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Saint-Hippolyte-du-Fort (30170) est une ville du Gard bien abritée située au pied du versant sud des Cévennes. Elle se trouve à 50 km de Nîmes comme de Montpellier, 12 km à l'est de Ganges. La commune se situe sur la faille cévenole qui délimite les Cévennes de la zone des garrigues. Au-delà de l'abrupt pic de Midi, elle est dominée par la masse imposante de la montagne calcaire de la Fage, alors que sur la rive gauche du Vidourle commencent les Cévennes constituée de schistes et de granites, offrant un contraste végétal (chênes, sapins et châtaigniers) en seulement quelques kilomètres en direction de Saint-Roman-de-Codières ou bien de Lasalle par le col du Rédarès.
Le fleuve Vidourle traverse la ville au débouché des Cévennes pour se perdre, un temps, dans le massif calcaire karstique très perméable de Conqueyrac avant de resurgir à Sauve.
La commune est limitrophe du département de l'Hérault.
Nombre de jours de précipitation en janvier : 7,5 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,5 j
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Conqueyrac », sur la commune de Conqueyrac, mise en service en 1991[6] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 123,2 mm pour la période 1981-2010[8].
Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montpellier-Aéroport », sur la commune de Mauguio, dans le département de l'Hérault, mise en service en 1946 et à 41 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 14,7 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,5 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Saint-Hippolyte-du-Fort est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Hippolyte-du-Fort, une unité urbaine monocommunale[16] de 3 939 habitants en 2017, constituant une ville isolée[17],[18].
La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (39,1 %), forêts (36,7 %), cultures permanentes (16,5 %), zones urbanisées (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
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Histoire
La bourgade fut très prospère du XVIIIe siècle au XIXe siècle grâce à l'industrie de la soie et des tanneries.
Elle abrite une école militaire de 1886 à 1934 et une institution protestante pour sourds-muets créée en 1856 qui persiste de nos jours, sous le nom de CROP-Association Paul-Bouvier.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795 (suppression des districts).
Par décision du troisième jour des Sans-Culottes de l'an II (), le conseil d'administration du district, "pour repousser le fanatisme par tous les moyens qui sont en lui, arrête qu'à dater du premier vendémiaire prochain (, 1er jour de l'an III) le district nommé district de St-Hipolite portera le nom de Mont Hipolite". Des cachets de cire sur lesquels est écrit 'MONTPOLITE' scellent le courrier officiel. Le nom de Saint-Hippolyte est repris dès 1795. Le nom de Saint-Hippolyte-du-Fort n'est employé couramment qu'à partir du milieu du XIXe siècle.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2021, la commune comptait 3 747 habitants[Note 4], en diminution de 4,83 % par rapport à 2015 (Gard : +2,49 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
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Santé
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Manifestations culturelles et festivités
Le village de Saint-Hippolyte-du-Fort a une tradition bien à lui, unique en France, nommée les lardons. Le village se composant en grande partie de familles espagnoles émigrées du XXe siècle, ces familles ont un peu apporté leurs traditions avec elles. Les lardons se passent le 13 et le 14 juillet, au moment de la fête nationale. Cela consiste à jeter des pétards d'environ 40 cm et projetant des étincelles sur environ 5 à 8 mètres. Ces pétards ne se trouvent qu'en Espagne étant interdits en France. Le but est de se jeter ces fameux lardons dessus pendant des heures, telle est la tradition, et, pour ces nombreux « purs » Cigalois, il n'est pas envisageable de l'interdire, même si c'est le souhait de la mairie. D'autres explosifs viennent se mêler à la partie. Cette festivité est considérée comme un pèlerinage pour les Cigalois partis faire leurs vies sous d'autres cieux.
Économie
La commune fait partie de l'aire d'appellation pour plusieurs produits :
On trouve sur la commune de Saint-Hippolyte un très grand temple protestant, certainement un des plus grands de France, comparable à celui d'Anduze, édifié au début du XIXe siècle dans le style néoclassique, avec colonnade en façade. Ce temple a la particularité de posséder un grand orgue de facture allemande et deux clochers. Il est jouxté, à l'arrière immédiat, par l'ancien fort construit à la fin du XVIIe siècle pour « surveiller » les protestants comme à Alès, Nîmes ou Montpellier. En principe le fort ne se visite pas.
La commune possède également 13 fontaines anciennes, des cadrans solaires et quelques façades des XVIIe et XVIIIe siècles avec portes et balcons ouvragés. L'ancien viaduc de chemin de fer est doté d'arcades de pierres lancées de manière courbe par-dessus le Vidourle juste à côté des remparts du XVIIe siècle, la porte de Cros et la tour Saint-Jean.
Le temple de l'Église réformée évangélique (seconde moitié XIXe siècle). Non loin, de l'autre côté du pont sur l'Argentesse, se trouve un ancien petit clocher terminé par une flèche en ardoises, marquant sans doute la présence d'un ancien édifice religieux.
Édifices civils
Dolmen des Rascassols (ou de Galaberte).
Le beffroi communal. Installé dans une ancienne tour accolée à l'hôtel de ville au style très sobre néoclassique, il est surmonté de son campanile en fer forgé dans la partie haute à la forme d'un bulbe. Il renferme la cloche des heures.
La tour Saint-Jean (renommée mystérieusement « tour Saint-Louis » sur les documents au début du XXe siècle !). Ouvrage défensif à la porte de Cros et point névralgique des fortifications du XVIIe siècle face aux vallées cévenoles[27].
Le Fort. C'est sans doute le monument le plus remarquable de la ville avec le grand temple, et qui lui donna son nom. Construit en 1688 par François Ferry[27] (comme ceux de Nîmes et d'Alès) pour « contenir » les protestants des Cévennes. Aujourd'hui privé de ses principaux éléments défensifs, il reste cependant d'une magnifique homogénéité architecturale.
Les Casernes. Édifiées en 1885 pour l’École Militaire, elles constituent un vaste ensemble de bâtiments imposants typiques de l'architecture normalisée de la IIIe République (pierre, brique, fer) dont on admirera la cour fermée « Isly ». La façade principale est surmontée d'un clocheton abritant un ancien carillon de trois cloches aujourd'hui hors service.
La maison, ou immeuble Dugas. Située sur le Plan, elle abrite la fondation du même nom ainsi que la bibliothèque Roure-Sarran. Elle est la propriété de la Société de l'histoire du protestantisme français. À l'intérieur, deux cheminées monumentales sculptées complètent un décor original qu’aucune étude n'est pourtant venue éclairer.
Les habitants de Saint-Hippolyte-du-Fort se nomment depuis des siècles Cigalois. Une ancienne légende affirmant que les Sauvains, moqueurs, leur avaient proposé de leur acheter des cigales qui chantent, mais seulement des femelles. Les Cigalois en ont ramassé tant et plus, mais bien évidemment, elles ont toutes été refusées par les Sauvains rigolards car il n'y a que les mâles qui chantent.
Hippolyte Tournon (1830-1912), connu aussi comme Hipólito Tournón en espagnol, fut un important entrepreneur dans la production et le commerce du café, représentant consulaire du Costa Rica en France.
Cathy Guetta (1967-), organisatrice de soirées et de spectacles, épouse de David Guetta de 1992 à 2013.
Héraldique
Blason
De gueules au château d'argent donjonné de deux tours du même, celle de dextre plus élevée que l'autre, ouvert et ajouré d'azur, posé sur une montagne aussi d'argent.
Détails
Armes parlantes.
(Fort/château) Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )