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Achéménides

Carte historique de l'Empire achéménide
Carte historique de l'Empire achéménide

L’Empire achéménide (vieux-persan : Hakhāmanishiya), est le premier des empires perses à régner sur une grande partie du Moyen-Orient. Il s'étend alors au nord et à l'ouest en Asie Mineure, en Thrace et sur la plupart des régions côtières de la mer Noire ; à l'est jusqu'en Afghanistan et sur une partie du Pakistan actuels, et au sud et au sud-ouest sur l'actuel Irak, sur la Syrie, l'Égypte, le nord de l'Arabie saoudite, la Jordanie, Israël, le Liban et jusqu'au nord de la Libye.

Le nom « Achéménide » se rapporte au clan fondateur qui se libère vers 556 av. J.-C. de l’État des Mèdes, auparavant son suzerain ; ainsi qu'au grand empire qui résulte de la fusion des deux ensembles. L'empire fondé par les Achéménides menace par deux fois la Grèce antique, conquiert l’Égypte et prend fin, conquis par Alexandre le Grand, en 330 av. J.-C.

Une des spécificités des Achéménides est de n'avoir laissé que peu de témoignages écrits de leur propre histoire (à la différence des rois assyriens par exemple) : ceux-ci sont essentiellement constitués d'archives administratives, satrapiques ou royales, dans lesquelles étaient reportées les décisions les plus importantes (mouvements de terre, documents fiscaux). C'est plutôt grâce aux écrits de leurs sujets et de leurs ennemis qu'on connaît l'histoire achéménide, notamment par les auteurs grecs comme Hérodote, Strabon, Ctésias, Polybe, Élien et d'autres.

African Hebrew Israelites of Jerusalem

Un enfant de la communauté, à Dimona, en septembre 2005.
Un enfant de la communauté, à Dimona, en septembre 2005.

Les African Hebrew Israelites of Jerusalem (hébreu : כושים עבריים), ou African Hebrew Israelite Nation of Jerusalem ou Original Hebrew Israelite Nation, ou Kingdom of Yah (Royaume de Dieu), souvent connus abusivement sous le nom plus générique de Black hebrews (hébreux noirs) sont une communauté religieuse d'origine afro-américaine, dont le principal centre est à Dimona, au sud d'Israël dans le désert du Neguev.

Créée dans les années 1960 par un ouvrier métallurgiste de Chicago, Ben Carter, l'organisation s'intègre dans un ensemble de mouvements américains apparus à la fin du XIXe siècle et collectivement qualifiés de Black Hebrews (hébreux noirs) ou de Black Hebrews Israelites. Ces mouvements considèrent tous que les noirs actuels descendent des anciens Israélites de la Bible, et rejettent le christianisme au profit d'une religion basée sur l'Ancien Testament, et plus ou moins proche du judaïsme traditionnel selon les groupes. La majorité des organisations Black Hebrews peuvent être considérées comme adhérant à l'idéologie dite du Nationalisme noir. En plus de ces idées, communes aux autres groupes, l'Original Hebrew Israelite Nation a des croyances et des pratiques spécifiques, comme l'émigration vers Israël, un régime alimentaire végétalien, et l'autorisation de la polygamie.

Art safavide

Entrée de la mosquée du Shah.
Entrée de la mosquée du Shah.

L’appellation art safavide regroupe la production artistique qui a eu lieu en Perse durant la dynastie éponyme, entre 1501 et 1722. Elle marque un apogée dans l’art du livre et de l’architecture persans alors que les arts mineurs tels que la céramique, l’art du métal ou le verre ont plus ou moins tendance à péricliter. Bien que nourri de culture persane, l’art safavide est fortement influencé par les cultures turkmène (eu égard aux origines de la dynastie), chinoise, ottomane et occidentale. La dynastie safavide est issue d’une confrérie appelée Safavieh qui apparaît en Azerbaïdjan vers 1301, avec le Shaykh Safi al-Din, qui lui donne son nom. Pratiquant le chiisme duodécimain, les safavides considèrent leur dirigeant comme le douzième imam, le déifiant et lui offrant une obéissance aveugle.

Artaxiades


Les Artaxiades ou Artašesian (en arménien Արտաշեսյաններ) sont des rois d'Arménie qui ont régné sur ce royaume d'environ 189 av. J.-C. à environ 12 apr. J.-C. Sous cette dynastie, le pays subit deux influences majeures : une influence perse, qui poursuit son action, et une influence hellénistique croissante ; il s'ouvre en outre au commerce international. Sous l'un des rois artaxiades, Tigrane II, l'Arménie va connaître son expansion maximale, avant de devenir un enjeu, sous ses successeurs, entre Parthes et Romains.

À la fin de cette dynastie, au début de l'ère chrétienne, le royaume est proche de l'anarchie et sera pendant plusieurs décennies gouverné par des souverains étrangers, avant de connaître l'avènement d'une nouvelle dynastie, la dynastie arsacide.

À la différence de certains de ses membres, la dynastie artaxiade se caractérise par une historiographie peu développée. Elle est en même temps considérée par la République d'Arménie comme une des quatre dynasties historiques arméniennes et figure à ce titre sur ses armoiries.

Assyrie

Taureau androcéphale ailé gardien du palais de Sargon II à Dur-Sharrukin, en Assyrie, musée du Louvre.
Taureau androcéphale ailé gardien du palais de Sargon II à Dur-Sharrukin, en Assyrie, musée du Louvre.

L'Assyrie est une ancienne région du Nord de la Mésopotamie, qui tire son nom la ville d'Assur, qui est aussi celui de sa divinité tutélaire, le dieu Assur. À partir de cette région, s'est formé au IIe millénaire av. J.-C. un royaume puissant, qui est devenu, par la suite, un véritable Empire. Aux VIIIe et VIIe siècles av. J.-C., l'Assyrie contrôlait des territoires qui s'étendaient sur la totalité ou sur une partie de plusieurs pays actuels, tels l'Irak, la Syrie, le Liban, la Turquie ou encore l'Iran.

L'assyriologie, discipline qui étudie l'Assyrie antique et plus largement la Mésopotamie antique, distingue trois phases dans l'histoire assyrienne, sachant qu'avant les environs de 700 av. J.-C., les dates sont approximatives : la période paléo-assyrienne, du XXe au début du XIVe siècle av. J.-C. ; la période médio-assyrienne, jusqu'à 911 av. J.-C. ; et la période néo-assyrienne, jusqu'à 612-609 av. J.-C., date de la fin du royaume assyrien. Schématiquement, pendant la première, l'Assyrie se réduit à la cité-État d'Assur, connue surtout par le dynamisme de ses marchands. La deuxième période voit la naissance du royaume assyrien à proprement parler, en tant qu'État territorial puissant, qui connaît cependant un affaiblissement important au tournant des IIe et Ier millénaires av. J.-C. La troisième période voit l'Assyrie se muer progressivement en un Empire, grâce notamment à sa redoutable armée. C'est par cette période que l'Assyrie est la mieux connue, grâce aux découvertes effectuées à partir du XIXe siècle dans ses capitales successives, Assur, Kalkhu (Nimrud), Dur-Sharrukin (Khorsabad) et Ninive. C'est également la puissance de cet Empire et de ses souverains qui a permis au souvenir de l'Assyrie de perdurer, par la tradition de la Bible hébraïque et des auteurs grecs classiques.

La grande quantité de documentation épigraphique et archéologique collectée pour la période assyrienne depuis près de deux siècles permet de bien connaître de nombreux aspects de ce royaume, qui est une des composantes essentielles de la civilisation mésopotamienne ancienne, au même titre que celui qui est devenu son rival méridional, le royaume de Babylone. C'est la dernière phase du royaume qui est, toutefois, de loin la mieux connue. On peut dresser un tableau conséquent de plusieurs aspects de l'administration du royaume, les activités économiques, les composantes de la société, la culture assyrienne, notamment la religion et l'art. De nombreuses zones d'ombre demeurent cependant car la documentation n'est pas répartie de façon homogène selon les lieux, les périodes et les aspects de la vie des anciens Assyriens, du fait de la disparition de nombreuses sources depuis l'Antiquité, mais aussi parce que les découvertes concernent essentiellement le milieu des élites.

Attaque de Pearl Harbor

Vue aérienne de l'attaque sur Pearl Harbor.
Vue aérienne de l'attaque sur Pearl Harbor.

L’attaque de Pearl Harbor, base navale américaine située sur l’île d’Oahu, dans l’archipel d’Hawaï, au cœur de l’océan Pacifique, fut lancée par surprise le matin du dimanche par le Service aérien de la Marine impériale japonaise contre la flotte américaine du Pacifique dans le port et d’autres forces qui stationnaient aux alentours. Cette attaque s’inscrit dans la politique d’expansion impériale. L’anéantissement de la principale flotte de l’United States Navy devait permettre à l’empire du Soleil levant d’établir sa sphère de coprospérité de la grande Asie orientale. Le Quartier-général impérial souhaitait également répondre aux sanctions économiques prises par Washington en après l’invasion de la Chine et de l’Indochine française par l’armée impériale japonaise.

À l’issue de l’attaque, conduite en deux vagues aériennes, les pertes américaines furent importantes : 2 403 morts et 1 178 blessés. Quatre navires de ligne, trois croiseurs, trois destroyers et 188 avions furent détruits. Cependant, beaucoup de navires purent être remis en état dans les mois qui suivirent, et les trois porte-avions américains du Pacifique échappèrent à l’attaque.
Les Japonais perdirent 64 hommes, 29 avions et cinq sous-marins de poche ; un marin fut capturé.

Cet événement provoqua l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés. Aux États-Unis, il est commémoré chaque année par la mise en berne du drapeau. Les historiens ont mis en évidence l’audace du plan de l’amiral Isoroku Yamamoto, le manque de préparation et les négligences américaines. Le rôle du président Roosevelt reste un sujet de polémique.

Babylone

Ruines de Babylone photographiées en 1975.
Ruines de Babylone photographiées en 1975.

Babylone (akkadien : Bāb-ili(m), sumérien KÁ.DINGIR.RA, arabe بابل Bābil) est une ville antique de Mésopotamie située sur l'Euphrate dans ce qui est aujourd'hui l'Irak, à environ 100 km au sud de l'actuelle Bagdad, près de la ville moderne de Hilla. À partir du début du IIe millénaire av. J.-C., cette cité jusqu'alors d'importance mineure devient la capitale d'un royaume qui étend progressivement sa domination à toute la Basse Mésopotamie et même au-delà. Elle connaît son apogée au VIe siècle av. J.-C. durant le règne de Nabuchodonosor II qui dirige alors un empire dominant une vaste partie du Moyen-Orient. Il s'agit à cette époque d'une des plus vastes cités au monde, ses ruines actuelles occupant plusieurs tells sur près de 1 000 hectares. Son prestige s'étend au-delà de la Mésopotamie, notamment en raison des monuments célèbres qui y ont été construits, comme ses grandes murailles, sa ziggurat (Etemenanki) qui a inspiré le mythe de la tour de Babel et les jardins suspendus dont l'emplacement n'a toujours pas été identifié.

Babylone occupe une place à part en raison du mythe qu'elle est progressivement devenue après son déclin et son abandon qui a lieu dans les premiers siècles de notre ère. Ce mythe est porté par plusieurs récits bibliques et également par ceux des auteurs gréco-romains qui l'ont décrite et ont ainsi assuré une longue postérité à cette ville, mais souvent sous un jour négatif. Son site, dont l'emplacement n'a jamais été oublié, n'a fait l'objet de fouilles importantes qu'au début du XXe siècle sous la direction de l'archéologue allemand Robert Koldewey, qui a exhumé ses monuments principaux. Depuis, l'importante documentation archéologique et épigraphique mise au jour dans la ville, complétée par des informations provenant d'autres sites antiques ayant eu un rapport avec Babylone, a permis de donner une représentation plus précise de l'ancienne ville, au-delà des mythes. Il n'empêche que des zones d'ombres demeurent sur l'un des plus importants sites archéologiques du Proche-Orient ancien, tandis que les perspectives de nouvelles recherches sont réduites du fait de la situation politique de l'Irak.

Opération Badr (1973)

Véhicules égyptiens traversant l'un des ponts sur le canal de Suez, le 7 octobre 1973, lors de l'opération Badr.
Véhicules égyptiens traversant l'un des ponts sur le canal de Suez, le 7 octobre 1973, lors de l'opération Badr.

L'opération Badr (en arabe عملية بدر ; Amaliyat Badr), ou le plan Badr ; خطة بدر (Khitat Badr), est une opération militaire lancée par l'Égypte le avec pour objectif la reconquête d'une partie du désert du Sinaï grâce à une traversée du canal de Suez et la prise des fortifications israéliennes de la ligne Bar-Lev. Elle est lancée en parallèle avec une offensive syrienne sur le plateau du Golan et marque ainsi le début de la guerre israélo-arabe de 1973.

L'opération est précédée d'exercices d'entraînement à partir de 1968, d'une planification opérationnelle à compter de 1971 et d'une campagne de désinformation. Au cours de la première phase de l'attaque, connue sous le nom de « La traversée » (العبور (al-'obour)), le génie militaire utilise des canons à eau pour creuser rapidement des passages dans le mur de sable bordant la rive est du canal, installe des ponts et met en place des ferrys pour permettre aux blindés de traverser. L'infanterie égyptienne monte ensuite à l'assaut des fortifications de la ligne Bar-Lev, où elle subit une contre-attaque israélienne.

L'attaque surprend cependant les Israéliens. Le 7 octobre, la traversée est terminée et la rive est du canal est occupée par cinq divisions de l'infanterie égyptienne. Cette dernière a réussi à établir des positions défensives le long d'une tête de pont couvrant un front de 160 km. Suite à une accalmie dans les combats le 7 octobre, les blindés de réserve israéliens arrivent sur le front et lancent une contre-offensive face à la ville d'Ismaïlia. Les forces égyptiennes réussissent grâce à leurs armes antichars à repousser les blindés israéliens et avancent une fois de plus. Le soir du 8 octobre, l'Égypte occupe une bande de territoire sur toute la longueur de la rive est du canal d'une profondeur d'environ 15 km. En plus de la traversée du canal, l'Égypte instaure un blocus maritime efficace contre Israël en mer Rouge et en mer Méditerranée.

C'est une première victoire, importante pour les Égyptiens après leur cuisante défaite lors de la guerre des Six Jours en 1967. L'État hébreu, totalement pris par surprise, va mettre plusieurs jours à se ressaisir, reprendre le dessus et finalement obtenir une victoire tactique sur les Égyptiens. Face à cette situation inédite pour les Israéliens, qui s'estimaient invincibles, et à l'incapacité de leurs services de renseignement à prévoir l'attaque, un véritable séisme va frapper leur classe politique et les amener par la suite à la table des négociations.

Achot Ier d'Arménie

Achot Ier d'Arménie
Achot Ier d'Arménie

Achot Ier (en arménien Աշոտ Ա ; ° ca. 820890), Achot Medz ou Ašot Meç (Աշոտ Մեծ, « Achot le Grand ») est un roi d'Arménie, membre de la famille arménienne des Bagratouni.

Neveu du prince d’Arménie Bagrat II Bagratouni et fils du sparapet (« généralissime ») Smbat VIII Bagratouni, il succède à son père dans cette fonction sous le nom d’Achot V après la reprise en main de l’Arménie par le Calife al-Mutawakkil et l’exil des princes arméniens dans les années 850. Combinant sa propre intelligence à l’affaiblissement des dynastes arméniens et à la division des émirs arabes, et équilibrant le pouvoir déclinant des Abbassides par la puissance renaissante de l’Empire byzantin, il devient prince des princes d’Arménie en 862, puis roi d’Arménie vers 885. Ce faisant, il contribue au rétablissement de la royauté arménienne, quatre siècles après son abolition par les Sassanides.

Ce souverain, véritable chef de famille des Bagratides arméniens et ibères, conclut diverses alliances matrimoniales et s’allie ainsi le Vaspourakan et la Siounie. En parallèle, il réduit le pouvoir des émirs arabes d’Arménie. Sous son règne, le pays connaît la croissance économique, une renaissance artistique et l’affirmation de son orthodoxie religieuse.

Son fils Smbat Ier lui succède à sa mort en 890.

Bataille de Latroun (1948)

La bataille de Latroun fait référence aux combats qui ont opposé Israéliens et Transjordaniens sur les contreforts de Latroun entre les 25 mai et 18 juillet 1948 pendant la première guerre israélo-arabe.

En mai 1948, la position de Latroun était située en territoire arabe mais contrôlait l'unique route qui reliait Jérusalem à Israël, ce qui lui conférait une importance stratégique majeure dans le contexte de la bataille pour la ville entre Tsahal (l'Armée israélienne) et la Légion arabe jordanienne.

Aucun des cinq assauts lancés par les Israéliens ne leur permit de prendre la position qui resta sous contrôle jordanien jusqu'à la guerre des Six Jours en 1967. La Jérusalem juive put toutefois être ravitaillée par la découverte fortuite d'un chemin permettant d'éviter Latroun et aménagé pour le passage de convois sous le nom de « route de Birmanie ».

La bataille de Latroun a marqué l'imaginaire israélien et constitue un des « mythes fondateurs » de cette nation. L'historiographie l'a tantôt présentée comme « une victoire stratégique illustrant la clairvoyance de David Ben Gourion », qui aurait compris dès le début l'importance cruciale de la position pour le ravitaillement de Jérusalem, tantôt comme « le plus grave échec de toute l'histoire de Tsahal », de par le nombre de victimes et les échecs répétés. Les historiens estiment aujourd'hui que les attaques coûtèrent la vie à 168 soldats israéliens mais le nombre des victimes a enflé dans les récits pour atteindre le chiffre de 2 000 morts. Elle a pris également une valeur symbolique, du fait de la participation d'immigrants survivants de la Shoah. Les Jordaniens, de leur côté, en conservent l'image d'une « grande victoire », la seule des forces arabes face aux Israéliens lors de la guerre de 1948.

Aujourd'hui, le site est un musée militaire israélien consacré aux corps blindés, ainsi qu'un mémorial de la première guerre israélo-arabe.

Benoît de Boigne

Benoît de Boigne
Benoît de Boigne

Benoît Leborgne, plus connu sous le nom de comte de Boigne ou encore général-comte de Boigne, né le à Chambéry et mort dans la même ville, le , est un aventurier savoyard qui fit fortune aux Indes. Il fut également nommé président du Conseil général du département du Mont-Blanc par l'empereur Napoléon Ier.

Fils de petits commerçants, il fit une carrière militaire. Formé au sein de régiments européens, il rencontra le succès en Inde en se mettant au service de Mahâdâjî Sindhia, qui règne sur l'empire marathe (Inde). Celui-ci lui confia la création et l'organisation d'une armée. Devenu général, il entraîna et commanda une force de près de cent mille hommes organisée sur le modèle européen qui permit à la Confédération mahratte de dominer l'Inde du nord et de rester le dernier état autochtone de l'Hindoustan à résister aux Anglais. Parallèlement au métier des armes, Benoît de Boigne exerça également des activités commerciales et administratives. Il fut, entre autres, titulaire d'un jaghir.

Après une vie mouvementée, Benoît de Boigne revint en Europe, d'abord en Angleterre où il se remaria avec une émigrée française après avoir répudié sa première épouse d'origine persane, puis en France à Paris durant le Consulat, et enfin en Savoie. Devenu notable, il consacra la fin de sa vie à des œuvres de bienfaisance au profit de Chambéry, sa ville natale. Le roi de Piémont-Sardaigne lui attribua le titre de comte.

Bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki

Champignon atomique produit par l'explosion sur Hiroshima, le 6 août 1945.
Champignon atomique produit par l'explosion sur Hiroshima, le 6 août 1945.

Les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki ont eu lieu les 6 et à l'initiative des États-Unis après que les dirigeants japonais eurent décidé d'ignorer l'ultimatum de Potsdam. La cessation des hostilités fut effective 6 jours après. La Seconde Guerre mondiale se conclut officiellement moins d'un mois plus tard par la signature de l'acte de capitulation du Japon le . Ce sont les seuls bombardements nucléaires ayant eu lieu en temps de guerre.

Le nombre de morts est difficile à définir et seules des estimations sont disponibles. Le département de l'Énergie des États-Unis (DOE) avance les chiffres de 70 000 personnes pour Hiroshima et de 40 000 personnes pour Nagasaki, tuées par l'explosion, la chaleur, et l'incendie consécutif. À ceci, s'ajoutent les décès apparus par la suite en raison de divers types de cancers (334 cancers et 231 leucémies observés). Pour sa part, le musée du mémorial pour la paix d'Hiroshima avance le chiffre de 140 000 morts, pour la seule ville d'Hiroshima.

Cent vues d'Edo

À l'intérieur du sanctuaire Kameido Tenjin (1857), de la série Cent vues d'Edo de Utagawa Hiroshige, qui fut une source d'inspiration pour Claude Monet.
À l'intérieur du sanctuaire Kameido Tenjin (1857), de la série Cent vues d'Edo de Utagawa Hiroshige, qui fut une source d'inspiration pour Claude Monet.

Les Cent vues d'Edo (名所江戸百景, Meisho Edo Hyakkei?) forment, avec Les Cinquante-trois Stations du Tōkaidō et Les Soixante-neuf Stations du Kiso Kaidō, l'une des séries d'estampes majeures que compte l'œuvre très abondante du peintre japonais Hiroshige. Malgré le titre de l'œuvre, réalisée entre 1856 et 1858, il y a en réalité 119 estampes qui toutes utilisent la technique de la xylographie (gravure sur bois). La série appartient au style de l'ukiyo-e, mouvement artistique portant sur des sujets populaires à destination de la classe moyenne japonaise urbaine qui s'est développée durant l'époque d'Edo (1603-1868). Plus précisément, elle relève du genre des meisho-e (« peinture de vues célèbres ») célébrant les paysages japonais, un thème classique dans l'histoire de la peinture japonaise. Quelques-unes des gravures sont réalisées par son élève et fils adoptif Utagawa Hiroshige II, qui pendant un temps utilise ce pseudonyme pour signer certaines de ses œuvres.

Hiroshige est un grand paysagiste, un des meilleurs de son temps, saisissant en images lyriques et émotionnelles les sites les plus beaux et les plus renommés du Japon, et particulièrement de sa capitale, Edo, l'actuelle Tokyo. Dans cette série sont représentés les lieux les plus emblématiques de la ville, reconstruite depuis peu à la suite d'un séisme dévastateur survenu en 1855. Hiroshige ne montre toutefois pas les effets des destructions mais une ville idéalisée, essayant de transmettre au spectateur la beauté et la vie d'Edo, avec une tonalité penchant vers la nostalgie. Dans le même temps, la série offre au public une forme de revue d'actualités semblable à une gazette qui donne un aperçu du développement des reconstructions de la ville. Les estampes présentent aussi des scènes sociales, les rites et les coutumes des populations locales, combinant avec une grande diversité le paysage avec une description détaillée des personnes et des environnements.

Les Cent vues d'Edo illustrent la dernière phase de l'art de Hiroshige, où la sensibilité et le lyrisme presque poétique de ses paysages laissent place à plus d'abstraction et d'audace de composition. Adoptant le format vertical, rarement utilisé pour les séries paysagères, il innove volontiers en opposant un premier plan dramatiquement agrandi au paysage en fond, ainsi que par la vivacité de la couleur. Certains chefs-d’œuvre de la série ont été grandement étudiés en Occident par les impressionnistes et les postimpressionnistes, notamment Vincent van Gogh qui en a tiré deux copies.

Chat bai

Chat bai.
Chat bai.

Le Chat bai (Pardofelis badia) ou Chat doré de Bornéo est un félin du genre Pardofelis, endémique de l'île de Bornéo. De la taille d'un chat domestique, il ressemble au Chat de Temminck, mais possède un pelage uniforme roux ou gris, avec une longue queue. Il s'agit de l'un des félins les moins connus : aucune donnée sur sa reproduction et son mode de vie n'a jamais été collectée. On suppose qu'il habite les forêts primaires et chasse de petits animaux comme les rongeurs.

Peu connu par les populations locales, ce félin n'a longtemps été connu qu'au travers de peaux et crânes détenus par des muséums d'histoire naturelle. Les données biométriques et morphologiques du Chat bai sont presque entièrement fondées sur un unique spécimen capturé par hasard en 1992 et la première photographie de ce félin à l'état sauvage date de 1998. Depuis lors, la communauté scientifique dispose d'une trentaine de photographies prises au cours des années 2000 grâce à des pièges photographiques.

Classé comme « En danger » par l'UICN, le Chat bai est protégé sur l'ensemble de son aire de répartition. Les principales menaces pesant sur l'espèce sont le braconnage et la déforestation. Il est inclus dans le programme de recherche Bornean Wild Cat and Clouded Leopard Project dont le but est de fournir des données comportementales et écologiques sur les félins de Bornéo et devrait, à terme, bénéficier d'un plan de protection.

Chat de Biet

Un Chat de Biet au zoo de Xining.
Un Chat de Biet au zoo de Xining.

Le Chat de Biet (Felis silvestris bieti) est une sous-espèce du Chat sauvage, anciennement considérée comme une espèce sous le nom scientifique Felis bieti. Il est parfois appelé Chat de Mongolie, Chat de Monseigneur Biet, Chat de Gobi ou Chat des déserts de Chine. Ce félin d'allure charpentée est doté d'une épaisse fourrure brune à gris clair avec des marques floues de couleur plus foncée. Seules les pattes antérieures, la face et la queue présentent des rayures nettes. Les oreilles sont surmontées d'un pinceau de poils sombres. C'est un félin solitaire et nocturne chassant essentiellement de petits mammifères tels les pikas et les rats-taupes et se reposant en journée dans une tanière.

Endémique de Chine, le Chat de Biet vit sur la partie orientale du plateau tibétain, dans les prairies et buissons entre 2 500 et 5 000 m d'altitude et évite les déserts. Ce félin considéré comme rare est légalement protégé sur l'ensemble de son aire de répartition. Les menaces principales pesant sur la sous-espèce sont les campagnes d'empoisonnements des nuisibles, qui réduisent le nombre de ses proies, et éventuellement le trafic des fourrures. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) le classe comme « vulnérable » (VU). Le Chat de Biet est très peu étudié et figure parmi les félins les plus méconnus de la planète.

