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« Terrorisme palestinien » : différence entre les versions

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== Histoire ==
== Histoire ==
=== Contexte : développement de l'hostilité antijuive sous l'Empire ottoman ===
=== Contexte : développement de l'hostilité antijuive sous l'Empire ottoman ===
Durant la [[Empire ottoman|période ottomane]], des Juifs fuyant les persécutions et les expulsions chrétiennes continuent d'immigrer dans la région de la [[Palestine]], malgré parfois des mauvais traitements par les dirigeants musulmans<ref name="mg">{{ouvrage|titre=Routledge Atlas of the Arab-Israeli Conflict|auteur=[[Martin Gilbert]]|date=2005}}</ref>. La tolérance aux Juifs, avec le statut de [[dhimmi]], variait en fonctions des localités, et en fonction des périodes. Des taxes spéciales leur étaient appliquées, ceux-ci ne pouvaient pas porter d'armes pour l'autodéfense, les synagogues devaient être plus petites que les mosquées et des massacres furent commis ainsi que des conversions forcées<ref name=":1">{{Ouvrage|prénom1=Colin|nom1=Shindler|titre=A History of Modern Israel|éditeur=Cambridge University Press|date=2013|isbn=978-1-139-23672-0|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1017/cbo9781139236720|consulté le=2020-06-26}}</ref>. Comme exemple notable, lors de la [[Révolte de Palestine|révolte paysanne en 1834]], un [[Massacre d'Hébron (1834)|massacre à Hébron]] et [[Pogrom de Safed de 1834|un autre à Safed]] sont commis.
Durant la [[Empire ottoman|période ottomane]], des Juifs fuyant les persécutions et les expulsions chrétiennes continuent d'immigrer dans la région de la [[Palestine]], malgré parfois des mauvais traitements par les dirigeants musulmans<ref name="mg">{{ouvrage|titre=Routledge Atlas of the Arab-Israeli Conflict|auteur=[[Martin Gilbert]]|date=2005}}</ref>. La tolérance aux Juifs, avec le statut de [[dhimmi]], variait en fonctions des localités, et en fonction des périodes. Des taxes spéciales leur étaient appliquées, ceux-ci ne pouvaient pas porter d'armes pour l'autodéfense, les synagogues devaient être plus petites que les mosquées et des massacres furent commis ainsi que des conversions forcées<ref name=":1">{{Ouvrage|prénom1=Colin|nom1=Shindler|titre=A History of Modern Israel|éditeur=Cambridge University Press|date=2013|isbn=978-1-139-23672-0|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1017/cbo9781139236720|consulté le=2020-06-26}}</ref>. Comme exemple notable, lors de la [[Révolte de Palestine|révolte paysanne en 1834]], un [[Massacre d'Hébron (1834)|massacre à Hébron]] et [[Pogrom de Safed de 1834|un autre à Safed]] sont commis.


Durant la seconde moitié du {{s-|XIX}}, les Juifs forment une majorité de la population de la ville de Jérusalem. Face à la croissance de la population, ils construisent des agglomérations en dehors des murs de la vielle ville, non sans hostilité arabe. Dès la création de [[Mea Shearim]] en 1874, les nouveaux habitants juifs sont immédiatement attaqués, un juif est tué et d'autres sont blessés, semant la panique parmi la population juive<ref>{{Ouvrage|nom1=HALPER, JEFF.|titre=BETWEEN REDEMPTION AND REVIVAL : the jewish yishuv of jerusalem in the nineteenth century.|éditeur=ROUTLEDGE|date=2020|isbn=0-367-16337-3|isbn2=978-0-367-16337-2|oclc=1124344117|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/1124344117|consulté le=2020-10-01}}</ref>.
Au {{s-|XIX}}, les Juifs forment une majorité de la population de la ville de Jérusalem. De 1880 à 1914, plus de 60000 Juifs fuyant les persécutions de l'Europe de l'Est, immigrent et s'installent sur des terres en friche, des dunes et des marais qu'ils assèchent et transforment en terrains agricoles. Le [[mouvement sioniste]] achète également des terrains à des propriétaires ottomans, arabes, ou européens à des prix souvent exorbitants<ref name="mg"/>. Les Ottomans refusent cette immgration ne souhaitant pas un nouveau problème national (comme celui bulgare ou arménien) et l'arrivée de sujets européens (et les implications politiques que cela peut engendrer vis-à-vis de l'Europe)<ref name="mjm"/>. Notamment, les missions consulaires européennes jouaient un rôle dans l'assistance aux juifs de la région<ref>{{ouvrage|titre=Palestine in the Late Ottoman Period: Political, Social, and Economic Transformation|auteur=Dāwid Qûšnêr (éditeur)|date=1986|page=370-380}}</ref>. {{lien|Gudrun Krämer}} exclut des motivations antijuives dans cette décision<ref name="gh">{{ouvrage|titre=A History of Palestine: From the Ottoman Conquest to the Founding of the State of Israel|auteur={{lien|Gudrun Krämer}}|éditeur=Princeton University Press|date=2008|page=120-124}}</ref>. Les Ottomans avancent officiellement que ces migrants étant pauvres ajoutent à la misère locale et posent un problème à l'ordre public alors que des fanatiques chrétiens s'en prennent déjà à eux à Jérusalem, dont certains sont tués durant [[Pâques]], selon eux. Les ports seront ainsi interdits aux migrants juifs de l'Est et une mesure interdisant l'achat de terres par les Juifs est ensuite passée. Cependant en 1888, face à des pressions diplomatiques, ils permettent l'arrivée de migrants juifs qui ne viennent pas « en masse ». Les Arabes connaissant la politique ottomane de restriction, se joignent à cette attitude : certains dénoncent aux autorités des activités interdites de construction, et le nombres d'incidents de vols, d'[[intrusion]]s sur les propriétés juives et d'agressions physiques augmentent<ref name="ad"/>. En mai 1900, seuls les immigrants musulmans sont permis dans le [[moutassarifat de Jérusalem]], mais ces mesures sont difficilement appliquées par les Ottomans<ref name="mjm"/>. Le gouverneur de [[Tibériade]] permet par exemple aux Juifs de s'armer face à des attaques arabes<ref name="gh"/>. Les villages de [[Juifs Ashkenazim|Juifs ashkénazes]] étaient confrontés à des « incidents » avec les villagoies arabes avoisinants et à des actes de pillages récurrents.<ref name="EB">{{ouvrage|langue=hébreu|titre=Le début du conflit Israélo-arabe 1882-1911|auteur=Eliezer Be'eri|éditeur=Haïfa University press|date=1985|page=59-67}}</ref>{{,}}<ref name="nm">{{ouvrage|auteur=Neville Mandel|titre=The Arabs and Zionism before World War I|éditeur=Berkley University of California press|date=1976|page=35-36, 215-217}}</ref>. Dès les années 1880, les frictions entre Juifs et Arabes se focalisent sur des problématiques principalement agricoles. Alors que la plupart parviennent à coopérer, des disputes entre villages se terminent parfois violemment. À la suite d'un incident à [[Petah Tikvah]], des [[Fellah|Fellahin]] ratissent le village, et tuent une femme juive<ref>{{Ouvrage|nom1=[[Baruch Kimmerling]]|titre=The Palestinian People A History|isbn=978-0-674-03959-9|isbn2=0-674-03959-9|oclc=992937189|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/992937189|consulté le=2020-09-20}}</ref>. Haïm Hissin du mouvement [[Bilou (mouvement)|Bilou]], témoigne de « petites querelles » avec les voisins Arabes à Hadera<ref name="ZASI">{{Ouvrage|langue=Anglais|auteur1=Yosef Gorny|titre=Zionism and the Arabs, 1882-1948 : a study of Ideology|passage=13, 23, 135, 147, 187|lieu=|éditeur=Oxford University Press|date=1987|pages totales=|isbn=0-19-822721-3|lire en ligne=}}</ref>.

De 1880 à 1914, plus de 60000 Juifs fuyant les persécutions de l'Europe de l'Est, immigrent et s'installent sur des terres en friche, des dunes et des marais qu'ils assèchent et transforment en terrains agricoles. Le [[mouvement sioniste]] achète également des terrains à des propriétaires ottomans, arabes, ou européens à des prix souvent exorbitants<ref name="mg"/>. Les Ottomans refusent cette immgration ne souhaitant pas un nouveau problème national (comme celui bulgare ou arménien) et l'arrivée de sujets européens (et les implications politiques que cela peut engendrer vis-à-vis de l'Europe)<ref name="mjm"/>. Notamment, les missions consulaires européennes jouaient un rôle dans l'assistance aux juifs de la région<ref>{{ouvrage|titre=Palestine in the Late Ottoman Period: Political, Social, and Economic Transformation|auteur=Dāwid Qûšnêr (éditeur)|date=1986|page=370-380}}</ref>. {{lien|Gudrun Krämer}} exclut des motivations antijuives dans cette décision<ref name="gh">{{ouvrage|titre=A History of Palestine: From the Ottoman Conquest to the Founding of the State of Israel|auteur={{lien|Gudrun Krämer}}|éditeur=Princeton University Press|date=2008|page=120-124}}</ref>. Les Ottomans avancent officiellement que ces migrants étant pauvres ajoutent à la misère locale et posent un problème à l'ordre public alors que des fanatiques chrétiens s'en prennent déjà à eux à Jérusalem, dont certains sont tués durant [[Pâques]], selon eux. Les ports seront ainsi interdits aux migrants juifs de l'Est et une mesure interdisant l'achat de terres par les Juifs est ensuite passée. Cependant en 1888, face à des pressions diplomatiques, ils permettent l'arrivée de migrants juifs qui ne viennent pas « en masse ». Les Arabes connaissant la politique ottomane de restriction, se joignent à cette attitude : certains dénoncent aux autorités des activités interdites de construction, et le nombres d'incidents de vols, d'[[intrusion]]s sur les propriétés juives et d'agressions physiques augmentent<ref name="ad"/>. En mai 1900, seuls les immigrants musulmans sont permis dans le [[moutassarifat de Jérusalem]], mais ces mesures sont difficilement appliquées par les Ottomans<ref name="mjm"/>. Le gouverneur de [[Tibériade]] permet par exemple aux Juifs de s'armer face à des attaques arabes<ref name="gh"/>. Les villages de [[Juifs Ashkenazim|Juifs ashkénazes]] étaient confrontés à des « incidents » avec les villagoies arabes avoisinants et à des actes de pillages récurrents.<ref name="EB">{{ouvrage|langue=hébreu|titre=Le début du conflit Israélo-arabe 1882-1911|auteur=Eliezer Be'eri|éditeur=Haïfa University press|date=1985|page=59-67}}</ref>{{,}}<ref name="nm">{{ouvrage|auteur=Neville Mandel|titre=The Arabs and Zionism before World War I|éditeur=Berkley University of California press|date=1976|page=35-36, 215-217}}</ref>. Dès les années 1880, les frictions entre Juifs et Arabes se focalisent sur des problématiques principalement agricoles. Alors que la plupart parviennent à coopérer, des disputes entre villages se terminent parfois violemment. À la suite d'un incident à [[Petah Tikvah]], des [[Fellah|Fellahin]] ratissent le village, et tuent une femme juive<ref>{{Ouvrage|nom1=[[Baruch Kimmerling]]|titre=The Palestinian People A History|isbn=978-0-674-03959-9|isbn2=0-674-03959-9|oclc=992937189|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/992937189|consulté le=2020-09-20}}</ref>. Haïm Hissin du mouvement [[Bilou (mouvement)|Bilou]], témoigne de « petites querelles » avec les voisins Arabes à Hadera<ref name="ZASI">{{Ouvrage|langue=Anglais|auteur1=Yosef Gorny|titre=Zionism and the Arabs, 1882-1948 : a study of Ideology|passage=13, 23, 135, 147, 187|lieu=|éditeur=Oxford University Press|date=1987|pages totales=|isbn=0-19-822721-3|lire en ligne=}}</ref>.


En 1901, la situation de la minorité juive se normalise, et elle bénéficie des mêmes droits que les autres sujets de l'Empire et peut ainsi acheter des terres<ref name="mjm">{{ouvrage|titre=Ottoman Policy and Restrictions on Jewish Settlement in Palestine: 1881-1908: Part I|auteur=Neville J. Mandel|éditeur= Taylor & Francis, Ltd|date=1974}}</ref>.
En 1901, la situation de la minorité juive se normalise, et elle bénéficie des mêmes droits que les autres sujets de l'Empire et peut ainsi acheter des terres<ref name="mjm">{{ouvrage|titre=Ottoman Policy and Restrictions on Jewish Settlement in Palestine: 1881-1908: Part I|auteur=Neville J. Mandel|éditeur= Taylor & Francis, Ltd|date=1974}}</ref>.
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C'est vers la fin du {{s-|XIX}} que la condition des Juifs se détériore dans le [[monde musulman]], avec l'[[antisémitisme]] importé d'Europe et avec l'opposition au [[Sionisme|nationalisme juif]]. L'un des faits marquants est l'apprentissage aux enfants arabes musulmans de jeter des pierres sur les Juifs<ref name="dah">{{ouvrage|titre=Righteous Victims: A History of the Zionist-Arab Conflict, 1881-2001|auteur=[[Benny Morris]]|date= 2001}}</ref>. De plus, la région connaît de nombreux conflits sectaires, et avec l'augmentation de la population juive, elle se retrouve également, une partie dans ces confrontations locales et tensions sociales<ref name="jb">{{ouvrage|titre=Hamidian Palestine: Politics and Society in the District of Jerusalem 1872-1908|auteur=Johann Büssow|page=234-238}}</ref>. La période voit également, une augmentation des incursions bédouines violentes depuis le [[désert du Neguev]] jusqu'à la [[Plaine de Sharon|plaine côtière]], en particulier alors que l'Empire est engagé dans la [[Guerre russo-turque de 1877-1878|guerre avec la Russie en 1877]]<ref>{{ouvrage|titre=Ottoman Palestine, 1800-1914: Studies in Economic and Social History|auteur=Gād G. Gîlbar (éditeur)|date=1990}}</ref>.
C'est vers la fin du {{s-|XIX}} que la condition des Juifs se détériore dans le [[monde musulman]], avec l'[[antisémitisme]] importé d'Europe et avec l'opposition au [[Sionisme|nationalisme juif]]. L'un des faits marquants est l'apprentissage aux enfants arabes musulmans de jeter des pierres sur les Juifs<ref name="dah">{{ouvrage|titre=Righteous Victims: A History of the Zionist-Arab Conflict, 1881-2001|auteur=[[Benny Morris]]|date= 2001}}</ref>. De plus, la région connaît de nombreux conflits sectaires, et avec l'augmentation de la population juive, elle se retrouve également, une partie dans ces confrontations locales et tensions sociales<ref name="jb">{{ouvrage|titre=Hamidian Palestine: Politics and Society in the District of Jerusalem 1872-1908|auteur=Johann Büssow|page=234-238}}</ref>. La période voit également, une augmentation des incursions bédouines violentes depuis le [[désert du Neguev]] jusqu'à la [[Plaine de Sharon|plaine côtière]], en particulier alors que l'Empire est engagé dans la [[Guerre russo-turque de 1877-1878|guerre avec la Russie en 1877]]<ref>{{ouvrage|titre=Ottoman Palestine, 1800-1914: Studies in Economic and Social History|auteur=Gād G. Gîlbar (éditeur)|date=1990}}</ref>.
[[Fichier:MOUNTED_BEDUIN_FIGHTERS_ARMED_WITH_SPEARS_POSE_IN_A_PHOTO_TAKEN_IN_THE_JERUSALEM_AREA_DURING_THE_OTTOMAN_ERA_IN_ERETZ_YISRAEL._צילום_לוחמים_בדואים_חמושים_בחניתות_על_סוסיהם,_בצ.jpg|vignette|Exemple de combattants [[bédouins]], qui font des [[Razzia (militaire)|razzias]] sur les plaines côtières durant la période ottomane]]
[[Fichier:MOUNTED_BEDUIN_FIGHTERS_ARMED_WITH_SPEARS_POSE_IN_A_PHOTO_TAKEN_IN_THE_JERUSALEM_AREA_DURING_THE_OTTOMAN_ERA_IN_ERETZ_YISRAEL._צילום_לוחמים_בדואים_חמושים_בחניתות_על_סוסיהם,_בצ.jpg|vignette|Exemple de combattants [[bédouins]], qui font des [[Razzia (militaire)|razzias]] sur les plaines côtières durant la période ottomane]]
Au début du {{s-|XX}}, l'agitation antijuive prend de l'importance et des jeunes de Jaffa s'en prennent fréquemment aux Juifs de la ville<ref>{{ouvrage|titre=Land and Power: The Zionist Resort to Force, 1881-1948|auteur= [[Anita Shapira]]|éditeur=Standford University Press|date=1999|page=68}}</ref>. Certains représentants arabes incitent leurs populations à commettre des actes de violence contre les Juifs<ref name="EB"/>. En 1908, une première confrontation éclate à Jaffa , que les Juifs décrivent alors comme un [[pogrom]], 13 Juifs sont gravement blessés. [[Arthur Ruppin]] considère quant à lui l'événement comme exceptionnel, alors que la relation avec les Arabes était « pacifique »<ref name="eksh"/>. Cette événement coïncide avec une augmentation des conflits générés par les nombreux immigrants musulmans de la plaine côtière. Ces derniers vivaient dans la pauvreté et certains mènent des violences ou s'organisent en bandes de brigands<ref name="jb"/>. Dans le cas de Tibériade, six Juifs sont tués de 1909 à 1911, sans que les autorités ottomanes ne recherchent les meurtriers, témoignant d'une certaine impunité pour les tueurs arabes <ref name="nm"/>. En réaction, l'organisation de défense [[Hashomer]] est formée en 1909<ref>{{Ouvrage|nom1=Gavron, Daniel.|titre=The kibbutz : awakening from Utopia|éditeur=Rowman & Littlefield|date=2000|isbn=0-8476-9526-3|isbn2=978-0-8476-9526-3|oclc=42892213|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/42892213|consulté le=2020-10-01}}</ref>. [[Degania]] est victime de raids Bédouins et le 22 novembre 1913, un jeune homme de 18 ans est tué lors d'une attaque haineuse, alors qu'il transportait des médicaments. Lors de l'attaque il parvient à tuer l'un de ses assaillants, et en rétribution ceux-ci assassinent un habitant de [[Kinneret]]<ref>{{Article |prénom1=Meir |nom1=Chazan |titre=The Murder of Moshe Barsky: Transformations in Ethos, Pathos and Myth |périodique=Israel Affairs |volume=12 |numéro=2 |date=2006-04 |issn=1353-7121 |issn2=1743-9086 |doi=10.1080/13537120500535373 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1080/13537120500535373 |consulté le=2020-10-01 |pages=284–306 }}</ref>.
Au début du {{s-|XX}}, l'agitation antijuive prend de l'importance et des jeunes de Jaffa s'en prennent fréquemment aux Juifs de la ville<ref>{{ouvrage|titre=Land and Power: The Zionist Resort to Force, 1881-1948|auteur= [[Anita Shapira]]|éditeur=Standford University Press|date=1999|page=68}}</ref>. Certains représentants arabes incitent leurs populations à commettre des actes de violence contre les Juifs<ref name="EB"/>. En 1908, une première confrontation éclate à Jaffa , que les Juifs décrivent alors comme un [[pogrom]], 13 Juifs sont gravement blessés. [[Arthur Ruppin]] considère quant à lui l'événement comme exceptionnel, alors que la relation avec les Arabes était « pacifique »<ref name="eksh"/>. Cette événement coïncide avec une augmentation des conflits générés par les nombreux immigrants musulmans de la plaine côtière. Ces derniers vivaient dans la pauvreté et certains mènent des violences ou s'organisent en bandes de brigands<ref name="jb"/>. Dans le cas de Tibériade, six Juifs sont tués de 1909 à 1911, sans que les autorités ottomanes ne recherchent les meurtriers, témoignant d'une certaine impunité pour les tueurs arabes <ref name="nm"/>. En réaction, l'organisation de défense [[Hashomer]] est formée en 1909<ref>{{Ouvrage|nom1=Gavron, Daniel.|titre=The kibbutz : awakening from Utopia|éditeur=Rowman & Littlefield|date=2000|isbn=0-8476-9526-3|isbn2=978-0-8476-9526-3|oclc=42892213|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/42892213|consulté le=2020-10-01}}</ref>. [[Degania]] est victime de raids bédouins et le 22 novembre 1913, un jeune homme de 18 ans est tué lors d'une attaque haineuse, alors qu'il transportait des médicaments. Lors de l'attaque il parvient à tuer l'un de ses assaillants, et en rétribution ceux-ci assassinent un habitant de [[Kinneret]]<ref>{{Article |prénom1=Meir |nom1=Chazan |titre=The Murder of Moshe Barsky: Transformations in Ethos, Pathos and Myth |périodique=Israel Affairs |volume=12 |numéro=2 |date=2006-04 |issn=1353-7121 |issn2=1743-9086 |doi=10.1080/13537120500535373 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1080/13537120500535373 |consulté le=2020-10-01 |pages=284–306 }}</ref>.


À la fin de l'Empire, alors que le pouvoir ottoman s'affaiblit, l'hostilité antijuive augmente progressivement<ref name="eksh">{{ouvrage|titre=Palestine and Israel in the 19th and 20th Centuries|auteur=Elie Kedourie, Sylvia G. Haim|date= |page=22-23}}</ref>. Des journaux arabes critiquent l'immigration juive dès 1908 et des groupes antisionistes sont formés en 1914. Des thèses complotistes et des commentaires antisémites sont également publiés (notamment dans le journal chrétien ''Filastin''). Les villages juifs sont quant à eux, fréquemment la cible d'attaques et de pillages<ref name="mg"/>. Les attaques font partie d'un manque général de l'application de la loi et de l'ordre sur l'ensemble du territoire, néanmoins les Juifs ayant immigré depuis l'Europe sont une cible particulière du fait qu'ils sont parfois perçus comme des étrangers, qui ne partagent pas la langue et la culture arabe<ref name="ad">{{ouvrage|titre=Arabs and Jews in Ottoman Palestine: Two Worlds Collide|auteur= {{lien|Alan Dowty}}|éditeur=Indiana University Press|date=2019}}</ref>.
À la fin de l'Empire, alors que le pouvoir ottoman s'affaiblit, l'hostilité antijuive augmente progressivement<ref name="eksh">{{ouvrage|titre=Palestine and Israel in the 19th and 20th Centuries|auteur=Elie Kedourie, Sylvia G. Haim|date= |page=22-23}}</ref>. Des journaux arabes critiquent l'immigration juive dès 1908 et des groupes antisionistes sont formés en 1914. Des thèses complotistes et des commentaires antisémites sont également publiés dans certains journaux, comme dans le journal chrétien ''Filastin''ref name="mg"/>, ainsi que diverses piques antijuives<ref>{{Ouvrage|nom1=Campos, Michelle U. (Michelle Ursula), 1971-|titre=Ottoman brothers : Muslims, Christians, and Jews in early twentieth-century Palestine|éditeur=Stanford University Press|date=2011|isbn=978-0-8047-7678-3|isbn2=0-8047-7678-4|oclc=719377485|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/719377485|consulté le=2020-10-01}}</ref>. Les villages juifs sont quant à eux, fréquemment la cible d'attaques et de pillages<ref name="mg"/>. Les attaques font partie d'un manque général de l'application de la loi et de l'ordre sur l'ensemble du territoire, néanmoins les Juifs ayant immigré depuis l'Europe sont une cible particulière du fait qu'ils sont parfois perçus comme des étrangers, qui ne partagent pas la langue et la culture arabe<ref name="ad">{{ouvrage|titre=Arabs and Jews in Ottoman Palestine: Two Worlds Collide|auteur= {{lien|Alan Dowty}}|éditeur=Indiana University Press|date=2019}}</ref>.


Selon Neville Mandel, c'est en 1911, que la violence se généralise contre l'ensemble des Juifs du [[Yishouv]]. Deux Juifs sont tués en 1912 et trois l'année suivante. En 1914, les attaques deviennent fréquentes<ref name="nm"/>. Mandel discerne trois causes aux réactons antisionistes chez les Arabes entre 1909 et 1914 : du fait de leur adhésion à l'Empire ottoman, du fait du dévelopement d'un patriotisme local et du fait de l'idéologie panarabe<ref name="ZASI"/>.
Selon Neville Mandel, c'est en 1911, que la violence se généralise contre l'ensemble des Juifs du [[Yishouv]]. Deux Juifs sont tués en 1912 et trois l'année suivante. En 1914, les attaques deviennent fréquentes<ref name="nm"/>. Mandel discerne trois causes aux réactions antisionistes chez les Arabes entre 1909 et 1914 : du fait de leur adhésion à l'Empire ottoman, du fait du développement d'un patriotisme local et du fait de l'idéologie panarabe<ref name="ZASI"/>.


=== Période britannique ===
=== Période britannique ===
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[[Haj Amin al-Husseini]], figure religieuse et dirigeant antisioniste encourage l'hostilité contre les Juifs. Il s'oppose également au progrès que les Juifs apportent, comme étant un danger pour la culture arabe<ref>{{ouvrage|titre=Death to the Infidels: Radical Islam's War Against the Jews|auteur=[[Mitchell Bard]]|date=2014}}</ref> et s'oppose à la [[modernité]] chez les Juifs, par exemple il déplore « les filles juives qui courent en short démoralisent notre jeunesse par leur simple présence ». Influencé par son maître, [[Muhammad Rashid Rida]], il souhaite tout comme [[Hassan el-Banna]] une « renaissance islamique »<ref name="mk">{{ouvrage|titre=Djihad et haine des juifs: Le lien troublant entre islamisme et nazisme à la racine du terrorisme international|auteur=[[Matthias Küntzel]]|date=2015}}</ref>. Il aurait déclaré déjà en 1918, que « les sionistes seront massacrés jusqu'au dernier homme »<ref name="rlr">{{ouvrage|titre=Jihad and Genocide|auteur=Richard L. Rubenstein|date=2010|page=59-102}}</ref>.
[[Haj Amin al-Husseini]], figure religieuse et dirigeant antisioniste encourage l'hostilité contre les Juifs. Il s'oppose également au progrès que les Juifs apportent, comme étant un danger pour la culture arabe<ref>{{ouvrage|titre=Death to the Infidels: Radical Islam's War Against the Jews|auteur=[[Mitchell Bard]]|date=2014}}</ref> et s'oppose à la [[modernité]] chez les Juifs, par exemple il déplore « les filles juives qui courent en short démoralisent notre jeunesse par leur simple présence ». Influencé par son maître, [[Muhammad Rashid Rida]], il souhaite tout comme [[Hassan el-Banna]] une « renaissance islamique »<ref name="mk">{{ouvrage|titre=Djihad et haine des juifs: Le lien troublant entre islamisme et nazisme à la racine du terrorisme international|auteur=[[Matthias Küntzel]]|date=2015}}</ref>. Il aurait déclaré déjà en 1918, que « les sionistes seront massacrés jusqu'au dernier homme »<ref name="rlr">{{ouvrage|titre=Jihad and Genocide|auteur=Richard L. Rubenstein|date=2010|page=59-102}}</ref>.


Le 4-5 avril 1920, durant les révoltes à Jérusalem, des affiches sont placardées sur les murs de la vieille ville incitant à la violence : « Tuez les Juifs. Il n'y a pas de punition pour le meurtre de Juifs ». Après les massacres, al-Husseini est condamné à dix ans de prison, mais en 1921, le gouverneur britannique [[Herbert Samuel]] tente de l'amadouer et le nomme comme Mufti de Jérusalem. al-Husseini à la tête du Conseil suprême musulman choisi des professeurs et des prêcheurs islamiques hostiles aux Juifs et il répand en particulier la rumeur selon laquelle les Juifs viseraient à « détruire la mosquée al-Aqsa pour reconstruire le temple »<ref name="GOE">{{Ouvrage|prénom1=David|nom1=Patterson|titre=A Genealogy of Evil|éditeur=Cambridge University Press|date=2009|isbn=978-0-511-76242-0|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1017/cbo9780511762420|consulté le=2020-09-30}}</ref>. Avant la révolte de 1929, al-Husseini et d'autres prédicateurs islamiques incitent à nouveau aux violences : « celui qui tue un juif est assuré d'une place au paradis »<ref name="GOE"/>.
Le 4-5 avril 1920, durant les révoltes à Jérusalem, des affiches sont placardées sur les murs de la vieille ville incitant à la violence : « Tuez les Juifs. Il n'y a pas de punition pour le meurtre de Juifs ». Après les massacres, al-Husseini est condamné à dix ans de prison, mais en 1921, le gouverneur britannique [[Herbert Samuel]] tente de l'amadouer et le nomme comme Mufti de Jérusalem. al-Husseini à la tête du Conseil suprême musulman choisi des professeurs et des prêcheurs islamiques hostiles aux Juifs et il répand en particulier la rumeur selon laquelle les Juifs viseraient à « détruire la mosquée al-Aqsa pour reconstruire le temple »<ref name="GOE">{{Ouvrage|prénom1=David|nom1=Patterson|titre=A Genealogy of Evil|éditeur=Cambridge University Press|date=2009|isbn=978-0-511-76242-0|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1017/cbo9780511762420|consulté le=2020-09-30}}</ref>. Avant la révolte de 1929, al-Husseini et d'autres prédicateurs islamiques incitent à nouveau aux violences : « celui qui tue un juif est assuré d'une place au paradis »<ref name="GOE"/>.


En réaction [[Haïm Weizmann]] estime que l'hostilité arabe est par essence économique, plutôt que politique. Le Ahdut ha-Avodah, tente de consolider les relations arabo-juives à travers une « solidarité ouvirère » tout comme l'organisation socialiste ha-Po'el haTza'ir qui prône une coexistence<ref name="ZASI"/>. À noter qu'en 1920, l'organisation ''Muslim National Associations'' est créée pour contrer l'antisionisme, considérant le peuple juif comme un peuple ami.
En réaction [[Haïm Weizmann]] estime que l'hostilité arabe est par essence économique, plutôt que politique. Le Ahdut ha-Avodah, tente de consolider les relations arabo-juives à travers une « solidarité ouvirère » tout comme l'organisation socialiste ha-Po'el haTza'ir qui prône une coexistence<ref name="ZASI"/>. À noter qu'en 1920, l'organisation ''Muslim National Associations'' est créée pour contrer l'antisionisme, considérant le peuple juif comme un peuple ami.

En octobre 1929, le « gang de la main verte » est formé et harcèle par des attaques armées les communautés juives de Galilée, jusqu'à sont élimination par les forces britanniques en été 1930.


En outre, de nombreux migrants musulmans peuplent la région au début du mandat<ref>{{ouvrage|langue=he|titre=מתי ואיך היגרו הערבים והמוסלמים לארץ ישראל|auteur=רבקה שפק־ליסק|date=2018|page=290|passage={{nombre|200000|immigrants}} selon une estimation: ''À la fin du XIXe siècle, il y avait environ 525 000 résidents musulmans dans le pays...Environ 100 000 étaient des immigrants d'Egypte. Les immigrés druzes , algériens , turkmènes , circassiens et baha'is étaient au nombre de 42 300. Le nombre de soudanais était d'environ 500. Les Bosniaques 840. À la Première Guerre mondiale, les immigrants musulmans étaient au nombre de 200000''.}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|titre=Rural Arab Demography and Early Jewish Settlement in Palestine: Distribution and Population Density During the Late Ottoman and Early Mandate Periods|auteur=David Grossman|date=2017|chapitre=Migrations and settlement of various ethnic groups in the 19 century}}</ref>, et se voient renforcés par {{nombre|50000|migrants}} supplémentaires depuis les régions avoisinantes durant la période mandataire<ref name="mg"/>. Ceux-ci se concentraient dans des villes, comme Haïfa, et étaient des travailleurs salariés, vivant souvent dans des [[hutte]]s. Dans les années 1930, le nombre trop important de migrants et une récession économique, mènent nombre d'entre eux à vivre dans la misère et provoque de l'agitation parfois violente<ref name="db">{{ouvrage|titre=Constructing Boundaries: Jewish and Arab Workers in Mandatory Palestine|auteur=Deborah Bernstein|date=|page=28, 62-71}} </ref>. [[Izz al-Din al-Qassam]], alors une importante figure religieuse à Haïfa, exploite la situation en tissant des liens avec ces derniers, et y recrute les combattants de son jihad<ref name="db"/>.
En outre, de nombreux migrants musulmans peuplent la région au début du mandat<ref>{{ouvrage|langue=he|titre=מתי ואיך היגרו הערבים והמוסלמים לארץ ישראל|auteur=רבקה שפק־ליסק|date=2018|page=290|passage={{nombre|200000|immigrants}} selon une estimation: ''À la fin du XIXe siècle, il y avait environ 525 000 résidents musulmans dans le pays...Environ 100 000 étaient des immigrants d'Egypte. Les immigrés druzes , algériens , turkmènes , circassiens et baha'is étaient au nombre de 42 300. Le nombre de soudanais était d'environ 500. Les Bosniaques 840. À la Première Guerre mondiale, les immigrants musulmans étaient au nombre de 200000''.}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|titre=Rural Arab Demography and Early Jewish Settlement in Palestine: Distribution and Population Density During the Late Ottoman and Early Mandate Periods|auteur=David Grossman|date=2017|chapitre=Migrations and settlement of various ethnic groups in the 19 century}}</ref>, et se voient renforcés par {{nombre|50000|migrants}} supplémentaires depuis les régions avoisinantes durant la période mandataire<ref name="mg"/>. Ceux-ci se concentraient dans des villes, comme Haïfa, et étaient des travailleurs salariés, vivant souvent dans des [[hutte]]s. Dans les années 1930, le nombre trop important de migrants et une récession économique, mènent nombre d'entre eux à vivre dans la misère et provoque de l'agitation parfois violente<ref name="db">{{ouvrage|titre=Constructing Boundaries: Jewish and Arab Workers in Mandatory Palestine|auteur=Deborah Bernstein|date=|page=28, 62-71}} </ref>. [[Izz al-Din al-Qassam]], alors une importante figure religieuse à Haïfa, exploite la situation en tissant des liens avec ces derniers, et y recrute les combattants de son jihad<ref name="db"/>.
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[[Fichier:Bundesarchiv_Bild_147-0483,_Berlin,_Besuch_Amin_el_Husseini.jpg|vignette|Haj Amin al-Husseini, principale figure du nationalisme arabe de Palestine, avec des volontaires [[Schutzstaffel|SS]] musulmans en décembre 1942]]
[[Fichier:Bundesarchiv_Bild_147-0483,_Berlin,_Besuch_Amin_el_Husseini.jpg|vignette|Haj Amin al-Husseini, principale figure du nationalisme arabe de Palestine, avec des volontaires [[Schutzstaffel|SS]] musulmans en décembre 1942]]


Pour [[Bernard Lewis]], al-Husseini cherche dès le 31 mars 1933 à détruire le Yishouv, mais également à créer une alliance avec l'Allemagne nazie contre les Juifs<ref name="GOE"/>.
Pour [[Bernard Lewis]], al-Husseini cherche dès le 31 mars 1933 à détruire le Yishouv, mais également à créer une alliance avec l'Allemagne nazie contre les Juifs<ref name="GOE"/>.
Apèrs la mort de al-Qassam, Haj Amin al-Husseini maintient le financement de la milice et par la suite incite également ses fidèles à mener un jihad contre les Juifs<ref name="rlr"/>{{,}}<ref>{{ouvrage|titre=The History of Jihad: From Muhammad to ISIS|auteur=Robert Spencer}}</ref>. Il forme ainsi sa propre milice [[jihadiste]] [[Jaych al-Jihad al-Mouqaddas]]. Durant la même période, la traduction en arabe du livre antisémite [[Les Protocoles des Sages de Sion]] et la publication de propagande antijuive dans des journaux arabes, renforcent l'atmosphère de violence<ref name="rlr"/>. Haj Amin al-Husseini reprendra progressivement les thèses antisémites européennes dans son jihad<ref>{{ouvrage|titre=Anti-Semitism and Anti-Zionism in Historical Perspective: Convergence and Divergence|auteur=Jeffrey Herf|date=2013|page=60-63}}</ref>.
Apèrs la mort de al-Qassam, Haj Amin al-Husseini maintient le financement de la milice et par la suite incite également ses fidèles à mener un jihad contre les Juifs<ref name="rlr"/>{{,}}<ref>{{ouvrage|titre=The History of Jihad: From Muhammad to ISIS|auteur=Robert Spencer}}</ref>. Il forme ainsi sa propre milice [[jihadiste]] [[Jaych al-Jihad al-Mouqaddas]]. Durant la même période, la traduction en arabe du livre antisémite [[Les Protocoles des Sages de Sion]] et la publication de propagande antijuive dans des journaux arabes, renforcent l'atmosphère de violence<ref name="rlr"/>. Haj Amin al-Husseini reprendra progressivement les thèses antisémites européennes dans son jihad<ref>{{ouvrage|titre=Anti-Semitism and Anti-Zionism in Historical Perspective: Convergence and Divergence|auteur=Jeffrey Herf|date=2013|page=60-63}}</ref>


Face aux violences arabes, les autorités britanniques proposent des plans de partage du territoire, tout comme les représentants sionistes, sans que ceux-ci ne soient jugés favorablement par les représentants des parties arabes concernées<ref name="mg"/>.
En octobre 1933, durant une grève générale, des Arabes attaquent les Juifs à Haïfa, utilisant des armes à feu et de la dynamite à grande échelle. Face aux violences arabes, les autorités britanniques proposent des plans de partage du territoire, tout comme les représentants sionistes, sans que ceux-ci ne soient jugés favorablement par les représentants des parties arabes concernées<ref name="mg"/>.
À noter que durant les événements de 1933, des Arabes en faveur d'une réconciliation avec les Juifs, sont les cibles d'assassinats, ainsi que des Arabes modérés ou des policiers arabes<ref name="mg"/>. Fawzi Darwish al-Husseini et Fahmi Taha, qui entretiennent de bonnes relations avec les Juifs, sont assassinés par des adeptes d'al-Husseini<ref name=":1" />.
À noter que durant les événements de 1933, des Arabes en faveur d'une réconciliation avec les Juifs, sont les cibles d'assassinats, ainsi que des Arabes modérés ou des policiers arabes<ref name="mg"/>. Fawzi Darwish al-Husseini et Fahmi Taha, qui entretiennent de bonnes relations avec les Juifs, sont assassinés par des adeptes d'al-Husseini<ref name=":1" />.


Durant cette période, les Arabes adoptent progressivement des perspectives radicales dans les sphères politique et militaire. La période voit aussi la formation des premières structures politiques arabes, comme le Parti Istiqlal. Pour Yosef Gorny : « Celles-ci étaient nouvelles, non pas dans leur antisionisme ou leur tendance à la violence, mais dans leur forte opposition à la domination britannique et leur vision du terrorisme comme une arme dans la lutte contre les Juifs et les Britanniques »<ref name="ZASI"/>.
Durant cette période, les Arabes adoptent progressivement des perspectives radicales dans les sphères politique et militaire. La période voit aussi la formation des premières structures politiques arabes, comme le Parti Istiqlal ( panarabe) puis le Parti de la défense nationale (pro-britannique) qui sera sujet à une campagne d'assassinats. Pour Yosef Gorny : « Celles-ci étaient nouvelles, non pas dans leur antisionisme ou leur tendance à la violence, mais dans leur forte opposition à la domination britannique et leur vision du terrorisme comme une arme dans la lutte contre les Juifs et les Britanniques »<ref name="ZASI"/>.


Dans le Yishouv, Haïm Weizmann, perçoit les violences arabes de 1935-1936 comme étant « un phénomène artificiel suscité par les effendis corrompus, qui exploitaient le peuple à leurs propres fins ». La direction du Yishouv est partagée entre différentes approches sur le problème, et adopte des positions consilliatrices. Par exemple Haïm Arlosorov propose une approche bolshévique, Moshe Beilinson un fédéralisme pour rassurer les inquiétudes Arabes tandis que Katzenelson qui perçoit la révolte comme « du fascisme, de l'impérialisme et de l'hitlérisme arabe soutenu par des gouvernements interesés », opte pour une rapporchement direct entre paysans juifs et paysans arabes<ref name="ZASI"/>.
Dans le Yishouv, Haïm Weizmann, perçoit les violences arabes de 1935-1936 comme étant « un phénomène artificiel suscité par les effendis corrompus, qui exploitaient le peuple à leurs propres fins ». La direction du Yishouv est partagée entre différentes approches sur le problème, et adopte des positions consilliatrices. Par exemple Haïm Arlosorov propose une approche bolshévique, Moshe Beilinson un fédéralisme pour rassurer les inquiétudes Arabes tandis que Katzenelson qui perçoit la révolte comme « du fascisme, de l'impérialisme et de l'hitlérisme arabe soutenu par des gouvernements interesés », opte pour une rapporchement direct entre paysans juifs et paysans arabes<ref name="ZASI"/>.

En janvier 1935, al-Husseini publie une fatwa, décrivent la Palestine mandataire comme « terre islamique », interdisant la vente de terres à des Juifs et condamnant les « comportements immoraux », engagent un processus d'islamisation de la société arabe.


Au sein de la confrérie des frères musulmans, est créée l'« organisation secrète », dirigée par Salah Achmaoui. Sous la couverture du scoutisme pour dissimuler aux autorités britanniques ses fonctions, elle devient rapidement une structure armée, qui participera à la Grande révolte arabe de 1936 sous [[Hajj Amin al-Husseini]], puis à l'invasion des armées arabes de 1948. Les [[Frères musulmans]] acquièrent ainsi de l'expérience paramilitaire durant ces conflits<ref name="as3"/>.
Au sein de la confrérie des frères musulmans, est créée l'« organisation secrète », dirigée par Salah Achmaoui. Sous la couverture du scoutisme pour dissimuler aux autorités britanniques ses fonctions, elle devient rapidement une structure armée, qui participera à la Grande révolte arabe de 1936 sous [[Hajj Amin al-Husseini]], puis à l'invasion des armées arabes de 1948. Les [[Frères musulmans]] acquièrent ainsi de l'expérience paramilitaire durant ces conflits<ref name="as3"/>.
Les militants d'Husseini étaient galvanisés au jihad et citaient Ibn Tamiya et Ibn Wahhab, tout en se référant au combat contre les croisés<ref name="as3"/>. Durant la Grande révolte arabe, les Frères musulmans lancent une campagne de propagande en faveur des rebelles et « vantant le nazisme »<ref name="GOE"/>. La propagande djihadiste accusent les Juifs d'être derrière les maux sociaux. [[Matthias Küntzel]] note qu'au début de la Grande révolte arabe, en 1936 : « les tracts et les signes arabes sur les murs étaient marqués du symbole nazi, bien en évidence »<ref name="GOE"/>. al-Husseini reconnaîtra par la suite que l'aide financière nazie joua un rôle important dans la révolte<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=|prénom1=Paul R.|nom1=Bartrop|titre=The Holocaust|passage=1|lieu=|éditeur=Routledge|date=2019-06-26|pages totales=|isbn=978-0-203-70119-5|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.4324/9780203701195|consulté le=2020-09-30}}</ref>. En 1937, il dirige un groupe de jeunesse (Le jihad sacré), inspiré de la [[jeunesse hitlérienne]]<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=|nom1=Bartrop, Paul R., HerausgeberIn. Dickerman, Michael, HerausgeberIn.|titre=The Holocaust : an encyclopedia and document collection.|passage=18|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=978-1-4408-4835-3|isbn2=1-4408-4835-1|oclc=1023722977|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/1023722977|consulté le=2020-09-30}}</ref>.
Les militants d'Husseini étaient galvanisés au jihad et citaient Ibn Tamiya et Ibn Wahhab, tout en se référant au combat contre les croisés<ref name="as3"/>. Durant la Grande révolte arabe, les Frères musulmans lancent une campagne de propagande en faveur des rebelles et « vantant le nazisme »<ref name="GOE"/>. La propagande djihadiste accusent les Juifs d'être derrière les maux sociaux. [[Matthias Küntzel]] note qu'au début de la Grande révolte arabe, en 1936 : « les tracts et les signes arabes sur les murs étaient marqués du symbole nazi, bien en évidence »<ref name="GOE"/>. al-Husseini reconnaîtra par la suite que l'aide financière nazie joua un rôle important dans la révolte<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=|prénom1=Paul R.|nom1=Bartrop|titre=The Holocaust|passage=1|lieu=|éditeur=Routledge|date=2019-06-26|pages totales=|isbn=978-0-203-70119-5|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.4324/9780203701195|consulté le=2020-09-30}}</ref>. En 1937, il dirige un groupe de jeunesse (Le jihad sacré), inspiré de la [[jeunesse hitlérienne]]<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=|nom1=Bartrop, Paul R., HerausgeberIn. Dickerman, Michael, HerausgeberIn.|titre=The Holocaust : an encyclopedia and document collection.|passage=18|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=978-1-4408-4835-3|isbn2=1-4408-4835-1|oclc=1023722977|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/1023722977|consulté le=2020-09-30}}</ref>. La révolte marque également la tentative d'al-Husseini d'en faire un conflit pan-islamique, demandant l'aide du monde musulman pour défendre les lieux saints islamiques et collectant des soutiens financiers<ref>{{Ouvrage|nom1=Brass, Paul R.|titre=Riots and Pogroms|éditeur=Palgrave Macmillan Limited|date=2016|isbn=978-1-349-24867-4|isbn2=1-349-24867-3|oclc=1084362449|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/1084362449|consulté le=2020-10-01}}</ref>.


