Ernest Courtot de Cissey

Ernest Courtot de Cissey | |
![]() Le général Ernest Courtot de Cissey. | |
Fonctions | |
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Vice-président du Conseil des ministres français et Ministre de la Guerre | |
– (9 mois et 16 jours) |
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Président | Patrice de Mac-Mahon |
Gouvernement | Courtot de Cissey |
Législature | Assemblée nationale |
Prédécesseur | Albert de Broglie |
Successeur | Louis Buffet Jean-Auguste Berthaut |
Sénateur inamovible | |
– (6 ans, 6 mois et 2 jours) |
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Ministre de la Guerre | |
– (1 an, 5 mois et 4 jours) |
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Président | Patrice de Mac-Mahon |
Gouvernement | Buffet Dufaure |
Prédécesseur | François Charles du Barail |
Successeur | Jean-Auguste Berthaut |
– (1 an, 11 mois et 19 jours) |
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Président | Adolphe Thiers |
Gouvernement | Dufaure |
Prédécesseur | Adolphe Le Flô |
Successeur | François Charles du Barail |
Biographie | |
Nom de naissance | Ernest Louis Octave Courtot de Cissey |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris, France |
Date de décès | (à 71 ans) |
Lieu de décès | Paris, France |
Nationalité | française |
Parti politique | Conservateur |
Conjoint | Marie-Anne Rigodit |
Diplômé de | ESM Saint-Cyr |
Profession | Officier général |
Présidents du Conseil des ministres français | |
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Ernest Courtot de Cissey, né le à Paris et mort le à Paris, est un général et un homme d'État français.
Sommaire
Biographie[modifier | modifier le code]
Né à Paris, d'une famille bourguignonne ruinée par la Révolution, fils d'un officier et neveu du Maréchal Davout, il étudie d'abord au Prytanée militaire de La Flèche (Sarthe), puis à Saint-Cyr. Lieutenant en 1832, il est capitaine en 1839. Il sert en Algérie, et devient chef d'escadron en 1849, puis lieutenant-colonel en 1850. Il prend part comme colonel à la Guerre de Crimée, et reçoit le grade de général de brigade après la bataille d'Inkerman. Il est promu général de division en 1863.
Pendant la guerre de 1870, il fait partie de l'armée du Rhin, et se rend avec Bazaine à Metz. Prisonnier, il est libéré à la fin de la guerre, et prend part à la répression de la Commune. Il est un des principaux responsables des massacres de la Semaine sanglante[1]. Député à partir de juillet 1871 grâce à l'appui de l'Union parisienne de la presse, il est plusieurs fois ministre de la Guerre, et brièvement président du Conseil dans un ministère de droite et de centre droit ( - ).
En 1880, alors qu'il assure un commandement à Nantes, on le soupçonne d'être l'amant de la baronne Lucie von Kaulla, accusée d'être une espionne à la solde de l'Allemagne. L'enquête le disculpe du chef d'accusation de trahison, mais conclut qu'il a dilapidé les fonds secrets de son ministère.
Jeune officier désargenté, il avait épousé à Alger la fille du contre-amiral Rigodit, commandant supérieur de la Flotte en Méditerranée, et put compter, dans sa carrière militaire, sur les soutiens constants de son beau-père et de la maréchale Davout.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (21e division)[2].
Fonctions ministérielles[modifier | modifier le code]
- Gouvernements Dufaure (1) et Dufaure (2) : Ministre de la Guerre
- Gouvernement Courtot de Cissey : Président du Conseil des ministres et Ministre de la Guerre
- Gouvernements Buffet, Dufaure (3) et Dufaure (4) : Ministre de la Guerre
Décorations[modifier | modifier le code]
- Légion d'honneur :
- Grand Officier de la Légion d'honneur en 1867
- Grand croix de la Légion d'honneur en 1871
- Médaille militaire en 1873
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
- « Ernest Courtot de Cissey », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- " Général de Cissey et Baronne von Kaula " cités par Paul Morand dans Journal inutile (1968-1976) Tome I , page 543 : Cahiers de la NRF - éd. 2013.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Rougerie, Jacques., Paris insurgé : la Commune de 1871, Gallimard, (ISBN 2070532895, OCLC 34359690, lire en ligne), p. 113 - 114
- Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 298
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ministre de la Troisième République
- Général français du XIXe siècle
- Président du Conseil de la Troisième République
- Député d'Ille-et-Vilaine (Troisième République)
- Sénateur de la Troisième République française
- Sénateur inamovible
- Élève du Prytanée national militaire
- Naissance à Paris
- Décès à Paris
- Naissance en septembre 1810
- Décès en juin 1882
- Décès à 71 ans
- Député à l'Assemblée nationale (1871)
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 21)
- Personnalité française de la guerre de Crimée