Cinéma iranien

Le cinéma iranien ou cinéma persan est l'activité cinématographique de l'Iran.

L'industrie cinématographique voit le jour en Iran dès 1900, quand la cour ramène un cinématographe de France. Une production spécifiquement iranienne se développe au long du XXe siècle. L'émergence du cinema motafavet ou cinéma différent dans les années 1960 - 1970 marque un tournant dans l'histoire de l'industrie du film en Iran, tout comme la révolution iranienne de 1979. Les nouvelles contraintes qui pèsent sur les réalisateurs suite à l'avènement du régime islamique révolutionnaire vont influencer le cinéma iranien tout au long des années 1980. À partir des années 1990, le cinéma iranien connaît une reconnaissance croissante sur la scène internationale : des films iraniens obtiennent fréquemment des récompenses dans les festivals internationaux, et des festivals voués au cinéma iranien se tiennent régulièrement dans le monde.

Les Cinquante-trois Stations du Tōkaidō

Portrait de Hiroshige, le crâne rasé, à cinquante ans passés, par Kunisada.
Portrait de Hiroshige, le crâne rasé, à cinquante ans passés, par Kunisada.

Les Cinquante-trois Stations du Tōkaidō (東海道五十三次之内, Tōkaidō Gojūsan-tsugi no uchi?), dans l'édition Hōeidō (1833-1834) présentée ici, sont une série d'estampes japonaises (ukiyo-e) créées par Hiroshige après son premier voyage empruntant la route du Tōkaidō en 1832. Cette route, reliant la capitale du shogun, Edo, à la capitale impériale, Kyoto, est l'axe principal du Japon de l'époque. C'est également la plus importante des « Cinq Routes », les cinq artères majeures du Japon (Gokaidō), créées ou développées pendant l'ère Edo pour améliorer le contrôle du pouvoir central sur l'ensemble du pays.

Même si c'est de loin l'édition Hōeidō qui a acquis la plus grande notoriété, Les Cinquante-trois Stations du Tōkaidō étaient un sujet si populaire qu'elles ont inspiré à Hiroshige une trentaine de séries d'estampes, très différentes les unes des autres par leurs dimensions (format ōban ou chuban), leur traitement ou encore leur nombre (certaines séries ne comptent que quelques estampes).

Le Tōkaidō de l'édition Hōeidō est l'œuvre la plus connue de Hiroshige et aussi la plus vendue dans l'histoire de l'ukiyo-e. Venant juste après la série des Trente-six Vues du mont Fuji d'Hokusai, elle consacre ce nouveau thème majeur de l’ukiyo-e qu'est désormais l'estampe de paysage (fūkei-ga), avec en particulier la représentation de lieux célèbres (meisho). Celles-ci exploitent pleinement les possibilités ouvertes après l'assimilation de la perspective occidentale par les artistes japonais et les estampes de Hiroshige seront fort appréciées, non seulement au Japon, mais plus tard en Occident.

Compagnie néerlandaise des Indes orientales

Une obligation de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales émise en 1623.

La Compagnie néerlandaise des Indes orientales (Vereenigde Oostindische Compagnie ou VOC en néerlandais, littéralement « Compagnie unie des Indes Orientales ») est une compagnie de commerce créée par les Provinces-Unies en 1602. Elle est pendant près de deux siècles l’un des piliers de la puissance du capitalisme et de l’impérialisme néerlandais. Dissoute à la fin du XVIIIe siècle, la compagnie demeure aujourd’hui l’une des entreprises capitalistes les plus puissantes qui ait jamais existé.

Créée alors que le capitalisme est encore en gestation dans un monde féodal, elle a inspiré plusieurs grandes caractéristiques des entreprises modernes : le modèle de la société anonyme émettant des actions et obligations ainsi que le modèle de la multinationale implantée dans des pays à l’autre bout du monde. Elle est la plus influente des compagnies européennes fondées au XVIIe siècle pour exploiter les richesses d’Asie.

David IV de Géorgie

Fresque du monastère de Ghélati représentant David IV.
Fresque du monastère de Ghélati représentant David IV.

David IV de Géorgie, roi connu aussi sous le nom de David II et surnommé le Bâtisseur ou Reconstructeur (en géorgien : დავით აღმაშენებელი, « Davit' Aghmachenebeli » ; né en 1072 ou 1073 et mort à Tbilissi le ), est le cinquième roi de la Géorgie unifiée ; il règne de 1089 à sa mort, en 1125, et appartient à la dynastie des Bagrations. Il est fêté comme saint le 26 janvier par l'Église orthodoxe.

Arrivé sur le trône à la suite d'un changement de pouvoir imposé à son père, le faible Georges II, il parvient à restaurer le calme dans son pays en expulsant les colons dévastateurs turcs et en se libérant du joug musulman. Sur le plan intérieur, il reste célèbre pour une série de réformes qu'il entreprend avec succès, avec l'aide de son conseiller Georges de Tchkondidi, et aussi pour avoir réduit à néant la puissance des grands nobles, jusque là influents au sein de la cour royale. En politique étrangère, David le Reconstructeur est connu pour avoir conclu un accord avec les Qiptchaks et soumis les tribus de Ciscaucasie en 1118, tout en se déclarant indépendant de l'influence byzantine...

Droits de l'homme en Iran

À partir du XIXe siècle, la notion de droits de l'homme commence à pénétrer en Iran. Au cours du XXe siècle, les droits de l'homme font l'objet de luttes pour leur application et de restrictions diverses, qui durent encore aujourd'hui. Pendant plusieurs siècles, la charia a réglé la vie juridique en Iran, jusqu'à la révolution constitutionnelle de 1906. Le système juridique traditionnel à partir de là est transformé en profondeur avec le règne de la dynastie Pahlavi (1926-1979) qui se détache de la charia, celle-ci ayant montré ses limites et son incapacité à régir la vie juridique du pays. Mohammed Reza Shah Palavi introduit un droit moderne où les principes des droits de l'homme sont partiellement présents.

La période la plus démocratique que connut l'Iran, sous Mossadegh premier ministre du gouvernement du chah au début des années 1950, est cependant suivie de régressions des droits de l'homme, sous l'impulsion du chah Mohamed Reza Pahlavi lorsque son pouvoir commence à être contesté par diverses forces dont les islamistes, mais également les libéraux et l'opposition de gauche, auxquelles il oppose la répression. Puis sous le gouvernement islamiste qui vit Khomeini imposer au pays le retour à la charia, suite à la révolution islamiste de 1979, les droits de l'homme sont abandonnés dans leur principe et dans la réalité de la vie de la société iranienne.

Toutefois, les libertés sont une tradition ancienne en Iran. Dans l'Antiquité, à l'époque de la dynastie des Achéménides, on constate l'existence d'une grande tolérance en matière religieuse sous forme d'un pluralisme religieux admis, de droits individuels et d'une conception relativement égalitaire de la condition des femmes. Elles sont l'œuvre des réformes de Cyrus II au VIe siècle avant notre ère qui toutefois ne lui survivent que partiellement, et sont caractéristiques de la période préislamique. Ces principes de liberté ne survivent guère à la conquête de la Perse par les Arabes au VIIe siècle et l'importation de l'islam fait disparaître les religions perses antiques, c'est pourquoi les libertés connaissent des sorts très divers au cours de l'histoire du pays.

Au cours du XXe siècle, l’Iran subit à plusieurs reprises des bouleversements sociaux et politiques, s'accompagnant de changements multiples dans l'application des droits humains fondamentaux. Un nationalisme inséparable de la religion caractérise le pays au XIXe siècle suivi d'une première révolution, en 1906, qui a doté l'Iran d'une monarchie de type parlementaire. Soixante-dix ans plus tard, la révolution qui a renversé le Shah, se produit au nom de la religion et restaure les valeurs de l'islam comme soubassement du droit. Alors une période de terreur suit l'instauration de la république islamique. Cependant la généralisation de l'accès à l'éducation et l'arrivée au pouvoir de réformistes en 1997 se traduisent, durant un temps assez bref par la reconquête de certaines libertés, qui disparaissent à nouveau avec l'élection d'Ahmadinejad en 2005 sous le contrôle de l'ayatollah Khamenei...

Dynastie Ming

La pile de Cinq-Mars.
La pile de Cinq-Mars.

La dynastie Ming (chinois : 明朝 ; pinyin : míng cháo) est une lignée d'empereurs qui a régné sur la Chine de 1368 à 1644. La dynastie Ming fut la dernière dynastie chinoise dominée par les Han. Elle parvint au pouvoir après l'effondrement de la dynastie Yuan dominée par les Mongols, et dura jusqu'à la prise de sa capitale Pékin en 1644 lors de la rébellion menée par Li Zicheng, qui fut rapidement supplanté par la dynastie Qing mandchoue. Des régimes loyaux au trône Ming (collectivement appelés Ming du Sud) existèrent jusqu'en 1662, année de leur soumission définitive aux Qing.

Le fondateur de la dynastie, l'empereur Hongwu (1368-1398), tenta d'établir une société de communautés rurales auto-suffisantes au sein d'un système rigide et immobile qui n'aurait aucun besoin de s'associer à la vie commerciale des centres urbains. Sa reconstruction de la base agricole chinoise et le renforcement des voies de communication participèrent à l'essor agricole de l'empire qui déboucha sur la création d'importants surplus céréaliers pouvant être vendus dans des marchés bourgeonnant le long des axes de communication. Les villes connurent une importante phase de croissance démographique et commerciale, et également artisanale avec la multiplication des grands ateliers employant des milliers de travailleurs. Les catégories supérieures de la société rassemblées au sein de la basse noblesse furent également affectées par cette nouvelle culture centrée sur la consommation. S'éloignant des traditions, les familles marchandes commencèrent à s'intégrer au sein de l'administration et de la bureaucratie et adoptèrent les traits culturels et les pratiques de la noblesse.

Les Ming présidèrent à la construction d'une puissante marine de guerre et d'une armée de métier d'un million d'hommes. Bien que des missions commerciales et diplomatiques eussent existé durant les dynasties précédentes, la taille de la flotte menant les différentes expéditions de l'amiral Zheng He était largement supérieure et alla faire la démonstration de la puissance de l'empire jusqu'au Moyen-Orient. Il y eut d'énormes projets de construction dont la restauration du Grand Canal et de la Grande Muraille ainsi que la fondation de Pékin avec sa Cité interdite durant le premier quart du XVe siècle. La population de la fin de la dynastie Ming est estimée à quelque 160 à 200 millions d'individus.

La période Ming fut remarquable du point de vue de la création littéraire. Stimulée par l'essor de l'impression qui entraîna celui du marché du livre, la production d'ouvrages explosa en quantité. C'est de cette époque que datent les « quatre livres extraordinaires » (Les Trois Royaumes, Au bord de l'eau, La Pérégrination vers l'Ouest, Jin Ping Mei) et certaines des plus grandes pièces de théâtre chinoises (Le Pavillon aux pivoines). Plus largement, les esthètes collectionneurs s'intéressèrent à diverses formes d'arts (peinture, calligraphie, céramique, mobilier), ce qui eut un impact considérable sur la production artistique et artisanale. Si la classe de lettrés resta largement influencée par la tradition confucéenne, qui restait la référence des programmes des concours impériaux, plusieurs personnalités critiques eurent un écho important, en premier lieu Wang Yangming. La critique de la politique gouvernementale, et donc la politisation des réflexions et des débats intellectuels, furent par ailleurs des phénomènes marquants de la fin de la période Ming...

Dynastie Qin

Extension maximale des territoires de la dynastie Qin en 210 av. J.-C., à la mort du Premier Empereur.
Extension maximale des territoires de la dynastie Qin en 210 av. J.-C., à la mort du Premier Empereur.

La dynastie Qin (chinois : 秦朝 ; pinyin : Qín Cháo ; Wade : Ch'in Ch'ao) est la première dynastie impériale de la Chine, qui dure de 221 à 206 av. J.-C. C'est la conquête des six États issus de la chute de la dynastie Zhou par l'État de Qin, conquête unifiant de facto le pays, qui l'installe au pouvoir. Les quatorze années de règne de son fondateur, Qin Shi Huangdi, le premier empereur de l'histoire de la Chine, et de son fils Qin Er Shi, représentent, malgré cette brièveté, un tournant capital dans l'histoire nationale : cette courte période inaugure l'ère impériale qui voit se succéder de nombreuses autres dynasties jusqu'à la chute des Qing en 1912 avec la proclamation de la république.

L'empire Qin est le produit des évolutions de l’État de Qin qui apparaît dans les régions occidentales au début du IXe siècle av. J.-C.. Il s'impose peu à peu comme la première puissance militaire de la période des Royaumes combattants. Ce sont les réformes légistes de Shang Yang, au milieu du IVe siècle av. J.-C., qui assurent la supériorité de son armée, d'autant qu'elles sont poursuivies au cours des décennies suivantes.

De nombreuses mesures centralisatrices visant à la cohésion du nouvel empire accompagnent la politique d'unification de la Chine : standardisation des poids et des mesures, adoption d'une seule monnaie et d'une seule écriture, construction de la Grande Muraille qui fixe le territoire impérial. Il arrive qu'en appliquant ce programme, le pouvoir se comporte de manière brutale et autoritaire, notamment à l'égard des lettrés de la tradition confucianiste. L'image d'une dynastie despotique et immorale que vont laisser les Qin s'explique en partie par le ressentiment des élites cultivées.

Malgré sa puissance militaire, la dynastie Qin ne s'impose pas durablement. À la mort du Premier Empereur en 210 av. J.-C., son fils monte sur le trône avec le soutien de deux conseillers de son père, Li Si et Zhao Gao, qui comptent bien le manipuler. La rivalité entre les deux hommes affaiblit l'État. Les deux intrigants subissent l'un après l'autre la peine capitale et l'instabilité politique ainsi créée profite au général Liu Bang, qui fonde la dynastie Han en 206 av. J.-C.. Celle-ci, tout en cherchant à se démarquer idéologiquement de celle qui la précède, reprend l'essentiel de sa politique unificatrice et en assure la pérennité.

Dynastie Song

Carte de l'Empire Song en 1111.
Carte de l'Empire Song en 1111.

La dynastie Song (chinois : 宋朝 ; pinyin : Sòng Cháo ; Wade : Sung Ch'ao) est une dynastie qui a régné en Chine entre 960 et 1279. Elle a succédé à la Période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes, et a été suivie par la dynastie Yuan. Il s'agit du premier gouvernement au monde à émettre des billets de banque et du premier gouvernement chinois à se doter d'une marine permanente. Cette dynastie a également vu le premier usage connu de poudre à canon, ainsi que la première désignation du vrai Nord à l'aide d'une boussole.

L'histoire de la dynastie Song se divise en deux périodes distinctes : les Song du Nord et les Song du Sud. Durant la période des Song du Nord (chinois : 北宋, 960-1127), la capitale est la ville septentrionale de Bianjing (actuelle Kaifeng) et l'empire s'étend sur la plupart de la Chine historique. La période des Song du Sud (chinois : 南宋, 1127-1279) est la période durant laquelle les Song perdent le Nord de la Chine au détriment de la dynastie Jin. À cette époque, la cour impériale se réfugie au sud du fleuve Yangzi Jiang, et la nouvelle capitale est établie à Lin'an (actuelle Hangzhou). Bien que la dynastie ait perdu le contrôle du berceau traditionnel de la civilisation chinoise, au bord du fleuve Jaune, son économie ne s'effondre pas pour autant, le Sud de la Chine comportant 60 % de la population de la Chine et une majorité des terres les plus fertiles de la région. La dynastie Song du Sud a considérablement développé et professionnalisé sa force navale pour défendre ses eaux et ses frontières et pour mener des expéditions maritimes vers l'étranger.

Pour repousser les Jin, et, plus tard, les Mongols, les Song ont développé des technologies militaires révolutionnaires, notamment l'usage de la poudre à canon. En 1234, la dynastie Jin est défaite par les Mongols, qui prennent la main sur le Nord de la Chine. Möngke, quatrième grand Khan de l'Empire mongol, meurt en 1259, lors du siège de la ville de Chongqing. Son plus jeune frère, Kublai Khan, est proclamé nouveau Grand Khan, nomination partiellement soutenue par les Mongols de l'Ouest. En 1271, Kublai Khan est proclamé empereur de Chine. Après deux décennies de guerres sporadiques, ses armées vainquent définitivement la dynastie Song en 1279. La Chine est de nouveau unifiée sous la dynastie Yuan (1271-1368).

La population chinoise double au cours des Xe et XIe siècles. Cette croissance est due à l'expansion de la culture du riz en Chine centrale et méridionale, à l'usage de riz précoce en Asie du Sud-Est et du Sud et à la production d'abondants surplus alimentaires. Le recensement des Song du Nord fait état d'une population d'environ 50 millions d'individus, soit bien plus qu'au cours des dynasties Han et Tang...

Élam

Localisation de l'Élam (limites approximatives).
Localisation de l'Élam (limites approximatives).

L'Élam est un ancien pays occupant la partie sud-ouest du plateau Iranien, autour des actuelles provinces du Khouzistan et du Fars, qui correspondent à ses deux principales régions, celle de Suse et celle d'Anshan/Anzan. Le pays élamite, attesté par des textes allant de la fin du IVe millénaire av. J.-C. au Ier millénaire ap. J.-C., recouvra des réalités géographiques et politiques différentes pendant sa longue histoire. Il fut parfois divisé entre plusieurs entités politiques, surtout jusqu'au IIIe millénaire av. J.-C. mais aussi plusieurs fois par la suite, tandis qu'il connut des phases d'unification sous l'impulsion de puissantes dynasties (notamment les Sukkalmah, Igehalkides, Shutrukides), surtout au IIe millénaire av. J.-C. À partir du Ier millénaire av. J.-C., l'Élam se réduisit à sa partie occidentale autour de la Susiane, sa partie orientale étant occupée par les Perses qui lui donnèrent son nom qu'elle a gardé depuis (Perse/Fars). Le pays élamite perdit son autonomie politique après sa lutte contre l'Assyrie et sa conquête par les Perses, même s'il semble avoir revécu plusieurs siècles après au travers du royaume d'Élymaïde. Des survivances de cet ancien pays et de son peuple semblent encore attestées jusqu'au début du IIe millénaire ap. J.-C.

L'histoire de l'Élam est difficilement dissociable de celle de la Mésopotamie voisine, qui exerça une forte influence sur cette région. Les sources mésopotamiennes sont essentielles pour redécouvrir la civilisation élamite, complétées par celles provenant de sites issus de cette dernière, avant tout Suse. Elles laissent apparaître un ensemble de régions hétérogènes présentant des originalités culturelles (visibles dans le culte religieux et l'art), dont beaucoup d'aspects restent obscurs en l'état actuel des connaissances scientifiques (par exemple l'organisation politique, les activités de production, la mythologie).

Élections législatives pakistanaises de 2008

Partis arrivés en tête dans les districts du Pakistan.
Partis arrivés en tête dans les districts du Pakistan.

Les élections législatives pakistanaises de 2008 ont eu lieu le pour renouveler les élus de l'Assemblée nationale et des quatre assemblées provinciales du Pakistan, après la fin de leur mandat de cinq ans reçu lors des élections législatives de 2002. Elles se déroulent dans un climat tendu et crucial pour l'avenir de la démocratie pakistanaise.

Ces élections étaient initialement prévues pour le . Cependant, l'assassinat de Benazir Bhutto, dirigeante du Parti du peuple pakistanais, principal parti d'opposition, et candidate aux élections, provoque d'importants troubles ainsi que le report des élections. Les attentats terroristes se multiplient dans un contexte de guerre contre les talibans, et le pouvoir militaire est accusé de concentrer trop de pouvoir alors que le président et ancien chef de l'armée Pervez Musharraf est arrivé au pouvoir en 1999 à la suite d'un coup d’État.

Le scrutin conduit à la défaite du parti au pouvoir, la Ligue musulmane du Pakistan (Q), qui soutenait le président Pervez Musharraf. Les deux principaux partis d'opposition arrivent en tête et le Parti du peuple pakistanais remporte le plus de sièges, sans obtenir de majorité absolue. Il forme alors une coalition avec d'autres partis d'opposition, visant surtout à isoler le pouvoir.

Les élections marquent un tournant politique majeur au Pakistan, avec un changement de gouvernement un mois plus tard et, six mois après, la démission du président Pervez Musharraf, au pouvoir depuis neuf ans, qui quitte le pays. Le scrutin marque également le retour à un pouvoir civil et le Parlement vote en 2010 une réforme constitutionnelle annulant les amendements votés en 2003 visant à augmenter les pouvoirs du président.

Émeutes de Jérusalem de 1920

Les Émeutes de Jérusalem de 1920 (encore appelées Émeutes de Nabi Moussa ou Pogrom de Jérusalem) se produisirent entre les dimanche 4 et mercredi 7 avril 1920 dans la Vieille Ville de Jérusalem.

Lors de la célébration de la fête religieuse de Nabi Moussa, la foule arabe poussée à la violence par plusieurs leaders nationalistes s’attaqua à la population juive de la Vieille Ville. Les autorités militaires britanniques réagirent avec une certaine passivité. Les émeutes firent une dizaine de morts et près de 250 blessés.

Ces émeutes constituent la première manifestation majeure de violence entre les communautés arabe et juive de Palestine dans le contexte du conflit nationaliste qui les opposa. Elles poussèrent les Juifs à développer leur propre organisation de défense : la Haganah.

Une controverse existe quant au rôle possible que plusieurs hauts militaires britanniques auraient joué dans l’organisation de ces émeutes dont le but était de soutenir le roi Fayçal à la veille de la conférence de San Remo qui devait débuter le 19 avril et où le sort de la région serait discuté.

Erevan

Panorama d'Erevan
Panorama d'Erevan

Erevan ou Yerevan (en arménien Երևան, Yerevan) est la plus grande des villes d’Arménie et sa capitale depuis 1918, la douzième depuis les origines de l’Arménie.

Elle est fondée en 782 av. J.-C. à l'ouest du pays, à l'extrémité orientale de la plaine de l'Ararat, au-dessus des gorges de la rivière Hrazdan. Elle connaît une histoire mouvementée faite de batailles, de pillages, d'incendies et de séismes pendant plus de 2 500 ans, devient la capitale de l'éphémère première République d'Arménie après la Première Guerre mondiale et recueille une partie des rescapés du génocide arménien. La ville s'étend rapidement au XXe siècle lorsque l'Arménie devient une des quinze républiques de l'URSS. D'une petite bourgade de quelques milliers d'habitants sous la première République, elle devient en moins de cinquante ans le principal centre culturel, artistique et industriel du pays, ainsi que le siège de ses institutions politiques.

Depuis le retour à la croissance du pays, Erevan est en pleine mutation. Les chantiers ont commencé à fleurir aux quatre coins de la ville au début des années 2000. Aujourd'hui, avec ses nouvelles infrastructures (immeubles, quartiers, routes, restaurants et autres boutiques) son visage s'occidentalise et efface rapidement les traces de 70 ans de gouvernance soviétique.

En 2007, la population d’Erevan est estimée à 1 107 800 habitants et son agglomération très peu étendue autour de la ville regroupe avec ses 1 245 700 habitants (estimation officielle actuelle), plus de 42 % de la population arménienne. Ses habitants sont appelés les Erevanais et les Erevanaises.

Exécution par éléphant

Gravure tirée de Relation ou Voyage de l’Isle de Ceylan, dans les Indes Orientales par Robert Knox (1693).
Gravure tirée de Relation ou Voyage de l’Isle de Ceylan, dans les Indes Orientales par Robert Knox (1693).

L’exécution par éléphant est une méthode d’exécution consistant à utiliser un éléphant d’Asie comme bourreau. Les pachydermes sont utilisés pour écraser, démembrer ou simplement torturer les prisonniers lors d’exécutions publiques. Une fois dressés, ces animaux sont considérés comme polyvalents, capables de tuer les victimes immédiatement ou de les torturer lentement afin de prolonger leur souffrance.

Utilisée depuis le IVe siècle av. J.-C., la méthode était courante en Asie du Sud et du Sud-Est, et tout particulièrement en Inde. Même s’il était à l’origine circonscrit en Asie, ce mode d’exécution a été occasionnellement adopté par les Occidentaux, tels que les Romains et les Carthaginois, en particulier pour punir les mutineries de soldats. Cette pratique a disparu peu à peu avec la colonisation de l’Asie par les nations européennes, mais a cependant duré jusqu’au milieu du XXe siècle.

Expédition Fram

Un trois-mâts, propulsé à la vapeur, avance dans un bras de mer entouré de nombreuses barques à rame. À l'arrière-plan se profile une ligne de collines, avec quelques immeubles faiblement visibles au bord de l'eau.
Le Fram quitte Bergen le 2 juillet 1893, en partance pour l'océan Arctique.

L'expédition Fram est une expédition maritime menée dans l'océan Arctique par le Norvégien Fridtjof Nansen à bord du navire Fram entre 1893 et 1896. Nansen et son équipage ont tenté d'atteindre le pôle Nord en utilisant la dérive de la banquise créée par le courant marin de l'océan Arctique.

Fridtjof Nansen fonde son entreprise sur les conclusions qu'il tire de l'échec de l'expédition Jeannette (1879-1881), broyée par les glaces au large des îles de Nouvelle-Sibérie et dont des débris sont retrouvés quelques années plus tard sur la banquise au Groenland. Cette découverte amène certains scientifiques à formuler l'hypothèse de l'existence d'un courant marin transpolaire qui entraîne une dérive de la banquise. Nansen reprend cette théorie à son compte et se lance dans la construction d'un navire capable de résister à la pression des glaces pour lui permettre de se laisser porter par la banquise. Malgré le scepticisme de nombreux explorateurs polaires, Nansen utilise l'élan patriotique qui a cours en Norvège à la fin du XIXe siècle pour trouver des fonds et monter son expédition. À 29 ans, Fridtjof Nansen, qui vient d'achever la première traversée du Groenland à ski, n'est pas un novice des expéditions polaires. Avec l'architecte naval Colin Archer, il conçoit le Fram dont la spécificité réside dans une coque arrondie lui permettant d'être soulevé par la glace plutôt qu'écrasé.