En 1937, les autorités britanniques reconnaissent le [[Haut comité arabe]] et d'autres comités comme les responsables d'« une campagne organisée de terrorisme ». Le 13 octobre, al-Husseini s'enfuit du mandat et une vague de terreur s'ensuit. En 1941, il commande le jihad également contre les Britanniques<ref name="rlr"/>, et ordonne que le combat soit mené jusqu'au dernier sioniste<ref>{{ouvrage|titre=The History of Terrorism: From Antiquity to Al Qaeda|auteur= Gérard Chaliand, Gerard Chaliand, Arnaud Blin|date=2007|page=276}}</ref>. En 1941, Husseini qui avait ordonné la guerre au nom de l'islam jusqu'au dernier juif, est expulsé du mandat<ref name="as3"/>. al-Husseini part en Irak et participe au coup d'État qui s'accompagne d'un [[Farhoud|massacre de Juifs]]<ref name="GOE"/>. Il obtient l'asile en Allemagne nazie auprès d'Hitler, qui le surnomme le « Grossmufti », et entretient des contacts avec les responsables de la « solution finale », dont Eichmann, Ribbentrop et en particulier Himmler. Selon [[Simon Wiesenthal]], il aurait également été en contact avec le commandant d'Auschwitz Rudolf Hoess, de Mauthausen Franz Ziereis, Theresienstadt Siegfried Seidl et Belsen Josef Kramer<ref name="GOE"/>. Selon divers historiens, c'est durant cette période qu'il pense un plan d'extermination des Juifs, en particulier ceux de Palestine<ref>{{ouvrage|titre=The Death Camps of Croatia: Visions and Revisions, 1941-1945|auteur= Raphael Israeli|date=2013|page=155}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|titre=Nazi Palestine: The Plans for the Extermination of the Jews in Palestine |auteur=Klaus-Michael Mallmann, Martin Cuppers|date=2010}}</ref>. Selon l'analyse de David Motadel, dans l'ensemble, l'influence du Mufti sur les dirigeants du régime nazi semble avoir été « limité »<ref>{{Ouvrage|nom1=Motadel, David.|titre=Islam and Nazi Germany's war|éditeur=Belknap Press of Harvard University Press|date=2017|isbn=978-0-674-97976-5|isbn2=0-674-97976-1|isbn3=978-0-674-72460-0|oclc=1107079017|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/1107079017|consulté le=2020-09-30}}</ref>.
En 1937, les autorités britanniques reconnaissent le [[Haut comité arabe]] et d'autres comités comme les responsables d'« une campagne organisée de terrorisme ». Le 13 octobre, al-Husseini s'enfuit du mandat et une vague de terreur s'ensuit. En 1941, il commande le jihad également contre les Britanniques<ref name="rlr"/>, et ordonne que le combat soit mené jusqu'au dernier sioniste<ref>{{ouvrage|titre=The History of Terrorism: From Antiquity to Al Qaeda|auteur= Gérard Chaliand, Gerard Chaliand, Arnaud Blin|date=2007|page=276}}</ref>. En 1941, Husseini qui avait ordonné la guerre au nom de l'islam jusqu'au dernier juif, est expulsé du mandat<ref name="as3"/>. al-Husseini part en Irak et participe au coup d'État qui s'accompagne d'un [[Farhoud|massacre de Juifs]]<ref name="GOE"/>. Il obtient l'asile en Allemagne nazie auprès d'Hitler, qui le surnomme le « Grossmufti », et entretient des contacts avec les responsables de la « solution finale », dont Eichmann, Ribbentrop et en particulier Himmler. Selon [[Simon Wiesenthal]], il aurait également été en contact avec le commandant d'Auschwitz Rudolf Hoess, de Mauthausen Franz Ziereis, Theresienstadt Siegfried Seidl et Belsen Josef Kramer<ref name="GOE"/>. Selon divers historiens, c'est durant cette période qu'il pense un plan d'extermination des Juifs, en particulier ceux de Palestine<ref>{{ouvrage|titre=The Death Camps of Croatia: Visions and Revisions, 1941-1945|auteur= Raphael Israeli|date=2013|page=155}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|titre=Nazi Palestine: The Plans for the Extermination of the Jews in Palestine |auteur=Klaus-Michael Mallmann, Martin Cuppers|date=2010}}</ref>. Selon l'analyse de David Motadel, dans l'ensemble, l'influence du Mufti sur les dirigeants du régime nazi semble avoir été « limité »<ref>{{Ouvrage|nom1=Motadel, David.|titre=Islam and Nazi Germany's war|éditeur=Belknap Press of Harvard University Press|date=2017|isbn=978-0-674-97976-5|isbn2=0-674-97976-1|isbn3=978-0-674-72460-0|oclc=1107079017|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/1107079017|consulté le=2020-09-30}}</ref>.
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[[Fichier:The 1929 riots. August 23 to 31. Artuf burning.jpg|vignette|Le village Har Tov en train de brûler en 1929]]
[[Fichier:The 1929 riots. August 23 to 31. Artuf burning.jpg|vignette|Le village Har Tov en train de brûler en 1929]]
[[Fichier:Safed market after Arab rioting, 1929.jpg|vignette|Des Juifs aux côtés de soldats britanniques sur le lieu du massacre de Safed]]
[[Fichier:Safed market after Arab rioting, 1929.jpg|vignette|Des Juifs aux côtés de soldats britanniques sur le lieu du massacre de Safed]]
Par la suite, les violences antijuives se répandent d'abord contre les villages juifs de la région comme à Beit Hakerem, à [[Motza]] ou Ramet Rachel (qui est déserté), puis dans l'ensemble du territoire : dans le centre, à Tel aviv ( six Juifs tués ), à Hulda ( une personne tuée et le village est déserté), à Beer Toviya (2 morts, le village est pillé puis brulé par les attaquants) et à Ekron (le village est pillé et déserté) ainsi que dans le nord, à Hadar Acarmel (7 Juifs tués), à Haïfa, à Maayanim ainsi que contre trois autres villages qui seront abandonnés<ref name="mg" />. Le 29 août, des émeutiers attaquent les habitants juifs et les institutions juives de Safed<ref name=":41" />, 20 Juifs sont massacrés en majorité des enfants et des vieillards et 80 sont blessés, dont des cas de torture<ref name="mg" />. Des tentatives de massacres sont tentés à Tel Aviv et Haïfa et à d'autres endroits.
Par la suite, les violences antijuives se répandent d'abord contre les villages juifs de la région comme à Beit Hakerem, à [[Motza]] ou Ramet Rachel (qui est déserté), puis dans l'ensemble du territoire : dans le centre, à Tel aviv ( six Juifs tués ), à Hulda ( une personne tuée et le village est déserté), à Beer Toviya (2 morts, le village est pillé puis brulé par les attaquants) et à Ekron (le village est pillé et déserté) ainsi que dans le nord, à Hadar Acarmel (7 Juifs tués), à Haïfa, à Maayanim ainsi que contre trois autres villages qui seront abandonnés<ref name="mg" />. Le 29 août, des émeutiers attaquent les habitants juifs et les institutions juives de Safed<ref name=":41" />, 20 Juifs sont massacrés en majorité des enfants et des vieillards et 80 sont blessés, dont des cas de torture<ref name="mg" />. Des tentatives de massacres sont tentés à Tel Aviv et Haïfa et à d'autres endroits. 6 Kibboutz sont détruits.


Paradoxalement le [[Internationale communiste|Komitern]] soutien le nationalisme arabe y voyant une étape vers la révolution et lié à la proletarisation arabe. Le Komitern va jusqu'à décrire les massacres de Juifs et les actes terroristes comme des actes « héroïques » et « révolutionnaires »<ref>{{Ouvrage|nom1=Hen-Tov, Jacob, author.|titre=Communism and Zionism in Palestine during the British Mandate|isbn=978-1-351-52750-7|isbn2=1-351-52750-9|isbn3=1-315-08090-7|oclc=994145617|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/994145617|consulté le=2020-09-28}}</ref>.
Paradoxalement le [[Internationale communiste|Komitern]] soutien le nationalisme arabe y voyant une étape vers la révolution et lié à la proletarisation arabe. Le Komitern va jusqu'à décrire les massacres de Juifs et les actes terroristes comme des actes « héroïques » et « révolutionnaires »<ref>{{Ouvrage|nom1=Hen-Tov, Jacob, author.|titre=Communism and Zionism in Palestine during the British Mandate|isbn=978-1-351-52750-7|isbn2=1-351-52750-9|isbn3=1-315-08090-7|oclc=994145617|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/994145617|consulté le=2020-09-28}}</ref>.
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Les Arabes de Palestine se révoltent contre les autorités britanniques lors de la [[Grande Révolte arabe de 1936-1939]], durant les émeutes des Juifs sont pris pour cible. En 1936, plus de 89 Juifs sont tués. Les attaques et attentats débutent en avril, alors que 15 civils juifs sont tués à Jaffa dans quatre attaques, et qu'à la fin du mois des maisons sont brulées et des fermiers sont blessés dans différentes attaques en Galilée ainsi qu'à Jérusalem avec le [[lynchage]] d'un enfant juif<ref name="mg"/>. En mai, deux personnes sont tuées à Haïfa et deux à Jérusalem, des dizaines de plantations juives sont brulées et détruites et des [[autobus]] sur la route reliant Jérusalem à Tel Aviv, sont pris en embuscade. À Jérusalem, trois Juifs sont tués à la sortie d'un cinéma, un autre dans son village, un Autrichien par erreur, un universitaire et un policier britannique. En juin, des civils juifs sont tués à différents endroits et les Britanniques répriment les émeutiers arabes durement. Du 20 juillet au 22 septembre, 33 civils juifs sont tués, dont beaucoup sans armes, lors d'embuscades meurtrières sur les routes. En juillet, les militants arabes tuent des civils juifs avec des balles [[Balle dum-dum|dum-dum]], d'autres sont abattus par des tireurs d'élite. Une bombe cible une école juive à Jérusalem, un enfant de 7 ans est tué à Tibériade et en août à Safed un père et ses trois enfants sont tués<ref name="mg"/>.
Les Arabes de Palestine se révoltent contre les autorités britanniques lors de la [[Grande Révolte arabe de 1936-1939]], durant les émeutes des Juifs sont pris pour cible. En 1936, plus de 89 Juifs sont tués. Les attaques et attentats débutent en avril, alors que 15 civils juifs sont tués à Jaffa dans quatre attaques, et qu'à la fin du mois des maisons sont brulées et des fermiers sont blessés dans différentes attaques en Galilée ainsi qu'à Jérusalem avec le [[lynchage]] d'un enfant juif<ref name="mg"/>. En mai, deux personnes sont tuées à Haïfa et deux à Jérusalem, des dizaines de plantations juives sont brulées et détruites et des [[autobus]] sur la route reliant Jérusalem à Tel Aviv, sont pris en embuscade. À Jérusalem, trois Juifs sont tués à la sortie d'un cinéma, un autre dans son village, un Autrichien par erreur, un universitaire et un policier britannique. En juin, des civils juifs sont tués à différents endroits et les Britanniques répriment les émeutiers arabes durement. Du 20 juillet au 22 septembre, 33 civils juifs sont tués, dont beaucoup sans armes, lors d'embuscades meurtrières sur les routes. En juillet, les militants arabes tuent des civils juifs avec des balles [[Balle dum-dum|dum-dum]], d'autres sont abattus par des tireurs d'élite. Une bombe cible une école juive à Jérusalem, un enfant de 7 ans est tué à Tibériade et en août à Safed un père et ses trois enfants sont tués<ref name="mg"/>.
[[Fichier:Huis_in_de_omgeving_van_Tiberias_waarin_een_Joodse_familie_door_Arabische_oproerlingen_levend_wordt_verbrand._1938.jpg|thumb|La maison dans laquelle une famille a été tuée par un incendie volontaire en octobre 1938 à Tibériade : Une mère et ses 5 enfants tués.]]
[[Fichier:Huis_in_de_omgeving_van_Tiberias_waarin_een_Joodse_familie_door_Arabische_oproerlingen_levend_wordt_verbrand._1938.jpg|thumb|La maison dans laquelle une famille a été tuée par un incendie volontaire en octobre 1938 à Tibériade : Une mère et ses 5 enfants tués.]]
La [[Haganah]], la force de défense juive met en place une politique de non-représailles et de restreinte pour empêcher une flambée de violence<ref name="mg"/>. David Ben Gurion défend ainsi la Havlagah face « aux Arabes qui se battent avec les armes et les grèves, la terreur et le sabotage, le chaos et la destruction des biens ». Les hommes de la Haganah-Beth rejettent cette doctrine et pressent leurs dirigeants Zeev Jabotinsky et Avraham Tehomi de mener des représailles à la suite des attaques arabes, comme celle où un terroriste arabe jette une bombe dans une cour d'école juive et blesse 7 enfants<ref name="assfi"/>.
La [[Haganah]], la force de défense juive met en place une politique de non-représailles et de restreinte pour empêcher une flambée de violence<ref name="mg"/>. David Ben Gurion défend ainsi la Havlagah face « aux Arabes qui se battent avec les armes et les grèves, la terreur et le sabotage, le chaos et la destruction des biens ». Les hommes de la Haganah-Beth rejettent cette doctrine et pressent leurs dirigeants Zeev Jabotinsky et Avraham Tehomi de mener des représailles à la suite des attaques arabes, comme celle où un terroriste arabe jette une bombe dans une cour d'école juive et blesse 7 enfants<ref name="assfi"/>. En août, la Haganah réagit de même, à la suite d'une « attaque inacceptable », le meurte à la grenade d'une mère et de son jeune enfant dans un train, et mène une opération de représailles à l'endroit de l'attentat<ref>{{Ouvrage|nom1=Edelheit, Abraham J. Verfasser.|titre=The Yishuv in the shadow of the Holocaust : Zionist politics and rescue Aliya, 1933-1939|isbn=978-0-367-31907-6|isbn2=0-367-31907-1|isbn3=978-0-8133-3643-5|oclc=1142673961|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/1142673961|consulté le=2020-10-01}}</ref>.


En 1937, la commission Peel condamne la violence arabe et propose un plan de partition, qui est rejeté par les représentants arabes. Haj Amin al-Husseini intensifie la révolte, durant laquelle de nombreux juifs seront tués<ref name=":41" />. Après les propositions de partition du mandat, des attaques, parfois terroristes, sont soutenues par les États arabes voisins.
En 1937, la commission Peel condamne la violence arabe et propose un plan de partition, qui est rejeté par les représentants arabes. Haj Amin al-Husseini intensifie la révolte, durant laquelle de nombreux juifs seront tués<ref name=":41" />. Après les propositions de partition du mandat, des attaques, parfois terroristes, sont soutenues par les États arabes voisins.

Version du 1 octobre 2020 à 16:39

L'autobus 960 Egged après l'attentat-suicide du 10 avril 2002 au carrefour Yagur. 8 passagers ont été tués et 19 autres ont été blessés.

Le terrorisme palestinien fait référence aux actes de terrorisme perpétrés par des individus ou des organisations palestiniennes, principalement dans le cadre du conflit israélo-palestinien, du nationalisme palestinien et de l'islamisme.

De 1948 à 2003, le terrorisme palestinien a fait plus de 3 500 tués et 25 000 blessés, principalement des Juifs israéliens[1],[2].

Historiquement, depuis 1919 des groupes palestiniens locaux attaquent la population juive du Yichouv, en opposition aux aspirations du sionisme[3]. De 1949 à 1956, les fedayin commettent des attentats dans le cadre du conflit israélo-arabe. Depuis 1965, une nouvelle période de terrorisme voit le jour, avec des attentats organisés par des groupes palestiniens, au nom de la « libération de la Palestine » ainsi que pour créer un État palestinien. L'attaque de l'aqueduc national d'Israël le , marque le début du terrorisme palestinien contemporain[3]. Le terrorisme palestinien ne devient notoire dans les médias occidentaux qu'à la fin des années soixante, à l'occasion d'actes de piraterie et de prise d'otages[4],[5],[6]. À partir de 1968, il se traduit par le détournement d'avions civils, des prises d'otages, des attaques contre différentes infrastructures et des attentats. Durant la Seconde intifada, il prend la forme d'attentats, dont des attentats-suicides, contre des cibles civiles et militaires. Le Hamas et le Jihad islamique, sont les deux organisations islamistes les plus actives dans le terrorisme aujourd'hui.

Histoire

Contexte : développement de l'hostilité antijuive sous l'Empire ottoman

Durant la période ottomane, des Juifs fuyant les persécutions et les expulsions chrétiennes continuent d'immigrer dans la région de la Palestine, malgré parfois des mauvais traitements par les dirigeants musulmans[7]. La tolérance aux Juifs, avec le statut de dhimmi, variait en fonctions des localités, et en fonction des périodes. Des taxes spéciales leur étaient appliquées, ceux-ci ne pouvaient pas porter d'armes pour l'autodéfense, les synagogues devaient être plus petites que les mosquées et des massacres furent commis ainsi que des conversions forcées[8]. Comme exemple notable, lors de la révolte paysanne en 1834, un massacre à Hébron et un autre à Safed sont commis.

Durant la seconde moitié du XIXe siècle, les Juifs forment une majorité de la population de la ville de Jérusalem. Face à la croissance de la population, ils construisent des agglomérations en dehors des murs de la vielle ville, non sans hostilité arabe. Dès la création de Mea Shearim en 1874, les nouveaux habitants juifs sont immédiatement attaqués, un juif est tué et d'autres sont blessés, semant la panique parmi la population juive[9].

De 1880 à 1914, plus de 60000 Juifs fuyant les persécutions de l'Europe de l'Est, immigrent et s'installent sur des terres en friche, des dunes et des marais qu'ils assèchent et transforment en terrains agricoles. Le mouvement sioniste achète également des terrains à des propriétaires ottomans, arabes, ou européens à des prix souvent exorbitants[7]. Les Ottomans refusent cette immgration ne souhaitant pas un nouveau problème national (comme celui bulgare ou arménien) et l'arrivée de sujets européens (et les implications politiques que cela peut engendrer vis-à-vis de l'Europe)[10]. Notamment, les missions consulaires européennes jouaient un rôle dans l'assistance aux juifs de la région[11]. Gudrun Krämer (en) exclut des motivations antijuives dans cette décision[12]. Les Ottomans avancent officiellement que ces migrants étant pauvres ajoutent à la misère locale et posent un problème à l'ordre public alors que des fanatiques chrétiens s'en prennent déjà à eux à Jérusalem, dont certains sont tués durant Pâques, selon eux. Les ports seront ainsi interdits aux migrants juifs de l'Est et une mesure interdisant l'achat de terres par les Juifs est ensuite passée. Cependant en 1888, face à des pressions diplomatiques, ils permettent l'arrivée de migrants juifs qui ne viennent pas « en masse ». Les Arabes connaissant la politique ottomane de restriction, se joignent à cette attitude : certains dénoncent aux autorités des activités interdites de construction, et le nombres d'incidents de vols, d'intrusions sur les propriétés juives et d'agressions physiques augmentent[13]. En mai 1900, seuls les immigrants musulmans sont permis dans le moutassarifat de Jérusalem, mais ces mesures sont difficilement appliquées par les Ottomans[10]. Le gouverneur de Tibériade permet par exemple aux Juifs de s'armer face à des attaques arabes[12]. Les villages de Juifs ashkénazes étaient confrontés à des « incidents » avec les villagoies arabes avoisinants et à des actes de pillages récurrents.[14],[15]. Dès les années 1880, les frictions entre Juifs et Arabes se focalisent sur des problématiques principalement agricoles. Alors que la plupart parviennent à coopérer, des disputes entre villages se terminent parfois violemment. À la suite d'un incident à Petah Tikvah, des Fellahin ratissent le village, et tuent une femme juive[16]. Haïm Hissin du mouvement Bilou, témoigne de « petites querelles » avec les voisins Arabes à Hadera[17].

En 1901, la situation de la minorité juive se normalise, et elle bénéficie des mêmes droits que les autres sujets de l'Empire et peut ainsi acheter des terres[10].

C'est vers la fin du XIXe siècle que la condition des Juifs se détériore dans le monde musulman, avec l'antisémitisme importé d'Europe et avec l'opposition au nationalisme juif. L'un des faits marquants est l'apprentissage aux enfants arabes musulmans de jeter des pierres sur les Juifs[18]. De plus, la région connaît de nombreux conflits sectaires, et avec l'augmentation de la population juive, elle se retrouve également, une partie dans ces confrontations locales et tensions sociales[19]. La période voit également, une augmentation des incursions bédouines violentes depuis le désert du Neguev jusqu'à la plaine côtière, en particulier alors que l'Empire est engagé dans la guerre avec la Russie en 1877[20].

Exemple de combattants bédouins, qui font des razzias sur les plaines côtières durant la période ottomane

Au début du XXe siècle, l'agitation antijuive prend de l'importance et des jeunes de Jaffa s'en prennent fréquemment aux Juifs de la ville[21]. Certains représentants arabes incitent leurs populations à commettre des actes de violence contre les Juifs[14]. En 1908, une première confrontation éclate à Jaffa , que les Juifs décrivent alors comme un pogrom, 13 Juifs sont gravement blessés. Arthur Ruppin considère quant à lui l'événement comme exceptionnel, alors que la relation avec les Arabes était « pacifique »[22]. Cette événement coïncide avec une augmentation des conflits générés par les nombreux immigrants musulmans de la plaine côtière. Ces derniers vivaient dans la pauvreté et certains mènent des violences ou s'organisent en bandes de brigands[19]. Dans le cas de Tibériade, six Juifs sont tués de 1909 à 1911, sans que les autorités ottomanes ne recherchent les meurtriers, témoignant d'une certaine impunité pour les tueurs arabes [15]. En réaction, l'organisation de défense Hashomer est formée en 1909[23]. Degania est victime de raids bédouins et le 22 novembre 1913, un jeune homme de 18 ans est tué lors d'une attaque haineuse, alors qu'il transportait des médicaments. Lors de l'attaque il parvient à tuer l'un de ses assaillants, et en rétribution ceux-ci assassinent un habitant de Kinneret[24].

À la fin de l'Empire, alors que le pouvoir ottoman s'affaiblit, l'hostilité antijuive augmente progressivement[22]. Des journaux arabes critiquent l'immigration juive dès 1908 et des groupes antisionistes sont formés en 1914. Des thèses complotistes et des commentaires antisémites sont également publiés dans certains journaux, comme dans le journal chrétien Filastinref name="mg"/>, ainsi que diverses piques antijuives[25]. Les villages juifs sont quant à eux, fréquemment la cible d'attaques et de pillages[7]. Les attaques font partie d'un manque général de l'application de la loi et de l'ordre sur l'ensemble du territoire, néanmoins les Juifs ayant immigré depuis l'Europe sont une cible particulière du fait qu'ils sont parfois perçus comme des étrangers, qui ne partagent pas la langue et la culture arabe[13].

Selon Neville Mandel, c'est en 1911, que la violence se généralise contre l'ensemble des Juifs du Yishouv. Deux Juifs sont tués en 1912 et trois l'année suivante. En 1914, les attaques deviennent fréquentes[15]. Mandel discerne trois causes aux réactions antisionistes chez les Arabes entre 1909 et 1914 : du fait de leur adhésion à l'Empire ottoman, du fait du développement d'un patriotisme local et du fait de l'idéologie panarabe[17].

Période britannique

Contexte : Période du nationalisme arabe

Territoire revendiqué par les nationalistes arabes en 1919 : refusant la séparation de la Palestine de la Syrie

Avec la victoire britannique sur l'Empire ottoman, plus de dix millions d'Arabes se retrouvent sous les autorités françaises et britanniques. L'Arabie saoudite est formée et signe des accords économiques avec les britanniques et le reste des territoires mandataires gagnent l'indépendance progressivement comme l'Irak en 1932, la Syrie en 1943, le Liban en 1944 ou la Jordanie en 1946. Les accords Sykes-Picot poussent un certain nombre de familles arabes a adopté une perspective pan-islamiste et nationaliste arabe. Certains nationalistes arabes rejettent la nouvelle administration britannique, avec un sentiment « anti-européen et anti-chrétien »[26]. Le territoire de la Palestine est quant à lui prévu par les occidentaux pour accueillir le « foyer national juif » ( sans objections d'Hussein ben Ali lors des négociations avec les Britanniques [7]). La Déclaration Balfour de 1917 reconnait de jure cette décision qui sera reconnu en 1920 par les grandes puissances de l'époque[27]. Les Arabes de Palestine ne sont pas consultés pour différentes raisons : ayant combattu contre les Alliés et n'étant pas une entité reconnue ou souveraine du territoire[26]. Après la guerre, de nouvelles organisations politiques sont créées par la nouvelle génération arabe, défendant le panarabisme ( Grande Syrie ) et rejettant les projets britanniques[27]. Les traités et arrangements conduisent à la radicalisation du monde arabe, ainsi que de la population arabe de la Palestine[28]. Dès 1920, des manifestations contre la séparation du mandat de la Syrie éclatent et des attaques se produisent contre les Britanniques. Néanmoins les réactions de violences ne se matérialisent pas en révolte, comme ce fut le cas en Irak. La population arabe est bien informée de la situation politique, et des inquiétudes se font savoir quant à la population juive grandissante. L'une des réactions est la formation de sociétés secrètes destinées à de la violence contre les sionistes. Les annales arabes reprennent cette année comme l'« année de la catastrophe » (Am al-Nakba)[27].

Haj Amin al-Husseini, figure religieuse et dirigeant antisioniste encourage l'hostilité contre les Juifs. Il s'oppose également au progrès que les Juifs apportent, comme étant un danger pour la culture arabe[29] et s'oppose à la modernité chez les Juifs, par exemple il déplore « les filles juives qui courent en short démoralisent notre jeunesse par leur simple présence ». Influencé par son maître, Muhammad Rashid Rida, il souhaite tout comme Hassan el-Banna une « renaissance islamique »[30]. Il aurait déclaré déjà en 1918, que « les sionistes seront massacrés jusqu'au dernier homme »[31].

Le 4-5 avril 1920, durant les révoltes à Jérusalem, des affiches sont placardées sur les murs de la vieille ville incitant à la violence : « Tuez les Juifs. Il n'y a pas de punition pour le meurtre de Juifs ». Après les massacres, al-Husseini est condamné à dix ans de prison, mais en 1921, le gouverneur britannique Herbert Samuel tente de l'amadouer et le nomme comme Mufti de Jérusalem. al-Husseini à la tête du Conseil suprême musulman choisi des professeurs et des prêcheurs islamiques hostiles aux Juifs et il répand en particulier la rumeur selon laquelle les Juifs viseraient à « détruire la mosquée al-Aqsa pour reconstruire le temple »[32]. Avant la révolte de 1929, al-Husseini et d'autres prédicateurs islamiques incitent à nouveau aux violences : « celui qui tue un juif est assuré d'une place au paradis »[32].

En réaction Haïm Weizmann estime que l'hostilité arabe est par essence économique, plutôt que politique. Le Ahdut ha-Avodah, tente de consolider les relations arabo-juives à travers une « solidarité ouvirère » tout comme l'organisation socialiste ha-Po'el haTza'ir qui prône une coexistence[17]. À noter qu'en 1920, l'organisation Muslim National Associations est créée pour contrer l'antisionisme, considérant le peuple juif comme un peuple ami.

En octobre 1929, le « gang de la main verte » est formé et harcèle par des attaques armées les communautés juives de Galilée, jusqu'à sont élimination par les forces britanniques en été 1930.

En outre, de nombreux migrants musulmans peuplent la région au début du mandat[33],[34], et se voient renforcés par 50 000 migrants supplémentaires depuis les régions avoisinantes durant la période mandataire[7]. Ceux-ci se concentraient dans des villes, comme Haïfa, et étaient des travailleurs salariés, vivant souvent dans des huttes. Dans les années 1930, le nombre trop important de migrants et une récession économique, mènent nombre d'entre eux à vivre dans la misère et provoque de l'agitation parfois violente[35]. Izz al-Din al-Qassam, alors une importante figure religieuse à Haïfa, exploite la situation en tissant des liens avec ces derniers, et y recrute les combattants de son jihad[35].

Dès les années 1920, le Cheikh al-Qassam instillait un sentiment de jihad contre l'autorité française en Syrie, avant de s'enfuir à Haïfa et y prêcher le jihad[31]. Des activités terroristes sont menées à Haïfa et en Galilée sous son commandement[17]. En 1930, il obtient une fatwa du Mufti de Damas, contre les Britanniques et les Juifs. Il lance alors sa milice dans des attaques terroristes contre les villages juifs, comme l'embuscade et le meurtre de trois membres du Kibboutz Yagur, le 11 avril 1931, un attentat à la bombe contre des maisons juives près de Haïfa, au début de 1932 et le meutre d'un père et de son fils dans le village de Nahalal le 22 décembre 1932. En 1935, il se lance dans un jihad en Galilée et après avoir été abattu par la police britannique, il se fait connaître comme un matyr ( Chahid )[31].

Haj Amin al-Husseini, principale figure du nationalisme arabe de Palestine, avec des volontaires SS musulmans en décembre 1942

Pour Bernard Lewis, al-Husseini cherche dès le 31 mars 1933 à détruire le Yishouv, mais également à créer une alliance avec l'Allemagne nazie contre les Juifs[32]. Apèrs la mort de al-Qassam, Haj Amin al-Husseini maintient le financement de la milice et par la suite incite également ses fidèles à mener un jihad contre les Juifs[31],[36]. Il forme ainsi sa propre milice jihadiste Jaych al-Jihad al-Mouqaddas. Durant la même période, la traduction en arabe du livre antisémite Les Protocoles des Sages de Sion et la publication de propagande antijuive dans des journaux arabes, renforcent l'atmosphère de violence[31]. Haj Amin al-Husseini reprendra progressivement les thèses antisémites européennes dans son jihad[37]

En octobre 1933, durant une grève générale, des Arabes attaquent les Juifs à Haïfa, utilisant des armes à feu et de la dynamite à grande échelle. Face aux violences arabes, les autorités britanniques proposent des plans de partage du territoire, tout comme les représentants sionistes, sans que ceux-ci ne soient jugés favorablement par les représentants des parties arabes concernées[7]. À noter que durant les événements de 1933, des Arabes en faveur d'une réconciliation avec les Juifs, sont les cibles d'assassinats, ainsi que des Arabes modérés ou des policiers arabes[7]. Fawzi Darwish al-Husseini et Fahmi Taha, qui entretiennent de bonnes relations avec les Juifs, sont assassinés par des adeptes d'al-Husseini[8].

Durant cette période, les Arabes adoptent progressivement des perspectives radicales dans les sphères politique et militaire. La période voit aussi la formation des premières structures politiques arabes, comme le Parti Istiqlal ( panarabe) puis le Parti de la défense nationale (pro-britannique) qui sera sujet à une campagne d'assassinats. Pour Yosef Gorny : « Celles-ci étaient nouvelles, non pas dans leur antisionisme ou leur tendance à la violence, mais dans leur forte opposition à la domination britannique et leur vision du terrorisme comme une arme dans la lutte contre les Juifs et les Britanniques »[17].

Dans le Yishouv, Haïm Weizmann, perçoit les violences arabes de 1935-1936 comme étant « un phénomène artificiel suscité par les effendis corrompus, qui exploitaient le peuple à leurs propres fins ». La direction du Yishouv est partagée entre différentes approches sur le problème, et adopte des positions consilliatrices. Par exemple Haïm Arlosorov propose une approche bolshévique, Moshe Beilinson un fédéralisme pour rassurer les inquiétudes Arabes tandis que Katzenelson qui perçoit la révolte comme « du fascisme, de l'impérialisme et de l'hitlérisme arabe soutenu par des gouvernements interesés », opte pour une rapporchement direct entre paysans juifs et paysans arabes[17].

En janvier 1935, al-Husseini publie une fatwa, décrivent la Palestine mandataire comme « terre islamique », interdisant la vente de terres à des Juifs et condamnant les « comportements immoraux », engagent un processus d'islamisation de la société arabe.

Au sein de la confrérie des frères musulmans, est créée l'« organisation secrète », dirigée par Salah Achmaoui. Sous la couverture du scoutisme pour dissimuler aux autorités britanniques ses fonctions, elle devient rapidement une structure armée, qui participera à la Grande révolte arabe de 1936 sous Hajj Amin al-Husseini, puis à l'invasion des armées arabes de 1948. Les Frères musulmans acquièrent ainsi de l'expérience paramilitaire durant ces conflits[38]. Les militants d'Husseini étaient galvanisés au jihad et citaient Ibn Tamiya et Ibn Wahhab, tout en se référant au combat contre les croisés[38]. Durant la Grande révolte arabe, les Frères musulmans lancent une campagne de propagande en faveur des rebelles et « vantant le nazisme »[32]. La propagande djihadiste accusent les Juifs d'être derrière les maux sociaux. Matthias Küntzel note qu'au début de la Grande révolte arabe, en 1936 : « les tracts et les signes arabes sur les murs étaient marqués du symbole nazi, bien en évidence »[32]. al-Husseini reconnaîtra par la suite que l'aide financière nazie joua un rôle important dans la révolte[39]. En 1937, il dirige un groupe de jeunesse (Le jihad sacré), inspiré de la jeunesse hitlérienne[40]. La révolte marque également la tentative d'al-Husseini d'en faire un conflit pan-islamique, demandant l'aide du monde musulman pour défendre les lieux saints islamiques et collectant des soutiens financiers[41].

En 1937, les autorités britanniques reconnaissent le Haut comité arabe et d'autres comités comme les responsables d'« une campagne organisée de terrorisme ». Le 13 octobre, al-Husseini s'enfuit du mandat et une vague de terreur s'ensuit. En 1941, il commande le jihad également contre les Britanniques[31], et ordonne que le combat soit mené jusqu'au dernier sioniste[42]. En 1941, Husseini qui avait ordonné la guerre au nom de l'islam jusqu'au dernier juif, est expulsé du mandat[38]. al-Husseini part en Irak et participe au coup d'État qui s'accompagne d'un massacre de Juifs[32]. Il obtient l'asile en Allemagne nazie auprès d'Hitler, qui le surnomme le « Grossmufti », et entretient des contacts avec les responsables de la « solution finale », dont Eichmann, Ribbentrop et en particulier Himmler. Selon Simon Wiesenthal, il aurait également été en contact avec le commandant d'Auschwitz Rudolf Hoess, de Mauthausen Franz Ziereis, Theresienstadt Siegfried Seidl et Belsen Josef Kramer[32]. Selon divers historiens, c'est durant cette période qu'il pense un plan d'extermination des Juifs, en particulier ceux de Palestine[43],[44]. Selon l'analyse de David Motadel, dans l'ensemble, l'influence du Mufti sur les dirigeants du régime nazi semble avoir été « limité »[45].

Le 26 novembre 1942, Haj Amin al-Husseini déclare à la radio : «  Massacrez les Juifs ! leur sang versé plait à Allah ! »[32]. Il s'implique dans la Shoah des Balkans en recrutant avec Himmler des musulmans en Bosnie pour former l'unité SS 13 Handschar et d'Albanie dans la divison SS Skanderberg, qui avec l'Arabisches Freiheitskorps, est active en Macédoine. Se rangeant du côté de l'Axe, il soutien les troupes nazies en Afrique du Nord ( qui sont accompagnées de einsatzgruppen) et participe également au génocide des Juifs de Croatie et de Hongrie ( notamment en recrutent des volontaires SS[46])[31]. Husseini déclare : « Les Allemands savent se débarasser des Juifs...Ils ont définitivement résolu le problème Juif »[32]. Dans ses mémoires il affirmera avoir reçu l'approbation d'Hitler dans l'extermination des Juifs de Palestine et du monde arabe dans ce qu'il décrit comme « d'une manière conforme à nos aspirations nationales et raciales et selon les méthodes scientifiques innovées par l'Allemagne dans le traitement de ses Juifs »[32].

Dans un discours du 5 novembre 1943, al-Husseini réitère ses thèses antisémites[47]. al-Husseini tente de mobiliser les musulmans en formulent une théorie du complot ce réfèrent à des « documents sionistes secrets » qu'il ne cite pas, et selon laquelle le mouvement sioniste serait une menace pour les lieux saints du Hajj : « Ils avaient prouvé que le Royaume d'Israël engloberait l'espace entre la Méditerranée et le golfe Persique. En plus de la Palestine [un tel royaume comprendrait] le Liban, la Syrie, la Transjordanie, l'Irak, une partie du Royaume d'Arabie Saoudite et une partie du Royaume égyptien. Les Juifs mettent les lieux saints du Hajj en grand danger et volent aux Arabes et à l'Islam les fruits de leur terre, qu'ils ont défendue pendant treize siècles avec le sang de leurs martyrs. »[47]. Husseini justifie ses thèses antisémites en affirmant que les Juifs « tourmentent le monde depuis des siècles et sont l'ennemi des Arabes et de l'Islam ». al-Husseini continue dans sa diabolisation : « Ils vivaient comme une éponge parmi les peuples, suçaient leur sang, s'emparaient de leurs biens, portaient atteinte à leur moralité tout en revendiquant les droits des habitants locaux »[47]. Il ajoute plusieurs stéréotypes sur les Juifs ( « malveillant, mensonger et perfide», etc) et justifie sont rejet des plans de partitions de la Palestine qui mènent à la création d'un État juif, décrit comme « un grand danger pour toute l'humanité ». Pour al-Husseini : « C'est un coup de poignard sanglant au cœur de la patrie arabe! L'établissement d'un Commonwealth juif en Palestine soumettrait les pays arabes et tous les pays du Moyen-Orient au danger de l'exploitation économique juive et à la conspiration juive mondiale »[47].

Ce dernier prêche de nombreuses fois au massacre des Juifs, dont à ses unités SS musulmanes dans une déclaration du 4 mai 1944 : « Tuez les Juifs tuez où que vous les trouviez...Cela plaît à Allah ». En juillet 1945, la Yougoslavie le place sur sa liste des criminels de guerre recherchés[32]. Husseini est par la suite nommé comme dirigeant des Frères musulmans en Palestine et s'exile[30].

Période de la violence arabe antijuive

L'une des victime juive du massacre de Hébron de 1929
Construction d'une enceinte de protection d'un kibboutz dans la vallée de Jezreel en 1938 pendant la Grande Révolte arabe.

Depuis le début du mandat britannique, le Yichouv est victime d'attaques incessantes par des Arabes[48]. Les autorités britanniques tentent d'empêcher les émeutes, les vols, meurtres et attaques contre les villes et villages juifs[49]. L'attaque du village juif de Tel Haï le premier mars 1920, par des miliciens arabes accompagnés de Bédouins, est retenu comme le début de la période de violence arabe[50]. Elle est suivie début avril, par l'attaque généralisée des Juifs de Jérusalem à l'occasion de la célébration de Nabi Musa, par des émeutiers arabes avec le soutien de la police arabe, 216 Juifs sont blessés et cinq sont tués à Jérusalem[51]. En Galilée, de mars à avril, les villages juifs sont la cible d'attaques de groupes armés et certains sont ainsi désertés, mais ils seront rapidement réhabités à l'exception de Bnei Yehuda sur le plateau du Golan qui sera définitivement abandonné[7]. Pour Ilan Peleg, ces attaques utilisent déjà des méthodes du terrorisme, qui seront utilisées jusqu'à 1948 par les radicaux arabes, pour empêcher la création de l'État juif[52].

En , 47 Juifs sont massacrés par des hommes arabes armés de bâtons, de couteaux, d'épées et de quelques pistolets, tuant femmes et enfants[53]. Le premier mai, des Arabes attaquent des passants et des magasins à Manshiya tandis qu'à Jaffa ils attaquent un hôtel, et tuent 13 personnes et en blessent 26 qui sont poignardées, matraquées et fusillées. Le lendemain, 6 Juifs sont tués dans une orangeraie. Des attaques massives sont lancées contre les villes juives: Petah Tikva le 5, Hadera le 6, mais aussi contre Rehovot, Haïfa, contre le quartier juif de Jérusalem ou à nouveau contre Petah Tikva le 7[54]. D'autres Juifs sont poignardés à mort à Jérusalem en novembre. Les attaques arabes seront par la suite, avant tout une préoccupation des villages isolés et peu connectés aux réseaux routiers[7]. L'état d'esprit des violences, est celui de la destruction du Yishouv[18].

Le 2 novembre 1921, des émeutiers attaquent le quartier juif de Jérusalem, tuant cinq résidents[55]. Pour Randall D. Law, les Arabes, opposés au mandat britannique, choisissent la communauté juive comme « cible commode pour [évacuer] leur rage »[56].

Face à la violence, les Britanniques rédigent un livre blanc en 1922, qui amène à la souveraineté arabe sur l'Est du mandat : l'Émirat de Transjordanie.

De 1926 à 1929, l'émigration juive excède l'immigration, et la communauté juive stagne[57]. Lors des émeutes arabes d', une campagne de « terreur arabe » est menée contre les Juifs, faisant plusieurs centaines de victimes juives[58],[59] ( Les 40 victimes juives par journée de , passent à 80 par journée en [3]). Les violences sont encouragées par des dirigeants arabes qui affirment que les Juifs auraient de mauvaises intentions concernant les lieux saints islamiques. Le 15, le Haut Conseil islamique organise une manifestation contre les prières juives du Mur des Lamentations qu'il considère comme une menace. Les 2000 manifestants chantent des solgans comme : « Il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah » et « la religion de Mahomet est venue avec l'épée » et détruisent les livres de prières juifs et autres objets sacrés. Le lendemain, un enfant juif jouant à la balle, l'envoie dans une échoppe de tomates et est poignardé à mort[60].

Le 16, une foule d'Arabes saccagent les livres de prières des Juifs et le lendemain un juif est tué lors d'une querelle[61].

Le 23 à la mosquée al-Aqsa, le Sheik Sa'd al-Din informe ses fidèles de défendre l'Islam des Juifs et s'écrit : « bondissez sur vos ennemis et tuez-les! ». Les émeutiers s'en prennent aux Juifs de Jérusalem et en tuent 29 avec la participation de la police arabe[60],[62]. À 11h00, des musulmans commencent à attaquer les passants juifs dans le marché. Une grande foule de musulmans armés de couteaux se rue dans les quartiers juifs et commence à tuer des dizaines de Juifs. Ils détruisent également les synagogues et des maisons. L' hôpital Misgav Ladach est pris d'assaut et un médecin s'en sort grièvement blessé, Dr. Nahum Bar-Ness-Kurkidi.

Le 24, les Juifs d'Hébron sont massacrés, laissant 67 personnes tuées et 58 blessés, et annihilant la présence juive de la ville. Le village de Migdal Adar près d'Hébron est abandonné avant d'être attaqué. La communauté juive de Gaza parvient à se défendre contre les tueurs arabes mais est contrainte d'être évacuée par les Britanniques, tout comme les petites communautés juives de Naplouse, Ramla, Jénine et Acre. Dans le village de Motza, des tueurs arabes rentrent par effraction dans une maison et tuent sept personnes dont la famille Maklef, les parents et leur trois enfants.

Le village Har Tov en train de brûler en 1929
Des Juifs aux côtés de soldats britanniques sur le lieu du massacre de Safed

Par la suite, les violences antijuives se répandent d'abord contre les villages juifs de la région comme à Beit Hakerem, à Motza ou Ramet Rachel (qui est déserté), puis dans l'ensemble du territoire : dans le centre, à Tel aviv ( six Juifs tués ), à Hulda ( une personne tuée et le village est déserté), à Beer Toviya (2 morts, le village est pillé puis brulé par les attaquants) et à Ekron (le village est pillé et déserté) ainsi que dans le nord, à Hadar Acarmel (7 Juifs tués), à Haïfa, à Maayanim ainsi que contre trois autres villages qui seront abandonnés[7]. Le 29 août, des émeutiers attaquent les habitants juifs et les institutions juives de Safed[55], 20 Juifs sont massacrés en majorité des enfants et des vieillards et 80 sont blessés, dont des cas de torture[7]. Des tentatives de massacres sont tentés à Tel Aviv et Haïfa et à d'autres endroits. 6 Kibboutz sont détruits.

Paradoxalement le Komitern soutien le nationalisme arabe y voyant une étape vers la révolution et lié à la proletarisation arabe. Le Komitern va jusqu'à décrire les massacres de Juifs et les actes terroristes comme des actes « héroïques » et « révolutionnaires »[63].

La violence antijuive et le terrorisme des années 1920, mènent à plus d'insurrection arabe dans les années 1930[60].

Enfants rescapés des attaques arabes, pris en charge à Tel Aviv en 1936
Autocar grillagé pour repousser les jets de pierres et de grenades. Tactique de fortification de la Havlagah (1936-1939).

En 1936, des membres de la brigade d'Izz al-Din al-Qassam qui avait planifié un Jihad, assassinent deux civils Juifs près de Petah Tikva le 15 avril. Un acte de terrorisme perçu comme le début des nouvelles violences arabes. Les attaques contre les communautés juives par des groupes locaux et inspirées par divers leaders religieux, font place en 1936 à des violences caractérisées par des attaques et des massacres suscités en particulier par le mufti de Jérusalem.

Le 25 avril 1936, le Haut Comité Arabe organise une grève pour faire pressions sur les autorités britanniques. La grève est accompagnée de violence contre les Juifs, qui sont notamment victimes de jets de pierres. Des unités arabes se lancent dans des activités de guérilla[55]. De mai à juin, le Haut Comité Arabe instaure un « règne de terreur »[57]. Les gangs arabes brûlent les champs de blé des Juifs et déracinent plus de 15000 arbres dans les vergers et les plantations de citrons appartenant à des propriétaires juifs. Les Juifs voyagent par autobus ou en voiture sont attaqués à l'arme à feu, les villages juifs isolés sont harcelés ainsi que les stations de police[57], du bétail est mutilé et des kibbutzniks sont tués. Les Arabes les plus fanatiques encouragent à des violences encore plus extrêmes[64]. Dans les villes mixtes, à Jaffa, 41 attentats à la bombes sont menés et 35 le sont à Haïfa[57]. Le 19 avril, le dirigeant du Yishouv Haïm Weizmann perçoit ces violences comme un « danger existentielle » qu'il décrit comme une guerre entre « d'un côté les forces de la destruction, les forces du désert, qui se sont levés, et d'un autre côté les forces de la civilisation et de la construction. ». D'autres dirigeants comme Berl Katznelson n'y voit rien d'autres que des « démonstrations terroristes » caractérisées par du « fanatisme religieux et de la xénophobie »[57].

Restes d'un camion victime d'une mine terroriste le 4 août 1938. Le camion transportait 17 travailleurs du kibboutz de Ramat HaKovesh, dont 8 périssent. Au total, 16 membres du kibboutz sont tués par les milices arabes durant la période de la Grande révolte arabe[65]

Les Arabes de Palestine se révoltent contre les autorités britanniques lors de la Grande Révolte arabe de 1936-1939, durant les émeutes des Juifs sont pris pour cible. En 1936, plus de 89 Juifs sont tués. Les attaques et attentats débutent en avril, alors que 15 civils juifs sont tués à Jaffa dans quatre attaques, et qu'à la fin du mois des maisons sont brulées et des fermiers sont blessés dans différentes attaques en Galilée ainsi qu'à Jérusalem avec le lynchage d'un enfant juif[7]. En mai, deux personnes sont tuées à Haïfa et deux à Jérusalem, des dizaines de plantations juives sont brulées et détruites et des autobus sur la route reliant Jérusalem à Tel Aviv, sont pris en embuscade. À Jérusalem, trois Juifs sont tués à la sortie d'un cinéma, un autre dans son village, un Autrichien par erreur, un universitaire et un policier britannique. En juin, des civils juifs sont tués à différents endroits et les Britanniques répriment les émeutiers arabes durement. Du 20 juillet au 22 septembre, 33 civils juifs sont tués, dont beaucoup sans armes, lors d'embuscades meurtrières sur les routes. En juillet, les militants arabes tuent des civils juifs avec des balles dum-dum, d'autres sont abattus par des tireurs d'élite. Une bombe cible une école juive à Jérusalem, un enfant de 7 ans est tué à Tibériade et en août à Safed un père et ses trois enfants sont tués[7].

La maison dans laquelle une famille a été tuée par un incendie volontaire en octobre 1938 à Tibériade : Une mère et ses 5 enfants tués.

La Haganah, la force de défense juive met en place une politique de non-représailles et de restreinte pour empêcher une flambée de violence[7]. David Ben Gurion défend ainsi la Havlagah face « aux Arabes qui se battent avec les armes et les grèves, la terreur et le sabotage, le chaos et la destruction des biens ». Les hommes de la Haganah-Beth rejettent cette doctrine et pressent leurs dirigeants Zeev Jabotinsky et Avraham Tehomi de mener des représailles à la suite des attaques arabes, comme celle où un terroriste arabe jette une bombe dans une cour d'école juive et blesse 7 enfants[57]. En août, la Haganah réagit de même, à la suite d'une « attaque inacceptable », le meurte à la grenade d'une mère et de son jeune enfant dans un train, et mène une opération de représailles à l'endroit de l'attentat[66].

En 1937, la commission Peel condamne la violence arabe et propose un plan de partition, qui est rejeté par les représentants arabes. Haj Amin al-Husseini intensifie la révolte, durant laquelle de nombreux juifs seront tués[55]. Après les propositions de partition du mandat, des attaques, parfois terroristes, sont soutenues par les États arabes voisins.

En mi-mars 1937, lors de nouvelles attaques arabes, 6 Juifs sont tués. Trois membres dissidents de la Haganah-Beth refusent de suivre la Havlagah, et mènent une attaque de représailles contre le village de Yazur, blessant plusieurs arabes[57]. Par la suite, le 13 août, une famille (dont les trois enfants ) est massacrée à Safed[67] et en octobre les terroristes arabes lancent une série d'attaques. Le 14, des autobus sont attaqués près de Jérusalem, deux bombes sont trouvées dans un panier dans un café populaire des policiers britanniques et dans la soirée un train de Haïfa à Jérusalem est pris d'assaut. L'aéroport principale du mandat est attaqué et les bureaux de douanes, de passports et de Communications sont mis à feux[57]. Toujours en octobre, des milices arabes attaquent Tibériade et massacrent 19 Juifs avant l'intervention de l'armée britannique[55]. Le 5 novembre, 5 travailleurs du KKL sont assassinés[67]. L'organisation Irgoun décide de se lancer dans des attaques de représailles contre les Arabes, et le 14 novembre ils tuent 10 Arabes ciblant des « centres de briganderies », d'où proviennent les attaques. L'opération est condamnée par l'Agence juive qui poursuit sa doctrine de retenue[67].

