Cany-Barville

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Cany-Barville
Cany-Barville
La mairie de Cany-Barville
Blason de Cany-Barville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité CC de la Côte d'Albâtre
(siège)
Maire
Mandat
Jean-Pierre Thévenot
2020-2026
Code postal 76450
Code commune 76159
Démographie
Gentilé Canycais
Population
municipale
2 997 hab. (2020 en diminution de 2,03 % par rapport à 2014)
Densité 221 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 47′ 19″ nord, 0° 38′ 22″ est
Altitude Min. 10 m
Max. 126 m
Superficie 13,57 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Cany-Barville
(ville isolée)
Aire d'attraction Cany-Barville
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Saint-Valery-en-Caux
Législatives 10e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
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Cany-Barville
Liens
Site web https://www.cany-barville.fr/

Cany-Barville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Cany-Barville est une commune de Normandie à 10 km de la Côte d'Albâtre, située dans la vallée de la Durdent.

Elle est traversée par le Sentier de grande randonnée GR 211.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Bertheauville, Bertreville, Bosville, Clasville, Grainville-la-Teinturière, Ocqueville, Ouainville, Sasseville et Vittefleur.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Durdent vue du chemin des poètes à Cany-Barville.
La Durdent vue du chemin des poètes à Cany-Barville.

Le bourg est drainé par la Durdent, fleuve côtier qui prend sa source à Héricourt-en-Caux et se jette dans la Manche à Veulettes-sur-Mer.

L'ancienne activité de filature textile[modifier | modifier le code]

La Durdent est un fleuve côtier de 24 km. Elle prend sa source à Héricourt-en-Caux et se jette dans la Manche à Veulettes-sur-Mer. Son fort débit (3,8 m3/ s) a permis l'installation de 60 moulins dont 5 filatures textiles qui ont contribué au développement économique de la vallée de la Durdent.

Parmi ces 5 filatures textiles, on retrouve la filature Pantin aussi appelée plus familièrement la « Pique-Pique ». Elle a été construite au milieu du XIXe siècle sur le site de l'ancien château de Cany rasé au XVIIe siècle. La filature Pantin était spécialisée dans la confection de lingerie fine et employait jusqu'à une centaine d'employés, en majorité des femmes. Cette activité de production de sous-vêtements féminins a perdurée jusque dans les années 1980 puis la filature de Pantin a fermé du fait d'absence de modernisation et de l'arrivée de la concurrence asiatique.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la turbine de la filature de Pantin a également servi à produire de l'électricité pour la boulangerie et l'église et la pompe alimentait le village en eau. Aujourd'hui, le site de l'ancienne usine a été réaménagé : une passerelle a été construite, l'ancienne turbine a été restaurée et des espaces floraux (notamment le chemin des Poètes) ont été aménagés le long de la Durdent, ce qui a permis de revaloriser cet endroit fréquenté de Cany-Barville.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

  • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,7 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,5 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,4 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 835 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,7 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,6 j

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre.

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auzebosc », sur la commune d'Auzebosc, mise en service en 1967[7] et qui se trouve à 22 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 933,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 60 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cany-Barville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cany-Barville, une unité urbaine monocommunale[17] de 3 052 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18],[19].

Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cany-Barville, dont elle est la commune-centre[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,3 %), forêts (20,9 %), zones urbanisées (10,7 %), prairies (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,4 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

Le hameau du Haut de Barville se trouve au sud du chef-lieu.

Panneau d'entrée du hameau de Haut-de-Barville.

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 1 678, alors qu'il était de 1 559 en 2013 et de 1 492 en 2008[I 1].

Parmi ces logements, 84,6 % étaient des résidences principales, 5,8 % des résidences secondaires et 9,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 66,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 33,5 % des appartements[I 1].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Cany-Barville en 2018 en comparaison avec celle de la Seine-Maritime et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (5,8 %) supérieure à celle du département (3,9 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 34,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (33,8 % en 2013), contre 53 % pour la Seine-Maritime et 57,5 % pour la France entière[I 2].

