Étrépagny
Étrépagny | |
![]() Rue du Maréchal-Foch, la mairie et l'église, de la rue Georges-Clemenceau. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Andelys |
Canton | Gisors |
Intercommunalité | Communauté de communes du Vexin Normand |
Maire Mandat |
Pierre Beaufils 2014-2020 |
Code postal | 27150 |
Code commune | 27226 |
Démographie | |
Gentilé | Sterpinaciens |
Population municipale |
3 816 hab. (2016 ![]() |
Densité | 187 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 24″ nord, 1° 36′ 44″ est |
Altitude | Min. 74 m Max. 134 m |
Superficie | 20,38 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Étrépagny est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie. Elle fait partie de la communauté de communes du canton d'Étrépagny. Ses habitants sont les Sterpinaciens et les Sterpinaciennes.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
- Localisation
La commune est située sur le plateau du Vexin normand à environ 18 km des Andelys.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom est attesté sous les formes Sterpiniacum en 628, Stirpiniaco en 872[2].
Il représente le type toponymique gallo-roman *STERPINIACU, basé sur l'anthroponyme gallo-roman *Sterpin(i)us, dérivé du latin stirps qui signifie « origine, souche, racine, rejeton »[3], et du suffixe gallo-roman, d'origine gauloise, I-ACU ou allongé -INIACU.
Il existe une homonymie avec les communes du Nord de la France du type Éterpigny (Hauts-de-France), Étrepigney (Bourgogne-Franche-Comté), ainsi qu'en Belgique Sterpenich (forme germanisée).
Histoire[modifier | modifier le code]
Occupation romaine. Lieu de villégiature du roi Dagobert Ier, érigée en forteresse à l'époque ducale, Étrépagny fut au XVIe siècle la propriété de Marie de Bourbon, duchesse de Longueville et de la famille Turgot au XVIIIe siècle.
Le village originel occupa les terrains marécageux du clos vert avant le XIe siècle. Les habitations se concentraient sur Saint-Rock, la Bonde et Valtot (et son moulin)[4],[5]. Des travaux effectués en 1820, jusqu'à une profondeur de plus de quatre mètres, ont permis de rencontrer plusieurs couches successives indiquant des habitats. Le village s'est déplacé pour échapper aux inondations de la rivière. Aux environs du XIVe siècle, il se déplace, vers le nord pour devenir la ville d'aujourd'hui. Le clos vert a été petit à petit assaini et transformé en prairies. S'y trouvait érigé le Château Vert, disparu.
D'anciens actes citent l'église de la ville sous l'invocation de saint Jean[6] Celle-ci était placée au Clos Vert dans le triangle formé par la rue de Grainville, le faubourg de Vernon et le chemin de Gamaches-en-Vexin. Ce lieu peu distant de Valtot était en quelque sorte le centre de la primitive cité et il a conservé jusqu'au siècle dernier le nom de cimetière Corbelet au lieu-dit du même nom.
Saint-Martin fut réuni au bourg d'Étrépagny le 2 février 1809.
Le bourg fut ravagé par une colonne prussienne pendant la guerre de 1870.
Le vendredi 15 mai 1964, en creusant une fosse pour la construction d'une bascule pour la sucrerie, des sarcophages de pierre, contenant des squelettes en parfait état de conservation ont été mis au jour.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9].
En 2016, la commune comptait 3 816 habitants[Note 1], en diminution de 0,47 % par rapport à 2011 (Eure : +2,5 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Économie[modifier | modifier le code]
La commune est un gros bourg environné d'une campagne ouverte sur des cultures céréalières et betteravières. S'y trouvent implantées la sucrerie d'Étrépagny ainsi qu'une usine Paulstra, spécialisée dans la fabrication d'articles de caoutchouc.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
En 2016, la commune compte 1 monument inscrit à l'inventaire des monuments historiques[12], 16 monuments ou édifices répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[13], 4 éléments répertoriés à l'inventaire des objets historiques[14] et 33 objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[15].
- Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais construite aux XIVe et XVe siècles, sur un plan en croix latine
Inscrit MH (2009)[16]. Elle a été restaurée à la suite d'un incendie en décembre 1929 et ouverte sur des vitraux de François Décorchemont, ce qui lui vaut le bénéficie du Label « Patrimoine du XXe siècle »[17].
