Saint-Martin-de-Fontenay
Saint-Martin-de-Fontenay | |
Entrée Est du village. |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Canton | Évrecy |
Intercommunalité | Communauté de communes Vallées de l'Orne et de l'Odon |
Maire Mandat |
Martine Piersiela 2014-2020 |
Code postal | 14320 |
Code commune | 14623 |
Démographie | |
Gentilé | Martifontains |
Population municipale |
2 594 hab. (2015 ![]() |
Densité | 242 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 07′ 12″ nord, 0° 22′ 12″ ouest |
Altitude | Min. 29 m Max. 87 m |
Superficie | 10,72 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saint-martin-de-fontenay.fr |
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Saint-Martin-de-Fontenay est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 2 594 habitants[Note 1] (les Martifontains).
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune se trouve à quelques kilomètres au sud de Caen. Elle est limitrophe de Saint-André-sur-Orne (anciennement Saint-André-de-Fontenay) et à l'est du hameau de Verrières rattaché à Saint-Martin-de-Fontenay.
La commune est traversée du nord au sud, en son centre par la départementale 562A (ancienne route nationale 162) et bordé à l'est par la nationale 158 reliant Caen à Falaise.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Martinus de Fontaneto au XIe siècle[2].
La paroisse était dédiée à Martin de Tours, évêque de Tours au IVe siècle.
Fontenay désigne généralement un lieu présentant plusieurs sources d'eau (suffixe -ay, -aie désignant la multitude en un lieu, apposé à la racine latine fons / fontanus, fontaine).
Histoire[modifier | modifier le code]
Antiquité[modifier | modifier le code]
En 1985, lors de la viabilisation d'un lotissement, une campagne de fouilles est menée qui va faire découvrir un enclos funéraire d'environ 8 000 m2 contenant 944 sépultures (880 inhumations et 64 crémations) datant d'époques très différentes : du début de l'âge du fer jusqu'au VIIe siècle. On trouve, concentré en un même point du cimetière, un groupe dont l'origine orientale est attestée aussi bien par les objets que par la morphologie des squelettes. Les femmes portent pour certaines un riche mobilier d'origine pontico-danubienne et pratiquent la déformation volontaire du crâne, coutume d'origine orientale. Cependant, elles sont plus grandes que les indigènes présents dès l'âge du fer. Peut-être s'agit-il de Germains orientaux, en tout cas, à coup sûr de soldats « barbares » de l'armée romaine arrivés dans la région dès la mise en place du litus saxonicum au IIIe siècle. Voir les sites analogues de Frénouville et d'Airan[3].
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
La paroisse de Fontenay fut divisée une première fois pour former les paroisses et seigneuries de Fontenay-le-Marmion et de Fontenay-le-Tesson où se trouve l'abbaye Saint-Étienne de Fontenay fondée par Raoul Tesson. Entre le XIe et le XIVe siècles, Fontenay-le-Tesson fut divisé à son tour pour former Saint-Martin-de-Fontenay et Saint-André de Fontenay[4].
Révolution[modifier | modifier le code]
À la création des cantons, Saint-Martin-de-Fontenay est chef-lieu de canton. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801)[5].
Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Lors de la bataille de Normandie, le village fut détruit à 93 %. La commune est libérée par les Canadiens. Située sur la ligne de front, elle fut le lieu d'âpres combats lors des suites de la bataille de Caen pour le contrôle de la plaine de Caen et de la route de Falaise. Les jeunes soldats canadiens tués lors de ces opérations reposent au cimetière militaire canadien de Bretteville-sur-Laize. L'unité québécoise des Fusiliers Mont-Royal (de Montréal) a enlevé l'église du village à la 9e Panzer SS dans la nuit du 31 juillet au à la suite d'une opération de commando qui a modifié le rapport de force dans ce secteur.
