Saint-André-sur-Orne

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Saint-André-sur-Orne
Saint-André-sur-Orne
Le village de Saint André-sur-Orne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Caen
Intercommunalité Caen la Mer
Maire
Mandat
Christian Delbruel
2020-2026
Code postal 14320
Code commune 14556
Démographie
Population
municipale
1 790 hab. (2021 en diminution de 0,67 % par rapport à 2015)
Densité 486 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 07′ 09″ nord, 0° 22′ 55″ ouest
Altitude Min. 3 m
Max. 53 m
Superficie 3,68 km2
Unité urbaine Saint-Martin-de-Fontenay
(ville-centre)
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Caen-5
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.saint-andre-sur-orne.com

Saint-André-sur-Orne est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 1 790 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Commune située à 7 km au sud de Caen et à 35 km au sud-est de Bayeux.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 713 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Carpiquet à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-André-sur-Orne est une commune urbaine[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Martin-de-Fontenay, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[11] et 6 351 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (26,3 %), terres arables (25,6 %), prairies (21 %), zones agricoles hétérogènes (10,7 %), mines, décharges et chantiers (9,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attestée sous les formes ecclesia S. Andree vers 1060[17], Saint-André-de-Fontenay en 1801. En 1911, Saint-André-de-Fontenay est rebaptisé Saint-André-sur-Orne[18].

La paroisse est dédiée à l'apôtre André.

L'Orne, fleuve côtier dans les deux départements de l'Orne et du Calvados, est en limite nord-ouest du territoire de la commune.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'histoire de Saint-André est intimement liée à celle de l'importante abbaye fondée par Raoul Tesson (ou Taisson) sur son fief de Fontenay vers 1047. L'actuelle « Sente aux Moines » (qui débute rue du Minerai à Saint-André et se poursuit jusqu'à l'autre côté de la route d'Harcourt à Saint-Martin-de-Fontenay) perpétue le souvenir des moines bénédictins qui furent présents sur cette commune pendant près de 700 ans, du XIe au XVIIIe siècle.

La paroisse de Fontenay fut divisée une première fois pour former les paroisses et seigneuries de Fontenay-le-Marmion et Fontenay-le-Tesson. Entre le XIe et le XIVe siècle, cette dernière fut divisée à nouveau pour former Saint-Martin-de-Fontenay et Saint-André-de-Fontenay[19].

En 1827, Saint-André-de-Fontenay absorbe la commune voisine d'Étavaux[18], dotée d'un très ancien village adjacent à la commune d'Allemagne (aujourd'hui Fleury-sur-Orne).

La vie de ce village d'agriculteurs et d'artisans se transforme profondément à la fin du XIXe siècle avec l'arrivée du chemin de fer en 1873 (gare de Feuguerolles - Saint-André), ainsi que l'extension de la carrière d'Étavaux (toujours en activité aujourd'hui) tandis que, en bordure de la commune voisine de May-sur-Orne, s'ouvrent en 1893 des mines (minerai de fer) qui seront exploitées jusqu'à leur fermeture en 1968.

Durant la Seconde Guerre mondiale, lors de la bataille de Caen, de nombreux écoliers de la Maison du Clos (à Caen) ont été « rapatriés » par les nazis à Saint-André-sur-Orne. Mais le village fut peu de temps après libéré par les armées britanniques et surtout canadiennes dans le cadre de l'opération Spring[20]. Les combats furent acharnés, les destructions nombreuses, près de cent jeunes Canadiens donnèrent leur vie pour la libération du village en , d'où les noms de la rue du Royal Black Watch (le régiment canadien), et de l'artère principale du vieux bourg : rue des Canadiens. Les soldats canadiens tués pendant l'opération reposent au cimetière militaire canadien de Bretteville-sur-Laize à côté de Cintheaux.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1989 mars 2008 Jean-Claude Carabeufs PS[21] Conseiller général du canton de Bourguébus (1988-1992 et 1994-2011)
mars 2008 En cours Christian Delbruel[22] PS Cadre La Poste (retraité)
Les données manquantes sont à compléter.

La commune a intégré la communauté d'agglomération Caen la Mer le [23].

