Luc-sur-Mer
Luc-sur-Mer | |
![]() Luc-sur-Mer. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Nacre |
Maire Mandat |
Philippe Chanu 2020-2026 |
Code postal | 14530 |
Code commune | 14384 |
Démographie | |
Gentilé | Lutins |
Population municipale |
3 228 hab. (2018 ![]() |
Densité | 887 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 53″ nord, 0° 21′ 20″ ouest |
Altitude | Min. 4 m Max. 33 m |
Superficie | 3,64 km2 |
Unité urbaine | Luc-sur-Mer (ville-centre) |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Courseulles-sur-Mer |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.luc-sur-mer.fr |
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Luc-sur-Mer est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 3 228 habitants[Note 1].
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
La commune de Luc-sur-Mer se situe au sud de la baie de Seine, au cœur de la Côte de Nacre, aux confins nord du Bessin et de la plaine de Caen, au nord du Calvados. Son bourg est à 2,5 km au nord-est de Douvres-la-Délivrande, à 9 km au nord-ouest d'Ouistreham et à 15 km au nord de Caen[1]. Le territoire communal est au croisement de trois unités paysagères : un espace littoral et balnéaire, un espace rural et un espace périurbain.
Le point culminant (33 m) se situe en limite sud, près du lieu-dit le Bout Varin. Bien que la commune soit littorale, l'IGN considère que le point le plus bas est à 4 m correspondant à la hauteur de digue.
Environnement[modifier | modifier le code]
La biodiversité marine a été suivie sur ce secteur par de nombreux universitaires depuis plusieurs décennies. Elle était élevée, mais est en déclin. Les bioindicateurs d'eutrophisation et de dégradation de la qualité des habitats se font plus nombreux[3]. La biodiversité marine serait la moins dégradée sur la plage d'Agon-Coutainville (plage dangereuse et interdite à la baignade) avec des espèces de substrat meubles et durs et des laisses de mer. Les reliques d'un herbier de zostères y persistaient encore au début des années 2000, en bas de la plage.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Luc-sur-Mer est une commune urbaine[Note 2]. Elle appartient en effet à l'unité urbaine de Luc-sur-Mer, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[4] et 9 701 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous la forme Lu en 1077[9].
Ce toponyme serait issu de l’ancien français *luc, « bois », attesté sous la forme luz[10], terme issu du latin lucus, « bois sacré ».
Le gentilé est Lutin.
Histoire[modifier | modifier le code]

Une nécropole mérovingienne a été découverte en 1936[réf. nécessaire].
Aux XVIIIe et XIXe siècles, Luc est une commune habitée par des laboureurs (cultivateurs) et par des marins-pêcheurs et leurs matelots[réf. nécessaire].
En 1839, Luc-sur-Mer cède le hameau de la Délivrande à la commune de Douvres (qui prendra en 1961 le nom de Douvres-la-Délivrande)[11],[12].
Le village, à dominante agricole, se développe dans les terres à l'écart du littoral (actuel vieux Luc), à l'exception du hameau du Petit Enfer. À partir des années 1840, la mode des bains de mer se développe, ce qui fait de Luc la doyenne des stations balnéaires de la Côte de Nacre[13].
À partir de 1875, Luc est connecté au réseau de chemin de fer par la ligne de Caen à la mer, qui part de la gare Saint-Martin au centre de Caen. Cette ligne est fermée au sortir de la Seconde Guerre mondiale.
En , la plage de Luc fait partie de Sword Beach, mais les récifs côtiers gênant le débarquement, l'essentiel des troupes affiliées à Sword débarqueront vers la Brèche d'Hermanville[14].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal est composé de vingt-trois membres dont le maire et six adjoints[17].
Jumelages[modifier | modifier le code]
Mildenhall (Royaume-Uni) depuis 1993.
Frickenhausen-sur-le-Main (Allemagne) depuis 1997.
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2018, la commune comptait 3 228 habitants[Note 4], en augmentation de 2,51 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,6 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Luc-sur-Mer est le pôle secondaire de l'unité urbaine de Douvres-la-Délivrande - Luc-sur-Mer, formée par les communes de Bernières-sur-Mer, Douvres-la-Délivrande, Langrune-sur-Mer, Luc-sur-Mer et Saint-Aubin-sur-Mer[21].
Manifestations culturelles et festivités - Luc Animation[modifier | modifier le code]
- Luc sur Mer Tribute Fest : tous les ans, ce festival de musique ouvre la saison estivale de la commune. Des Tributes Bands se succèdent sur scène devant près de 10 000 festivaliers (sur deux jours). Un rendez-vous désormais ancré chez les lutins.
- Noël en Lumière : Tous les ans, le Parc de la Baleine (Parc de l'Hôtel de Ville) se transforme pour devenir un lieu féerique. Illuminations, déambulations et village de noël font vivre le parc le temps d'un weekend.
- Festival de voltige aérienne : Il y a quelques années, en été, des démonstrations d'aéronefs civils et militaires étaient effectuées au-dessus de la mer. Cet événement a été créé en 1997 à l'initiative de la mairie et du casino.