Le navire part de Christiania (aujourd'hui Oslo) à l'été 1893 avec douze hommes à son bord. Fridtjof Nansen mène son navire vers l'archipel de Nouvelle-Sibérie où il le laisse prendre par les glaces, en espérant que la dérive le mène vers le pôle. Après deux hivernages et de longs mois d'une dérive erratique, le navire s'est rapproché du pôle, mais pas assez rapidement au goût de Nansen. Il décide alors de se lancer à la conquête du pôle Nord en traîneau à chien et à ski, en compagnie de Hjalmar Johansen. En mars 1895, ils quittent le navire qui est laissé sous le commandement d'Otto Sverdrup. Nansen et Johansen n'atteignent pas le pôle mais réussissent à se porter jusqu'à une latitude de 86° 13′ 6″ N, le point le plus au nord (ou farthest North en anglais) jamais atteint jusqu'alors. Bloqués par l'état de la glace, ils entament alors une longue retraite jusqu'à la terre François-Joseph où ils sont contraints d'hiverner. Ils repartent ensuite vers le sud et rencontrent par hasard l'explorateur Frederick George Jackson, plus de quinze mois après avoir quitté le Fram

Falashas

Un jeune Falash Mura

Les Falashas (en hébreu פלאשים), ou Beta Israel (en hébreu ביתא ישראל), ou Bétä Esraél sont les Juifs d’Éthiopie.

Falasha signifie en amharique, « exilé » ou « immigrés ». Rarement utilisé par les Juifs d’Éthiopie, qui emploient plutôt Beta Israel (la « maison d’Israël », au sens de la « famille d’Israël »), il est généralement considéré comme dépréciateur. Depuis l’immigration en Israël, le terme Beta Israel tend à être remplacé, en Israël et au sein de la communauté elle-même, par « Juifs d’Éthiopie ». On trouve aussi, selon les régions d’Éthiopie, les termes Kayla (d’étymologie toujours discutée) et esra’elawi (israélite).

Les Beta Israel ont une origine mal définie. Ils ont vécu pendant des siècles dans le Nord de l’Éthiopie, en particulier les provinces du Gondar et du Tigré. Après avoir bénéficié de petits États indépendants jusqu’au XVIIe siècle, ils ont été conquis par l’empire d’Éthiopie, et sont devenus une minorité marginalisée, à laquelle il était interdit de posséder des terres, et accusée d’avoir le « mauvais œil ».

Mohandas Karamchand Gandhi

Mohandas Karamchand Gandhi, né à Porbandar (Gujarat) le  et mort assassiné à Delhi le , est un dirigeant politique, important guide spirituel de l'Inde et du mouvement pour l'indépendance de ce pays. Il est communément connu et appelé en Inde et dans le monde comme Mahatma Gandhi (du sanskrit mahātmā, « grande âme »), voire simplement Gandhi, Gandhiji ou Bapu (« père » dans plusieurs langues en Inde) — « Mahatma » étant toutefois un titre qu'il refusa toute sa vie d'associer à sa personne.

Il a été un pionnier et un théoricien du satyāgraha, de la résistance à l'oppression par la désobéissance civile de masse, cette théorisation était fondée sur l'ahiṃsā (« non-violence »), qui a contribué à conduire l'Inde à l'indépendance. Gandhi a inspiré de nombreux mouvements de libération et de défense des droits civiques dans le monde. Son analyse critique de la modernité occidentale, des formes d'autorité et d'oppression (dont l'État), sont une remise en cause du développement qui influença nombre de théoriciens et de dirigeants politiques.

Avocat ayant fait ses études de droit en Grande-Bretagne, Gandhi développa, au fil de ses actions pour la dignité humaine et la justice sociale, une méthode de désobéissance civile non violente en Afrique du Sud, en organisant la lutte de la communauté indienne pour ses droits civiques. À son retour en Inde, Gandhi incita les fermiers et les travailleurs pauvres à protester contre les taxes jugées trop élevées et la discrimination dont ils étaient victimes, et porta sur la scène nationale la lutte contre les lois coloniales instaurées par les Britanniques. Devenu le dirigeant du Congrès national indien, Gandhi mena une campagne nationale pour l'aide aux pauvres, pour la libération des femmes, pour la fraternité entre les communautés de différentes religions ou ethnies, pour la fin de l'intouchabilité et de la discrimination des castes, et pour l'autosuffisance économique de la nation, mais surtout pour le Swaraj — l'indépendance de l'Inde de toute domination étrangère.

Gandhi conduisit la marche du sel, célèbre opposition à la taxe sur le sel. Il lança également l'appel au mouvement Quit India le . Il fut emprisonné plusieurs fois en Afrique du Sud et en Inde pour ses activités ; il passa en tout six ans en prison.

Hindou profondément religieux et adepte de la philosophie indienne, Gandhi vivait simplement, organisant un ashram qui était autosuffisant. Il faisait et lavait ses propres vêtements — la traditionnelle dhoti indienne et le châle, avec du coton filé avec un charkha (rouet) — et était un militant végétarien. Il pratiquait de rigoureux jeûnes sur de longues périodes, pour s'auto-purifier mais aussi comme moyen de protestation, d'influence et de réforme chez autrui.

Gandhi est reconnu comme le Père de la Nation en Inde, où son anniversaire est une fête nationale. Cette date a également été déclarée « Journée internationale de la non-violence » par l'Assemblée générale des Nations unies en 2007.

Grand Prix automobile d'Inde 2011

La parade sur la grille de départ du Grand Prix d'Inde.
La parade sur la grille de départ du Grand Prix d'Inde.

Le Grand Prix automobile d'Inde 2011, disputé le sur le circuit international Buddh, est la 856e épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950 et la dix-septième manche du championnat 2011. Il s'agit aussi du premier Grand Prix d'Inde de l'histoire de la Formule 1.

À l'occasion de cette course inaugurale, le pilote allemand Sebastian Vettel, déjà titré double champion du monde avant même l'issue de la saison, réalise le premier « grand chelem » de sa carrière. En effet, en plus d'ajouter ce nouveau Grand Prix à son palmarès, il décroche la pole position, mène l'intégralité de la course et réalise le meilleur temps au tour. Sur le podium, il est accompagné de Jenson Button, deuxième du championnat du monde et de Fernando Alonso qui termine troisième. Avec 374 points contre 240 pour son plus proche poursuivant, Vettel accroît encore son avance en tête du classement. À l'issue du Grand Prix, dix-neuf des vingt-huit pilotes en lice au championnat du monde ont inscrit au moins un point.

Chez les constructeurs, l'écurie Red Bull Racing, déjà sacrée championne du monde, augmente encore son capital en tête du classement : avec un total de 595 points, l'équipe autrichienne devance McLaren Racing (442) et Ferrari (325). À l'issue de ce Grand Prix, neuf des douze écuries en lice au championnat ont marqué des points, Team Lotus, Virgin et HRT n'ayant toujours pas atteint le niveau de performance suffisant.

Grand Prix automobile de Chine 2011

Circuit international de Shanghai.
Circuit international de Shanghai.

Le Grand Prix automobile de Chine 2011 (2011 Formula 1 UBS Chinese Grand Prix), disputé le sur le Circuit international de Shanghai, est la 842e épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950, la troisième manche du championnat 2011 et la huitième édition de l'épreuve comptant pour le championnat du monde.

L'Allemand Sebastian Vettel (Red Bull Racing), champion du monde en titre et vainqueur des deux précédents Grands Prix de la saison, parti de la pole position, termine deuxième derrière le pilote britannique Lewis Hamilton (McLaren Racing). Mark Webber, second pilote Red Bull, parti depuis le fond de grille en raison d'une mauvaise stratégie lors des qualifications se classe troisième.

À l'issue de la course, Sebastian Vettel conserve la tête du championnat du monde avec 68 points sur 75 possibles. Il devance désormais Lewis Hamilton (47 points), Jenson Button (38 points) et son coéquipier Mark Webber (37 points). Nico Rosberg ayant inscrit ses premiers points, quatorze des vingt-quatre pilotes en lice au championnat ont marqué des points à l'issue de ce Grand Prix.

Chez les constructeurs, Red Bull Racing conserve la tête du championnat des constructeurs avec 105 points et devance McLaren (85 points), Ferrari (50 points) et Renault F1 Team (32 points). Huit des douze écuries en lice au championnat ont marqué des points à l'issue de ce Grand Prix, Williams, Team Lotus, Marussia Virgin Racing et HRT n'ayant pas encore marqué.

Grand Prix automobile de Malaisie 2011

Photo du départ du Grand Prix.
Au départ du Grand Prix, Nick Heidfeld se poste en seconde position derrière Sebastian Vettel.

Le Grand Prix automobile de Malaisie 2011 (2011 Formula 1 Petronas Malaysia Grand Prix), qui s'est disputé le sur le circuit international de Sepang, est la 841e épreuve du championnat du monde de Formule 1 qui se soit courue depuis 1950, et la seconde manche du championnat 2011. Il s'agit de la treizième édition du Grand Prix de Malaisie, comptant pour le championnat du monde de Formule 1.

Comme lors de la manche d'ouverture du championnat, l'épreuve est remportée par l'Allemand Sebastian Vettel, pilote Red Bull Racing et champion du monde en titre. Parti une nouvelle fois depuis la pole position, il mène la course pendant cinquante-quatre des cinquante-six tours de l'épreuve. Les deux autres marches du podium sont, elles aussi, une nouvelle fois occupées par McLaren et Lotus Renault GP. Le pilote anglais Jenson Button s'empare de la deuxième position et précède l'Allemand Nick Heidfeld. À l'issue de la course, Sebastian Vettel conserve la tête du championnat du monde avec 50 points, le maximum possible. Il devance notamment Jenson Button, Lewis Hamilton et Mark Webber. Treize des vingt-quatre pilotes en lice au championnat ont marqué des points à l'issue de ce Grand Prix.

Chez les constructeurs, Red Bull Racing conserve la tête du championnat des constructeurs avec 72 points devant, entre autres, McLaren, Ferrari et Lotus Renault GP. Huit des douze écuries en lice au championnat ont marqué des points à l'issue de ce Grand Prix, Williams, Team Lotus, Marussia Virgin Racing et HRT n'ayant pas encore marqué.

Grand Prix automobile de Singapour 2011

Jenson Button, sur McLaren, à Singapour en 2011.
Jenson Button, sur McLaren, à Singapour en 2011.

Le Grand Prix automobile de Singapour 2011 (2011 Formula 1 SingTel Singapore Grand Prix), disputé le sur le circuit urbain de Singapour, est la quatorzième manche du championnat 2011 et la 853e épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950. Il s'agit de la quatrième édition du Grand Prix de Singapour comptant pour le championnat du monde.

Le champion du monde en titre Sebastian Vettel réalise la pole position et mène l'intégralité de la course pour remporter sa neuvième victoire de la saison. Le pilote britannique Jenson Button se classe deuxième et Mark Webber monte sur la troisième marche du podium. Au classement des pilotes, Vettel compte 124 points d'avance sur Button à cinq courses de la fin du championnat et se rapproche encore plus de son deuxième titre consécutif : pour l'empêcher de l'obtenir, Button doit gagner les cinq Grands Prix qui restent et espérer que son rival allemand n'inscrive plus aucun point.

Chez les constructeurs, Red Bull Racing conserve la tête du championnat avec 491 points, loin devant McLaren (353) et Ferrari (268). À l'issue de la course, neuf des douze écuries engagées au championnat ont inscrit au moins un point, Lotus, Virgin et HRT n'en ayant pas encore marqué.

Grand Prix automobile du Japon 1995

Tracé du circuit de Suzuka en 1994.
Tracé du circuit de Suzuka en 1994.

Le Grand Prix automobile du Japon 1995 (Fuji Television Japanese Grand Prix), disputé sur le circuit de Suzuka au Japon le 29 octobre 1995 est la onzième édition du Grand Prix, 580e course de Formule 1 courue depuis 1950 et la seizième manche du championnat 1995. C'est la seconde course japonaise de la saison après le Grand Prix du Pacifique disputé sur le circuit TI Aida.

La course, disputée sur 53 tours, est remportée par l'Allemand Michael Schumacher, élancé depuis la pole position. Le Finlandais Mika Häkkinen termine à la deuxième place et le Britannique Johnny Herbert complète le podium.

Jean Alesi part en deuxième position aux côtés de Michael Schumacher mais doit observer un arrêt aux stands forcé de 10 secondes pour faux-départ. Après être remonté dans le classement et avoir atteint la deuxième place, il abandonne au 25e tour en raison d'un problème de transmission. L'ancien rival de Schumacher pour le titre de champion du monde, Damon Hill, s'élance de la grille de départ à la quatrième place et profite de l'abandon d'Alesi pour accéder à la deuxième avant d'abandonner au 40e tour sur sortie de piste.

La victoire de Schumacher sur le circuit nippon est sa neuvième de la saison. Il égale ainsi le record de Nigel Mansell établi lors du championnat du monde de Formule 1 1992. L'écurie Benetton Formula remporte le titre constructeur à l'issue de la course.

Grand Prix automobile du Pacifique 1995

Plan du circuit international d'Okayama.
Circuit international d'Okayama.

Le Grand Prix de Formule 1 du Pacifique 1995, disputé sur le circuit international d'Okayama au Japon le est la seconde édition du Grand Prix, 579e course de Formule 1 courue depuis 1950 et la quinzième manche du championnat 1995. C'est la première course japonaise de la saison avant le Grand Prix du Japon disputé sur le circuit de Suzuka.

Initialement prévu le en tant que troisième épreuve du championnat, le Grand Prix du Pacifique n'a lieu que le en raison des dommages causés aux infrastructures par le séisme de Kōbe en .

La course, disputée sur 83 tours, est remportée par l'Allemand Michael Schumacher, parti depuis la troisième place. Les Britanniques David Coulthard et Damon Hill terminent aux deuxième et troisième places. Schumacher signe à Ti Aida sa huitième victoire de la saison et remporte par la même occasion son deuxième titre de champion du monde.

Coulthard s'élance depuis la pole position aux côtés de Hill. Schumacher tente de dépasser le pilote Williams dès le premier virage à l'extérieur, mais Hill réussit à le contenir, ce qui n'est pas le cas de Jean Alesi, qui en profite pour passer de la quatrième à la deuxième place. En conséquence, Hill est troisième et le pilote allemand est cinquième juste derrière Gerhard Berger. Lors du premier arrêt aux stands, Schumacher prend la seconde place en dépassant Alesi et Hill. Grâce à ses pneus slicks, le pilote Benetton a pu se rapprocher de Coulthard qui était sur une stratégie à deux arrêts.

Le Grand Prix du Pacifique est un échec commercial car seulement 15 000 personnes assistent à la course du fait d'un accès au circuit difficile et que le Grand Prix du Japon se déroule une semaine après cette course.

Grande Idée

L'expansion territoriale de la Grèce entre 1832-1947

La Grande Idée (en grec moderne Μεγάλη Ιδέα / Megáli Idéa) était l'expression du sentiment national puis du nationalisme grec aux XIXe et XXe siècles. Elle visait à unir tous les Grecs dans un seul État-nation avec pour capitale Constantinople. Elle prit avant tout la forme d'un irrédentisme. Le terme fut inventé en 1844 par Ioannis Kolettis, Premier Ministre du roi Othon. La Grande Idée a dominé toute la politique extérieure et par conséquent la politique intérieure de la Grèce. De la guerre d'indépendance dans les années 1820, au problème chypriote des années 1970 en passant par les guerres balkaniques du début du XXe siècle, le principal adversaire de la Grèce dans sa réalisation de la Grande Idée fut l'Empire ottoman puis la Turquie.

Bataille de Guadalcanal

Marines américains durant la bataille de Guadalcanal, en novembre 1942.
Marines américains durant la bataille de Guadalcanal, en novembre 1942.

La bataille de Guadalcanal, également connue sous l'appellation campagne de Guadalcanal et sous le nom de code opération Watchtower par les forces alliées, est une importante bataille de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre d'opérations de l'océan Pacifique qui s'est déroulée entre le et le sur et autour de l'île de Guadalcanal. Ce fut la première offensive majeure des forces alliées contre l'Empire du Japon.

Le , les forces alliées, majoritairement américaines, débarquèrent sur les îles de Guadalcanal, Tulagi et Florida, dans le Sud des îles Salomon, avec l'objectif d'interdire leur usage par les Japonais pour menacer les voies logistiques et de communication entre les États-Unis, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Les Alliés avaient également l'intention d'utiliser Guadalcanal et Tulagi comme bases pour soutenir une campagne dont l'objectif était de capturer ou neutraliser la base principale japonaise de Rabaul sur l'île de Nouvelle-Bretagne. Ils submergèrent les défenseurs japonais en infériorité numérique, qui occupaient les îles depuis 1942, et prirent Tulagi et Florida ainsi qu'un aérodrome, appelé plus tard piste Henderson ou Henderson Field, qui était en construction sur Guadalcanal. De puissantes forces navales des États-Unis appuyèrent les débarquements.

Surpris par l'offensive alliée, les Japonais firent plusieurs tentatives entre août et novembre 1942 pour reprendre la piste. Trois batailles terrestres majeures, sept batailles navales (cinq opérations nocturnes et deux batailles de porte-avions) et des batailles aériennes continues, presque quotidiennes, culminèrent à la bataille navale décisive de Guadalcanal au début du mois de novembre 1942 au cours de laquelle la dernière tentative des Japonais de bombarder l'aérodrome depuis la mer et la terre avec suffisamment de troupes pour la reprendre, fut défaite. Au mois de décembre 1942, ils renoncèrent à de nouveaux efforts, puis évacuèrent le reste de leurs forces le , face à une offensive du XIVe corps de l’U.S. Army, cédant l'île aux Alliés.

Sur le théâtre d'opération du Pacifique, la campagne de Guadalcanal fut une victoire stratégique interarmes significative des forces alliées sur les Japonais. Ces derniers avaient atteint le point culminant de leurs conquêtes dans le Pacifique et Guadalcanal marque le passage, pour les Alliés, d'une série d'opérations défensives à une stratégie offensive sur ce théâtre ainsi que le début des opérations de reconquête, incluant les campagnes des îles Salomon, de Nouvelle-Guinée et du Pacifique Central, qui aboutirent à la reddition finale du Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire

Soldats juifs dans le quartier Katamon de Jérusalem.
Soldats juifs dans le quartier Katamon de Jérusalem.

La guerre civile en Palestine de 1947-1948 couvre la période du , lendemain du vote du plan de partage au qui marque la fin du mandat britannique sur la Palestine.

Cette période constitue la première phase de la guerre de Palestine de 1948. Durant celle-ci, la communauté juive et la communauté arabe de Palestine s'affrontent tandis que les Britanniques, qui sont censés y garantir la sécurité, organisent leur retrait et n'interviennent que ponctuellement.

La phase suivante, la guerre israélo-arabe de 1948-1949 démarre le , avec la création de l'État d'Israël et l'entrée en guerre contre Israël des armées de plusieurs États arabes voisins.

Les différents épisodes et événements clés de la période de la guerre civile constituent la première phase de la guerre de Palestine de 1948.

Guerre israélo-arabe de 1948-1949

La guerre israélo-arabe de 1948-1949 commence le 15 mai 1948 et se termine avec les différents cessez-le-feu israélo-arabes, conclus entre février et juillet 1949.

Depuis le 30 novembre 1947 et le vote du Plan de partage de la Palestine, les forces paramilitaires juives affrontent les irréguliers arabes palestiniens et les volontaires de l'Armée de libération arabe tandis que les Britanniques qui sont responsables de l'administration du pays l'évacuent. Les forces palestiniennes ont été défaites, plusieurs villes mixtes, à l'exception notable de Jérusalem, sont sous le contrôle des forces juives et de 350 à 400 000 Palestiniens ont déjà pris les routes de l'exode.

Le à minuit, le mandat britannique sur la Palestine s'achève officiellement. L'État d'Israël a été proclamé dans la journée sur une partie du territoire. Au vu de la situation, les États arabes voisins, qui contestent la création d'Israël, décident d'intervenir, et plusieurs armées arabes entrent dans l'ancienne Palestine mandataire. Les forces arabes palestiniennes sont quant à elles dissoutes ou intégrées dans les armées arabes. La « Première Guerre israélo-arabe », appelée également « Guerre d'indépendance d'Israël », débute officiellement...

Guerres médiques

Léonidas aux Thermopyles par Jacques-Louis David.
Léonidas aux Thermopyles par Jacques-Louis David.

Les guerres médiques opposent les Grecs aux Perses de l'Empire achéménide au début du Ve siècle av. J.-C. Elles sont déclenchées par la révolte des cités grecques asiatiques contre la domination perse, l'intervention d'Athènes en leur faveur entraînant des représailles. Les deux expéditions militaires des souverains achéménides Darius Ier et Xerxès Ier constituent les principaux épisodes militaires de ce conflit ; elles se concluent par la victoire spectaculaire des cités grecques européennes conduites par Athènes et Sparte.

Les guerres médiques marquent traditionnellement le passage de l'époque archaïque à l'époque classique.

Même s'il ne faut pas en exagérer la portée – pour l'empire achéménide ce conflit semble initialement assez périphérique – les guerres médiques apparaissent comme le point de départ de l'hégémonie athénienne en mer Égée, mais aussi comme la prise de conscience d'une certaine communauté d'intérêts du monde grec face à la Perse, idée que reprend, près de deux siècles plus tard, Alexandre le Grand.

Ces guerres sont dites « médiques » car les Grecs confondaient les Perses et les Mèdes, deux peuples unifiés par Cyrus le Grand au VIe siècle av. J.-C.

Gundam

Photographie de Yoshiyuki Tomino en 2008

Mobile Suit Gundam (機動戦士ガンダム, Kidō senshi Gandamu?), ou plus simplement Gundam (ガンダム?), est une franchise d’animation japonaise créée par Yoshiyuki Tomino et Hajime Yatate pour le studio Sunrise en 1979. Appartenant au genre mecha, elle présente divers éléments classiques de la science-fiction — guerres spatiales, univers scientifiquement avancé — mais innove par sa volonté de réalisme, aussi bien à travers la narration qu’à travers les éléments technologiques. Les robots géants, essence du genre mecha, y sont donc pour la première fois ramenés au rang de simples armes de masse au Japon. Cette idée novatrice, qui reflète alors l’ouverture du public traditionnel des séries animées aux adultes, donne naissance à un sous-genre de la science-fiction japonaise nommé « real robot ».

Après des débuts difficiles, Gundam connaît le succès au début des années 1980 et ne le quittera plus jusqu’à nos jours ; ainsi, une trentaine de séries, d’OVA et de films sont réalisés pour la franchise, ainsi que des dizaines de mangas, de romans, de jeux vidéo et même de parodies via SD Gundam. Si les productions audiovisuelles constituent le cœur de la saga, Gundam repose en fait sur le second pilier que représentent les produits dérivés, et notamment les maquettes de robots (nommées Gunpla). Économiquement parlant, la franchise est la licence la plus rentable de la multinationale Namco Bandai, générant de nos jours environ 50 milliards de yens annuels. La plupart des critiques se portent d'ailleurs sur cette perception d'exigence économique qui prendrait le pas sur la créativité.

Mais le succès est avant tout culturel : pratiquement inconnu en francophonie, Gundam est pourtant un profond phénomène de société au Japon. La plupart des spécialistes académiques du sujet définissent clairement son impact comme majeur sur l’animation et la culture populaire japonaise, comparant régulièrement la franchise avec Star Wars en Occident. Cela se manifeste par une présence tangible dans la vie quotidienne de l’Archipel, que ce soit à travers les publicités, les magasins, les expositions d'art ou encore la construction d'une statue de dix-huit mètres près de Tōkyō. On ne peut toutefois pas parler d’hégémonie dans la mesure où la saga s’est peu exportée et a souvent été concurrencée par des séries comme Macross ou Evangelion.

Histoire de l'Iran

Le Roi des Rois Darius Ier représenté à Persépolis.
Le Roi des Rois Darius Ier représenté à Persépolis.

L'Iran possède l'une des civilisations continues les plus anciennes du monde. L'histoire de l'Iran couvre des milliers d'années, depuis les civilisations antiques du plateau iranien, la civilisation des Mannéens en Azerbaïdjan, de Shahr-i Sokhteh (« Ville brûlée ») dans le Sistan, et l'ancienne civilisation de Jiroft, suivie du royaume d'Élam, de l'empire Achéménide, des Parthes, des Sassanides jusqu'à l'actuelle République islamique d'Iran.

L'Iran entre dans l'histoire avec le royaume élamite, successeur de la période proto-élamite, qui atteste d'une incroyable longévité, puisque c'est une puissance notable de la fin du IIIe millénaire, jusqu'au milieu du Ier millénaire, quand son héritage est repris par l'Empire perse naissant, à la riche et tumultueuse histoire.

En 1953, le Premier ministre iranien Mohammad Mossadegh, qui entreprend la nationalisation du pétrole, est éloigné du pouvoir à la suite d'un complot orchestré par les services secrets britanniques et américains, l'opération Ajax. Après la chute de Mossadegh, Mohammad Reza Shah Pahlavi met progressivement en place un régime autocratique et dictatorial fondé sur l'appui américain.

Après des mois de protestations populaires et de manifestations contre le régime du Shah, Mohammad Reza Pahlavi quitte l'Iran le 16 janvier 1979. Le 1er février 1979, Rouhollah Khomeini revient en Iran après un exil de quinze ans. Il renverse le gouvernement du Shah le 11 février et instaure une République islamique

Histoire de la soie

« Battage » de la Soie (Chine, xiie siècle).
« Battage » de la Soie (Chine, xiie siècle).

L'histoire de la soie débute selon la tradition chinoise au XVIIe siècle av. J.-C.. La soie resta si longtemps un mystère que les nombreuses civilisations qui la découvrirent, notamment grâce aux routes de la soie qui parcourent l'Eurasie, inventèrent maintes légendes à son propos. Son histoire se poursuit durant trois millénaires d’exclusivité pendant lesquels la Chine exporte ce tissu précieux sans jamais transmettre le secret de sa fabrication. L’art de fabriquer la soie s’est ensuite progressivement transmis aux autres civilisations grâce aux marchands, aux pillards et à des espions de tous genres (moines, princesses…). Arrivée en Europe occidentale à la fin du Moyen Âge, la production de soie parvient au stade de l'industrialisation à partir du XIXe siècle. Puis, elle connaît un grave déclin lié à l’essor rapide de la fabrication dans certains pays d’Asie et aux épidémies qui touchent les vers à soie en France. Elle est finalement redevenue une production essentiellement asiatique.