Le logement à Cany-Barville en 2018.
Typologie Cany-Barville[I 1] Seine-Maritime[I 3] France entière[I 4]
Résidences principales (en %) 84,6 88 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 5,8 3,9 9,7
Logements vacants (en %) 9,7 8,1 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

Commune formée en 1827 de la réunion des anciennes paroisses de Cany et de Barville[23].

Cany : le nom est attesté sous la forme Caneio vers 1150[24],[25], Cani vers 1240, In parr. de Cany en 1248, Sancti Martini de Caneio en 1249, eccl. de Cany en 1269, Sancti Martini de Caneyo en 1290 (Arch. S.-M. 7 H), Cani en 1319 (Arch. S.-M. G 3267), Sancti Martini de Canyaco en 1468, Ec. Sancti Martini de Caniaco en 1570 (Arch. S.-M. E Etat-civil), Cany en 1715 (Frémont)[26].
D'un type gaulois ou gallo-roman hypothétique *Caniacum, nom de lieu en -(i)acum suffixe locatif et de propriété d'origine gauloise. Il est précédé du nom de personne Canius[25].

Barville : le nom est attesté sous la forme Barevilla en 1177 et en 1178[24],[25], Ecc. Beate Marie de Barevilla en 1261 (Bonnin 415), Ecc. de Barvilla en 1270, Barville en 1319 (Arch. S.-M. G 3267), Barvilla en 1337, Barville, 1431 (Longnon, 28, 89), Notre-Dame de Barville en 1674 (Arch. S.-M. G 1670, 738), Barville-sur-Cani en 1740 (Duplessis I, 316), Barville en 1715 (Frémont)[27].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », dont le premier élément Bar- représente un anthroponyme conformément au cas général[28],[29]. Il peut s'agir du nom de personne scandinave Badr[28] (comprendre Bárðr[30], qui convient d'ailleurs mieux car ð (th) et -r des anthroponymes et noms communs se sont régulièrement amuïs, de sorte qu'ils ne sont pratiquement jamais notés dans les formes anciennes) ou encore germanique continental Baro[25],[29], Barulfus ou Baroldus[25].
Remarque : il existe un nom de personne vieux norrois Bároðr / Bárøðr[30]. Il existe également un nom de personne norrois Bari[31], qui se superpose directement à Baro, et qui pourrait expliquer aussi la Barre-y-Va (Seine-Maritime, Caudebec-en-Caux, Barival 1597); Bariville (Seine-Maritime, Longueville-sur-Scie, Hamel de Bariville XVe siècle); Bariville (Seine-Maritime, pays de Caux, les Loges, Bariville au XVe siècle); Barimare (Fécamp, pays de Caux, Barimare 1336)

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Cany est occupée par un château normand dès 1130[32]. Il est alors un fief du roi d'Angleterre. Il passe à la couronne française en 1204[32].

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Carte de Cassini du secteur (vers 1750).

La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Cany est un bourg situé entre les deux bras de la Durdent, traversé par une route empierrée menant à Dieppe. Au sud, Barville est une paroisse indépendante avec sa chapelle Notre-Dame qui existe encore actuellement. Le territoire de Barville a été rattaché à Cany en 1827 pour former la commune de Cany-Barville.

Barville, qui devait être un bourg très prospère au XVIIIe siècle, n'est plus qu'un simple hameau à l'heure actuelle.

Quatre moulins à eau sont représentés par une roue dentée sur la carte entre Canty et Barville. Ils faisaient partie des 33 moulins à eau fonctionnant encore sur la Durdent au XVIIIe siècle. Comme le montre l'arrêt du Conseil d’État du roi du 18 avril 1736 [33], ces moulins servaient surtout au blanchiment des toiles.

Sur la rive gauche est dessiné le château de Cany, inscrit aux Monuments Historiques depuis 1930. Avant la Révolution, le puissant marquis de Cany-Canyel avait une droit de haute-justice sur ses terres[34].

