Auxelles-Bas

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Auxelles-Bas
Auxelles-Bas
Vue de l'église d'Auxelles-Bas.
Blason de Auxelles-Bas
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Belfort
Intercommunalité Communauté de communes des Vosges du Sud
Maire
Mandat
Jonathan Grosclaude
2020-2026
Code postal 90200
Code commune 90005
Démographie
Gentilé Trissous
Population
municipale
443 hab. (2020 en diminution de 8,09 % par rapport à 2014)
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 44′ 06″ nord, 6° 46′ 52″ est
Altitude Min. 430 m
Max. 621 m
Superficie 9,41 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Belfort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Giromagny
Législatives Deuxième circonscription du Territoire de Belfort
Localisation
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Auxelles-Bas
Liens
Site web auxelles-bas.com

Auxelles-Bas (en franc-comtois Ossarre-Bé) est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté. Auxelles-Bas est administrativement rattachée au canton de Giromagny.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le village est situé au pied des Vosges du sud, à la limite du département de la Haute-Saône.

C'est une des 189 communes du Parc naturel régional des Ballons des Vosges[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Auxelles-Bas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,2 %), zones agricoles hétérogènes (16,6 %), prairies (9,4 %), zones urbanisées (3,8 %)[7].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom du village (Axella, Ascella, Accella, Assel...) n'est cité qu'à partir de 1130.

  • Aucelle (1282), Assel (1628), Auselle/Auxelle (1655).
  • En allemand : Nieder-Assel[9].

Histoire[modifier | modifier le code]

Il est vraisemblable que le site ait été habité dès l'époque romaine puisqu'il se trouvait au carrefour de la voie Langres-Strasbourg qui longeait le massif vosgien par le sud et la voie venant de Mandeure en longeant la vallée de la Savoureuse.

D'ailleurs, un petit dépôt monétaire contenant notamment deux aurei romains fut mis au jour sur le territoire de la commune dans le courant du XIXe siècle (réf. RAE).

Le fief d'Auxelles appartenait à Thierry de Montbéliard qui en fit don à Nicolas d'Auxelles au XIIe siècle. En 1520, c'est une possession des comtes de Ferrette qui le conserveront jusqu'à la Révolution. En 1569, le village d'Auxelles est partagé en deux parties : Auxelles-Bas et Auxelles-Haut. Le château, qui avait été édifié à partir du XIIIe siècle, fut incendié pendant la Guerre de dix ans, en 1635 et démantelé au XVIIIe siècle par les habitants qui en recyclèrent les pierres dans leurs constructions personnelles.

Le massif des Vosges du sud recèle des filons métallifères qui furent exploités dès la fin du XIVe siècle. C'est surtout le minerai de plomb argentifère (galène) qui est extrait et traité sur place, la forêt fournissant le bois nécessaire au boisage des galeries et l'énergie pour les fonderies. Plusieurs galeries et puits importants ont été creusés sur le territoire de la commune. Cette activité a été un facteur important de développement du piémont vosgien jusqu'au XVIIe siècle. Après une période de déclin qui dura jusqu'à la Révolution, l'industrie se développa à nouveau au XIXe siècle avec l'installation d'un tissage à bras vers 1824. En 1882, on dénombrait 130 métiers à tisser à bras pour le coton, un moulin à tan (écorce de chêne réduite en poudre pour les tanneries) et trois moulins à blé.

Au XIIIe siècle, le village fait partie de la paroisse de Chaux. En 1590 il est considéré comme rattaché à celle de Lachapelle-sous-Chaux. Le château d'Auxelles possédait alors une chapelle qui sera désaffectée dans le milieu du XVIIIe siècle. L'église actuelle, construite au début des années 1870, est consacrée à sainte Catherine.

En 1881, Auxelles-Bas comptait 720 habitants.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie-école.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 novembre 2011 Bernard Tritter    
novembre 2011 23 mai 2020 Dominique Chipeaux    
23 mai 2020 En cours Jonathan Grosclaude    

Budget et fiscalité 2015[modifier | modifier le code]

En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[10] :

  • total des produits de fonctionnement : 431 000 , soit 864  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 313 000 , soit 628  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 93 000 , soit 186  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 127 000 , soit 255  par habitant.
  • endettement : 210 000 , soit 420  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 11,96 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 20,01 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 84,81 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

En 2020, la commune comptait 443 habitants[Note 3], en diminution de 8,09 % par rapport à 2014 (Territoire de Belfort : −2,92 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
465507560636777794760741798
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
760778785701720686650686684
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
694764664524520503432329340
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
321283325361353461469481466
2020 - - - - - - - -
443--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Vestiges du château d'Auxelles. Situé au bord d'une falaise d'où il dominait la vallée du Rhôme, il était protégé sur l'avant par un fossé semi-circulaire probablement lié à une construction primitive du type de la motte castrale. Ce fossé présente encore une profondeur de six mètres par endroits et douze mètres de largeur.
Une enceinte maçonnée dont on voit encore des vestiges, avait un mètre de largeur et surplombait ce fossé. Cette enceinte ne semble pas avoir été flanquée de tour, d'après les vestiges que l'on peut analyser de nos jours. Le tout était dominé par une tour, le donjon, établie sur une petite croupe rocheuse et qui devait vraisemblablement constituer l'essentiel de la construction et la principale fortification.
Qualifié de burgstall en 1458, c'est-à-dire château ruiné, cet ensemble castral modeste fut vraisemblablement détruit en même temps que la forteresse de Rougemont-le-château, soit vers 1365 / 1375. Ces masures furent abattues au cours de la Guerre de dix ans. Par la suite, les villageois d'alentour se chargèrent de récupérer les pierres au fil des ans, et achevèrent ainsi de ruiner cette forteresse médiévale.
  • L'église Sainte-Catherine.
  • Tissage de coton Boigeol, puis Warnod-Boigeol, puis le Rhôme, puis Licotex, puis brosserie Kibros, puis salle des fêtes[15].
  • Le fort de Giromagny ou fort Dorsner[16].
  • Monuments commémoratifs[17].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Auxelles-Bas.svg

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

parti : au premier d'or à trois bandes de gueules; au second de sable au lion d'argent couronné d’or, armé et lampassé de gueules.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Liste des 189 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3ème Charte 2012 - 2024 » [PDF].
  2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Belfort », sur insee.fr (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  9. Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868).
  10. Les comptes de la commune
  11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
  15. « tissage de coton Boigeol, puis Warnod-Boigeol, puis le Rhôme, puis Licotex, puis brosserie Kibros, puis salle des fêtes », notice no IA90000007, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  16. « Fort Dorsner », notice no PA00135349, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  17. Monument aux Morts, Plaque commémorative 1914-1918 Eglise Sainte-Catherine (1876), Stèle commémorative