Histoire des Juifs en Inde

Carte des communautés indiennes avant leur immigration.
Carte des communautés indiennes avant leur immigration.

L'histoire des Juifs en Inde recouvre celle de trois communautés juives historiques totalisant 6 000 membres (1997), chacune dans une aire géographique très déterminée : la communauté de Cochin dans le sud du sous-continent, les Bene Israël dans les environs de Bombay et la communauté Baghdadi (« ceux de Bagdad ») aux alentours de Calcutta et de Bombay. La communauté de Cochin est elle-même divisée en deux groupes : les « Juifs noirs », plus anciens, et les « Juifs blancs », d'origine plus récente.

Les Juifs noirs de Cochin et les Bene Israël sont les deux communautés les plus anciennes, et bien que les documents sur leur histoire soient très ténus, leur installation sur la côte ouest de l'Inde en suivant les routes commerciales depuis le Moyen-Orient remonte probablement au Ier millénaire de l'ère chrétienne. Au cours de leur histoire et jusqu'au XVIIIe siècle, ces deux communautés sont restées séparées, sans contact l'une avec l'autre. Les contacts avec le reste du monde juif furent également ténus, plus encore pour les Bene Israël de Bombay que pour les Juifs de Cochin, qui conservèrent quelques liens avec l'extérieur. Les Juifs blancs de Cochin et les Juifs Baghdadi ont une origine plus récente, liée à l'expansion occidentale dans la région : XVIe et XVIIe siècles pour les « Juifs blancs » de Cochin, d'origine moyen-orientale et européenne, et début du XIXe siècle pour les Baghdadi, d'origine moyen-orientale. Ces deux groupes conservèrent toujours d'importants contacts avec le reste du monde juif.

Le caractère non prosélyte de la mentalité traditionnelle indienne a permis une structuration de ces communautés en castes endogames, sans persécution manifeste. L'indianisation des cultures et des apparences physiques est corrélée avec l'ancienneté des communautés et leur isolement : très forte pour les Juifs noirs de Cochin et les Bene Israël de Bombay, partielle pour les Juifs blancs de Cochin (qui ont cependant adopté la langue locale) et très faible pour les Baghdadi, partagés entre une culture d'origine moyen-orientale et une anglicisation devenue très forte au cours du XIXe siècle. L'influence indienne peut se lire dans la forte réticence des différents groupes juifs indiens à se marier entre eux, l'endogamie, conformément à la règle indienne régissant les jāti, restant la règle.

L'irruption de la colonisation occidentale dans la région, d'abord portugaise et néerlandaise, puis britannique, a entrainé des mouvements de population (en particulier l'arrivée des « Juifs blancs » de Cochin et des Baghdadi). Elle a entrainé également des interactions croissantes avec les pouvoirs coloniaux, particulièrement avec le raj britannique. Il en est découlé une occidentalisation parfois très forte, ainsi qu'une révolution considérable dans les modes de vie des communautés. Après l'indépendance de l'Inde (en 1947) et celle d'Israël (en 1948), et malgré l'absence de tensions spécifiques avec le nouvel État indépendant (sauf au Pakistan), la majorité des Juifs des Indes ont émigré vers Israël dans les années 1950 et 1960.

Outre les membres Juifs des divers corps diplomatiques, il existe également deux autres groupes se réclamant aujourd'hui du Judaïsme : les Bnei Menashe, de langue Mizo, vivant à Manipur et dans le Mizoram. Ils se sont proclamés juifs dans les années 1950, et disent descendre de la tribu de Manassé. Les Bene Ephraïm (ou Juifs Telugu), sont un petit groupe parlant le Telugu, dont l'observance du judaïsme date de 1981.

Hittites

Les Hittites sont un peuple ayant vécu en Anatolie au IIe millénaire av. J.-C. Ils doivent leur nom à la région dans laquelle ils ont établi leur royaume principal, le Hatti, situé en Anatolie centrale autour de leur capitale, Hattusa. À partir de la seconde moitié du XVIIe siècle avant notre ère, les rois du Hatti construisent un des plus puissants royaumes du Moyen-Orient, dominant l'Anatolie jusqu'aux alentours de 1200 av. J.‑C. À partir du XIVe siècle avant notre ère, ils réussissent à faire passer la majeure partie de la Syrie sous leur coupe, ce qui les met en rivalité avec d'autres puissants royaumes du Moyen-Orient : l'Égypte, le Mitanni et l'Assyrie.

L'histoire et la civilisation des Hittites ont été reconstituées par les chercheurs à partir de la fin du XIXe siècle grâce aux fouilles de sites anatoliens, en premier lieu desquels Boğazköy, où se trouvent les ruines de Hattusa ; y ont été mises au jour des milliers de tablettes cunéiformes documentant plusieurs aspects de la vie politique, religieuse et économique du royaume hittite. Ces sources ont été complétées par la fouille de nouveaux sites et les apports d'informations concernant des royaumes ayant été en contact avec les Hittites : Égypte, Assyrie, vassaux syriens comme Ugarit et Emar.

Les sources sur l'histoire hittite en ont révélé le caractère composite. La dénomination de civilisation hittite est trompeuse dans la mesure où l'Anatolie du IIe millénaire av. J.-C. était une mosaïque ethnique et culturelle dans laquelle coexistaient plusieurs peuples : certains parlant des langues indo-européennes comme les Hittites et les Louvites, d'autres étant locuteurs de langues non indo-européennes comme les Hattis et les Hourrites. Cette coexistence et les contacts afférents, mêlés aux influences venues de Syrie et de Mésopotamie, ont construit la civilisation hittite.

Indonésie

Projection orthographique de la carte de l'Indonésie.
Projection orthographique de la carte de l'Indonésie.

L'Indonésie, officiellement la République d'Indonésie (en indonésien Republik Indonesia), est un pays transcontinental d'Asie du Sud-Est et d'Océanie. Avec plus de 17 500 îles, il s'agit du plus grand archipel au monde. Avec une population estimée à 240 millions de personnes, il s'agit du 4e pays le plus peuplé du monde et le 1er pays à majorité musulmane pour le nombre de croyants. L'Indonésie est une république démocratique et laïque dont la capitale est Jakarta.

Dans les premiers siècles de notre ère, l'archipel indonésien est une importante région d'échanges avec l'Inde et la Chine centrée sur le Fou-nan. Les chefs de ces cités portuaires indonésiennes adoptent des modèles culturels, religieux et politiques indiens. À partir du VIIe siècle, le centre des échanges se déplace vers le royaume de Sriwijaya dans le sud de Sumatra. Le VIIIe siècle voit se développer dans le centre de Java une riziculture prospère qui permet à différents royaumes de bâtir de grands monuments religieux. C'est le début de la période classique indonésienne.

Le détroit de Malacca devient un carrefour maritime majeur avec le déclin de la route de la soie pour le commerce entre l'Indonésie et la Chine d'une part et l'Inde et le Moyen-Orient d'autre part. L'archipel indonésien est intégré à un réseau commercial international bientôt dominé par des marchands musulmans. Les princes des ports se convertissent progressivement à l'islam.

Au XVIe siècle, l'âge des Grandes découvertes, les puissances européennes cherchent à accéder directement aux Moluques, région productrice d'épices. En 1511, les Portugais de Goa conquièrent Malacca et s'y établissent. Les Hollandais les chassent en 1605. Au XVIIe siècle, ils éliminent leur rival dans l'est de l'archipel, le royaume de Gowa, et s'établissent à Java. L'île est minée par les guerres de succession du royaume de Mataram, qui cède peu à peu une partie de ses territoires aux Hollandais. Au XIXe siècle, les colonisateurs peuvent commencer l'exploitation économique de l'île et imposer leur loi au reste de l'archipel. Un mouvement national naît au début du XXe siècle. En 1945, Soekarno et Mohammad Hatta proclament l'indépendance de l'Indonésie. Les années 1950 sont marquées par de nombreux mouvements séparatistes. À la suite des événements de 1965-66, le général Soeharto prend le pouvoir. Son régime autoritaire est marqué par un remarquable développement économique mais sa démission en 1998 marque le début d'un processus de démocratisation...

Irgoun

Un logo de l’Irgoun avec le territoire revendiqué - détail d’une plaque commémorative.
Un logo de l’Irgoun avec le territoire revendiqué - détail d’une plaque commémorative.

L’Irgoun (ארגון, « organisation »), de son nom complet Irgoun Zvaï (ou Tzvaï) Leoumi (ארגון צבאי לאומי, « Organisation militaire nationale »), parfois abrégé en I.Z.L., acronyme lui-même lexicalisé en Etzel (אצ״ל), est une organisation armée sioniste en Palestine mandataire, née en 1931 d’une scission de la Haganah, et dirigée à partir de 1943 par Menahem Begin.

Idéologiquement, elle s’affirme comme proche du parti de la droite nationaliste, le parti révisionniste, surtout à partir de 1937, et a pour objectif la construction d’un État juif sur les deux rives du fleuve Jourdain (en y incluant l’actuelle Jordanie).

Active dans les années 1930 et 1940, l’Irgoun a organisé l’immigration clandestine des Juifs en Palestine mandataire. Mais elle reste surtout connue pour les trois grandes campagnes d’attentats qu’elle a organisées : de 1937 à 1939 contre les civils arabes palestiniens, de 1944 à 1947 contre les troupes britanniques, et de à de nouveau contre la population arabe palestinienne.

Après la proclamation de l’État d’Israël en 1948, la plupart des éléments de l’I.Z.L. furent intégrés dans l’armée régulière.

Les anciens membres de l’Irgoun ont majoritairement créé fin 1948 le parti Herout (« Liberté »), qui est la matrice de l’actuel Likoud, parti de la droite israélienne.

Ispahan

La place Naghsh-e Jahan d'Isfahan vue par Pascal Coste au XIXe siècle.
La place Naghsh-e Jahan d'Isfahan vue par Pascal Coste au XIXe siècle.

Isfahan ou Esfahan (en persan : اصفهان, Esfahān) est une ville d’Iran, capitale de la province d’Isfahan. Le nom de la ville est aussi rendu sous la graphie Ispahan. Elle est située à 340 kilomètres au sud de la capitale, Téhéran. Troisième ville d’Iran (après Téhéran et Mashhad) avec 1 600 554 habitants en 2006, la zone métropolitaine d’Isfahan est un des centres majeurs de l’industrie et de l’enseignement en Iran.

Isfahan a été capitale de l’empire perse sous la dynastie des Safavides entre le XVIe et le XVIIIe siècle. L’architecture de la ville, qui est noyée de verdure bien irriguée, offre un contraste avec les étendues désertiques qui l’entourent. Cet aspect particulier, résultat des efforts de Shah Abbas, ainsi que les nombreux monuments islamiques construits entre le XIe et le XIXe siècle, sont aujourd’hui menacés par la modernité. Le classement de la place Naghsh-e Jahan au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1988 contribue à faire prendre en considération les spécificités de l’urbanisme d’Isfahan.

Jeux olympiques d'hiver de 1998

La finale du tournoi olympique de hockey sur glace entre la Russie et la République tchèque.
La finale du tournoi olympique de hockey sur glace entre la Russie et la République tchèque.

Les Jeux olympiques d'hiver de 1998, officiellement connus comme les XVIIIes Jeux olympiques d'hiver, ont lieu à Nagano au Japon du 7 au . La ville était déjà candidate pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver de 1940 (finalement annulés) ainsi que ceux de 1972, mais elle a à chaque fois été éliminée au niveau des sélections japonaises. Nagano obtient l'organisation des Jeux lors de sa troisième candidature en s'imposant face aux villes d'Aoste en Italie, Jaca en Espagne, Östersund en Suède et Salt Lake City aux États-Unis. C'est la troisième fois qu'une ville japonaise organise les Jeux olympiques (été et hiver confondus), après Tokyo en 1964 et Sapporo en 1972. Tous les sites des compétitions se situent dans la préfecture de Nagano. Ils sont financés par les communes, la préfecture et l'état japonais. Le comité d'organisation, dont les recettes proviennent en grande partie des droits de télédiffusion et des sponsors, prend en charge tous les autres frais d'organisation.

Les Jeux rassemblent 2 176 athlètes de 72 pays, ce qui constitue un record à l'époque pour les Jeux d'hiver. Ils participent dans sept sports et quatorze disciplines qui regroupent un total de 68 épreuves officielles, soit 7 de plus qu'en 1994. Deux disciplines, le curling et le snowboard, font leur entrée au programme olympique et un tournoi féminin est ajouté en hockey sur glace. Cinq nations font leurs débuts aux Jeux d'hiver : l'Azerbaïdjan, le Kenya, la Macédoine, l'Uruguay et le Venezuela.

L'athlète la plus médaillée de ces Jeux est la fondeuse russe Larisa Lazutina qui obtient cinq médailles dont trois d'or. Le fondeur norvégien Bjørn Dæhlie remporte quant à lui quatre médailles dont trois d'or ; il porte son total à douze médailles dont huit d'or, un record pour les Jeux d'hiver. En hockey sur glace, les joueurs professionnels de la ligue nord-américaine (Ligue nationale de hockey) participent pour la première fois aux Jeux olympiques. L'équipe tchèque est cependant médaillée d'or au détriment des favoris canadiens et américains. En saut à ski, sport très populaire dans son pays, le Japonais Kazuyoshi Funaki remporte deux médailles d'or et une d'argent. Finalement, l'Américaine Tara Lipinski devient la plus jeune championne olympique de patinage artistique à l'âge de 15 ans et 255 jours. L'Allemagne domine le tableau des médailles avec 29 récompenses dont 12 en or. Elle est suivie de la Norvège et de la Russie, qui en gagnent respectivement 25 et 18. Le Japon remporte quant à lui dix médailles, ce qui représente le record du pays pour les Jeux d'hiver. Les mauvaises conditions météorologiques perturbent les compétitions : neuf épreuves dont sept en ski alpin doivent être reportées.

Les Jeux permettent, en outre, d'améliorer le réseau de transports et laissent plusieurs sites sportifs à la préfecture. Cependant, les retombées économiques ne se concrétisent qu'à court terme.

Bataille de Khalkhin Gol

La bataille de Khalkhin Gol (mongol : Халхын гол), quelquefois orthographiée Halhin Gol ou Khalkhyn Gol, aussi appelée incident de Nomonhan (ノモンハン事件, Nomonhan jiken?) par les Japonais, est un incident de frontière qui opposa l'Union soviétique à l'Empire du Japon du au .

Au départ un simple accrochage entre troupes frontalières dans l'actuelle province mongole de Dornod, l'incident prend bientôt l'allure d'une guerre non déclarée entre les deux pays. Cette guerre se déroule sur trois périodes bien définies. La première, en mai, voit s'affronter des forces limitées de part et d'autre et se termine par une défaite japonaise. La seconde est une offensive japonaise en juillet, qui se termine par un échec. Enfin, une offensive soviétique en août permet la reprise de toute la zone contestée et frappe durement l'armée du Kwangtun.

L'issue défavorable de ces incidents a une influence déterminante sur la stratégie japonaise puisqu'elle incite le Quartier général impérial, en désavouant les partisans d'une attaque vers le nord, à repousser les limites de l'empire plutôt vers les îles du Pacifique et l'Asie du Sud-Est.

Cet engagement est aussi la première victoire du général soviétique, Gueorgui Konstantinovitch Joukov, dont les faits d'armes seront célèbres au cours de la Grande Guerre patriotique.

Abbas Kiarostami

Abbas Kiarostami

Abbas Kiarostami (en persan : عباس کیارستمی, Abbās Kiārostami) est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma iranien né en 1940 à Téhéran, Iran.

Dans le monde du cinéma depuis les années 1970, Kiarostami signe plus de quarante films dont des courts métrages, des documentaires ou encore des films dramatiques. La critique l’a majoritairement loué pour des œuvres telles que la trilogie du tremblement de terre, ou Le Goût de la cerise en 1997 et Le vent nous emportera en 1999.

Avant de se tourner vers le cinéma un peu plus tard, il débute en produisant des dessins animés, des génériques et des supports publicitaires. Il est également poète, photographe, peintre, illustrateur et dessinateur graphiste. Kiarostami est un des réalisateurs de la Nouvelle Vague iranienne.

Kiarostami est connu pour filmer les enfants comme protagonistes de films documentaires à style narratif, ainsi que pour des innovations en termes de réalisation. Il utilise la poésie iranienne contemporaine dans les dialogues, les titres et les thèmes de ses films.

Korat

Korat femelle présentée à une exposition féline finlandaise.
Korat femelle présentée à une exposition féline finlandaise.

Le korat est une race de chat originaire de Thaïlande. Ce chat de petite taille est caractérisé par sa robe de couleur bleue et ses yeux verts. Son visage est décrit comme « en forme de cœur », les arcades sourcilières formant les courbes et le menton la pointe. Les éleveurs s'attachent à garder le type originel de la race, malgré l'apparition naturelle de nouvelles couleurs, telles que le colourpoint, non-acceptées par la quasi-totalité des fédérations félines.

Le korat est une race naturelle ancienne : les premières descriptions pouvant lui être attribuées se trouvent dans le Tamra Meow (1350-1767). De nombreuses appellations différentes sont utilisées en Thaïlande et le terme actuel « korat » a été donné, selon la légende, par le roi Rama V (1853-1910). Les premières importations de cette race aux États-Unis datent du début des années 1960.

Le korat est une race robuste, quoique exposée aux maladies respiratoires et à une maladie génétique, la gangliosidose. Son entretien est considéré comme facile du fait de l'absence de mue. Race peu connue, facilement confondue avec le chartreux ou le bleu russe par les néophytes, elle a toutefois une place importante dans les croyances populaires thaïlandaises.

Krakatoa

L'Anak Krakatau, le 20 octobre 2013.
L'Anak Krakatau, le 20 octobre 2013.

Le Krakatoa, Krakatau ou Gunung Krakatau en indonésien et en javanais, est un volcan de subduction de la ceinture de feu péri-Pacifique, et dont les éruptions sont à forte dominante explosive (volcan dit « gris »). Constituant une île volcanique, il forme un archipel de quatre îles principales dans le détroit de la Sonde en Indonésie, entre Sumatra et Java. Sa géographie a été bouleversée au moins à deux reprises, au cours des deux grandes éruptions des années 416 ou 535 et 1883. Malgré ces événements, l'archipel accueille une vie animale et végétale riche, notamment grâce au climat tropical dont il bénéficie. L'archipel fait partie du parc national d'Ujung Kulon, classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.

Le volcan est surtout connu pour son explosion du 27 août 1883, une des plus violentes de mémoire humaine, qui tua plusieurs dizaines de milliers de personnes et provoqua un tsunami qui ravagea plusieurs côtes. Les effets de cette éruption explosive furent perceptibles jusqu'en Europe, peu après la catastrophe avec l'effet de l'onde de choc sur le niveau des mers, puis avec une nébulosité particulière due aux cendres en suspension dans l'atmosphère, qui dura plusieurs années. Cette catastrophe a aussi grandement inspiré la littérature, le cinéma, la télévision et la musique.

Au XXe siècle, le volcan donne naissance à une nouvelle île, l'Anak Krakatau ou « enfant du Krakatoa », offrant un terrain d'études à de nombreux scientifiques. Le site du volcan est toujours actif. Le , une éruption qui réduit la hauteur de l'Anak Krakatau des deux tiers provoque un tsunami meurtrier sur les littoraux du détroit de la Sonde, en Indonésie.

Nicolas Krick

Le P. Krick, dessin, 2e moitié du XIXe siècle.
Le P. Krick, dessin, 2e moitié du XIXe siècle.

Nicolas Michel Krick dit Nicolas Krick, né le à Lixheim en France et mort le , est un prêtre lorrain, devenu missionnaire des Missions étrangères de Paris en 1848. Il meurt assassiné avec Augustin Bourry alors qu'il tente de rejoindre le Tibet.

Né dans une famille lorraine, de tendance politique démocrate, il entre au séminaire en 1839 et est ordonné prêtre en 1843. Après quelques années de sacerdoce, il rejoint les Missions étrangères de Paris. Il est envoyé en mission au Tibet avec trois autres confrères. Comme il est impossible d'y accéder par la Chine qui interdit l'entrée de son territoire aux étrangers, ils partent en Inde du Nord afin de découvrir un passage au Tibet par le Sud. Après plusieurs mois de tentatives infructueuses, Nicolas Krick devient le premier Européen à accéder au Tibet par cette voie. Il fait le récit de sa traversée de l'Inde du Nord et de ses expériences dans sa Relation d'un voyage au Thibet par M. l'abbé Krick, puis l'envoie à Paris. Cette Relation permet de faire progresser considérablement les connaissances alors très limitées que l'on a des tribus Mishmi et du Tibet. Après avoir réussi à y pénétrer, il doit quitter le Tibet face aux menaces qu'il subit.

Il retourne dans la vallée de l'Assam (Inde du Nord) et tombe malade. Après plusieurs mois de convalescence, il repart au Tibet accompagné d'Augustin Bourry, un nouveau missionnaire qui l'accompagne. Ils parviennent à grand-peine à la frontière du Tibet, avant d'être assassinés dans des conditions demeurées mystérieuses. Sa mort est très vite considérée par les catholiques comme un martyre.

Alors que Nicolas Krick était principalement connu pour sa Relation d'un voyage au Thibet par M. l'abbé Krick, la conversion rapide à la fin du XXe siècle de tribus Mishmi au christianisme contribue à donner à Nicolas Krick et Augustin Bourry une nouvelle notoriété. Les deux missionnaires étant alors considérés par les nouveaux convertis comme les fondateurs de leur Église, l'évêque de celle-ci décide d'entamer la procédure en vue de leur béatification.

Les écrits de Nicolas Krick, et notamment son journal, sont une référence pour les ethnologues qui étudient les tribus de l'Inde du Nord, en particulier les Mishmis. Ses descriptions des lieux, mais aussi des coutumes locales représentent les principales sources écrites du XIXe siècle pour ces tribus qui n'ont que des traditions orales.

Pierre Lambert de La Motte

Pierre Lambert de La Motte, gravure, XVIIe siècle.
Pierre Lambert de La Motte, gravure, XVIIe siècle.

Pierre Lambert de La Motte (, à La Boissière, près de Lisieux, en Normandie, au royaume de France - , à Ayutthaya, au royaume d'Ayutthaya) est un religieux français, évêque, l'un des fondateurs des Missions étrangères de Paris.

Après avoir fait des études de droit et être devenu, en 1646, conseiller du roi de France à Rouen, Pierre Lambert décide de résilier sa charge en 1654 pour vivre à l'ermitage de Caen, lieu d'élection des mystiques normands. Ordonné prêtre en 1655, il obtient la charge des pauvres de Rouen. Il met en place une forme moderne d'assistance publique. Après des tractations dans lesquelles il joue un rôle déterminant, il est nommé, avec François Pallu et Ignace Cotolendi, vicaire apostolique de Cochinchine.

Pierre Lambert de La Motte part pour l'Asie en 1660 ; cherchant à éviter les lieux où les Portugais sont installés, il arrive dans le royaume du Siam, où il est obligé de s'installer, du fait des persécutions en Cochinchine. Il fonde, avec l'appui du roi du Siam, le séminaire Saint-Joseph, qui devient l'établissement de base des missionnaires pour les différents pays d'Asie. Avec l'arrivée de François Pallu, il lance le premier synode, dont sortent les Monita ad Missionarios, un ensemble d’Instructions aux missionnaires qui deviendront le vade-mecum des missionnaires jusqu'à nos jours. Pierre Lambert part secrètement au Tonkin de septembre 1675 à juin 1676 ; il y ordonne les premiers prêtres autochtones du Vietnam. Il prône l'égalité entre les prêtres européens et asiatiques sans distinction de race. Il lutte fermement contre l'influence du Padroado (concessions de droits et devoirs concédées par le Pape aux rois du Portugal et de l'Espagne pour l'évangélisation des territoires nouvellement découverts) et les méfaits des religieux qui se consacrent au commerce ou aux luttes d'influence auprès des rois asiatiques. Il fonde la première congrégation féminine asiatique, les Amantes de la Croix. Son influence auprès du roi du Siam est déterminante dans l'établissement des relations entre la France et le royaume du Siam. Il tombe malade en 1678, et, après plusieurs mois de maladie, meurt à Ayutthaya à l'âge de 55 ans.

Pierre Lambert de La Motte a joué un rôle très important dans les missions catholiques en Asie : il est l'un des fondateurs des Missions étrangères de Paris ; sa lutte incessante contre l'influence des jésuites et sa dénonciation des excès des religieux et du mélange entre la religion et le commerce jouent un grand rôle dans la baisse de l'influence du système du Padroado. La missiologie de Pierre Lambert donne une large place à l'établissement d'un clergé autochtone et au développement de religieuses asiatiques. Le rôle fondamental qu'il donne à l'éducation aux plus pauvres à Rouen est l'un des premiers exemples d'assistance publique en France.

Lehi

Logo du mouvement.
Logo du mouvement.

Le Lehi (acronyme hébreu pour Lohamei Herut Israël, « Combattants pour la liberté d’Israël », לח"י - לוחמי חירות ישראל) était un groupe terroriste sioniste qui fut actif entre 1940 et 1948.

L’organisation commet de nombreux attentats contre les Britanniques, de 1941 à 1948, puis contre les Arabes de Palestine, en 1947-1948, ainsi que l'assassinat en 1948 de Folke Bernadotte qui avait pour mission de mettre en place le Plan de partage de la Palestine.

Les autorités britanniques ont nommé ce groupe Stern gang (la bande ou le groupe Stern), en référence au nom de son premier dirigeant Avraham Stern. Le terme Stern group, en français groupe Stern, fut également employé dans les années 1940, et reste une dénomination fréquemment utilisée.

Après la mort de Stern en février 1942, l’organisation fut dirigée par un triumvirat dont faisait partie Yitzhak Shamir, futur Premier ministre israélien, Israël Eldad et Nathan Yolin Mor, jusqu’à sa dissolution en septembre 1948 par les autorités israéliennes, conséquence de l'assassinat du comte Bernadotte, médiateur spécial des Nations Unies en Palestine et du colonel français Sérot, chef des observateurs des Nations Unies. La nouvelle direction réorienta l’idéologie de l’organisation dans un sens se voulant « anti-impérialiste ».

