Bréville-les-Monts

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Bréville-les-Monts
Bréville-les-Monts
Les vestiges de l'ancienne église Saint-Pierre.
Blason de Bréville-les-Monts
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité Communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge
Maire
Mandat
Jean-Marc Paiola
2020-2026
Code postal 14860
Code commune 14106
Démographie
Gentilé Brévillais
Population
municipale
656 hab. (2021 en augmentation de 1,71 % par rapport à 2015)
Densité 138 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 29″ nord, 0° 13′ 31″ ouest
Altitude Min. 11 m
Max. 63 m
Superficie 4,75 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cabourg
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.breville-les-monts.fr

Bréville-les-Monts est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 656 habitants[Note 1] (les Brévillais).

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est au nord de la plaine de Caen, aux portes du pays d'Auge. Son bourg est à 9 km au sud-est d'Ouistreham, à 10 km au sud-ouest de Cabourg et à 14 km au nord-est de Caen[1].

Le , la commune passe de l'arrondissement de Caen à celui de Lisieux[3]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 697 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sallenelles à 3 km à vol d'oiseau[7], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 735,8 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bréville-les-Monts est une commune rurale[Note 2],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %), prairies (10,9 %), zones urbanisées (8,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes [Normannus de] Breitvilla en 1080 - 1082 (Lucien Musset, Abbayes Caennaises 7)[17] ; Brivilla en 1108 et 1133[18] ; Brevilla en 1198[19] ; Saint Pierre de Breville en 1328 (AC, H 636)[17].

Le second élément est l'ancien français vile, latinisé en villa, dans son sens originel de « domaine rural » hérité du latin villa rustica. Il est précédé d'un nom de personne comme c'est le cas pour la plupart des formations en -ville.

Le premier élément Bré- représenterait l'anthroponyme germanique Bero[18],[20] ou un hypothétique *Bladher[19], ou bien comme le laisse penser la forme la plus ancienne que ces auteurs ne connaissaient pas, le nom de personne Bret « le Breton » que l'on trouve au féminin dans les Bretteville[17].

Marie-Thérèse Morlet, dans le doute, ne fait figurer aucun Bréville dans son ouvrage sur les noms de personnes contenus dans les noms de lieux[21],[22].

Si Bero explique bien les différents Berville de Normandie (à moins d'y voir dans certains cas le nom de personne féminin scandinave Bera), de Lorraine, etc. cf. Berville (Seine-Maritime, Berreville, Berville XIIe siècle), ainsi que Bréville (Charente, Berovilla en 1220), l'aspect des formes anciennes des différents Bréville de Normandie rend difficile cette explication, car on ne trouve aucune trace de la métathèse de [r] supposée par ces auteurs.

Remarque : il existe les noms de personnes norrois Breiðr et Breði[23], l'adjectif breiðr de même origine ayant été proposé pour expliquer le premier élément de Brestot (Eure, Breitot 1080), ainsi que Brévy, Bréhoulles, Bréholles, Brébec, Brémare, Brélonde qui ont tous comme second élément un appellatif d'origine scandinave.

Le avec le décret no 2004-886, Bréville devient Bréville-les-Monts[24].

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, les parachutistes britanniques de la 5e brigade de la 6e division aéroportée sautent entre Ranville et Bréville[25]. Ils rejoignent les commandos du major Howard qui ont réussi à s'emparer du pont de Bénouville (Pegasus Bridge) sur le canal de Caen et du pont de Ranville sur l'Orne. Mais au contraire de Ranville, Bréville, situé sur une hauteur, permet à la 346e division allemande[25] de repousser les Britanniques à l'aube du [26]. Le village ne sera pris qu'au bout de plusieurs jours et le front ne progressera quasiment plus dans la zone pendant plus de deux mois[25].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Budget et fiscalité 2014[modifier | modifier le code]

En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[27] :

  • total des produits de fonctionnement : 328 000 , soit 501  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 326 000 , soit 498  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 51 000 , soit 77  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 48 000 , soit 73  par habitant ;
  • endettement : 181 000 , soit 276  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 12,15 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 23,09 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 36,63 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
La mairie.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 Guy Lechartier    
mars 2001 mars 2014 Joëlle Giroud-Viel    
mars 2014[28] En cours Sandrine Fosse SE Exploitante agricole
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints.

Résultat des élections municipales de mars 2008[modifier | modifier le code]

L'opposition n'ayant pas réussi à constituer une liste, la liste sortante, conduite par madame Giroud-Viel est réélue dans sa totalité avec 92 % des suffrages exprimés et une participation de 71 %[29].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].

En 2021, la commune comptait 656 habitants[Note 4], en augmentation de 1,71 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
328323377344319314326380369
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
352316308267258257226217207
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
205203237262240248159247301
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
387441529515565677677655651
2019 2021 - - - - - - -
660656-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Manifestations[modifier | modifier le code]

Le comité des fêtes et des loisirs de Bréville organise chaque année depuis plus de vingt ans une course à pied à la fin du mois de juin[38].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Bréville-les-Monts

Les armes de la commune de Bréville-les-Monts se blasonnent ainsi :

De gueules à la rose d'argent en pointe, au chef cousu de sable chargé de deux roses aussi d'argent[39].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  3. « Recueil des actes administratifs du 22 décembre 2016 » [PDF], sur le site de la préfecture du Calvados (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  7. « Orthodromie entre Bréville-les-Monts et Sallenelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Sallenelles » (commune de Sallenelles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Station Météo-France « Sallenelles » (commune de Sallenelles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  11. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a b et c François de Beaurepaire (préf. Michel Tamine), Les Noms de lieux du Calvados (annoté par Dominique Fournier), Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-14-028854-8), p. 101
  18. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 930
  19. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
  20. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 79
  21. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985.
  22. Dominique Fournier, « Bréville-sur-Mer#Toponymie » in Wikimanche (lire en ligne) [1]
  23. site de Nordic Names : nom de personne Breiðr (lire en anglais)
  24. Décret n°2004-886 du 26 août 2004 portant changement de nom de communes.
  25. a b et c Yann Magdelaine, Atlas du Débarquement, Rennes, éditions Ouest-France, , 103 p. (ISBN 978-2-7373-5657-5), p. 24
  26. Source : Mémorial de Caen
  27. Les comptes de la commune
  28. « Sandrine Fosse à la tête de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  29. Résultats élections municipales Bréville 2008 : premier et second tour
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  34. « Restes de l'église », notice no PA00111120, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. Visite de l'église St Pierre de Bréville-les-Monts, sur youtube
  36. Le Château d’Amphernet
  37. Monument aux Morts XIXe siècle
  38. « Ouest-france.fr - 150 coureurs lors de la fête du pays - Bréville » (consulté le ).
  39. « Bréville-les-Monts », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).