Saint-Germain-du-Corbéis
Saint-Germain-du-Corbéis | |
![]() L'église Saint-Germain. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté urbaine d'Alençon |
Maire Mandat |
Gérard Lurçon 2020-2026 |
Code postal | 61000 |
Code commune | 61397 |
Démographie | |
Gentilé | Corbenois |
Population municipale |
3 738 hab. (2020 ![]() |
Densité | 497 hab./km2 |
Population agglomération |
41 033 hab. (2020) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 25′ 22″ nord, 0° 03′ 43″ est |
Altitude | Min. 127 m Max. 197 m |
Superficie | 7,52 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Alençon (banlieue) |
Aire d'attraction | Alençon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Alençon-2 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.stgermainducorbeis.fr |
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Saint-Germain-du-Corbéis [sɛ̃ ʒɛʁmɛ̃ dy kɔʁbei] est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 3 738 habitants[Note 1] (les Corbenois).
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est aux confins de la campagne d'Alençon et du Haut-Maine, sur la rive gauche de la Sarthe. Son bourg est à 2,5 km au sud-ouest d'Alençon[1].
Saint-Germain-du-Corbéis est desservie par le réseau de bus Alto. Ce réseau fait partie des Transports urbains de la communauté urbaine d'Alençon. Saint-Germain-du-Corbéis est sur le trajet des lignes 3, Iténéo 5, lténo Acces et Domino 4.
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946[9] et qui se trouve à 2 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Saint-Germain-du-Corbéis est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Alençon, une agglomération inter-régionale regroupant 8 communes[17] et 41 033 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37 %), zones urbanisées (24,9 %), terres arables (17 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), forêts (10,3 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Germanus de Corbeiz en 1281[23], Lisle du Corbeis en 1793, Saint-Germain-du-Corbeis en 1801[24].
La paroisse était dédiée à Germain d'Auxerre, évêque d'Auxerre au Ve siècle. René Lepelley attribue l'origine de Corbéis (prononcé [kɔʁbei]) à l'anthroponyme gaulois Corbus ou Corobus[25].
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Lisle-du-Corbéis[24].
Le gentilé est Corbenois.
Histoire[modifier | modifier le code]
En 1790, Saint-Germain-du-Corbéis a été attribuée au département de la Sarthe, en même temps que le village voisin de Héloup, le faubourg alençonnais de Montsort, et la commune de Saint-Céneri-le-Gérei. Saint-Germain, Montsort et Héloup furent rattachées en 1793 au district d'Alençon et au département de l'Orne, Saint-Céneri le fut à son tour en 1795[26].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal est composé de vingt-sept membres dont le maire et trois adjoints[28].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].
En 2020, la commune comptait 3 738 habitants[Note 8], en diminution de 3,01 % par rapport à 2014 (Orne : −3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Au début des années 1960, la commune a été rattrapée par l'expansion suburbaine autour d'Alençon. Les anciennes terres agricoles à l'est du territoire communal, de part et d'autre de la route de Fresnay, ont été intégralement loties, si bien que Saint-Germain-du-Corbéis est aujourd'hui essentiellement une banlieue résidentielle d'Alençon, qui n'en est séparé que par une bande verte continue de prairies correspondant aux zones inondables le long de la Sarthe et du ruisseau de Gesnes. La population, multipliée par cinq en quelques décennies, a culminé à 4 176 habitants en 1990.
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Germain-d'Auxerre (XIXe siècle).
- Église Saint-Barthélémy, XVIIIe siècle, rénovée en 1997, abritant une Vierge à l'Enfant du XIVe siècle classée à titre d'objet aux Monuments historiques[32].
- Château de Chauvigny.
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
Sports[modifier | modifier le code]
L'Association sportive Avenir de Saint-Germain-du-Corbéis fait évoluer une équipe senior de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres en division de district[33].
Jumelages[modifier | modifier le code]
Stanford in the Vale (Royaume-Uni) depuis 1989.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Madeleine de Chauvigny (1603-1671), éducatrice et missionnaire au Canada, dont la famille est liée au château de Chauvigny.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distance routière la plus courte selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station météofrance Alençon - Valframbert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Germain-du-Corbéis et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Alençon », sur insee.fr (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Alençon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, , p. 1545.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 224.
- Julien Rémy Pesche, Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, t. 5 : Sai-Sao, Le Mans, Monnoyer, (lire en ligne), p. 149.
- « Entouré de cinq adjoints, Gérard Lurçon est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Saint-Germain-du-Corbéis (61000) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM61000610, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – A.S.Av. St Germain du Corbéis » (consulté le ).