Au début de l'année 1938, dans une attaque sur la route, 5 Juifs qui sont achevés à la hache, dont une jeune fille qui est violée et mutilée. Par la suite, les meurtriers s'enfuient dans leurs villages, et les Juifs se sentent démunis. Trois membres de Beitar décident donc de commettre un premier attentat de représailles qui échoue, et ils sont arrêtés puis condamnés à mort par les autorités britanniques. Le 4 juillet, l'Irgoun commet sa première attaque indiscriminée de représailles[67], ouvrant une période de « terreur contre terreur »[57]. Durant la même période les Arabes tuent trois villageois de Givat Ada le 23 juin, quatres agriculteurs dans un champs d'orange de Fin Vered le 5 juillet, cinq travailleurs du quartier pauvre de Kiryat Haroshet le 21 juillet, 6 travailleurs sur une mine à Ramat-Hakovesh, 2 Juifs du village de Son Shemer, 7 électriciens qui sont lynchés à mort au carrefour Massmia, 3 personnes sont tués par une mine terroriste à Harod[68].

À la fin de l'année 1938, 1000 à 1500 insurgés arabes ont imposé un « règne de terreur » sur le nord du territoire mandataire[57]. 33 Juifs sont tués dans divers attentats et en octobre, des Arabes parviennent à massacrer 19 Juifs de Tibériade, dont 11 enfants[69]. Les Juifs sont attaqués à la fois sur les routes et dans les villes et villages. Les propriétés, les lieux de culte juif, les plantations de nouvelles forêts par le Fonds national juif, les champs et le bétail sont également pris pour cible. De 1938 à 1939, d'autres massacres et attentats contre des Juifs se produisent et l'Irgoun étend ses opérations de représailles. Entre mai et juillet en 1938, outre les affrontements avec les forces britanniques, les miliciens arabes tuent 56 Juifs dans des dizaines d'attentats et d'attaques contre des agriculteurs ou contre des villages ( de plus au moins un civil chrétien est tué le 24 mai )[7].

Alors que les actes de terrorisme contre les civils juifs sont soutenus par les dirigeants arabes, les attaques de représailles contre les Arabes sont dénoncées par l'ensemble des principaux dirigeants sionistes[68].

En 1939, en réaction à l'ampleur des violences arabes, les Britanniques imposent aux Juifs des limitations sur l'immigration et sur l'achat de terres. L'Irgoun oriente son terrorisme contre les Britanniques s'inspirant de la terreur de la révolte :« Les Arabes utilisent la terreur comme moyen de leur combat politique - et ils gagnent »[57].

Jusqu'à 1948, dans le cadre des soulèvements populaires, des actions de guérilla et de terrorisme sont menées contre les Juifs du Yishouv[70] .

Épisode de la Grande révolte arabe de 1936-1939

Campagne menée contre les Britanniques
Sabotage d'un pylône électrique par un gang arabe en 1938

Les Britanniques décrivent les révoltés comme des « terroristes, insurgés, bandits, maraudeurs, voleurs et gangs ». Les insurgés mènent une révolte au nom de « la nation arabe » et pour les fellah, s'articulent autour de la notion de jihad, dans le style de celui déclaré par al-Qassam contre les Britanniques[71]. L'armée britannique met en cause le mufti pour avoir incité à « des attaques incendiaires, des attaques sur les voies ferrées et les routes, aux lancés de bombes sur la police et pour rendre les fusillades comme monnaie courante »[57]. Les gangs détruisent les lignes téléphoniques et télégraphiques puis sabotent l'oléoduc Kirkuk-Haïfa[57]. Face aux attaques contre l'oléoduc les Britanniques mettent sur pieds des unités Special night squads qui étendent rapidement leurs activités au combat de « la terreur arabe », par des opérations armées[68].

Les révoltes arabes du mandat, culminent avec l'assassinat le 26 septembre 1937 de Lewis Andrews, commissaire du district de Galilée, ce qui pousse les Britanniques à utiliser des mesures de contre-terrorisme, et à nommer Charles Tegart comme « conseiller en chef sur le terrorisme et le maintien de la sécurité en Palestine ». C'est la première fois que cette fonction est nécessaire depuis la guerre d'indépendance de l'Irlande[72]. L'assassinat mène à la déportation du Haut Comité Arabe aux Seychelles[55] et les Britanniques décident de construire 70 forteresses de béton à travers les campagnes, l'érection d'une barrière de 80 km le long de la frontière avec le mandat français, l'importation de chiens Doberman d'Afrique du Sud pour pister les terroristes/insurgés jusque dans leurs villages et la clasification des villages arabes en bon ou mauvais, les mauvais bénéficiant d'une punition collective. Les insurgés arabes utilisent plutôt des méthodes de guérilla dans les zones rurales et des méthodes terroristes plutôt dans les zones urbaines : des attentats à la bombe et des assassinations[72]. Les Britanniques exécutent plus de 140 insurgés, arrêtent plus de 9000 suspects, expulsent les dirigeants locaux hostiles et imposent des couvres-feux[73]. Walid Khalidi cite les chiffres de 5032 Arabes morts, dont 3832 tués par les Britanniques et 1200 morts en raison de « Terrorisme »[74].

Selon Benjamin Grob-Fitzgibbon, le terrorisme de la révolte parvient à forcer l'Empire britannique à se retirer de la Palestine. Un développement observé par d'autres insurgés de l'Empire britannique, en particulier en Malaisie, où l'état d'urgence est déclaré dès juin 1948[72].

Période de violences entre Arabes

Durant la grande révolte arabe, les différentes milices qui étaient déjà en conflit et en compétition, se confrontent violemment. Haj Amin al-Husseini, commet des attentats contre ses opposants politiques et après plusieurs assassinats, la plupart des modérés s'exilent, dont le clan Nashashibi[75]. La plupart des familles distinguées de Haïfa sont prises pour cible, comme punition pour la vente de leurs terres aux organisations et individus sionistes[35]. La révolte est également un conflit intracommunautaire, de querelles, de vols et d'intimidations[71]. Les paysans arabes demandent alors la protection de l'armée britannique contre les rebelles mais se plaignent en même temps du comportement des soldats à leurs égards[76].

Lorsque Hajj Amin s'enfuit au Liban en octobre 1937, des affrontements sanglants entre clans arabes perdurent pendant deux semaines. Les informateurs arabes sont vilipendés dans la presse arabe et sont également pris pour cible[77] En octobre 1937, les rebelles tuent Abd al-Fatah Bal'awi qui travaillait avec les Britanniques à Acre, le Mukthar du village de Ja'uni et le Sheikh Mahmoud Joda al-Ansari de Jérusalem, suivant des accusations et des rumeurs. En décembre deux policiers arabes sont tués et un arabe est retrouvé à Wadi Ara avec la langue coupée et une note attachée sur son corps : «Voici les salaires de la trahison »[77]. À la fin de l'année les meurtres d'intimidation se multiplient dont celui d'un policier chrétien sans lien avec les britanniques. Cette épisode marque un changement dans l'activité des gangs, dorénavant l'ensemble des policiers arabes sont pris pour cible. Un cycle de vengeance prend également place, alors que des proches des victimes cherchent vengeance. Les assassinats s'amplifient[77].

Au début de 1938, de petites milices locales émergent pour se protéger de la « guerre des gangs ». Alors que Fakhri Nashashibi avait soutenu la révolte en 1936, il milite en 1938 pour contrer Haj Amin al-Husseini, en organisant la milice anti-terroriste fasa'il al-salam. Fahri Abd al-Hadi, qui dirige la milice sera rejoint par des Druzes. La milice attaque les villages alliés à Husseini, et elle réussit à expulser les rebelles du nord de la Samarie[78].

Au cours de l'été 1938, le nombre de rebelles atteint un nombre record de plusieurs milliers, la plupart étaient des villageois sans instruction ni formation militaire. Ils se livraient souvent à des vols et à des pillages et faisaient du chantage aux habitants arabes. Les habitants de Jaffa leur étaient hostiles, mais ceux-ci refusèrent de quitter la ville[78]. Le kidnapping de suspects pour des interrogatoires devient de plus en plus fréquent[77].

La seconde phase de la révolte se caractérise par une violence plus extrême contre les « traîtres » et les opposants. Les rebelles punissent parfois cruellement les villageois qui ne les soutiennent pas ou refusent de leur fournir des sommes d'argents[77]. Ahmad Shuqayri relate les évènements dans ses mémoires et affirme que Hajj Amin n'a rien fait pour empêcher des innocents d'être tués. Cependant la critique de Shuqayri peut aussi être du fait que son frère, Answar Shuqayri fût l'une des victimes de la campagne de terreur[77]. D'autres arabes sont tués par certains profitant du climat d'anarchie[77].

Fin 1938 et début 1939, la campagne contre l'opposition s'intensifie et de nombreux Arabes sont assassinés, pour la plupart sous les accusations de « traîtrise » : des vendeurs de terres aux Juifs, des policiers arabes qui restent fidèles à leurs devoirs, des informateurs et des modérés qui ne sont pas assez nationalistes au goût des rebelles[79]. Les rebelles rédigent également une liste d'opposants à assassiner[78]. Un climat de terreur s'instaure[77].

En 1939, les fonds des rebelles diminuent, et ceux-ci réclament des fonds parfois avec violence, dans les municipalités ainsi que dans les villages ( de la nourriture et des vêtements ). Dans certains cas ils exigeaient l'argent sous la menace, directement à des familles locales[78].

Selon l'historien Yaakov Shimoni, le nombre de tués de cette campagne de terreur atteint les milliers de victimes[77]. Fakhri Nashashibi donnait l'estimation de 3000 personnes tuées, d'autres estimaient ce chiffre à 4500. Les dénombrements britanniques et de la Haganah donnent au contraire des chiffres inférieurs. Selon l'estimation de Hillel Cohen, ce chiffre serait autour d'un millier de victimes[77].

Beaucoup d'Arabes se sentent humiliés ou blessés à la suite de la campagne de terreur d'Husseini et le désire de vengeance qui en découle, initie une terreur intra-clanique et généralisée qui perdurera après la fin de la révolte[80].

Violences suite au plan de partage de 1947

Miliciens arabes en 1947
Le 22 février 1948, Abd al-Kader al-Husseini, Fawzi al-Qatub et des défecteurs de l'armée britannique, organisent un attentat avec des voitures piégées, qui tue 58 personnes dans la rue Ben Yehuda de Jérusalem

En , les Britanniques décident d'abandonner leur mandat qu'ils remettent aux Nations unies. Le 10 août 1947, quatre juifs sont assassinés à un café de Tel Aviv, dont l'acteur Meir Teomi. Les terroristes justifient l'attentat comme une représaille d'une attaque de la Haganah.

Le , le plan de partage de la Palestine élaboré par l’UNSCOP est approuvé par l’Assemblée générale des Nations unies par le vote de la résolution 181. Le plan est rejeté par les dirigeants de la communauté arabe, y compris le Haut Comité arabe, appuyé dans son rejet du plan par l'ensemble des états de la Ligue arabe[81]. Le lendemain du vote, les Arabes de Palestine lancent des attaques, 126 Juifs sont tués durant les deux premières semaines et 75 sont tués dans un camp de réfugiés d'Aden[82]. Le 30 novembre, 7 juifs sont assassinés dans un autobus. À Jérusalem, les attaques s'en prennent aux commerces des Juifs et contre les résidents des quartiers juifs, dont certains sont poignardés en rue, une synagogue est également prise pour cible le 4 décembre. À Haïfa, un magasin juif ciblé par une grenade tue deux Juifs et deux Arabes, et les Juifs sont attaqués dans les quartiers arabes. Dans le kibboutz de Gvulot, six adolescentes juives sont assassinées. Des civils juifs sont tués partout sur le territoire [7]. Dans les grandes villes des tireurs d'élites ( dont des mercenaires ) tirent sur les passants juifs et sur la circulation, depuis le haut de bâtiments. À Jaffa, des tireurs se positionnent dans les minarets ou sur les toits. Le marché du Carmel est également attaqué et des grenades sont jetées dans les quartiers juifs[83]. Sur tout le territoire, les voitures juives sont victimes de jets de pierres, les consulats de la Pologne et de la Suède qui vote en faveur de la partition sont attaqués[84].

En décembre 1947, l'une des images marquantes, reste l'attaque du nouveau centre commercial de Mamilla le 2[84]. Au début du mois, Max Pinn, représentant de l'Agence juive est assassiné dans sa voiture. Le 12, 7 Juifs sont tués dans une attaque de Mishmar Hanegev, tandis que trois sont tués à Lod. Le 13, l'attaque contre Jaffa et Tel Aviv tue 30 Juifs[55]. À Ben Shemen le 14, 14 civils juifs sont tués alors qu'ils ravitaillent un orphelinat[7]. À Haïfa, un passant juif est assassiné par balle, à Gvulot trois sont tués et à Jérusalem un enfant juif est assassiné. Le 16, un Juif est tué à Halutza par des terroristes, et le 18 un autre à Silwan. Le 19, un Juif est tué sur la route de Jérusalem et un autre est tué à Haïfa en entrant dans le quartier arabe par erreur. Le 23, deux Juifs sont assassinés à Jérusalem. Le 24, un terroriste arabe ouvre le feu sur des Juifs à Haïfa et en tue quatre[55].

Comme homicide notable, le 24 décembre l'athlète olympique Elias Katz est assassiné par des terroristes arabes alors qu'il tournait un reportage[85].

Le 30 décembre 1947, dans le cycle de représailles, l'Irgoun commet un attentat à la bombe contre un groupe de travailleurs arabes de Haïfa, tuant 6 personnes. Les travailleurs arabes massacrent alors leurs collègues de travail Juifs, tuant 39 personnes et en blessant des centaines[86].

Au début des hostilités, le commandant Mohammed Nimr al-Hawwari tente d'éviter un conflit avec les Juifs, tandis que le Haut Comité arabe sous la direction d'Haj Amin al-Husseini incite à la violence contre les Juifs et les Britanniques. Les premières attaques semblent ne pas avoir été coordonnées, mais plutôt commises par des bandes armées, des criminels et des hommes sans emploi[83].

La première attaque d'envergure, est lancée contre le kibboutz d'Efal, le 4 décembre et est commandité par Hassan Salame sous les ordres du mufti. L'attaque comprend plus de 120 combattants et des brigands qui sont repoussés, jusqu'à l'arrivée des forces britanniques[84]. En janvier 1948, l'Armée de Libération arabe attaque le village juif de Kfar Szold, suivi le 20 par l'attaque contre le village de Yehiam avec l'aide de locaux arabes et de tir de mortier. À la fin du mois, 2000 miliciens arabes sont arrivés en Palestine, tandis que 4000 à 5000 sont entraînés en Syrie[87]. Parmi les combattants des Frères musulmans se trouvaient également des étudiants de Damas mais aussi des jeunes de 15 ans[88].

S'ouvre alors une période, durant laquelle des groupes sionistes et des groupes arabes se lancent dans une intensification des attentats de représailles contre les populations respectives. En janvier 1948, les attaques terroristes des Arabes continuent ainsi que celles de l'Irgoun et du Lehi[55]. Notamment en janvier 1948, des Juifs sont brûlés vivants à Ein Zeitun[89].

Le 1 février, une grande bombe dans un camion de l'armée britannique explose dans la rue HaSolel visant le bureau de presse du Palestine Post, tuant quatre personnes et en blessant 16, détruisant le bureau de presse ainsi que le bureau de la police juive et deux autres bâtiments adjacents[88]. Le 3 février, 90 Arabes attaquent le quartier juif de Meqor Hayyim de Jérusalem. En mars le quartier juif de Yemin Moshe est attaqué à plusieurs reprises par les milices arabes sans succès[88]. Le 13, quatre membres de la Haganah sont libérés par la police britannique, les livrent à une foule arabe qui les lynchent à mort[87].

Durant le siège du Goush Etzion, une vingtaine de filles sont tués dans une maison. Le 16 janvier, 35 combattants apportent du ravitaillement sont pris en embuscade par des villageois. Leurs corps sont retrouvés sévèrement mutilés[89]. À la suite du siège du Gush Etzion, la plupart des défendants qui se rendent sont massacrés, les corps sont mutilés et certains survivants sont violés et torturés[90].

Le 11 mars, Jaych al-Jihad al-Mouqaddas commet un autre attentat à la bombe de grande ampleur, cette fois contre le bureau de l'Agence juive. La bombe posée par un conducteur arabe du consulat américain, coûte la vie à 12 personnes et en blesse 44, le bureau est sévèrement endommagé par l'explosion[88].

Le pire attentat à la bombe se produit le 22 mars dans une rue commerçante de Jérusalem, avec plus de 50 civils juifs tués[87]. Selon Itamar Radai, les attentats à la bombe sont utilisés come campagne de terreur urbaine et de guerre psychologique pour démoraliser les Juifs, tandis que le morale des arabes est augmenté. Le public arabe justifie ces attentats à la bombe comme étant des représailles[88].

Le 23 mars, deux membres du Jaych al-Jihad al-Mouqaddas détonnent une bombe au milieu du quartier de Yemin Moshe assiégé, mais l'explosion ne parvient qu'à blesser quelques civiles et à détruire des bâtiments abandonnés[88].

Comme autres atrocités commises pour terroriser les Juifs, à Nitzanim, des femmes sont démembrées en juin 1948[89]. À Eilabun, les combattants Arabes paradent avec les têtes de deux soldats israéliens, empalées sur des piquets. En octobre, lors de la prise du village, un officier israélien vengera cette incident contre les villageois[91].

Dans le monde arabe, les Juifs sont pris pour cible par des militants soutenant les Arabes de Palestine. En Égypte ils sont massacrés au Caire et à Alexandrie dès 1945, et à la suite de vols ils sont à nouveau attaqués (leurs synagogues, leurs magasins et leurs maisons)[84]. En 1948, un attentat tue plus de 70 Juifs et des dizaines d'autres sont massacrés, ainsi que l'année suivante[92]. À la suite du vote, le 1er décembre, les Juifs de Beyrouth sont attaqués et leurs synagogues sont incendiées[7]. Les Juifs de Manama sont aussi attaqués et ceux de Syrie sont massacrés à Alep. Douze Juifs de Damas seront également tués dans un attentat en 1949. En Libye, en 1945 plus de 140 Juifs sont tués à Tripoli et un autre pogrom se déroule en 1948 après le vote laissant plus de 130 morts. En Irak, des centaines de Juifs de Bagdhad sont massacrés en 1941, et en 1948 certains sont pendus sous le prétexte de collaborer avec Israël.

Les dirigeants arabes menacent de massacrer les Juifs. Hasan al-Banna des Frères musulmans, appelle les Arabes à « annihiler les Juifs » et « remplir la mer de leurs corps ». Haj Amin el-Husseini suit cette déclaration en ordonnant : « Je déclare la guerre sainte, mes frères musulmans ! Tuez les Juifs ! Tuez les tous! » [89].

La période d'attentats et de guerre civile prend l'ampleur d'un conflit entre Israël et les pays arabes voisins avec le soutien de la Ligue arabe, alors que ceux-ci décident d'envahir le nouvel État. Israël en sort victorieux malgré de lourdes pertes, 6 000 morts, dont plus de 2 000 civils[93],[7]. La guerre est accompagnée d'attaques armées par des milices arabes ainsi que sionistes. Les tueurs arabes privilégient des tirs d'élites contre des civils juifs dans les villes mixtes, des attaques sur les routes contre les automobilistes, des meurtres aléatoires et des attentats à la bombe. À cela s'ajoute des massacres de prisonniers ou contre le personnel médical juif lors de la guerre[94]. L'historiographie palestinienne quant à elle, fait état de massacres également commis par les forces juives.

Durant la guerre d'indépendance les combattants juifs, y compris les femmes combattantes, caputrés par les milices arabes, sont fréquemment torturés et mutilés de manière particulièrement violente. Les principales mutilations concernent la tête et les organes sexuels. Des femmes enceintes sont également retrouvées éventrées. Jonathan Matusitz décrit cette violence comme étant du « terrorisme rituel »[95].

Le nouvel État fait face à de nombreux réfugiés juifs ayant fui l'Europe ( après la Shoah ), ceux expulsés du quartier juif de la vieille ville de Jérusalem ou d'autres communautés détruites[96], ainsi que des réfugiés de l'exode des Juifs des pays arabes. Les réfugiés Arabes de la guerre sont réinstallés dans des camps de réfugiés en dehors du nouvel État. Les pays arabes décident de ne pas les intégrer, visant à conserver un droit au retour en territoire israélien. L'État arabe du plan de partage n'est pas créé alors que la Jordanie annexe le territoire de Cisjordanie et que le territoire de la Bande de Gaza passe sous l'administration égyptienne. Les Palestiniens entretiennent la mémoire de cet épisode comme une catastrophe, qu'ils nomment la « Nakba ». Le conflit est le premier des conflits israélo-arabe et israélo-palestinien dans lequel ces derniers vont faire l'usage priviligé du terrorisme.

Conflit israélo-palestinien et israélo-arabe

Attaques de fedayin

Scène du massacre de Ma'aleh Aqrabbim, le 17 mars 1954
Ferme détruite à Tel Mont par les fédayins. 1956

À la suite de la défaite arabe de 1948, des Palestiniens s'infiltrent clandestinement au travers de la ligne d'armistice en territoire israélien. À partir de 1953, la Jordanie et l'Égypte encouragent les infiltrés à commettre des attaques à la grenade et des fusillades contre les communautés israéliennes frontalières et contre la circulation automobile. Certaines attaques seront financées par le gouvernement saoudien et le mufti Amin al-Husseini. Des incursions armées par les Égyptiens sont parallèlement lancées depuis la Bande de Gaza, tandis que l'armée jordanienne participe à des attaques. Le Liban et la Syrie soutiennent également des groupes de fedayin. À partir de 1949 jusqu'à la crise du canal de Suez, 264 civils israéliens sont tués au cours de 729 attaques d'après les chiffres d'Uri Milstein[3]. De 1951 à 1957, 400 Israéliens perdent la vie, et 900 sont blessés[97]. 125 sont tués après 1957.

Les infiltrations palestiniennes commencent dès la fin de la guerre tout le long de la ligne de cessez-le-feu tortueuse avec Israël. Elles sont accompagnées d'attaques contre les civils auxquelles les Israéliens répondent par des opérations de représailles[98] ainsi qu'en installent des avant postes du Nahal le long de la ligne de cessez-le-feu. Les véhicules israéliens sont pris en embuscade, les routes sont minées, des dispositifs piège sont placés dans les champs et les fermes sont prises d'assaut[7].

Ces infiltrations sont composées à la fois de réfugiés, de terroristes et de criminels qui infiltrent Israël pour différentes raisons : « de la cultivation agricole, des vols, des brigandages, des pillages, des meurtres, des assassinations et des sabotages ». Face à ces violations de l'armistice, Israël mène une politique de représailles et à partir de 1954, les bases palestiniennes et militaires arabes sont visés, alors qu'Israël tient les gouvernements arabes comme responsables des attaques sur son territoire[72].

De leur côté, les pays arabes en guerre avec Israël, incitent à la violence contre Israël et propagent de la propagande antisémite, en particulier dans la bande de Gaza[7]. Le gouvernement jordanien affirme que pour promouvoir la cause palestinienne, des initiatives politiques et éducatives dans le monde arabe sont nécessaires « pour concentrer les efforts dans le combat contre Israël »[99].

En 1951, le roi de Jordanie Abdallah Ier est assassiné par un terroriste palestinien[38].

En 1952, après la révolution égyptienne, l'Égypte soutient et encourage des attaques en Israël de nature terroriste et organise les fedayins de la bande de Gaza en unités paramilitaires[52].

Les habitants frontaliers témoignent de leurs sentiments de terreur et de conditions de vie difficiles qui sont accompagnées de pillages, de meurtres, de vols d'animaux ou de récoltes, d'attaques armées et de poses d'explosifs par les terroristes palestinens. Par exemple les villageois de Givat Yeearim décident de protester à Jérusalem contre ces conditions de vie. En particulier ils sont victimes d'un brigand palestinien Mustafa Samwili qui forme un gang en 1952 actif pendant plus de 4 ans. Ce dernier est responsable de la mort de 20 Israéliens et est abattu en 1956 par la police après le meurtre d'un villageois[100].

En 1953, Israël essuie une série d'attaques terroristes. Un couple juif est tué dans le village de Tsipori, des tirs sont tirés conte un bus scolaire près de Meron tuant un enfant et un Circassien travaillant pour Israël est assassiné. D'autres attaques contre des civils et des véhicules se produisent[91].

Formation du Mouvement nationaliste arabe

George Habash et Hani al-Hindi assistent la formation du groupe clandestin kata'ib al-Fida al-Arabi ( Bataillons du sacrifice arabe) avec des activistes syriens et des fugitifs égyptiens. Le groupe s'inspire du fascisme et conduit une dizaine d'attaques terroristes contre des cibles à Beyrouth et à Damas en août 1949[101]. Le premier attentat laisse 12 morts et 27 blessés dans une synagogue de Damas. Les consulats britanniques et américains, une école étrangère et le bureau de l'UNRWA sont pris pour cible d'attentats à la bombe l'année suivante[101]. Habash et Hindi deviennent insatisfaits du terrorisme du groupe sans un agenda politique claire, et décident d'organiser des actes de sabotage et des assassinats, dans un premier temps. Ils tentent par la suite, d'organiser une force paramilitaire associée au parti Ba'th mais la tentative d'assassinat rater contre le président syrien, Adib al-Shishakli et contre Akram Hurani, amène à la brève arrestation de Hindi, et à la dissolution du Kata'ib. Ils rejoignent par le suite le groupe extrémiste al-Urwa al-Wuthqa (Le lien le plus ferme ) qui vise à la destruction d'Israël. Le groupe d'influence fasciste, parle de « péril juif » et assimile le sionisme au judaïsme[101]. Ils créent l'organisation Mouvement nationaliste arabe en 1951-1952. La nouvelle organisation crée un « Comité de résistance à la paix avec Israël », qui mobilise des militants et forme des cellules clandestines contre les plans de réinstallation de réfugiés de l'UNRWA de 1950 à 1953. Le groupe coordonne des attaques d'infiltrations en Israël après 1955, et grâce à des donateurs privés, ils parviennent à armer et financer des « moudjahidins », et des nouveaux recrus issus des camps de réfugiés[101].

L'organisation confronte les gouvernements arabes pro-occidentaux et anti-Nasser, dont en particulier la monarchie jordanienne. Elle mène une brève campagne de sabotage contre des cibles gouvernementales jordaniennes, avant que la branche jordanienne soit démantelée. Des militants de l'organisation sont invités par la suite au Liban par l'armée syrienne pour participer à la guerre civile de 1958 et recevoir de l'entraînement[101]. L'organisation sert en mars 1959 aux intérêts égyptiens, en essayent de recruter des officiers irakiens après la chute de la monarchie. L'organisation aide au trafic d'armes aux insurgés à Oman et recommence une campagne de d'attaques de sabotage en Jordanie en 1959-1960[101].

Après la campagne du Sinaï

La campagne du Sinaï marque la fin du terrorisme fedayeen, Israël élimine les bases palestiniennes et garantit 9 années de calme relatif. Une organisation palestinienne est créée peu après la campagne, et le terrorisme prend la forme d'un terrorisme national mené par le nouveau mouvement palestinien. Cette nouvelle organisation vise à l' « extermination » d'Israël et de sa société[72]. L'organisation empreinte le nom Fatah.

L'organisation Fatah est créée a partir de réfugiés palestiniens de Gaza et de membres des Frères musulmans. L'une des figure de l'organisation venait du Caire, Muhammad Abd-al-Ra'uf al-Qidwa al-Husayni ( connu comme Yasser Arafat), et avait appartenu au groupe armé de Abdel-a-Qadir al-Husayni puis à un contingent des Frères musulmans durant la guerre de 1948-1949 et avait participé à des attaques des Frères musulmans contre les Britanniques le long du canal de Suez de 1950 à 1954[101]. Une autre figure Khalil al-Wazir ( souvent considéré comme le fondateur de l'organisation), avait formé un groupe de « mujahidin » en 1949 puis avait rejoint les Frères musulmans en 1951. Le groupe de jeunes, dont beaucoup ont entre 14 et 16 ans, reçoivent un entraînement par l'armée égyptienne à El-Arish. Le bannissement des Frères musulmans d'Égypte en octobre 1954, mène Wazir et des compagnons à quitter le groupe et à se lancer dans des attaques de sabotage en Israël à la fin 1954 et début 1955. Ils fournissent à des Fedayin des armes pour des raids[101]. Wazir revendique de nombreuses attaques pour augmenter la popularité de son groupe. Avec la guerre de 1956, le besoin de créer un groupe palestinien contre Israël se fait sentir, et le nouveau groupe qu'il forme tire la plupart de ses militants des Frères musulmans. Des dizaines d'autres groupes sont formés comme le groupe Katai'b Muhammad, actif contre les services de sécurité syriens au début des années 1960[101].

L'idéologie du Fatah est la destruction d'Israël : « libérer l'entiéreté de la Palestine et détruire les fondations de ce qui est décrit comme un état et une société d'occupation sioniste et colonialiste. »[101]. Le Fatah voit dans la violence une arme psychologique, ce qui est illustré par la déclaration du groupe en 1968 : « la stabilité psychologique, la paix avec l'ennemi et la recherche de l'indulgence matérielle sont autant de facteurs qui, s'ils durent, permettront aux complots colonialistes de tuer l'esprit de lutte palestinien et d'assimiler les Palestiniens en leur sein. »[101].

Le Fatah établit une cellule au Qatar et une autre dans un cercle étudiant d'Allemagne de l'Ouest ainsi qu'un camp d'entraînement en Algérie[99]. L'organisation « El-Fatah », organise dès 1958, une campagne de propagande en direction de la jeunesse palestinienne[102].

Au début des années 1960, deux principales organisations paramilitaires palestiniennes se sont formées : l'OLP formée et entrainée par l'Égypte ainsi que le Fatah, soutenue et armée par la Syrie. À partir du rapprochement entre ces deux puissances régionales, l'OLP fonde une nouvelle organisation, les Héros du retour (Abtal al-Awda) basée au Liban et qui rivalise avec le Fatah[3]. L'OLP est dans un premier temps organisé pour combattre l'existance d'Israël[103].

Le Fatah commet son premier attentat le 1 janvier 1965 contre l'aqueduc national d'Israël. En 1965, le Fatah établit des liens avec la Syrie, qui finance et fournit de l'armement et de l'explosif. Dès le début de 1966, la Syrie permet aux terroristes du Fatah d'infiltrer Israël par le plateau du Golan sous son contrôle. Cependant des tensions se manifestent rapidement sous le prétexte que l'organisation ne coordonne pas suffisamment ses attaques, mais aussi selon une volonté du parti Baath d'en faire son organisation satellite. Des membres sont arrêtés ou tués. Le Fatah augmente ses infiltrations à la veille de la Guerre des Six jours[72]. De son côté, Gamal Abdel Nasser, inquiet que le terrorisme indépendant du Fatah mène à une perte de contrôle de la situation géopolitique, déclare que les armées arabes se considèrent en état de guerre contre l'organisation[104].

En , apparaît une nouvelle organisation, Abd el-Kader Husseini Unit suivie par d'autres unités de Ahmed Jibril, sous les ordres du régime syrien et ayant le soutien de l'OLP. Par la suite, le début des activités terroristes de l'OLP est marqué par de la rivalité avec le Fatah. En 1967 les activités terroristes augmentent jusqu'à la défaite arabe de la guerre des Six Jours, qui s'ensuit par l'apparition de nombreuses cellules terroristes[3].

L'OLP est fondée sur une base de militants palestiniens et de radicaux. Le Fatah, qui était la principale faction, avait été créée en 1958 comme un « mouvement de libération », et s'était organisé sous forme de sociétés secrètes[105].

Les factions révolutionnaires, comme le FPLP et le FPLP-CG initient une vague d'attentats terroristes en Europe de l'ouest et au Moyen-Orient[106].

Selon Aziz Dweik, ce sont les Frères musulmans en Égypte, qui ont joué le rôle d'« incubateur » à la fois des nationalistes palestiniens comme Abou Iyad, Abou Jihad et Abou Mazen ainsi que des islamistes du Hamas[107].

En 1963, le Fatah est l'organisation la plus populaire et prend le contrôle de l'OLP, avec Yasser Arafat à sa tête. Georges Habache, à la tête du FPLP établi en , entre en compétition jusqu'à la dissolution du FPLP. En 1966 est aussi créé par la Syrie, As-Saiqa et le Front de libération arabe par l'Irak[3].

En 1965, les États de la Ligue arabe acceptent la proposition de l'OLP de création d'une Armée de libération de la Palestine. Le groupe armé est financé par la Ligue arabe et les bases paramilitaires sont créées en Égypte, en Syrie et en Irak[108]. Le

mouvement national palestinien et ses différentes constituantes se fédèrent autour de Yasser Arafat et de l'OLP, l'« Organisation de Libération de la Palestine », qui opte pour la lutte armée et l'usage du terrorisme contre Israël et ses alliés, ainsi que contre la Jordanie.

Durant deux ans et demi menant à la guerre des Six jours, le Fatah conduit des centaines d'attaques transfrontalières en Israël, qui sont pour la plupart repoussées par l'armée israélienne[109].

Défaite de la guerre des Six jours

Après la défaite arabe de la guerre des Six jours, les dirigeants de l'OLP parviennent à éviter la capture, et le Fatah se lance dans des attaques transfrontalières depuis la Jordanie. L'impact limité de ces incursions sont exagérés par la propagande de l'organisation[109]. L'objectif des groupes palestiniens, de la destruction d'Israël pour le remplacer par un État palestinien semble dorénavant beaucoup plus illusoire[110]. Les Palestiniens deviennent une force politique autonome. Ils attirent des forces d'extrême gauche et panarabes, dont celles de Georges Habache[38]. Les groupes palestiniens percevant la défaite comme un abandon du combat contre Israël se lancent dans des attaques terroristes sensationnelles visant en particulier à marquer l'opinion publique. Israël y répond par des opérations de représailles contre les infrastructures terroristes[111]. Les Palestiniens adoptent une nouvelle stratégie : l'exportation du terrorisme au delà du Moyen-Orient, pour gagner des concessions et influencer les pays occidentaux[112],[38].

En 1967, les attaques terroristes sont concentrées à partir de la bande de Gaza et depuis la frontière jordanienne. De juin 1967 à décembre 1968, 157 attaques sont menées à l'intérieur d'Israël, contre des centres civils comme les marchés ou les stations d'autobus causant la mort de 47 civils. De plus de nombreux terroristes attaquent les communautés israéliennes frontalières avec plus de 1029 attaques. En réaction, l'armée israélienne mène des opérations « anti-terroristes », qui coûtent la vie à 234 soldats[7]. Des Palestiniens qui auraient collaboré ou travaillé avec Israël sont aussi exécutés dans la bande de Gaza: plus de 138 morts et 1 199 blessés par cette politique de 1968 à la fin 1971[7].

Dès la fin des années 1960 jusqu'au milieu des années 1970, le terrorisme devient l'arme essentielle du mouvement palestinien[102]. Avec une absence de stratégie au terrorisme, le mouvement palestinien ne parvient pas à mobiliser les masses populaires. Les Israéliens, puis également des cibles juives, occidentales et américaines sont victimes des attaques terroristes palestiniennes[102]. La tactique des groupes palestiniens inclue « les détournements d'avions, les kidnappings, les meurtres, fussillades et attentats à la bombe »[113].

Le 18 Mars 1968, une mine explose sous un autobus scolaire, tuent deux adultes et blessent 28 enfants. Israël lance une opération de représailles contre Karameh, une « base » palestinienne. Après la bataille de Karameh, l'OLP présente les combats comme une victoire. L'OLP gagne en popularité et en soutien et est contraint de changer l'organisation alors qu'elle grandit rapidement. L'OLP organise des mobilisations et de l'éducation idéologique pour les masses[114]. L'OLP devient représentative du peuple palestinien après la guerre des Six jours, et en 1969, le Fatah prend le contrôle du Comitée exécutif de l'OLP[115]. Cette base s'étend considérablement et évolue en une entité politique et a un organe paramilitaire employant une tactique terrroriste[105].

Le FPLP fondé en 1967 par George Habash prône une révolution multinationale. L'organisation qui se décrit comme marxiste est le plus actif dans le terrorisme dans les années 1970 avec 800 membres. Le FPLP est responsable d'attaques terroristes internationales, en particulier une campagne de piratage aérien de 1969 jusqu'à 1970. Le FPLP établit une collaboration avec des groupes terroristes européens et en particulier avec Carlos[116]. Le FPLP-CG est fondé par Ahmed Jibril en 1968, a partir d'une frange extrémiste du FPLP, et mène de nombreuses attaques transfrontalières en Israël[116]. Le Front démocratique de libération de la Palestine se sépare du FPLP en 1969, et se divise en deux factions en 1991. Composée de 500 membres, elle commet en particulier des attentats à la bombe et des attaques transfrontalières meurtrières[116].

Le 6 juin 1968, Robert F. Kennedy est assassiné par un terroriste palestinien. Ce dernier justifie l'homicide pour le soutien d'Israël durant la guerre des Six jours.

Autre fait marquant, en 1968/69 est formée l'Unité 14 du Fatah, composée de de pilotes et techniciens formés en Algérie, au Maroc et en Libye. L'intention initiale de ses fondateurs était de former des pilotes pour l'exécution de missions suicides contre des cibles stratégiques en Israël. Cependant c'est projets sont abandonnés et le groupe sera exploité en coordination avec les forces aériennes d'autres pays arabes dans leur guerre contre Israël.  

Le 22 juillet 1968, le FPLP détourne un avion El Al et le redirige vers l'Algérie. La prise d'otage palestinienne des passagers du vol dure 39 jours, l'une des plus longue de l'histoire du piratage aérien. Le FPLP produit un incident international. Les autorités algériennes prennent les otages et en libère 19 puis encore 10 deux jours plus tard. Tandis que les autorités algériennes refusent de libérer les sept derniers otages et cinq membres de l'équipage, le FPLP exige la libération d'un millier de fedayin prisonniers. Israël demande des actions aux Nations Unies et menace d'intervenir militairement pour libérer les otages. L'association internationale des pilotes menace de boycotter les vols vers l'Algérie, l'Italie tente une médiation et la pression augmente en Israël alors que le 29 septembre, une patrouille israélienne est victime d'une embuscade palestinienne dans le Sinaï ( deux morts et un israélien est kidnappé). Finalement après des pressions, le 1 septembre Israël libère 16 prisonniers fedayin et l'Algérie libère les otages[109].

De nombreux piratages aériens suivent : Deux jours après la Noël de 1968, le FPLP tue un passager et en blesse deux à l'aéroport d'athènes, le 18 février 1969, un autre passager est tué à Zurich et quatre autres sont blessés à nouveau par le FPLP puis une nouveau piratage aérien d'envergure est mené par la terroriste Leïla Khaled aboutissant à la prise en otage de deux passagers pendant 6 semaines jusqu'à leur échange contre deux soldats syriens. Ces attentats sont suivi par une attaque à la grenade à Munich laissant deux morts et une autre à Athènes tuant un enfant de quatre ans[109].

Les attentats du FPLP, visent à terroriser les passagers israéliens, mais aussi les touristes qui se rendent en Israël, de dommager l'économie israélienne et d'isoler le pays[109]. Selon Bruce Hoffman, l'ère moderne du terrorisme transnational, remonte au détournement du vol El Al le 22 juillet 1968, par le FPLP. Après quarante jours de négociations, Israël est contraint de céder aux demandes des preneurs d'otages. Le nombre d'attaques terroristes transnationales à considérablement augmenté après cet événement[117]. La violence contre Israël augmente alors même que le pays subit une pression internationale pour faire des concessions aux terroristes palestiniens[118].

L'une des caractéristiques spécifiques du terrorisme palestinien à cette époque, est que les attentats sont organisés dans le monde entier, les organisations terroristes ne se limitent pas au territoire de la Palestine[119]. Les attentats jusqu'aux années 1980, représentent alors un enjeu symbolique et publicitaire de la cause palestinienne[120]. Sont menés alors des opérations spectaculaires de « terrorisme publicitaire » contre des cibles occidentales[102]. La combinaison de l'effet spectaculaire de l'attentat et la couverture télévisée attire une « sympathie » pour les preneurs d'otages. Georges Habache décrit l'efficacité du piratage aérien dans une interview de 1970 : « Lorsque nous détournons un avion, cela a plus d'effet que si nous tuons une centaine d'Israéliens au combat ». Et il ajoute une motivation : « Il [le monde] nous a simplement ignoré. Au moins le monde parle de nous aujourd'hui »[121].

La période de 1968 à 1970, connaît plus de 140 attaques menées contre des cibles en Israël: principalement des infiltrations de cellules terroristes, embuscades, fusillades dans les localités juives ainsi que des posent d'explosifs[122]. À cela s'ajoute, 33 attaques menées contre des cibles de l'aviation[122].

Le 22 février 1970 marque une augmentation du terrorisme, alors que deux bombes sont possées sur deux avions en route pour Israël, l' avion Austrian airlines parvient à faire atterir l'avion dommagé tandis que le vol Swiss Air 330, se crache sur Zurich faisant 47 morts[109]. La même année, la bombe posée dans un cinéma de Tel Aviv par Fatma Bernawi est le premier attentat palestinien meurtrier à être médiatisé dans le monde selon Gilles Ferragu[4].

Le 12 septembre les terroristes du FPLP détruisent les avions civils détournés en Jordanie

Le front populaire détourne des avions américains à Zarka en septembre 1970 et garde en otage des centaines d'occidentaux. À la suite de ces événements, la Jordanie réprime les organisations palestiniennes[38]. Les 20 000 fedayin entretenus par la Jordanie entrent en conflit avec le gouvernement, un conflit qui coûtera la vie à des milliers de personnes. En 1971, l'armée jordanienne tue et fait fuir les derniers d'entre eux. La Syrie devient ainsi le nouveau centre du terrorisme palestinien, avec comme opérations, des colis piégés, des détournements d'avions et des tueries[7]. Suite à ces événements émerge le groupe terroriste septembre noir, qui va façonner le terrorisme palestinien[4]. Le Fatah crée l'organisation, qui suit l'initiative du FPLP en étendent ses opérations terroristes au-delà du Moyen-Orient[3]. Ali Hassan Salameh, l'un des fondateurs de l'organisation Septembre noir, décrit les objectifs du terrorisme palestinien à ce moment : « on nous rejetait dans l'obscurité - une terrible obscurité. Il fallait que nous en sortions (...). Nous sommes sortis de l'ombre pour dire au monde : Nous existons toujours, même si vous nous avez temporairement chassés de Jordanie. »[123].

Le 28 novembre 1971, par vengeance, le Premier ministre jordanien Wasfi Tal est assassiné au Caire et les diplomates jordaniens sont pris pour cible[123]. Le Sud Liban devient la base arrière du Fatah et d'autres organisations palestiniennes, qui attaquent et bombardent les villages israéliens frontaliers, tuent des villageois ( dans certains cas par des tirs de lance-roquettes) et détruisent également les champs agricoles israéliens. Des camps d'entraînement sont créés pour 5000 terroristes dont 1500 volontaires lybiens et syriens[7]. Selon David Maïmon, la bande de Gaza connaît quant à elle, une diminution des attaques du fait à la fois des opérations de l'armée régulière israélienne et à la fois grâce à la reconstruction et à la rénovation par Israël des infrastructures civiles[122].

À partir des années 1970, le terrorisme palestinien devient la première cause de terrorisme en Europe. Mise à part les attentats terroristes échoués, de nombreux attentats n'ont pas été reportés dans la presse par peur de représailles. Beaucoup de pays européens ont en effet emprisonné des terroristes palestiniens. Le terrorisme palestinien est généralement sous-estimé, tandis que la préférence à commettre des attentats dans des pays occidentaux reste constante[124]. Les motivations d'attentats sur le sol européen sont difficiles à décerner. Certains chercheurs voient l'Europe comme étant la scène des disputes moyen-orientaux. Alexander et Pluchinsky décrivent quatre types d'objectifs ; l'intention de faire taire ou intimider des dissidents politiques ; faire pression sur des États, pour changer ses actions et ses politiques ; la revanche contre des individus ou des États ; ainsi que la demande de libération de prisonniers[125].

Dans les années 1970, l'Union soviétique somme le FPLP d'abandonner les détournements d'avions, s'opposant à cette méthode terroriste. En février 1972, après le détournement d'un avion Lufthansa, par Wadi Haddad qui exige une rançon de 5 millions de dollars et la libération de détenus en Allemagne, ce dernier se fait exclure de l'organisation. Ce dernier maintient des relations avec Georges Habache, devient autonome et grâce aux rançons, finance ses autres opérations. Il organise notamment le 30 mai 1972, la tuerie de l'aéroport de Lod qui fait 27 victimes, principalement des pèlerins portoricains. Dans la société civile, les auteurs de l'attentat sont décrits « comme de véritables héros nationaux »[126]. Le Fatah quant à lui, se lance dans des attaques et des sabotages en Jordanie et le 8 mai, un avion de la Sabena rempli de passagers est pris en otage[126]. Dans la région du Hermon, le 19 juin, l'attaque d'un commando d'Ahmad Jibril contre un autobus touristique faisant 4 blessés, déstabilise la frontière israélo-libanaise et israélo-syrienne[126].

En Europe, une campagne de propagande du FPLP et du Fatah, associe les opérations palestiniennes à la guerre du Vietnam, en particulier grâce à des associations étudiantes[126]. Le 4 août, le Fatah commet un attentat à Trieste, en Italie, contre des réservoirs de pétrole, et affirme que l'attentat est : « dans le cadre des attaques contre les ennemis de la révolution palestinienne et des intérêts impérialistes qui soutiennent le sionisme »[126].

Le contre-terrorisme israélien lance une campagne d'assassinats ciblés contre les dirigeants des organisations palestiniennes. La direction du Fatah réactive l'organisation Septembre noir et celle-ci orchestre un attentat contre les athlètes olympiques israéliens à Munich[126]. L'attentat galvanise le soutien palestinien aux organisations terroristes et des milliers d'entre eux rejoignent des groupes terroristes[127].

En réaction, Israël lance diverses opérations contre les infrastructures et les dirigeants des organisations palestiniennes, au Liban, en Libye et ailleurs.

Mémorial du massacre de Munich à Tel Aviv, commis par le groupe terroriste Septembre noir en 1972

D'après Helena Cobban, ce n'est qu'après le massacre de Munich, que le Fatah s'éloigne progressivement du terrorisme[123].

Le 1 mars 1973, l'ambassade saoudienne de Khartoum est attaquée par un commando palestinien. 10 diplomates sont pris en otage, puis l'ambassadeur américain est assassiné ainsi qu'un diplomate américain et un diplomate belge. Cette attaque va augmenter la pression sur le Fatah pour s'éloigner du terrorisme international[123].

Avec l’aide des services irakiens, Abou Nidal est créée par Sabri al-Banna, en liaison  avec Abd al-Ghafur basé en Libye[126].

