Jean-Jacques Pillot

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Jean-Jacques Pillot
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Jean-Jacques[1] Pillot, né le à Vaux-Lavalette (Charente) et mort à la prison centrale de Melun (devenu depuis le centre de détention de Melun) le , est un écrivain socialiste et homme politique français. Figure du communisme néo-babouviste des années 1840[2], athée[3], il est une personnalité de la Commune de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Se destinant à la vie religieuse, il étudie au séminaire, avant d'enseigner à Marennes[4]. Il renonce à son état de prêtre en 1837 et devient médecin. À partir de 1839, il fait de la propagande pour les idées de Babeuf. Arrêté à la suite de l'insurrection de la Société des saisons (12-), il est enfermé à Sainte-Pélagie. Il devient directeur de la Tribune du Peuple, organise avec Théodore Dézamy et Corneille Homberg, le premier banquet communiste à Belleville le [5] et est condamné à six mois de prison, en 1841, pour affiliation à une secte communiste. Il est condamné à la déportation après le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851, condamnation à laquelle il se soustrait en s'exilant au Brésil. Revenu en France, il se lance dans les affaires (pâtes dentifrice et dentiers).

Pendant le siège de Paris par les Allemands (- ), il se fait remarquer comme orateur au Club de l'École de médecine ; il est membre de l'Association internationale des travailleurs et favorable au Blanquisme. Aux élections complémentaires du , il est élu au Conseil de la Commune par le 1erarrondissement. Il vote pour la création du Comité de Salut public. Il est arrêté par les Versaillais en , est accusé d'avoir participé à l'incendie du Palais des Tuileries. En , il est condamné aux travaux forcés à perpétuité par le Conseil de guerre, mais sa peine est commuée en réclusion perpétuelle.

Avec Jules Gay et Théodore Dézamy, il est cité par Karl Marx parmi les « communistes matérialistes »[6].

Œuvre[modifier | modifier le code]

  • Le Code religieux, ou le Culte chrétien, Paris, Valant, 1837, 64 p.
  • La Tribune du peuple, recueil philosophique et historique, Paris, la Tribune du peuple, 1839, 224 p.
  • Histoire des égaux ou moyens d'établir l'égalité absolue parmi les hommes, Paris, aux bureaux de la Tribune du peuple, 1840, 61 p.
  • Ni châteaux, ni chaumières, ou état de la question sociale en 1840, Paris, imprimerie Bajat, 1840, 60 p.
  • La Communauté n'est plus une utopie ! Conséquence du procès des communistes, Paris, l'auteur, 1841, 32 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ce double prénom a dû être choisi par Jean-Jacques Pillot lui-même en hommage à Jean-Jacques Rousseau, car son père Jean Pillot lui a donné le prénom de Jean seulement. cf. son acte de naissance, registre numérisé de la commune de Vaux-Lavalette, 1802-1822 3 E, vue 91.
  2. Hinrich Hudde & Peter Kuon (édition), De l'Utopie à l'Uchronie. Formes, Significations, Fonctions (colloque sur l'utopie littéraire d'octobre 1986 à l'université d'Erlangen-Nuremberg), Tübingen, Gunter Narr Verlag, 1988, 178 pages, p. 33.
  3. Marc Angenot, Les Grands récits militants des XIXe et XXe siècles, Paris, L'Harmattan, 2000, 219 pages, p. 78
  4. Cour des pairs, Attentat du 15 octobre 1840 : interrogatoires des inculpés, Paris, Imprimerie royale, 1841, p. 187-191.
  5. Alain Maillard, « Introduction », Cahiers d'histoire, n° 77, 4e trimestre de 1999 « Les communistes dans la première moitié du XIXe siècle »
  6. Jean-Louis Lacascade, « Bévue de Proudhon et/ou traquenard de Marx. Lecture symptomale de leur unique correspondance », Genèses, n° 46, 2002/1, 176 pages, p. 138-158 (ISBN 270113112X)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notices biographiques[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]