Économie et tourisme[modifier | modifier le code]
Depuis , Luc-sur-Mer est dénommée « station balnéaire classée de tourisme »[22].
La commune est une ville fleurie (trois fleurs) au concours des villes et villages fleuris[23].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Saint-Quentin est du XIXe siècle à l'exception de son clocher disjoint hérité de l'ancienne église et qui date du XIIe siècle. Ce clocher est classé au titre des monuments historiques[24].
- La croix du cimetière daterait de 1662. Elle fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques[25].
- Les falaises de Luc-sur-Mer, site classé en 1976[26].
- Menhir de la Pierre de Luc, propriété de la Société préhistorique française.
- La jetée fut montée en 1971 venant de Ouistreham dans le prolongement du lieu appelé « Brèche Marais ».
- Un squelette de baleine, échouée sur la plage en limite de Luc-sur-Mer et Langrune-sur-Mer en [27], est exposé dans le parc municipal au musée de la « Maison de la Baleine »[28].
- La station marine du Centre régional d'études côtières (Université de Caen-Normandie) est installée à Luc depuis 1880
- L'ancienne gare de la ligne Caen-Courseulles qui sert de brigade de gendarmerie lors de la période estivale et d'école de musique durant la période scolaire.
- Cinéma Le Drakkar de 1931.
- Casino de l'architecte caennais Auvray, inauguré en 1956.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Xavier Deluc (1958-), acteur, tire son pseudonyme de Luc-sur-Mer qu'il apprécie particulièrement.
- Aurélien Wiik (1980-), acteur, y passa une partie de son enfance.
Luc-sur-Mer dans les arts[modifier | modifier le code]
Cinéma[modifier | modifier le code]
- Gérard Depardieu, Jeanne Moreau et Patrick Dewaere mangent un plateau de fruits de mer au Salon de thé de la Digue sur la place de Petit-Enfer dans le film Les Valseuses de Bertrand Blier, sorti en 1974[29]. L'année précédente, cette séquence — pourtant courte — a nécessité trois jours de tournage[30].
- Patrick Dewaere plonge, nu, de la jetée sous les yeux de Brigitte Fossey et Jacques Dufilho dans le film Un mauvais fils de Claude Sautet, sorti en 1980.
- Adulte, le personnage principal — interprété par Jean Rochefort — du film Le Mari de la coiffeuse de Patrice Leconte, sorti en 1990, se souvient, qu'enfant — celui-ci étant interprété par Henry Hocking — sa mère l'obligeait à porter des slips de bain en laine sur la plage de Luc-sur-Mer[31].
Littérature[modifier | modifier le code]
Dans le roman Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry, paru en 1947, le héros Geoffrey Firmin, consul britannique, séjourna à Luc dans sa jeunesse.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de la commune de Luc-sur-Mer se blasonnent ainsi :
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site municipal
- Luc-sur-Mer sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Luc-sur-Mer sur le site de l'Insee
- Monographie communale et inventaire des archives sur le site des Archives départementales du Calvados
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2018.
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Voir document cité en lien externe du Département de zoologie et de biologie animale, de septembre 2004
- « Unité urbaine 2020 de Luc-sur-Mer », sur https://www.insee.fr/ (consulté le 7 novembre 2020)
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 7 novembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 7 novembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 7 novembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 7 novembre 2020)
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 1213
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale - Douvres-la-Délivrande », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le 4 septembre 2011)
- Sandie Brémond, « La villégiature balnéaire sur la Côte de Caen au XIXe siècle : représentations à travers les guides touristiques et les journaux balnéaires », In Situ [En ligne], no 24-2014, mis en ligne le 9 juillet 2014 [lire en ligne]
- « Normandie mémoire - Sword Beach » (consulté le 15 mars 2014)
- « Le départ du maire de Luc suscite des vocations », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 22 novembre 2014)
- « Philippe Chanu a été élu maire samedi matin », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 22 novembre 2014)
- « Luc-sur-Mer (14530) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 22 avril 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Liste des unités urbaines officielles en France avec les villes les composant, disponible en téléchargement au format texte (Insee)
- « Petit Enfer 2020 - Luc sur Mer : site de la Mairie et de l'Office de Tourisme - Calvados, Normandie », sur www.luc-sur-mer.fr (consulté le 15 janvier 2021)
- « Palmarès du concours des villes et villages fleuris » (consulté le 15 mars 2014)
- « Ancienne église », notice no PA00111514, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix en pierre », notice no PA00111513, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « DREAL Basse-Normandie » (consulté le 8 août 2012)
- Retours sur un échouage
- La maison de la Baleine
- « L'endroit du décor : Quelques lieux de tournage marquants du cinéma », sur Scribd (consulté le 22 juin 2020).
- https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/caen-quand-jeanne-moreau-tournait-boulevard-du-marechal-leclerc-5165620
- « Le Mari de la coiffeuse de Patrice Leconte - (1990) - Comédie dramatique » [vidéo], sur Télérama (consulté le 22 juin 2020).
- http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=2291