May-sur-Orne
May-sur-Orne | |
Blason |
|
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes Vallées de l'Orne et de l'Odon |
Maire Mandat |
Jean-Luc Mottais 2020-2026 |
Code postal | 14320 |
Code commune | 14408 |
Démographie | |
Gentilé | Mayens |
Population municipale |
2 017 hab. (2021 ) |
Densité | 578 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 06′ 01″ nord, 0° 22′ 26″ ouest |
Altitude | Min. 5 m Max. 80 m |
Superficie | 3,49 km2 |
Type | Ceinture urbaine |
Unité urbaine | Saint-Martin-de-Fontenay (ville-centre) |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Évrecy |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.may-sur-orne.fr |
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May-sur-Orne est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 2 017 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]May-sur-Orne est située dans l'Ouest de la France dans le département du Calvados (ex-Basse-Normandie), à 9 km au sud du centre de Caen. C'est une commune péri-urbaine qui se situe dans le canton de Bourguébus. En 2021 , le nombre d'habitants était de 2 017 habitants, soit 578 habitants au km2.
À l'ouest, May-sur-Orne est séparée de Feuguerolles-Bully par l'Orne, fleuve côtier traversant la ville de Caen plus au nord. Au sud, la limite communale avec Laize-la-Ville et Clinchamps-sur-Orne suit le cours de la Laize, qui se jette dans le fleuve au Val de Clinchamps.
Le territoire est traversé par la départementale 562 et par la départementale 41b, qui forme un ensemble perpendiculaire. La commune est desservie par deux lignes du réseau des Bus verts du Calvados desservant quatre arrêts sur la commune : Église, Gaucamps, Les Toumalines, FleurTerre :
- ligne 34 (Flers < > Caen Gare) ;
- ligne 12 (Mutrécy/Rocquancourt < > Caen).
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 735 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Carpiquet à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , May-sur-Orne est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Martin-de-Fontenay, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (66 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,4 %), zones urbanisées (28,2 %), prairies (23,9 %), forêts (10,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Mayeium en 1050 (charte de Fontenay) ; Moe en 1136 (ibidem) ; Maeium en 1195 (Magni rotuli, p. 52, 2.) ; Mae super Olnam en 1227 (charte de l'abbaye d'Ardenne, n° 135) ; Maieum en 1228 (charte de Fontenay) ; Meium en 1253 (Ibid., p. 110) ; Moeium en 1273 (Ibid., n° 133.) ; Moie en 1294 (charte de Barbery, n° 163) ; Moée, Mayeum et May sur Orne en 1371 ; May sur Oulne en 1416 (charte de Cordillon) ; Moy en 1667 (carte de Le Vasseur) ; Maye en 1682 (carte de Jolliot)[14].
Il s'agit d'une formation toponymique gallo-romaine en -acum, dont le premier élément May-, représente le nom de personne gallo-romain Maius[15].
L'Orne est un fleuve côtier du nord-ouest de la France, dans les deux départements de l'Orne et du Calvados.
Remarque : on attendrait une forme ancienne du type *Maiacum, mais la latinisation médiévale est fautive et a été faite sur la forme d'ancien français en -ei, terminaison qui représente généralement l'aboutissement évolutif du suffixe -(i)acum.
Le gentilé est Mayen.
Histoire
[modifier | modifier le code]La commune était indirectement desservie par deux lignes ferroviaires :
- par la ligne Caen - Cerisy-Belle-Étoile sur l'axe Caen – Flers – Laval (gare de Feuguerolles-Saint-André, à moins de deux kilomètres à vol d'oiseau du centre de la commune) ;
- par la ligne Caen – Falaise des Chemins de fer du Calvados entre 1902 et 1933.
La commune a été marquée par une activité minière (minerai de fer) à faible profondeur (« bassin minier de May-sur-Orne »[16]), avec séquelles minières (dont mouvements de terrain et affaissements miniers, en raison de la présence dans le substrat schisto-gréseux de « couches de fort pendage (de 50 ° à 90°) et de puissance moyenne 3 à 4 m, mais pouvant atteindre localement plus de 10 m. L’exploitation en chambres verticales ou très inclinées a engendré la création de vides sur une hauteur relativement importante, avec des volumes dépilés pouvant être conséquents ») susceptibles d'affecter les infrastructures de transport de biens, d'énergie et de personnes, et les habitations ou d'autres constructions. Des études d'aléas ont été faites dans les années 2000, sur la base notamment de plans dressés par Geomines en 1970 qui avaient déjà mis en évidence des « zones éboulées, de galeries inaccessibles, de toits de chambre ou de galeries dégradés », confirmées par des inspections ultérieures[17]. Les communes voisines de Fontenay-le-Marmion, Saint-André-sur-Orne, Saint-Martin-de-Fontenay sont également impactées. Les inspections ont aussi montré qu'à quelques reprises (nord de la mine) un léger manque d'oxygène (18 %) alors accompagné d'une augmentation du taux de CO2 (2 %), mais sans grisou (méthane). Les dosimètre que portaient les personnels ont montré que les concentrations de radon « étaient relativement importantes et qu'il convenait d’en tenir compte pour la cartographie de l'aléa ».