Le 28 septembre 1973, deux membres de l'organisation Sa‘iqa, font 3 otages juifs et un otage autrichien dans un train de Tchécoslovaquie vers l'Autriche transportant des émigrants juifs soviétiques. Le gouvernement autrichien cède aux demandes des terroristes, ce qu'Israël perçoit comme une victoire diplomatique du terrorisme palestinien[126].

Wadie Haddad prone un terrorisme internationalisé, spectaculaire et s'appuyant sur des liens avec l'extrême gauche radicale occidentale. Il s'associe avec le mercenaire Illich Ramirez Sanchez, connu comme Carlos. Ce dernier commet de nombreux attentats en Europe, comme l'attentat du drugstore de Saint-Germain à Paris le 15 septembre 1974[4].

Zehdi Lahib Terzi, représentant de l'OLP comme observateur aux Nations unies, reconnaît dans une interview de 1976 que « les premiers pirates de l'air ont éveillé la conscience du monde et ont éveillé les médias et l'opinion mondiale beaucoup plus et plus efficacement que 20 ans de plaidoirie aux Nations Unies »[128].

Après la guerre du Kippour

La salle de classe ou c'est déroulé le massacre de Ma'alot
Proches des victimes du massacre de Ma'alot lors de l'enterrement des 22 enfants massacrés et cinq autres personnes dont une femme enceinte

l'OLP passe d'une organisation considéré comme terroriste par Israël et l'Occident, à un partenaire pour des négociations. Yasser Arafat développe en 1973 l'idée d'un État sur les territoires occupés, tout en n'abandonnant pas l'idée de la «Libération de la Palestine », la conquête de l'État d'Israël. En 1974, à la conférence de Rabat, la Ligue arabe décide que l'OLP est le seul représentant des Palestiniens[129].

D'avril à décembre 1974, 59 Israéliens sont tués, principalement des civils, dont de nombreux enfants en particulier lors du massacre de Ma'alot et le massacre de Kiryat Shmona. De 1974 à 1975, la plupart des infiltrations sont arrêtés par les soldats israéliens. Ils parviennent néanmoins à prendre en otage l'hôtel Savoy et à tuer les otages ( dont des touristes européens ) et à bombarder les villages israéliens par 170 roquettes[7]. Le Liban de 1975 à 1982 devient le sanctuaire et la plaque tournante pour les entraînements paramilitaires des groupes palestiniens et d'autres groupes terroristes, en particulier pour la fabrication d'explosifs[38].

Durant la guerre civile libanaise, l'OLP joue un rôle dans les violences contre les chrétiens, et continue ses attentats en Israël comme le massacre du 11 mars d'un bus israélien par un terroriste de l'OLP, qui coûte la vie à 39 civils[7]. Comme massacre commis par l'OLP au Liban, le massacre de Damour laisse plus de 500 morts principalement des civils chrétiens. Comme massacre du Fatah avec As-Saiqa, le massacre de Aishiyeh laisse plus de 70 morts civils chrétiens.

L'OLP tue également 80 personnes lors de l'attentat de 1978 contre le QG de l'organisation terroriste rivale pro-iraquienne Front de Libération de la Palestine[130].

Le 11 mars 1978, le Fatah commet un attentat contre un autobus civil en direction de Haïfa en réaction des accords de Camp David, initiant une paix israélo-égyptienne. Affichant sa volonté de faire échoué les accords de paix, Yasser Arafat reconnaît en juillet 1978 dans une interview à Al Hawadith, avoir commandité cette attentat[4].

En 1978, des terroristes palestinens tentent de perturber l'économie israélienne en menaçant d'injecter du mercure dans les oranges israéliennes exportées à l'étranger[131].

Le 7 avril 1980, des terroristes du Front de libération arabe prennent en otage un groupe de bébés et de jeunes enfants dans une crèche à Misgav Am. Un enfant de deux ans est assassiné, le gardien de la crèche ainsi qu'un soldat durant l'opération de secours. En réaction Israël mène une opération contre une infrastructure terroriste au Liban.

L'organisation terroriste la plus organisée, la mieux financée et la plus active au monde des années 1970 et 1980 était l'organisation palestinienne Abou Nidal. Elle était la plus active dans les années 1980 et le 27 décembre 1985, elle commet un double attentat à Rome et à Vienne tuent 17 personnes et en blesse plus de 100. Le 5 septembre 1986, elle commet le massacre de 22 fidèles d'une synagogue à Istanbul et le massacre de 22 passagers du vol Pan Am 73 à Karachi après l'échec des négociations[132].

Durant cette période apparaît également une faction du FLP, sous Abu Abbas, qui se fait connaître en utilisant des parapentes et des montgolfières dans des attaques contre Israël. Le groupe attire l'attention internationale avec le détournement du navire de plaisance Achille Lauro, durant lequel un Juif américain handicapé est jeté par dessus bord. Le PLF qui débuta comme un groupe laïc et marxiste, se fragmente rapidement en trois factions, une pro-syrienne, une pro-libyenne et une pro-Yasser Arafat. Cette dernière qui était la plus significative, était celle dirigée par Muhammad (Abu) Abbas[132].

De 1980 à 1982, 39 civils sont tués sur le sol européen et dans un attentat à la bombe de Nairobi, principalement ciblant des Juifs. En 1982 l'OLP continue ses bombardements des villages israéliens et Israël envahit le Liban et expulse l'organisation du pays[7]. La défaite de l'OLP en 1982 et son expulsion de Beyrouth, permet à l'Iran de remplir le vide. Les islamistes palestiniens ( dont le Jihad islamique) sont influencés par le Hezbollah qui introduit l'attentat-suicide à la bombe : « Les actes de terreur encouragent les islamistes palestiniens et l’absence de consensus national en Israël est pris comme un exemple de faiblesse  »[8]. À la suite de la guerre, les Palestiniens gagnent de la sympathie internationale alors que la presse internationale témoigne de violences dont ils ont également été les victimes[129]. Pour Salim Tamari, le siège de l'OLP marque l'émergence d'une idéologie du triumphalisme religieux chez les Palestiniens[133].

Les attaques contre des cibles européennes, mais aussi en Australie, augmentent après la destruction des camps paramilitaires du Liban par Israël, en 1982. Selon Nathalie Cettina ce terrorisme transnational avait pour but principal de la propagande[102].

En 1983, le terrorisme palestinien s'en prend également aux troupes occidentales déployées au Liban, avec des attentats suicides qui causent la mort de 241 soldats américains et 54 soldats français[70]. Ces derniers décident de retirer leurs troupes du pays[70].

En 1985 Israël accepte la libération de 1150 terroristes palestiniens de ses prisons, dont de nombreux condamnés pour des homicides, en échange de trois soldats captifs du Front Jibril. Certains d'entre eux avaient alors adopté les enseignements islamiques de Assad Bayoud al-Tamimi et formèrent la première faction du Jihad islamique après leurs sorties de prison[104].

Selon Ann Lesch, jusqu'en 1985, les Palestiniens ne se révoltent pas contre l'occupation des territoires de la Cisjordanie et de la bande de Gaza par l'armée israélienne[134].

Intifada et processus de paix

Dès 1987, une vague de révolte dénommée intifada, s'en prend également aux civils israéliens qui sont victimes de jets de pierres, de cocktail molotov ( et aussi de grenades ) ainsi que des attaques au couteau. Plus de 528 palestiniens sont exécutés sommairement à la suite d'accusations de collaboration avec Israël[7]. La Première intifada est perçue comme une réaction symbolique à l'humiliation musulmane et connaît un écho important dans le monde musulman[95]. De plus, elle a est caractérisée par de nombreux champs et des forêts ( principalement en Israël) qui sont brûlés par des militants palestiniens. L'Intifada voit aussi la création de l'organisation islamiste, Hamas. Des tracts distribués pendant la première Intifada illustrent la doctrine du groupe, titrés : « Palestine islamique de la mer [méditerranée] à la rivière [du Jourdain] »[128].

L'accident de voiture entre un véhicule militaire israélien et un autre véhicule palestinien le 8 décembre 1987, est utilisé comme motif à l'« Intifada » par les Palestiniens, y voyant une vengeance du meurtre d'un vendeur israélien deux jours auparavant[135] .

La figure de l'Intifada Abou Jihad, panarabe et pan-islamiste, vise à importer l'intifada au Caire et à Amman et inquiète les États arabes voisins. Il commet de nombreux actes de terrorisme et sera assassiné par Israël en 1988[8].

Le 14 décembre 1988, sous la pression américaine et par l'intermédiaire de la Suède, Yasser Arafat accepte la condition posée par Israël: la condamnation du terrorisme « sous toutes ses formes » et le choix de « vivre pacifiquement au côtés d'Israël »[4]. Ce dernier déclare officiellement aux Nations unies qu'il « renonce à toutes formes de terrorisme »[136].

Le même mois, le FPLP-CG s'implique dans l'explosion du vol Pan Am 103 au dessus de Lockerbie.

L'attentat du 6 juillet 1989, par un membre du Jihad islamique, est retenu comme le premier attentat-suicide palestinien. Cependant ce dernier n'était pas équipé d'une ceinture explosive et survit à son attentat, mais aurait planifié son suicide lors de celui-ci. Le Hamas débutera sa campagne d'attentats-suicides par la suite, qui deviendra sa principale tactique[137].

Le début du processus de paix dans les années 1990 résulte par une augmentation du terrorisme, en particulier par les groupes radicaux palestiniens qui rejettent les compromis de l'OLP avec Israël[138]. L'attentat-suicide devient le type d'attentat le plus populaire et le plus pratiqué[139]. Le Hamas gagne en popularité à la fin des années 1980 et au début des années 1990 grâce à cette politique[140]. Avec l'arrivée des attentats suicides, Arafat perd en popularité. Selon l'académicien palestinien Khalil Shikaki, l'Intifada fut exploitée par des jeunes fanatiques et en vue d'affaiblir la vieille garde palestinienne[141].

Lors de l'invasion du Koweït, Saddam Hussein affirme vouloir défendre la cause palestinienne et l'OLP lui offre son soutien. En réaction les États du golfe persique menacent de couper leurs soutiens financiers à l'organisation.

Les groupes palestiniens adoptent la même procédure que celle du Hezbollah : « sélection d'un candidat, entrainement et préparation psychologique, rédaction d'une lettre d'adieu et réalisation d'une vidéo avant l'attentat ». Fathi Shiqaqi, dirigeant du Jihad islamique, avait déjà développé un plan de martry, caractérisé par des bombes humaines et inspiré par la justification théologique du Hezbollah[128]. Pour Jeffrey William Lewis, les terroristes palestiniens se sont aussi inspiré du Hezbollah dans leur exploitation des médias après leurs attentats[142].

Le Jihad islamique commet des attaques au couteau durant l'Intifada, et plus tard commet une variété d'attentats-suicides et d'attaques terroristes, comme en février 1990, l'attentat contre un autobus touristique en Égypte, tuant 9 touristes israéliens. Le groupe lance des raids contre les villages en Israël et menace des cibles américaines[140].

En octobre 1990, des centaines de Palestiniens sortent de la mosquée al-Aqsa lancent des pierres contre les pélerins juifs priant au mur des Lamentations et contre les policers israéliens des lieux, qui abbatent durant l'attaque 18 militants. Certains considèrent cette événement comme le premier attentat-suicide[137]. Le Hamas appelle au Jihad et un terroriste palestinien tue trois Juifs avec un couteau de boucher dans la vielle ville. En 1991, le Hamas crée sa branche militaire Izz al-Din al-Qassam et commence à exécuter des Palestiniens accusés de collaboration et par la suite lance une campagne de voitures piégées. Fin 1992 le Hamas lance sa campagne organisée de terrorisme[137].

Selon Shaul Mishal et Avraham Sela, l'expulsion de 415 activistes islamiques au Liban par Israël en décembre 1992, joua un rôle significatif dans la décision du Hamas de mener une nouvelle campagne terroriste caractérisée par les attentats à la voiture piégée et les attentats suicides. En outre l'expulsion de la direction du Hamas ne mena pas à la dissolution de l'organisation, alors qu'elle est remplacée par les plus jeunes militants, plus orientés sur la violence jihadiste, que sur l'islamisation de la société[128].

Les groupes islamistes augmentent leurs attentats alors que le processus de paix progresse. Les deux groupes islamistes, Hamas et Jihad islamique, sont responsables de 65 morts et 390 blessés israéliens en 1993, particulier par des attentats-suicides à la bombe, comme l'attaque du 4 octobre contre un autobus[140].

En 1993 les accords d'Oslo sont signés avec l'OLP pour mettre un terme au terrorisme et accepter une autorité palestinienne. Le Hamas refuse l'accord et augmente son nombre d'attentats[7]. Le Hamas organise trois attentats dans le mois de la signature des accords d'Oslo, tuant 26 personnes[128]. Le Hamas justifie ces attaques délibérées contre des civils à son public par la notion islamique d'« un œil pour un œil »[143]. Les accords d'Oslo sont problématiques pour le Hamas et le Jihad islamique alors que les accords vont à l'encontre de leur projet d'un État islamique sur l'ensemble de la « Palestine historique », y compris le territoire d'Israël. Secondement les accords offrent au Fatah un statut dominant dans les institutions de l'Autorité palestinienne[144].

L'objectif de polariser ( ou repolariser) le conflit par certaines factions palestiniennes fut une réussite[145]. À cela s'ajoute en Israël, la remise en question de la sincérité d'Arafat, alors qu'il réfère dans différents discours en arabe : au jihad, au droit au retour inconditionnel et à l'épisode islamique de l'armistice de Khudaybiyya, perçu par les islamistes comme une tactique de compromis avec les infidèles[146].

Le premier attentat-suicide à la bombe est organisé le 16 avril 1993, en faisant exploser une voiture piégée entre deux autobus israéliens. Les attentats-suicides sont par la suite menés principalement contre des cibles civiles et plus rarement contre des cibles militaires, causant de nombreuses victimes et visent également à démoraliser la société israélienne[147] Entre 1993 et 1999, 21 attentats-suicides sont menés. L'attentat-suicide contre des écoliers durant le Yom HaShoah renforce le sentiment parmi la population que les attentats sont une continuation de l'antisémitsme contre le peuple Juif. Deux attentats-suicides se déroulent durant la festivité de Pourim à Tel Aviv, une fête célébrant la survie du peuple juif et où beaucoup d'enfants sortent dans les rues déguisés[147].

En 1994, le Hamas tue 50 citoyens israéliens et en blesse plus de 150[140]. En janvier 20 soldats et un civil sont tués en Israël par deux kamikazes[140]. Un autre attentat est commis le 6 avril 1994, tuant 8 personnes à Afula. Rapidemment suivi par d'autres attentats suicides : dans la ville de Hadera le 13 avirl ( 5 civils tués ), centre commercial de Tel Aviv en octobre (22 civils tués ) et à Netzarim (3 soldats tués)[128]. En octobre, le Hamas kidnappe un soldat israélien, et demande en échange de sa libération, la libération de Ahmed Yassin et 200 militants prisonniers en Israël. L'opération de secours se résulte par la mort de l'otage. Le 9, le Hamas ouvre le feu sur des passants dans les rues de Jérusalem et le 19, un kamikaze se fait sauter dans un bus de Tel Aviv, blessant plus de 48 personnes[140].

En avril, Kamal Kahil, dirigeant du Hamas, est assassiné alors qu'il était recherché par Israël pour différents attentats à la bombe et par l'autorité palestinienne pour le meurtre de 16 personnes suspectés d'être collaborateurs. Le Hamas commet un double attentat-suicide à la bombe qui tue 8 personnes, en justifiant cela comme étant des représailles[140].

Une police palestinienne, au sein de l'Autorité palestinienne, est créée pour démanteler les cellules terroristes islamistes et faire cesser les attentats[148].

Scène de l'attentat du 19 octobre 1994 à Tel Aviv. 22 personnes sont tuées et 50 blessées

En 1994, l'autorité palestinienne réprime les groupes islamistes alors que ceux-ci violent les accords concernant la cessation du terrorisme. L'autorité palestinienne arrête 200 suspects, mais le Hamas continue sa campagne terroriste, avec notamment un attentat-suicide à la bombe le 24 juillet qui tue 6 personnes dans un bus à Tel Aviv, et un autre le 21 août, avec le même nombre de victimes[140]. En novembre 1994, une confrontation éclate entre la police palestinienne et des partisans du Hamas, devant une mosquée à Gaza, qui se résulte par la mort de 16 personnes et fait 200 blessés. En réaction, Plusieurs centaines d'islamistes sont arrêtés, placés en prison avec leurs barbes rasées. En juin 1995, Arafat parvient à contracter un accord informel avec les islamistes pour mettre fin à leurs attaques terroristes[8]. La police palestinienne manifeste son manque de professionalisme dans différents événements : En 1996, au cours de sa gestion d'une bagarre dans un stade de football à Naplouse elle tue un supporter et en blessent deux autres, dans une dispute entre collègues une fille de 11 ans est abattue par erreur et des forces de l'ordre tirent sur des voitures. La police utilise également des méthodes d'intimidation et de torture. De plus en juillet 1994 et en septembre 1996, la police palestinienne échange des tirs avec l'armée israélienne[149].

Les services de contre-terrorisme israéliens, dont le Shin Bet, utilisent le recrutement d'informateurs palestiniens pour déjouer les attentats. Selon le porte-parole de l'armée israélienne, cette stratégie à permis de déjouer plus de 80% des tentatives d'attentats[150]. Après le processus d'Oslo, de nombreux informateurs palestiniens des services de contre-terrorisme israéliens, sont contraints de s'installer en Israël, alors que l'Autorité palestinienne met en place une traque aux informateurs, mettent leur vie et celle de leur famille en danger de mort[150].

Le Jihad islamique suit le Hamas dans les attentats suicides et en commet un à Netanya le 22 janvier 1995 avec 20 morts[128].

En fin février, après plusieurs mois de calme relatif et alors qu'Israël est en campagne électorale, le Hamas commet 5 attentats suicides majeurs qui tuent 59 personnes, en deux semaines : autobus publics, arrêts de bus et le centre commercial Dizengoff de Tel Aviv[128]. Cette série d'attentats suicides de février à mars, est généralement considérée comme l'une des pires périodes d'attentats en Israël, avec des scènes de carnages répétés dans ses zones ubraines et une souffrance exprimé publiquement par la population du pays. Certains Palestiniens condamnent le « bain de sang » ainsi que certains théologiens islamiques[151]. Des clous sont ajoutés aux explosifs causant de nombreuses blessures graves, choquant la société israélienne[147] En particulier le 3 et le 4 mars 1996, 32 civils israéliens sont tués à Jérusalem et à Tel Aviv. À Tel Aviv, le centre commercial Dizengoff est détruit à la bombe durant la festivité juive de Pourim, laissant 13 personnes mortes et 125 blessées. En réaction l'armée israélienne établie une zone tampon séparant Israël de la Cisjordanie et l'Autorité palestinienne déclare ses intentions de « coopérer complétement avec Israël pour éliminer le terrorisme ». Dans les faits, l'Autorité palestinienne lance des opérations policières dans des mosquées, centres islamiques et universités, arrêtant des centaines de suspects[140].

L'horreur des attentats favorise la victoire de Benyamin Netanyahu aux élections contre Shimon Pérès, tandis que l'implémentation des Accords d'Oslo est retardé[147]. Après la série d'attentats, Israël interdit l'accès aux Palestiniens à son territoire, défendant une mesure préventive et limité à la durée de haut risque d'attentats, estimant en outre que l'Autorité palestinienne n'a pas agi pour faire cesser les attentats. Arafat accuse Israël de punition collective et de nuire aux droits élémentaires palestiniens. Le gouvernement israélien estime les plaintes d'Arafat, comme de la propagande pour donner la fausse impression de manque de médicaments et de nourriture, tandis qu'aucune restrictions ne concernent les marchandises entrant dans les territoires occupés[152].

Le Hamas justifie la continuation de ses attentats, alors qu'Israel continue sa guerre contre le terrorisme et impose des restrictions à la population palestinienne. En particulier, les assassinats de deux terroristes responsables d'attentats-suicides, Fathi Shiqaqi en octobre 1995 ( membre du Jihad islamique ) ainsi que de Yahya Ayyash en janvier 1996 ( membre d'Izz al-Din al-Qassam), sont utilisés pour justifier une nouvelle série d'attentats par ces organisations islamistes[151].

Début 1997, trois personnes sont tuées et 48 sont blessés par une bombe à la terrasse d'un café de Tel Aviv. En juillet, 16 personnes sont tués et 178 sont blessés dans une attaque de grande envergure contre le marché de Jérusalem. Une autre attaque à Jérusalem contre un centre commercial tue 5 personnes et en blesse 181[153].

En octobre 1998, différentes tentatives d'attaques terroristes de grande envergure sont contrecarrés grâce à la coopération entre les agences sécuritaires israéliennes et celles de l'Autorité palestinienne. Le Hamas ne rentre néanmoins pas en confrontation directe avec l'Autorité palestinienne, mais suite au décès des frères Awadallah, dirigeants de l'organisation, le Hamas vise à commettre de nouveaux attentats, qui seront justifiés comme des représailles au public palestinien[151].

Les tensions augmentent avec la signature des accords de Wye Plantation le 23 octobre 1998, dans la semaine, un attentat suicide d'Izz al-Din al-Qassam contre un bus scolaire israélien transportant quarante élèves de primaire, est tenté mais il est épargné de justesse, le terroriste au volant d'une voiture remplie d'explosifs percute la jeep du soldat escortant les élèves. La semaine d'après le Jihad islamique commet à son tour une tentative d'attentat à la bombe à Jérusalem. En réaction, l'Autorité palestinienne arrête des membres du Hamas conformément aux accords signés avec Israël[151].

Le Hamas investit ses efforts dans ses mosquées et ses associations sociales, éducatives et de la santé. Le Hamas parvient ainsi à élargir sa branche paramilitaire, le soutien moral dans la population palestinienne ainsi que le développement de son organisation interne[151].

Le Hamas réduit ses attentats durant les années suivantes, avec deux kamikazes en août et septembre 1996 et trois entre mars et septembre 1997. Au total 23 attentats-suicides entre 1994 et octobre 2000[128].

Selon Bruce Hoffman, l'utilisation des attentats-suicides par le Hamas était calculé, utilisant cette méthode peu coûteuse et efficace selon les terroristes[128]. En réaction, les assassinats ciblés sont utilisés pour faire face au problème du développement de l'infrastructure et de la production de matériaux explosifs, utilisés pour les attentats-suicides[154]. Israël adopte une combinaison de mesures face au terrorisme, certaines ciblant les terroristes individuellement, d'autres visant à dissuader de commettre de nouveaux attentats : destruction des habitations des terroristes, imposition de couvre-feux sur des quartiers ou des localités, expulsion des terroristes, détention préventive de suspects et des procédures judiciaires[155].

Attentats suicides du début des années 2000

Scène après un attentat-suicide à la ceinture explosive dans un autobus lors de la seconde intifada
Scène après l'attentat-suicide dans un autobus le 16 juillet 2001. 2 passagers sont tués et 11 sont blessés

Après l'échec du processus d'Oslo en juillet 2000, le dirigeant de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat, ainsi que les organisations terroristes palestiniennes appellent à une nouvelle vague de violence contre Israël[156]. Le grand mufti de Jérusalem, Ekrima Sa'id Sabri lance l'alerte : « Al Aqsa est en danger », ce qui sert d'impulsion à la vague de violence[157].

Dès septembre 2000, c'est une nouvelle vague d'attentats qui cible principalement les civils israéliens vivant dans les territoires occupés et à partir de 2001, ce sont les attentats-suicides dans les villes israéliennes qui causent le plus de morts[150]. La période de 2000 à 2005, voit une augmentation dramatique du nombre d'attentats-suicides. Plus de 525 attentats-suicidies sont menés dont 155 qui aboutissent. Le Fatah participe à ces attentats, à travers son organisation, Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ( en français)[139].

En octobre 2000, le Hamas recommence une campagne d'attentats, avec un premier attentat à Jérusalem qui fait 15 morts[128]. L'attentat-suicide est à nouveau utilisé comme un moyen de commettre des meurtres de masse et pour endommager la société israélienne. Les attentats-suicides parviennent à démoraliser la population, paralyser les centres-villes et à la dépression économique des années 2002-2003, De plus ils mènent à une radicalisation du public israélien et à la victoire de la droite en 2001[147]. Les meurtres de masse font le plus de victimes dans les lieux bondés des centres-villes, comme les stations des transports en commun, les rues commercantes, les restaurants, les cafés, les marchés, les supermarchés et centres commerciaux ( Kfar Saba et Netanya) et les boîtes de nuit (Dolphinarium, Studio 49, Mike's Place et the Stage)[147]. Les groupes terroristes ciblent en particulier des endroits fréquentés par des enfants et des adolescents[154].

Avec le temps, d'autres groupes terroristes palestiniens se lancent également dans les attentats suicides et utilisent le langage du Jihad, dont le FDLP, le FPLP, Brigades des martyrs d'Al-Aqsa et un nouveau groupe an-Nathir[141]. Selon Benmelech et Berrebi, de 2002 à 2006, 31% des attentats du Hamas, 27% de ceux du Jihad islamique, 20% de ceux du Fatah, 11% de ceux du Tanzim, 5% de ceux des Brigades des martyrs d'al-Aqsa et 1% des autres groupes, sont des attentats-suicides[153]. De plus comme particularité de la compétition entre les différents groupes, ceux-ci revendiquent fréquemment les responsabilités des mêmes attentats. Par exemple, l'attentat à la bombe contre un autobus du 17 juillet 2002 est revendiqué par pas moins de quatre groupes terroristes[141].

Pour Ismail Haniyeh, en mars 2002, les Palestiniens ont enfin trouvé le point de faiblesse d'Israël. Avec des mots empruntés à Ben Laden, il décrit les Juifs comme « aimant la vie plus qu'aucun autre peuple, et ils préfèrent ne pas mourir »[128]. Ahmed Yassine, leader spirituel du Hamas, décrit le terrorisme comme une arme psychologique qui va «  faire tomber les Israéliens à genoux »[128].

La Seconde Intifada adopte la forme d'une révolte popuaire durant les trois premiers mois durant lesquels Israël limite les pertes humaines en usant de méthodes non-léthales. Cependant après cette période le nombre de pertes augmente dramatiquement, tandis que les forces palestiniennes créées sous les accords d'Oslo pour combattre le terrorisme, commencent à tirer sur l'armée israélienne depuis des groupes de lanceurs de pierres. Des techniques de guerrila et d'embuscades terroristes deviennent fréquents sous la Brigade des Martyrs d'Al-Aqsa. Les attaques sont menées conte les Juifs vivant dans les territoires occupés et contre le trafic routier, utilisant des tireurs d'élite, des engins explosifs improvisés et des tirs de mortier. Dès le début de 2001, les groupes terroristes palestiniens attaquent les civils israéliens avec le nombre de victimes le plus important au début de 2002[158]. De octobre 2000 jusqu'à la fin 2001, le Hamas organise 39 attentats-suicides. La période la plus meurtrière est organisée en 2002 avec 59 attentats-suicides et avec des attentats également menés par les Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa[128].

Selon la chercheuse Mia M. Bloom, dès le début de la Seconde Intifada, le Fatah décide d'utiliser les attentats-suicides alors que le groupe Hamas commence à remettre en cause son hégémonie et gagne en popularité grâce à sa stratégie d'attentats-suicides à grande échelle. Bien que le Fatah condamnait cette méthode terroriste, le groupe décide tout de même de l'adopter à travers ses Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, à un moment où ses attentats à l'arme à feu et les émeutes violentes perdent en popularité[159]. Durant les six premiers mois de 2002, le Fatah parvient à dépasser le Hamas en nombre d'attentats : Les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa du Fatah exécutent plus d'attentats-suicides que l'ensemble des autres groupes terroristes palestiniens réunis, y compris le Hamas[159].

Au début de l'Intifada, pendant plusieurs semaines, le quartier de Gilo est victimes de tirs isolés depuis le village chrétien de Beit Jala, avant que l'armée décide d'intervenir[160].

Le 12 octobre 2000, une foule de Palestiniens envahie le commissariat de police de Ramallah et battent à mort deux réservistes israéliens désarmés. La foule applaudit pendant que l'un des corps est jeté par la fenêtre et lynché par la foule palestinienne. L'une des victime est incendié et sa tête est éclatée.  Peu de temps après, les deux corps mutilés sont traînés pour être exposé sur la place Al-Manara dans le centre-ville accompagné d'une célébration. L'incident provoque un choc de l'opinion publique israélienne, qui exige de son gouvernement plus de mesures contre le terrorisme palestinien.

Le président américain George W. Bush, exprime en 2001 son irritation à l'approche de Yasser Arafat concernant les attentats palestiniens contre les civils israéliens. Il déclare en réaction a ce qu'il perçoit comme un soutien tacite d'Arafat aux attentats : « Il n'y a pas de bon terroriste »[8].

Le 9 août 2000, la journaliste Jack Kelly de USA Today, présent sur les lieux de l'attentat de la pizzeria Sbarro de Jérusalem, décrit le déroulement de l'événement : « le souffle a envoyé des fragments de chair humaine jusqu'aux balcons du deuxième étage, un pâté de maisons plus loin. Trois hommes ont été catapultés à neuf mètres. Leurs têtes, arrachées du corps, ont roulé dans la rue couverte de débris de verre. Une femme avait au moins six clous plantés dans le cou. Deux homme gémissait. Ses deux jambes étaient arrachées, le sang coulait à flots de son tronc. Une petite fille de trois ans, le visage couvert de verre, errait parmi les corps, appelant sa mère. La mère était morte. Un rabbin trouva une petite main plaquée sur une Subaru blanche en stationnement devant le restaurant »[161]. Le massacre qui cause le plus de victimes est commis par le Hamas le 27 mars 2002 à Netanya, contre une célébration de Pessah organisée pour les personnes sans familles pour célébrer la fête, dont de nombreux survivants de la Shoah. 30 personnes sont tués et 140 sont blessés[147].

Après l'opération Rempart, le nombre d'attaques terroristes contre les civils israéliens diminuent[156]. De juin 2002 à mai 2003, l'armée met en place un plan pour controler le mouvement des Palestiniens et faciliter l'appréhension de terroristes : barrages routiers, monticules de terre, tranchées et blocs de bétons. Avec l'augmentation des violences et du terrorisme, les dirigeants israéliens décrivent dorénavant le terrorisme palestinien comme une « menace existentielle »[156].

Le 26 janvier 2002, Yasser Arafat encourage à la violence sur la chaîne de télévision officielle de l'Autorité palestinienne : « Oui, frères, avec nos âmes et avec notre sang nous te délivreront, ô Palestine. […] Allah est grand ! Gloire à Allah et à son prophète ! Jihad, jihad, jihad, jihad, jihad ! […] Nous ne défendons pas la Palestine en tant que Palestiniens. Nous la défendons plutôt au nom de la nation arabe, au nom de la nation islamique »[157]. En 2002, le Premier ministre israélien Ariel Sharon, rompt ses contacts avec l'Autorité palestinienne face a l'intensification des attentats citant l'adage : « On ne négocie pas avec les terroristes ». Cependant les négociations de paix continueront sous l'égide des États-Unis en 2003[162]. Israël établit des zones tampons avec la Samarie[147] et débute la construction d'une barrière pour mettre un terme au terrorisme. Sa construction est critiquée par les Palestiniens. La barrière permet quant à elle à réduire de 90% le nombre d'attentats[150]. Israël met également en place des étapes pour le désengagement de la bande de Gaza et dans le nord de la Samarie[160].

Exemple de shrapnels utilisés dans les attentats à la bombe. Les engins explosifs sont « bourrés de vis, de morceaux de métal coupants » et servent à déchiqueter les corps des victimes avec des pénétrations de plusieurs centimètres[161].

Novembre 2002 connait un attentat-suicide, tandis qu'aucun attentat-suicide n'est reporté en décembre et un seul en janvier 2003. 36 attentats-suicides sont contrecarrés par les services de sécurités israéliens. Cette diminution des attentats peut être attribué à l'arrestation de 150 potentiels kamikazes et l'arrestation de 6000 suspects d'activités terroristes ou d'affiliation à un groupe identifié comme terroriste par Israël depuis le début de la campagne de violence[156].

En 2003, 26 attentats-suicides tuent 143 personnes et en 2004 12, tuant 55 personnes. À partir de 2005, ce nombre descend en dessous de 10, 8 en 2005 et 6 en 2006[147].

Le 20 juin 2003, alors que le secrétaire d'État américain, Colin Powell est à Jérusalem pour avancer la « Feuille de route », le Hamas organise une embuscade contre une voiture circulant sur la route 60, tuant un Juif américain et blessant les trois autres passagers américains du véhicule.

Le Jihad islamique utilise également des femmes dans ses attentats-suicides dès 2003, tandis que le Hamas qui rejetait cette option fini par reconnaître la responsabilité dans l'attentat d'une femme terroriste suicidé en janvier 2004[154].

Israël développe des moyens technologiques de contre-terrorisme. Dès les années 1980, Israël utilise des véhicules téléguidés pour de la surveillance, et en 2004, Israël est le premier pays à utiliser les drones pour éliminer des terroristes[163].

Depuis 2005

Saisie d'armes improvisées palestiniennes de type « Carlo », utilisées dans des attentats.

En 2005, Israël évacue la bande de Gaza, et à l'issue du conflit entre le Fatah et le Hamas, ce dernier prend contrôle du territoire. Le groupe islamiste Hamas augmente alors ses attaques à la roquette et au mortier contre les civils israéliens. Les villes les plus touchées par les bombardements sont celles à proximité de la bande de Gaza, comme Sdérot, Ashkelon, Netivot et Beer Sheva. Parallèlement, le groupe intensifie ses tentatives d'infiltration en Israël, qui aboutit par exemple à l'enlèvement du soldat Gilad Shalit.

En 2006, Les Brigades des Martyrs d'al-Aqsa, la branche armée du Fatah, affirment détenir 20 types d'armes biologiques et chimiques après trois années d'efforts. Le groupe affirme sa volonté de partager ses armes de destruction massive avec les groupes jihadistes de la bande de Gaza, le Hamas et le Jihad islamique. Pour Gary Ackermann et Jermey Tamselt, c'est menaces semblent faire partie d'une « guerre psychologique »[164].

Face aux bombardements, Israël lance une opération militaire en 2009 contre le Hamas, ce qui aurait permis de réduire le nombre d'attaques. Jusqu'à 2010, 32 civils israéliens sont tués et 1396 sont blessés par les bombardements.

À partir des années 2010, la presse israélienne rapporte une augmentation des attaques de « terrorisme populaire » qui font partie de la lutte politique et sont constitués de jets de pierres et de cocktails Molotov, de coups de couteau et dans certains cas tirs d'arme à feu[165]

En 2012, le nombre d'attaques terroristes en Cisjordanie passe de 320 en 2011 à 578[166].

En 2014, après le meurtre de trois adolescents israéliens par le Hamas, Israël lance une opération pour arrêter les membres de l'organisation en Cisjordanie. En réaction le Hamas bombarde les villes israéliennes, ce qui mène à une guerre entre Israël et les groupes palestiniens de la bande de Gaza. La Cisjordanie connaît une vague d'émeutes et d'attaques palestiniennes comme le massacre de la synagogue de Har Nof.

Le Hamas détient en captivité depuis 2014 et 2015, le Juif israélien d'origine éthiopienne Avera Mengistu et l'Israélien bédouin Hisham al-Sayed, tous deux souffrant de troubles de la santé mentale. Les Hamas détient également les dépouilles de deux soldats israéliens, Oron Shaul et Hadar Goldin, qui nécessitent un enterrement conformément à la loi juive. Israël négocie la libération de Palestiniens condamnés pour terrorisme contre leurs libérations. En 2020, Ismail Haniyeh confirme les captivités sans divulguer les identités des captifs : « Nous avons quatre prisonniers »[167]. L'ONG Human Rights Watch communique sur la situation des deux otages en mai 2017 et perçoit la caprure de civils souffrant de troubles mentaux et n'ayant aucun lien avec les hostilités de « cruel et indéfendable ». L'ONG Honestreporting, déplore le manque de couverture médiatique et d'intérêt humanitaire[168].

En 2015, les violences des émeutes avec l'armée ou la police israélienne, sont accompagnées d'attaques au couteau et à la voiture bélier, et dès novembre des attaques à l'arme à feu et des attentats-suicides. En mars 2016, la vague de violence diminue et il en résulte 37 Israéliens et 3 ressortissants étrangers tués.

Le 18 avril 2016, le Hamas organise un attentat à la bombe dans un bus de Jérusalem et le 8 juin 2016, un attentat à l'arme à feu contre un café de Tel Aviv.

Incendie volontaire près de Jérusalem en novembre 2016
Ballons d'hélium transportant une substance incendiaire, lancés depuis Bureij en 2018

En novembre 2016, des incendies volontaires sont menés contre les forêts israéliennes détruisant entre 20–30 km2 d'espace vert et plus de 575 maisons. Selon l'investigation de la police israélienne plus de 90% des feux de forêts ont été causés par des actes de terrorisme[169].

Selon la police israélienne, en 2017, 17 Israéliens meurent à la suite d'attaques terroristes.

Peinture contre les incendies volontaires

Fin mars 2018, le Hamas organise des manifestations et des émeutes contre la clôture militaire d'Israël située le long de la bande de Gaza. Sous le couvert des émeutes, des infiltrations de groupes palestiniens et des tentatives de saboter la clôture sont menées. Par la suite, des cerfs-volants et de ballons incendiaires ainsi que des EEI, sont utilisés pour détruire les champs et les forêts en Israël et les EEI, comme mines antipersonnels de nature improvisée.

En 2019, les principales attaques terroristes sont menées contre des cibles israéliennes en Cisjordanie.

Les victimes

Osher Twito, 9 ans, blessé par une roquette Qassam à Sdérot

Les 8 700 roquettes tirées sur les villes israéliennes de 2001 jusqu'à 2009, causent des centaines de blessés et des morts, mais aussi un traumatisme psychologique au sein de la population ciblée[170]. D'après une étude médicale, plus de 50 % des jeunes enfants de Sderot souffrent de troubles post-traumatiques[171].

L'organisation Shurat HaDin (en), collecte des milliers de témoignages de victimes du terrorisme palestinien[172].

Un mémorial pour les victimes du terrorisme en Israël a été construit pour les victimes du terrorisme palestinien depuis 1981[173]

Giulio Meotti compare les victimes du terrorisme palestinien à une « nouvelle Shoah » [174].

Après les attentats des bénévoles du ZAKA récupèrent les restes humains pour assurer une sépulture aux victimes, conforme à la loi juive. Ils sont parfois sollicités pour témoigner des derniers instants des victimes aux proches[161].

En 1986, la Terror Victims Assoication est créée pou soutenir les victimes de terrorisme. L'association mène des activités pour soutenir et redonner de la joie aux enfants ayant perdu un proche et pétitione contre les libérations de prison de terroristes condamnés. La Koby Mandell Foundation est créée par les parents du jeune Koby, tué par un terrrosite palestinien dans une grotte, à l'âge de 13 ans, le 8 mai 2001, en l'honneur de sa mémoire. À ses débuts, la fondation assiste les mères après la perte de leurs enfants, et dès 2002, la fondation offre à l'ensemble des victimes du terrorisme et aux proches, des soutiens émotionnels et des aides psychologiques[175].

Effets sur la société israélienne

Le terrorisme palestinien à différents effets sur la société israélienne et a eu des répércusions sur le processus de paix. Certains postulent un lien entre les effets du terrorisme sur la société israélienne et l'augmentation de la violence et de la criminalité en Israël[176]. Le terrorisme palestinien semble avoir un effet négatif sur les relations entre Juifs et Arabes israéliens[176].

Lors de la Seconde intifada, la société israélienne subit des pertes proportionnelles, 10 fois supérieures à celles du 11 septembre 2001, à population égales[177]. Différentes études établissent une prévalence modérée de troubles psychologiques PTSD ainsi qu'un taux de satisfaction de la vie relativement inchangé, malgré les risques mortels des attentats[178]. Ce qui peut être expliqué par un phénomène d'accommodation du public israélien[176]. Durant la campagne de terrorisme, les femmes ressentent plus de détresse que les hommes et manifestent plus de symptômes somatiques et de trouble de stress post-traumatique selon M. Zeidner (2006). M. Zeidner reporte également un lien entre une affectivité négative et des détresses liées au terrorisme. L'étude de S.E. Hobfoll (2006) établit un lien également avec la perte ou le gain des ressources psycho-sociales, ainsi que avec la dépression.[177].

Selon l'étude de G. James Rubin menée en Israël, le taux de stress est le plus significatif chez les personnes qui sont le plus exposés aux attentats[179].

Les attaques peuvent être utilisées pour affecter l'opinion publique en Israël[180],[181]. En particulier lors de la seconde intifada, l'électorat israélien est affecté ce qui mène à l'élection d'Ariel Sharon[176]. Elles peuvent être utilisées par des groupes opposés au processus de paix[182], et pour dommager l'économie israélienne[183],[184].

Selon des études, la réaction d'Israël est notamment constituée par un schéma de représailles[185],[186] et le développement de mesures anti-terroristes[187],[188]. En 1994, le gouvernement d'Yitzhak Rabin fait construire une barrière le long de la bande de Gaza en 1994, qui sera partiellement détruite lors de la seconde Intifada puis reconstruite et renforcée et en 2001 est adoptée la construction d'une barrière pour la Cisjordanie comme option pour mettre fin aux infiltrations[189].

Selon l'Anti-Defamation League : « l'utilisation préméditée de la violence délibérément dirigée contre des civils au hasard, dans le but de tuer le plus grand nombre possible et de semer la peur et le désespoir psychologiques - ne peut jamais être justifié ni légitimé ». Les attentats provoquent de la douleur aux familles des victimes et de la peur dans la société, ainsi que de la colère envers les terroristes et les Palestiniens qui tolèrent, célèbrent ou incitent au terrorisme[190].

Lors de la seconde Intifada, les centres-villes d'Israël sont particulièrement touchés par les attentats, et le tourisme est durement touché ainsi que d'autres secteurs économiques. Des milliers d'agents de sécurité civils sont alors postés à l'entrée des centres commerciaux, de grands magasins, de cafés et d'autres lieux publiques pour identifer les éventuels terroristes.

Le terrorisme palestinien a eu un impact négatif sur le processus de paix et a convaincu beaucoup d'Israéliens que les Palestiniens ne sont pas un partenaire pour la paix[191].

Selon une étude postérieure à la seconde Intifada sur 300 jeunes adultes exposés à des vidéos d'actes de terrorisme commis par les groupes palestiniens, l'exposition au visionnage produit de haut taux d'anxiété et de colère accompagnés d'une perception négative et de stéréotypes contre la population ennemie. Les participants manifestent un plus bas niveau de confiance, d'empathie et volonté de négocier avec l'ennemi après l'exposition, tandis qu'une intervention préparatoire renforce la volonté de résolution de conflits, malgré la persistance de la colère et des stéréotypes négatifs. L'étude renforce l'utilité de processus préparatoires pour les populations à risque[177].

Dans la société palestinienne

Violence interpalestinienne

La compétition entre les groupes palestiniens prend la forme d'une guerre interpalestinienne. Avant 1990, le FPLP-CG essaye d'assassiner les dirigeants de l'OLP dont Arafat, que Jibril décrit comme « un Juif qui travaille pour les services secrets israéliens et a infiltré l'OLP ». Le 13 août 1978, le conflit entre le FPLP-CG et le FLP escalade, alors qu'une voiture piégée du FPLP-CG démolie le QG du groupe tuant 155 personnes et en blessant 80. Un attentat à la bombe spectaculaire. En 1999, le groupe s'en prend également au bureau du FDLP tuant un militant et en blessant plusieurs[192].

L'organisation palestinienne, Abu Nidal, responsable de la mort de 900 personnes d'après le département d'État des États-Unis[193], commet des attentats et prise d'otages à travers le monde. En 1978, 600 membres et leurs familles sont tués par l'organisation, correspondant à presque la moitié de l'organisation. Les membres sont parfois arrêtés et torturés jusqu'à des aveux de traîtrise et de manque de loyauté[194]. La majorité des attaques de l'organisation l'ont été contre des cibles palestiniennes et arabes[195].

Après la visite de Anouar el-Sadate en Israël en novembre 1977, les Palestiniens « modérés » qui soutiennent l'initiative de paix sont pris pour cibles par les groupes terroristes radicaux : au moins quatre représentants du Fatah sont assassinés en 1978, dont Saïd Hammami le 4 janvier à Londres. Abd-al Nur Zaho est assassiné le 8 février 1978 et Cheick Hashem Kuzendar en 1979[52].

Le maire modéré de Naplouse, Zafer al-Masri est assassiné en 1986, ce qui dissuade d'autres Palestinens à afficher des positions modérées[52].

Au cours de la première intifada, un millier de Palestiniens sont tués par des Palestiniens, principalement pour des accusations de collaboration avec Israël[196],[197]. Des Palestiniens sont poignardés, attaqués à la hache, abattus, matraqués et brûlés à l'acide[198].

En 2006, l'organisation Fatah entre en conflit avec l'organisation Hamas, plus de 600 Palestiniens sont tués au cours des affrontements et par des assassinats[199]. Dans les 15 mois qui suivent la prise de la bande de Gaza par le Hamas, 350 palestiniens sont tués lors des conflits et 248 sont tués dans d'autres circonstances[200]

Sondages

Une étude de Mkhaimer Abusada de l'Université d'Al-Azhar en 1995, conclut que 10 % des Palestiniens sont en faveur du terrorisme contre les civils israéliens et 78 % contre les civils israéliens des territoires occupés. Selon Abusada, le fait qu'une majorité de ceux supportant les accords de paix, supportent aussi les actes de violences, découle de la croyance palestinienne, comme quoi la fin de l'occupation militaire et de la présence de Juifs dans les territoires occupés est nécessaire pour les accords de paix[201].

En novembre 1998, 75% des Palestiniens arrêtent de soutenir les attentats suicides, et en 1999 alors que 70% des Palestiniens soutiennent le processus de paix, le soutien tombe à 20% et le soutien au Hamas tombe à 12%[141].

Après l'échec des négociations de Camp David, l'attitude palestinienne face au terrorisme change significativement. Le soutien aux attentats-suicides qui était à 25% durant les années 1990, passe à 75% au début de la Seconde Intifada. Ce soutien ne descend qu'à 60%, après la trève du 29 juin 2003[146].

En 2001 selon une étude du Palestinian Center for Policy and Survey Research, 80% des répondants soutiennent ou soutiennent fortement l'affirmation comme quoi « les attaques armées contre des Israéliens sont justifiées ». Les illettrés soutiennent moins ces violences avec 72.2% de soutien, tandis que les diplômés scolaires ont le plus grand soutien avec 86.1% de soutien[202].

En 2001, 60% des répondants palestiniens sont d'accord avec l'affirmation que « les attaques armées contre des civils israéliens en Israël jusqu'à maintenant ont réalisé les droits politiques et nationaux palestiens d'une façon que les négociations n'auraient pas pu le faire ». Cependant de 2001 à 2005 ce soutien diminue. En 2006, 49% des répondants sont d'accord avec l'affirmation[202].

Selon Robert Pape, l'augmentation du soutien aux attentats suicides parmi les Palestiniens, semble être lié à une intensification de la révolte de la Seconde Intifada. Comme justification principale à ce soutien, ces Palestiniens citent les incursions militaires israéliennes[203].

Selon un sondage de , 58 % des Palestiniens supportent les actes de violence contre les civils israéliens en Israël[204]. Un autre de , obtient les chiffres de 52 %, mais la violence contre les civils juifs des territoires occupés reste très élevée à 92 %[205]. Après l'attentat contre le café Maxime en 2003, un sondage conclut à 75 % le support palestinien à l'attentat[206].

