Bretteville-le-Rabet

Bretteville-le-Rabet | |
L'église Saint-Lô. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Canton | Thury-Harcourt |
Intercommunalité | Communauté de communes Cingal-Suisse Normande |
Maire Mandat |
Odile Hamon-Énouf 2014-2020 |
Code postal | 14190 |
Code commune | 14097 |
Démographie | |
Gentilé | Rabellois |
Population municipale |
305 hab. (2016 ![]() |
Densité | 67 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 01′ 33″ nord, 0° 15′ 29″ ouest |
Altitude | Min. 75 m Max. 125 m |
Superficie | 4,53 km2 |
Localisation | |
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Bretteville-le-Rabet est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 305 habitants[Note 1].
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est bordée au nord par Cauvicourt, à l’est par Soignolles, au sud par Estrées-la-Campagne et Grainville-Langannerie, à l’ouest par Urville.
Jadis, un fort ruisseau coulait dans la commune, connu sous le nom de Muance. Sa source est à Grainville et il ne coule à Bretteville que par intervalles. Sa largeur est d’un demi-mètre et suffisante pour son volume. Se perdant dans le sol sablonneux et calcaire de la plaine, il se retrouve à 5 km de là, vers le nord, au hameau de Saint-Martin-des-Bois à Saint-Sylvain.
Il y a deux routes départementales, dont l’une, la D 43, conduit de Langannerie à Saint-Sylvain. La D 239 part de Bretteville et mène à Soignolles. Une voie romaine, dite le « Chemin Haussé », passant par la campagne, fait la jonction avec Renémesnil (ancienne commune absorbée par Cauvicourt). La commune est aussi bordée par la route nationale 158 qui relie Caen à Falaise, et passe à fort peu de distance du village, du côté de Langannerie.
Le sol de la commune se compose de terrains appartenant à la formation oolithique (calcaire de Caen) et s’unit aux grandes plaines du nord du département.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Britavilla en 1168[1]
Ce toponyme est issu de l'ancien français bret(e) qui signifie « breton(ne) », mais dans son acception ancienne, c'est-à-dire « originaire de l'actuelle Grande-Bretagne »[2].
- le Rabet : « la (paroisse du seigneur) Rabel ». Le nom du seigneur, attesté d'abord sous la forme Rabel est restée très longtemps en usage (en tout cas jusqu'à la fin du Moyen Âge) et l'aspect moderne Rabet n'est apparu que tardivement.
Voir Bretteville (homonymie).
Histoire[modifier | modifier le code]
- Rabel était un vaillant chef sous le duc Robert, père de Guillaume, qui lui donna une partie de sa flotte pour aller dévaster les côtes bretonnes. Ce Rabel, fils de Guillaume de Tancarville, avait fondé à cet endroit au XIIe siècle, une vaste commanderie de templiers.
- Plus tard, un Rabel qui participa à la conquête de l’Angleterre, reçut des fiefs de Guillaume[4].
- Un troisième Rabel, chambellan, périt avec Guillaume Adelin sur la Blanche-Nef en 1120[5].
- Enfin, un quatrième Rabel, seigneur de Mézidon, se révolta contre le roi Étienne en 1137[6]
- On trouve dans l’adjudication de plusieurs héritages faite aux plaids de Brétheville et Tournebu en 1488 un Jean Le Normand, écuyer, seigneur de Bretteville-le-Rabet. En 1636, Jacques Le Normand bailla par contrat la seigneurie de Bretteville-le-Rabet à Charles de Baize et la lui céda définitivement en 1679[7]. Charles de Baize, neveu du précédent, fit de Jean Jacques Langlois, son neveu, son héritier en 1748. En 1793, Jean Louis Joseph Langlois légua le manoir de Bretteville à son gendre, Jean Baptiste Jacques Étienne du Bisson, ancien président au bailliage et siège présidial de Caen et trésorier de France. Ce dernier, à son tour, le légua en 1806 à son gendre, Jean Jacques Luc Edmond de Foucault, chevalier de Saint-Louis, ancien garde du corps de Louis XVI et capitaine de cavalerie.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La commune fait partie de la communauté de communes du Cingal.
