Maxime Lisbonne
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Maxime Lisbonne, né le à Paris et mort le à La Ferté-Alais, est un militaire, homme politique et journaliste français.
Biographie[modifier | modifier le code]
Engagé dans la marine, il participe à la Guerre de Crimée puis il devient chasseur à pied et ensuite zouave. Son engagement terminé, il se lance dans le théâtre et devient directeur de la salle les Folies Saint-Antoine, mais il fait faillite en 1868. Il devient alors agent d'assurance.
Pendant le Siège de Paris par les Prussiens, il est élu capitaine du 24e bataillon de la Garde nationale, avec lequel il participe au combat de Buzenval en . Dès le , comme délégué du 10e arrondissement, il est membre du Comité central de la Garde nationale. Le , avec Eugène Protot et Paul Antoine Brunel, il dirige la manifestation contre la mairie du 1er arrondissement. Le , il est élu chef de la Xe légion de la Garde nationale. Le 1er mai, il est nommé lieutenant-colonel et prend le commandement des fortifications parisiennes entre le Point-du-Jour et la porte de Versailles. Devenu colonel il porte un costume étrange : grandes bottes à retroussis, tunique à large parements rouges, éperons à l'orientale, laissant trainer son sabre sur le pavé[1]. Pendant la Semaine sanglante, il organise la défense du Panthéon et du Château-d'Eau. Le , sur la barricade de la rue Amelot[2], il est blessé à la cuisse et transporté dans une voiture à bras à l'ambulance de Saint-Mandé ou il est amputé. Arrêté, il passe devant le Conseil de guerre le , qui le condamne à la peine de mort, mais un second conseil, en , commue sa peine en travaux forcés en Nouvelle-Calédonie.
Après l'amnistie de 1880, il revient en France, reprend ses activités théâtrales aux Bouffes du Nord. Il se lance dans le journalisme avec L'Ami du peuple où il prône la révolution sociale. Il ouvre différents cabarets, La Taverne du Bagne, Le Casino des Concierges, Le Ministère des Contributions directes, et le Concert Lisbonne (ancien Divan japonais). Il s'y ruine. Il termine sa vie comme débitant de tabac à La Ferté-Alais.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Marcel Cerf, Le d'Artagnan de la Commune (le Colonel Maxime Lisbonne), Le Pavillon Éditeur, 1967,
- Marcel Cerf, Les mémoires de Maxime Lisbonne, texte présenté et annoté, "La Commune", revue d'Histoire de l'Association des Amis de la Commune de Paris-1871. Présentation sur plusieurs numéros à partir de 1976,
- Didier Daeninckx, Le Banquet des affamés (roman), Gallimard, 2012[3],
- Didier Daeninckx, 12, rue Meckert (roman), Gallimard, 2001,
- Biographie de Maxime Lisbonne, sur le site de l'histoire de La Ferré-Alais, réalisé par Philippe Autrive.
Fiction télévisée[modifier | modifier le code]
- : Sur les traces de Maxime Lisbonne : le d'Artagnan de la Commune, de Jacqueline Margueritte, sur un scénario de Claudine Cerf[4] d'après Le d'Artagnan de la Commune (le Colonel Maxime Lisbonne), de Marcel Cerf (1967)[5].
Références[modifier | modifier le code]
- Charles Virmaître : Paris oublié page 109
- LA COMMUNE DE PARIS (18 Mars – 28 Mai 1871)
- http://www.commune1871.org/?Maxime-Lisbonne-le-saltimbanque-de
- notice BnF « Sur les traces de... Maxime Lisbonne : le d'Artagnan de la Commune ».
- notice BnF « Le d'Artagnan de la Commune : (le colonel Maxime Lisbonne) ».
Sources[modifier | modifier le code]
- Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune, Flammarion, Collection Champs, 1978.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Mémoire pour Maxime Lisbonne, à l'appui de son pourvoi, formé devant le 2e Conseil de révision de la 1re division militaire contre un jugement du 6e Conseil de guerre qui l'a condamné à la peine de mort / signé Léon Bigot. Adhésion de M. Ad. Crémieux, Paris 1872
- Portrait de Maxime Lisbonne
- Biographie sur le site de Paris
- Militaire de la Commune de Paris
- Naissance à Paris
- Naissance en mars 1839
- Condamné à la peine de mort
- Décès en mai 1905
- Militaire français du XIXe siècle
- Journaliste français du XIXe siècle
- Condamné aux travaux forcés
- Personnalité de la Garde nationale
- Déporté de la Commune
- Décès en Seine-et-Oise
- Décès à 66 ans