Le tir de roquettes sur les villes israéliennes depuis Beit Hanoun, est supporté à 75 % par les Palestiniens, tandis que 59 % des habitants de Beit Hanoun le rejettent[207].

Une étude du psychiatre et neurologue Jeff Victoroff auprès de jeunes de 14 ans du camp de réfugié d'Al-Shati de Gaza conclut que 77 % d'entre eux supportent le terrorisme, et conclut une corrélation entre la sympathie pour le terrorisme et la dépression, l'anxiété, le sentiment d'oppression et le stress émotionnel[208].

Selon les statistiques du Palestinian Center for Policy & Survey Research, le support du terrorisme contre les civils israéliens d'Israël, passe de 40 % en 2005, à 55 % en 2006 et 67 % en 2008. Un attentat de , tuant une femme, est approuvé par 77 % des Palestiniens, tandis que le massacre de Merkaz Harav contre les étudiants d'une école est supporté à 84 % (91 % dans la bande de Gaza)[209].

En 2015, 67 % des Palestiniens approuvent les attaques au couteau contre des Israéliens[210].

Point de vue palestinien

Les actes de terrorisme sont des actes décrits comme des actes de « résistance » par les Palestiniens. Les organisations islamistes, le Hamas ou le Jihad islamique, inscrivent leurs attaques terroristes dans leur objectif de « libération de la Palestine » concernant également l’Etat d’Israël, décrit par le terme arabe ‘Ihtilal (l’occupation), qui désigne la présence sioniste/juive sur ce territoire[211]. L'OLP quant à lui ne cache néanmoins pas que l'« étape ultime » de son projet est ( ou était ) la libération de « toute la Palestine ».  Les terroristes palestiniens, qui considèrent l’Etat d’Israël tout entier comme occupant illégalement le Dar el Islam, se sentent tenus « de libérer par la violence, voire par des attentats sanglants » la terre décrite comme Dar el ‘Harb[211].

Au debut du XXIe siècle, dans le monde arabe et dans la population palestinienne, les groupes terroristes sont considérés comme des « mouvements de résistance » qui vengent les morts palestiniens et tuent des Israéliens en réponse de l'occupation de terres perçues comme palestinienne[164] ( L'entièreté d'Israël ou la Cisjordanie). Le Hamas est considéré par beaucoup de Palestiniens comme un parti politique légitimite qui aide la population avec des projets de bienfaisance[164].

Les terroristes des attentats-suicides sont décrits par le terme arabe shahid qui décrit un héros qui « meurt pour Allah » dans son combat/jihad. Au-delà du terme français « martyre », il décrit « un combattant qui prône et revendique l'arme violente de la guerre sainte contre l’ennemi »[211].

Pour Emeric Deutsch le terme « kamikaze » n'est quant à lui pas approprié, les Palestiniens se décrivant comme « shahid » : « Les attentats-suicides du 11 septembre 2001 et ceux qui ensanglantent actuellement Israël ne sont pas l’œuvre de kamikazes. Ce ne sont pas des pilotes qui, sentant la défaite inéluctable de leur armée, se jettent avec leur avion sur des bâtiments de guerre ennemis, avec comme objectif d'affaiblir sa capacité militaire. Ce sont des hommes, et maintenant des femmes, de 17 à 35 ans, qui se transforment en bombes avec la volonté, en faisant le sacrifice de leur vie, de tuer le maximum de femmes et d’enfants »[211].


Profil des terroristes

détonation contrôlée d'une ceinture explosive et de quatre bombes tuyau par l'armée israélienne. Des dispositifs explosifs utilisés dans des attentats-suicides ( en 2006 )
Exemple d'une ceinture explosive ( en 2002 )
Homme déguisé en femme pour commettre un attentat en Israël

De 1988 à 2005, on dénombre 195 kamikazes palestiniens dans 175 attentats-suicides en Israël. L'âge moyen des kamikazes est de 22 ans avant et durant la seconde Intifada[212]. Selon Kimhi et Even la plupart des terroristes suicidés sont jeunes ( 80% entre 17 et 23 ans ), célibataires (93%) et avec un plus haut niveau d'éducation que la moyenne palestinienne[213]. Yom et Saleh (2004) évaluent à 38% le nombre d'étudiants universitaires ou gradués[214]. Claude Berrebi (2003) évalue à 55% les suicidés ayant rejoint un institut académique[214].

Moins de 10% des kamikazes palestiniens étaient mariés, comparativement à ceux du Hezbollah 55%. Leur niveau d'éducation (27 % de diplômés ) était supérieur à la moyenne palestinienne. L'entièreté des « shahids » d'avant la seconde Intifada étaient des hommes, du fait que les organisations étaient religieuses et contre l'utilisation des femmes. Le Fatah est le premier à recruter des femmes pendant la seconde Intifada[212]. Selon l'étude de Claude Berrebi, 94% des terroristes suicidés avaient un emploi contre 69% dans la population générale. Ceux-ci, semblent être de meilleure niveau socio-économique que la population générale palestinienne[215]. Selon l'étude de Nasra Hassan (2001), la plupart des terroristes suicidés portaient la barbe[216].

Concernant la corrélation positive entre le terrorisme et l'éducation, il n'est pas claire si cela est dû à un type d'éducation particulier ou à une radicalisation induite[217]. Le haut taux d'éducation parmi les terroristes suicidés serait dû au fait que les groupes terroristes recrutent principalement sur les campus universitaires, selon Alan Krueger[202].

Les plus éduqués semblent plus enclins à soutenir les attaquent contre des cibles civiles[218]. Cependant C. Paxson (2002), explique cette situation par la constatation que les plus éduqués s'y sont également plus largement opposés (56,7 % contre 45,3 % pour les moins éduqués) et seraient ceux qui ont le plus d'opinions (6,9 % de sans opinion contre 22,4 % pour les moins éduqués). Pour Paxson, cette radicalisation serait lié au fait que ces populations « vivent la violence ». Les plus modérés sont quant à eux susceptibles de se radicaliser indépendamment de leur niveau économique et d'éducation[218].

Les « shahids » sont fréquemment des résidents des camps de réfugiés palestiniens[219]. Selon une étude de 2002, l'Islam politique joue un rôle important dans les camps de réfugiés palestiniens, et serait l'un des facteur du haut taux soutien aux attentats-suicides. D'autres facteurs peuvent être la pauvreté ou encore le sentiment d'humiliation[220].

Les potentiels terroristes du Hamas ont entre 12 et 17 ans et ont eu une instruction islamiste les encourageant à mourir pour Allah[221].

Pour Marc Sageman, le terrorisme palestinien différe du djihad salafiste en termes de profil des terroristes[222].

Trois justifications personnelles sont soulevées par les études de Lamis Andoni (1997) et Nasra Hassan (2001). Ils se croient « choisis par Allah » et également qu'ils vont comparaître devant Allah au Paradis, que leurs péchés seront pardonnés et qu'ils recevront la compagnie de 72 houris. Ils partagent un sentiment d'humiliation et de colère et d'un désir de vengeance[216].

Luca Ricolfi (2005) note que l'endroit d'origine des terroristes suicidés « tend à s'agglutiner géographiquement et socialement  » ce qui suggère une influence de la pression de conformité et l'émulation[214].

Motivations

L'endoctrinement, l'engagement de groupe et l'engagement personnel sont trois éléments essentiels. De plus, le support social au terrorisme étant passé de 20% en mai 1996 à 70% en , suppose une corrélation avec la volonté des jeunes à être recrutés pour un acte perçu comme d'« ultime patriotisme et d'héroïsme »[212],[223]. Les chants glorifiants les shahids, les pancartes de propagande et la pression sociale créent une atmosphère favorable à l'attentat-suicide[212],[224]. À cela, s'ajoute selon une autre étude, un lien entre terrorisme et le nombre d'hommes sans emploi chez les jeunes dans la société palestinienne[225]. Selon l'analyse de David Rosen, l'implication des enfants dans le terrorisme et la cause palestinienne, reflètent une perception d'apocalypse et de catastrophe au sein de la population palestinienne, influencée par l'islamisme et le panarabisme[226]. Le désir de vengeance, la haine et un traumatisme psychologique sont des motivations qui s'ajoutent à d'autres motivations[212], notamment les motivations d'inspiration religieuse[227]. Selon Ami Pedahzur, il existe deux types de motivations pour ce terrorisme, celle qui est d'« engagement » et celle qui est de « crise » ( individuelle et sociale)[139]. Le terrorisme ethnique aurait des avantages sur d'autres terrorismes, du fait qu'il se réfère à une cause déjà établie dans le groupe en question. Selon Daniel Byman, les motivations varient d'une volonté de changement de régime à un triomphe idéologique ou pour la formation d'un nouvel État[228].

Le terrorisme palestinien vise à créer des réactions de peur et de l'intimidation chez le public cible, mais il peut être également motivé comme des représailles ou une punition. Les organisations terroristes visent à acquérir progressivement une sorte de respectabilité politique, comme dans le cas du Hamas et du Jihad Islamique qui visent à s'intégrer dans le courant dominant de la politique palestinienne. En ce qui concerne les extrémistes religieux, ils croient qu'ils «agissent conformément à la volonté de Dieu, qu'il est leur devoir moral et religieux de mener le djihad contre les infidèles pour préserver et défendre l’islam lui-même et pour protéger les lieux saints de la profanation »[229].

  • Violence politique :

Durant la période mandataire, la présence politique juive est perçue comme un affront à l'islam et à la civilisation islamique, et les Arabes tentent de l'éliminer[230].

Ilan Peleg voit dans la motivation politique la cause principale et décrit plusieurs facteurs à la tendance vers la violence et le terrorisme dans les années 1960 : de l'amertume et de la désillusion concernant la situation politique, une volonté d'imiter les autres mouvements insurgés et une volonté de créer une nouvelle génération, en contraste à celle de la défaite de 1948[52].

Selon Randall D. Law, à la fin des années 1960, Arafat se serait inspiré de la réussite de la lutte nationaliste du FLN et aurait choisi d'appliquer le terrorisme comme moyen de réaliser les objectifs nationalistes de son organisation : « l'objectif principal est la destruction d'Israël et la création d'un État palestinien sur l'ensemble du territoire d'avant 1948 »[231]. Le 11 février 1980, le quotidien vénézuélien El Mundo mène une interview avec Yasser Arafat qui affirme ses intentions de violence politique : « La paix signifie pour nous la destruction d’Israël. Nous préparons une guerre totale, une guerre qui se poursuivra durant des générations... La destruction d'Israël est le but de notre combat[157].

La position principale des Palestiniens en avril et juin 2003, est le soutien à la continuation des attentats-suicides, tout en soutennant le processus de paix. Pour expliquer cette position contradictoire, Ely Karmon (2000) met en hypothèse l'importance d'une stratégie de l'OLP, énoncé à son premier « congrès national » en 1974. Yasser Arafat avait déclaré : « la libération de chaque pouce de territoire palestinien qui peut être obtenu par des négociations politiques avec Israël et la poursuite de la lutte de ce territoire pour la libération de toute la Palestine occupée. ». Une autre explication met en hypothèse que cela pourrait être un calcul politique, selon lequel les négociations à elles seules ne seraient pas perçues comme suffisantes pour atteindre les objectifs nationalistes[217].

Depuis lors, les actes terroristes sont largement liés au « conflit israélo-palestinien/arabe »[232]. Pour Thierry Deffarges, les rébellions et le terrorisme ne sont pas nécessairement exclusifs. Les violences palestino-israéliennes «se mêlent de guérillas urbaines ou révolte populaire (Intifada) et actes de terrorisme »[218].

Le terrorisme peut aussi être lié à des problématiques politiques comme par exemple la propriété territoriale[216]. Pour Gil Kleiman et Robert Pape la motivation principale des terroristes suicidés, est politique[137]. Pour Pape (2005), 95% des attentats-suicides dans le monde de 1980 à 2005 sont motivés par l'objectif politique contre une occupation militaire plutôt que motivés par l'islam radical[137]. Certains académiciens comme Hisham H. Ahmed voient dans les réactions à l'occupation militaire israélienne, une motivation significative[233]. Ce phénomène pourrait être dû à la situation relevée par Vered Levy-Brazilai (2002), dans laquelle l'attentat-suicide est considéré comme « l'objectif le plus élevé » contre l'occupation israélienne des territoires qu'ils estiment être nécessaire à leur cause nationale[233]. Ruth W. Grant met en garde contre les « justifications apologétiques utilitaristes pour les meurtres à grande échelle »[234].

Deux autres hypothèses tentent d'expliquer les attentats-suicides : La première les voient comme un moyen de miner le processus de paix (Andrew H. Kydd et Barbara F. Walter 2002). Cependant la plupart des attentats-suicides sont menés après l'échec de Camp David et non pas avant. La seconde, souvent soutenu par la presse, y voit un « cycle vicieux de violence »( Rui De Figueiredo et Barry R.Weingast 1998). Cependant, les attentats-suicides et les représailles israéliennes sont extrêmement asymétriques selon l'analyse de J. Goldstein (2000) et de Luca Ricolfi[217].

Suite à ces contradictions d'autres hypothèses sont mises en avant : utiliser les attentats-suicides comme un moyen d'augmenter le moral des membres du groupe terroriste et de la population palestinienne. Une hypothèse soutenue par Yoram Scheitzer (2000), S. Chandran (2001), Mia Bloom (2004) et Martin Kramer (2003). Selon l'analyse de Yoram Sweitzer (2000), de nombreux dirigeants palestiniens voient la guerre contre Israël comme une affaire de « longue durée », et ainsi voient les attentats-suicides comme un moyen de garder la cause palestinienne en vie[217].

  • Conditions psychologiques :

Des études sur le terrorisme mettent en évidence deux justifications principales aux actes terroristes : que l'acte terroriste serait au service de valeurs morales sacrées, ou bien que les victimes seraient des sous-hommes ou l'incarnation du mal. Différentes études ont été menées pour établir un profil psychopathologique des terroristes, mais n'ont pas été concluantes. Notamment les types sociopathes ou schizophrène paranoïaque[235]. En 2005, l'étude de Jeff Victoroff sur des membres d'organisations terroristes, dont palestiniennes, ne trouve pas chez ces derniers des caractéristiques psychopathogiques communes entre eux et confirme les résultats d'autres études[236]. Les motivations des kamikazes varient de cas à cas (religieuses, nationalistes, individuelles, sous une influence, etc.)[237].

Selon l'hypothèse de Lester, Yang et Lindsay (2004), la personnalité autoritaire semble être une caractéristique des terroristes palestiniens. Lester relate des composants de la personnalité autoritaire à la société palestinienne, comme le conventionnalisme, la soumission autoritaire, l'agression autoritaire et la préoccupation excessive du pouvoir. Une autre hypothèse de Lester et ses collègues concerne l'éducation islamique des enfants qui pourrait favoriser cette personnalité[238].

Selon Uriel Rosenthal et Erwin R. Muller, les dirigeants terroristes exploitent la vulnérabilité psychologique et la volonté de sacrifice, pour créer une base de volontaires pour le suicide. Ils offrent également une incitation financière aux familles des volontaires au suicide. Les personnes recrutées sont sélectionnées pour leur stabilité mentale, en particulier pour les attentats les plus complexes[239].

Selon l'étude de A. Merari (2010) sur douze volontaires à l'attentat-suicide du Hamas, du Jihad islamique et du Fatah, les volontaires partagent comme trait de personnalité commun une «  vulnérabilité à l'influence externe »[240].

Selon l'étude de A. Berko (2010) sur 26 femmes condamnées (16 pour terrorisme et 10 pour activités criminelles), celles condamnées pour terrorisme voient leurs actes comme honorable et comme le résultat logique d'une oppression politique, tandis que les autres se voient comme bannies de leurs communautés[240].

  • Radicalisation :

Ehud Sprinzak (1991) propose un autre modèle selon lequel les groupes terroristes utilisent le terrorisme graduellement à la suite d'un processus de radicalisation et de déligitimation. Ce processus est composé de trois comportements idéologiques : la crise de confiance, le conflit de légitimité et la crise de légitimité[238].

Ami Pedahzur, Arie Perliger et Leonard Weinberg ( 2003) décrivent l'attentat-suicide comme un « suicide altruiste fataliste » en référence à la théorie de Durkheim, et en s'appuyant sur un échantillon de terroristes suicidés palestiniens[238].

Comme motivation au terrorisme, les terroristes établiraient une relation causale entre l'acte terroriste et une situation à éviter. Dans cette optique, le succès du terrorisme dépendrait des récompenses ou des concessions, par exemple la récompense du statut d'État national pour les Palestiniens[229]

Les terroristes rejettent les responsabilités dans les situations d'injustices, qu'ils utilisent pour justifier leurs actes. Yasser Arafat estime alors que lorsqu'il s'agit d'une «  lutte contre l'invasion et l'exploitation ou résolument contre le colonialisme », les actes de terrorisme ne peuvent être décrits comme tel[229].

Les terroristes utilisent la notion de responsabilité collective pour justifier leurs meurtres aléatoires, percevant l'ensemble des Israéliens comme ennemis et selon George Fletcher :  « en accusant toute la nation juive de « prendre » des terres palestiniennes et de créer des faits sur le terrain qui rendent un État palestinien moins faisable »[229]. Par exemple, les djihadistes palestiniens utilisent la démonisation de la population israélienne comme l'une de ses principales tactiques psychologiques. Les civils israéliens sont ainsi décrits comme des ennemis et comme des « infidèles »[241]. Ainsi la mère du terroriste qui tue la fille de treize ans, Hallel Yaffa Ariel en juin 2016, déclare aux médias palestiniens être « fière » de son fils et précise : « Gloire à Allah, mon fils a rejoint les autres martyrs avant lui, avec l’aide d’Allah, tous suivront son chemin, tous les jeunes de Palestine. Gloire à Allah ! ». L'enterrement de la jeune fille est également perturbé par des célébrations de Palestiniens à proximité du cimetière, illustrant le processus de déshumanisation[157]

Mohammed Hafez, se fondant sur les testaments et les dernières volontées de terroristes suicidés, présentent des jeunes qui « meurent pour dieu et leur pays » dans une vison de «  rédemption, de responsabilisation et de défi contres des autorités injustes »[234].

  • Conditions sociales :

Diverses études, comme celles de Anne Marie Oliver et Paul Steinberg, mettent en évidence l'importance des conditions sociales, en particulier la « culture du martyre »[139]. Pour Michael Burleigh, le terrorisme de ces organisations palestiniennes, est aussi une carrière, une culture et une façon de vivre pour ses membres[242]. Pour S. Labat (2002): « le sentiment de ne plus pouvoir se réaliser dans la réalité des champs politiques et sociaux se traduit par le fait que des acteurs cherchent à y parvenir dans un au-delà idéalisé. Dans ces deux cas, la violence terroriste apparaît comme un moyen d'affirmer une identité culturelle. Le passage à un degré supérieur de violence et le martyrisme s'apparentent à des actions en dernier ressort où la religion est, en quelque sorte, poussée dans ses derniers retranchements.»[218].

Anne Speckhard identife un « culte du martyre »: «Dans les territoires palestiniens, il existe actuellement un "culte du martyre". Dès leur plus jeune âge, les enfants sont socialisés dans une conscience de groupe qui honore les «martyrs», y compris les bombardiers humains qui ont donné leur vie pour lutter contre ce qui est perçu par les Palestiniens comme une occupation injuste de leurs terres. On raconte aux jeunes enfants des histoires de «martyrs». De nombreux jeunes portent des colliers vénérant notamment des «martyrs», des affiches décorent les murs des villes et du rock et des clips vidéo vantent les vertus des bombardiers. Chaque acte de terrorisme suicide est également marqué par un dernier testament et une vidéo, qui sont préparés à l'avance par le «martyr» qui peut plus tard atteindre une grande popularité lorsque la vidéo est diffusée à la télévision. Malgré le chagrin très profond et réel de la famille et des amis restés derrière, les funérailles des «martyrs» sont généralement accompagnées en grande fanfare par la communauté et l'organisation de parrainage  »[243].

Selon Arie W. Kruglanski et Shira Fishman, le Hamas aurait établi une « ligne d'assemblage » de terroristes, ce qui rendrait l'organisation capable d'orienter son terrorisme en fonction de considérations tactiques[236]. L'instruction de candidats au suicide repose quant à lui sur le simple visionnage de testaments vidéo des «shahid» précédents, les groupes terroristes ayant le choix entre de nombreux volontaires[244].

L'engagement dans un groupe terroriste est progressivement normalisé comme étant comparable à un service militaire, dans certaines communautés. L'acte est alors encouragé et soutenu. Ce phénomène s'est exacerbé durant l'Intifada, avec une normalisation de l'engagement dans ces organisations[118].

Depuis la fin des années 1990, du fait du soutien dans la population civile aux attentats-suicides, les organisations terroristes n'ont plus besoin de recruter des volontaires mais sélectionnent ceux désirés. Ceux-ci, ne suivent plus de « processus d'entraînement » d'après Ami Pedahzur[139]. Dans les années 1990, des chants rituels résonnent dans la société palestinienne encouragent au suicide politique, comme « avec notre âme, avec notre sang, nous nous sacrifions pour toi, ô martyr »[245].

Les terroristes palestiniens attirent le soutien de leur base politique, et rendent le suicide comme un acte positif, avec la vénération des terroristes suicidés. Les familles des terroristes suicidés bénéficient d'un status hautement respecté. Les parents des terroristes suicidés publient fréquemment dans les journaux des textes glorifiants l'acte de leur fils (ou fille). La nouvelle des attentats est généralement célébrée dans les médias palestiniens, ainsi que fréquemment dans la rue avec la distribution de sucreries[128]. Diego Gambetta met en évidence que le terroriste suicidé est initialement un civil volontaire, et que sa motivation repose également dans le désir de popularité et de reconnaissance[216].

Edward Saïd (2000) met en évidence l'importance d'idéologies politiques et des mythes religieux parmi les Palestiniens. Être martyre est pour certains perçu comme la méthode la plus rapide pour atteindre un statut « de prestige et de gloire éternelle »[216].

Anat Berko et Edna Erez (2005) décrivent le terrorisme palestinien comme le résultat d'un processus social impliquant une socialisation. Ils listent trois éléments nécessaire pour l'attentat-suicide : un individu avec une grande motivation, l'accès à un groupe qui pratique l'attentat-suicide et une société qui considère l'attentat-suicide comme un noble moyen de résistance[238].

L'état d'esprit jihadiste est aussi attribué à une socialisation à la culture du martyre à un jeune âge. Par exemple le pirate de l'air Mohammed Rezaq décrit une socialisation durant son enfance pour devenir « un combattant révolutionnaire pour la nation palestinienne »[246].

Le Hamas affirme être sensible au soutien du public palestinien. Selon une étude, le commandement du Jihad islamique en Syrie serait moins sensible à ce soutien que ce dernier[214].

  • Justifications religieuses :

Dans les années 1970 les sociétés musulmanes connaissent un renouveau islamique. De nombreux Palestiniens vivant dans la bande de Gaza et en Cisjordanie deviennent ainsi plus fondamentalistes[154] La montée du Hamas depuis les années 1988, le succès des islamistes dans les universités depuis les années 1980 et la prolifération des organisations de charité islamique en particulier à Gaza donnent de la légitimité au yeux des Palestiniens au mouvement islamique. Le fondamentalise islamique créé le contexte nécessaire pour inscrire les attentats-suicides dans un accomplissement religieux[154]. Le Hamas et le Jihad islamique décrètent que le sacrifice de soi est une obligation islamique individuelle (fard ayn). Des érudits islamiques déclarent le Jihad comme obligation de chaque musulman. Les islamistes palestiniens décrètent que des terres islamiques ont été volés par les Juifs en alliance avec les forces occidentales. Le Hamas s'inspire d'Abdulah Azzam et justifie ses attentats par des passages coraniques (et issus de hadith). Ces groupes islamistes comparent leur situation à celle de l'histoire de la persécution des premiers musulmans et du prophète de l'islam[154].

Le Hamas justifie ses attentats par des justifications islamiques contre les Juifs et pour leur extermination[128]. Les groupes terroristes mettent en perspective le terrorisme et la guerre contre les Croisés. Un dirigeant du Hamas énonce ainsi une « arme absolue » qui apportera la victoire « contre les usurpateurs ayant confisqué des terres d'islam, contre les descendants des Croisés »[161]. Frédéric Encel, insiste sur une motivation idéologique en citant la doctrine des Frères musulmans, à travers les propos d'Hassan al-Banna : « les principes se renforcent par les sacrifices, les opérations suicides et le martyre pour Allah. C'est en comptant quotidiennement les morts, en additionnant massacres et charniers, que la foi se propage »[161].

Selon un point de vue islamiste, pour le terroriste, la mort par le suicide ( décrite comme une « mort en martyre ») est une étape vers son objectif, de vivre a travers un bonheur spirituel. Ce point de vue est critiqué par des académiciens, comme par exemple Malise Ruthven qui remet en question l'importance de la croyance du terroriste dans un future paradisiaque après sa mort[247]. Selon Vered Levy-Brazilai (2002), pour la plupart des terroristes suicidés : « la vie ici n'est qu'un chemin vers le monde à venir. La perte de vies ici n'est pas si grave. Ici, c'est juste de la préparation. Le monde à venir est la vraie vie, pour les saints qui méritent d'y parvenir. »[233].

Les motivations religieuses du suicide en shahid implique des profonds sentiments religieux, de passer beaucoup de temps à la mosquée, de suivre la loi islamique ( comme le décrit le terroriste palestinien Hassan Salame, la mort en shahid permet de « réaliser l'article de foi le plus important »), et devenir un « étudiant du martyr »( le terroriste palestinien Ismail al-M'asoubi décrit son amour du jihad : « qui posséde sa vie, son être, ses sentiments, son cœur »)[246]. Comme exemple de motivations religieuses, l'attentat du 19 août 2003, qui tue une vingtaine de personnes à Jérusalem dont de nombreux enfants, fut commis par un imam et professeur de loi islamique[230].

En 2003, une étude sur des prisonniers palestiniens met en cause la mosquée comme le principal lieu de recrutement[236]. Nasra Hassan met en évidence dans le cas des attentats-suicides, d'un processus d'endoctrinement se référant à une réalité sociale et visant à se poser en « martyr » ou en « nouveau-né »[236]. En 2001, Nasra Hassan conclut que la principale motivation de l'organisation Hamas serait religieuse[236]

Malgré le fait que les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa n'a pas un agenda religieux, le groupe utilise la religion pour motiver ses membres et motiver à mourir en martyre pour rejoindre le paradis[216].

  • Dynamique de compétition :

Cette théorie, tenue initialement par Martin Kramer (1991) et puis Mia Bloom (2004) et Umberto Giovannangeli (2003) met en évidence les attentats-suicides comme un moyen de compétition entre différentes organisations terroristes et en vue d'augmenter le prestige de l'organisation terroriste en question. Bloom suggère un processus de surenchères tandis qu'une autre thèse voit une certaine collaboration entre les différents groupes, malgré la compétition[217].

Dipak K. Gupta et Kusum Mundra, insistent sur la rivalité entre les groupes terroristes palestiniens et à travers ce terrorisme les groupes visent à accroître leurs légitimités politiques et solidifier leurs bases de soutien[248].

Le terrorisme palestinien est également idéologique, avec une motivation nationaliste commune aux différents groupes mais des dissensons concernant la forme de l'État palestinien qu'ils souhaitent créer. Par exemple le FPLP milite pour un État marxiste tandis que le Hamas pour un État islamique, deux objectifs opposés[216].

  • Processus de mobilisation :

Au centre des narratifs de mobilisation des terroristes se trouve le thème de l'humiliation. Ainsi si des images du conflit israélo-palestinien se retrouvent dans les vidéos de propagande mobilisant des terroristes en Irak, par exemple le kamikaze koweïtien Abdel Rahman Bin Shuja al-Utaybi se dit motivé par la souffrance palestinienne. Le kamikaze saoudien Abu Ans al-Tahami al-Qahtani cite lui aussi la situation en Palestine parmi ses motivations. Les jihadistes en Irak utilisent également le thème de la libération de Jérusalem pour appeler à l'unité et la solidarité des musulmans[141]. Selon Muhammad Siddiq, la fiction de Ghassan Kanafani, représentant du FPLP, exprime une justification au terrorisme allant d'une de l'humiliation à la violence, et puis de la violence à une revitalisation. Selon Siddiq, le mouvement depuis le désespoir, l'aliénation et l'impotence à la violence, est une tendance générale dans la population palestinienne de la moitié des années 1960. Kanafi se concentre sur ce qu'il décrit comme l'« humiliation de l'exil » et la « revitalisation de la violence »[249]. Une des motivations que les terroristes avancent dans leurs écrits et leurs déclarations, est l'outrage morale, a propos de la souffrance de musulmans. L'un des symbole de cette souffrance, fut la vidéo décrivant la mort du garçon Mohamed al-Durah lors d'un échange de feu entre des tireurs d'élite palestiniens et des soldats israéliens le 30 septembre 2000. La vidéo devient l'une des plus vue sur internet et est l'inspiration pour de nombreux attentats-suicides palestiniens et djihadistes[250].

En examinant les manuels scolaires et autres supports officiels palestiniens, Daphne Burdman, y trouve une incitation aux enfants palestiniens, « à commettre des actes violents contre les Israéliens, dans lesquels il est probable qu'ils seront blessés ou morts. Ils sont encouragés à désirer plutôt que de craindre les circonstances, parce qu’ils trouveront une place au paradis avec Allah ». Berrebi suggère que les efforts pour réduire le terrorisme devraient se focaliser sur le curriculum scolaire des enfants palestiniens, comme cela a été envisagé en Arabie saoudite après le 11 septembre 2001[251].

  • Intimidation :

Un code est adopté par les organisations terroristes palestiniennes pour dissuader de la défection ou les informateurs, caractérisé par de la torture, du lynchage, des homicides et de la mutilation permanente. Celui-ci menace et intimide également la famille et les amis des membres de l'organisation[239].

  • Thèse du désespoir :

Selon la thèse de la sociologue Pénélope Larzillière, les attentats sont liés à un double sentiment d'échec ( face à Israël et à leurs dirigeants) ainsi que de désespoir face à la situation politique : « l'absence d'horizon politique banalise la mort »[219]. Les terroristes suicidés sont sujets à un processus de fusion dans lequel l'individu transcende sa propre identité à celle de la figure du shahid victorieux, inscrit dans la perspective historique et glorieuse du djihad. Les terroristes viseraient également à réinstaurer un « âge d'or » de la lutte nationale, qu'aurait été la première Intifada[252]. Michael Walzer critique l'argument du désespoir qui n'est pas l'invention d'Al-Qaïda ou des groupes palestiniens, mais qui serait plutôt une excuse aux attentats qui se déduit d'une individualisation de la terreur[244]. Pour d'autres, comme repris dans un éditorial du journal Le Monde : « Le porteur de la ceinture d'explosifs est peut-être « désespéré », pas le réseau qui l'utilise »[161].

  • Cas particulier du déshonneur :

Les organisateurs des attentats recrutent rarement dans leurs propres familles, à des exceptions comme dans le cas ou la personne a « collaboré » avec ou Israël ou encore une femme qui commet un déshonneur. À la place d'être tuée ou d'apporter la honte sur la famille, la personne se propose à être « shahid », comme le décrit Ahmed Yassin, une honorable « solution exceptionnelle au problème »[253].

  • Représentation subjective du conflit israélo-palestinien :

Les motivations du terrorisme palestinien peuvent également être d'ordre émotionnel : la peur, la haine et la vengeance. Haider Abdel Shafi décrit le conflit comme « très émotionel, concernant des problèmatiques de la famille et de la maison ». Les motivations sont aussi dépendantes de la compréhension subjective du confit, en particulier du sionisme qui est parfois perçu comme un complot pour coloniser le Levant et chasser les Palestiniens. Cette peur est illustrer par les propos du dirigeant du Jihad islamique Khalid al-Bath déclare vouloir établir à travers son terrorisme « une balance de la peur » : « les Palestiniens ont peur donc nous devont faire peur aux Israéliens »[216].

Selon G. Reiss (2004), le sentiment d'humiliation a été lié à la volonté de vengeance des Palestiniens[254].

  • Importance de la haine :

Pour Paul Giniewski, l'objectif de l'attentat-suicide : «C'est l'homme-bombe qui permettait de massacrer du Juif en gros, avec le meilleur rapport coût/bénéfice »[161]. Caroline B Glick partage son analyse :« les terroristes ont atteint le point où leur combat n'a pas pour objectif la fin de la soi-disant occupation, mais le meutre de masse, prémédité, des Juifs ». Elle compare la haine des Juifs chez les Palestiniens à l'idéologie nazie, et critique les plus pacifiques chez les Palestiniens qui ont critiqué les attentats-suicides, non pas pour des raisons morales mais pour une préoccupation de « bénéfice politique ». Glick, met également en cause les Palestinens qui permettaient aux terroristes de se mouvoir et ceux qui célèbraient la mort d'Israéliens : « On voudrait voire une expression de honte, de culpabilité, de remords sur leurs visages (…) Rien. seulement de la joie »[255].

Pour Robert Fisk (2001), les pertes palestiniennes de l'Intifada justifient aux yeux des Palestiniens de « faire souffrir leurs enemis » et d'éprouver de la joie dans cette vengeance[233].

  • Attention médiatique :

L'une des motivations du terrorisme palestinien international, concerne la volonté d'attirer l'attention de l'audience internationale à la légitimation des problèmes socio-politiques des Palestiniens[112]. Selon Dipak Gupta, les groupes terroristes palestiniens cherchent a attirer l'attention internationale. Peu de mois après l'explosion de l'avion américain TWA Flight 840 en 1969, l'Assemblée des Nations Unies reconnaît le droit inaliénable du peuple palestinien. À nouveau après le massacre de Munich, Yasser Arafat est invité à s'adresser à l'Assemblée générale des Nations Unies[248]. Selon Yoram Schweitzer (2000), pour les dirigeants des groupes terroristes, le grand nombre de victimes, permet de donner de la couverture médiatique à la cause palestinienne[233].

L'idéalisation du martyre au nom d'une cause, est une caractéristique du terrrorisme palestinien. Cette aspect est complémentarisé par l' effet de « séduction des médias ». Pour J. Post, cette relation avec les médias, initie une motivation personelle liée aux effets de la publicité mais aussi à l'excitation des tendances grandiosent et narcissiques des individus[112].

L'une des stratégie des terroristes consiste à provoquer des réactions du gouvernement israélien ensuite exploiter pour de la propagande. Les auteurs des massacres se présentent comme des victimes et gagnent parfois de la sympathie de l'opinion internationale[154]. En 2008, Alan Dershowitz avance que le terrorisme palestinien aurait eu pour résultat d'apporter la sympathie à la cause palestinienne, et aurait créé l'illusion d'un « cycle de violence » moralement équivalent[256].

L'intérêt des médias occidentaux pour les actes terroristes de sacrifices et dramatiques, à probablement favorisé le choix de l'utilisation de cette méthode par les groupes palestiniens[160]. En particulier la popularisation de la télévision dans les années 1960 puis l'apparition des chaînes d'information en continu, y aurait joué un rôle[122].

Luca Ricolfi note qu'il n'y a pas de cause évidente à la première utilisation des attentats-suicides mais souligne la coïncidence entre le début des attentats-suicides et la fin des détournements d'avions. Selon cette hypothèse les deux modes de terrorisme suivent le même objectif de visibilité de la cause palestinienne sur l'agenda international[217].

  • Efficacité militaire :

Selon Mahmoud El-Maraghi, la « balance du terrorisme » est utilisé comme substitut à la « balance du pouvoir ». Ehud Sprinzak (2000) cite la justification de Abdallah Sallah, secrétaire générale du Jihad Islamique, qui insiste sur le manque d'efficacité militaire de son groupe face à l'armée israélienne ( qui est en supériorité militaire) et qui présente l'attentat-suicide comme l'arme qui « ne peut être défaite »[233].

Pour Christian Chocquet, le terrorisme palestinien à un caractère instrumental alors qu'il est perçu comme « seule alternative violente après les échecs sans appel de la guérilla et de la guerre conventionnelle ». Il décrit une approche « guerrière » du terrorisme qui n'a pas d'équivalent dans le monde, du fait de la particulière vulnérabilité territoriale d'Israël et de la menace qui pèse contre son existence[257].

  • Incitations pécuniaires et pauvreté :

En 2003, une étude de Claude Berrebi ne trouve pas de relation entre les conditions économiques en Cisjordanie et le nombre d'attentats. Différents experts affirment que l'éducation, la pauvreté ou l'oppression politique ne sont pas des facteurs suffisants pour expliquer la motivation terroriste[236],[258]. James A. Piazza ne voit aucune évidence dans la thèse d'un terrorisme enraciné dans la pauvreté[251]. Une autre thèse voit la perception de perte du statut sociale du fait de la pauvreté comme un facteur[216].

Les récompenses financières du Hamas joueraient un rôle pour les terroristes issus de la pauvreté[221]. Le Hamas quant à lui garanti une récompense aux familles des suicidés de 3000-5000$ jusqu'en 2001 (plus de deux fois ce qui est accordé pour les autres terroristes). Puis s'élevant à 10 000 $, et avec des récompenses de Saddam Hussein de 25 000 $. D'autres récompenses matériels sont offertes aux familles (ameublements, bijouteries, tapis et autres commodités[128].

Pour A.B. Krueger et J. Maleckova (2002), il n'y a pas de lien établit entre la pauvreté et le terrorisme : « Si l'augmentation des primes versées aux familles des candidats au suicide en 2002 s'est accompagnée d'une augmentation des attentats suicides, les informations disponibles montrent qu'il y avait déjà un « excès d'offre » de candidats ». Secondement, la réussite de l'acte terroriste serait corrélé positivement au niveau d'éducation et il semblerait « qu'aucun des candidats n'est pas qualifié, désespérément pauvre et que la plupart appartiennent à la classe moyenne et ont un emploi »[218].

Pour Hanna Samir Kassab, alors que les conditions socio-économiques s'empirent, les Gazaouis dirigent leur colère contre Israël et leur soutien aux groupes terroristes. Au lieu d'admettre sa responsabilité, le Hamas augmente sont terrorisme, qui à son tour empire encore plus la situation avec la réponse israélienne[259]. Toujours selon Hanna Samir Kassab, le Hamas bénéficie du conflit israélo-palestinien et en tire sa légitimité. Son idéologie terroriste dépend d'un État faible et de sous-développement pour recruter des membres et se maintenir[259].

Pour K. Cragin et P. Chalk (2002), se basant sur l'expérience menée par Israël et d'autres pays, affirment que « un programme de développement économique et social (PDES) est un instrument efficace en agissant à la fois sur la demande et l'offre de terrorisme ». Cela permettrait d'élever le niveau de revenu et l'expansion des classes moyennes, ce qui réduirait en retour, l'espace de soutien aux groupes terroristes[218].

Groupes palestiniens

Izz al-Din al-Qassam

Pour les Palestiniens, la figure emblématique de la violence palestinienne avant 1948 est Izz al-Din al-Qassam qui est tué lors d'une fusillade avec des soldats britanniques en 1936. Pour l'historiographie palestinienne, il est le premier « Fedayin », les « auto-sacrifiés ». Il est à l'origine d'une campagne de terrorisme qui débute par une embuscade et le meurtre de trois membres du kibboutz Yagur le , d'un attentat échoué contre des habitations juive à Haïfa ainsi que d'attaques contre des Juifs en Galilée début 1932, puis le , un père et son fils sont tués par une bombe lancée dans une maison à Nahalal[260]. Farhan al-Sa'di (en), un des membres de l'organisation de Izz al-Din al-Qassam[114], chef d'un groupe nommé Ikhwan al-Qassam tend le une embuscade à un bus reliant Naplouse à Tulkarem. Trois passagers Juifs en sont extraits, deux d'entre eux sont abattus, le troisième grièvement blessé[260].

Selon Abudullah Schleifer, le leitmotiv des sermons d'al-Qassam et de son idéologie s'illustre par ces déclarations « La mort du Martyr est le bois d'allumage du Jihad et de l'islam » et « Le Mujahid est l'avant-garde, il illumine la voie de ses disciples »[261]. Selon Khalid Sulaiman, l'objectif des actions violentes perpétrées et encouragées par Al-Qassam à partir de 1930 est de « galvaniser les Arabes musulmans palestiniens » et de « glorifier le martyr et le Djihad ». Abd al-Rahim Mahmud, un poète palestinien qui participa à la Grande Révolte arabe de 1936-1939 en Palestine mandataire au côté d'Al-Qassam et tué en 1947, écrit deux poèmes intitulés : Le Martyr et Appel au Jihad afin d'inciter les Arabes à suivre cette voie[262],[263].

Fatah

Hisham Sharabi considère que c'est à partir des années 1960 que se construit sérieusement la « stratégie de lutte armée » de cette organisation. Selon lui, l'objectif du Fatah et des autres organisations palestiniennes affiliées, n'est pas d'atteindre une victoire militaire mais d'entretenir un conflit de longue durée. Cette approche visant à « épuiser par l'usure » les Israéliens et les contraindre ainsi à des représailles de plus en plus violentes afin de galvaniser les foules arabes par une « longue guerre populaire et une vietnamisation du conflit »[264]. Selon Zeev Schiff, cette tactique se doublait d'un espoir que la pression de l'opinion publique arabe forcerait les Pays arabes à s'unir pour une « bataille décisive contre Israël »[265]. Pour Sharabi, les « chefs de la résistance espéraient aussi » en une expansion territoriale israélienne qui accroitrait le nombre de ses recrues, élargirait son champ d'action, rendrait les cibles plus vulnérables du fait de leur dispersion[264]. En 1971, Nabil Shaath, écrit un article dans lequel il présente des « objectifs plus ambitieux » qui pourraient être atteints par l’exercice d'une pression sur l'opinion publique israélienne causée par « le fardeau d'un conflit de longue durée, son cout financier et en vies humaines qui convaincront les Israéliens à accepter des arrangements politiques répondant aux exigences palestiniennes »[266]. Salah Khalaf (Abou Iyad), l'un des fondateurs du Fatah puis chef de Septembre noir qui était avant son assassinat en 1991 l'adjoint de Yasser Arafat à la tête de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), écrit dans un livre coécrit avec Éric Rouleau, que bien que « les fondateurs du Fatah étaient conscients de la supériorité militaire israélienne ils ont maintenu comme objectif principal la lutte armée. Non pas que nous avions des illusions sur notre capacité à vaincre l’État sioniste mais nous étions convaincus que c’était le seul moyen pour imposer la cause palestinienne à l'opinion mondiale »[267].

OLP

Le , l'OLP en formation tente de faire exploser le conduit national d'eau d'Israël pour son premier attentat. Durant les trois années suivantes, l'organisation établit un réseau international de cellules terroristes, elle entraine ses terroristes, amasse des armes et des explosifs et les cachent. C'est durant cette période qu'elle collecte des renseignements pour préparer des attentats contre des cibles juives et israéliennes. Les objectifs sont de rendre la cause palestinienne connue internationalement, perturber le trafic aérien et maritime d'Israël, terroriser et créer une confusion chez la population cible, perturber le tourisme et l'économie israélienne et blesser son image de pays fort et gagnant, victorieux de la guerre des Six jours, isoler Israël et ses institutions, pour en faire un pays « lépreux »[268] En 1969, Yasser Arafat, le chef de l'OLP décrit la transformation des Palestiniens « d'une sous-caste de réfugiés en combattants déchainés » comme « l'une des plus grandes réalisations de notre révolution »[266].

Après un échec à créer un mouvement de révolte à ses débuts, l'OLP opte pour le terrorisme au détriment de la guérilla[269]. L'organisation vise à la création d'une « Palestine libérée » à la place de l'État d'Israël, en démoralisant[270] et en terrorisant la société israélienne[269]. De 1969 à 1985, les groupes de l'OLP ont commis 8000 attaques terroristes ( dont 435 en dehors d'Israël ) qui totalisent 650 morts israéliens, principalement des civils. Une stratégie perçue comme efficace par l'organisation, en partie pour faire connaître internationalement le problème palestinien[271]. De plus pour les États arabes en guerre avec Israël, le terrorisme constituait une stratégie d'attrition à coût réduit avec des implications politiques et psychologiques importantes ainsi qu'une « balle de jeu » pour conduire et tester les intérêts arabes communs[269]. Selon Daniel Baracskay, l'OLP repose sur cinq piliers: Fondamentalisme islamique, le nationalisme arabe/l'antisémitisme, pensée radicale et de gauche, formation d'un État et l'autodétermination[272].

Des dizaines de milliers de personnes ont été formées par l'OLP dans ses camps d'entrainements. Notamment un camp contenait une maquette de taille réelle d'un avion pour s'entraîner au détournement d'avion. Un autre camp important de Beyrouth avait parmi ses instructeurs des spécialistes arabes et soviétiques. Certaines recrues étaient envoyées dans des écoles militaires soviétiques pour y être formé[273]. À partir des années 1980, la relation avec l'Union soviétique se détériore et Gorbachev prend ses distances avec l'organisation[274].

En 1966, l'OLP participe à la Conférence tricontinentale, en Arafat rencontre Fidel Castro à Alger et participe à l'entraînement des groupes de guérillas d'Amérique latine. En 1973, Cuba retire sa reconnaissance d'Israël. Au Nicaragua, l'OLP arme les Sandinistes, qui persécute la minorité juive qui se retrouve expulsée avec ses biens réquisitionés[275]. Dans ses camps d'entrainement du Liban, l'OLP accueille plus de 40 différentes organisations terroristes[6].

Le , le Massacre de l'aéroport de Lod est commis par trois membres de l'Armée rouge japonaise, au nom du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), tue 26 personnes et blessé 80 autres à l'aéroport Lod de Tel Aviv.

L'année 1974 voit la victoire diplomatique de l'OLP, qui est reconnue comme représentant du peuple palestinien par un sommet arabe[269]. Le , l’Assemblée générale des Nations unies, lui accorde le statut d’observateur.

Jihad islamique palestinien

Fichier:Flag of the Islamic Jihad Movement in Palestine.svg
Drapeau du Jihad islamique en Palestine

Le Jihad islamique palestinien est une organisation terroriste islamiste fondée en 1981 avec pour objectifs la destruction d'Israël et l'établissement d'un État islamique en Palestine[276]. En 1988, il reçoit le support et de l'entraînement par l'Iran et le Hezbollah. Dans les années 1990, son quartier général est basé à Damas. Il organise alors une série d'attentats kamikazes en Israël. En 2003, Sami Al-Arian, représentent du Jihad islamique aux États-Unis est arrêté. En 2006, des membres du Jihad islamique palestinien figurent sur la liste des terroristes les plus recherchés par le FBI. En 2007, le groupe utilise une voiture de presse pour attaquer des soldats israéliens et est condamnée par Human Rights Watch [277].

En 2012, l'organisation tire deux missiles iraniens Fajr-5 sur Tel Aviv. En 2015, à la suite de la guerre du Yémen, l'Iran déclare ne plus financer l'organisation[277].

Hamas

Un double attentat suicide du Hamas fait 25 morts civils à Jérusalem, le 25 février 1996
Drapeau vert avec le Shahada, utilisé par le Hamas

Dans sa charte, publiée en 1988, le Hamas définit son idéologie comme islamiste. Cette charte identifie le Hamas comme étant une branche des Frères musulmans en Palestine et déclare que ses membres sont des musulmans qui « craignent Allah et élèvent la bannière du Jihad face aux oppresseurs ». L'organisation appelle au Jihad contre les Juifs et à la création « d'un État islamique en Palestine » à la place d'Israël [278] et à l’anéantissement et la disparition de l’État d'Israël[279],[280]. Selon le Hamas le massacre et l'exil des Juifs de Khaybar se reproduira contre Israël[281].

