Gouvernement Pierre Tirard (2)
Président de la République | Sadi Carnot |
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Président du Conseil | Pierre Tirard |
Formation | |
Fin | |
Durée | 1 an et 19 jours |
Coalition | Républicains |
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IVe législature |
383 / 584 |
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Le deuxième gouvernement Pierre Tirard a été le gouvernement de la France du 22 février 1889 au 13 mars 1890.
Tirard obtient le soutien des radicaux pour lutter contre le boulangisme. Il constitue un cabinet prestigieux où siègent quatre anciens présidents du Conseil.
Sommaire
Composition[modifier | modifier le code]
Ministres nommés le 22 février 1889[modifier | modifier le code]
Président du Conseil des ministres : Pierre Tirard
- Ministre du Commerce et de l'Industrie : Pierre Tirard (extension de ses fonctions le 14 mars 1889)
- Ministre des Affaires étrangères : Eugène Spuller
- Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Cultes : François Thévenet
- Ministre de l'Intérieur : Ernest Constans (cessation de ses fonctions le 1er mars 1890)
- Ministre de la Guerre : Charles de Freycinet[1]
- Ministre de la Marine et des Colonies : Benjamin Jaurès (cessation de ses fonctions le 13 mars 1889)
- Ministre des Finances : Maurice Rouvier
- Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts : Armand Fallières
- Ministre de l'Agriculture : Léopold Faye
- Ministre des Travaux publics : Yves Guyot
Remaniement du 14 mars 1889[modifier | modifier le code]
- Cessation des fonctions (le 13 mars 1889) de Benjamin Jaurès, ministre de la Marine et des Colonies
- Président du Conseil des ministres, ministre du Commerce, de l'Industrie et des Colonies : Pierre Tirard
- Sous-secrétaire d'État aux Colonies (auprès du président du Conseil des ministres) : Eugène Étienne
Nomination du 19 mars 1889[modifier | modifier le code]
- Ministre de la Marine : Jules François Émile Krantz (cessation des fonctions le 10 novembre 1889)
Remaniement du 10 novembre 1889[modifier | modifier le code]
- Cessation des fonctions de Jules François Émile Krantz, ministre de la Marine
- Ministre de Marine : Édouard Barbey
Remaniement du 1er mars 1890[modifier | modifier le code]
- Cessation des fonctions de Jean Constans, ministre de l'Intérieur
- Ministre de l'Intérieur : Léon Bourgeois
Politique menée[modifier | modifier le code]
Ce ministère est constitué en pleine crise boulangiste.
Il annonça sa volonté «d'assurer le maintien de l'ordre légal et le respect dû à la République». Huit jours après son entrée en fonction, il faisait dissoudre la Ligue des patriotes. Les membres du Comité étaient poursuivis pour délit de société secrète.Il défère au Sénat,constitué en Haute Cour de justice, pour crime d'attentat à la sûreté de l'État, le général et ses amis: le 14 août, ils seront condamnés par contumace à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il fit voter la loi du 17 juillet 1889 qui interdit les candidatures multiples: parade directe aux intentions plébiscitaires des boulangistes. Les deux tours des législatives, qui se déroulent les 22 septembre et 6 octobre, marquent le crépuscule du boulangisme.
Fin du gouvernement et passation des pouvoirs[modifier | modifier le code]
Le , Pierre Tirard présenta la démission du Gouvernement au président de la République, Sadi Carnot, après avoir été mis en minorité par le Sénat.
Le , Sadi Carnot nomma Charles de Freycinet à la présidence du Conseil des ministres.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Membre du gouvernement précédent ayant conservé son poste