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2021, la commune comptait 2 017 habitants[Note 3], en évolution de +5,99 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Malgré les combats et les bombardements de l'été 1944, la ville conserve un riche patrimoine.
- L'église Saint-Firmin. Elle date de la reconstruction de 1955 à 1960.
- Le musée. Situé dans le parc de la mairie, ce lieu de mémoire retrace le passé industriel de la commune, depuis l'exploitation du grès jusqu'à celle du minerai de fer.
- La discordance de May-sur-Orne. D'intérêt géologique important, la discordance du calcaire jurassique sub-horizontal sur du calcaire cambrien plissé est visible près des stades de football.
- Le château Sainte-Marie du XVIIIe siècle ayant appartenu à la famille Sainte-Marie, seigneurs de May.
- Le château Druelle, datant du XVIIIe siècle, construit en pierre de Caen et en grès de May.
- Les moulins situés en contrebas proche de l'Orne.
- L'ancienne mairie située sur l'ancien temple protestant détruit au cours de l'été 1944.
- L'ancienne école Sainte-Thérèse, fondée dans les années 1930, a fermé en 2011 et a été démolie à la fin des années 2010[26]. Elle était le seul bâtiment de la ville portant encore les stigmates de la guerre et contenait une statue de sainte Thérèse déplacée dans la salle paroissiale.
- Le monument aux morts de la guerre franco-allemande, des deux guerres mondiales et de la guerre d'Algérie[27].
- Le calvaire sur la route d'Harcourt.
- Des vestiges de la mine comme deux silos à minerai, un visible de loin, ou encore des centres d'hébergements pour les ouvriers.
- Le moulin à eau sur la Laize au lieu-dit le Val de May.
-
L'église Saint-Firmin.
-
En souvenir des travailleurs des mines.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Ernest Chollet, né le à May-sur-Orne[28]. Il devient maire de la commune en 1870 à l'âge de 25 ans et il garde ce poste pendant 47 ans jusqu'à son décès en septembre 1917.
- La légende veut[évasif] qu'à l'automne 1891, il s'interrogeât sur la roche dense et rouge qu'il rencontrait en plantant ses pommiers. Les résultats des analyses qu'il fit faire conclurent à la présence du minerai de fer. Il lança l'extraction et jusqu'en 1969, 20 millions de tonnes de minerai de fer furent extraits[réf. nécessaire].
- Dom Aubourg ( - ), moine bénédictin, natif de la commune[29].
- Fabrice Divert, footballeur ayant vécu dans la commune.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | De gueules à deux pics de mineurs passés en sautoir et chargés d'une lampe de mineur brochante et surmontée d'un casque de mineur, le tout d'argent brochant sur un soc de charrue du même en pointe, au chef d'azur chargé de la devise « PAX.LABOR » en lettres capitales d'argent[30]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « May-sur-Orne », dans Louis Le Roc'h Morgère, Bernard Gourbin, Philippe Bernouis et al., Le Patrimoine des communes du Calvados, Paris, Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1715 p. (ISBN 2-84234-111-2)
- Revue Art de Basse-Normandie (Caen), no 129, 4e trimestre 2003 : May, Saint-André et Saint-Martin-de-Fontenay. Trois communes sœurs.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site municipal
- Résumé statistique de May-sur-Orne sur le site de l'Insee
- Monographie communale et inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre May-sur-Orne et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Caen-Carpiquet » (commune de Carpiquet) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Caen-Carpiquet » (commune de Carpiquet) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Martin-de-Fontenay », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, 1883, p. 185 [1].
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 444
- Bassin minier de May-sur-Orne. Concessions de Bully, Maltot, May-sur-Orne et Saint- André-sur-Orne (Calvados). Étude préliminaire à la réalisation d’un Plan de Prévention des Risques Miniers (PPRM). Cartographie de l’aléa « mouvement de terrain ». Rapport GEODERIS 4BNO2600-R02-CF, 14 juin 2004.
- Bassin ferrifère de Normandie. Convention May-sur-Orne (Calvados). Inspection géotechnique des galeries de niveau supérieur. Rapport INERIS-DRS-06-68230/R01, mars 2006
- « Martial Desflaches, élu au poste de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « May-sur-Orne (14320) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à May-sur-Orne. Jean-Luc Mottais élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- https://horizonsleparti.fr/comites-municipaux/
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Démolition/désamiantage sites école Sainte-Thérèse et maison suédoise », sur centraledesmarches.com, Medialex (consulté le ).
- Monument à May-sur-Orne sur le site univ-lille.fr
- « Les archives du Calvados », sur archives.calvados.fr (consulté le ).
- https://www.ouest-france.fr/normandie/bayeux-14400/73e-d-day-dom-aubourg-t-il-sauve-bayeux-en-1944-5041748
- « May-sur-Orne », sur L'Armorial des villes et des villages de France (consulté le ).