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2016, la commune comptait 305 habitants[Note 2], en augmentation de 18,68 % par rapport à 2011 (Calvados : +1,23 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
La commanderie[modifier | modifier le code]
La commanderie de Bretteville [15] est fondée par Rabel de Tancarville à la fin du XIIe siècle (1148), voulant imiter les seigneurs de Gouvix, alors suzerains de Bretteville. Lors de la destruction de l’ordre des Templiers en 1307, il y avait trois templiers à Bretteville, un commandeur, Martin Renaud, et deux frères. La commanderie qui dépendait du bailliage de Caen fut donnée aux chevaliers de Saint-Jean qui la réunirent en 1325 à celle de Voismer et en jouirent jusqu’à la Révolution. Sur l’emplacement de l’ancienne commanderie, on peut y voir une belle ferme qui porte le nom de l’Hôpital. Il reste encore quelques salles voûtées qui datent du XIIIe siècle ; elles étaient divisées en deux nefs par un rang de colonne supportant les arceaux de voûte, disposition constante à cette époque dans les pièces du rez-de-chaussée[16].
Le manoir seigneurial[modifier | modifier le code]
Le manoir seigneurial, situé en face de l’église paroissiale, subsiste de nos jours. La disposition actuelle du manoir et des autres bâtiments, de la haute et de la basse-cour ainsi que du potager et de son pavillon est semblable à celle dessinée en 1755 par Trudaine[Note 3]. Dans la partie la plus élevée est le manoir qui parait du XVIIIe siècle ; des caves voûtées existent dans ce manoir qui a la forme et les dimensions de beaucoup d’autres maisons féodales de la plaine de Caen. Entouré d’écuries, d’étable, remise, grange, pressoir et four à pain, il a conservé sa vocation agricole jusqu’au milieu du XXe siècle. Un parc, fermé de murs et traversé par un vallon sous lequel coule par intervalles un petit ruisseau connu sous le nom de Muance, y est annexé.
L'église Saint-Lô[modifier | modifier le code]
Inscrite Inscrit MH au titre des Monuments historiques depuis le 19 septembre 1928[17], l'église dépendait du diocèse de Bayeux. Entre 1135 et 1142, Robert de Bretteville l'offrit en patronage à l'abbaye du Plessis-Grimoult. L'édifice date du début du XIIe siècle, mais les baies du chœur sont du XVe siècle et la nef du XVIIIe siècle (date 1785 sur la porte occidentale). Elle contient trois cloches en bronze installées et baptisées en 1821 qui sont répertoriées à l'inventaire général du patrimoine culturel [18].
Le Chemin Haussé[modifier | modifier le code]
Le Chemin Haussé est une voie romaine appelée également « Chemin du Duc Guillaume » qui longe la commune [19] et qui fait l'objet d'un recensement à l'inventaire général du patrimoine culturel[20].
Personnalités liées[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2016.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
- Atlas de Trudaine, p. 24.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes[21].
- Archives du Calvados, H 6577
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, (ISBN 2-86253247-9), p. 116
- « Paul Enouf a été le plus jeune maire de France en 1959 », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 23 mai 2014).
- Duschesne, p. 266.
- Duschesne, p. 868.
- Duschesne, p. 909.
- Dictionnaire universel de la noblesse, par M de Courcelles, p. 238.
- « Bretteville-le-Rabet (14190) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 23 juin 2014)
- « Calvados : le maire d'une petite commune émasculé et tué par un mari jaloux », Le Figaro, 23 mai 2014.
- « Odile Hamon-Enouf est la nouvelle maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 20 octobre 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Notice no IA00000282, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 2, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 261-262.
- « Église Saint-Lô », notice no PA00111115, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « 3 cloches », notice no IM14001000, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Le Chemin haussé sur Panoramio.
- Ministère de la Culture, Notice no IA00000228.
- Site de l'IGN.