Banneville-la-Campagne

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Banneville-la-Campagne
Banneville-la-Campagne
L'ancien portail de l'abbaye de Troarn.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Caen
Intercommunalité Communauté de communes Val ès Dunes
Maire
Mandat
Anne Baugas
2020-2026
Code postal 14940
Code commune 14036
Démographie
Gentilé Bannevillais
Population
municipale
191 hab. (2021 en augmentation de 15,06 % par rapport à 2015)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 09″ nord, 0° 13′ 07″ ouest
Altitude Min. 3 m
Max. 24 m
Superficie 6,44 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Troarn
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.bannevillelacampagne.fr

Banneville-la-Campagne est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 191 habitants[Note 1] (les Bannevillais).

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Banneville-la-Campagne[1]
Sannerville Sannerville Troarn
Démouville Banneville-la-Campagne[1] Saint-Pair
Cagny Émiéville Vimont

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 665 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Argences à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 742,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Banneville-la-Campagne est une commune rurale[Note 2],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60 %), prairies (29,1 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %), forêts (0,9 %), zones urbanisées (0,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le village est attesté sous la forme Barnevilla en 1116[15].

Nom en -ville, au sens ancien de « domaine rural » (cf. vilain), précédé du surnom de personne vieux danois Barni « l'enfant »[16],[17].

Homonymie avec tous les Barneville de Normandie.

Le déterminant complémentaire -la-Campagne est attesté dès 1371[18] et se réfère à la campagne de Caen. Ce terme appartient au dialecte normand septentrional et est l'équivalent du français central champagne. Le mot normanno-picard campagne s'est imposé en français standard.

Il permet de faire la distinction d'avec Banneville-sur-Ajon, autre commune du Calvados, dont il n'est pas sûr qu'elle partage la même étymologie. En effet, la forme Barneville sur Ajon, déjà mentionnée en 1371[19], est contredite par une forme plus ancienne du XIIe siècle Bennevilla[20].

Guillerville (Gislervilla 1092, Guillewilla 1297[16], peut-être lire « Guillervilla ») est composé avec l'anthroponyme germanique Giselheri.

Homophonie sans doute fortuite avec Guillerville (Seine-Maritime) (Gillarville 1187, Guillarvilla vers 1240) qui semble s'expliquer différemment[21].

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1828, Banneville-la-Campagne (30 habitants en 1821) absorbe Guillerville (100 habitants, au sud-est du territoire) et Manneville (47 habitants, au sud-ouest)[22].

Lors de la bataille de Normandie, Guillerville est attaqué le 19 juillet 1944 par la 3e division d'infanterie britannique dans le cadre de l'opération Goodwood, visant la prise du bourg de Troarn situé plus à l'est. Les tanks britanniques de la 27e brigade blindée se heurtent aux chars de la 21e Panzerdivision et des chars Tigre du 503e bataillon de chars lourds. Le village sera finalement libéré mais Troarn ne sera pas atteint.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
? ? M De Banneville    
? mars 2001 Michèle Baron    
novembre 2004 ?    
2004[23] En cours Anne Baugas Drevon[24] SE Éleveur
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et un adjoint[24].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 191 habitants[Note 4], en augmentation de 15,06 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Banneville-la-Campagne a compté jusqu'à 176 habitants en 1841, mais les communes de Banneville-la-Campagne, Guillerville et Manneville, fusionnées en 1828, totalisaient 188 habitants en 1806 (respectivement 40, 104 et 44 habitants)[22]. Elle est la commune la moins peuplée du canton de Troarn.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
53334030167176149141142
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
140130133115141111113113123
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1171181041191231157092117
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
118898476889699142166
2020 2021 - - - - - - -
171191-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Ce portail du XIVe siècle, inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[28], provient de l'abbaye Saint-Martin de Troarn. Démonté en 1843 pour la construction de la route reliant Troarn à Saint-Samson, il fut remonté, à la demande du marquis de Banneville, sur la commune de Banneville où il sert d'entrée au château[29].
  • Église de l'Assomption-de-Notre-Dame en pierre de Caen et béton construite en 1960/1961 en remplacement de l’ancienne, complètement détruite lors des combats de juillet 1944.
La nouvelle église a été construite à 1 km de l'ancienne. Elle se trouve avec la mairie, également reconstruite, isolée en pleine campagne.
Deux belles statues (fin XVIIe siècle ou début XVIIIe siècle) ont été sauvées des décombres de l’ancienne église. Une représente saint Martin et l’autre une Vierge à l’Enfant.
Deux statues d’anges des mêmes époques ont également été sauvées et restaurées par un couple de particuliers caennais. Après le décès du couple, elles ont été restituées et installées dans le chœur de l’église en 1997.
  • Cimetière militaire britannique de la Seconde Guerre mondiale : 2 175 tombes.
  • Château de Banneville (propriété privée).
  • Château de Manneville (haras propriété privée).

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Gaston Robert Morin de Banneville (1818-1881), ambassadeur, ministre des Affaires étrangères, propriétaire du château.
  • Rex Whistler (1905-1944), artiste anglais, mort au champ d'honneur à Caen le 18 juillet 1944, enterré au cimetière britannique[30].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Banneville-la-Campagne et Argences », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Argences » (commune d'Argences) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Argences » (commune d'Argences) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35000 noms de lieux, 4 volumes, Genève, Droz, 1990-1998
  16. a et b E. Nègre, op. cit.
  17. Origine et étymologie de l'anthroponyme Barni (anglais)
  18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1979. p. 51.
  19. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
  20. Ernest Nègre, op. cit.
  21. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, éditions Picard 1979.
  22. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. « Ann Baugas, maire sortant se représente », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. a et b Réélection 2014 : « Banneville-la-Campagne (14940) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. Inscription le 25 juin 1928 : « Château », notice no PA00111030, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. Le patrimoine des communes du Calvados, vol. 2, Paris, Flohic Éditions, , 1715 p. (ISBN 2-84234-111-2), p. 1563.
  30. « 14 - CALVADOS - Cimetières de France et d'ailleurs », sur landrucimetieres.fr (consulté le ).