
et typo
Guillaume d'Avanne, ( - 1484), écuyer, seigneur de Franois, Chargey, Purgerot et Villers[2].
Mariage et succession : il avait épousé Huguenette de let typoambrey de qui il a Guillaume II qui suit[2].
Guillaume II d'Avanne, écuyer, seigneur de Franois, Chargey, Purgerot et Villers. Il a Françoise qui suit[2].
Françoise d'Avanne, épouse de Louis de Grussy, écuyer. Il reprenait le fief d'Avanne en 1532 envers le comte de Bourgogne[2]. et typo
L'actuelle commune d'Avanne-Aveney résulte de la fusion des communes d'Avanne et d'Aveney, d'abord sous forme d'une fusion-association en 1973, puis d'une fusion simple en 2004.
Les vignes ont longtemps constitué une des principales ressources d'Avanne, surtout jusqu'au XVIIIe siècle. De ce passé, il subsiste de nombreuses traces, les anciennes maisons étant dotées de caves voûtées. Jadis, un bac reliait les deux villages, il fut remplacé par un pont métallique en 1893.
Héraldique[modifier | modifier le code]
![]() |
Blason | D'or à trois quintefeuilles de gueules[3]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Galerie[modifier | modifier le code]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
((†) décès en cours de mandat)
Avant la fusion des 2 communes[modifier | modifier le code]
Commune d'Aveney[modifier | modifier le code]
Commune d'Avanne[modifier | modifier le code]
Après la fusion des 2 communes[modifier | modifier le code]
Commune associée d'Aveney[modifier | modifier le code]
Commune d'Avanne-Aveney[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[6].
En 2015, la commune comptait 2 277 habitants[Note 1], en diminution de 2,69 % par rapport à 2010 (Doubs : +1,79 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- On peut admirer depuis les belvédères d'Aveney: le rocher de Valmy et la grotte de Martelin, une vue magnifique sur la boucle du Doubs ainsi que sur les rives du Doubs sur plus de 6 kilomètres.
- Sur le rocher de Valmy est érigée une stèle à la mémoire des martyrs des groupes de résistants "Guy Mocquet" et "Marius Vallet" fusillés à la citadelle de Besançon le 26 septembre 1943 ou morts en déportation.
- L'église Saint-Vincent d'Avanne, datée de 1838, est inscrite à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1998. Elle est l'œuvre de l'architecte Pierre Marnotte. Cet édifice était une réalisation commune des deux villages non fusionnés à l'époque.
Le pont a été construit en 1893, c'est un pont à l'origine destiné à équiper une ligne de chemin de fer sur un autre site et qui a été racheté d'occasion par les communes d'Avanne et d'Aveney pour remplacer le bac qui assurait la liaison entre les deux villages.
C'est un des rares ponts qui n'a pas été détruit lors de la Seconde Guerre mondiale. Il a permis le passage des armées alliées en septembre 1944 et a été à ce titre surnommé « Le Libérateur ».
Il a été entièrement rénové en 2000 et doublé par une passerelle pour les piétons.
- Château d'Avanne.
L'histoire du château est étroitement liée à celle des sires et seigneurs de Montferrand (maison de Montferrand) du XIIIe siècle au XVe siècle et affiliée à celle du comté de Bourgogne. Il fait alors partie d'un ensemble de fortifications leur appartenant, comprenant celles de Montferrand-le-Château, Thoraise, Torpes, Corcondray, Fourg. Il est édifié en 1280 sur le haut de la falaise qui domine la Grande Rue. Il a été probablement détruit par les armées de Louis XI lorsqu'elles conquirent le comté après la mort de Charles le Téméraire en 1477. La dernière tour s'est écroulé en 1816. De l'existence de ce château, il ne reste que quelques marches d'escalier, un pan de mur et des soubassements.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Alexandre Verdel : barde local, auteur entre autres, d'une chanson sur la Cancoillotte.
- Mgr Léon Taverdet : évêque de Langres de 1981 à 2000.
- René Paillard : résistant, membre du groupe Guy Mocquet, fusillé à la citadelle de Besançon le 26 septembre 1943.
Galerie de photos[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- « Le nom des habitants du 25 - Doubs - Habitants », sur www.habitants.fr (consulté le 16 novembre 2017).
- Jean-Baptiste Guillaume de Chevigney, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, 1757
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesGaso
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jean-Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, Besançon, Jean-Antoine Vieille, (lire en ligne), p. 91 à 94