Pérouse (Territoire de Belfort)

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Pérouse
Pérouse (Territoire de Belfort)
Vue sur la commune.
Blason de Pérouse
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Belfort
Intercommunalité Grand Belfort
Maire
Mandat
Jean-Pierre Cnudde
2020-2026
Code postal 90160
Code commune 90076
Démographie
Gentilé Pérousiens
Population
municipale
1 180 hab. (2020 en augmentation de 2,97 % par rapport à 2014)
Densité 241 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 38′ 11″ nord, 6° 53′ 28″ est
Altitude Min. 354 m
Max. 443 m
Superficie 4,90 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Belfort
(banlieue)
Aire d'attraction Belfort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bavilliers
Localisation
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Pérouse
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Pérouse
Liens
Site web perouse.eu/

Pérouse est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Pérousiens[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Le village est situé à 3 km de Belfort, sur la route D 419, la Route de Bâle. Son territoire, qui couvre 497 hectares, est traversé par l'autoroute A36 reliant la Franche-Comté à l'Alsace. Autrefois était exploité sur le territoire de la commune le minerai de fer en grains que l'on trouve dans le sous-sol des terrains jurassiques de la région.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pérouse est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Belfort, une agglomération inter-départementale regroupant 16 communes[5] et 80 035 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (44,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (48,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34,1 %), zones agricoles hétérogènes (33,1 %), zones urbanisées (13,5 %), terres arables (6,6 %), mines, décharges et chantiers (5,9 %), prairies (5,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %)[10].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

Toponymie[modifier | modifier le code]

  • In Pago Pefferauga (792), Curtem Pheterhusen (1241), Perouse (1295), Pheterhusen (1394), Perrusen et Pherusen (1394), Pfetterhusen et Pfetterusen (1427), Perus (1576), Pfefferhausen [12], Perouze (1793).

Le nom du village parait procéder du latin petrosa qualifiant un endroit pierreux ou rocailleux ou encore de la via petrosa, une voie romaine empierrée semblable à celle qui passait dans le village voisin d'Offemont[13]. La forme germanique Pheterhusen que l'on rencontre dans les archives en 1241 est peut-être liée à une confusion avec Pfetterhouse (Phetterhusen 1296) issue également de Petrosa et qui a aussi donné sa forme française de Pérouse, aujourd'hui délaissée.

Histoire[modifier | modifier le code]

Faits historiques[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge existait une colonge, propriété rurale exploitée par un colon, appartenant à l'évêque de Bâle. Pérouse forma par la suite avec Offemont une mairie rattachée à la prévôté d'Angeot. Au partage de la succession de Jeanne de Montbéliard, Pérouse, comme une grande partie de la région, échut à sa fille Ursule qui en 1350 vendit ses domaines à son beau-frère Albert II d'Autriche, comte de Ferrette par son mariage. Le village resta fief de la maison d'Autriche jusqu'en 1659, à la fin de la guerre de Trente Ans qui fut pour la contrée une période de misère. En 1573 le village regroupait une centaine d'habitants et possédait une église filiale de la paroisse de Phaffans. Ce n'est qu'en 1774 que Pérouse devint paroisse autonome, l'église Saint-Mathieu ayant été reconstruite en 1756. Le , la réorganisation des limites entre évêchés fait passer Pérouse du diocèse de Bâle à celui de Besançon.

La proximité de Pérouse et de la place forte de Belfort a fait que le village fut ravagé plus souvent que ses voisins. Ne pouvant abattre Belfort, les soudards s'en prenaient aux populations civiles qui leur tombaient sous la main. C'est ainsi que le village fut détruit ou fortement endommagé vers 1630, en 1815 par les Autrichiens et en 1871 par les Prussiens.

Lors des combats du qui ont vu la chute de la place forte de Belfort, Pérouse fut défendue par la 4e compagnie du 428e régiment de pionniers, commandée par le lieutenant Paul Hugot et par une compagnie du 4e bataillon de chasseurs pyrénéens, commandée par l'aspirant Landry avec pour mission d'interdire l'accès par la route de Vézelois.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Pérouse

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

de sable au lion d'or.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 ? Claude Navion    
mars 2008 25 mai 2020 Christian Houille    
25 mai 2020 En cours Jean-Pierre Cnudde[14]    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

En 2020, la commune comptait 1 180 habitants[Note 3], en augmentation de 2,97 % par rapport à 2014 (Territoire de Belfort : −2,92 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
330395395384401401463466493
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
425450445444481465480468471
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
504531571552562577576544625
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
6195906337278009019299381 084
2015 2020 - - - - - - -
1 1571 180-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

L'augmentation de la population depuis les années 1960 s'explique par la proximité de Belfort, où travaillent nombre de nouveaux habitants.

Enseignement[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gentilés, Territoire de Belfort, habitants.fr
  2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Unité urbaine 2020 de Belfort », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Belfort », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  12. Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868)
  13. L'adjectif latin petrosa (féminin) a donné l'ancien français pe(r)reuse (cf. Landepereuse), devenu pierreuse, par attraction du mot pierre.
  14. élu le 25 mai 2020 selon l'Est Républicain du 30 mai 2020.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.