De 1945 à nos jours[modifier | modifier le code]
Après la guerre, Mme Sabathier, boïenne, en cure à Bagnoles-de-l’Orne, visite la région et rencontre Louis Lefèvre (maire de l’époque). Il en est décidé d’organiser une rencontre entre les élus des deux communes pour venir en aide aux Martifontains et leur commune sinistrée. Une fois reconstruit, le village s'agrandit au fil du temps. Enfin, en 1991, le jumelage entre Saint-Martin et Biganos sera officialisé par le maire de l'époque Daniel Lequien et celui de Biganos Lucien Mounaix [6].
Aléa météorologique[modifier | modifier le code]
- Tempête du 15 au 16 octobre 1987.
- En décembre 1999, la ville est touchée par des inondations, coulées de boue et mouvements de terrain du 25 au 29 décembre 1999.
- Inondations par remontées de nappe phréatique du 1er février au 27 avril 2001.
- En mars 2013, la ville est touchée par une importante tempête de neige, mais sans dégâts.
- Le 19 juin 2013, un orage s'est abattu[7] sur la ville vers 5 h 30 du matin, causant ainsi des dégâts matériels.
- Le 12 juin 2015 vers 16h30, une tornade s'est formée[8], provoquant ainsi des dégâts matériels.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal est composé de vingt-trois membres dont le maire et six adjoints[9].
Enseignement[modifier | modifier le code]
- École élémentaire Charles-Huard.
- Collège Guy-de-Maupassant.
Santé[modifier | modifier le code]
La ville dispose de son propre centre médical, situé derrière la mairie, abritant quatre médecins généralistes, deux orthophonistes, un podologue et un cabinet d'infirmières[10].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2015, la commune comptait 2 594 habitants[Note 2], en augmentation de 3,59 % par rapport à 2010 (Calvados : +1,53 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Saint-Martin-de-Fontenay était à la base un village d'agriculteurs, et de mineurs (jusqu'en 1968) comme les communes limitrophes. Mais accueille aussi d'autres secteurs économiques se concentrant surtout au nord du territoire :
- Bordier et Cie, spécialisé dans la rénovation et la toiture.
- Caen Évasion, société de transport.
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
- "Château Gombeaux" : propriété privée.
- "Château Lagouelle" : ancienne maternité, il sert à présent de foyer d'hébergement.
- Cité de la Mine : vestige du passé minier de la ville avec les habitations ouvrières et l'ancien centre d'apprentissage SMPC, ayant servi de collège.
- Monument aux morts : Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale et guerre d'Algérie et une plaque commémorative des victimes civiles de 1944.
- Mémorial canadien de Cindais de la Cote 67.
- Place des Fontaines : elle doit son nom du fait qu'il y avait sept fontaines, ruisselant des collines voisines[15] d'où est le nom de Fontenay.
- Mairie et l'ancienne école de garçons : les bâtiments de l'ancienne école sont devenus en 1993 l'extension de la mairie.
- Ancienne école de filles : accueillant les ateliers municipaux.
- Cimetière de Saint-Martin : ancien emplacement de l'église paroissiale.
- Quelques maisons ayant survécu à la guerre.
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Martin (Reconstruction, 1962). Elle remplace l'ancienne église elle aussi dédiée à saint Martin. Elle abrite ce qui reste du retable du XVIIe siècle classé à titre d'objet aux Monuments historiques[16] très sinistré par les dégâts de la Seconde Guerre mondiale.
- Calvaire de 1937, situé face au parking de l'école primaire.
- Chapelle Saint-Jacques de Verrières, avec une plaque commémorative de la bataille.
- Oratoire dédié à la Vierge Marie rue du Fossu.
Autres lieux et monuments disparus[modifier | modifier le code]
- Château Dumont : situé route d'Harcourt, détruit en 2013.
- L'ancienne église Saint-Martin, détruite en 1944.
- La chapelle de Troteval située autrefois dans ce hameau, détruite lors de la Révolution française.