Dans son combat contre les Britanniques, le groupe tente sans succès des contacts en 1941 avec les Italiens et avec les autorités nazies afin d'établir un régime totalitaire en Palestine et de permettre aux Juifs européens d'immigrer en Eretz-Israël. En retour, le Lehi promit de combattre l’empire britannique de l’intérieur. À cette date, le groupe se déclarait notamment « étroitement lié aux mouvements totalitaires européens, par sa conception du monde et ses structures ».

Mario et Sonic aux Jeux olympiques

Shigeru Miyamoto est le superviseur du jeu.
Shigeru Miyamoto est le superviseur du jeu.

Mario et Sonic aux Jeux olympiques (マリオ&ソニック AT 北京オリンピック, Mario ando Sonikku atto Pekin Orinpikku?) est un jeu vidéo de sport développé par Nintendo SPD et Sega Sports R&D. Il est publié par Nintendo et Sega. Le jeu est autorisé officiellement par le Comité international olympique par une licence et c'est le premier jeu vidéo officiel des Jeux olympiques d'été de 2008. Il s'agit du premier crossover regroupant les personnages des univers de Mario et de Sonic. Il sort sur Wii en novembre 2007 et sur Nintendo DS en janvier 2008.

Mario et Sonic aux Jeux olympiques propose sur Wii et Nintendo DS un ensemble de 24 épreuves tirées des Jeux olympiques. Le joueur incarne un personnage de Nintendo ou de Sega et concourt contre les autres dans ces épreuves. Dans la version Wii, il utilise la Wiimote pour reproduire les mouvements réels, par exemple ceux d'une raquette de tennis. Dans la version DS, le stylet et les boutons de contrôle sont utilisés. Les deux versions suivent de près les règles des différents sports. Sega adopte la mission du CIO de promouvoir un esprit sportif et son désir d'intéresser les jeunes aux Jeux olympiques en utilisant ses personnages. Pour ces raisons et pour l'atmosphère d'esprit sportif compétitif que doivent offrir les Jeux olympiques, Sega reçoit l'autorisation de Nintendo d'inclure Mario dans le jeu avec Sonic.

Globalement, les critiques saluent l'interaction multijoueur de la version Wii et la variété des épreuves des deux versions. Ils critiquent cependant la version Wii pour son manque de simplicité et la version DS pour ne pas offrir la même interaction entre les joueurs. Le jeu Wii reçoit le titre de « Meilleur jeu Wii 2007 » à la Games Convention de Leipzig. Vendu à plus de onze millions d'exemplaires, Mario et Sonic aux Jeux olympiques est un succès commercial. C'est le début d'une série de jeux de sports sur les Jeux olympiques.

Massacre de Qibya

Les ruines du village.
Les ruines du village.

Le massacre de Qibya (ou Kibiah ou Kibié), également connu sous le nom d’opération Shoshana (nom donné en mémoire d’une des victimes juives de l’attentat qui déclencha l’opération), fait référence à une action de représailles menée par l’Unité 101 de l’armée israélienne contre le village transjordanien de Qibya dans la nuit du 14 au et qui fit 70 victimes.

À l’époque, l’opération est unanimement réprouvée dans le monde et fait l’objet d’une condamnation du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle est perçue comme le début de la politique controversée de représailles systématiques toujours appliquée aujourd’hui par Israël.

Méliphage à oreillons bleus

Méliphage à oreillons bleus.
Méliphage à oreillons bleus.

Le Méliphage à oreillons bleus (Entomyzon cyanotis), unique représentant du genre Entomyzon, est une espèce de passereaux de la famille des Meliphagidae. Avec 29,5 cm de long, il est plutôt grand pour un méliphage. Il a un plumage caractéristique, avec des parties supérieures olive, des parties inférieures blanches et une tête et une gorge noires. Il possède une marque blanche sur l'arrière de la tête et un trait malaire également blanc à la base de son bec. Il est facilement reconnaissable par les taches bleues de peau déplumée qu'il a sur les joues lorsqu'il est adulte. Chez le jeune, cette marque est jaune. Les mâles et les femelles sont d'apparence semblable.

Le Méliphage à oreillons bleus vit sur les côtes nord et est de l'Australie ainsi qu'en Nouvelle-Guinée. On le rencontre dans les bois ouverts, les parcs, les jardins. Il est sédentaire dans une partie de son aire de répartition, et nomade par endroits, mais les déplacements de l'espèce n'ont jamais été étudiés avec précision. Son alimentation se compose essentiellement d'invertébrés, et est complémentée par des fruits et du nectar. Le Méliphage à oreillons bleus utilise souvent d'anciens nids de pomatostomes qu'il rénove et où la femelle pond et couve deux ou trois œufs.

On distingue trois sous-espèces. Seul représentant de son genre, il est fortement apparenté aux méliphages du genre Melithreptus. Il est considéré comme de « préoccupation mineure » par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Meurtres rituels de Toa Payoh

Les meurtres rituels de Toa Payoh sont une affaire criminelle survenue à Singapour en 1981. Le 25 janvier, le corps d'une fillette de neuf ans fut découvert près de l'ascenseur d'un immeuble d'habitations dans le district de Toa Payoh et, deux semaines plus tard, un garçon de dix ans fut retrouvé mort à proximité de cet endroit. Les deux enfants avaient été tués lors d'un rituel en l'honneur de la déesse hindoue Kâlî, dont le rôle traditionnel consiste à protéger les fidèles contre les démons et les calamités. Or, en temps normal, l'adoration de cette déesse ne s'accompagne pas de sacrifices. Les meurtres avaient été planifiés par Adrian Lim, un « médium » auto-proclamé qui avait convaincu plusieurs femmes qu'il détenait des pouvoirs surnaturels. Ses victimes lui offraient de l'argent et des services sexuels en échange de cures, de promesses de beauté et de chance. Deux de ces femmes devinrent des assistantes fidèles : Tan Mui Choo, que Lim épousa, et Hoe Kah Hong, qui devint l'une de ses « femmes saintes ». Lorsque la police enquêta sur une accusation de viol déposée par l'une des victimes de Lim, celui-ci devint furieux et décida de tuer des enfants pour faire échouer l'enquête. À chaque fois, Hoe attirait un enfant dans la résidence de Lim, puis le trio le droguait avant de le tuer. Lim a aussi abusé sexuellement d'une petite fille avant sa mort. Le trio fut arrêté lorsque la police découvrit une trace de sang qui menait à la résidence.

Le procès de 41 jours fut le plus long jamais tenu devant une cour de Singapour à l'époque. Aucun avocat de la défense n'a rejeté la culpabilité de Lim et de ses comparses, mais ils tentèrent de leur éviter la peine capitale en affirmant qu'ils souffraient de capacités diminuées, et en plaidant qu'ils étaient mentalement malades, afin qu'ils ne puissent être entièrement tenus responsables des meurtres. Pour étayer leur défense, les avocats firent venir des médecins, des psychologues et des psychiatres, qui conclurent que les accusés montraient des symptômes de schizophrénie, de dépression psychotique et d'hypomanie. Cependant, l'expert du procureur réfuta ces conclusions et affirma que les accusés avaient le plein contrôle de leurs facultés mentales lorsqu'ils avaient planifié et effectué les meurtres. Les juges penchèrent en faveur du procureur et le trio fut condamné à la pendaison. Installées dans le couloir de la mort, les femmes firent appel au Conseil privé à Londres et demandèrent grâce au président de Singapour, en vain. Les trois accusés furent pendus le 25 novembre 1988. Lim, qui n'avait pas demandé de grâce, se dirigea vers la potence en souriant.

Ces meurtres choquèrent le public de Singapour : les gens furent surpris que de tels gestes puissent survenir dans leur société. Les rapports sur les activités du trio et les procédures judiciaires furent suivis avec attention et les actions du trio furent régulièrement mentionnées dans le public pendant plusieurs années. À deux reprises, des studios de cinéma tentèrent de profiter de l'engouement causé par les meurtriers. Cependant, les critiques furent sévères, affirmant que les films comportaient des scènes de violence et de relations sexuelles superflues, et ils firent piètre figure au box-office. Les actions et le comportement des trois tueurs furent étudiés par des spécialistes en criminologie, et les jugements rendus servirent de jurisprudence en cas de capacités diminuées.

Moineau des saxaouls

Mâle de la sous-espèce Passer ammodendri ammodendri en plumage nuptial dans le Sud-Est du Kazakhstan.
Mâle de la sous-espèce Passer ammodendri ammodendri en plumage nuptial dans le Sud-Est du Kazakhstan.

Le Moineau des saxaouls (Passer ammodendri) est une espèce de passereau de la famille des Passeridae vivant en Asie centrale. Long de 14 à 16 centimètres et pesant de 25 à 32 grammes, c'est l'un des plus grands moineaux. Les deux sexes ont un plumage allant du gris au beige. Les pattes beige à beige rosé. Les femelles ont un plumage et un bec moins voyants, sans les bandes noires qui ornent la tête du mâle. Les marques sur la tête observées chez les deux sexes sont suffisamment distinctives pour que ce moineau ne puisse être confondu avec aucun autre oiseau. On connaît peu de choses sur ses vocalisations, à part un appel relativement doux et musical, un chant et un cri en vol.

Son comportement est méconnu. Il se tient souvent caché dans le feuillage et se nourrit dans les arbustes et sur le sol. Il mange principalement des graines ainsi que des insectes pendant la période de nidification et lorsqu'il est oisillon. En dehors de la période de reproduction, il vit en bandes errantes, mais il est moins sociable que tous les autres moineaux en période de reproduction, restant souvent en couples isolés pour nidifier. Les nids sont des boules faites de matière végétale sèche et doublées de matériaux doux, tels que des plumes. Ils sont construits dans des trous d'arbres, des talus, des pentes rocheuses et au sein de structures artificielles ou de nids d'oiseaux de proie. La femelle pond cinq ou six œufs et a généralement deux couvées dans une saison. Les deux parents construisent le nid et prennent soin des œufs et des jeunes.

Trois sous-espèces sont distinguées, différant par la tonalité d'ensemble de leur plumage et l'entrelacement des dessins sur la tête de la femelle. La sous-espèce ammodendri vit dans l'ouest du territoire des Moineaux des saxaouls, tandis que les sous-espèces stoliczkae et nigricans se rencontrent dans l'est. Cette répartition se fait sur six zones probablement disjointes en Asie centrale, du centre du Turkménistan au nord du Gansu en Chine. Oiseau des déserts, le Moineau des saxaouls apprécie les zones où poussent les arbustes comme les saxaouls, près des rivières et des oasis. Bien qu'il ait perdu une partie de son territoire par suite de la destruction de ses habitats par l'agriculture, il n'est pas sérieusement menacé par les activités humaines.

Moineau rutilant

Passer rutilans, mâle à Kullu en Inde
Passer rutilans, mâle à Kullu en Inde

Le Moineau rutilant (Passer rutilans) est une espèce d'oiseaux de la famille des Passeridae. C'est un petit oiseau trapu, au gros bec, granivore. Il mesure 14 à 15 centimètres de long. Son plumage est principalement roux au dessus et gris en dessous. Il présente un dimorphisme sexuel, comparable à celui du Moineau domestique. Ses vocalisations ont une tonalité douce et musicale qui, lorsqu'elles s'enchaînent, forment un chant.

Ce moineau se nourrit principalement de graines mais il mange aussi des baies et des insectes, en particulier pendant la saison de reproduction. Ce régime alimentaire en fait un nuisible d'importance mineure dans les zones agricoles, mais aussi un prédateur d'insectes ravageurs. En période de reproduction, il n'est pas social et ses nids sont dispersés. En dehors de cette période, il vit en groupe mais ne s'associe que rarement à d'autres espèces. Dans certaines parties de son aire de répartition, il est sédentaire ; dans d'autres, il est migrateur et se déplace en hiver vers des latitudes ou des altitudes inférieures. Son nid est situé dans un creux d'arbre ou dans un trou d'une falaise ou bien d'une maison. Le mâle choisit le lieu de nidification avant de trouver une compagne et utilise le nid pour la parade nuptiale. La couvée contient typiquement cinq ou six œufs blanchâtres. Les deux sexes couvent les œufs et nourrissent les jeunes.

Trois sous-espèces sont distinguées, différant surtout par la présence ou non de couleur jaune sur leur ventre. Les sous-espèces rutilans et intensior vivent dans certaines régions d'Asie orientale, où on les trouve généralement dans les bois, et la sous-espèce cinnamomeus vit dans l'Himalaya où elle est habituellement associée aux cultures en terrasses. C'est un passereau typique des zones d'habitation humaine dans les régions où les moineaux domestique et friquet sont absents. Il préfère les altitudes élevées dans la partie méridionale de son aire mais, dans le nord, il se reproduit au niveau de la mer. Il est suffisamment commun dans l'Himalaya pour avoir sa propre dénomination dans certaines langues locales. Il est de plus représenté dans l'art japonais.

Cyclone Nargis

Le cyclone Nargis le 1er mai 2008
Le cyclone Nargis le 1er mai 2008

Le cyclone Nargis est un cyclone qui a frappé la Birmanie le 2 mai 2008, faisant officiellement plus de 138 000 morts et disparus (84 537 morts et 53 836 disparus) selon le gouvernement birman dans un rapport de l'ASEAN. Ceci en fait la plus grande catastrophe naturelle de l'histoire du pays selon l'introduction du rapport. Il s'est formé le 27 avril 2008 au centre du golfe du Bengale, au nord de l'océan Indien. Le service météorologique indien, dans son mandat de centre météorologique régional spécialisé de l'Organisation météorologique mondiale a nommé ce cyclone à partir de la liste des noms prévus le 28 avril. Nargis (نرگس, [næɵr.ɡɵs]), avait été suggéré par le Pakistan lors de la confection de ces listes. Ce mot vient du persan, à travers l'ourdou, pour la fleur de narcisse. Le Joint Typhoon Warning Center, chargé de la prévision pour les bases et la flotte américaine dans les océans Indien et Pacifique, a quant à lui donné le nom de cyclone tropical 01B à ce système le 27 avril...

Nimroud

Panneau comportant un bas-relief de génie ailé, Palais nord-ouest de Kalkhu/Nimroud, sur le site (photographie de 2006).
Panneau comportant un bas-relief de génie ailé, Palais nord-ouest de Kalkhu/Nimroud, sur le site (photographie de 2006).

Nimroud (en arabe : النمرود, Nimrūd) est un site archéologique, qui tire son nom du héros biblique Nimrod, sur lequel se trouvent les ruines de la cité assyrienne appelée Kalkhu (Kalḫu, Calah dans la Bible). Ce tell surplombe la confluence du Tigre et du Zab supérieur. Kalkhu était située à 35 km de Ninive (un faubourg de Mossoul actuellement). Il s'agit de l'une des plus grandes métropoles de la Mésopotamie antique, s'étendant sur environ 360 hectares à son apogée, lorsqu'elle fut capitale de l'Assyrie à partir du règne d'Assurnasirpal II (883-859 av. J.-C.), qui entreprit de la reconstruire complètement et de l'étendre pour qu'elle reflète la puissance de son royaume. Elle eut le rang de capitale jusqu'à la fin du VIIIe siècle av. J.-C., quand elle fut supplantée par Dur-Sharrukin (Khorsabad) puis Ninive, et fut détruite dans les années 614-612 av. J.-C., lors de la chute de l'empire assyrien sous le coup des attaques conjuguées des Babyloniens et des Mèdes.

Les fouilles de l'ancienne Kalkhu, concentrées essentiellement sur le tell de Nimroud mais également sur le tell Azar voisin, correspondant à un ancien arsenal (« Fort Salmanazar »), débutèrent dans les années 1840, en même temps qu'étaient découvertes plusieurs autres capitales de l'ancienne Assyrie (Ninive, Dur-Sharrukin), et furent poursuivies à plusieurs reprises depuis, sous la direction de plusieurs équipes d'archéologues, surtout britanniques et irakiennes. Elles permirent la mise au jour de plusieurs bâtiments remarquables, en premier lieu le palais sud-ouest d'Assurnasirpal II et plusieurs temples, ainsi que d'autres palais sur le tell de Nimroud, et un autre édifice servant d'arsenal aux armées assyriennes à Fort Salmanazar. Les archéologues y ont exhumé des nombreuses sculptures sur pierre, en particulier les statues colossales de génies gardant les portes de ses édifices (taureaux et lions androcéphales ailés) et des bas-reliefs représentant d'autres génies protecteurs ainsi que des scènes de victoire des troupes assyriennes. Parmi les autres trouvailles remarquables se trouvent des milliers d'objets en ivoire sculptés provenant pour la plupart de Syrie et de Phénicie ainsi que des bijoux en or et pierre précieuse finement exécutés provenant des tombes de plusieurs reines assyriennes mises au jour dans le palais sud-ouest. De nombreuses tablettes cunéiformes furent également exhumées.

Après avoir fait l'objet de reconstructions de la part des autorités irakiennes à partir des années 1950, le site subit de nombreuses dégradations à la suite de la déstabilisation de la situation politique du Nord de l'Irak dans les années 1990 et 2000. Il fut l'une des cibles de la campagne de destructions d'anciens sites archéologiques par l’État islamique en mars 2015, et les principaux monuments et œuvres d'art demeurés sur le site de Nimroud furent alors détruits au bulldozer et à l'explosif.

Ninive

Plan du site de Ninive, avec la localisation des deux tells principaux et du centre de Mossoul, datant de 1903.
Plan du site de Ninive, avec la localisation des deux tells principaux et du centre de Mossoul, datant de 1903.

Ninive (en akkadien : « Ninu(w)a », en araméen : « ܢܝܢܘܐ » ou « נינוה », « Nīnwē ») est une ancienne ville de l'Assyrie, dans le Nord de la Mésopotamie. Elle se situait sur la rive est (gauche) du Tigre, au confluent du Khosr (ou Khoser, Koussour), dans les faubourgs de la ville moderne de Mossoul, en Iraq, dont le centre se trouve de l'autre côté du fleuve. Les deux sites principaux de la cité sont les collines (les « tells ») de Kuyunjik et de Nebī Yūnus.

Ninive est l'une des plus anciennes cités de Mésopotamie. Elle était un important carrefour de routes commerciales traversant le Tigre. Elle occupait une position stratégique sur la grande route entre la mer Méditerranée et le plateau iranien, ce qui lui a apporté la prospérité, de sorte qu'elle est devenue l'une des plus grandes cités de toute la région. Elle doit néanmoins sa plus grande expansion urbaine aux choix du roi assyrien Sennacherib d'en faire la capitale de son grand empire au début du VIIe siècle av. J.-C. Ninive est alors entourée de remparts de briques sur une longueur de 12 km. L'espace total de la cité couvrait 750 hectares à son apogée. L'ensemble de ce vaste espace est aujourd'hui une superposition de ruines recouvertes à certains endroits par les nouvelles banlieues actuelles de la ville de Mossoul.

Le site de Kuyunjik occupe une place importante dans la redécouverte du Proche-Orient ancien au milieu du XIXe siècle par les archéologues qui mettent au jour ses palais et leurs bas-reliefs, ainsi que par les milliers de tablettes cunéiformes qui y ont été exhumées dès les premiers chantiers de fouille et ont permis la naissance de la discipline assyriologique. Ce même tell présente la séquence archéologique la plus longue de la Mésopotamie, depuis les premières traces d'habitations au VIe millénaire av. J.-C. jusqu'aux dernières vers les XIIIe-XIVe siècles ap. J.-C. Les fouilles de Ninive ont donc livré une partie substantielle des sources des connaissances actuelles sur l'empire assyrien et plus largement la culture de la Mésopotamie antique.

Représentation de nô : la danse de l'Okina
Représentation de nô : la danse de l'Okina

Le théâtre nô, ou (, ?), est un des styles traditionnels du théâtre japonais venant d'une conception religieuse et aristocratique de la vie. Le nô allie des chroniques en vers à des pantomimes dansées. Arborant des costumes somptueux et des masques spécifiques (il y a 138 masques différents), les acteurs jouent essentiellement pour les shoguns et les samouraïs. Le théâtre nô est composé de drames lyriques des XIVe et XVe siècles, au jeu dépouillé et codifié. Ces acteurs sont accompagnés par un petit orchestre et un chœur. Leur gestuelle est stylisée autant que la parole qui semble chantée. La gestuelle est entrecoupée par les fameux miiye qu'ont représentés les graveurs d'acteurs japonais. Ce sont des arrêts prolongés dans le temps du geste et de la mimique afin d'en accroître l'intensité.

Constitué fin XIIIe siècle au Japon, le nô est une forme théâtrale unissant deux traditions : les pantomimes dansées et les chroniques versifiées récitées par des bonzes errants. Le drame, dont le protagoniste est couvert d'un masque, était joué les jours de fête dans les sanctuaires. Ses acteurs, protégés par les daimyos et les shoguns, se transmettent depuis lors de père en fils les secrets de leur art. Le nô a évolué de diverses manières dans l'art populaire et aristocratique. Il formera aussi la base d'autres formes dramatiques comme le kabuki. Après que Zeami a fixé les règles du nô, le répertoire s'est figé vers la fin du XVIe siècle et nous demeure encore intact. Le nô est unique dans son charme subtil (yūgen) et son utilisation de masques distinctifs. Lorsqu'ils mettent le masque, les acteurs quittent symboliquement leur personnalité propre pour interpréter les personnages qu'ils vont incarner. Au lieu de narrer une intrigue compliquée, le théâtre nô, hautement stylisé et simplifié, développe donc une simple émotion ou une atmosphère. Fonctionnant sur le même mode que les autocaricatures, la théâtralité permet de passer à une autre interprétation de soi.

Le nô fut une des premières formes d'art dramatique à être inscrite en 2008 (originellement proclamé en 2001) sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO, étant un des types de théâtre du nōgaku, conjointement au kyōgen.

Occupation japonaise de Nauru

La survie est précaire dans l'île soumise aux bombardements, ici en avril 1943.
La survie est précaire dans l'île soumise aux bombardements, ici en avril 1943.

L'occupation japonaise de Nauru est la période de trois ans ( - ) durant laquelle Nauru, petite île isolée de l'océan Pacifique central administrée par l'Australie, est occupée par l'armée impériale japonaise dans le cadre plus général de la Guerre du Pacifique et de la Seconde Guerre mondiale. Cette invasion répond à un double objectif : le contrôle des ressources en phosphate de l'île et la construction d'une base renforçant la présence militaire japonaise dans la région. S'ils ne parviennent pas à relancer l'exploitation du phosphate, les Japonais réussissent en revanche à faire de ce territoire un retranchement inexpugnable où les Américains renonceront à débarquer durant leur reconquête du Pacifique. La plus importante infrastructure qu'ils construisent est un aérodrome dont l'existence sera la cause de nombreux raids alliés. La guerre touche durement la population de l'île. Isolée par la reconquête américaine du Pacifique et surpeuplée en raison de la présence d'un important contingent de soldats japonais et de travailleurs forcés, l'île connaît un état de disette. Les occupants instaurent un régime très dur, particulièrement à l'égard des Chinois de Nauru qu'ils considèrent comme des sous-hommes, le travail forcé est généralisé. Ils décident de déporter la majeure partie de la population nauruane dans les îles Truk où elle connaît un taux de mortalité très important. Neutralisée par les bombardements américains, la garnison ne se rend cependant que onze jours après la capitulation du Japon. Au lendemain de la guerre, les Australiens reprennent en main l'administration de l'île, le bilan est lourd pour la population nauruane qui connaît l'un des plus importants déclins démographiques de son histoire.

Opération Ten-Gō

Le Yamato sous le feu des attaques.
Le Yamato sous le feu des attaques.

L'opération Ten-Gō (天号作戦, Ten-gō sakusen?), parfois appelée Ten'ichigō (opération Paradis), est la dernière grande opération navale japonaise durant la campagne du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale.

Au mois d', le cuirassé japonais Yamato, le plus grand cuirassé au monde, accompagné d'une escorte de neuf autres vaisseaux de guerre, quitte le Japon pour une mission suicide contre les forces alliées envahissant Okinawa. La flotte japonaise est interceptée par l'aviation américaine et presque totalement détruite avant d'atteindre Okinawa. Le Yamato et cinq autres navires japonais furent coulés.

Cette bataille mit en évidence la supériorité aérienne américaine sur le théâtre du Pacifique à ce stade de la guerre, ainsi que la vulnérabilité aux attaques aériennes des forces navales sans couverture aérienne. Elle montre également l'esprit de sacrifice absolu à grande échelle qui caractérisa la politique militaire japonaise à partir du moment où la progression américaine menaça le territoire nippon.

Pamir

légende=Carte topographique du Pamir.
légende=Carte topographique du Pamir.

Le Pamir est un massif de haute montagne centré sur l'Est du Tadjikistan avec des prolongements en Afghanistan, en Chine et au Kirghizistan. Situé à la jonction entre plusieurs systèmes orographiques d'Asie centrale et du Tibet, il possède trois sommets principaux de plus de 7 000 mètres dont le pic Ismail Samani, généralement considéré comme son point culminant à 7 495 mètres d'altitude, ce qui a valu au massif le qualificatif de « toit du monde ». Son nom s'applique aussi bien à un certain type de vallée glaciaire plus fertile que les montagnes et les plateaux qui les entourent. Ces derniers sont généralement soumis à des conditions climatiques extrêmes, avec des précipitations très faibles et des écarts de températures importants, en particulier dans la moitié orientale désertique du massif. Toutefois, le Pamir est l'une des régions qui abritent le plus de glaciers en dehors des pôles, dont le glacier Fedtchenko avec 77 kilomètres de long. Ceci lui permet d'être parcouru par un grand nombre de rivières appartenant aux bassins de l'Amou-Daria à l'ouest et du Tarim à l'est, et de contenir des centaines de lacs. Alors que la pauvreté de la flore caractérise l'écorégion unique des toundra et désert d'altitude du Pamir, la faune est très diversifiée. Ainsi, l'Argali de Marco Polo est une espèce tout à la fois endémique et menacée de disparition.