Dans les années 1970 et 1980 il développe un large réseau de mosquées, d'institutions caritatives, d’écoles et de jardins d'enfant et autres organisations à vocation sociale qui, pour Beverley Milton-Edwards et Stephen Farrell (en) constituent « des graines plantées dans le but de moissonner plus tard, les cœurs, les esprits et les âmes ». Pour le Hamas, « l’élimination de l’entité sioniste » est la condition obligatoire pour la réalisation de son but, l'instauration d'un État palestinien gouverné par les lois de l'islam. En 1973 sous la direction d'Ahmed Yassine est créé, le al-Mujamma al islam (Centre islamique) qui organise des actions violentes contre les partisans des mouvements palestiniens laïcs et gauchistes[282]. À sa création en , le Hamas est divisé en une branche politique et une branche du renseignement qui en 1992 forme la branche militaire, les Brigades Izz al-Din al-Qassam[283], qui est considérée comme une organisation terroriste, l'Union européenne, les États-Unis[284], l'Australie, le Royaume-Uni et Israël. En 1991, le Hamas commet sa première attaque contre des civils israéliens en tuant un résident de Kfar Darom dans la bande de Gaza, puis le , il commence sa campagne d'attentats-suicides en Israël en faisant exploser une camionnette entre deux autobus garés près d'une cafeteria à Mehola dans la vallée du Jourdain tuant un Palestinien, employé dans la cafeteria, la cinquantaine de passagers des autobus en étaient sortis peu avant l'explosion[285].

Le Hamas a développé le plus grand réseau de militants islamistes[286].

Abu Nidal

L'organisation Abu Nidal est formée en 1974 par Sabri al Banna, supportée par l'Irak, Hafez el-Assad puis Mouammar Kadhafi[287]. Après les accords d'après la Guerre du Kippour, Yasser Arafat concentre le terrorisme contre des cibles israéliennes dans les territoires occupés[195]. L'Organisation Abu Nidal décide de continuer le terrorisme international. Les attaques d'Abu Nidal sont concentrées en Europe, il s'en prend à Israël, à l'OLP et aux groupes palestiniens plus modérés. En 1980, il tue un attaché commercial israélien à Bruxelles, l'année suivante le maire de Vienne est tué et une synagogue est attaquée (2 morts, 17 blessés). D'autres synagogues sont attaqués par la suite à Rome (un enfant tué et dix blessés), à Istanbul (22 morts) ainsi que des cibles juives, des cafés (à Rome et à Paris notamment), des assassinats de diplomates (du Koweït et des émirats arabes unis notamment) et des attaques d'aéroports, d'avions et des kidnappings[288].

Ils orchestrent également des attaques contre des avions : comme le vol TWA 841 en 1974 qui est victime d'une attaque à la bombe (avec 88 morts et aucun survivant), le vol Gulf Air 771 en 1983 (dont les 112 voyageurs sont tués), le vol EgyptAir 648 en 1985 (dont 58 passagers sont tués sur les 89) ou la prise d'otage du vol 73 Pan Am en 1986 (avec plus de 21 tués sur 360 passagers).

Depuis les années 1990 l'organisation n'est plus active[289].

Comité de résistance populaire

Le Comité de résistance populaire, formé fin 2000 par l'ancien membre du Fatah et Tanzim Jamal Abou Samhadana. L'organisation a planifié et exécuté un certain nombre d'opérations, mais est spécialisé dans la pose de bombes routières et de charges d'explosifs sur des véhicules civils et militaires. Comme attentat, l'attentat à la bombe du 20 novembre 2000 contre un autobus avec des enfants tue deux personnes. Le 2 mai 2004, Tali Hatuel, non armée et enceinte et ses quatre filles âgées de 2 à 11 ans, sont massacrés sur la route de Kissoufim par l'organisation. Elle est désignée comme organisation terroriste par Israël et les États-Unis.

Autres

Retrouvailles des otages israéliens et juifs du vol 139 Air France avec leurs familles, juste après leur libération grâce à l'opération Entebbe. Le détournement d'avion et la prise d'otages ont été menés par le FPLP, deux terroristes allemands et avec la participation d'Idi Amin

Aspects particuliers

Attaques à la roquette contre des civils israéliens

Territoire israélien touché par les bombardements palestiniens
Reste d'une roquette palestinienne et mur d'hommage aux résidents de la ville de Sdérot tués dans les explosions
Chaussure d'enfant, blessé lors de l'attaque à la roquette contre le centre commercial de la ville d'Ashkelon. L'image sera à tort reprise par des militants pro-palestiniens pour représenter une victime de Gaza ou à la suite d'un attentat au Pakistan[292]

.

Les principales roquettes utilisées lors des bombardements des localités israéliennes, sont de fabrication : palestinienne ( Qassam , al Quds Type 101, 2 et 3 MRL, al Nasser 3 et 4, Saria-2, Kafah, Jenin-1, Arafat type 1 et 2, Aqsa-3, Sumoud et autres ), russe ( Grad et Katioucha ), chinoise ( Weishi ), iranienne ( Fajr 5, Sejil ) et syrienne ( Khaïbar 1 ) .

En 2006, le Hamas reconnaît que parmi les roquettes tirées, certaines comprenaient des armes chimiques ( comme des bombes au phosphore ). Le Hamas affirme également détenir des armes biologiques[293].

En parallèle des attaques, la Croix-Rouge israélienne, Magen David Adom, affirme être victime d'attaques par déni de service contre ses services d'urgence[294].

En 2011, le système anti-missile Dôme de fer est déployé. Selon le Jerusalem Post, son taux d'interception serait passer de 75% à plus de 90% en 2012. Et chaque tir de missile coûte 50 000 $ ( mais deux missiles sont généralement tirés pour augmenter son taux d'interception)[295].

Un bâtiment à Netivot après l'explosion d'une roquette palestinienne en 2012

En 2012, pour la première fois depuis la guerre du Golfe , des missiles sont lancés en direction de Tel Aviv et de Jérusalem.

La plupart des tirs de roquettes et d'obus sont effectués à partir de la bande de Gaza sous contrôle du Hamas et d'autres groupes islamistes palestiniens. Cependant le Hamas et d'autres groupes islamistes ont tirés des missiles sur la ville du désert du Néguev, Eilat et sur la ville jordanienne d'Aqaba, à partir de la péninsule du Sinaï en Égypte. Le 2 août 2010, deux roquettes tombent devant l'hôtel InterContinental à Aqaba. Cinq hommes jordaniens voyageant dans un taxi à proximité ont été blessés, dont un grièvement. Le chauffeur décède des suites de ses blessures. Une roquette tombe sur Eilat sans faire de victimes. Le gouvernement jordanien condamne les tirs de roquettes comme étant une attaque terroriste[296]. L'Égypte et Israël mettent en cause le Hamas dans l'attaque[297]. D'autres roquettes sont tirées, la dernière attaque à la roquette étant menée le 8 février 2017.

Les tirs de roquettes sont considérés par les Nations Unies, les États-Unis et l'Union européenne comme des activités terroristes. Outre des morts et des blessés, les tirs causent un traumatisme psychologique parmi les civils, ciblés par ceux-ci.

Les « loups solitaires »

Exemple d'une arme utilisée dans les attaques de « loups solitaires ». Ceux-ci poignardent leurs victimes, souvent de manière suicidaire tout en s'écriant Allahu Akbar (« Allah est [le] plus grand »)
Exemple d'une arme improvisée palestinienne

D'octobre 2015 à septembre 2016, une vague d'attaques de loups solitaires cible des Israéliens. L'incitation sur les réseaux sociaux y aurait joué un rôle significatif[298].

L'attitude des loups solitaires est similaire à l'idéologie des groupes terroristes. Certains d'entre eux semblent avoir fait face à des problèmes relationnels ou économiques, et certains mènent la planification de leurs attentats, ce qui écarte l'hypothèse d'attaques spontanées dans leurs cas[299]. Certains loups solitaires islamistes justifient leurs actions, comme étant une réaction à une attaque contre l'Islam[300].

Durant la vague de violence de 2015 à 2017, les attaques au couteau contre des civils, des soldats ou des policers est le moyen le plus utilisé par les loups solitaires, suivi par la voiture bélier et ensuite l'arme à feu. En 2018, Israël affirme être parvenu à limiter le phénomène grâce à la surveillance sur les réseaux sociaux[301].

La question des enfants et adolescents

L'OLP entretient la mémoire de la Nakba et mobilise les enfants à travers des associations ( d'entraînement politique et paramilitaire ) et par des mouvements de jeunesse[302]. Dans les écoles, l'entièreté du territoire d'Israël est présenté aux enfants comme la Palestine à libérer. La Palestine est également présenté à travers des mémoires comme étant un Jardin d'Eden[303].

Le 9 septembre 1969, l'attentat à la grenade contre le bureau de la compagnie aérienne El Al à Bruxelles est commis par deux jeunes de 13 ans recrutés par le Fatah. Par la suite l'utilisation des enfants et des jeunes devient plus fréquent. Dans les années 1970, les jeunes en Cisjordanie sont envoyés en première ligne dans les confrontations violentes avec les soldats israéliens[230].

Dans les cinq années menant à la seconde Intifada, l'Autorité palestinienne crée 19 camps d'entraînements paramilitaires pour les adolescents. Les exercices comprennent des simulations de kidnapping de figures politiques israéliennes, d'attaques contre des postes militaires et des tirs à la Kalashnikov[230]. Les témoignages de jeunes mettent en évidence le programme de radicalisation, ainsi S. Nubaim de 16 ans affirme : « Je veux que mon pays soit libéré...Tant qu'Israël occupe une partie de notre terre, à Tel Aviv, Jaffa ou Haïfa nous n'avons pas libéré notre patrie ». Un autre adolescent, M. Saman, affirme être prêt à « renvoyer les Israéliens vers les pays d'où ils sont venus » et s'ils refusent de partir il affirme ses intentions : « alors je les tuerai »[230].

Bombe dans un extincteur

En octobre 2000 le grand mufti Ekrima Sabri incite aux enfants kamikazes. Alors interrogé sur les attentats-suicides, il déclare : « Plus le martyr est jeune, plus je le respecte »[32].

Avec le début de la seconde Intifada, la participation des enfants s'intensifie, de nombreux enfants sont enrôlés dans les groupes terroristes pour commettre des actes de terrrorisme[230]. En avril 2002, trois attaques contre les localités israéliennes de la bande de Gaza sont menées par des jeunes de 14 à 16 ans armés de couteaux et de bombes artisanales. En janvier 2003, deux jeunes garçons sont envoyés dans une attaque et trois jeunes de 15 ans commettent une autre attaque. Le 25 février 2002, une fille de 15 ans attaque un poste militaire israélien avec un couteau. Dans sa note de suicide elle justifie son acte comme un message « il n'y a pas de sécurité sur notre sol pour les juifs »[230].

Parmi les plus jeunes terroristes suicidés, un jeune de 17 ans déclenche une bombe dans un quartier juif orthodoxe de Jérusalem en mars 2002, un autre de 16 ans le 22 mai 2002 à Rishon Letzion et un autre de 17 ans qui déclenche sa ceinture explosive dans un fast-food de falafel à Jérusalem le 30 juillet 2002[230].

En juin 2002, un jeune de 16 ans est arrêté après une tentative ratée de déclanchée sa ceinture explosive à coté d'un autobus, et avoue avoir été recruté par le Hamas. Le Jihad islamique reconnaît avoir recruté un autre jeune de 16 ans pour un autre attentat-suicide raté du même mois[230].

Le 12 août 2003, deux jeunes de 17 ans commettent des attentats-suicides à la ceinture explosive[230]. En outre, des enfants palestiniens sont utilisés pour transporter et passer en contrebande des explosifs. Un grand nombre d'enfants sont blessés en transportant des bombes artisanales ou en les jetant[230].

Robot démineur

En mars 2004, un jeune de 11 ans est arrêté une bombe dans son sac et un autre de 16 ans, Hussam Abdo est arrêté à un poste militaire portant une ceinture explosive. Une équipe de déminage parvient a lui retirer la ceinture explosive avec ses 8 kilos d'explosifs, grâce à l'aide d'un robot démineur[304]. Le 16 juin, deux filles, âgées de 14 et 15 ans, sont été arrêtées avant de commettre un attentat suicide. Le 3 juillet, l'attentat-suicide d'un jeune de 16 ans est déjoué et sa ceinture explosive de 12 kg est détonnée en sécurité par une équipe de déminage. Le 5 juin, deux ceintures explosives dissimulées dans des cartables sont détonnées. Le 23 septembre 2004, un jeune de 15 ans est arrêté avec en sa possession une ceinture d'explosifs de 7 kg. Le 1 novembre, un kamikaze de 16 ans se fait exploser dans le marché de Tel Aviv, tuant 3 Israéliens. La mère du kamikaze critique le recruteur de son fils: « C'est immoral d'envoyer quelqu'un d'aussi jeune...Ils auraient dû envoyer un adulte qui comprend le sens de ses actes. »[305]. Le 3 février 2005, un jeune de 15 ou 16 ans, est arrêté au checkpoint de Huwara avec un sac contenant une ceinture explosive. Le 12 avril, un jeune de 15 ans est arrêté au checkpoint de Huwara, cachant cinq bombes artisanales sous son manteau. Le 27 avril, deux adolescents sont arrêtés à un poste militaire près de Jénine avec 11 charges explosives sur eux. Le 22 mai, un jeune de 14 ou 15 ans, est arrêté à un checkpoint de Huwara avec une ceinture explosive.

Fichier:Fatah 48th anniversary.jpg
Enfant palestinien posant avec une arme factice et dans le drapeaux du Fatah en 2013

Selon l'organisation Coalition to Stop the Use of Child Soldiers, il y aurait eu au moins 9 attentats-suicides commis par des mineurs de octobre 2000 à mars 2004[306].

Selon l'avis d'Amnesty International, les « groupes armés palestiniens » ont utilisé des enfants palestiniens dans leurs attentats. Ceux-ci seraient « susceptibles d'être recrutés par manipulation » d'après l'organisation[307].

L'endoctrinement des enfants palestiniens dans les camps d'entraînement paramilitaire pour enfants du Hamas est dénoncé dans la presse au début des années 2000[161]. Euronews publit un reportage sur les quarante camps d'entraînement pour enfants de la bande de Gaza. À la télévision française, France 2 publit le 11 août 2001, des images d'enfants en uniformes portant des armes réelles. Selon Paul Giniewski, en août 2002, du fait que ces photographies donnent une image négative de la Palestine, le syndicat des journalistes palestiniens interdit de photographier des enfants portant des armes. En 2005, lors d'un défilé du Hamas, des photos d'enfants armés sont à nouveau prises, en particulier la photographie d'un bébé déguisé en kamikaze marque l'opinion publique[161].

En 2014, le Hamas affirme que plus de 160 enfants palestiniens sont morts lors de la construction de ses tunnels de guerre[308].

La question du bouclier humain

Carte de l'armée israélienne montrant la proximité d'un site de tir de missile Fajr 5 à des bâtiments civils dans le quartier Zeitoun de la ville de Gaza
Example d'un tir de roquette depuis Gaza
Embouchure d'un tunnel servant à des attaques du Hamas construit dans un bâtiment civil. Les tunnels sont construits sous des habitations palestiniennes, et « pour cacher les travaux du tunnel aux services de renseignements israéliens, les entrées sont principalement situées au rez-de-chaussée des maisons, des mosquées, des écoles ou d'autres bâtiments publics »[309]
6 tonnes de substances explosives, dans des sacs marqués « sucre exporté depuis l'Union européenne », en tant qu'aide humanitaire pour la bande de Gaza. Intercepté en Israël en 2007

Selon le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon[310] et Israël, l'organisation Hamas lance des roquettes depuis des villes palestiniennes, et dans certains cas depuis des écoles, et ce afin d'utiliser le nombre de victimes collatérales comme un coup médiatique, et pour dissuader Israël de riposter[311].

Ainsi à la suite de la guerre de Gaza de 2014, Israël, rejète la responsabilité du nombre élevé de morts parmi les civils palestiniens sur le Hamas pour sa politique de bouclier humain[312]. Israël accuse les militants du Hamas de mettre la population palestinienne en danger et décrit en quoi cela consisterait[313]:

  • en intégrent leurs capacités militaires ( armements, militants, etc ) et leurs opérations militaires dans des zones densément peuplées et dans des structures civile;
  • en mènent des hostilités dans un environnement civil;
  • en transforment des structures civiles ou leurs environs immédiats ( dont des installations de l'ONU, des écoles, des hôpitaux, des mosquées, des bâtiments résidentiels ) pour leurs activités armées comme « des sites de lancement de roquettes, des installations de stockage d'armes, des centres de commandement et de contrôle et pour des couvertures pour les entrées de tunnels »);
  • en se déguisant fréquemment en civils lors d'attaques;
  • en faisant passer des décès de militants en tant que civils pour de la propagande;
  • en installant dans des propriétés civiles et dans des zones résidentielles des dispositifs pièges et des engins explosifs improvisés;
  • en ordonnant aux civils de rester (ou de retourner) dans des sites ou des zones d'activités de l'armée israélienne (en encourageant verbalement par une campagne officielle de ne pas tenir compte des avertissements de l'armée israélienne ou par coercition physique);
  • en incitant les civils palestiniens à commettre des attentats;
  • en lancent imprudemment plus de 250 roquettes qui ont atterri à l'intérieur de la bande de Gaza (notamment sur l'hôpital Al Shifa le 28 juillet) ainsi que sur la centrale électrique qui alimente la bande de Gaza (le 13 et le 15 juillet);
  • Et de plus Israël accuse le Hamas de porter atteinte aux secours humanitaires aux civils palestiniens : en attaquant les points de passages avec Israël et en restreignant les mouvements de personnes et de provisions; en rejetant les cessez-le-feu proposés pour les civils et en violent les cessez-le-feu acceptés ; en détournent des fonds et des biens matériels à destination des civils; en imposent des taxes sur les donations pour les civils et en investissant dans sa capacité militaire au détriment des civils.

En juillet 2014, l'Union Européenne déclare que « tous les groupes terroristes à Gaza doivent se désarmer » et que « L'UE condamne fermement les appels à la population civile de Gaza à s'offrir en boucliers humains ». Néanmoins, concernant l'opération militaire israélienne contre le Hamas à Shuja’iyya, l'UE se dit « particulièrement consternée par le coût humain »[314],[315].

Le dirigeant du Hamas, Khaled Mechaal, dément les accusations de bouclier humain contre son organisation dans une interview sur CNN en août 2014[316].

Problématique des jets de pierres et de cocktails molotov

Militants palestiniens utilisant une ambulance comme couverture pour leurs jets de pierres. L'un d'entre eux porte un masque chirurgical

Les jets de pierres sont perçus comme des actes de résistance ou symbolique par ceux qui les soutiennent, tandis que certains de ceux qui les condamnent les considèrent comme du terrorisme[317]. En particulier du fait qu'ils ont fait de nombreux blessés et ont causé la mort de plus de 14 civils israéliens (chiffre de 2015)[318]. De nombreux mineurs palestiniens participent activement aux jets de pierres, qui sont en outre reconnus comme délit pénal sous le code pénal israélien.

En Israël, les jets de pierres et de cocktails Molotov sont considérés comme faisant partie d'une stratégie de « terrorisme populaire », à des fins de lutte politique[319].

Parmi les victimes de jets de pierres palestiniens :

  • Le 29 janvier 1983, Esther Ohana (20 ans) est la première victime qui décède de suite d'une attaque de jets de pierres qui la touche au niveau de la tête, lorsqu'elle se trouvait dans sa voiture[320].
  • Le 24 février 1993, Chava Wechsberg (11 ans), une citoyenne américaine est tuée dans une attaque de lancés de pierres contre la voiture dans laquelle elle se trouvait[321].
  • Le 5 juin 2001, Yehuda Shoham (5 mois), est tué par des lancés de pierres contre la voiture dans laquelle il se trouvait, lui fracassent le crâne[322].
  • Le 23 septembre 2011, Asher Palmer (25 ans) et son fils Yonatan Palmer (1 an) sont tués dans leur voiture qui s'écrase à la suite d'une attaque par des Palestiniens lançant des pierres.
  • Le 14 mars 2013, la famille Biton est attaquée par des jets de pierres alors qu'elle se trouve dans une voiture, qui s'écrase. Adèle Biton décède, sa mère et ses trois sœurs sont blessées[323].
  • Le 13 septembre 2015, Alexander Levlovich, 64 ans, directeur d'un foyer pour personnes handicapées, est tué par des jets de pierres[324].

Les lancés de pierres sont également utilisés dans des affrontements avec l'armée et la police israélienne ainsi que dans des attaques, résultant en de nombreux soldats blessés, dont des tués : Binyamin Meisner tué le 24 février 1989, Ronen Lubarsky le 26 mai 2018 et Amit Ben Yigal le 12 mai 2020[325].

De 1987 à 1988, les militants palestiniens augmentent leurs attaques de jets de pierres et de cocktails molotov (qui passent de 170 à 1390 attaques de bombes incendiaires). 1260 autobus et voitures sont endommagés et de nombreux Israéliens sont blessés[326].

Certaines victimes décèdent à la suite de lancés de cocktails molotov, comme lors de l'embuscade du 30 octobre 1988 contre un autobus causant la mort d'une mère et ses trois enfants (Rachel Weiss 26 ans, Netanel, 3 ans, Rephaël, 2 ans et Ephraïm, 9 mois), ainsi que d'un soldat, David Delarosa (19 ans), qui tente de leur porter secours dans le bus en flamme[326]. Les terroristes utilsent un mélange spécial pour maximiser les pertes humaines[326].

Lors de la première Intifada, les jets de pierres sont accompagnés de jets de cocktails molotov ou des grenades et parfois des tirs de pistolets[198],[327]. La répression militaire israélienne cause de nombreux morts à la fois parmi les militants palestiniens et les soldats, ainsi que celle lors de la seconde Intifada. L'ONG Human Rights Watch décrit la réaction militaire lors de cette dernière, comme excessive[328].

Soutien

Du gouvernement palestinien

Soldat israélien et des affiches de propagande célébrant des kamikazes.
Des affiches glorifiant des attentats-suicides accrochées dans une salle de classe à Tulkarem

Le gouvernement israélien et des figures politiques critiquent l'Autorité palestinienne pour inciter au terrorisme par des déclarations encouragent à mourir en martyr[329] et glorifiant les attentats-suicides comme « héroïques » et « légendaires »: à travers les médias, sa chaine de télévision[330], dans les écoles[331],[332], nommage de rues[333], des hommages et des cérémonies célébrant les attentats[334].

Selon les informations d'Israël, l'Autorité palestinienne de Yasser Arafat aurait cherché à s'approvisionner en armement au début des années 2000. La marine israélienne, intercepte le 6 mai 2001, le bateau Santorini qui tente de faire entrer clandestinement des armes dans la bande de Gaza. L'autorité palestinienne reconnait quatre militants du bateau comme membres de sa force navale ( Bakhriya). En janvier 2002, la marine intercepte le bateau clandestin Karina A dans la mer rouge, transportant des roquettes et des armes à destination de la Bande de Gaza. Le bateau est dirigé par quatre membres de l'autorité palestinienne dont un officier. En 2003, la marine intercepte un bateau de pêche qui tente de faire entrer des armes et des disques d'instruction ( pour les ceintures explosives, les mines et autres ). L'opération est menée par deux membres de la police de l'autorité palestinienne et le Hezbollah[335].

L'Autorité palestinienne condamne officiellement les attentats, tout en sympathisant avec les motivations en justifiant les attentats-sucides comme la réalisation de frustrations et du désespoir face à l'occupation[160].

L'Autorité palestinienne dans sa guerre psychologique incite à la violence contre Israël et utilise la démonisation de l'ennemi. Elle crée des allégations de vol d'organes sur des enfants kidnappés, de contamination par du poison dans des sucreries, de l'utilisation de soldates pour infecter des Palestiniens au VIH ou par l'accusation d'empoisonner les puits. Les Palestiniens accusent l'armée israélienne d'atrocitées cachées par Israël comme dans la bataille de Jénine ou encore de désacraliser l'église de la Nativité en avril 2002. Israël est décrit comme un État nazi et violateur des droits de l'homme tandis que la barrière de séparation contre le terrorisme est décrite comme un « mur d'Apartheid » par la campagne de l'Autorité palestinienne[160]. La haine de l'ennemi, la loyauté absolue ainsi que le culte de l'héro sont les thèmes instrumentalisés pour augmenter le soutien de la population palestinienne aux violences[160].

Le 16 septembre 2015, Mahmoud Abbas exprime son soutien à la violence à la chaîne télévisée officielle de l'Autorité palestinienne, empreintant le vocabulaire islamiste : « Nous avançons, avec l’aide d’Allah. Nous vous saluons, ainsi que tous les hommes et femmes au ribat [sur la ligne de front]. Nous saluons chaque goutte de sang versé pour la cause de Jérusalem. Ce sang est du sang propre et pur, versé au nom d’Allah, avec l'aide d’Allah. Chaque martyr aura sa place au Paradis, et tous les blessés seront récompensés par Allah »[157].

Comme exemple de soutien de L'Autorité palestinienne au terrorisme, Pierre-André Taguieff cite le cas du terroriste palestinien qui s'était introduit par effraction dans la chambre d'une fille de treize ans, Hallel Yaffa Ariel et l'avait tué avec plus de vingt coups de couteau dans la nuit du 29 au 30 juin 2016, et qui est déclaré « martyr » (shahid) par le Fatah et l’agence de presse de l’Autorité palestinienne. De plus en vertu de la loi de l'Autorité palestinienne, sa famille est bénéficiaire d'une « allocation mensuelle »[157]. Le Sultan Abou al Einein, membre du Comité central du Fatah et conseiller de Mahmoud Abbas, avait déclaré quelques jours avant l'attentat : « Partout où vous trouvez un Israélien, égorgez-le » ce qui aurait pu servir d'incitation à l'attentat[157].

Le gouvernement palestinien offre des primes à vie pour les familles des kamikazes et les Palestiniens emprisonnés en Israël pour terrorisme [336]. Ces financements constituent plus de 7 % de son budget[337].

Support de l'Autorité palestinienne au terrorisme[338] 2013 2014 2015 2016
Salaire de prisonniers[1] et de terroristes libérés 111,516 570 $ 116,528 150 $ 126 662 890 $ 128 518 896 $
Salaire pour les familles des «martyres» (Chahid) 158 843 940 $ 162 807 890 $ 163 268 940 $ 174 630 296 $,
1.  Palestiniens condamnés pour terrorisme en Israël

Les Palestiniens emprisonnés en Israël pour terrorisme pour une durée de 3 à 5 ans, sont éligibles à recevoir un salaire de 570 dollars, tandis que pour une peine de plus de 30 ans, plus de 3 400 dollars par mois sont promis, représentant un somme 20 fois supérieure au revenu national per capita[339].

L'ONG IMPACT-SE, dénonce et documente l'incitation à la haine et à la violence dans le système scolaire de l'Autorité palestinienne. Par exemple une chanson d'un manuel scolaire de l'Autorité palestinienne de 2019 pour les 8-9 ans. Traduction de l'arabe :
Je jure que je sacrifierai mon sang pour saturer la terre des généreux et éliminerai l'usurpateur de mon pays, et anéantira les restes des étrangers. Oh le pays de Al-Aqsa et le Haram, oh berceau de chevalerie et de générosité. Patient, sois patient, car la victoire est à nous, l'aube émerge de l'oppression[340].

Dans le monde arabe

L'OLP bénéficie d'un soutien particulier alors que l'organisation est soutenu par de nombreux pays arabes, au contraire des mouvements séparatistes ou insurrectionnels nationalistes comme ceux des Kurdes, des Cachemiris ou des Sikhs qui n'ont pas obtenu un tel soutien[70].

Selon Gérard Chaliand et Arnaud Blin, avec la reconnaissance de l'OLP comme représentant du peuple palestinien, un glissement s'opère en 1974 : « d'un terrorisme publicitaire à un terrorisme de coercition diplomatique, téléguidé par des États comme l'Irak, la Syrie et la Libye. » S'opère alors une instrumentalisation des groupes palestiniens par ces États, pour faire plier diplomatiquement les États européens[38].

Des organisations comme MEMRI, Palestinian Media Watch (PMW), Middle East Strategic Information (MESI) et The Medialine, visent à exposer l'agenda terroriste ainsi que la haine antisémite dans le monde arabe[341].

Le soutien aux attentats-suicides par d'importantes autorités islamiques à travers le monde arabe sunnite permet de légitimiter ces actions au regard de millions de personnes. Les militants reçoivent également l'aval d'autorités islamiques pour lancer des opérations contre les civils[139]. Yusif al-Qaradawi joue un rôle important dans la légitimation des attentats-suicides palestinens aux yeux du monde musulman[342].

L'organisation américaine Anti-Defamation League liste des dirigeants arabes qui glorifient les attentats-suicides[140].

Situation en Jordanie

Dans les années 1950, de nombreux fedayins s'établissent en Jordanie d'où sont menées le plus d'attaques transfrontalières[7]. Des attaques depuis le territoire jordanien, dont la Cisjordanie, qui causent la mort de 111 israéliens en 1951, 114 en 1952, 124 en 1953, 117 en 1954 et 37 en 1955[7]. La ville israélienne de Beit Shean est particulièrement touchée[7].

Patrouille cagoulée du FPLP à Amman, 12 juin 1970

Le terrorisme en Jordanie augmente dans les années 1960 avec l'augmentation de la population palestinienne et est par la suite exacerbé par l'arrivée de radicaux après la défaite de la guerre des Six jours[343]. Le 22 mars 1968, le roi Hussein de Jordanie déclare : « un jour nous serons tous des Fedayins »[7]. En 1969, ce sont 20000 Fedayins qui sont maintenus sur son territoire et soutenus par la monarchie, dont certains avec l'aide de troupes saoudiennes dans le gouvernorat de Karak[7]. Le 15 septembre 1970, les groupes palestinens prennent contrôle de la ville jordanienne d'Irbid et la déclare libérée[343]. Ils sont chassés du pays l'année suivante après être rentrés en conflit avec le gouvernement jordanien, lors des évènements de Septembre noir. Durant la guerre civile jordanienne, du 2 février 1970 au 9 février 1973, le FPLP, l'organisation Septembre noir et d'autres factions palestiniennes organisent 18 attentats en Jordanie[343]. Les Palestiniens mal entraînés et mal armés, se lancent dans le terrorisme pour gagner en légitimité auprès de la population jordanienne[343]. Pour Joseph Nevo, les Palestiniens contestent le monopole de la violence de l'État jordanien et contestent la légitimité de l'État, de sa juridiction, de sa structure ethnique divisée ( Palestiniens et Jordaniens) et de ses composants idéologiques ( attitude pro-occidentale, monarchie modérée, etc )[344].

Patrouille du FPLP posant devant la caméra avec leurs armes en 1969

Face à une menace commune, à partir de la fin des années 1960, Israël et la Jordanie échangent des renseignement à travers la CIA et le MI6. La Jordanie arrêtera ainsi des membres de l'OLP et fournira des informations à Israël sur le Fatah[122].

En 1985, l'OLP établit une alliance avec la Jordanie qui se rompt l'année suivante alors que le roi Hussein insiste pour la formation d'une confédération avec le futur État palestinien[345].

Le 3 septembre 1989, 60 prisonniers palestiniens du FPLP sont libérés de prison. Ils avaient été arrêtés pour motif d'« activités contre l'État »[345]. Le 4 octobre, 12 membres de l'organisation sont arrêtés pour avoir planifié des attaques en Israël[345]. Le 3 décembre, 48 membres sont libérés[345]. Le 14 mai 1990, la police jordanienne disperse des milliers de palestinens qui tentent d'infiltrer Israël durant l'Intifada. Le 22, deux manifestants sont tués par la police dans le camps de réfugiés de Baqaa[345].

L'OLP soutient les négociations de paix israélo-jordanienne après deux jours de discussions avec les autorités Jordaniennes. Le FPLP et le FDLP s'y opposent. Le 17 octobre 1992, un dirigeant du Fatah est assassiné dans le camp de réfugiés de Jall al-Bahr[345]. Le 12 novembre 1992, La Jordanie amnistie 140 membres du FPLP. Le 29, le principal bureau de l'organisation est fermé par la police, qui arrête des dirigeants de l'organisation[345].

Le 27 février 1994, des émeutes éclatent à Amman alors que deux milles palestiniens se confrontent aux partisans de l'OLP dans les rues. Le 31 décembre, 11 islamistes palestiniens sont condamnés par la justice jordanienne, accusés de vouloir déstabiliser la Jordanie avec des attentats à la bombe. Des islamistes palestiniens attaquent un bureau des renseignements jordaniens[345]. Le Hamas se plaint que la Jordanie arrête ses membres et se plaint de cas de torture[345].

En août 1999, le bureau du Hamas est fermé et 21 militants sont arrêtés. En septembre trois dirigeants du Hamas de retour d'Iran sont arrêtés en arrivant en Jordanie. Deux de nationalité jordanienne, Khaled Mechaal et Ibrahim Ghawsha sont arrêtés, puis expulsés en novembre au Qatar. L'entrée de Moussa Abou Marzouk dans le pays, est refusée.

Ahlem Tamimi, responbable de l'attentat à la bombe de la pizzeria Sbarro à Jérusalem, recherchée par le FBI.

La responsable de l'attentat de la pizzeria Sbarro à Jérusalem, Ahlam Tamimi est libérée dans l'échange contre Gilad Shalit et est honorée d'une réception au palais de justice jordanien et d'une récompense de 5 millions de dollars. Elle exprime sa satisfaction d'avoir tué huit enfants et affirme n'avoir aucun remords. Elle vie depuis à Amman, malgré la demande d'extradition des autorités américaines pour le meurtre de deux Américains[346].

Nizar Tawfiq Mussa Hamada, l'un des deux terroristes palestiniens appartenant à l'organisation Abu Nidal qui ont commit l'attentat contre le restaurant Casher à Paris Chez Jo Goldenberg , tuant six personnes et en blessant plus de 20 le 9 août 1982, réside en Jordanie malgré les demandes d'extraditions françaises[347]. Son acolyte présumé Walid Abdulrahman Abu Zayed, a obtenu la citoyenneté jordanienne sous le faux nom de «Sohail Othman», ce qui lui a permis d'immigrer en Norvège sans être inquiété par la justice[347], jusqu'à une demande d'extradition française en 2020[348].

La Syrie

Après 1968, la Syrie opte pour l'utilisation de groupes terroristes comme Abou Nidal. La Syrie continue de soutenir des groupes terroristes palestiniens et des factions libanaises. Après la guerre froide, la Syrie continue de soutenir des groupes palestiniens actifs contre Israël[349].

Du fait que des groupes comme le FPLP bénéficient d'un sanctuaire en Syrie, il était beaucoup plus difficile pour Israël d'éliminer leurs dirigeants. Des groupes comme Al-Saiqa ou la faction Abu Musa dépendent entièrement de la Syrie[349].

Lors de l'invasion du Liban, la Syrie détruit les bases de l'OLP. Selon un chef de l'OLP, trois quart des pertes palestiniennes ont été tués par des troupes arabes, en particulier syriennes. Ainsi des tensions entre les Palestiniens et la Syrie perdurent[349].

Toutefois la Syrie ne permet pas au groupes palestiniens de mener des attaques sur le plateau du Golan, et la Syrie ne transfère par des armes chimiques à ces groupes[349].

La Syrie soutient des groupes anti-israéliens qui rejettent le processus de paix. En 1991, la Syrie accueille la coalition des groupes palestiniens rejectionnistes[349].

En 1994, la Syrie mène une campagne au Liban hostile à l'Autorité palestinienne. L'influence de la Syrie sur le terrorisme palestinien joua un rôle central jusqu'au début de l'Intifada[349].

Depuis 1991 jusqu'aux années 2000, la Syrie supporte les groupes palestiniens ( comme le Hamas et le Jihad islamique ) tout en ayant des negociations avec Israël[350].

Le soutien pour le Hamas aurait pris de l'essor sous Bashar el-Assad. Israël recolte les aveux de plus de 20 terroristes palestiniens ayant été formé en Syrie[351].

D'après Charles Lister, depuis le processus des accords d'Oslo, le gouvernement syrien c'est rapproché du Jihad islamique et du Hamas[352].

Durant l'invasion américaine de l'Irak, des membres du Jihad islamique passent par la Syrie pour rejoindre l'Irak. De nombreux palestiniens de Syrie sont également recrutés dans le camp de réfugiés de Yarmouk. En 2003, le président américain George W. Bush affirme que la Syrie continue de participer au terrorisme[350].

Le 5 octobre 2003, en représailles d'un attentat à Haïfa, Israël bombarde en Syrie un camp d'entrainement déserté, soupçonné d'avoir entrainé le Jihad islamique. En 2004, la Syrie accuse Israël pour deux attaques sur des membres du Hamas sur son sol[353].

Arabie saoudite

Depuis les années 1990, divers rapports mettent en cause le gouvernement saoudien et des donneurs privés du royaume dans le financement de l'organisation Hamas[354].

Au début des années 2000, le Hamas aurait dépendu principalement de financements saoudiens, selon Shaul Mishal, Avraham Sela et Meir Hatina[353]. L'autorité palestinienne déplore également ce financement qui compromèterait son pouvoir[351].

En mai 2002, Israël déplore le rôle du Comité saoudien « pour le soutien de l'Intifada Al-Qods », pour son « transfert de larges sommes d'argent aux familles de célèbres terroristes » en particulier de kamikazes.[355]

En 2002, Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud affirme officiellement, retirer son soutien au Hamas. Selon Matthew Levitt, le gouvernement continue de financer l'organisation à travers son « compte 98 » et dix mois plus tard il accueille comme invité d'honneur son dirigeant, Khaled Meshal. L'année suivante le royaume affirme avoir cessé définitivement son soutien financier, et les financements auraient continué à travers des donneurs privés[351]. Israël, citant des documents palestiniens capturés, affirme que le gouvernement saoudien a continué à financer 7 « organisations caritatives » qui apportent un soutien au Hamas[356]. De 2000 à 2006, le principal soutien aurait été effectué à travers le Comitee for the suport of the Al Quds Intifhada[357].

Le département d'État des États-Unis, met en cause des donneurs privés saoudiens dans son rapport de 2001. Son rapport de 2005, met en cause des donneurs saoudiens et d'autres États arabes, comme la principale source de financement de l'organisation. Le représentant saoudien Adel al-Jubeir affirme que son gouvernement ne finance pas l'organisation, mais il estime que la possibilité de donneurs privés est « très probable »[354].

L'Arabie saoudite est un principal financier de l'Autorité palestinienne et considère le Hamas comme un groupe terroriste[358]. En 2020, 68 procès sont intentés contre des membres de l'organisation ou des soutiens financiers saoudiens[359].

Qatar

En 2000, Yusuf al-Qaradawi de la branche des frères musulmans du Qatar, établi un fond à destinations d'organisations terroristes géré par Interpal, regroupant une cinquantaine d'organisations caricatives islamiques. Interpal est listé comme terroriste par les États-Unis en 2003, mais l'organisation n'est pas interdite en Europe et ailleurs, et a généré un important financement des organisations palestiniennes comme le Hamas[360].

Selon une estimation le Qatar aurait contribué à hauteur de 1.1 milliards de dollars à l'organisation Hamas, de 2012 à 2018[361]. Le Qatar affirme soutenir des projets de « reconstruction »[358] et en 2019, le Qatar annonce qu'il ne financera plus le Hamas[361].

Libye

Durant son règne Muammar Qaddafi offre aux terroristes palestiniens de s'installer en Libye, de nombreux terroristes y établissent des bases d'entraînements[142].

Qaddafi s'oppose aux accords de paix israélo-égyptien, et est hostile à Yasser Arafat qu'il juge comme pas assez intransigent avec Israël. La relation avec Yasser Arafat se détériore progressivement, Qaddafi allant jusqu'à offrir 1 million de dollars pour son assassinat[362]. Qaddafi soutient les groupes rejectionnistes des accords avec Israël et offre de l'argent à des militants de l'OLP pour déserter l'organisation. Les troupes libyennes participent également au siège des forces d'Arafat à Tripoli au Liban en 1983[362].

Le 11 juin 1972, Qaddafi déclare que tout Arabe voulant être volontaire pour les groupes terroristes palestiniens « peut enregistrer son nom dans n'importe quelle ambassade libyenne et recevra un entraînement adéquat pour le combat »[362]. En 1980, le département d'État américain, note que Qaddafi « appelle publiquement les groupes palestiniens à attaquer les cibles egyptiennes, israéliennes et américaines au Moyen-Orient »[362]. Le 7 mai 1985, Qaddafi accuse Mobutu Sese Seko d'être un agent sioniste et déclare : «  Le tuer est le devoir de chaque musulman, et il en va de même pour le meurtre de tous ses assistants infidèles qui se sont alliés aux juifs. »[362]. Le 1 janvier 1986, Qaddafi menace les États-Unis et Israël de tuer des citoyens américains et des Juifs « en Palestine occupée », si des membres d'Abu Nidal en Libye seraient pris pour cible[362].

Dans les années 1990, la Libye se distancie du soutien au terrorisme[363].

Émirats arabes unis

Les Émirats arabes unis sont touchés par des attaques des groupes palestiniens Wadi Haddad et Abu Nidal au début des années 1980[364].

Les Émirats arabes unis soutiennent des organisations caritatives palestiniennes : connues pour leurs liens avec le Hamas ou de soutien financier aux Palestiniens emprisonnés en Israël pour des actes de terrorisme ( ou la famille de kamikazes )[360].

Le financent des organisations palestiniennes, comme le Hamas se fait également par des donateurs privés depuis les Émirats arabes unis, directement ou à travers des banques arabes, des changeurs de monnaie et des sociétés liées à l'organisation[351].

Au Koweït

Dès 1936, le Koweït finance 7000 roupies aux activités de Haj Amin al-Husseini. Un comité collecte des fonds privés depuis les années 1940 pour les groupes palestiniens[365].

À la fin des années 1950, beaucoup des fondateurs de l'OLP commencent leurs carrières au Koweït et y développent leur idéologie[366]. Le Fatah sera fondé à partir du Koweït en 1959, et y fait son quartier général jusqu'en 1966[365]. En 1964, le Koweït permet à l'OLP d'ouvrir un bureau. Au milieu des années 1960, le Koweït permet la création de camps d'entrainements palestiniens. De nombreux jeunes palestiniens y passe leurs vacances, avec des exercices paramilitaires et de l'endoctrinement[365].

Le Koweït s'oppose aux événements de septembre noir, et à la condamnation par la Jordanie de Mohammed Daoud Odeh[365].

Au début des années 1970, des attaques terroristes dirigées contre des cibles gouvernementales sont perpétrées par diverses factions palestiniennes.

Dans les années 1980, le Koweït et l'Arabie saoudite gèlent un prêt à la Banque mondiale en protestation de la non reconnaissance d'un statut d'observateur à l'OLP. Le Koweït s'identife principalement avec le Fatah, mais invite le dirigenant du FPLP Georges Habache, qui ouvre un bureau en 1988[365].

Durant l'invasion du Koweït, approximativement 200 000 Palestiniens s'exilent et le Koweït rompt ses liens avec l'OLP, après son soutien de Sadam Hussein.

En 1993, le Koweït condamne à mort dix membres du Front de libération arabe[367]

Dirigeants en exil

En 1987, Khaled Mechaal, est dirigeant de la branche du Hamas au Koweït. Il déménage en Jordanie en 1991 jusqu'à son expulsion en 1999, et réside depuis au Qatar. Il visite la Jordanie avec l'Émir en 2012[368]. Sa fortune est estimée à 2.6 milliards de dollars en 2014, ou 2 à 5 milliards de dollars selon des commentateurs arabes. Il est suivi par son numéro 2, Moussa Abou Marzouk, avec entre 2 et 3 milliards de dollars[369]. Ce dernier, à vécu en Jordanie de 1998 jusqu'à partir de 2001 en Syrie, et depuis 2012, en Égypte.

En 2019, la Turquie, quant à elle, ajoute Mohammed Dahlan, à sa liste de suspects de terrorisme. Ce dernier est une figure de l'opposition a Mahmoud Abbas et s'est exilé aux Émirats arabes unis[370].

L'Iran

Durant le processus des accords d'Oslo, l'Iran supporte politiquement et financièrement les groupes d'opposition aux accords. De 1990 à 1991, l'Iran établit un « Fonds pour les martyrs » pour soutenir les Palestiniens engagés dans le Jihad contre Israël. De 1996 à 2000, le Hamas, le Jihad islamique et le Hezbollah rencontrent des représentants iraniens, et recoivent des aides financières et des entrainements[350]. l'Iran transfère des fonds à l'organisation de Munir al Makdakh active au Liban au début des années 2000. L'organisation à son tour transfère les fonds à des cellules terroristes basées dans les territoires palestiniens prètent à commettre un attentat[335].

Ayatollah Ali Khamenei discutant avec Khaled Mechaal, dirigeant du Hamas, 2006

Durant la seconde Intifada, l'Iran aurait joué un rôle de soutien à des groupes considérés comme terrorirstes par les États-Unis et l'Union européenne : principalement le Jihad islamique, ainsi que les Brigades Izz al-Din al-Qassam et l'organisation de Ahmed Jibril. L'Iran aurait soutenu le terrorisme palestinien en dirigeant et en assistant les attentats de ces groupes. De plus par de la publication de propagande d'incitation au terrorisme, du soutien politique, des encouragements contre des aides financières, de l'entrainement sur son sol ou des instructions par internet ( par exemple sur les points faibles d'un autobus ou la détonation d'explosifs) et finalement par le transfert d'armements[335].

De plus, selon les informations d'Israël, l'Iran aurait soutenu l'Autorité palestinienne de Yasser Arafat à partir des années 2000. Après 2003, l'Iran soutient le Hezbollah qui à son tour soutient le terrorisme palestinien. Des représentants iraniens font des déclarations de soutien aux attentats-suicides et d'encouragement au Jihad palestinien[335].

En 2005, le département d'État des États-Unis affirme que l'Iran à continuer de supporter « les opérations terroristes palestiniennes, à la fois rhétoriquement et opérationnellement » : concernant le financement, le refuge, la formation et l'armement[350].

Liens avec le Hezbollah

Le Hezbollah considère Israël comme la tête de pont américaine dans le monde musulman. L'organisation considère que la poursuite du djihad contre Israël doit continuer jusqu'à sa disparition, dans le but de libérer les « territoires musulmans »[371],[372]. La « cause palestinienne » fait partie des objectifs de l'organisation, en particulier le thème de la libération de Jérusalem est repris par l'organisation. Le Hezbollah vise à « la libération de Jérusalem » ce qui explique les liens opérationnels entre le Hezbollah et les groupes islamistes palestiniens[373]

Dans les années 1980, le Hezbollah soutient les groupes palestiniens dans la guerre des camps au Liban. Dans les années 1990, des factions palestiniennes maintiennent des liens avec le Hezbollah. Parallèlement le Hezbollah établit un soutien avec des organisations des territoires palestiniens, comme le Hamas et collabore étroitement avec le Jihad islamique [372],[371]

En 2006, l'organisation connait une popularité et un soutien dans la société civile palestinienne. Le Fatah félicite le Hezbollah pour son succès dans son conflit avec Israël[372].

L'unité 1800 du Hezbollah, a pour fonction de conduire des opérations en Israel et dans les territoires palestiniens. L'unité a établi des contacts avec les groupes palestiniens. L'unité 1800 entretient des groupes palestiniens ( par des formations, de l'expertise et du financement ) et a recruté des Palestiniens[374].