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
Culture et divertissement[modifier | modifier le code]
Sport[modifier | modifier le code]
- Salle communale et gymnase du Coisel, situé à Saint-André-sur-Orne.
- Stade de l'Esplanade Daniel-Lequiem.
Divertissement[modifier | modifier le code]
- École de musique et de danse intercommunale située sous l'école.
- Centre de loisirs située sous l'école et dans l'école pendant les vacances scolaires.
- Local jeunes AJM se situant sous l'église Saint-Martin.
- Bibliothèque municipale située dans l'école.
Religion[modifier | modifier le code]
- Paroisse Sainte-Marie-des-Fontaines.
Autres[modifier | modifier le code]
- Comité de jumelage de Saint-Martin-de-Fontenay et Biganos.
- Club du 3e âge situé sous l'église.
Festivités[modifier | modifier le code]
- Marché de Noël organisé par l'école Charles-Huard.
- Arbre de Noël organisé par la mairie.
- Foire aux greniers organisée chaque 1er week-end de mai.
- Fête communale organisé chaque 1er week-end de juin.
Jumelages[modifier | modifier le code]
Stockstadt am Main (Allemagne) depuis 1993.
Biganos (France) depuis 1991[17].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Louis Vivien de Saint-Martin (1802 à Saint-Martin-de-Fontenay - 1896), géographe.
- Arlette Ben Hamo (née en 1930 à Saint-Martin-de-Fontenay), athlète française.
- Pascal Mahé (né en 1963 à Saint-Martin-de-Fontenay), joueur de handball.
- Daniel Lequien, maire de la ville et ancien ingénieur minier.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Daniel Brière, André Grard, Alice Plaideau et Jacques Romeuf, Saint-Martin-de-Fontenay, un XXe siècle tourmenté, Cabourg, Éditions Les Cahiers du temps, , 191 p. (ISBN 2-911855-46-9)
- Revue Art de Basse-Normandie (Caen) no 129, 4e trimestre 2003 : « May, Saint-André et Saint-Martin-de-Fontenay. Trois communes sœurs. »
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2015.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[18].
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Formations dialectales (suite) et françaises, Page 1561.
- supplément à Gallia N°54; C. Pilet, A. Alduc-Le Bagousse, L. Buchet, M. Helluin, M. Kazanski, J.-C. Lambart, G Martin, J. Pellerin, J. Pilet-Lemière, P. Vipard avec la collaboration de M. Clet-Pellerin et de B. Van Vliet-Lanoë, La nécropole de Saint-Martin-de-Fontenay. Recherches sur le peuplement de la plaine de Caen du Ve s. avant J.-C. au VIIe s. après J.-C., 1994, 550 p., 139 fig., 128 pl., tabl.
- M. F. Vaultier, « Recherches historiques sur l'ancien doyenné de Vaucelles, au diocèse de Bayeux » dans les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, 2e série, vol. XII, Hardel, Caen, 1841
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale - Saint-Martin-de-Fontenay », sur EHESS, École des hautes études en sciences sociales (consulté le 2 avril 2010)
- http://www.villedebiganos.fr/la-mairie/jumelage/index.html
- http://www.tendanceouest.com/caen/depeche-56267-orage-frappe-deux-maisons-a-saint-martin-de-fontenay.html
- http://www.normandie-actu.fr/video-une-tornade-filmee-dans-le-calvados-au-sud-de-caen_143573/
- « Saint-Martin-de-Fontenay (14320) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 18 mai 2014)
- « Le centre médical ouvrira dans un an » (consulté le 16 août 2014)
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
- http://saint-martin-de-fontenay.fr/decouvrir-st-martin/histoire-de-la-commune-et-son-patrimoine/
- « Autel, retable : déposition de croix, maître-autel », notice no PM14000683, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Site de la Mairie de Biganos - Jumelage » (consulté le 25 juillet 2010)
- « Saint-Martin-de-Fontenay sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)