Le massif est fréquenté depuis plusieurs millénaires. Il s'est trouvé sur des itinéraires secondaires de la route de la soie dès l'Antiquité. Toutefois, seuls les Tadjiks dès le IIe siècle puis les Kirghizes à partir du XVIe siècle y demeurent. Marco Polo est le premier Européen à faire mention, au XIIIe siècle, de sa traversée du Pamir. Rares sont ceux qui suivent ses pas jusqu'au milieu du XIXe siècle, lorsqu'il est exploré et placé au cœur d'un conflit géopolitique, le « Grand Jeu », entre l'Empire russe au nord et l'Inde britannique au sud. Le massif retombe dans l'oubli occidental au XXe siècle. Au XXIe siècle, il est peuplé par différentes populations qui se sont adaptées à la montagne : des Tadjiks, à l'ouest et au sud, et des Kirghizes, au nord et à l'est. Ces derniers mènent une vie semi-nomade, emmenant paître leurs animaux dans les quelques pamirs fertiles. Ils ont perpétué une culture riche de nombreuses traditions particulières.

Le Pamir reste une des régions les plus isolées au monde. Les infrastructures sont peu développées et la population continue à dépendre de l'aide extérieure. Le tourisme, essentiellement axé sur l'alpinisme, le trekking et l'écotourisme peine à se développer, malgré la présence de nombreuses aires protégées, notamment le parc national du Pamir qui est le plus grand d'Asie centrale.

Panthère nébuleuse

Une Panthère nébuleuse au zoo de San Diego.
Une Panthère nébuleuse au zoo de San Diego.

La Panthère nébuleuse (Neofelis nebulosa) ou Panthère longibande est une espèce de félin de taille moyenne, avec des pattes courtes et une très longue queue. Le pelage est fauve distinctement marqué de larges taches rectangulaires aux rebords sombres évoquant des nuages, ce qui est à l'origine de son nom. Il s'agit du félin actuel qui a les canines les plus longues proportionnellement à sa taille.

La Panthère nébuleuse est difficile à observer dans la nature en raison de son caractère discret. Elle est réputée pour ses talents arboricoles, cependant elle se déplace essentiellement au sol, et utilise les arbres pour se mettre à l'abri des prédateurs comme le tigre et le léopard. Territoriale et solitaire, elle chasse des proies tant nocturnes que diurnes, dont la taille varie de celle de l'Écureuil terrestre des palmiers (Menetes berdmorei) au Cerf cochon (Axis porcinus).

L'aire de répartition s'étend dans toute l'Asie du Sud-Est du Népal jusqu'à la Chine. Son habitat de prédilection est la forêt primaire tropicale humide, bien qu'elle puisse s'accommoder d'autres biotopes. La Panthère nébuleuse est placée en annexe I de la CITES et est protégée par les législations nationales de la quasi-totalité des pays où elle vit. Toutefois, la déforestation et le braconnage sont des menaces sérieuses pour l'avenir de l'espèce, et l'Union internationale pour la conservation de la nature estime que ce félin est « Vulnérable ». Par ailleurs, c'est un félin rare dans les espaces zoologiques, la formation de couples reproducteurs est difficile et rend l'élevage conservatoire délicat.

Les caractéristiques morphologiques et comportementales de la Panthère nébuleuse sont à mi-chemin entre celles des grands félins (Pantherinae) et des petits félins (Felinae). En conséquence, son classement taxonomique a été fortement débattu. En 2006, des analyses génétiques et morphologiques ont conduit à la création d'une nouvelle espèce : Neofelis diardi. La Panthère nébuleuse de Taïwan (Neofelis nebulosa brachyura) est probablement une sous-espèce invalide, ce qui ouvre des possibilités de réintroduction à Taïwan.

La Panthère nébuleuse est un félin important dans le folklore des Aborigènes de Taïwan. Elle est également assez présente en philatélie.

Période d'Uruk

Masse d'armes de la période d'Uruk, Tello, v. 3500–2900 av. J.-C., Musée du Louvre.
Masse d'armes de la période d'Uruk, Tello, v. 3500–2900 av. J.-C., Musée du Louvre.

La période d'Uruk est un stade de développement protohistorique de la Mésopotamie, qui couvre à peu près le IVe millénaire av. J.-C. Comme son nom l'indique, elle a été identifiée à partir des fouilles archéologiques de la cité d'Uruk, en Basse Mésopotamie, qui ont livré pour cette période un ensemble monumental dépassant largement ce qui se faisait ailleurs à la même époque. Plus largement, cette période concerne également les régions voisines du Moyen-Orient (Syrie, Iran occidental, Anatolie du sud-est), qui ont connu une certaine influence mésopotamienne durant certaines phases de développement de la culture d'Uruk. Cette période tend d'ailleurs à être mieux connue dans ces « périphéries » qu'en Mésopotamie même du fait de la situation politique récente de cette région qui y empêche les chantiers de fouilles.

Les études sur la période d'Uruk sont parmi les plus dynamiques sur la protohistoire du Proche-Orient ancien depuis le début des années 1980. Elles s'intéressent d'abord aux apports de cette période, venus principalement de Mésopotamie : apparition de l'État, des villes, de sociétés encore plus « complexes » que celles de la période précédente, celle d'Obeid, et l'apparition de l'écriture qui se produit dans la dernière phase de l'époque d'Uruk, accompagnant des mutations importantes dans le domaine symbolique. Un autre grand sujet d'étude est celui des relations entretenues entre la Basse Mésopotamie qui est le foyer de la culture d'Uruk, et les régions voisines qui ont reçu son influence dont on discute des modalités et de l'importance.

Période des Printemps et Automnes

Localisation des principaux États de la période des Printemps et des Automnes.
Localisation des principaux États de la période des Printemps et des Automnes.

La période des Printemps et Automnes ou période Chunqiu (pinyin Chunqiu sin. 春秋 ) désigne, dans l'histoire de Chine, la première partie de la dynastie des Zhou orientaux (Dong Zhou 东周, 771-256 av. J.-C.), c'est-à-dire une période allant d'environ 771 à 481/453 av. J.-C. Elle tire son nom des Annales des Printemps et Automnes, une chronique des événements survenus entre 722 et 481 av. J.-C. issue des scribes de l'État de Lu mais concernant aussi les autres États.

Durant la période des Zhou de l'Ouest (c. 1045-771 av. J.-C.), les nombreux petits États qui s'étendent dans la vallée du fleuve Jaune (Huang He) et ses alentours jusqu'au cours du fleuve Bleu (Yangzi Jiang) connaissent sous l'égide des rois Zhou un régime qui a pu être qualifié de « féodal », reposant sur les liens de parenté et d'allégeance entre clans aristocratiques, dont les pratiques rituelles sont dominées par le culte des ancêtres. Mais après la prise de leur capitale en 771 av. J.-C. et son déplacement plus à l'est, les nouveaux rois Zhou « orientaux » n'exercent plus qu'une autorité symbolique, et s'affirment alors des princes puissants qui exercent temporairement la fonction d'« hégémon », leur assurant la direction de coalitions militaires regroupant plusieurs principautés. Mais aucune des grandes puissances (Qi, Jin, Chu, Qin, Wu, Yue) n'arrive jamais à exercer une hégémonie durable et à regrouper tous les pays Zhou sous sa coupe, entraînant progressivement la Chine dans une phase de conflits de plus en plus aigus.

Cette évolution politique s'accompagne d'évolutions sociales et culturelles, surtout évidentes à partir de la seconde moitié du VIIe siècle av. J.-C. : d'abord fidèles aux traditions héritées de la période des Zhou occidentaux, avec une culture relativement homogène, les principautés dégagées de l'autorité et l'influence dominante de l'ancien centre politique et culturel affirment leur autonomie. Cette période voit donc des cultures régionales émerger, visibles notamment dans l'art et les pratiques funéraires, tandis qu'un nouvel ordre politique se met lentement en place, substituant à l'ancien ordre fondé sur des rapports personnels et les lignages une nouvelle organisation politique et sociale plus abstraite et systématique, qui est consacrée par la suite sous les Royaumes combattants. Les modes de pensée évoluent aussi à la fin de la période, avec notamment la figure de Confucius qui, tout en se voulant un restaurateur de l'ancienne tradition Zhou pose les bases d'une nouvelle façon de penser l'homme et l'action politique.

Période des Royaumes combattants

Localisation des principaux États de la période des Royaumes combattants.
Localisation des principaux États de la période des Royaumes combattants.

La période des Royaumes combattants (chinois simplifié : 战国 ; chinois traditionnel : 戰國 ; pinyin : zhànguó ; litt. « pays (guó) en guerre (zhàn) »), s'étend en Chine du Ve siècle av. J.-C. à l'unification des royaumes chinois par la dynastie Qin en 221 av. J.-C.. Ce nom lui est donné tardivement, par référence aux Stratagèmes des Royaumes combattants (Zhanguoce), ouvrage portant sur cette période. Elle correspond, dans la chronologie dynastique, à la fin de la période des Zhou orientaux (东周, Dōng Zhōu, 771-256 av. J.-C.). Cette chronologie, qui repose sur l'historiographie traditionnelle, ne correspond pas nécessairement à la datation précise des évolutions sociales, politiques, économiques et culturelles : ce qui caractérise les Royaumes combattants date principalement du début du IVe siècle av. J.-C..

Cette dernière période de l'ère « pré-impériale » de l'histoire chinoise est immédiatement postérieure à la Période des Printemps et Automnes, qui voit le déclin de la dynastie Zhou et le renforcement du pouvoir des princes. À partir du milieu du Ve siècle av. J.-C., sept grands États émergent : Chu, Han, Qi, Qin, Wei, Yan et Zhao. Ils s'affranchissent définitivement de la tutelle symbolique des Zhou : leurs souverains prennent le titre de « roi » (wang) et se livrent des guerres incessantes qui stimulent en même temps qu'elles accompagnent de nombreux progrès typiques de cette période. C'est alors que se constituent des États centralisés, dirigés par une administration et une classe politique de mieux en mieux formées et organisées. La période des Royaumes combattants est celle de progrès techniques et économiques déterminants et de la naissance puis du développement de plusieurs écoles de pensée (confucianisme, taoïsme, légisme, etc.), qui ont profondément influencé l'histoire de la Chine. Les textes antiques relatifs à cette période sont marqués par des personnalités de différents types. Certaines de celles-ci comptent parmi les plus importantes de la civilisation chinoise : les souverains (le Premier Empereur Qin Shi Huangdi), leurs ministres réformateurs (Shang Yang), les stratèges militaires (Sun Bin), les spécialistes de la persuasion et les penseurs (Lao Zi, Mencius, etc.). Les découvertes archéologiques depuis plus d'un siècle sur le sol chinois, surtout des sépultures et des villes, font considérablement progresser les connaissances sur cette époque.

Persépolis

Bas-reliefs de gardes du palais dans l'escalier monumental de l'apadana de Persepolis.
Bas-reliefs de gardes du palais dans l'escalier monumental de l'apadana de Persepolis.

Persépolis (grec ancien Περσέπολις [Persépolis], « la cité perse »), Parsa (𐎱𐎠𐎼𐎿𐎠) en vieux-persan (persan تخت جمشید [Takht-e Jamshid], « le Trône de Djamchid »), était une capitale de l’Empire perse achéménide. Le site se trouve dans la plaine de Marvdasht, au pied de la montagne Kuh-e Rahmat, à environ 75 km au nord-est de la ville de Shiraz, province de Fars, Iran.

Son édification commence en sur ordre de Darius Ier. Elle fait partie d’un vaste programme de constructions monumentales visant à souligner l’unité et la diversité de l’Empire perse achéménide, à asseoir la légitimité du pouvoir royal et à montrer la grandeur de son règne. Elle fait appel à des ouvriers et artisans venus de toutes les satrapies de l’empire. L’architecture résulte d’une combinaison originale des styles issus de ces provinces créant ainsi le style architectural perse ébauché à Pasargades, également retrouvé à Suse et Ecbatane. Cette combinaison des savoir-faire marque également les autres arts perses, comme la sculpture ou l’orfèvrerie. La construction de Persépolis se poursuit pendant plus de deux siècles, jusqu’à la conquête de l'empire et la destruction partielle de la cité par Alexandre le Grand en

Le site est plusieurs fois visité au cours des siècles par des voyageurs occidentaux, mais ce n’est qu’au XVIIe siècle qu’il est authentifié comme étant les ruines de la capitale achéménide. De nombreuses explorations archéologiques permettent par la suite de mieux en appréhender les structures, mais aussi l’aspect et les fonctions passés.

Persépolis comprend un vaste complexe palatin érigé sur une terrasse monumentale qui supporte de multiples bâtiments hypostyles. Ces palais ont des fonctions protocolaires, rituelles, emblématiques, ou administratives précises : audience, appartements royaux, administration du trésor, accueil. À proximité de la Terrasse se trouvaient d’autres éléments : tombes royales, autels, jardins. Il y avait aussi les habitations de la ville basse dont aujourd’hui il ne reste rien de visible. De nombreux bas-reliefs sculptés sur les escaliers et portes des palais représentent la diversité des peuples composant l’empire. D’autres consacrent l’image d’un pouvoir royal protecteur, souverain, légitime, et absolu, ou désignent Xerxès Ier comme successeur légitime de Darius le Grand. Les multiples inscriptions royales persépolitaines cunéiformes rédigées en vieux-persan, babylonien, ou élamite, gravées à divers endroits du site, procèdent des mêmes buts, et précisent également pour certains bâtiments le roi ayant ordonné leur érection.

L’idée que Persépolis n’avait qu’une occupation annuelle et rituelle dédiée à la réception par le roi des tributs offerts par les nations assujetties de l’empire à l’occasion des cérémonies du nouvel an perse a longtemps prévalu. Il est maintenant certain que la cité était occupée en permanence et tenait un rôle administratif et politique central pour le gouvernement de l’empire. De nombreuses archives écrites sur des tablettes d’argile découvertes dans les bâtiments du trésor et les fortifications ont permis d’établir ces rôles, et livrent des renseignements précieux sur l’administration impériale achéménide et la construction du complexe. Persépolis est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979.

Pétra

Vue d'Al Khazneh
Vue d'Al Khazneh

Pétra (de πέτρα petra, « rocher » en grec ancien ; البتراء Al-Butrāʾ en arabe), de son nom sémitique Reqem ou Raqmu (« la Bariolée »), est une ancienne cité troglodytique située dans l'actuelle Jordanie, au cœur d'un bassin bordé par les montagnes qui forment le flanc oriental de l'Arabah (Wadi Araba), grande vallée prolongeant le grand rift vers le nord et qui s'étend de la mer Morte au golfe d'Aqaba.

Créée dans l'Antiquité vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. par les Édomites, elle est ensuite occupée vers le VIe siècle av. J.-C. par les Nabatéens qui la font prospérer grâce à sa position sur la route des caravanes transportant l'encens, les épices et d'autres produits de luxe entre l'Égypte, la Syrie, l'Arabie du Sud et la Méditerranée. Vers le VIIIe siècle, la modification des routes commerciales et les séismes entraînent l'abandon progressif de la ville par ses habitants. Pétra a abrité à son apogée jusqu'à vingt-cinq mille habitants. Tombé dans l'oubli à l'époque moderne, le site est redécouvert par le monde occidental grâce à l'explorateur suisse Jean Louis Burckhardt en 1812.

Les nombreux bâtiments, dont les façades monumentales sont directement taillées dans la roche, en font un ensemble architectural unique qui, depuis le , est inscrit sur la liste du patrimoine de l'humanité par l'UNESCO. La zone autour du site est également, depuis 1993, un parc national archéologique.

Pierre de Grèce

Le prince Pierre, enfant, aux côtés de sa mère et de sa sœur Eugénie (1912).
Le prince Pierre, enfant, aux côtés de sa mère et de sa sœur Eugénie (1912).

Pierre de Grèce (en grec moderne : Πέτρος της Ελλάδας / Pétros tis Elládas ; et en danois : Peter af Grækenland og til Danmark), prince de Grèce et de Danemark, est né à Paris, en France, le et est mort à Londres, au Royaume-Uni, le . Membre de la Maison d’Oldenbourg, c’est un prince, un militaire et un anthropologue grec spécialiste du Tibet et de la polyandrie.

Le prince Pierre passe l’essentiel de son enfance dans la région parisienne, et ne découvre la Grèce qu’après la restauration de son cousin, le roi Georges II, sur le trône, en 1935. Grâce à sa mère, la princesse Marie Bonaparte, il fréquente très jeune de nombreux intellectuels, et rencontre Aristide Briand, Rudolph Loewenstein, Sigmund Freud et Bronislaw Malinowski.

Adulte, Pierre étudie le droit, qui ne le passionne guère, à la Sorbonne, et obtient son doctorat en 1934. Il part ensuite étudier l’anthropologie avec Malinowski à la London School of Economics, en 1935-1936. Dans le même temps, le prince noue une relation amoureuse avec une roturière divorcée du nom d’Irène Ovtchinnikova. En 1937, ils partent ensemble pour un long voyage en Asie. Pierre passe ainsi plusieurs mois en Inde, où il étudie différentes populations qui pratiquent la polyandrie avant de se marier avec Irène le . Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale le conduit cependant à rentrer en Europe avec son épouse et à s’engager dans l’armée hellénique. Officier de liaison, il doit quitter la Grèce après l’invasion de celle-ci par les forces de l’Axe et trouver refuge en Égypte. Il y poursuit le combat aux côtés des Alliés. Il sert alors principalement en Libye et en Italie, mais effectue également plusieurs missions en Méditerranée occidentale, en Afrique noire, et même en Chine.

À la Libération, les tensions politiques que connaît la Grèce et le refus de la famille royale d’accepter son mariage l’empêchent de rentrer à Athènes. Après un bref séjour à Copenhague, Pierre et son épouse repartent donc pour l’Asie, où ils participent à la branche tibétaine de la troisième expédition danoise en Asie centrale (1950). Ne pouvant pénétrer au Tibet du fait de l’intervention militaire chinoise qui se produit alors dans la région, le couple décide de s’installer près de la frontière, à Kalimpong, pour y étudier les réfugiés tibétains. Hormis quelques intermèdes européens et afghan, le séjour de Pierre et d’Irène dans la région dure jusqu’en 1957, année où le gouvernement indien les expulse à cause de leur soutien aux Tibétains...

Protagonistes de la guerre israélo-arabe de 1948

Le , l’Assemblée générale des Nations unies vote le Plan de partage de la Palestine proposé par le Comité spécial des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP) avec l’accord des deux superpuissances émergentes de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l’Union soviétique est approuvé par l’Assemblée générale de l’ONU, à New York par le vote de la résolution 181. Ce Plan est rejeté par les arabes palestiniens et les pays arabes.

Dès le lendemain, la guerre civile éclate. Sous l’œil globalement passif des autorités britanniques qui préparent leur retrait, les communautés juives et arabes palestiniennes s’affrontent avec une violence croissante. À partir de la fin , des volontaires arabes sous l’autorité de la Ligue arabe se joignent aux irréguliers arabes palestiniens.

Dans un deuxième temps éclate une guerre inter-États : après le retrait britannique et la déclaration d’indépendance d’Israël, les armées arabes de Transjordanie, d’Égypte, d’Irak et de Syrie interviennent dans le conflit. Elles y affrontent les forces israéliennes, en particulier autour de Jérusalem.

Les motivations et les objectifs politiques des protagonistes du conflit ainsi que les moyens militaires dont ils disposent à sa veille sont décrits dans cet article. Ils sont une clé essentielle pour en comprendre le déroulement et l’issue.

Puncak Jaya

Vue de la face nord du Puncak Jaya.
Vue de la face nord du Puncak Jaya.

Le Puncak Jaya ou pyramide Carstensz est une montagne d'Indonésie située sur l'île de Nouvelle-Guinée, dans la province de Papouasie centrale. Ses 4 884 mètres d'altitude font de cette montagne le point culminant de l'Indonésie et de l'Océanie, ce qui l'inscrit dans la catégorie des sept sommets, et place la Nouvelle-Guinée en première position dans le classement des îles par altitude. Son ultra-proéminence de 4 884 mètres et son isolation topographique de 5 235 kilomètres avec le Shanzidou dans le Yulong Xue Shan en Chine en fait l'un des sommets les plus topographiquement isolés du monde.

Découverte par le Néerlandais Jan Carstenszoon en 1623, la montagne n'est approchée qu'au début du XXe siècle et n'est gravie qu'en 1962 en raison de sa relative inaccessibilité. La présence du Puncak Jaya dans la liste des sept sommets attire cependant de nombreux alpinistes désireux de gravir les points culminants des sept continents. Le Puncak Jaya et les sommets voisins sont un des rares endroits à présenter des glaciers sous des latitudes équatoriales. Ces quelques glaciers, dont le glacier Carstensz, qui s'étend sur la face orientale du Puncak Jaya, sont les restes d'une calotte glaciaire beaucoup plus importante, qui a commencé à régresser à la fin de la dernière période glaciaire, il y a 12 000 ans. Inclus dans le parc national de Lorentz, le Puncak Jaya est situé à proximité de la mine de Grasberg, une mine à ciel ouvert constituant un des plus importants gisements d'or et de cuivre au monde.

Râle de Platen

Planche de 1898 issue de The Birds of Celebes and the neighbouring islands et représentant un Râle de Platen.
Planche de 1898 issue de The Birds of Celebes and the neighbouring islands et représentant un Râle de Platen.

Le Râle de Platen (Aramidopsis plateni) est une espèce d'oiseaux de la famille des Rallidae, la seule du genre Aramidopsis. C'est un gros râle inapte au vol, avec des parties inférieures grises rayées de blanc sur les flancs et le bas-ventre, un menton blanc, des ailes marron et du roux sur la nuque. Les sexes se ressemblent, mais la femelle a le roux de la nuque plus vif, et le bec et l'iris colorés différemment. Le cri typique est un ronflement en ee-orrrr qui lui vaut le nom anglais de Snoring rail, soit « râle ronfleur ».

Le Râle de Platen est endémique d'Indonésie, où il ne vit que sur les îles de Célèbes et de Buton, parmi la végétation dense des zones humides. Son habitat inaccessible et ses mœurs discrètes font que l'espèce est rarement observée, et peu de choses sont connues de son comportement. Seul le plumage adulte a été décrit, et sa reproduction est inconnue. Le Râle de Platen se nourrit de petit crabes et probablement d'autres petites proies comme les lézards. Bien que l'oiseau soit protégé par la loi indonésienne depuis 1972, il reste menacé par la destruction de son habitat (même au sein des réserves naturelles), par la chasse pour sa chair et par la prédation d'espèces introduites. Pour ces raisons, l'espèce est considérée comme « vulnérable » par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Râle de Wallace

Planche de Joseph Wolf accompagnant la description originale de l'espèce.
Planche de Joseph Wolf accompagnant la description originale de l'espèce.

Le Râle de Wallace (Habroptila wallacii) est une espèce d'oiseaux de la famille des Rallidae. C'est un grand râle incapable de voler et endémique de l'île d'Halmahera, des Moluques du Nord en Indonésie. Il y vit dans les marais à sagoutiers adjacents aux forêts marécageuses. Son plumage est principalement gris-ardoise foncé ; la peau nue autour de ses yeux, son bec long et épais et ses pattes sont de couleur rouge vif. Son cri est semblable à un roulement de tambour et s'accompagne d'un battement d'ailes. La timidité de cet oiseau et la densité de son habitat font que peu d'informations sont connues sur son comportement.

Le Râle de Wallace se nourrit d'insectes et de pousses de sagou, et avale de petites pierres pour aider à la digestion mécanique de sa nourriture. Il semble être monogame, mais rien n'est connu sur son comportement de cour. Le seul nid connu à ce jour, peu profond, se situait en haut d'une souche d'arbre en décomposition et se formait de copeaux de bois et de feuilles mortes. Les deux oisillons qui s'y trouvaient étaient couverts d'un duvet noir caractéristique des râles venant d'éclore.

La faible population du Râle de Wallace, qu'on estime entre 3 500 et 15 000 représentants, et son aire de répartition restreinte en font une « espèce vulnérable » selon l'Union internationale pour la conservation de la nature. Ce râle est principalement menacé par la destruction de son habitat, due aux récoltes de sagou et à la conversion des zones humides en terres rizicoles. L'oiseau est également consommé par les populations locales. Le seul nid connu se trouvant dans une zone fréquentée par des villageois locaux, le Râle de Wallace pourrait s'adapter mieux qu'il n'était pensé aux changements de son habitat.

Satyajit Ray

Portrait de Satyajit Ray en 1997.
Portrait de Satyajit Ray en 1997.

Satyajit Ray (সত্যজিত রায় en bengali Écouter) est un réalisateur, écrivain et compositeur indien bengali, né le à Calcutta et mort dans la même ville le .

Né dans une famille aisée, d'un père écrivain et poète majeur de la littérature bengalie, Sukumar Ray, il reçoit une bonne éducation, en héritier de la Renaissance bengalie. Il étudie au Presidency college, avant de rejoindre l'université de Visva-Bharati, fondée par le poète Rabindranath Tagore à Santiniketan.

D'abord maquettiste publicitaire, il fonde en 1942 un ciné-club à Bombay, puis la Calcutta Film Society en 1947 : cinéastes américains comme européens y sont projetés, notamment les néo-réalistes qui font forte impression. C'est la rencontre avec le cinéaste français Jean Renoir, lors du tournage en Inde du film Le Fleuve et le visionnage du film italien néo-réaliste Le Voleur de bicyclette, lors d'un voyage à Londres, qui le décident à se lancer dans la réalisation cinématographique, alors qu'il exerce le métier d'illustrateur dans une maison d'édition.

Inspiré par le roman Pather Panchali de Bibhutibhushan Bandopadhyay, il décide d'en faire un film et le tourne en décor réel, faisant appel à des amis pour tenir les rôles d'acteurs, et le finançant tout seul. À court de fonds, il obtient un prêt du gouvernement du Bengale ce qui lui permet d'achever le film. C'est un succès tant artistique que commercial, et Ray reçoit un prix en 1956 au Festival de Cannes, faisant découvrir au monde l'industrie cinématographique indienne.

Le cinéma de Ray est réaliste ; ses premiers travaux sont pleins de compassion et d'émotion ; son travail postérieur est plus politisé et parfois cynique, mais il y infuse toujours son humour typique.

Ray a réalisé 37 films, parmi lesquels des courts et des longs métrages ainsi que des documentaires. Le premier film de Satyajit Ray, La Complainte du sentier, remporta onze distinctions internationales, dont le prix du document humain au Festival de Cannes 1956. C'est le premier volet de la trilogie d'Apu, qui sera suivi par Aparajito (L'Invaincu) et Apur Sansar (Le Monde d'Apu). Ray a exercé au cours de sa vie un large éventail de métiers, dont l'écriture de scénarios, le casting, la composition musicale de bandes originales, le tournage, la direction artistique, la conception et la réalisation de ses propres génériques et affiches publicitaires... En dehors du cinéma, il était écrivain, éditeur, illustrateur, graphiste et critique de cinéma. Il a remporté de nombreuses récompenses au cours de sa carrière, dont un Oscar pour son œuvre en 1992. Il a été décoré également de la Bharat Ratna, la plus haute distinction de l'Inde en 1992.