Dessin du château de Cany en 1898.

Sur cette même rive sont représentés trois hameaux :Infrainville, Maudrouard et Auqueville qui se nomment maintenant Vinfrainville, Hocqueville et Le Maudrouard.
Sur la rive droite, les hameaux de Caillevaille et Vicquetuis existent encore sous le nom de Cavaille et Vicquetuit.

Les hameaux de Chaufour, Bas Commanville et la Grange des Fontaines sont disparus.

Révolution française et Empire[modifier | modifier le code]

Cany est le chef-lieu du district de Cany de 1790 à 1795[23].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

La commune de Cany, instituée par la Révolution française, absorbe en 1827 celle de Barville et son nom devient l'actuel Cany-Barville[23].

Carte postale du bourg en 1906.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs[modifier | modifier le code]

La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime.

Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Cany-Barville[23]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux[modifier | modifier le code]

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Saint-Valery-en-Caux

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la dixième circonscription de la Seine-Maritime.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Cany-Barville est le siège de la communauté de communes de la Côte d'Albâtre, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé initialement fin 2001 par transformation de l'ancien District de la région de Paluel, et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans la Seine-Maritime, la liste DVG menée par le maire sortant Jean-Pierre Thévenot obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 999 voix (62,47 %, 20 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires), devançant très largement celles menées respectivement par[35] :
- Martine Decool (DVD, 488 voix, 30,51 %, 3 conseillers municipaux élus) ;
- Jérôme Stalin (DVG , 112 voix, 7,00 %, pas d'élus).
Lors de ce scrutin, 27,26 % des électeurs se sont abstenus.

Au premier tour de l'élections municipales de 2020 dans la Seine-Maritime, la liste PS menée par le maire sortant Jean-Pierre Thévenot obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 876 voix (68,70 %, 20 conseillers municipaux élus dont 7 communautaires), devançant très largement celle LREM menée par le député Xavier Batut, qui a recueilli 399 voix (31,29 %, 3 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire.
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 36,08 % des électeurs se sont abstenus[36].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 2 500 et 3 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 23[37].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[38]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1870 1871 F. Guillebert    
1871 1878 F. Debeque    
1878 1886 Édouard Camille Lecoq Républicain Docteur en médecine, chevalier de la légion d'honneur (1883)
1886 1886 U. Parent    
1886 1896 Edouard Camille Lecoq   Docteur en médecine, chevalier de la légion d'honneur (1883)
1896 1897 F. Leroux    
1897 1899 H. Labey    
1899 1917 Edouard Camille Lecoq   Docteur en médecine, chevalier de la légion d'honneur (1883)
1917 1919 L. Cartenet    
1919 1929 G. Fiquet    
1929 1941 Raoul Rousseau    
1941 1950 G. Brun    
1950 1958 Fernand Lepicard DVD Négociant
Conseiller général de Cany-Barville (1955 → 1958)
1958 1974 René Leborgne    
1974 mars 1977 Jean Brun   Notaire
mars 1977 juin 1991 Robert Gabel[Note 8]
(1926-1991)
UDF-Rad. Conseiller général de Cany-Barville (1983 → 1991)
Président du District de la région de Paluel
Décédé en cours de mandat
1991 juin 1995 Jeannine Jourdain[39]
(1929-2019)
SE Contrôleuse divisionnaire des Finances publiques
juin 1995 mars 2008 François Gillard DVD Retraité
mars 2008 En cours
(au 22 mai 2023)
Jean-Pierre Thévenot PS Ingénieur EDF retraité
Vice-président de la CC de la Côte d'Albâtre (2020 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[40],[41]

Distinctions et labels[modifier | modifier le code]

Le village est décoré des trois fleurs du concours des villes et villages fleuris[Quand ?].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[43].

