Bourogne
Bourogne | |||||
La Bourbeuse à Bourogne. | |||||
![]() Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Territoire de Belfort | ||||
Arrondissement | Belfort | ||||
Intercommunalité | Grand Belfort | ||||
Maire Mandat |
Baptiste Guardia 2020-2026 |
||||
Code postal | 90140 | ||||
Code commune | 90017 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bourignais | ||||
Population municipale |
1 848 hab. (2020 ![]() |
||||
Densité | 135 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 33′ 44″ nord, 6° 55′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 327 m Max. 427 m |
||||
Superficie | 13,71 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Montbéliard (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Belfort (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Châtenois-les-Forges | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Territoire de Belfort
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
Liens | |||||
Site web | bourogne.fr | ||||
modifier ![]() |
Bourogne est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Bourignais.
Géographie[modifier | modifier le code]
Elle est située à 11 km au sud-est de Belfort sur la route Belfort-Delle à proximité du point de jonction du canal de la Haute-Saône venant de Ronchamp et de celui du canal du Rhône au Rhin, encore en service. La rivière qui arrose Bourogne est « la Bourbeuse ».
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
![]() |
Moval | Meroux | Charmois | ![]() |
Trévenans | N | Froidefontaine | ||
O Bourogne E | ||||
S | ||||
Dambenois (Doubs) Allenjoie (Doubs) |
Méziré | Morvillars |
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Bourogne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montbéliard, une agglomération inter-départementale regroupant 25 communes[4] et 112 634 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (49,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,5 %), prairies (22,5 %), terres arables (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,1 %), zones urbanisées (6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie[modifier | modifier le code]
- Boronia (1222), Bölle (1303), Boreigne (1325), Bolle (1347), Boloigne/Boroingne/Bouroingne (1655), Bourogne (1793).
- En allemand: Boringen ou Böll[11].
Histoire[modifier | modifier le code]
Faits historiques[modifier | modifier le code]
L'histoire et le développement de Bourogne sont liés à sa position géographique qui en a fait un lieu de passage fréquenté depuis les temps les plus anciens. La présence de l'homme préhistorique est attestée et des vestiges gallo-romains dont un fragment de mosaïque ayant appartenu à une villa. Un embranchement reliait le site de Bourogne à la voie romaine passant par Mandeure et Augst (Augusta Rauricorum). L'époque qui laissa les traces les plus intéressantes est le haut Moyen Âge, avec le vaste cimetière barbare (dit aussi burgonde ou mérovingien) datant des VIIe et VIIIe siècles qui fut fouillé de 1907 à 1909. Au printemps 2004, des fouilles préventives, effectuées à la demande de la municipalité avant l'extension du cimetière, ont permis de découvrir des vestiges importants d'un habitat défensif datant du Ve ou VIe siècle. Les fondations de deux ateliers d'artisans et de trois fours à chaux ainsi que des traces d'occupation datant de l'âge du bronze ont été mis au jour. La première mention du nom du village Boronia date de 1150.
Jusqu'en 1347, le village est partagé entre le comté de Montbéliard et celui de comté de Ferrette, la Bourbeuse formant la limite entre les deux domaines. À cette époque aurait existé un château à Boringen nom germanisé de ce fief des Brinighoffen, vassaux du comte de Ferrette.
Au mois de septembre 1676, l'armée du général Duplessis-Pralin stationna à Bourogne avant la prise de Montbéliard le 8 novembre.
À la fin des Cent-Jours, le , les troupes du 8e corps d'observation du Jura, commandées par le général Lecourbe, affrontèrent les armées autrichiennes.
Pendant la guerre de 1870, le quartier général prussien était établi à Bourogne.
Aujourd'hui, la commune abrite le 1er régiment d'artillerie, au quartier Ailleret.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Bourogne possède son propre blason, il est « d'azur à un mouton d'argent » surmonté de la lettre B. Il a été ratifié par la commission d'héraldique du 24 janvier 1959. Il se rapporte à l'influence qu'a revêtue autrefois l'importance de l'élevage des ovins sur le territoire de la commune.
Les armes peuvent se blasonner ainsi : d'azur au mouton passant d'argent, surmonté de la lettre B capitale d'or. |
---|
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Administration territoriale[modifier | modifier le code]
La commune est rattachée successivement au canton de Delle, puis à celui de Grandvillars en 1970 et enfin à celui de Châtenois-les-Forges depuis 2015.
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2020, la commune comptait 1 848 habitants[Note 3], en diminution de 4,99 % par rapport à 2014 (Territoire de Belfort : −2,92 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Santé[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Économie[modifier | modifier le code]
Le bourg a commencé à se développer tout doucement à partir de la mise en service de son port fluvial sur le canal du Rhône au Rhin commencé sous le Premier Empire et ouvert en 1833 et de la voie de chemin de fer Belfort-Delle vers 1876 mais c'est la création de la zone industrielle, au début des années 1970, qui fit du village agricole une petite ville riche de son industrie.
Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Saint-Martin, déjà citée en 1222 a été reconstruite en 1735.
- Trois lavoirs ou fontaines-lavoir inscrites au titre des monuments historiques: Fontaine-lavoir du corps de garde (inscrit en 1980), fontaine-lavoir du château (inscrit en 1980) et lavoir du Bernardot (inscrit en 2010).
- De nombreux sites de fouilles archéologiques sont présents sur la commune.
Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]
L’Espace Multimédia Gantner (EMG), qui est un centre consacré aux cultures multimédias, numériques et à la sensibilisation à l’art contemporain, fut créé, à l'origine, dans une ancienne ferme rénovée pour abriter la collection de lithographies dont le peintre Bernard Gantner a fait don à la commune de Bourogne. Il est conventionné Centre d’Art Contemporain par le ministère de la Culture depuis 2012. Ses missions en font un lieu de vie culturelle bien ancré dans le quotidien du village, tout en ayant une programmation artistique exigeante. L’Espace multimédia Gantner propose ainsi à tous les publics une exploration de la culture numérique à travers différentes activités : Expositions, concerts, ateliers multimédia, ressources documentaires, ressources en ligne… L’Espace multimédia Gantner est soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication, la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Franche-Comté, la Région Franche-Comté et la commune de Bourogne.
Le foyer rural Léon-Mougin, du nom d'un ancien maire (durant 30 ans) qui en fut le fondateur, comporte de nombreuses sections qui animent ce petit village de l'est de la France.
Galerie[modifier | modifier le code]
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références[modifier | modifier le code]
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Montbéliard », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Belfort », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868).
- élu le 26 mai 2020 selon l'Est Républicain du 3 juin 2020
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
17. Patrimoine culturel - EMG - références site web de Bourogne