École élémentaire René-Goscinny[modifier | modifier le code]

Le , l'école primaire de Saint-André-sur-Orne a été baptisée du nom du scénariste de bandes dessinées René Goscinny, créateur d’Astérix, du Petit Nicolas et d'Iznogoud notamment. Lors de l'inauguration, de nombreuses personnalités étaient présentes : Albert Uderzo, Anne Goscinny, Enki Bilal, Frank Margerin, Philippe Druillet, Pierre Tchernia et Guy Vidal. Une plaque en verre représentant Astérix et Obélix a été fixée près de l'entrée de l'établissement[24].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

En 2021, la commune comptait 1 790 habitants[Note 4], en diminution de 0,67 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
417513363340440453445443434
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
453425401467394456493412404
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
497529530608628546523442674
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
9051 0441 1561 2421 3101 6061 8571 8921 827
2017 2021 - - - - - - -
1 8311 790-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Henri V d'Angleterre (1387 - 1422), roi d'Angleterre de 1413 à 1422. Alors qu'il menait avec son armée une vaste opération de reconquête du territoire français, le roi passa la nuit du lundi à l'abbaye Saint-Étienne de Fontenay[31].
  • Pierre-Daniel Huet (1630-1721), natif de Caen, sous-précepteur du Grand Dauphin à la Cour, membre de l'Académie française (1674), évêque d'Avranches, fut abbé de l'abbaye de Fontenay, qu'il aménagea et où il résida, de 1699 à 1721.
  • Juan Bautista Alberdi (1810-1884) : Argentin, homme politique et juriste de classe internationale, inspirateur de la Constitution argentine de 1853, ministre plénipotentiaire à Paris, vient passer ses étés à Saint-André où une rue conserve son souvenir.
  • Alexandre Carel (1833-1896), commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, avocat, professeur, collaborateur puis successeur de Demolombe dans la chaire de procédure civile à l'université de Caen, auteur de La France après le traité de Brétigny. Un monument lui est consacré au palais de justice de Caen[32]. Il fait l'acquisition de l'ancienne abbaye de Fontenay en 1872.
  • Maurice Fouque (1899 - 1945), résistant né à Saint-André-de-Fontenay, déporté et mort au Schloss Hartheim. Un stade porte son nom à Caen, et une rue à Mondeville.
  • Ernest Bourgault (1918 - 2009), écrivain canadien. Séjourna à Saint-André-sur-Orne durant la Seconde Guerre mondiale. Il raconte cet épisode dans son livre Ma guerre buissonnière[33].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes[34].
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Saint-André-sur-Orne et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Caen-Carpiquet » (commune de Carpiquet) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Caen-Carpiquet » (commune de Carpiquet) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Saint-Martin-de-Fontenay », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, , p. 1529.
  18. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. M. F. Vaultier, « Recherches historiques sur l'ancien doyenné de Vaucelles, au diocèse de Bayeux » dans les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, 2e série, vol. XII, Hardel, Caen, 1841
  20. Nancy Amis, « Les orphelins de la Normandie », Anthenium Books, New York and London, 2003
  21. « Le figaro - Cantonales 2004 » (consulté le ).
  22. Réélection 2020 : « Municipales à Saint-André-sur-Orne. Christian Delbruel réélu sans surprise », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. Communiqué de presse, 11 juin 2012
  24. Archives en ligne de l'INA
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Église », notice no PA00111656, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « Église d'Étavaux, dite aussi chapelle Saint-Orthaire », notice no PA00111657, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Ancienne abbaye Saint-Etienne-de-Fontenay », notice no PA00111655, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  31. Livre "The Chronica maiora of Thomas Walsingham, 1376-1422" de Thomas Walsingham, David Preest, James G. Clark, Oxford, 2005
  32. Voir monument à l'ancien Palais de Justice de Caen
  33. Livre "Ma guerre buissonnière" d'Ernest Bourgault, ed. Boréal, 2000
  34. Site de l'IGN.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Art de Basse-Normandie (Caen), no 129, 4e trim. 2003 : "May, Saint-André et Saint-Martin-de-Fontenay. Trois communes sœurs"

Liens externes[modifier | modifier le code]

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