Guerre froide

République populaire de Chine

Petit livre rouge avec une photographie de Mao Zedong, trouvé lors d'une saisie d'armes à un groupe terroriste palestinien, 1969
Saisie d'armements, d'explosifs et de matériaux pour du terrorisme, passé en contrebande depuis l'étranger, 1969

Après la défaite arabe de la guerre des Six jours et alors que l'URSS ne reconnaît pas le nationalisme palestinien, la Chine de Mao Zedong fournit de l'aide à Abou Jihad et à son groupe terroriste, durant la seconde partie des années 1960. Mao Zedong offre une aide avancant des motifs géopolitiques concernant du financement, des instructeurs militaires chinois, des fusils mitrailleurs AK-47, des lance-roquettes anti-chars, des mortiers et des munitions. En 1968, 2000 Palestiniens sont armés, l'année suivante ce nombre passe à 7000 et puis en 1970 à 14000 Palestiniens qui sont armés par la RPC[375].

Allemagne de l'Est

Yasser Arafat ( Abu Ammar) posant aux côtés des dirigeants de l'Allemagne de l'Est : Hermann Axen (deuxième à gauche), Erich Honecker ( au centre) et Gerhard Grüneberg (dernier à droite)

Depuis la guerre des Six jours et jusqu'en 1989, l'Allemagne de l'Est soutient les organisations terroristes palestiniennes, ainsi que dans la propagande politique « antisoniste » et de l'OLP. L'Allemagne de l'Est fournit une assistance militaire importante aux États arabes et aux organisations terroristes palestiniennes en guerre avec Israël[376].

L'Allemagne de l'Est est le premier pays du bloc soviétique à accueillir un bureau de l'OLP en 1973. Yasser Arafat est aussi présenté comme une célébrité à un festival à l'Est de Berlin[377]. L'Allemagne de l'Est reste en contact avec Arafat, mais aussi avec les dirigeants du FPLP et du PDFLP, alors que ceux-ci mènent des attentats sanglants comme les massacres contre les écoles de Kiryat Shmona et de Ma'alot en 1974 et le massacre de la route côtière de 1978. L'Allemagne de l'Est fournit à ces groupes des milliers de kalachnikovs, des grenades à main et des munitions, et offre également des soins médicaux pour les militants dans les hôpitaux d'Allemagne de l'Est[376].

La Stasi et l'OLP coopèrent plus fréquemment. Selon Jeffrey Herf : « le but de cette coopération n’était en aucun cas de décourager le terrorisme dirigé contre Israël ou contre le gouvernement égyptien d’Anouar Sadate. Comme le disait une note de la Stasi du 8 mai 1979, l'objectif était que « la RDA, en tant qu'allié, renforce la capacité de l'OLP à mener des actions qu'elle décrit comme des« actes de guerre »( Kriegshandlungen) contre les centres anti-palestiniens et sionistes ainsi que contre le régime traître de Sadate. »[376].

Erich Honecker rencontre Arafat et déclare mené un « combat commun contre l'impérialisme, le colonialisme et le sionisme » et promet de renforcer ses liens avec l'organisation qui mène durant cette période des attaques terroristes contre les Juifs Israéliens. Arafat visite fréquemment l'Est de Berlin par la suite et est accueilli chaleureusement[377].

L'Allemagne de l'Est donne accès à l'OLP à ses programmes d'exercice militaire et idéologique destinés aux États du Tiers-monde et en 1980 entraîne militairement des membres de l'OLP[377]. De 1982 à 1985 l'Allemagne de l'Est entraîne militairement à ses frais, 20 commandants de l'OLP[377].

En avril 1990, après la fin de la dictature d'Allemagne de l'Est, le parlement démocratiquement élu vote à l'unanimité pour la dénonciation de la politique visant à la destruction d'Israël, mené par le précédent gouvernement[376].

Union soviétique

Durant la guerre froide, l'URSS, qui en outre mène une campagne « antisioniste » contre les Juifs soviétiques[378], soutient les branches extrémistes de l'OLP ( FPLP -Opérations Externe puis FPLP- Groupe d'Opérations Spéciales), mais tout en désapprouvent le terrorisme internationale d'Abu Nidal. Le KGB fournit à la branche de Haddad, de l'armement, de l'argent et de l'entrainement pendant plusieurs années. Le KGB aurait ordonné au groupe de kidnapper Isabella Ginor de la CIA pour lui extraire de l'information. Dans les années 1980, l'URSS continue de soutenir divers groupes terrroristes palestiniens dont en particuler le FDLP, le groupe le plus marxiste. En contrepartie l'URSS voit le terrorisme transnational comme contreproductif et désaprouve cette pratique. L'URSS liste notamment certains groupes terroristes comme des ennemis de la révolution[379].

Selon l'historien Thomas Riegler, les groupes terroristes maintiennent leur indépendance, et ne sont pas dépendants de l'URSS[379].

Dans les années 1980, l'URSS déplore le rapprochement d'Arafat des États-Unis, tandis que les Palestiniens déplorent le manque de soutien de l'URSS durant le siège de Beirut[380].

En 1981, Israël déplore l'armement de L'OLP en armes lourdes par la Libye (SAM-9) et surtout par l'Union soviétique ( obusiers, roquettes Katuysha, calibres 122 et 133 millimètres, char d'assaut et transporteur de troupe T-34, T-54, T-55. Selon Israël l'OLP Des attentats et assassinats de l'OLP sont commis grâce à l'armement reçu, citant comme exemple durant l'année 1981 : L'attaque contre un autobus le 29 juillet durant lequel une femme enceinte blessée perd son fœtus, des bombes à Jérusalem le 8 août ou encore l'assassinat d'un touriste allemand le 23 août. Le 26 octobre une grenade est jetée dans la cour d'une école maternelle de Jérusalem ; le 17 octobre une grenade est jetée sur des passants juifs blessant une femme est ses deux filles ; le 13 novembre des explosifs dans un autobus de Beit Shemesh et le 26 novembre une bombe à un kiosk[377].

Après la dissolution de l'Union soviétique, l'OLP perd un principale soutien politique et militaire[129].

La question du rôle de l'Union européenne

En 2002, lors d'une manifestation en soutien à Israël à Bruxelles, l'Union européenne est accusée d'avoir une position pro-palestinienne, voire antisémite. L'année suivante un quart des députés du Parlement européen signent une pétition dénonçant une « indulgence aveugle » de l'UE envers le mouvement palestinien. En particulier le soutien budgétaire à l’Autorité palestinienne, qui s’élève à plus de dix millions d’euros par mois en 2002 est dénoncé par la presse israélienne : « L’argent du contribuable européen irait dans des livres scolaires dispensant un message antisémite… Il permettrait aux fedayin d’acheter des armes… Il servirait de salaire pour des terroristes appartenant au Fatah… ». Le gouvernement israélien publie un rapport en , dans lequel il étale des preuves « qui prouveraient que l’aide européenne a été employée à des fins terroristes ». La Commission européenne affirme quant à elle que le rapport ne contient « aucune preuve »[381].

En 2002, une victime d'un attentat dépose une plainte contre l'Union européenne pour son financement de l'Autorité palestinienne « sans vérifier ce qui s'est passé avec ces fonds ». Celle-ci est rejetée par immunité diplomatique[382]. Des ONG mettent en cause le financement de l'UE dans les livres scolaires palestiniens qui auraient des messages haineux antijuifs et anti-israéliens et également d'incitation. En 2006, de nouvelles accusations sont formulées concernant les financements de l'UE et le terrorisme[383].

Selon le journaliste Yves Mamou, entre 2016 et 2019, Ma'an News Agency reçoit 427 200 euros des fonds de l'UE, bien que le 1er août 2017, il publie un article intitulé « Chanson en hébreu en défense de la mosquée Al Aqsa » avec une vidéo sur l'article montrent une attaque terroriste accompagnée des paroles : « Je vais nettoyer mon pays de chaque Juif ». En 2017, 699 236 euros sont accordés à 5 ONG avec des liens avec le FDPLP, reconnu comme terroriste par l'Union européenne elle-même[384].

Le Palestinian NGO Network bénéficaire des fonds de l'Union européenne est critiqué par l'organisation israélienne NGO Monitor, alors qu'il annonce en 2007 un boycott de l'USAID après une clause anti-terroriste, alors qu'il oblige un code de conduite nationaliste et contre une normalisation avec Israël à ses membres en 2008, alors qu'il rejette en 2013 la mesure Anti-Terror Certificate ( Certificat anti-terreur ) et condamne le programme de partenariat pour la paix de l'UE, déplorant : « la normalisation entre les organisations de la société civile palestinienne et israélienne », alors qu'en 2017 il accuse les mesures anti-terroristes d'être contre la « résistance palestinienne légitime » et condamne la Norvège pour avoir retiré ses fonds à une école en l'honneur d'un terroriste. De plus il aurait des membres affilés au FPLP, un groupe qui commet un attentat en 2017 et se trouve sur la liste terroriste européenne[385].

En avril 2018, le Parlement européen vote en faveur d'une législation visant à empêcher le contenu haineux dans les manuels scolaires palestiniens. En octobre, la commission budgétaire du Parlement recommande de geler le financement à l'Autorité palestinienne. En mai 2019, une étude de l'UE est mise en place pour étudier la question[386].

Le ministère israélien des Affaires stratégiques et de la Diplomatie publique publie un rapport mettant en cause à nouveau, les financements de l'UE. En réaction, la délégation de l'UE en Israël se dit « convaincus que le financement de l'UE ne sert pas à soutenir le terrorisme ni les activités BDS »[387].

En 2019, l'Union européenne contraint les organisations palestiniennes bénéficiaires de ses aides, de respecter de nouvelles mesures anti-terroristes. Les organisations palestiniennes refusent de rompre leurs collaborations avec des organisations sur la liste terroriste de l'Union européenne[388]. Le 30 mars 2020, l'UE change de position et affirme que les individus qui sont affiliés à, sympathisants de, ou qui soutiennent « des groupes mentionnés dans des listes restrictives de l’UE » peuvent bénéficier de ses financements. Cette déclaration amène la colère du gouvernement israélien qui estime que l'UE a violé ses accords[389],[390].

Belgique

En novembre 2001, des victimes israéliennes déposent plainte pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité devant la justice belge contre les dirigeants des groupes terrorirstes palestiniens[161].

En 2003, une loi est passée stipulent « que la participation à toute activité de tout groupe lié au terrorisme est punie par la loi ». L'année suivante, des suspects palestiniens sont arrêtés[391].

Le 10 octobre 2017, la Belgique suspend des projets d'aide pour les écoles palestiniennes, alors qu'elle apprend qu'une école dont elle avait financé la construction avait en fait été nommée en 2013, en l'honneur de Dalal Mughrabi connue pour un attentat en 1978 qui avait causé la mort de 38 civils, dont 13 enfants. Le ministre des Affaires étrangères affirme que : « La Belgique ne permettra pas qu'elle soit associée, d'une quelconque manière que ce soit, aux noms de terroristes »[392],[393],[394].

En septembre 2018, à la suite du refus palestinien de changer le nom de l'école la ministre de l'éducation belge déclare : « Tant que les noms des écoles seront utilisés pour glorifier le terrorisme, la Belgique ne pourra plus coopérer avec le ministère palestinien de l'Éducation et ne donnera pas de budget pour la construction d'écoles »[395].

France

En novembre 2002, Bernard Zaoui dépose plainte devant la justice française pour l'attentat du Park Hôtel de Netanya[161].

En 2019, Yves Bonnet ancien directeur de la Direction de la surveillance du territoire affirme qu'il avait passé un accord avec Abou Nidal, selon lequel les terroristes ne seraient pas arrêtés s'ils s'abstenaient de commettre un nouvel attentat en France[396]. Il se justifie en affirmant : « Les Français ont le droit de savoir que leur gouvernement a passé un accord secret avec un groupe terroriste ». Les familles des victimes de l'attentat de la rue des Rosiers demande de déclassifier les dossiers sur les événements[397].

Norvège

En septembre 2017, la Norvège demande à l'Autorité palestinienne de lui rendre ses fonds qui ont servi à la création d'un centre pour la femme nommé à l'honneur de Dalal Mughrabi responsable d'un attentat en Israël. La ministre norvégienne des Affaires étrangères affirme : « La glorification des attentats terroristes est totalement inacceptable et je déplore cette décision dans les termes les plus fermes. La Norvège ne se laissera pas associer à des institutions qui prennent ainsi des noms de terroristes. Nous n'accepterons pas l'utilisation de l'aide norvégienne à de telles fins »[398].

Relations avec d'autres groupes terroristes

Le mouvement palestinien, c'est montré particulièrement ouvert à la collaboration avec des groupes terroristes extérieurs[38]. Selon Nathalie Cettina, l'organisation El-Fatah fournie a des terroristes européens, moyen-orientaux et asiatiques sa capacité d'entraînement, et internationalisent ainsi la pratique terroriste[102].

Bruce Hoffman décrit durant la période de fin des années 1960 jusqu'au milieu des années 1970, le développement d'un « terrorisme de substitution ». Des actes sont perpétrés par des groupes terroristes agissant sur ordre de l'OLP, ou par des groupes qui manifestent une « solidarité révolutionnaire » avec le mouvement palestinien, souvent en contrepartie d'un soutien financier et logistique. En particulier des groupes européens, latino-américains ou encore libanais mènent des attaques contre des cibles juives israéliennes[102].

L'organisation néo-fasciste turque, Loups gris, devient la première à s'entraîner dans les camps palestiniens du Liban. Beaucoup des membres du groupe vivent dans le camp de Tel al-Zatar durant les années 1960, avant l'arrivée de Cubains, Somaliens et Pakistanais. L'un d'entre eux tente d'assassiner le pape Jean Paul II le 13 mai 1981. L'OLP accueille dans ses camps d'entrainement également des terroristes suédois, norvégiens et danois[153]. L'OLP facture jusqu'à 10,000$ pour un programme de six semaines d'entraînement[142].

Durant les années 1970 et 1980, des terroristes occidentaux et d'Amérique latine, ont fréquemment trouvé refuge dans les camps terroristes palestiniens, en particulier après avoir commis leurs attaques[142].

Durant les années 1970, le gouvernement turc réprime ses groups insurgés, qui sont alors dans l'impossibilité de se rendre aux camps d'entraînement[142].

Le FPLP établit des liens solides avec des groupes terroristes européens dès les années 1960, en offrant des entraînements en dans ses bases en Jordanie ( dont FAR et ETA)[399]. Le FAR collabore en particulier avec le FPLP[400].

Des attentats en Europe sont facilités par le partenariat avec l'OLP, comme pour l'attentat de la synagogue rue Copernic[153]. Salah Mesbah Khalaf, chef de l'OLP, organise avec des terroristes allemands et italiens deux massacres en 1980 : l'un le 1 août à Bologna contre une gare, tuant 185 personnes et en blessant 300 et le second le 26 septembre, dans un pub de Munich durant l'Oktoberfest tuant 13 personnes et en blessant 300[153].

D'autres activités de collaborations avec les groupes palestiniens, comme le Fatah ou le FPLP, concerne les infrastructures de ses réseaux terroristes, qui leur permettent d'assister d'autres groupes en leurs fournissant des faux documents[142].

Le terrorisme palestinien a également bénéficié du soutien de groupes étrangers, comme de celui de l'armée rouge japonaise pour la piraterie aérienne de 1970 à 1973. Ainsi que celui d'organisations d'extrême gauche allemandes, tel que la Fraction armée rouge pour l'attentat de Munich de 1972 ou bien le Mouvement du 2 juin avec Carlos le Chacal pour la séquestration des ministres de l'OPEP[70].

En particulier :

  • La Fraction armée rouge (FAR) d'Allemagne de l'Ouest, fournit aux terroristes palestiniens un soutien logistique pour commettre l'attentat de Munich. Par la suite des Allemands participent également à d'attentats palestiniens, comme celui de 1975 contre le rassemblement de l'OPEP à Vienne, le détournement de l'avion El Al à Entebbe en 1976 et celui Lufthansa à Mogadishu l'année suivante[251]. En 1985, la Fraction armée rouge s'inspire de l'OLP et tente de créer une organisation faîtière avec les autres groupes terroristes « anti-impérialistes » européens. L'organisation reçoit un soutien des Palestiniens mais aussi depuis l'URSS[251].
  • Les Brigades rouges italiennes quant à elles, entretiennent des relations avec une faction palestinienne pour des trafics d'armements, mais ils affirment garder leur distance avec ces groupes étrangers[251].
  • Le groupe terroriste français Action Directe dirige sa violence contre les intérets américains et en solidarité du nationalisme palestinien[399].
  • L'IRA qui commet des attentats à la bombe spectaculaires établit des relations avec l'OLP situé en Libye[242].
  • Fusako Shigenobu de l'armée rouge japonaise établit des liens étroits avec le FPLP. Le groupe commet l'attentat de l'aéroport de Lod après avoir été formé par le FPLP à Baalbeck. Toutefois, le groupe renonce au terrorisme en 1982, n'ayant pas reçu de soutien international à sa cause[113].
  • En 1979, le dirigeant de l'ETA va jusqu'à déclarer : « Nous nous considérons comme partie intégrante de la lutte palestinienne. Nous avons un ennemi commun »[142].

Les organisations Septembre noir, Abou Nidal et le FPLP engagent quant à eux des liens avec le terrorisme arménien de l'ASALA, ou encore avec le terrorisme français des année 1980. En 1980, le groupe Fractions armées révolutionnaires libanaises(FARL) est fondé par Georges Ibrahim Abdallah a Liban, ce dernier ayant épousé la cause palestinienne et ayant appartenu au FPLP pouis au FPLP-OE. Le groupe se livre à une série d'attentats en particulier en France[4].

La collaboration entre les groupes d'extrême-droite européens et les groupes palestiniens se poursuit après la Seconde Guerre mondiale. En particulier :

  • L'OLP recrute en 1969 deux anciens nazis, Erich Altern de la Gestapo et Willy Berner, SS du camp d'extermination de Mauthausen. Le nazi Johann Schuller fournit des armes au Fatah et le néo-nazi Belge Jean Tireault du groupe La Nation Européenne du financement. Le néo-nazi Belge Karl van der Put recrute des volontaires pou l'organisation palestinienne[32].
  • Dans les années 1970, Udo Albrecht, un criminel allemand qui combat avec les groupes palestiniens lors de septembre noir en Jordanie à la tête d'une milice de néofascistes appelée le Freikorps Adolf Hitler, met en contact Karl-Heinz Hoffmann ( dirigeant du groupe terroriste Wehrsportgruppe Hoffman) avec l'OLP basé au Liban[401],[402]. 20 terroristes de son groupe terroriste néonazi Wehrsportgruppe Hoffmann sont entraînés dans les bases de l'OlP au Liban[401].
  • Des néofascistes allemands aident les groupes palestiniens à commettre des attaques terroristes. Par exemple en 2012, Der Spiegel révèle que deux néofascistes allemands, Willi Pohl et Max Abramowski, avaient aidé le groupe Septembre noir dans le massacre de Munich en 1972, en transportant les terroristes et en les aidant à obtenir des passeports[402].
  • Le financier suisse François Genoud, allié des nazis, devient un soutien financier majeur du FPLP, ainsi qu'un ami proche de son fondateur, George Habbash, et du fondateur de Septembre noir, Ali Hassan Salameh. Il révèle en fin de vie au journaliste français Pierre Péan, avoir été impliqué dans le détournement du vol 649 de la Lufthansa par des Palestiniens en 1972, qui avait parmi les passagers à bord Joseph P. Kennedy II[402].
  • En juin 1981, Karl-Heinz Hoffmann est arrêté et jugé pour le meurtre de Shlomo Levin et Frieda Poeschke avec deux acolytes Allemands. Après la dissolution du groupe terroriste, un néofasciste allemand du groupe, Odfried Hepp, est formé au Liban par des membres de l'OLP, et mène en 1982 des bombardements meurtriers contre des bases militaires de l'OTAN en Allemagne. Il est arrêté en 1985 par les autorités françaises alors qu'il pénétrait dans un appartement appartenant à un membre du FPLP. Sa libération est exigée par des terroristes palestiniens lors de la prise d'otage de l'Achille Lauro[402].
  • En 1985, le skinhead anglais Michael Davison collabore avec deux terroristes de l'OLP pour tuer trois Israéliens près de Larnaca, à Chypre[402].

Autres soutiens

  • Antisémitisme

D'après Ely Karmon, le soutien aux organisations terroristes palestiniennes par l'extrême gauche et l'extrême droite en Europe serait alimenté par l'antisémitisme. La création d'une idéologie antisioniste serait une stratégie des radicaux islamistes, de l'extrême gauche, de l'extrême droite et anti-mondialistes comme prétexte pour leurs attaques meurtrières contre des cibles juives et israéliennes[403].

Pour Robert S. Wistrich, une alliance entre groupes d'extrême gauches et groupes palestiniens tente de terroriser les Juifs européens, en particulier les Juifs français[404]. Alors qu'Israël est en guerre contre l'OLP au Liban, un attentat contre la synagogue rue Copernic tue 4 personnes. Dans les deux années suivantes, 73 attaques à l'arme à feu et à la bombe ciblent les Juifs en Europe et cette vague se conclut par le meurtre de 9 personnes dans la rue des Rosiers, à Paris. En 2000, alors en période de l'«Intifada», une seconde vague d'attaques antisémites et contre les synagogues touche les Juifs. Une troisième vague d'influence djihadiste frappe les Juifs une décennie plus tard, avec le meurtre d'enfants à Toulouse en 2012. En 2014, durant les manifestations pro-palestiniennes, des soutien du Hamas attaquent des synagogues, en Belgique le musée Juif est attaqué à l'arme à feu et des sections Kasher de supermarchés sont attaqués par des militants BDS[404].

Pour Michel Wieviorka, dans son analyses des médias l'« amalgame » entre Juifs et israéliens entretenu par le terrorisme palestinien, met en jeux des sentiments antisémites. En ayant visé aussi des synagogues, ce terrorisme vise à terroriser les Juifs, à s'attirer des sympathies antisémites ou « du moins susciter, des réactions ambiguës au sein des opinions publiques occidentales »[405].

  • Rôle de la presse

Selon Gérard Chaliand et Arnaud Blin, le spectacle de la violence qu'offrent de façon sensationnelle les médias, avantage le terrorisme dans sa guerre psychologique[38].

Après les attentats du 11 septembre 2001, certains médias sont critiqués pour ne pas utiliser le terme « terroriste » pour décrire les groupes qui commettent des attentats et leurs commandanditaires. Reuters défend une volonté de traiter « tout le monde au même niveau », mais cite aussi la contrainte liée à la protection de son personnel situé à Gaza, en Cisjordanie et en Afghanistan. Certains journaux sont critiqués pour choisir d'utiliser la terminologie pour certains cas de terrorisme, mais pas pour décrire d'autres, un phénomène qui touche le terrorisme palestinien en particulier[251].

Francine Kauffman, décrit une tendance dans la presse française, de « traduire » en français « la réalité autre» en privilégiant des termes qui sont « connus et reconnaissables »[211]. À cela, Catherine Lauchter analyse les emplois de qualificatifs importés d’autres contextes, tels que par exemple : « Etat colonialiste, Apartheid, nazisme ou œil pour œil dent pour dent ». Elle décrit ce procédé comme un détournement de sens et une « mal-information », qui visent à exclure « toute autre vision du contexte »[211].

Autres moyens de financement

Depuis sa création en 1964, l'OLP bénéficie d'un soutien financier et politique tandis qu'elle est longtemps considéré comme une organisation terroriste par les États occidentaux. Selon la British National Criminal Intelligence Services, dans les années 1994, l'OLP aurait amassé 10 milliards de dollars par des activités de contrefaçon des billets de banque, de trafic d'armes et de drogue[406]. La CIA évalue cette somme à entre 8 et 14 milliards de dollars en 1990[407].

Les groupes terroristes palestiniens ont utilisé des moyens technologiques pour se procurer des financements et transporter les fonds, en utilisant des téléphones mobiles, E-gold, CASHU ou encore à travers des cartes de crédits volées[408].

Analyses du phénomène

Plusieurs experts, Ely Karmon (2000), Benny Morris (2002) et Avishai Margalit (2001), considèrent que la guerre entre Israël avec le Hezbollah a servi comme un modèle à suivre par les groupes palestiniens[217].

5 à 10% des attentats suicides sont ratés, ne comprennant pas la détonation et le suicide du terroriste, tandis que le nombre de tentatives d'attentats-suicides déjoués est difficile à estimer et sujet à des fluctuations[217] Les attentats terroristes qui ont des conséquences dramatiques et du fait de leurs cibles reçoivent une plus importante couverture médiatique. Toutefois, il existe de nombreux exemples de tentatives d'attentats qui ont été empêchés, comme la tentative d'attentat à la bombe de mai 2002 contre le plus grand dépôt de carburant en Israël, qui aurait causé la mort de milliers de personnes[239].

Luca Ricolfi identifie trois vagus d'attentats-suicides palestiniens, l'une coïncidant avec le début de la première Intifada (1988-1990). La deuxième coïncident avec l'implémentation des Accords d'Oslo (1994-1996) et la dernière au cours de la seconde Intifada ( 2001-2002)[217].

En 2006, une étude de Claude Berrebi et Esteban F. Klor, met en évidence que le nombre d'attaques terroristes mortelles durant la période 1990 à 2003, était plus élevé sous le gouvernement de gauche que sous les gouvernements de droite en Israël. Selon une hypothèse, certaines factions palestiniennes augmenteraient le terrorisme pour contraindre plus de concessions de la part d'Israël, ou pour saboter le processus diplomatique[409]. Une étude de Alex Braithwaite, Dennis M. Foster, and David A. Sobek en 2010, constate que le nombre d'attentats a tendance à augmenter lors des périodes d'élections israéliennes et lors des négociations de paix[409].

Certaines études suggèrent que les mesures anti-terroristes de répression échouent généralement et conduisent souvent à la radicalisation des insurgés. D'autres études au contraire, démontrent qu'une réponse violente de l'État peut être efficace et conduire à une réduction des attentats terroristes[409]. Selon une étude d'Hillel Frisch, la construction de la barrière de sécurité a permis de réduire le nombre d'attentats qui atteint un pic en 2002[409]. Les mesures de contre-terrorisme peuvent aussi avoir un « effet boomerang » selon Boaz Ganor, comme le cas des assassinats ciblés qui auraient eu des effets mitigés. D'autres mesures auraient des conséquences néfastes selon une étude de Sami Miaari, Asaf Zussman, and Noam Zussman, citant en particulier celles perçues par la population palestinienne comme punitives : comme les couvre-feux, les postes militaires ou encore les restrictions à l'emploi en Israël pour les Palestiniens[409].

Selon une étude de 2019, de Roland Hodler, Paul A. Raschky et Anthony Strittmatter, durant le mois de ramandan, le nombre d'attentats diminue significativement. L'étude démontre une diminution du soutien au terrorisme durant le jeûne parmi la population civile palestinienne[409].

Unité Yamam de la police israélienne, spécialisée dans les activités de contre-terrorisme.

La réponse d'Israël au terrorisme est décrite comme «opérationnelle » par Naomi Gal-Or. Une réponse, qui tend à retarder de nouvelles hostilités, mais qui n'a pas été capable de miner les motivations des organisations palestiniennes de continuer leurs activités terroristes et insurgées[158].

Selon l'analyse de Shmuel Bar, avec la seconde Intifada, l'armée israélienne mène des assasinats ciblés contre les recruteurs et fabricateurs de bombes, réduisant la menace terroriste. Les services de contre-terrorisme israéliens restent divisés sur la stratégie à adopter. Moshe Ya'alon voit le terrorisme comme un « puits sans fond » et prône donc de démontrer que le terrorisme ne mène à rien et prône de mettre de la pression sur les organisations terroristes et l'Autorité palestinienne. Pour Bar, ces stratégies se sont montrées être inéfficaces, pour atteindre cette objectif[410].

Raymond Aron perçoit le massacre de l'aéroport de Lod de 1972 comme un « symbole » de l'internationalisation de la «violence pire» [244].

Pour Martha Crenshaw, la violence palestinienne de l'Intifada s'inscrit en réalité dans la même dynamique que le modèle du terrorisme palestinien, mené contre les Juifs et leur projet nationaliste sous le mandat britannique[249].

Selon Walter Laqueur, la plupart des généralisations sur le terrorisme se rapportent au cas du terrorisme palestinien, ce qui mène souvent à des conclusions faussées. Audrey Kurth Cronin insiste donc sur le fait que l'efficacité du terrorisme pour faire avancer la cause palestinienne est indémontrable, et aurait pu au contraire retarder les aspirations nationalistes[411]

Le dirigeant israélien de droite, Menahem Begin perçoit l'objectif des groupes terroristes palestiniens comme un « politicide » et un « génocide » des Juifs d'Israël. De même Benjamin Netanyahou déduit en 1981 que l'OLP ne serait pas satisfait de l'établissement d'un État palestinien[412].

La question du terrorisme

Le terrorisme est généralement défini comme l'usage de la terreur, en particulier contre des populations. Cependant il n'existe pas de définition précise du terme ni de typologie reconnue, du fait d'un manque de consensus entre sociologues et de la complexité de l'étude du terrorisme. Pour accroître la confusion, le terrorisme n'est pas nécessairement de la violence politique et il n'existe pas de définition précise de ce qu'est une « guerre conventionnelle »[413].

L'OLP utilise l'euphémisme de « lutte armée » pour décrire ses actions et les détournements d'avions du FPLP dans les années 1968-1970, sont utilisés comme une tactique pour faire connaître leur cause nationaliste dans le monde. L'organisation Hamas quant à elle, se revendique comme mouvement de résistance et de Jihad[107].

En juillet 2002, l'ONG Amnesty International qualifie le terrorisme palestinien de crimes contre l'humanité. L'ONG Human Rights Watch attend la fin 2002, pour désigner la responsablité politique de Yasser Arafat qui entretient un « climat d'impunité » autour des responsables d'attentats, selon l'ONG. L'ONG décrit aussi les terroristes palestiniens comme des « criminels de guerre et contre l'humanité »[161].

Des conventions sont reconnues par différents États pour décrire le terrorisme.

Organisations palestiniennes considérées comme terroristes

Les organisations palestiniennes sur la liste des organisations terroristes des États-Unis, du Canada, de l'Union européenne, d'Israël et d'autres pays sont : le Hamas, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), le Jihad islamique palestinien, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG), le Fatah-Conseil révolutionnaire[414],[415],[416],[417]. Depuis les accords d'Oslo en 1993, le Fatah et d'autres factions de l'OLP ont déclaré renoncer au terrorisme, toutefois, d'autres factions du Fatah, telles que Brigades des martyrs d'Al-Aqsa et le Fatah-Tanzim restent impliquées dans des actes de terrorisme. Israël estime que la direction du Fatah continue de contrôler et soutenir ces activités terroristes[418].

Liste d'attentats terroristes

Principaux attentats palestiniens depuis les accords d'Oslo

Chiffres d'après le ministère des Affaires étrangères d'Israël[419] et selon Jewish Virtual Library[420] :

Date Lieu Victimes événements
Petah Tikva 1 mort un rabbin de 39 ans est poignardé à mort lorsqu'il se rend à un arrêt de bus
Ashkelon 1 mort Une femme âgée est ensevelie sous les décombres à la suite d'une attaque à la roquette contre son domicile
Dolev 1 mort, 2 blessés Une famille en promenade à une source est victime d'un engin explosif improvisé, une fille de 17 ans est tuée
Migdal Oz 1 mort Un étudiant de Yeshiva de 18 ans est tué
Multiples 4 morts Deux missiles qui s'abattent sur Ashkelon, un sur Ashdod et la quatrième victime est tuée par un missile antichar sur sa voiture.
Ariel 2 morts, 1 blessé Un civil et un soldat périssent au carrefour d'Ariel
Forêt Ein Yael de Jérusalem 1 mort Meurtre d'une fille de 19 ans, Ori Ansbacher, pour des motifs nationalistes: viol, mutilation et coup de couteaux
Ofra 1 mort, 7 blessés L'une des victimes enceinte de l'attentat est contrainte d'accoucher prématurément, le nouveau né meurt en soin intensif
Parc industriel de Barkan 2 morts, 1 blessé Une femme de 28 ans et un homme de 35 ans sont abattus par un collègue de travail palestinien[421]
Arad 1 mort Ron Kokia 19 ans, soldat alors en dehors de ses fonctions, est poignardé en attendant son bus. Il meurt de ses blessures.
Halamish 3 tués, 1 blessé Lors d'une célébration Shalom Zachar un terroriste attaque une famille
Jérusalem 4 morts, 17 blessés Un camion fonce sur une foule d'étudiantes en formation militaire
Jérusalem 2 morts, 12 blessés Tir dans la rue sur des civils
Route 60 1 mort, 3 blessés Tir contre une voiture, le père est tué
Kiryat Arba 1 mort, 1 blessé Attaque au couteau d'une fille de 13 ans, Hallel Yaffa Ariel, dans sa chambre. Elle décède à l'hôpital de ses blesssures.
Tel Aviv 4 morts, 16 blessés Deux terroristes ouvre le feu sur un restaurant de Sarona
Tel Aviv 1 mort, 10 blessés Un touriste américain tué et des blessés dans le port de Jaffa
Sha’ar Binyamin 1 mort, 1 blessé Deux adolescents de 14 ans attaquent un supermarché avec des couteaux
Beit Horon 1 mort, 1 blessé deux jeunes femmes sont poignardées
Tel aviv 3 morts, 8 blessés Attaque contre un pub et un conducteur de taxi abattu
Multiples 7 morts, des blessés Un adolescent de 17 ans et son père sont tués sur la route 60, deux autres personnes dans une salle de prière de Tel Aviv, et 3 près de Jérusalem (dont un Américain de 18 ans)
Beersheva 2 morts, 10 blessés Un terroriste tue un soldat de 19 ans et tir avec son arme sur les civils du terminus d'autobus
Jérusalem 3 morts, 17 blessés Deux bus attaqués, des civiles sont poignardés dans et hors des bus
Jérusalem 2 morts, 2 blessés Une famille est attaquée, le père est tué ainsi qu'un passant venu à leurs secours, sa femme et ses deux enfants ont survécu.
Route de Samarie 2 morts, 4 blessés Un rabbin et sa femme sont tués par balle, leurs enfants à l'arrière du véhicule sont secourus
Jérusalem 1 mort, 3 blessés Jet de pierre contre une voiture
Jérusalem 1 mort, 1 blessé Une attaque à la voiture-bélier tue un homme de 25 ans
Route 60 1 mort, 3 blessés Jet de pierre contre une voiture, une fillette de 4 ans meurt de ses blessures
Jérusalem 6 morts, 12 blessés Attaque dans une synagogue au couteau et à l'arme à feu
Alon Shvut et Tel Aviv 2 morts, 4 blessés Une femme de 26 ans et un soldat en congé de 20 ans sont tués à coup de couteaux.
Jérusalem 3 morts, 13 blessés Une attaque à la voiture-bélier tue un adolescent de 17 ans sur son vélo, un policier druze et un vieillard palestinien
Jérusalem 2 morts, 6 blessés Voiture qui fonce sur des passants et tue un bébé de 3 mois éjecté de sa poussette et une femme d'Ecuador de 22 ans.
Petah Tikva 1 mort Un ouvrier de 26 ans est tué par un ouvrier palestinien sur un chantier de construction. Ce dernier lui coupe sa corde
Nirim 2 morts, 5 blessés Tir de mortiers du Hamas
Nahal Oz et Gan Yavne 2 morts, 1 blessé Un enfant de 4 ans et un homme de 21 ans sont tués par les shrapnels de deux mortiers du Hamas[422].
Jérusalem 1 mort, 5 blessés Le conducteur d'une pelle hydraulique écrase un jeune rabbin puis fonce dans un bus
Gush Etzion 3 morts 3 adolescents (16,16 et 19 ans) kidnappés par le Hamas puis tués
Migdal HaEmek 1 mort Un conducteur de taxi tue sa passagère au couteau, une fille de 20 ans
Route 60 1 mort, 4 blessés Jet de pierre contre une voiture transportant une famille, une fille de 2 ans succombe à ses blessures[423]
Kiryat Malachi 3 morts (dont une femme enceinte), 4 blessés Attaque à la roquette contre un appartement.
Frontière égyptienne 1 mort, 1 blessé trois terroristes déguisés parmi des migrants africains, attaquent un garde-frontière désarmé venu apporter de l'eau
Route 60 2 morts Un père et son fils d'un an sont tués par des jets de pierres contre leur véhicule
Eilat 8 morts, + 30 blessés Attaques coordonnées contres des voitures civiles[424]
Tel Aviv 1 mort, 16 blessés Un camion fonce dans plusieurs voitures, un bus et fini dans une école
Saad 1 mort, 1 blessé un adolescent de 16 ans est tué dans un bus scolaire par un missile antichar [425]
Jérusalem 2 morts, 50 blessés Attentat à la bombe à l'embarquement d'un bus, une Britannique est tuée et une adolescente de 14 ans au moment des faits succombe de ses blessures après un coma[426].
Itamar 5 morts Une famille tuée, les 3 enfants mutilés[427]
Forêt de Jérusalem 1 mort, 1 blessé Deux promeneuses américaines sont poignardées[428].
Kiryat Arba 4 morts Coups de feu tirés d'une voiture sur la route 60. Le Hamas prend la responsabilté[429]
Monastère Beit Jimal 1 mort Netta Blatt-Sorek est tuée par des terroristes, son corps est retrouvé deux jours plus tard
Bat Ayin 1 enfant de 13 ans tué, 3 blessés Attaque à la hache et au couteau contre des enfants [430]
Jérusalem 1 mort, 19 blessés[431] Une BMW fonce dans la foule
Jérusalem 4 morts, 45 blessés[432] Attaque avec un chargeur sur pneus
Ashkelon 90 blessés Un missile du Front Jabril et le Comité de résistance populaire explose dans un centre commercial, qui s'effondre sur les civiles.
Jérusalem 8 morts, 10 blessés[433] Des étudiants sont tués dans la bibliothèque
Dimona 1 mort, 9 blessés Ceinture explosive dans un centre commercial
Eilat 3 morts Dans une boulangerie
Goush Etzion 1 mort Kidnapping d'un étudiant de 18 ans. Son corps est retrouvé[434].
Tel Aviv 11 morts, 60 blessés Attentat-suicide du Jihad islamique dans le restaurant du
Kedoumim 4 morts Attentat-suicide, déguisé en Juif orthodoxe
Tel Aviv 32 blessés Attentat-suicide dans un restaurant de Shawarma, par les opératifs du Jihad islamique
Netanya 5 morts, 50 blessés Attentat-suicide dans le centre commercial par le Jihad islamique
Hadera 7 morts, 54 blessés Attentat-suicide dans le marché par le Jihad islamique
Gush Etzion et Eli 3 morts, 4 blessés Deux attentats du Fatah, trois jeunes sont tués (15, 21, 23) et un adolescent est gravement blessé dans un second attentat[434]
Jérusalem 1 mort Kidnapping, son corps est retrouvé le 26. Commit par le Hamas[434]
Beer Sheva 52 blessés Attentat-suicide du Hamas dans la station d'autobus
Jérusalem 1 mort, 2 blessés Des étudiants de retour de leurs prières au Mur des Lamentations
Netanya 5 morts, 70+ blessés Le Jihad islamique commet un attentat-suicide dans un centre commercial
Tel Aviv 5 morts, 50 blessés Le Jihad islamique commet un attentat à la bombe devant une boite de nuit
Terminal de Karni. 6 morts, 5 blessés Attaque à la bombe contre des civils suivie par des tirs[423].
Tel Aviv 3 morts, +30 blessés Kamikaze du FPLP dans le marché du Carmel
Taba 32 morts, 120+ blessés Attentat à la bombe dans deux hôtels de vacances, 400 kg d'explosif contre l'hôtel Hilton, puis double explosion dans un camping
nord de Jérusalem 2 morts, > 17 blessés Femme kamikaze du Fatah
Beer Sheva 16 tués, 100 blessés Le Hamas commet deux attentats-suicides dans des bus
point de passage de Qalandiyah 2 palestiniens tués, 18 blessés Bombe à l'entrée de Jérusalem
Tel Aviv 1 mort, 33 blessés Bombe à l'arrêt de bus
Ashdod 10 morts, 16 blessés Le Hamas et le Fatah commettent un double attentat à la bombe dans le port
point de passage d'Erez 2 morts 2 policiers palestiniens sont tués
Jérusalem 8 morts, + 60 blessés Le Fatah commet un attentat à la bombe
Jérusalem 10 morts, 50 blessés Le Fatah commet un attentat à la bombe dans un bus
point de passage d'Erez 4 morts, 10 blessés Femme kamikaze, 3 soldats sont tués par le Hamas et le Fatah
près de Petah Tikva 4 morts, 20 blessés Attentat-suicide à l'arrêt de bus
Beit Hanoun 3 morts 3 américains sont tués à la suite d'une explosion contre un convoi de diplomates américains
Haïfa 21 morts, 60 blessés Une femme kamikaze du Jihad islamique dans un restaurant de Juifs et d'Arabes
Tel-Aviv 9 tués, 32 blessés Le Hamas organise un attentat-suicide à l'entrée de l'hôpital Assaf Harofeh
Jérusalem 7 morts, 50 blessés Le Hamas organise un attentat-suicide dans le café Hillel
Jérusalem 23 morts, 135 blessés Le Hamas commet un attentat à la bombe dans un bus
Ariel et Tel Aviv 2 morts, 12 blessés Deux attentats-suicides. L’un contre un supermarché à Tel-Aviv, et l’autre à proximité de Ariel en Cisjordanie
Kfar Yavetz 1 mort, 3 blessés Mazal Afari est tuée à son domicile, ses petits-enfants sont blessés
Sde Trumot 1 mort Jihad islamique
Jérusalem 17 morts, 100 blessés Kamikaze dans un bus, le Hamas revendique l'attentat
Netzarim 9 blessés Une bombe est détonnée le long de la route
Afoula 3 morts, 70 blessés Kamikaze devant le centre commercial
Jérusalem 8 morts, 20 blessés Kamikaze du Hamas explose dans un bus, le second kamikaze abattu
Hébron 2 morts Gadi et Dina Levy de Kyriat Arba sont tués par le Hamas
Tel Aviv 3 morts, 60 blessés Kamikaze à la plage
Kfar Saba 1 mort, 13 blessés kamikaze devant la gare
Netanya > 40 blessés Kamikaze dans la rue commerçante
Haïfa 17 morts, 53 blessés Kamikaze dans le bus en direction de l'université de Haïfa, Hamas
Haiïfa 23 morts, 120 blessés Fatah, deux kamikazes dans un quartier d'immigrants juifs
Jérusalem 11 morts, 50 blessés Kamikaze dans un bus rempli de passagers
Kfar Sava 2 morts, 70 blessés Un kamikaze dans le centre commercial
Ariel 2 morts, 20 blessés Les victimes tentent d'empêcher un kamikaze à la pompe d'essence
Wadi Ara 14 morts, 50 blessés Voiture piégée contre un bus
Tel Aviv 1 mort, 30 blessés Attentat-suicide dans un bus devant l'université de Bar-Ilan
Tel Aviv 6 morts, 70 blessés Attentat à la bombe dans un bus devant la grande synagogue
Meron 9 morts, 50 blessés Attentat-suicide contre un bus
Jérusalem 9 morts, 85 blessés Le Hamas pose une bombe dans la cafétéria étudiante de l'Université hébraïque
Jérusalem 5 blessés explosion dans un restaurant de falafel
Tel Aviv 5 morts, 40 blessés Le Jihad islamique organise un double attentat-suicide à la station d'autobus
près de Bnei Brak 9 morts, 20 blessés Explosifs contre un autobus, terroriste déguisé en soldat
Itamar 5 morts, 2 enfants blessés Une mère et ses trois enfants sont tués[435]
Jérusalem 7 morts, 50 blessés Attentat à la bombe à un arrêt de bus
Jérusalem 19 morts, 74 blessés Hamas, attentat-suicide dans un bus avec des étudiants se rendent à l'école
Herzliya fille de 14 ans, 15 blessés bombe dans un restaurant de shawarma
Mégiddo 17 morts, 38 blessés Le Jihad islamique commet un attentat à la voiture piégée
Itamar 3 enfants tués, des blessés Gilad Stieglitz, 14 ans, est tué sur le terrain de basketball, puis 2 autres étudiants sont tués dans la Yeshiva[435]
Petah Tikvah 2 morts, 37 blessés Fatah, attentat-suicide dans un centre commercial
Tel Aviv 5 blessés Le terroriste abattu et sa bombe explose prématurément
Rishon LeZion 2 morts, 40 blessés Attentat-suicide dans un marché
Netanya 3 morts, 59 blessés Le Hamas et le FPLP, attentat-suicide dans le marché
Rishon Lezion 16 morts, 55 blessés Hamas, attentat à la bombe lors d'un événement sportif
Jérusalem 6 morts, 104 blessés Le Fatah organise un attentat-suicide dans le marché de Mahané Yehuda
près du Kibboutz Yagur 10 tués, 22 blessés Le Hamas organise un attentat-suicide dans un bus
Haïfa 14 morts, 40 blessés Le Hamas commet un attentat-suicide dans un restaurant
Efrat 4 secouristes paramédicaux blessés Attentat-suicide aux urgences
Tel Aviv 1 mort, 30 blessés Attentat-suicide du Fatah dans un café d'Allenby
Jérusalem 2 morts, 28 blessés Attentat à la bombe du Fatah dans le supermarché de Kiryat Yovel
Netanya 30 tués, 140 blessés Le Hamas commet un attentat à la bombe pendant le repas de la festivité de Pessah
Jérusalem 3 morts, 86 blessés Le Fatah commet un attentat à la bombe dans le centre-ville
Afula 7 morts, 30 blessés Le Fatah commet un attentat à la bombe dans un bus
Intersection de Karni-Netzarim 3 morts, 2 blessés Le Fatah commet un attentat à l'explosif
Kibboutz Matzouva 6 morts, 7 blessés Le Fatah commet une embuscade contre des voitures
checkpoint de Kiryat Sefer 1 mort, 1 blessés Fusillade
Ashdod des blessés Fusillade pendant une bar Mitzvah
Netzarim 1 mort Fatah, fusillade
Jérusalem 11 morts, 54 blessés Hamas commet un attentat à la bombe dans un café
Netanya 2 morts, 50 blessés Fatah, 2 terroristes ouvre le feu à la plage
Atzmona 5 morts, 23 blessés Fusillades et grenades
Ariel 15 blessés attentat-suicide à l'hôtel, FPLP
Sdérot Un bébé handicapé Tir de roquettes
Afula 1 mort, dizaine de blessés attentat-suicide dans un bus
Tel Aviv 3 morts, > 35 blessés Fusillade au restaurant
Bethléem 1 mort, 1 blessé Embuscade de voitures
Jérusalem 11 morts, > 50 blessés Fatah, attentat à la bombe contre des femmes et des jeunes enfants
Cisjordanie 3 blessés Femme kamikaze du Fatah
Jérusalem 1 mort, 8 blessés fusillade à l'arrêt de bus par le Fatah
Goush Etzion 1 mort, une femme enceinte blessée Fusillade du Fatah
Efrat des blessés Un attentat-suicide dans un supermarché
Nord de Jérusalem un mort Le Fatah tir depuis une voiture
Ein Arik 6 morts, 1 blessés Une fusillade du Fatah
Goush Katif 3 morts, 4 blessés Fusillade et explosion par le Fatah
proche de Jérusalem 1 mort, 1 blessé Voiture piégée par le Fatah
Karnei Shomron 2, 27 blessés Un kamikaze du FPLP dans un centre commercial
Gaza 3 morts, 4 blessés pose d'une mine
Beer Sheva 2 morts, 4 blessés Le Hamas tir depuis une voiture
Jérusalem 1 mort, des blessés 4 adolescents sont attaqués avec des couteaux
Moshav Hamra 2 morts, 5 blessés Le Hamas s'infiltre dans un village
Jérusalem 1 mort, > 150 blessés Femme kamikaze du Fatah, plus de 10 kilos d'explosif
Tel Aviv 24 blessés Le Jihad islamique commet un attentat-suicide dans le centre commercial
Jérusalem 2 morts, 40 blessés Fatah, tir sur la foule
Hadera 6 morts, 35 blessés Fatah, fusillade lors d'une bar mitzva
Beit Jala 1 mort Fatah, un Américain est kidnappé et assassiné
Kerem Shalom 4 morts, 2 blessés Hamas, fusillade et explosif
Emmanuel 10 morts, 30 blessés Fatah et Hamas, attaque d'un bus
Haïfa 31 blessés Attentat-suicide
Haïfa 15 morts, 46 blessés Hamas, attentat-suicide contre un bus
Jérusalem 11 morts, plus de 188 blessés Un kamikaze se fait exploser dans une foule d'adolescents,