Relations entre la France et l'Iran

Les plus anciennes relations entre la France et l'Iran attestées datent du haut Moyen Âge. Elles ont d'abord un objectif politique et religieux lors des croisades, puis avec l'envoi de missionnaires. Par la suite, les relations franco-iraniennes se développent dans un but plus commercial à partir des Safavides. Entre la Révolution française et la Première Guerre mondiale, de nombreux contacts se nouent entre les deux pays, avec la mise en place d'une influence culturelle française grandissante en Perse. Ces relations sont périodiquement ternies par les manœuvres des grands empires occidentaux (russe et britannique principalement) visant à peser sur le destin de l'Iran, stratégiquement situé sur les routes entre le Proche-Orient et l'Inde. Cependant, depuis la révolution iranienne et le soutien de la France à l'Irak lors de la guerre Iran-Irak, les relations se sont dégradées. Dernièrement, le refus de l’Iran de stopper l’enrichissement de l’uranium, et le fait que la France soutient le renvoi de l'Iran devant le Conseil de sécurité des Nations unies ont encore plus éloigné les deux pays.

Rhinocéros de Sumatra

Deux Rhinocéros de Sumatra au zoo de Cincinnati.
Deux Rhinocéros de Sumatra au zoo de Cincinnati.

Le Rhinocéros de Sumatra (Dicerorhinus sumatrensis) est une espèce de périssodactyles de la famille des Rhinocerotidae. Parmi les cinq espèces actuelles de rhinocéros, c'est la dernière non éteinte du genre Dicerorhinus. Il est le plus petit des rhinocéros, même s'il demeure un mammifère de grande taille. Ce rhinocéros mesure en effet 120 à 145 cm de hauteur au garrot, avec un corps d'une longueur d'environ 2,50 m qui se termine par une queue de 35 à 70 cm. Son poids varie entre 500 et 1 000 kg, et est en moyenne de 700 à 800 kg, le record étant détenu par un spécimen de 2 tonnes. Comme les espèces africaines, il a deux cornes, la plus grande étant la corne nasale, qui mesure généralement 15 à 25 centimètres, tandis que l'autre corne n'est qu'une courte ébauche. Une couche de poils brun rougeâtre couvre la majeure partie du corps du Rhinocéros de Sumatra.

Ces animaux vivaient autrefois dans les forêts tropicales et les marais d'Inde, du Bhoutan, du Bangladesh, du Myanmar, du Laos, de la Thaïlande, de la Malaisie, d'Indonésie et de Chine. Ils sont maintenant en danger critique d'extinction selon la liste rouge de l'UICN, avec seulement six populations dans la nature : quatre à Sumatra, une à Bornéo, et une dans la péninsule Malaise. Leur nombre est difficile à déterminer car ce sont des animaux solitaires qui sont largement dispersés à travers leur habitat, mais on l'estime à moins de 275 individus. La survie de la population malaise est mise en doute, et l'une des populations de Sumatra est peut être également éteinte. Ainsi, il se pourrait que la population globale compte moins de 200 animaux. La baisse des effectifs de Rhinocéros de Sumatra est principalement attribuable au braconnage pour leurs cornes, qui sont très prisées dans la médecine traditionnelle chinoise, et peuvent se commercialiser à des prix pouvant atteindre 30 000 dollars sur le marché noir.

Le Rhinocéros de Sumatra est un animal essentiellement solitaire, sauf au moment de la parade nuptiale et de l'éducation des jeunes. C'est l'espèce de rhinocéros qui crie le plus fréquemment, et il communique également par un marquage au sol qu'il réalise avec ses pieds et en laissant des excréments. L'espèce est beaucoup mieux étudiée que le Rhinocéros de Java (Rhinoceros sondaicus), qui est lui aussi menacé, en partie grâce à un programme qui a conduit à conserver 40 Rhinocéros de Sumatra en captivité dans le but de préserver l'espèce. Le programme est considéré comme un échec, même par son initiateur, car la plupart des rhinocéros détenus en captivité sont morts et ce n'est que très récemment, après plus de vingt ans d'échecs, que l'on a réussi à faire naître des animaux en captivité.

Rhinocéros indien

Photographie d'un rhinocéros.

Le rhinocéros indien (Rhinoceros unicornis) est un rhinocéros unicorne présent en Asie. C’est la plus grande et la moins rare des trois espèces que compte le continent. L’espèce vit plus particulièrement au nord de l’Inde et au Népal.

Jadis très répandu, la chasse et le développement de l’agriculture ont entraîné l’effondrement de sa population, qui ne comptait plus que 100 à 200 animaux au début du XXe siècle. Protégé à partir de 1910, le rhinocéros indien a pu augmenter sa population, qui compte en 2006 environ 2 500 individus.

L'espèce n'a pas de sous-espèce identifiée. L'UICN définit cependant 2 sous-populations : une population orientale, en Assam et au Bengale occidental, et une population occidentale au Népal et en Uttar Pradesh.

Ce rhinocéros d’apparence « préhistorique » possède une peau épaisse brun-argenté, avec des plis énormes aux épaules et aux fesses. Les pattes et les épaules antérieures sont couvertes de sortes de verrues et l’animal a des poils très courts et dispersés sur le corps, formant une petite touffe sur le bout de la queue.

Samaritains

Samaritains sur le Mont Garizim, en 2006.

Les Samaritains sont un peuple peu nombreux apparenté aux Juifs et vivant en Israël et en Cisjordanie. On appelle parfois leur religion le samaritanisme.

Les Samaritains offrent le paradoxe d’être à la fois une des plus petites populations du monde, puisqu’ils sont moins de 700 en 2006, et une des plus anciennes dotées d’une histoire écrite, puisque leur existence est attestée au Ier millénaire avant l’ère chrétienne, et qu’ils ont dominé la Samarie jusqu’au VIe siècle après l’ère chrétienne, dans le nord de l’actuel Israël.

Leur religion est basée sur le Pentateuque, comme le judaïsme. Cependant, contrairement à celui-ci, ils refusent la centralité religieuse de Jérusalem. Bien qu’ils soient apparus avant le développement du judaïsme rabbinique et que cette différence ne soit donc pas à l’origine de leur divergence, ils n’ont pas de rabbins et n’acceptent pas le Talmud du judaïsme traditionnel.

Ils ne se considèrent pas comme Juifs, mais comme des descendants des anciens Israélites du royaume antique de Samarie. À l’inverse, les Juifs orthodoxes les considèrent comme des descendants de populations étrangères, ayant adopté une version illégitime de la religion hébraïque, et à ce titre refusent de les considérer comme Juifs, ou même comme des descendants des anciens Israélites. Ils sont reconnus comme Juifs par l’État d’Israël.

Sept haï-kaïs

Rencontre de poètes et de musiciens, scène du Genji Monogatari (XIIe siècle), Musée Gotoh, Tokyo.
Rencontre de poètes et de musiciens, scène du Genji Monogatari (XIIe siècle), Musée Gotoh, Tokyo.

Sept haï-kaïs est un cycle de mélodies de Maurice Delage pour soprano et ensemble de musique de chambre avec flûte, hautbois, clarinette en sibémol, piano et quatuor à cordes.

Composée en 1924 sur des tankas et des haïkus classiques, traduits du japonais par le compositeur, l'œuvre a été créée le par Jane Bathori, sous la direction de Darius Milhaud, lors d’un concert de la Société musicale indépendante (SMI). Cette société de concerts avait été fondée en 1909 par Maurice Ravel et d'autres amis de Delage, pour s'affranchir des restrictions liées aux formes et aux styles des œuvres programmées par la Société nationale de musique (SNM).

Plus brèves et plus complexes que les Quatre poèmes hindous créés en 1914, ces mélodies en prolongent l'esthétique « de la plus haute exigence intellectuelle et d'un souci poussé à l'extrême de la litote ».

Moins célèbres que les Trois poésies de la lyrique japonaise de Stravinsky (1913), dont la traduction en français était déjà de Maurice Delage, les Sept haï-kaïs représentent un trait d'union culturel entre la musique japonaise et la musique française contemporaine, et sont considérés comme le chef-d'œuvre de la maturité de leur auteur.

Les Sept Samouraïs


Les Sept Samouraïs (七人の侍, Shichinin no samurai?) est un film japonais réalisé par Akira Kurosawa, sorti le .

L'histoire se déroule dans le Japon médiéval de la fin du XVIe siècle et montre comment un village paysan recrute sept samouraïs pour lutter contre les bandits qui ravagent les campagnes environnantes.

Ce film a largement contribué à la renommée internationale de son réalisateur, bien plus encore que Rashōmon, sorti quatre ans plus tôt. De même, le rôle de Kikuchiyo a amplement participé à la notoriété mondiale de Toshirō Mifune.

C'est l'un des films japonais les plus célèbres dans le monde. Même si la version intégrale a longtemps été inconnue en-dehors de son pays d'origine, le film a obtenu un Lion d'argent à la Mostra de Venise en 1954 puis a connu un grand succès commercial dans le monde, notamment grâce à l'universalité de son histoire et à l'interprétation des acteurs. Il s'agit aussi d'un des films de samouraïs les plus connus et il est parfois considéré comme l'un des meilleurs films d'action de l'histoire. Il n'a cessé d'exercer une grande influence sur le cinéma mondial et a connu plusieurs adaptations plus ou moins libres, dont le western Les Sept Mercenaires en 1960.

Shark finning

Des ailerons fraîchement coupés et alignés sur un séchoir.
Des ailerons fraîchement coupés sur un séchoir à Hong Kong.

Le shark finning (en français, non littéralement, découpe des ailerons de requins) est une activité consistant à pêcher spécifiquement des requins pour leur couper uniquement les nageoires, qui serviront à la préparation d’une soupe traditionnelle chinoise. Pratiquée aussi bien par des pêcheurs des pays mal développés que des pays développés, cette pêche n’est ni gérée, ni surveillée dans la plupart des pays. La majorité des ailerons est exportée vers le marché asiatique, où ils sont vendus au détail. Depuis les années 1980, le finning a considérablement augmenté, du fait de la demande croissante d’ailerons, de l’amélioration des techniques de pêche et du développement de l’économie de marché.

Certains chercheurs estiment que, de 1996 à 2000, 26 à 73 millions de requins ont été pêchés annuellement. La médiane annuelle pour cette période a été de 38 millions de requins, valeur presque quatre fois plus importante que les estimations de l’ONU, mais nettement inférieure à celles de nombre des défenseurs de l’environnement. C’est l’un des produits de la pêche les plus chers au monde. Cette industrie pèse ainsi plusieurs centaines de millions de dollars dans la balance économique et entretient des relations avec la corruption, le braconnage et le crime organisé.

Les scientifiques, les écologistes et les défenseurs des animaux condamnent fermement cette pêche gaspilleuse, et la considèrent comme la principale cause du déclin mondial des requins. La mauvaise réputation de ces derniers et l’absence de données internationales fiables ralentissent la prise de conscience de ce déclin et la protection des populations de requins, notamment dans les eaux internationales. Toutefois, certains États mettent fin à cette pratique dans leurs zones de pêche, et, même, interdisent la pêche au requin.

Sittelle bleue

Une Sittelle bleue de la sous-espèce S. a. nigriventer au jardin botanique de Cibodas dans l'Ouest de Java (Indonésie).
Une Sittelle bleue de la sous-espèce S. a. nigriventer au jardin botanique de Cibodas dans l'Ouest de Java (Indonésie).

La Sittelle bleue (Sitta azurea) est une espèce d'oiseaux de la famille des Sittidae. C'est une sittelle de taille moyenne, mesurant 13,5 cm de longueur, et sans dimorphisme sexuel marqué. Cette espèce a une coloration très particulière et différente des autres membres de son genre : elle a la tête noire et les parties supérieures bleu sombre tirant plus ou moins sur le violet, avec les plumes des ailes bleu ciel bordées de noir. La gorge et la poitrine sont très blanches ou lavées de chamois, contrastant avec les parties supérieures et le ventre d'un bleu très sombre ; les sous-caudales sont généralement plus claires, bleu-gris ou violacées. Son écologie est mal connue, mais elle se nourrit de petits invertébrés trouvés sur les arbres ; la reproduction prend place d'avril à juin-juillet.

La Sittelle bleue se rencontre dans la péninsule Malaise et en Indonésie, sur les îles de Sumatra et Java ; elle y peuple les forêts au-dessus de 900 m d'altitude. Trois sous-espèces sont distinguées à travers son aire de répartition, différant notamment par la couleur du manteau, de la poitrine et du bas-ventre. La Sittelle bleue est proche des sittelles à becs rouges et jaunes (S. frontalis, S. solangiae et S. oenochlamys). Les effectifs de l'espèce ne sont pas estimés mais semblent solides et peu menacés en raison de l'étendue de la distribution de l'oiseau. Pour ces raisons, l'Union internationale pour la conservation de la nature considère l'oiseau comme de « préoccupation mineure ».

Sittelle de Chine

Une Sittelle de Chine dans le Nord de la Corée du Sud.
Une Sittelle de Chine dans le Nord de la Corée du Sud.

La Sittelle de Chine (Sitta villosa) est une espèce d'oiseaux de la famille des Sittidae. C'est une sittelle de petite taille, mesurant 11,5 cm de longueur. Les parties supérieures sont gris-bleu, les parties inférieures chamois-grisâtre ternes à orange-cannelle, avec les joues blanches. Il existe un dimorphisme sexuel marqué : le mâle adulte se distingue par sa calotte très noire, quand celle de la femelle est de la même couleur que le dos, ou tout au plus gris foncé quand le plumage est usé. Le chant est variable, et composé de répétitions de petits sifflements invariants. L'espèce se nourrit principalement d'insectes en été et complète son alimentation avec des graines et des fruits. Le nid est généralement placé en hauteur dans le trou d'un conifère. Le couple élève une nichée par an, comptant cinq ou six oisillons.

La Sittelle de Chine vit depuis le centre de la Chine jusqu'au Nord-Est du pays, jusqu'en Corée et dans l'extrême Sud-Est de la Russie. Jusqu'à trois sous-espèces sont distinguées, S. v. villosa, S. v. bangsi et S. v. corea, aux répartitions et colorations légèrement distinctes. La Sittelle de Chine est phylogénétiquement proche de la Sittelle corse (S. whiteheadi) qui se trouve pourtant à plusieurs milliers de kilomètres, et ces deux espèces sont elles-mêmes étroitement apparentées à la Sittelle à poitrine rousse (S. canadensis). L'aire de répartition de l'oiseau étant très vaste et les effectifs ne semblant pas trop décliner, l'Union internationale pour la conservation de la nature considère l'espèce comme de « préoccupation mineure ».

Sittelle de Przewalski

Dessin de J. G. Keulemans de 1889 d'un individu en plumage usé.
Dessin de J. G. Keulemans de 1889 d'un individu en plumage usé.

La Sittelle de Przewalski (Sitta przewalskii) est une espèce d'oiseaux de la famille des Sittidae. Longtemps considérée comme sous-espèce de la Sittelle à joues blanches (Sitta leucopsis), elle s'en distingue néanmoins sensiblement par sa morphologie et ses vocalisations. C'est une sittelle de taille moyenne, mesurant environ 12,5 cm de longueur. Les parties supérieures sont d'un gris-bleu sombre, avec le sommet de la tête presque noir. Les parties inférieures sont orange cannelle à partir de la gorge jusqu'aux sous-caudales, avec une coloration plus intense sur les flancs, et les joues sont chamois. Les cris de la Sittelle de Przewalski consistent en des phrases alternant sifflements ascendants et courtes notes. Peu de données existent quant à son écologie, qui est cependant probablement comparable à celle de la Sittelle à joues blanches.

La Sittelle de Przewalski est endémique de Chine, et vit dans l'Est du Qinghai jusqu'au Gansu et au Sichuan. Elle y peuple les forêts ou les milieux ouverts, et sa répartition altitudinale varie selon les localités, mais s'étale de 2 250 à 4 500 m. L'espèce est découverte en 1884 par l'explorateur russe Nikolaï Prjevalski qui la nomme « Sitta eckloni » (nomen nudum), mais n'est scientifiquement décrite qu'en 1891 à partir d'un spécimen collecté dans la préfecture de Haidong, son nom commémorant son découvreur original. Par la suite traitée comme sous-espèce de la Sittelle à joues blanches, cette sittelle se voit attribuer le rang d'espèce à part entière en 2005, dans la monographie sur l'avifaune d'Asie du Sud de Pamela C. Rasmussen, Birds of South Asia. The Ripley Guide. S. przewalskii et S. leucopsis, d'Asie, ont longtemps été rapprochées de la Sittelle à poitrine blanche (S. carolinensis) d'Amérique du Nord, mais des études utilisant plusieurs marqueurs moléculaires contredisent cette hypothèse et font des deux espèces asiatiques les plus basales des sittelles. Cette décision a été suivie par d'autres autorités, mais S. przewalskii ne bénéficie pas encore d'évaluation à part entière de son statut de menace par BirdLife International ou par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Sittelle de Sibérie

Représentation schématique d'une Sittelle de Sibérie.
Représentation schématique d'une Sittelle de Sibérie.

La Sittelle de Sibérie (Sitta arctica) est une espèce d'oiseaux de la famille des Sittidae. Longtemps considérée comme sous-espèce de la Sittelle torchepot (S. europaea), elle en a été clairement différenciée en 2006, sur la base de caractères morphologiques et moléculaires. Elle est en moyenne plus grande que Sitta europaea et s'en distingue également par quelques traits morphologiques comme la forme de son bec, la taille de ses griffes et la couleur de ses couvertures sous-alaires et de ses rectrices externes. Son chant a aussi été décrit comme « différant nettement » de celui de la torchepot, sans plus de précision.

La Sittelle de Sibérie vit dans le nord-ouest de la Sibérie, ne dépassant guère, à l'ouest, le 105e méridien est et peuplant les forêts au nord-est du lac Baïkal, jusqu'à proximité de la mer de Béring et de celle d'Okhotsk sans pour autant approcher les côtes. Elle vit dans les peuplements de mélèzes et dans les plaines inondables. Son statut d'espèce à part entière étant d'acquisition récente, peu de données sont connues à son propos et son état de sauvegarde n'est pas déterminé.

Sittelle du Yunnan

Représentation schématique de la Sittelle du Yunnan en plumage frais.
Représentation schématique de la Sittelle du Yunnan en plumage frais.

La Sittelle du Yunnan (Sitta yunnanensis) est une espèce d'oiseaux de la famille des Sittidae. C'est une petite sittelle, mesurant 12 cm de longueur, sans dimorphisme sexuel prononcé. Les parties supérieures sont gris-bleu, contrastant avec les parties inférieures claires et unies, chamoisées. Elle a un fin sourcil blanc, distinct quand le plumage est frais, et surmontant un trait oculaire noir prononcé. C'est un oiseau bruyant, produisant des sons simples et nasillards, parfois en séries répétitives. Son écologie est très mal connue : elle se nourrit d'insectes et la reproduction a lieu vers le mois de mars.

La Sittelle du Yunnan est endémique du Sud-Ouest de la Chine, s'approchant de la frontière avec la Birmanie. Elle y peuple les vieilles pinèdes jusqu'à 4 000 m d'altitude. C'est l'espèce la plus basale du « groupe canadensis », qui regroupe aussi la Sittelle à poitrine rousse (S. canadensis), la Sittelle de Chine (S. villosa), la Sittelle corse (S. whiteheadi), la Sittelle kabyle (S. ledanti) et la Sittelle de Krüper (S. krueperi). Les effectifs de l'espèce ne sont pas connus, mais probablement en déclin du fait de la destruction de l'habitat de l'espèce. Pour ces raisons, l'Union internationale pour la conservation de la nature considère l'oiseau comme « quasi menacé ».

Sittelle géante

Dessin d'un individu de la sous-espèce Sitta magna magna ; planche de Joseph Smit publiée lors de la description originale en 1876.
Dessin d'un individu de la sous-espèce Sitta magna magna ; planche de Joseph Smit publiée lors de la description originale en 1876.

La Sittelle géante (Sitta magna) est une espèce d'oiseaux de la famille des Sittidae. C'est la plus grande des sittelles, mesurant 19,5 cm de longueur. Les parties supérieures sont gris bleuâtre, avec l'avant — de la calotte au haut du dos — gris clair, contrastant avec le reste du dos plus sombre. L'oiseau a deux traits sourciliers noirs très épais, et les parties inférieures gris clair, avec les joues et la gorge blanchâtres, et le ventre plus ou moins lavé de chamois et de cannelle, selon le sexe de l'individu. La Sittelle géante a un long bec, et une queue longue pour une sittelle. La femelle se distingue du mâle par ses traits oculaires plus ternes et ses parties supérieures offrant moins de contraste entre calotte et nuque et le bas du dos. Les cris sont puissants et constitués de répétitions de motifs simples. L'espèce glane sa nourriture sur les troncs et les branches d'arbres, notamment de pins, et se nourrit d'insectes et de baies. Elle niche vers le mois de mars, dans le trou d'un arbre et sans en maçonner l'entrée, et la nichée compte environ trois jeunes.

La Sittelle géante s'observe du sud-ouest de la Chine au centre-est de la Birmanie, en passant par le nord-ouest de la Thaïlande et probablement dans l'extrême nord-ouest du Laos. Sa répartition altitudinale varie selon les régions, mais s'étale des alentours de 1 000 m, jusqu'à 3 350 m au moins, en Chine. Elle recherche les peuplements de pins, notamment de vieux Pins de Benguet (Pinus kesiya), présents sur les arêtes des montagnes, parmi les chênaies-châtaigneraies. Deux sous-espèces sont distinguées, S. m. magna et S. m. ligea, différant principalement par la longueur et la largeur du bec. La Sittelle géante est menacée par la destruction de son habitat, et très localisée par endroits. Les effectifs de l'espèce sont difficiles à évaluer et semblent avoir été surestimés, c'est pourquoi en 2013 l'Union internationale pour la conservation de la nature passe son statut de « vulnérable » à « espèce en danger ».

Sittelle superbe

Une Sittelle superbe dans le sanctuaire faunique Eagle Nest (Inde).
Une Sittelle superbe dans le sanctuaire faunique Eagle Nest (Inde).

La Sittelle superbe (Sitta formosa) est une espèce d'oiseaux de la famille des Sittidae. C'est une sittelle de grande taille, mesurant 16,5 cm de longueur, et sans dimorphisme sexuel. Sa coloration est remarquable, les parties supérieures étant noires ou bleu azur, striées de blanc et de bleu pâle sur la tête et bordées des mêmes couleurs sur les plumes des ailes. Les parties inférieures sont orangées, avec le sourcil et la gorge chamoisés et un trait oculaire sombre et diffus. Son écologie est mal connue, mais elle se nourrit de petits insectes trouvés sur les arbres et dans les plantes épiphytes couvrant leurs branches et troncs. La reproduction a lieu en avril-mai ; le nid est placé dans le trou d'un chêne ou d'un rhododendron, ou de façon générale celui d'un grand arbre. Le nid, fait de matière végétale et de fourrure, reçoit une ponte comptant quatre à six œufs.

La Sittelle superbe se rencontre dans la plupart des pays d'Asie du Sud-Est continentale mais les populations semblent très localisées et l'espèce est assez rare sur l'ensemble de sa distribution. Elle peuple principalement les forêts d'altitude, et se rencontre généralement entre 950 m et les sommets (jusqu'à près de 2 300 m), avec quelques mouvements altitudinaux saisonniers, descendant aux alentours de 300 m en hiver. Son apparente disparité au sein de son aire de répartition rend les estimations de ses effectifs difficiles, mais son habitat est menacé par la déforestation et les populations semblent en déclin. Pour ces raisons, l'espèce est considérée comme « vulnérable » par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Special Night Squads

Patrouille des Special Night Squads de retour vers sa base. Les patrouilles, généralement organisées la nuit, étaient mixtes. Les combattants juifs apportaient leur connaissance du terrain, des coutumes de la population et de l'arabe. Les soldats britanniques apportaient leur expérience du combat.
Patrouille des Special Night Squads de retour vers sa base. Les patrouilles, généralement organisées la nuit, étaient mixtes. Les combattants juifs apportaient leur connaissance du terrain, des coutumes de la population et de l'arabe. Les soldats britanniques apportaient leur expérience du combat.

Les Special Night Squads (sans dénomination officielle en français, et abrégé en SNS) étaient des unités de forces spéciales constituées de combattants juifs palestiniens et de soldats britanniques, actives en Palestine mandataire lors de la Grande Révolte arabe de 1936-1939.

Les SNS sont fondés par Orde Charles Wingate, un officier britannique « excentrique » et profondément « pro-sioniste ». Ils sont organisés en 4 sections totalisant 200 hommes, dont environ 150 Juifs sélectionnés parmi les effectifs du Notrim, une force de police juive établie par les Britanniques. Les SNS entrent en action à partir de juin 1938 avec pour mission première de protéger l'oléoduc de l'Iraq Petroleum Company alimentant la raffinerie de Haïfa, qui est régulièrement saboté par les rebelles arabes. Ils effectuent également des missions de garde en Galilée, le long de la « clôture de sécurité de Tegart », ainsi que des opérations controversées de « contre-terrorisme » au cours de raids de nuit et d'embuscades. Leurs succès opérationnels inspirèrent les Britanniques dans la formation d'autres unités fonctionnant sur les mêmes principes, dont les célèbres SAS et les Chindits.

Dans l'évolution de la doctrine militaire du mouvement sioniste face aux Arabes, les SNS marquent la transition du principe de « combat défensif », propre aux « pères fondateurs » du mouvement, vers celui de « combat offensif », qui influence, par la suite, la doctrine des forces armées israéliennes, et forge le mythe du « Guerrier juif », fier et conquérant, par opposition au Juif de Galout (« l'exil »), passif et résigné.

Moshe Dayan et Yigal Allon, futurs généraux et hommes politiques israéliens, y font leurs premières armes.