En 2020, la commune comptait 2 997 habitants[Note 9], en diminution de 2,03 % par rapport à 2014 (Seine-Maritime : −0,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4011 4361 4341 3891 7992 0111 9782 0252 147
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 1632 1752 0511 8691 9201 8331 8241 8251 760
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 7861 7011 6531 5891 5231 4161 5231 6091 576
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 6291 7042 2093 2023 3493 3643 1503 0323 060
2020 - - - - - - - -
2 997--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[44].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

À l’occasion de la fête de l’Ascension , la commune de Cany-Barville organise la « Cany parade » au cours de laquelle un corso fleuri est organisé au son d’orchestres.

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Martin de Cany, inscrite monument historique[45].
  • Chapelle Notre-Dame de Barville, lieu de pèlerinage dédié à saint Siméon, qui rappelle, elle, l'existence du village éponyme. Elle a été construite en 1527, comme l'indique l'inscription sur le linteau de la porte. Elle est sise sur une île de la rivière, à mi-chemin du château et du centre-ville.
  • Chapelle Saint-Gilles-et-Saint-Leu (Caniel).
  • Le château de Cany est une grande demeure privée installée sur la rivière. Elle rappelle l'existence du village éponyme[46].

On peut également signaler :

  • L'écomusée du moulin Saint-Martin expose une collection d'objets, de jouets et d'outils.
  • La commune est traversée par la véloroute du lin (une voie verte) et la véloroute Vallée de la Durdent (une route touristique fléchée).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean-Baptiste-Michel Cherfils (1737-1807), Procureur du roi à Cany, il est député du tiers état aux états généraux de 1789 pour le bailliage de Caux. Il a été l'un des 5 commissaires chargés de proposer la division de la province Normandie en 5 départements. Il meurt à Cany.
  • Louis-Hyacinthe Bouilhet (1822-1868). Filleul de Hyacinthe Antoine Pessey, régisseur du château de Cany après avoir connu une heure de gloire en tant qu'auteur de nombreux vaudevilles, de qui il reçut le goût de l'écriture. Écrivain et poète, grand ami de Flaubert. Sa pièce, Madame de Montarcy, fut jouée au théâtre de l’Odéon à Paris. La ville de Cany-Barville remet une récompense à un poète primé par la société des Écrivains Normands. Sa maison natale est sur la place Daniel-Pierre. Le collège de Cany-Barville porte son nom.
  • Daniel Pierre (1891-1979)  : cet athlète de 1,90 m, titulaire du club de football de Cany-Barville, est champion de France du lancer de poids et du lancer de javelot. Il est sélectionné pour trois Jeux olympiques, Stockholm (1912), Anvers (1920), Paris (1924). Il ne participe néanmoins pas aux jeux olympiques d'été de 1924 , déclarant préférer assurer les moissons dans sa ferme. La salle des fêtes municipale de Cany-Barville et la place qui l’entoure portent son nom.
  • Jules, Marie-Léontine et Marie-Thérèse Annet sont reconnus Justes parmi les nations pour avoir caché une enfant juive à Cany-Barville pendant la Seconde Guerre mondiale.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Cany-Barville Blason
Écartelé : au 1er d'argent à un pommier de sinople fruité de gueules sur une terrasse isolée de sinople, surmonté de deux gerbes de blé du même, au 2e d'azur au cheval d'argent surmonté d'un mouton du même, au 3e d'azur au brochet soutenu d'une anguille, tous deux contournés d'argent, au 4e d'argent au versant de colline de sinople, mouvant du flanc senestre, abaissé à dextre, arboré de sept pièces du même, posé sur une rivière ondée en fasce du champ soutenue d'une terrasse de sinople.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Max Lemaitre, Françoise et Raymond Hervieux, Cany-Barville 1950-2010, soixante années en images, 2011.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[3].
  3. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
  4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
  5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
  6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  8. Une place du bourg porte le nom de ce maire.
  9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
  3. Glossaire – Précipitation, Météo-France
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