- Mairie du XIXe siècle, ses murs construits en appareil de briques rouges et de pierres calcaires blanches portent un toit à longs pans en ardoise bordé de lucarnes en façade, et surmonté d'un clocheton carré en bois à quatre horloges[18]) Les fresques murales de la salle de mariages sont des œuvres du peintre Jean Fernand-Trochain.
- Ancien couvent des sœurs dominicaines[19] installé en 1878 par les châtelains d'Étrépagny, notamment Marie Étiennette Isabelle de Vatimesnil. La chapelle néo-romane, éclairée de vitraux modernes, est aménagée en ludothèque-médiathèque.
- Vestiges du château d'Étrépagny[19], XIIe / XVIIe siècle, dans la propriété des religieuses dominicaines.
- Le château Saint-Martin[20], ayant appartenu au maire entre 1827 et 1910.
- Le manoir de Mansigny[21], près de l'actuelle poste, a été construit dans toutes les premières années du XVIIe siècle et remplace le précédent, brûlé vers 1595 par les habitants qui s'étaient ralliés à la Ligue, alors que le seigneur de Mansigny était officier dans les armées du duc de Longueville, baron d'Étrépagny, attaché au roi Henri IV de France.
- Le collège Louis-Anquetin y fait place[22].
- Aérodrome d'Étrépagny.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Guillaume V du Bec Crespin (XIIIe siècle), maréchal de France, baron du Bec, d'Étrépagny, sieur de Neauphle
- Grandin de Mansigny : famille noble originaire d'Étrépagny et des environs au XVIIe siècle. Elle émigre vers l'île de Saint-Domingue au début du XVIIIe siècle puis vers Guérande. On les retrouve dans la Manche au XIXe siècle[23].
- Louis Nivelon (1760-1837 à Étrépagny), danseur, actif à l'Opéra de Paris entre 1777 et 1799 [3].
- Jules Richard (1828-1893 à Étrépagny), facteur d'orgue et harmonium, y ayant implanté sa manufacture en 1875.
- Louis Anquetin (1861 à Étrépagny-1932), peintre, dessinateur et aquarelliste, un collège de la ville porte son nom.
- Longfier-Chartié, éditeur de cartes postales locales.
- Francis Suttill (1910-1945), animateur du réseau Prosper pendant la Seconde Guerre mondiale, actif notamment sur Étrépagny.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Elles peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui : parti, au premier à la lettre E capitale de gueules, au second d'azur semé de fleurs de lys d'or, au bâton péri d'argent surmonté d'un lambel du même, brochant sur le tout
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel de la ville
- Étrépagny sur le site de la préfecture de l'Eure
- Étrépagny sur le site de l'Institut géographique national
- Ressources relatives à la géographie : GeoNames • Insee (communes)
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l’Eure, éditions Picard, 1981, p. 105.
- François de Beaurepaire, op. cit.
- Des mémoires et notes d'Auguste Le Prévost de 1864.
- Éléments d'histoire sur le moulin de Valtot.
- L. C Brécourt en 1860.
- Jean-Paul Gosselin, « Municipales : Pierre Beaufils pour un sixième mandat : L’autre soir en mairie d’Étrépagny, la salle des mariages avait peine à contenir le public venu assister au premier Conseil municipal de la nouvelle et sixième mandature du maire sortant, Pierre Beaufils. Au programme : l’installation du nouveau Conseil municipal issu du premier et seul tour de scrutin, l’élection du maire et celle des adjoints », L'Impartial, (lire en ligne, consulté le 14 janvier 2018).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Liste des monuments historiques de la commune d'Étrépagny », base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Liste des lieux et monuments de la commune d'Étrépagny à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Liste du patrimoine mobilier de la commune d'Étrépagny », base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Liste des objets de la commune d'Étrépagny à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no PA27000078.
- Le dire de l'architecte des bâtiments de France - Les essentiels - no 119 du 31 juillet 2014.
- Notice no IA00017110.
- Notice no IA00018290.
- Notice no IA00016957.
- Notice no IA00018292.
- « Collège Louis Anquetin » (consulté le 21 février 2018)
- Généalogie sur geneanet.