Super Aguri Formula 1 Team

Super Aguri Formula 1 Team était une écurie japonaise de Formule 1 engagée en championnat du monde de 2006 à 2008. L'équipe, fondée par l'ancien pilote Aguri Suzuki, avait son siège social à Tokyo au Japon et était basée à Leafield au Royaume-Uni dans les locaux de l'ancienne écurie de Formule 1 Arrows. Super Aguri a été créée en urgence avec le soutien de Honda afin d'assurer un volant de titulaire au pilote Takuma Satō, très populaire au Japon mais licencié par l'écurie Honda fin 2005.

En raison de graves difficultés financières, Super Aguri a été contrainte de cesser son activité à l'issue du Grand Prix d'Espagne 2008 pendant sa troisième saison d'engagement dans la discipline-reine.

Super Aguri a pris le départ de 39 Grands Prix de Formule 1 et couvert 17 587 kilomètres en course, soit 3 570 tours. Takuma Satō, le pilote à l'origine de la création de l'équipe, a inscrit tous les points de l'écurie, 4, qui ont permis en 2007 à Super Aguri de décrocher son meilleur classement au championnat du monde des constructeurs avec une 9e place finale. La meilleure qualification d'une Super Aguri est une 10e place sur la grille lors du Grand Prix d'Australie en 2007 et son meilleur résultat est une 6e place obtenue par Satō au Grand Prix du Canada 2007.

Embuscade d'Uzbin

Avant poste de Tora, ville de Surobi, vallée d'Uzbin et village de Sper Kunday.
Avant poste de Tora, ville de Surobi, vallée d'Uzbin et village de Sper Kunday.

L'embuscade d'Uzbin (aussi écrit Uzbeen) ou embuscade de Surobi, ou bataille de Surobi (aussi écrit Saroubi), est un engagement militaire entre une patrouille de la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) composée de soldats français, afghans et américains, et d'insurgés talibans et du Hezb-e-Islami Gulbuddin dans le cadre de la guerre d'Afghanistan. Elle s'est déroulée les 18 et à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul autour du village de Sper Kunday, dans la vallée d'Uzbin, dans le Nord du district de Surobi.

Au total, lors de l'embuscade et des opérations de contre-offensive qui ont suivi, dix soldats français ont été tués ainsi que l'interprète afghan, 21 soldats français ont été blessés ainsi que 2 soldats de l'armée afghane, environ 40 talibans sont mis hors de combat et 20 à 40 civils sont tués. Les pertes pour l'armée française ont été les plus élevées en une seule fois depuis l'attentat du Drakkar en 1983 à Beyrouth, qui avait coûté la vie à 58 soldats français. Cette embuscade a infligé le plus grand nombre de victime à la FIAS depuis deux ans et a suscité une réaction politico-médiatique internationale. En France, les répercussions ont provoqué un débat politique sur la pertinence de la présence française et internationale en Afghanistan, ainsi que sur le niveau opérationnel de l'armée française.

Seconde bataille de Swat

Un soldat pakistanais sur le Baine Baba Ziarat, le point culminant de la vallée.
Un soldat pakistanais sur le Baine Baba Ziarat, le point culminant de la vallée.

Le nom de Seconde bataille de Swat désigne au sens large les opérations militaires qui se sont déroulées du 26 avril au 15 juillet 2009 dans cinq districts de la province pakistanaise de Khyber Pakhtunkhwa, dont surtout le district, ou vallée de Swat. Elle oppose l'armée pakistanaise à des mouvements islamistes armés, dont le plus important est le Tehrik-e-Nifaz-e-Shariat-e-Mohammadi (TNSM), qui avait progressivement repris le contrôle du district de Swat depuis environ deux ans, et qui avait récemment étendu son contrôle à d'autres régions environnantes. La zone de conflit correspond donc à la division de Malakand, ancienne subdivision administrative qui a compris tous les districts dans lesquels ces combats se déroulent

L'offensive se déroule en deux étapes : l’opération Black Thunderstorm est lancée à partir 26 avril 2009 dans plusieurs districts périphériques du district de Swat : d'abord dans le district de Lower Dir et de Buner puis dans ceux de Shangla et Malakand. Ensuite, la sous-opération Rah-e-Rast se concentre dans le district de Swat, principal fief des insurgés. Les opérations auraient mobilisé 30 000 soldats dont la moitié dans la vallée de Swat, dans une région peuplée de plus de 5 millions d'habitants, causé près de 2 000 morts et plus de trois millions de déplacés

L'opération est considérée comme un tournant du conflit armé du Nord-Ouest du Pakistan, marquant un retournement de la stratégie d'Islamabad qui a conclu à peine quelques mois auparavant un accord de paix avec le TNSM et qui établit officiellement la charia dans la région. Face aux exactions commises par les islamistes et à la dégradation de la sécurité dans tout le pays, l'armée lance l'une des plus importantes batailles de ce conflit et remporte une victoire décisive.

Synagogue de Doura Europos

Une des fresques de la synagogue de Doura Europos : Moïse bébé est recueilli d'un panier flottant sur un cours d'eau par la fille d'un pharaon, elle-même entourée de suivantes.
Une des fresques de la synagogue de Doura Europos : Moïse bébé est recueilli d'un panier flottant sur un cours d'eau par la fille d'un pharaon, elle-même entourée de suivantes.

La synagogue de Doura Europos est un édifice de culte juif situé dans la ville hellénistique et romaine de Doura Europos, dans la province de Syrie (à l'extrême sud-est de la Syrie d'aujourd'hui, sur le moyen Euphrate, à 24 kilomètres au nord de la cité antique de Mari). C'est l'un des monuments les plus importants pour l'étude de l'art juif dans l'Antiquité.

Succédant à un premier édifice datant de la seconde moitié du IIe siècle, la synagogue fut reconstruite vers 244-245, et, surtout, dotée d'un ensemble de fresques figuratives unique à ce jour pour une synagogue antique. La destruction volontaire, mais partielle, de l'édifice lors des travaux de fortification de la ville en prévision d'une attaque sassanide en 256 eut pour résultat la préservation d'une grande partie du décor peint. La destruction de la ville à la fin du siège qui s'ensuivit et la déportation de la population par les Perses mirent fin à l'occupation du site, ce qui explique son état exceptionnel de conservation jusqu'aux premières fouilles archéologiques. Celles-ci intervinrent sous le mandat français en Syrie, entre 1921 et 1933, et virent le dégagement complet des vestiges de la synagogue. Les fresques furent déposées au Musée national de Damas, dont elles constituent l'une des pièces maîtresses des collections.

Tadorne de Corée

Un couple naturalisé, mâle à gauche et femelle à droite, de la collection de Nagamichi Kuroda (Tokyo, Japon).
Un couple naturalisé, mâle à gauche et femelle à droite, de la collection de Nagamichi Kuroda (Tokyo, Japon).

Le Tadorne de Corée (Tadorna cristata), aussi appelé tadorne huppé, est une espèce d'oiseaux aquatiques de la famille des Anatidae. Ce canard est gravement menacé et considéré comme éteint par certains. Le mâle a la calotte, la poitrine, les rémiges primaires et la queue de couleur noir verdâtre, tandis que le reste de sa tête, le menton et la gorge sont brun-noir. Le ventre du mâle, les sous-caudales et les flancs sont gris foncé avec des stries noires. Les couvertures alaires supérieures sont blanches et il a un miroir d'un vert iridescent. La femelle a un cercle oculaire blanc et une crête noire. Elle a la face, le menton, la gorge, le cou et les couvertures alaires supérieures blancs, et le corps est brun foncé avec des stries blanches. Les deux sexes possèdent une touffe de plumes vertes distinctive qui dépasse de la tête.

Le Tadorne de Corée a été très rarement vu, et de ce fait on connaît très peu cet oiseau. Il se reproduit en Corée et en Russie orientale et il est probablement une espèce relique qui devait avoir une répartition plus grande dans les temps préhistoriques. Le Tadorne de Corée n'a pas été aperçu avec certitude depuis 1964, et certains considèrent cette espèce comme éteinte. Des observations occasionnelles ont tout de même été signalées, un certain nombre provenant des zones humides intérieures de la Chine. En raison des informations persistantes faisant état de survie de l'espèce, il est considéré comme « en danger critique d'extinction » par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Téhéran

Téhéran est la capitale et la plus grande ville d'Iran. Située dans le nord du pays, au pied des monts Elbourz, la ville donne son nom à la province dont elle est également la capitale. Téhéran a vu sa population multipliée par 40 depuis qu'elle est devenue la capitale à la suite du changement de dynastie de 1786. En 2015, la ville compte environ 9 millions d'habitants, et l'agglomération plus de 15 millions. La ville possède un métro (actuellement avec 7 lignes) et un dense réseau autoroutier.

Cette croissance très importante de Téhéran est principalement due à l'amélioration des conditions de vie ainsi qu'à l'attraction exercée sur les habitants des provinces. Elle a connu une forte accélération à partir de 1974, à la suite de la forte hausse du prix du pétrole lors du premier choc pétrolier. Les banlieues de la ville ont alors crû très rapidement ; finalement la pression immobilière a eu raison de la politique de développement urbain fixée en 1969.

Téhéran accueille près de la moitié de l'activité industrielle du pays : industrie automobile, équipements électriques et électroniques, armement, textiles, sucre, ciment et produits chimiques. La ville et son bazar sont le pôle de commercialisation des tapis et meubles produits dans l'ensemble du pays.

Tigre de Java

Tigre de Java photographié en 1938 à Ujung Kulon.
Tigre de Java photographié en 1938 à Ujung Kulon.

Le Tigre de Java (Panthera tigris sondaica) est une sous-espèce du tigre éteinte. Vivant uniquement sur l'île de Java, ce tigre de petite taille se caractérisait par une robe aux rayures fines et serrées, un museau long et étroit avec des carnassières longues. Très peu de données sont connues sur son comportement.

Chassé par les populations locales, le Tigre de Java a subi la déforestation de son habitat au profit des rizières et de forêts de teck, de café et d'hévéa. La raréfaction de ses deux proies principales, le Cerf rusa (Rusa timorensis) et le sanglier (Sus scrofa), et la modification de son habitat ont entraîné une concurrence avec le Léopard de Java (P. pardus melas), mieux adapté pour la chasse des proies de taille petite à moyenne. Cette combinaison de facteurs a conduit à l'extinction de la sous-espèce dans les années 1980.

Au niveau culturel, le Tigre de Java est un animal à la symbolique forte dans la société javanaise. Il est associé à la royauté, aux forces de la nature, au chamanisme et au culte des ancêtres. Dans toute l'Asie du Sud-Est, le tigre est un animal à âme humaine, pouvant être maléfique, notamment avec la figure du tigre-garou. La sous-espèce était associée à une cérémonie sacrificielle, le rampog macan.

Tillia tepe

Aphrodite de Bactriane, or et turquoise, 5,0 × 2,6 cm.
Aphrodite de Bactriane, or et turquoise, 5,0 × 2,6 cm.

Tillia tepe, Tilia tepe, Tillya tepe, ou Tillā tapa ou « le tertre d’or », ou « la colline de l’or » est un site archéologique afghan situé dans la province de Djôzdjân à proximité de Chéberghân et fouillé en 1978 par une équipe soviéto-afghane dirigée par l’archéologue russo-grec Viktor Sarianidi, un an avant l’invasion soviétique de l’Afghanistan de 1979.

Les fouilles du tell de l’âge du bronze ont permis de dégager un trésor de plus de 21 000 pièces diverses dans six sépultures (cinq femmes et un homme), dont des éléments de joaillerie très raffinés et datés des environs du Ier siècle avant J.-C. Parmi les éléments mis au jour des milliers de pièces découvertes sont en or, en turquoise ou en lapis-lazuli. Le tout constitue selon Jean-François Jarrige « un éblouissant ensemble de parures où se mêlent l'art des steppes, l'iconographie gréco-romaine, des objets indiens et des miroirs chinois du tout début du Ier siècle de notre ère ». Les fouilles ont livré une « extraordinaire moisson d'objets, éblouissants par leur matière et leur raffinement, mais plus précieux encore par tout ce qu'ils suggèrent de contacts » selon Pierre Chuvin. Le trésor est un « précieux témoignage d'un monde ouvert depuis longtemps aux échanges commerciaux » et en même temps le « prototype même du trésor archéologique oriental ».

Les découvertes faites alors ne se limitent pas au trésor : le site livra bien d’autres éléments importants pour la connaissance historique. Bien des questions restent cependant en suspens comme l’identité des personnes inhumées ainsi ou les influences diverses qui transparaissent dans les œuvres mises au jour.

L'histoire du pays rattrape la fabuleuse découverte archéologique : « le contexte chaotique des années 1980, qui emporte l'Afghanistan dans la tourmente de vingt années de guerre, allait créer le mythe, celui de l'or de Bactriane sur fond de guerres civiles et de luttes fratricides ».

Après sa découverte le trésor est considéré comme perdu pendant les conflits que subit l’Afghanistan : la guerre et l’occupation soviétique puis la guerre civile qui se poursuit jusqu’à ce que les Talibans soient chassés du pouvoir à Kaboul par l'intervention américaine de l'automne 2001. Cette période a été particulièrement dévastatrice, non seulement pour les populations mais aussi pour le patrimoine culturel du pays dont les sites archéologiques et le musée national qui perd la plus grande partie de ses collections.

Le trésor est redécouvert en 2003, il bénéficie depuis lors d’un éclairage international lors d’expositions organisées à l’étranger dont à Paris, au Musée national des arts asiatiques - Guimet, en 2006-2007. Il est prévu que l’or de Bactriane prendra place dans un nouveau musée à Kaboul non encore à l’ordre du jour du fait de l’instabilité chronique que connaît le pays.

Les découvertes sont essentielles, car il s’agit là selon l’expression de l'archéologue Véronique Schiltz d’un « chaînon manquant entre la fin d’Aï Khanoum, la cité grecque de l’Oxus détruite par les nomades, et la naissance du grand empire kouchan, construit, lui, par les nomades » et d'« un témoin majeur de l'identité afghane et de toute l'Asie centrale ».

Tōdai-ji

Le Daibutsu-den (salle du Bouddha) du Tōdai-ji, qui abrite la statue colossale en bronze de 14,73 mètres représentant Vairocana.
Le Daibutsu-den (salle du Bouddha) du Tōdai-ji, qui abrite la statue colossale en bronze de 14,73 mètres représentant Vairocana.

Le Tōdai-ji (東大寺?, littéralement « Grand temple de l’est »), de son nom complet Kegon-shū daihonzan Tōdai-ji (華厳宗大本山東大寺?), est un temple bouddhiste situé à Nara au Japon. Il est le centre des écoles Kegon et Ritsu, mais toutes les branches du bouddhisme japonais y sont étudiées et le site comprend de nombreux temples et sanctuaires annexes. Dans l’enceinte se trouve la plus grande construction en bois au monde, le daibutsu-den (大仏殿?, Salle du Grand Bouddha), qui abrite une statue colossale en bronze du bouddha Vairocana appelée Daibutsu (大仏?), c'est-à-dire « Grand Bouddha ». Le bâtiment, d’une largeur de huit travées de piliers (soit 57 mètres), est de plus aux deux tiers plus petit que le temple originel qui en comprenait douze.

De nombreux bâtiments secondaires ont été groupés tout autour de la Salle du Grand Bouddha sur le flanc de coteau légèrement incliné du mont Wakakusa. Parmi eux, le Kaidan-in (戒壇院?, salle d’ordination), le Shōsō-in (正倉院?), ancien grenier qui fut transformé en entrepôt d’objets d’art et le Hokke-dō (法華堂?), réputé pour sa collection de sculptures du VIIIe siècle. Le rôle du temple est étroitement lié à la fonction impériale, les rites et cérémonies qui s’y déroulent devant protéger le pays et la famille de l’empereur.

Le temple, construit au VIIIe siècle, est détruit et reconstruit presque intégralement deux fois au cours de son histoire, au XIIe et au XVIe siècle. Son édification sous l’égide de l’empereur Shōmu entre 745 et 752 requiert la mobilisation de toutes les ressources du jeune État japonais et grève durablement les finances publiques. Le monumentalisme inédit du projet traduit l’idéal politique de Shōmu, c’est-à-dire un État centralisé fondé sur le bouddhisme. Par la religion, Shōmu compte accroître le contrôle encore lâche de la cour impériale sur les provinces en établissant un vaste réseau de temples à travers tout le pays, réunis sous la coupe du Tōdai-ji. Toutefois, la puissance des temples de Nara devient telle au VIIIe siècle qu’elle donne l’impression de pouvoir même menacer l’hégémonie de la cour, conduisant les empereurs à des mesures fiscales et politiques importantes, notamment le déplacement de la capitale. Le Tōdai-ji ne joue ainsi un rôle politique et religieux prépondérant que durant quelques décennies, son influence déclinant ensuite peu à peu, ce qui entraîne des difficultés majeures pour la gestion de ses domaines répartis dans tout le pays. Toutefois, symbole de l’empereur et de l’État, le Tōdai-ji verra se mobiliser pleinement le gouvernement et la population pour sa reconstruction après les destructions de 1180 et de 1567 en raison de guerres civiles…

Toilettes japonaises

Toilettes japonaises.
Toilettes japonaises.

On trouve couramment trois types de toilettes japonaises. Le modèle plus ancien consiste en de simples toilettes au-dessus desquelles on s'accroupit (sorte de toilettes turques inversées). Il reste fréquent dans les toilettes publiques. Après la Seconde Guerre mondiale, le modèle moderne occidental des toilettes à chasse d'eau et les urinoirs ont commencé à apparaître. Plus récemment sont apparues les toilettes à bidet, qui en 2004 étaient installées dans plus de la moitié des foyers japonais. Au Japon, ces bidets sont couramment appelés washlets (ウォシュレット, woshuletto?). Ces toilettes incluent de nombreuses fonctionnalités avancées — jet d'eau, ventilation — rarement rencontrées à l'extérieur du Japon.

Ukiyo-e

Estampe à fond micacé de Utamaro : Trois Beautés de notre temps, un détournement de la classique triade bouddhiste, dont Toyohina est la « divinité » centrale.
Estampe à fond micacé de Utamaro : Trois Beautés de notre temps, un détournement de la classique triade bouddhiste, dont Toyohina est la « divinité » centrale.

Ukiyo-e (浮世絵?) est un terme japonais signifiant « image du monde flottant », utilisé durant l'époque d'Edo (1603-1868) pour désigner un nouveau genre d'art graphique, comprenant non seulement une peinture populaire et narrative originale, mais aussi et surtout les estampes japonaises gravées sur bois.

Après des siècles de déliquescence du pouvoir central suivie de guerres civiles, le Japon connaît à cette époque, avec l'autorité désormais incontestée du shogunat Tokugawa, une ère de paix et de prospérité qui se traduit par la perte d'influence de l'aristocratie militaire des daimyō, et l'émergence d'une bourgeoisie urbaine et marchande. Cette évolution sociale et économique s'accompagne d'un changement des formes artistiques, avec la naissance de l'ukiyo-e et de ses estampes peu coûteuses, bien loin de l'aristocratique école de peinture Kanō.

Les thèmes de l'ukiyo-e sont également tout à fait nouveaux, car ils correspondent aux centres d'intérêt de la bourgeoisie : les jolies femmes et les courtisanes célèbres, les scènes érotiques, le théâtre kabuki et les lutteurs de sumo, le fantastique, les calendriers et les cartes de vœux, le spectacle de la nature et des lieux célèbres.

Alors qu'il passe au Japon pour vulgaire de par sa valorisation de sujets issus du quotidien, ce genre connaît à la fin du XIXe siècle un grand succès auprès des Occidentaux, après l'ouverture forcée du pays sur le monde extérieur à partir de 1858. Les grandes collections privées d'estampes japonaises d'Europe influencent alors fortement la peinture européenne et, en particulier, les impressionnistes.

Ur (Mésopotamie)

Ruines d'Ur, avec la ziggurat en arrière-plan.
Ruines d'Ur, avec la ziggurat en arrière-plan.

Ur (Our, en sumérien URIM), actuellement Tell al-Muqayyar (en arabe : tall al-muqayyar, تل المقير, « la colline poissée/bitumée »), est l'une des plus anciennes et des plus importantes villes de la Mésopotamie antique, dans l'actuel Irak. Elle était alors située sur une des branches du fleuve Euphrate et proche du Golfe Persique. Elle apparaît comme une des principales et des plus puissantes cités sumériennes du IIIe millénaire av. J.-C., comme l'illustrent les tombes royales et le riche mobilier funéraire qui y fut exhumé. Durant le XXIe siècle av. J.-C. cette ville fut la capitale d'un puissant empire, dirigé par les rois de ce que la tradition mésopotamienne a retenu comme la Troisième dynastie d'Ur. Ces derniers édifient des monuments remarquables dans le sanctuaire du grand dieu de la ville, le Dieu-Lune, appelé Nanna en sumérien et Sîn en akkadien. Elle reste une ville importante au début du IIe millénaire av. J.-C. comme l'attestent les nombreuses découvertes de constructions et de tablettes cunéiformes effectuées pour cette période par les équipes archéologiques dirigées par Leonard Woolley, qui explorèrent ses ruines entre 1922 et 1934. Elle reste une cité assez importante en dépit d'un déclin marqué durant le Ier millénaire av. J.-C., avant son abandon vers le IIIe siècle av. J.-C. Son souvenir a peut-être été préservé par la Bible où « Ur des Chaldéens » est présentée comme la ville d'origine du patriarche Abraham.

Théophane Vénard

Daguerréotype de Théophane Vénard pris en 1852 aux Missions étrangères de Paris.
Daguerréotype de Théophane Vénard pris en 1852 aux Missions étrangères de Paris.

Théophane ou Jean-Théophane Vénard, né le à Saint-Loup-sur-Thouet et mort le à Hanoï, est un prêtre des Missions étrangères de Paris. Missionnaire au Tonkin, il y est condamné à mort et exécuté. Il est par la suite déclaré bienheureux, puis saint par l'Église catholique.

Après ses études, il entre au séminaire et décide de devenir prêtre missionnaire au sein des Missions étrangères de Paris. Ordonné prêtre en 1852, il est envoyé en Chine comme missionnaire. Après un long voyage de plus de sept mois, il arrive à Hong Kong, porte d'entrée de la Chine. Après avoir attendu son affectation, il est finalement nommé au Tonkin, la partie nord de l'actuel Viêt Nam.

Entré clandestinement au Tonkin en 1854, il apprend le vietnamien et se met au service de son évêque. La situation est alors difficile pour les chrétiens et les persécutions sont intenses contre eux. Il se réfugie dans des grottes ou des cachettes, protégé par des villageois chrétiens. Il y traduit des épîtres en vietnamien et est nommé supérieur du séminaire. En 1860, il est dénoncé par un villageois et capturé, puis exécuté l'année suivante par décapitation.

Les nombreuses lettres qu'il a écrites tout au long de sa vie, et notamment pendant sa période missionnaire, sont recueillies et publiées par son frère Eusèbe après sa mort. Elles font grande impression en France. Thérèse de Lisieux le considère comme un saint qui lui ressemble, affirmant à la lecture de ses écrits : « ce sont mes pensées, mon âme ressemble à la sienne », et contribuant à en faire, pour les catholiques, l'un des martyrs les plus populaires du XIXe siècle. De nombreuses similitudes existent entre la spiritualité de Théophane Vénard et celle de Thérèse de Lisieux, tant dans la recherche de la petitesse spirituelle que sur la vision de la mission.

Le procès en béatification de Théophane Vénard s'ouvre peu après sa mort. Il est béatifié en 1909, puis canonisé en 1988 par Jean-Paul II.

Zhou Enlai

Zhou Enlai en 1946.
Zhou Enlai en 1946.

Zhou Enlai (chinois simplifié : 周恩来 ; chinois traditionnel : 周恩來 ; pinyin : Zhōu Ēnlái ; Wade : Chou En-lai) né le – mort le est le premier Premier ministre de la République populaire de Chine en poste à partir d'octobre 1949 jusqu'à sa mort, sous les ordres de Mao Zedong. Il a joué un rôle dans la consolidation du contrôle du pouvoir du Parti communiste chinois, a mis en place une politique étrangère et a développé l'économie de la République populaire de Chine.

En tant que diplomate habile et qualifié, Zhou Enlai est ministre des Affaires étrangères entre 1949 et 1958. Préconisant une coexistence pacifique avec l'Occident après l'impasse de la guerre de Corée, il participe aux Accords de Genève en 1954 et aide à orchestrer la visite de Richard Nixon en Chine en 1972. Il est à l'origine des politiques menées face aux crises diplomatiques avec les États-Unis, Taïwan, l'Union soviétique (après 1960), l'Inde et le Viêt Nam. Zhou Enlai est également connu pour être un soutien de longue date de Mao Zedong, en particulier en ce qui concerne la politique étrangère chinoise. Leurs personnalités opposées en ont fait une équipe efficace selon Henry Kissinger, le diplomate américain qui a beaucoup travaillé avec les deux hommes :

« Mao dominait tous les rassemblements ; Zhou s'en imprégnait. La passion de Mao s'efforçait d'écraser l'opposition ; l'intelligence de Zhou cherchait à la persuader ou la manipuler. Mao était sardonique ; Zhou perspicace. Mao se considérait comme un philosophe ; Zhou comme un administrateur ou un négociateur. Mao était avide d'accélérer l'histoire ; Zhou se contentait de l'exploiter. »

En grande partie grâce à son expertise, Zhou Enlai parvient à survivre aux purges des grands dirigeants durant la Révolution culturelle des années 1960. Ses tentatives de réduire les dommages des Gardes rouges et ses efforts pour protéger les autres de la colère de ces derniers l'ont rendu très populaire après les évènements. Alors que la santé de Mao commence à décliner en 1971 et 1972, Zhou et la Bande des Quatre mènent une lutte interne pour prendre la direction de la Chine. Mais la santé de Zhou Enlai est également défaillante et il meurt huit mois avant Mao Zedong, le 8 janvier 1976. L'effusion de chagrin du peuple à Pékin tourne à la colère envers la Bande des Quatre, menant au mouvement du 5-Avril. Bien que Hua Guofeng lui succède, c'est Deng Xiaoping, l'allié de Zhou Enlai, qui parvient à vaincre politiquement la Bande des Quatre et à prendre finalement la place de Mao Zedong en tant que chef suprême de la Chine en 1977.