20 minutes plus tard un deuxième à l'arrivée des secours paramédicaux

Hadera 3 morts, 9 blessés Kamikaze dans un autobus, le Fatah et le Jihad islamique revendiquent l'attentat
Afula 2 morts, dizaine de blessés Le Jihad islamique et le Fatah, tir dans la foule
Goush Katif 1 mort, 3 blessés Hamas, grenades et tirs
checkpoint erez 2 morts Kamikaze du Hamas
24 november 2001 Kfar Darom 1 mort Hamas, tir de mortier sur un terrain de football
Jérusalem 2 morts, > 50 blessés Jihad islamique tir sur un autobus, une fille de 16 ans et un garçon de 14 sont tués
Hadera 4 morts, 40 blessés Un terroriste membre de la police palestinienne, équipé d'arme de guerre et de balles dum-dum[434]
Kibboutz Metzer 1 mort Tanzim, tir depuis une voiture
Jérusalem 1 mort Assassinat du ministre du tourisme, Rehavam Zeevi, par le FPLP
Beit Shean 1 mort Attentat-suicide
Afula 3 morts, 16 blessés Tir dans la foule
Jérusalem des blessés voiture piégée à Talpioth
Nahariya 3 morts, 90 blessés kamikaze du Hamas dans la gare centrale
Cisjordanie 1-2 morts, 17 blessés Voiture piégée à Beit Lid
Jérusalem 20 blessés Un kamikaze déguisé en Juif orthodoxe
Jérusalem 3 blessés voitures piégées
route de Jérusalem 3 morts, 2 blessés tir sur une voiture, les deux enfants survivent[434]
Kiryat-Motzkin 21 blessés Le Jihad islamique commet un attentat-suicide dans un café
Kibboutz Merav 1 mort, 3 blessés Aliza Malka, 17 ans tuée à l'entrée du village[434]
Jérusalem 15 morts, > 130 blessés Le Jihad islamique et le Hamas, attentat dans une pizzeria
Amman 1 mort Commerçant israélien retrouvé mort[434]
Alfei Menashe 1 mort, 3 blessés La voiture familiale est la cible de tirs, la mère enceinte de 5 mois décède avec le nouveau né le père en sort paralysé[436]
Route de Jérusalem 1 mort, 1 blessé Jeune de 17 ans tué par balle[434]
De Jérusalem 1 mort Yuri Gushchin de 18 ans, kidnappé, son coprs est retrouvé a Ramallah avec des traces d'une mort violentre, dont des coups de couteau et des blessures par balles[434]
Benyamina 2 morts, 11 blessés Le Jihad islamique commet un attentat à l'arrêt de bus
Dugit 2 blessés Hamas, attentat-suicide
Tel-Aviv 21 morts, 120 blessés Le Hamas commet un attentat-suicide dans la discothèque du Dolphinarium.
Netanya 8 blessés Le Jihad islamique commet un attentat à la voiture piégée devant une école
Jérusalem 30 blessés Le FPLP et le Jihad islamique commettent un attentat avec deux voitures piégées
Hadera 65 blessés Le Jihad islamique commet un attentat à la voiture piégée
Netanya 5 morts, > 100 blessés Le Hamas commet un attentat à la voiture piégée contre un centre commercial
Samarie 1 mort, 2 blessés Tir contre une voiture
Près de Gaza 2 morts Deux travailleurs roumains tués par une bombe
Tekoa 2 morts Deux enfants de 14 ans sont battus à mort et lapidés, retrouvés démembrés dans une cave
Ferme Binyamin 1 mort Attaque contre un avant-poste
Près de Ramallah 1 mort Tir contre un véhicule
Kfar Saba et Galilée 4 morts, 8 blessés Hamas, attentat-suicide à l'arrêt de bus de l'école, attaque contre une voiture et meurtre au couteau d'une femme
Or Yehuda 8 blessés Le Jihad islamique commet un attentat à la voiture piégée dans un marché
Kfar Saba 1 mort, 60 blessés Hamas, attentat-suicide à l'arrêt de bus
Retrouvé près de Ramallah 1 mort meurtre nationaliste, le corps retrouvé avec des mutilations
Haïfa 1 mort meurtre nationaliste au couteau contre une femme
Près de Kfar Saba 2 morts Deux enfants 15 et 13 ans sont tués dans un attentat-suicide à la station-service Mifgash Hashalom ("arrêt de la paix")
Jérusalem 7 blessés Le Jihad islamique commet un attentat à la voiture piégée
Jérusalem 28 blessés Hamas, attentat-suicide
Hébron Bébé de 10 mois (Shalhevet) tireur d'élite palestinien contre une poussette
Près de Jérusalem 1 mort, blessés Le conducteur touché par balle perd le contrôle de sa voiture, ce qui provoque une collision
Netanya 3 morts, > 65 blessés Hamas, attentat à la bombe
Galilée 1 mort, 9 blessés Bombe détonnée dans un taxi collectif
Moshav Hagor 1 mort meurtre nationaliste
Azor 8 morts, 25 blessés Hamas, un conducteur de bus fonce dans une foule
Près de Jérusalem 1 mort Tué sur la route
Près de Tirat Hacarmel 1 mort Homme poignardé à mort en attendant l'autobus
Route en Cisjordanie 2 morts Deux embuscades
Nord de Jérusalem 1 mort meurtre nationaliste
Nord de Jérusalem 1 mort meurtre nationaliste
Tulkarem 2 blessés Hamas, kidnapping à un restaurant et puis meurtre
Près de Jérusalem 1 mort Ofir Rahum de 16 ans, à un rendez-vous avec une jeune femme avec laquelle il avait eu une relation sur Internet. Elle l'a ensuite conduit à un endroit convenu et ensuite trois hommes armés l'ont tué.
Kfar Yam 1 mort meurtre nationaliste
Césarée 1 mort meurtre nationaliste
Route près de Ramallah 2 morts, 5 blessés Le fils de Meir Kahane et sa femme sont tués par un tireur d'élite, leurs 5 enfants de moins de 10 ans sont blessés
Vallée du Jourdain > 3 blessés Hamas, attentat à la bombe
Route près de Jérusalem 1 mort Embuscade d'hommes armés contre une voiture
Kiryat Arba 2 morts Embuscade d'hommes armés contre une camionette
Hadera 2 morts, 55 blessés Le Jihad islamique commet un attentat à la bombe
Goush Katif 1 mort Tir d'élite contre un jeune de 18 ans
Kfar Darom 2 morts, 9 blessés Attentat à la bombe contre un bus scolaire
Ofra et Kissoufim 4 morts Tirs contre une voiture et contre un camion
Poste-frontière de Rafah 1 mort Une femme tuée en route pour son travail dans la bande de Gaza
Jérusalem 2 morts, 10 blessés Le Jihad islamique commet un attentat à la bombe au marché Mahané Yehuda
Mont Ebal 1 mort, des blessés Groupe de touristes israéliens, un rabbin tué[434]
Ramallah 2 morts Deux conducteurs de l'armée israélienne détenus puis lynchés et mutilés[437]
Netanya 27 blessés Le Hamas est responsable d'un attentat à l'explosif
Carrefour Nahshon 6 blessés Un terroriste du Hamas fonce dans la foule
Jérusalem 2 morts, 20 blessés 2 kamikazes du Jihad islamique commettent un attentat
Goush Katif 1 mort, 8 blessés Hamas, attentat-suicide contre un bus scolaire
Beer Sheva 59 blessés Hamas, lancé de grenades dans la station d'autobus
Hébron 18 blessés Hamas, lancé de grenades
Tel-Aviv 14 blessés Le Hamas pose une bombe
Jérusalem 4 morts, 181 blessés Le Hamas, dans un marché
Jérusalem 15 morts, 178 blessés Hamas, kamikaze dans un marché
Tel-Aviv 3 morts, 48 blessés Le Hamas pose une bombe dans un restaurant
route en Israël 2 morts, 4 blessés Embuscade contre une famille, un enfant de 12 ans tué et son frère et quatre autres passagers blessés, 3 filles de 4 à 10 ans et le père [438].
Tel-Aviv 20 morts, 75 blessés Le Jihad islamique est responsable d'un attentat-suicide dans un centre commercial
Jérusalem 19 morts, 6 blessés Hamas, attentat-suicide dans un bus
Ashkelon 2 morts Hamas, attentat-suicide
Jérusalem 26 morts, 80 blessés Hamas, attentat-suicide dans un bus
Ramat Gan 6 morts, 31 blessés Hamas, attentat-suicide dans un bus
Neveh Dekalim 3 blessés Le Jihad islamique pose des explosifs
Gaza 8 morts, 50 blessés 2 kamikazes du Hamas et du jihad islamique
Carrefour de Beit Lid 21 morts, 69 blessés 2 kamikazes du jihad islamique
Jérusalem 13 blessés Hamas, attentat-suicide
Netzarim 3 morts, 6 blessés Kamikaze à vélo appartenant au jihad islamique
Tel Aviv 22 morts, 56 blessés Kamikaze du Hamas
Jérusalem 2 morts, 14 blessés 2 terroristes du Hamas ouvrent le feu sur la foule
Hadera 5 morts Hamas, attentat à la bombe
Afula 8 morts Hamas, voiture piégée à côté d'un bus

Liste d'attentats depuis 1967

Principaux attentats depuis la guerre des Six jours [439],[55],[440]
Date Lieu Pays Victimes événements
Désert du Néguev Israël 2 morts, 28 blessés Un bus scolaire est attaqué avec une Mine terrestre
Tel Aviv Israël 1 mort, 51 Attentat à la bombe
Hébron Israël 47 blessés Une grenade est jetée sur les visiteurs juifs du tombeau des Patriarches
Jérusalem Israël 12 morts, 54 blessés Voiture piégée dans le marché de Mahane Yehuda
Tel Aviv Israël 1 mort, 71 blessés 3 bombes dans le centre-ville
Jérusalem Israël 12 morts, 52 blessés Voiture piégée dans le marché de Mahane Yehuda
Athènes Grèce 1 mort, 2 blessés Attaque contre un avion au décollage
aéroport de Zurich Suisse 4 morts Attaque contre un avion au décollage
Jérusalem Israël 29 blessés Une bombe blesse des étudiants de l'université hébraïque
Jérusalem Israël 2 morts, 20 blessés Explosion dans le supermarché
Haïfa Israël 4 morts, 20 blessés bombes dans 5 appartements
Zurich Suisse 1 mort, 11 blessés tentative de détournement d'avion
en vol Suisse 47 morts Bombe dans le vol 330 de Swissair depuis Zurich
Avivim Israël 12 morts, 24 blessés Attaque du car scolaire d'Avivim, 9 enfants tués
Dawson's Field, Zarka Jordanie 1 blessé 5 détournements d'avions
Tel Aviv Israël 2 morts, 34 blessés 2 bombes dans la station d'autobus
Jérusalem Israël 1 mort, 5 blessés Grenade dans un marché, un Arabe mort
Bande de Gaza Territoires occupés 2 morts, 2 blessés Meurtres des enfants Aroyo, leurs parents blessés
Petah Tikva Israël 4 morts, 30 blessés Tir de missile Katyusha
Jérusalem Israël 1 mort, 6 blessés un enfant tué et 5 américains blessés par une grenade
Aéroport de Lod Israël 1 mort détournement du vol 571 de la Sabena
Aéroport de Lod Israël 27 morts, 78 blessés Mitraillage par le FPLP
Tel Aviv Israël 9 blessés Grenade
Golan Territoire occupé 2 morts, des blessés tir de roquettes sur un autobus
Munich Allemagne 12 morts Massacre de Munich, 11 athlètes olympiques
Athènes Grèce 3 morts, 55 blessés Américains tués, vol en direction de New York
Autriche aucun Prise d'otages de réfugiés juifs[441]
Jérusalem Israël 18 blessés Grenade
Aéroport de Rome Italie 34 morts, 22 blessés 30 morts du vol 101 de Pan Am, 2 du vol 303 de Lufthansa, détournement d'avion et fusillade
Tel Aviv Israël 3 morts OLP, raid en bateau puis prise d'otages
Kiryat Shmona Israël 18 morts, 15 blessés 8 enfants tués
Maal'ot Israël 27 morts, 78 blessés Prise d'otages dans une école, 21 enfants tués
Nahariya Israël 4 morts, 8 blessés Infiltration du Fatah
mer Ionienne Grèce 88 morts Explosion du vol 841 à destination de New York due au FPLP
Beit Shean Israël 4 morts, +20 blessés Front démocratique pour la libération de la Palestine
Ramat Magshimim Israël 3 morts, 2 blessés Infiltration de l'OLP contre des étudiants
Riyaniya Israël 1 mort, 1 blessé Un terroriste du Fatah tue un Arabe israélien par erreur
Tel Aviv Israël 2 morts, 66 blessés Attentat au cinéma
Tel Aviv Israël 4 morts et des blessés Prise d'otages de l'hôtel Savoy
Kfar Youval Israël 3 morts Le front de libération arabe prend en otage une famille
Jérusalem Israël 14 morts, 80 blessés Bombe dans un réfrigérateur
Jérusalem Israël 13 morts, 72 blessés bombe
Ramat Magshimim Israël 3 morts, 2 blessés Un terroriste du FDLP tue des étudiants
Jérusalem Israël 1 mort, 28 blessés Une bombe du FDLP jetée d'un scooter
Aéroport de Tel Aviv Israël 2 morts, 9 blessés Bombe du FPLP
Entebbe Ouganda 4 morts, 15 blessés Prise d'otage du vol 139 d'Air France
Istanboul Turquie 4 morts, 20 blessés FPLP
Damas Syrie 4 morts et des blessés Prise d'otages d'un hôtel
Amman Jordanie 4 morts et des blessés Prise d'otages d'un hôtel
Beer sheva Israël 28 blessés Bombe
Petah Tikva Israël 1 mort, 22 blessés Bombe en dessous d'un stand de légumes
Nétanya Israël 2 morts et des blessés OLP
Jérusalem Israël 2 morts, 46 blessés OLP
Jérusalem Israël 1 mort morts, 1 blessé Bombe à l'université hébraïque
Glilot Israël 39 morts, plus de 71 blessés Massacre de la route côtière
Galilée Israël 2 morts et des blessés Grenade dans un bus de touristes ouest-allemands
Aéroport de Paris-Orly France 2 morts, 2 blessés FPLP
Jérusalem Israël 6 morts OLP, bombe dans un bus
Jérusalem Israël 2 morts, 47 blessés OLP, dans le marché de Mahné Yehuda
Tel Aviv Israël 1 mort, plus de 40 blessés OLP, dans le marché du Carmel
Cisjordanie 4 morts, 37 blessés Explosion dans un bus. Le Fatah et le FDLP la revendiquent
Kiryat Shmona Israël 1 mort, 10 blessés Tir de roquette de l'OLP
Maalot Israël 1 mort, 5 blessés Tentative de prise d'un Hôtel [442]
Jérusalem Israël 21 blessés Attentat à la bombe[442]
Netanya Israël 2 morts, 34 blessés OLP
Jérusalem Israël 12 blessés double attentat contre des bus au Plaza hôtel[442]
Jérusalem Israël 1 mort, 13 blessés Bombe au square Sion[442]
Lod Israël 19 blessés Bombe dans le marché[442]
Tel Aviv Israël 1 mort, 14 blessés Bombe dans le centre-ville[442]
Tel Aviv Israël 1 mort, 22 blessés OLP
Nahariya Israël 4 morts, 8 blessés Infiltration du Fatah
Tibériade Israël 2 étudiants, 32 blessés OLP
Petah Tikva Israël 3 morts, 13 blessés Explosion, les autres bombes sont désactivées
Kfar Manda Israël 4 morts, 11 blessés Bombes[442]
Jérusalem Israël 1 mort, 58 blessés Une bombe dans une rue piétonne[442]
Misgav Am Israël 3 morts, 15 blessés Prise d'otage dans une crèche avec des jeunes enfants
Hébron Israël 6 morts, 16 blessés Attaque d'une synagogue [442]
Jaffa Israël 1 mort, 8 blessés Voiture piégé[442]
Jérusalem Israël 1 mort, 12 Attaque à la pompe d'essence[442]
Anvers Belgique 1 enfant tué, 20 blessés Attaque contre un groupe d'enfants juifs
Paris France 4 morts, 46 blessés Attentat à la bombe contre une synagogue
Givatayim Israël 3 morts, 7 blessés Colis piégé à la poste
Gaza Territoire occupé 1 mort, 2 blessés Grenade jetée contre un taxi
Israël aucune infiltration de terroristes en montgolfière
nord d'Israël Israël 3 morts, 25 blessés attaques de roquettes
Vienne Autriche 2 morts, + 30 blessés Attaque contre la synagogue Stadttempel, lors d'une Bar mitzva
Jérusalem Israël 1 mort, 28 blessés Grenades jetée sur des touristes italiens
Anvers Belgique 3 morts, 106 blessés Attentat contre une synagogue
Paris France 6 morts, 22 blessés Attentat de la rue des Rosiers
Bruxelles Belgique 4 morts Attaque contre la synagogue, rue de la Régence[443]
Rome Italie 1 mort, 37 blessés Attaque contre la grande synagogue[444]
Tyr Liban 89-103 morts, 55 blessés Attaque suicide contre le quartier général de l'armée israélienne
Tel Aviv Israël 12 blessés Grenade jetée dans un bus
Hébron Israël 1 mort et des blessés Attaque au couteau contre des Américains
Tyr Israël 60 morts, 40 blessés Seconde attaque contre le quartier général de l'armée israélienne[445]
Jérusalem Israël 6 morts, 43 blessés Attentat à la bombe dans un bus
Jérusalem Israël 21 blessés 2 grenades jetées dans un magasin
Ashdod Israël 3 morts, 9 blessés Attaque contre un bus[442]
Jérusalem Israël 48 blessés Fusillade dans un centre commercial[442]
Sud d'Israël Israël 1 mort, 8 blessés Prise d'otages du bus 300
Jérusalem Israël 1 mort et des blessés Fusillades[442]
Copenhague Danemark 1 mort et 27 blessés Attentat à la bombe contre une synagogue, une garderie et une maison de repos juive
Beit Shemesh Israël 2 morts, des blessés Attaque par deux terroristes
Mer Méditerranée aucune Prise d'otages d'une famille belgo-française
Jérusalem Israël 1 mort et des blessés Bombe dans un marché[442]
Larnaca Chypre 3 morts Attaque contre un yacht de touristes israéliens[446]
Ras Burqa, Sinaï Israël 8 morts, 4 blessés Attaque contre une famille israélienne, motif controversé
Jérusalem Israël 3 morts et des blessés Fusillades[442]
7- côte égyptienne 1 mort Détournement du navire de croisière Achille Lauro par Abu Abbas, OLP
Malte 60 morts, 27 blessés Détournement du vol 648 en direction du Caire
Rome et Vienne Italie et Autriche 23 morts, 139 blessés Attaque dans les aéroports
Karachi Pakistan 21 morts, 120 blessés Détournement du vol 73 de la Pan Am
Istanbul Turquie 22 morts Attaque contre la synagogue Neveh Shalom
Nord d'Israël Israël 6 soldats tués, 8 blessés Infiltration de deux terroristes
Désert du Néguev Israël 3 morts, 8 blessés « Attaques du bus des mères », prise d'otages de travailleuses de la centrale nucléaire de Dimona
Athènes Grèce 11 morts, 98 blessés Attaque contre le bateau touristique «City of Poros»
Tel Aviv Israël 2 morts, 1 blessé Attaque au poignard lors de la festivité de Pourim[447]
Proche de Kiryat-Yéarim Israël 16 morts, 27 blessés Un terroriste prend contrôle du volant et plonge le bus dans un ravin
Proche du Caire Égypte 9 morts, 17 blessés Attaque contre un bus de touristes israéliens[448]
New York États-Unis 1 mort, 2 blessés Assassinat de Meir Kahane
Ein Netafim Israël 4 morts, 27 blessés Gardes frontière égyptiens au nom du Jihad islamique palestinien[449]
Bat Yam Israël 1 mort Meurtre de Helena Rapp, 15 ans, sur la route de l'école par le Jihad islamique palestinien. Sa mort entraine des émeutes.
Mehola Vallée du Jourdain 1 mort, 9 blessés Premier attentat-suicide à la voiture piégée[450]

Liste non exhaustive d'attentats depuis la création d'Israël jusqu'en 1967

Chiffres selon le Ministère des affaires étrangères d'Israël[451].

Date Lieu Victimes Événements
Jérusalem 1 mort Jamil Muhammad Mujarrab, viole et tue une fille israélienne[452]
Jérusalem 1 mort Sept terroristes attaquent une fille de 19 ans dans sa maison : viol, mutilation et meurtre
Sud de Jérusalem 1 mort, trois blessés Quatre jeunes se font tirer dessus
Fermes à Lod et à Hadera 1 mort, des blessés Attaques à la grenade et à l'arme à feu contre deux maisons
Kfar Hess 2 morts Couple assassiné chez eux
Yehoud 3 morts Une grenade est lancée dans une maison, tuant une mère et ses deux enfants[453]
Maale Akrabim 12 morts, 2 blessés Embuscade d'un autobus et meurtre des passagers
Désert de Judée 2 morts Meurtre de deux promeneurs
Fermes de Patish 1 mort, 8 blessés Les terroristes ouvrent le feu et lancent des grenades lors d'un mariage
Beit Hanan 4 morts, 10 blessés Attaques contre des agriculteurs
Ashkelon, proche du Kibboutz Givat Haim, Nitsanim et Ketziot 4 morts et des blessés Meurtre d'un résident et attaques sur les routes
Shafrir 3 morts, des blessés Des terroristes ouvrent le feu sur des enfants dans la synagogue
Nahal Oz 1 mort Meurtre de Roi Rotenberg
Autoroute 90, près de Be'er Menucha 4 morts, 3 blessés Embuscade des fedayins contre le bus Egged 391[454]
Ein Ofarim 3 morts Gardes druzes tués
Kibboutz Ramat Rachel 4 morts, 6 blessés tirs sur des archéologues
Aminadav 1 mort Meurtre d'une fillette
Sdom 5 morts, 1 blessé Des ouvriers sont tués, dont un ingénieur américain
Neve Hadassah 2 morts 2 agriculteurs tués
Sur les routes 6 blessés Attaque contre un train et des voitures
Nir Yitshak 2 morts Tués par la pose de mines
Kibboutz de Beit Govrin 1 mort Un berger tué
Kibboutz Mesilot 1 mort Garde tué
Région de la Arava 1 mort un travailleur dans son camion
29 may 1957 Kissoufim 1 mort, deux blessés Tracteur qui saute sur une mine
Kibboutz de Beit Govrin 2 morts Deux gardes d'une installation d'eau
Kibboutz Gadot 1 mort Un habitant tué dans les champs
Yanon 1 mort Un habitant en direction d'un autre village
Tel Lakish 2 morts Embuscade et lynchage.
Eilat 2 morts Deux pêcheurs tués
Jérusalem 4 morts Officiers de police tués
Jérusalem 1 mort Assassinat d'un représentant britannique
Kibboutz Gonen 1 mort, 31 blessés Berger tué et tir d'artillerie
Kibboutz Lehavot Habasan 1 mort Berger tué
Zavdiel 3 morts Mine terroriste
Kibboutz Ramat Rahel 1 mort Garde tué
Massada 2 morts Promeneurs
Kibboutz Heftziba 1 mort Berger tué
Sud d'Ashkelon 1 mort Meurtre
Almagor 2 morts Mine terroriste
Almagor 3 morts Mine terroriste

Statistiques

Victimes du terrorisme palestinien contre Israël[455]
Année 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 (approximation[456])
Nombre de morts 164 181 756 347 169 361 174 348 1 218

Selon la Jewish Virtual Library, 3 791 Israéliens ont été tués par le terrorisme palestinien de 1948 à 2014.

2,014 Palestiniens ont aussi été tués par des actes terroristes palestiniens de 1987 à 2014[457].

Attentats contre les diplomates israéliens

Liste basée sur le ministère des Affaires étrangères d'Israël[458]

Liste des principaux attentats contre les missions diplomatiques israéliennes
Année Villes Pays événements
1969 La Haye et Bonn Pays-Bas, Allemagne Attaques à la bombe et à la grenade contre les ambassades, ainsi qu'à l'aéroport de Bruxelles
1970 Asuncion Paraguay Deux Palestiniens ouvre le feu dans le consulat israélien tuant un employé
1971 Istanbul Turquie Le consul israélien, Efraim Elrom est assassiné
1972 Bruxelles, Londres et Bangkok Belgique, Royaume-Uni et Thaïlande Un employé de l'ambassade agressé, assassinat d'un représentant et prise d'otages
1973 Washington États-Unis Assassinat d'un attaché à l'ambassade
1979 Lisbonne Portugal Tentative d'assassinat de l'ambassadeur Ephraim Eldar, un garde tué et trois blessés
1981 Vienne et Athènes Autriche et Grèce Attaque à l'explosif contre l'ambassade et contre la mission diplomatique
1982 Paris, Londres, La Valette, Quito, Sydney France, Royaume-Uni, Malte, Équateur, Australie Assassinat d'un attaché à l'ambassade, l'ambassadeur Shlomo Argov mort de ses blessures, tentative d'enlèvement, attentat à la bombe contre l'ambassade et le consulat
1984 Le Caire, Colombo et Nicosie Égypte, Sri Lanka, Chypre Attentat à l'arme à feu, à l'explosif et à la voiture piégée
1985 Le Caire Égypte Employé de l'ambassade tué
1986 Le Caire Égypte Attentat contre une voiture de l'ambassade, un mort et trois blessés
1988 Manille et Nicosie Philippines et Chypre Explosifs et voiture piégée (des policiers sont tués)
1992 Ankara et Buenos Aires Turquie et Argentine Assassinat d'un diplomate et attentat à la bombe contre l'ambassade (28 morts et 300 blessés)
1994 Bangkok et Londres Thaïlande et Royaume-Uni Tentative d'attentat au camion et attentat à la bombe
1997 Amman Jordanie Gardes de l'ambassade blessés
1998 Bruxelles Belgique Grenade neutralisée
1999 Berlin Allemagne Attaque du consulat par une centaine d'émeutiers armés et tentative de prise d'otage et de saisie d'armes à feu.
2004 Tachkent Ouzbékistan Attentat à la bombe contre l'ambassade
2008 Nouakchott Mauritanie Attaque par des Jihadistes
2011 Le Caire Égypte Des émeutiers envahissent l'ambassade
2012 New Delhi, Tbilissi et Bangkok Inde, Géorgie et Thaïlande Bombes sous les voitures des ambassades
2017 Amman Jordanie Garde de l'ambassade poignardé [459]

Terrorisme international

Implication palestinienne

Les détournements d'avions de l'OLP dès 1968, capitalisent l'attention des médias et provoquent une réaction politique internationale. De 1968 jusqu'au début de la « quatrième vague » de David C. Rapaport, l'OLP commet le plus d'attentats de terrorisme international parmi les groupes terroristes dans le monde, durant la période favorable au développement de l'« élement de surprise »: la communication de masse ( télévision ) et la transportation de masse (transports aériens). Pour Stefan M. Aubrey l'attaque terroriste des Jeux olympiques de Munich constitue la quintessence du terrorisme internationale, et y voit des similarités avec l'attentat du 11 septembre 2001[460].

Représentation du terroriste cagoulé lors du massacre de Munich. Un symbole du terrorisme international[461].

Les conflits armés avec Israël servent de casus belli pour de nombreux groupes terroristes soutenus localement et internationalement[460]. Le terrorisme international de l'OLP, est l'une des cause des pressions internationales pour le rertrait d'Israël et la reconnaisance à l'OLP comme légitime représentant du peuple palestinien[462].

Les groupes terroristes palestiniens de la seconde Intifada sont souvent inclus dans l'« axe du mal » avec al-Qaïda et le Hezbollah. En août 2002, le Commandement des forces des États-Unis en Europe liste 5 groupes terroristes internationaux dont deux palestiniennes, le Hamas et le Jihad islamique[460].

Liste non exhaustive d'attentats internationaux

  • Le 22 février 1972, cinq terroristes palestiniens détournent le vol Lufthansa 594 reliant New Delhi à Athènes, à l'aide de grenades, de dynamite et de pistolets. Ils ont exigé la libération des assassins de Wasif Tell et des meurtriers de septembre noir de cinq travailleurs jordaniens à Cologne le 6 février 1972. Le groupe s'est appelé l'Organisation pour les victimes de l'occupation sioniste, l'Organisation pour la résistance aux sionistes. Dans une lettre, les terroristes ont menacé de faire exploser l'avion avec ses passagers si 5 millions de dollars n'étaient pas versés rapidement. Les Allemands de l'Ouest payent la rançon le 25 février[438].
  • Mohammed Rashid: arrêté en 1973 pour trafic de haschich en Grèce, est à nouveau arrêté dans le cadre de l'explosion du Pan Am 830 d'Honolulu à Tokyo qui a tué un adolescent japonais et blessé 15 autres passagers. Il a également été soupçonné de planter une bombe lors d'un vol TWA de Rome à Athènes en avril 1986 qui a tué quatre Américains[438].
  • le 13 octobre 1977, deux pirates de l'air de l'Organisation de lutte contre l'impérialisme mondial détournent le vol Lufthansa 181, de l'île de Majorque à Francfort exigeant la libération de 11 terroristes dans les prisons ouest-allemandes et deux terroristes palestiniens détenus dans les prisons turques. Lorsqu'ils sont arrêtés ils crient « la Palestine vivra »[438].
  • Le 3 mars 1974, deux pirates de l'air d'un vol British Airways de Bombay à Londres, exigent la libération des terroristes de septembre noir. Ils avaient revendiqué leur adhésion à l'Armée de Libération de Palestine, mais plus tard, l'Organisation de la Jeunesse Nationaliste Arabe pour la Libération de la Palestine a revendiqué l'attentat. L'un des deux terroristes palestiniens, Adnan Ahmad Nuri, a ensuite refait surface le 26 octobre 1974, rejoints par deux criminels néerlandais et un autre terroriste arabe, pour prendre en otage 22 personnes à la chapelle de la prison de Scheveningen, aux Pays-Bas[438].
  • Le 18 avril 1974, Saleh Abdalla Sariya et des membres de l'Organisation de libération islamique attaquent l'Académie technique militaire du Caire tuant 11 personnes et en blessant 27. Sariya était un assassin politique depuis 1960, et était parrainé par Haj Amin Hasaini. Il avait également été membre du Parti communiste jordanien, des Frères musulmans, du Parti de la libération islamique et de nombreuses organisations palestiniennes[438].
  • Le 16 juin 1976, l'ambassadeur américain Francis E. Meloy, Jr., le premier le secrétaire Robert Waring et le chauffeur libanais sont assassinés par Muhammad Miqdad Tawfiq Faruq lié au Front populaire de libération de la Palestine[438].
  • Le 13 juillet 1979, quatre membres du goupe terroriste Aigles rouges de la révolution palestinienne prennent d'assaut l'ambassade d'Egypte à Ankara. Le 23 décembre 1980, ils sont condamnés à mort par le tribunal pénal d'Ankara[438].
  • Le 24 juillet 1980, deux frères palestiniens lourdement armés ont détourné un B737 de la compagnie aérienne Kuwait Airlines reliant Beyrouth au Koweït, en exigeant entre 750 000 et 2,7 millions de dollars[438].
  • En novembre 1981, des terroristes du Front populaire pour la libération de la Palestine ciblent le président américain Ronald Reagan et des hauts fonctionnaires du gouvernement américain[438].
  • Le 4 juillet 1982, le palestinien Ahmad 'Attiyah Ahmad' Abdallah est condamné par l'État du Koweït à 15 ans pour contrebande de 100 kilogrammes d'explosifs pour « un acte de sabotage dans le pays »[438].
  • Le terroriste Palestinien Sa’id Nasir, qui commet un attentat contre des écoliers juifs à Anvers en 1982, avec un enfant mort et de nombreux blessés, est libéré en janvier 1991, Sa libération avait été demandée lors du détournement de navire de Silko qui a débuté le 8 novembre 1987 en Méditerranée[438].
  • En novembre 1982, l'étudiant palestinien Osama Abdel Zomar, est arrêté en Grèce avec 60 kilogrammes de dynamites en vue d'attentats[438].
  • Le 29 mai 1984, six membres d’al-Saiqa sont arrêtés à Chypre pour la fusillade d’Abdullah Ahmed Sulieman Saadi, un ex-membre palestinien de la Saiqa qui avait fait défection pour l’Organisation de libération de la Palestine[438].
  • Hihad Ibrahim Salami: l'un des deux Palestiniens arrêtés par la police espagnole le 12 juillet 1985 pour avoir comploté pour faire sauter l'ambassade syrienne à Madrid. Il appartiendrait à la Force 17, qui faisait partie du Fatah. La police a retrouvé 12 kilogrammes d'explosifs[438].
  • En 1985, Jamil Ahmadi, un Palestinien de l’organisation des Martyrs de Tal Za’Tar, organise l'attentat du 26 avril 1985 contre le bureau de la Libyan Arab Airlines à Genève, l'attentat à la bombe le même jour contre la voiture d'Ahmad Saqr, chargé d'affaires syrien auprès des Nations Unies et le placement d’une bombe dans la voiture d’Abd al’Wahab Barakat, diplomate syrien et neveu du président syrien[438].
  • le 27 décembre 1985, quatre terroristes du groupe martyrs de Palestine, tirent avec des kalachnikovs et lancent des grenades dans le terminal de l’aéroport de Rome Fiumicino[438].
  • Le 5 avril 1986 deux Palestiniens, avec l'aide de la femme allemande de l'un, mènent un attentat contre la discothèque La Belle de Berlin, qui a fait 4 morts et 229 blessés. Les services secrets Libyen sont également mis en cause.[438]
  • Les cellules révolutionnaires libyennes et l'organisation des soldats de Dieu, le groupe Martyr Zul fi kar Ali Bhutto, détournent le vol 73 de la Pan Am à l'aéroport de Karachi le 5 septembre 1986, pour libérer les prisonniers palestiniens et faire écraser l'avion sur une ville en Israël[438].
  • Ishmail Hassan Sowan, un Jordanien servant d'assistant de recherche de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) est arrêté le 17 août 1987 par la police anglaise, lors du raid en relation avec le meurtre d'Ali Naji Awad al-Adhami, caricaturiste politique palestinien, le 22 juillet 1987. Ils ont saisi 30 kilogrammes d'explosifs de haute qualité, des grenades, des munitions et des détonateurs et des horloges pour fabriquer des bombes[438].
  • Le 15 mai 1988, cinq terroristes Palestiniens prennent d'assaut l'hôtel Acropole à Khartoum, tuant huit personnes dont un couple britannique et leurs deux enfants[438].
  • En octobre 1988, l'Allemagne de l'Ouest arrête 15 terroristes du Front populaire pour la libération de la Palestine-Commandement terroriste général. En juillet 1990, la Suède libère de prison et expulse 11 Palestiniens, dont des suspects d'attentats[438].
  • 3 membres présumés du Front populaire de libération de la Palestine, commandement général (FPLP-GC), sont arrêtés en Allemagne de l'Ouest le 27 octobre 1988, condamnés pour meurtre conjoint et autres crimes ainsi que des accusations d'avoir organisé des attaques contre des trains militaires américains en août 1987 et le 26 avril 1988[438].
  • Muhammad Abu Talib, lié à l'attentat du 21 décembre 1988 à Lockerbie contre le vol Pan Am 103 dans lequel 270 personnes sont mortes, était l'un des 15 membres du FPLP-CG arrêté le 18 mai 1989 en Suède. Le 21 décembre 1989, il a été reconnu coupable de meurtre et de destruction grave et condamné pour avoir lancé deux bombes à Copenhague en juillet 1985 contre la synagogue et contre le bureau de Northwest Orient Airlines dans lequel une personne a été tuée et plusieurs autres blessées[438].
  • Le 22 juin 1989, le citoyen américain Chris George, directeur du Save the Children Fund à Gaza est enlevé par deux Palestiniens. Il demande la libération de Mutawkil Taha, en-tête de l'Association des écrivains arabes[438].
  • En juillet 1989, le Cheikh Salman al-Sabah, prince koweïtien et neveu du roi, et sa fille de 12 ans sont enlevés à Manille par deux Palestiniens[438].
  • Adli Yusuf, membre de la mission diplomatique de l’Organisation de libération palestinienne à Nicosie, est arrêté le le 1er février 1990, à la suite d’une poursuite policière après que lui et un autre individu aient été impliqués dans une fusillade nocturne impliquant des mitrailleuses dans la région d’Ayios Dhometios, à Nicosie, alors qu’ils essayaient de vendre de l’héroïne et du haschich[438].
  • Le 21 mai 1990, un Palestinien attaque avec un couteau et un pistolet, deux bus transportant 35 touristes français qui étaient sur le point de visiter l'amphithéâtre romain d'Amman, blessant le chauffeur de bus jordanien et 9 touristes[438].
  • Mohammed Boudia, un chef terroriste palestinien du FPLP, recrute des jeunes femmes pour sa cause, dont Evelyne Barges qui pose des bombes à retardement sur les installations pétrolières à Rotherdam[438].
  • Le 2 mai 1991, Mahir ‘Arafat, un étudiant palestinien est arrêté en relation avec l'explosion d'un colis piégé le 19 avril 1991, qui a tué sept personnes dans les bureaux de l'Air Courier Service, à Patras en Grèce[438].
  • Jamal Warrayat: un Palestinien de Jordanie et un citoyen américain naturalisé qui, le 16 avril 1991, a été condamné pour avoir menacé le président américain George H. W. Bush[438].
  • Le 1er septembre 1992, Mohammad Ahmad Ajaj, un réfugié palestinien est arrêté aux États-Unis à l'aéroport international John F. Kennedy, transportant des manuels de fabrication de bombes, dont les empreintes de doigts de Ramzi Ahmed Yusuf. Il était membre du Fatah et avait ensuite rejoint le Jihad islamique palestinien, s'entraînant dans un camp jihadiste au Pakistan[438].
  • En 1992, le groupe Shabab al-Nafir al-Islami prévoyait d'attaquer les ambassades américaines, britanniques et françaises en Jordanie, mais est arrêté par la police jordanienne. Le groupe bénéficiait du soutien financier du Front populaire de libération de la Palestine, Commandement général[438].
  • Le palestinien Mohammad Saleh et d'autres islamistes sont arrêtés le 24 juin 1993 par le FBI et accusé de projeter de bombarder le bâtiment du siège de l'ONU à Manhattan; 26 Federal Plaza, qui comprend le siège du FBI local et d'autres agences; le quartier des diamants de la 47e rue, qui est principalement géré par des juifs orthodoxes; et les tunnels Lincoln et Holland reliant Manhattan au New Jersey; et la planification d'assassiner le sénateur Alfonse M. D’Amato (R-NY), le député Dov Hiking, un législateur juif orthodoxe de Brooklyn, le secrétaire général de l’ONU Boutros Boutros-Ghali et le président égyptien Hosni Moubarak[438].
  • Le Palestinien Yusuf Mahmud Sha’ban confesse le 29 janvier 1994, pour le meurtre à Beyrouth du premier secrétaire jordanien Naeb Umran Maaitah[438].
  • Le 1 mars 1994, un terroriste palestino-libanais tue à Brooklyn, un étudiant de Yeshiva et en blesse trois[463].
  • Le 3 septembre 1996, Nazir Abdullah, un Palestinien qui prétendant détenir une bombe détourne un avion bulgare depuis le Liban avec 150 passagers. Il demande l'asile politique en Norvège[438].
  • Le 24 février 1997, un Palestinien ouvre le feu sur l'Empire State Building à New York, tuant un touriste danois et blessant six personnes avant de se suicider. Dans sa lettre, il affirme vouloir se venger des ennemis du peuple palestinien[464].
  • Le 31 juillet 1997 un Palestinien est arrêté par la police de New York et des agents fédéraux qui ont saisi cinq bombes puissantes prévues pour faire sauter les installations de transport, y compris le système de métro de New York[438].
  • Aux États-Unis, de nombreuses personnes sont arrêtées en liens avec le financement de groupes terroristes palestinien. En mars 1997, la police de l'état de Virgine démantèle un réseau de soutien au terrorisme des groupes Hamas et d'Al Quaeda, dirigé par les frères Joseph Abed et Abed Jamil Abdeljalil, tous deux Palestiniens d'El Bireh[438].
  • En novembre 2000 un Palestinien est arrêté au Paraguay après avoir menacé de bombarder les ambassades américaine et israélienne à Asuncion[438].
  • Le 3 janvier 2000, le palestinien Ahmad Raja Abu Kharuba, tire quatre grenades propulsées par roquettes à Beyrouth visant des Russes. Un policier libanais est mort dans un autre incendie et sept personnes ont été blessées. Il portait une note dans sa poche disant qu'il voulait être un « martyr pour la Tchétchénie »[438].
  • Le 6 octobre 2001, un Palestinien Ayman bin Mohammed Amin Saeed Abu Zanad, déclanche une bombe à Khobar, en Arabie saoudite, tuant un deux Philippins. Le 14 novembre, le ministère saoudien de l'Intérieur déclare qu'il est le premier terroriste palestinien dans le pays[438].
  • Le dirigeant palestinien fugitif du Fatah Al-islam, Shakir al-Abssi, est condamné à mort avec Abu Musab al-Zarqawi, chef décédé d'Al-Qaïda en Irak, pour l'assassinat de Laurence Foley le 28 octobre 2002, un administrateur principal de l'Agence américaine pour le développement en Jordanie[438].
  • Le Palestinien Adham Amin Hassoun, était le fondateur de la section de Floride de la Benevolence International Foundation, qui a financé Al-Qaïda. Il est accusé de tentative de détourner un appareil radioactif, possession d'armes illégales, soutien financier au djihadisme mondial et recrutement à Al-Qaïda et à d'autres groupes terroristes combattant en Afghanistan, en Tchétchénie, au Kosovo et en Somalie, et pour avoir aidé à Padilla (arrêté le 8 mai 2002, dans l'affaire de la «bombe sale»)[438]
  • Le 23 avril 2002, 11 membres du groupe palestinien al-Tawhid sont arrêtés en Allemange alors que le groupe planifiait des attaques terroristes sur son territoire. Le groupe était à ce stade impliqué dans la falsification de passeports et de documents de voyage, la collecte d'argent et la contrebande[438].
  • Le 15 octobre 2003 , quatre Palestiniens posent une bombe sous un convoi diplomatique américain dans la bande de Gaza, qui tue trois Américains[438].
  • Le terroriste Rabei Osman el-Sayed Ahmed est arrêté en 2004 avec le Palestinien Yahia Payumi. Selon le journal italien Corriere della Sera, ils prévoyaient une attaque contre une base de l’OTAN en Belgique. Un autre Palestinien et un Jordanien sont arrêtés comme étant des acolytes de l'attentat de madrid[438].
  • Le 17 avril 2004, Ahmed Mustafa Ali, un Palestinien servant de policier jordanien en Serbie et au Monténégro, tire sur un convoi des Nations Unies composé d'officiers de police internationaux, tuant trois Américains et en blessant onze autres dont un Autrichien[438].
  • Le 23 janvier 2005, la police allemande arrête un citoyen allemand d'Irak et un étudiant en médecine palestinien comme étant liés à Oussama Ben Laden et à des dirigeants de Al-Qaïda[438].
  • Le 4 septembre 2006, un terroriste Jordanien d'origine palestinienne, ouvre le feu sur des touristes près de l'amphithéâtre romain d'Amman, tuant un touriste britannique et blessant cinq autres touristes et un sergent de la police touristique jordanienne, qui a été touché par deux balles mais qui a néanmoins maîtrisé le tireur[438].
  • Dr. Ramadan Abdullah Mohammad Shallah est inscrit sur la liste des terroristes les plus rechercher en 2006. Le FBI a déclaré qu'il avait planifié et mené de nombreux attentats à la bombe, meurtres, extorsions et actes de racket. Le Palestinien porte un passeport égyptien[438].
  • En 2009, un Américain palestinien commet un nouvel attentat aux États-Unis, la fusillade de Fort Hood, qui fait 13 morts et est considéré comme le pire attentat depuis le 11 septembre 2001 par les Américains.

Participation au djihadisme mondial

Durant la guerre d'Afghanistan, le palestinien Abdallah Azzam, se fait connaître comme père fondateur du djihadisme[139]. Abu Muhammad al-Maqdisi est quant à lui un leader spirituel important du djihadisme.

Les terroristes suicidés palestiniens offrent un modèle aux groupes islamistes tel qu'Al-Qaïda, en particulier le concept d'« Istisshad » qui sera repris par l'organisation[342].

En 1953 le groupe islamiste Hizb ut-Tahrir est fondé par le Palestinien Taqi al-Din al-Nabhani et avec Kamal al-Din al-Nabhani. Le Palestinien Abdul Qadeem Zallum dirige le groupe de 1977 à 2003 avant d'être remplacé par le Palestinien Ata Abu Rashta.

De nombreux palestiniens participent à ce Jihad mondial, rejoignant des organisations comme Al-Qaïda, dont des terroristes qui commètent l'attentat du World Trade Center de 1993 aux États-Unis : Ahmed Ajaj,Mohammed Salameh, Eyad Ismoil [465], Nidal Ayyad[466] ou encore Bilal Alkaisi[467]. Ramzi Ahmed Yusuf, le planificateur de l'attentat à la bombe affirme quant à lui le 31 mars 1993, être de mère palestinienne, sans que son affirmation ne soit vérifiable[438].

Comme autres terroristes d'Al-Qaïda:

  • Le Palestinien Mohammed Odeh commet avec trois acolytes islamistes les attentats des ambassades américaines en Afrique du 7 août 1998.
  • Le Palestinien Abu Zubaydah gére le soutien d'Al-Qaïda et son réseau opérationnel dans le monde entier. Responsable des relations externes avec d'autres groupes djihadistes et ONG islamistes, il sert également comme dirgeant d'un camp d'entrainement au terrorisme. Proche de Ben Laden, il gère les mouvements et les communications de sa famille et est l'un des principaux dirgeant de l'organisation terroriste[468].
  • Abu Qatada, un religieux islamiste palestinien impliqué dans les opérations européennes d'Al-Qaïda, accusé d'avoir inspiré les bombardiers de train de Madrid le 11 mars 2004, est surnommé le Palestinien. Sa libération a été exigée par les hommes armés palestiniens qui, le 12 mars 2007, ont enlevé le journaliste de la BBC Alan Johnston à Gaza. Une commission de recours en matière d'immigration a ordonné la libération du «parrain du Londonistan» le 8 mai 2008[438].
  • Le palestinien Abu Umar est quant à lui répertorié comme dirigeant d'Al-Qaïda en Irak, Sinjar, ou il y forme des combattants d'Al-Qaïda[438].

Après les attentats du 11 septembre 2001, une controverse éclate alors que de nombreux Palestiniens célèbrent les attentats djihadistes. Quatre ans après, un sondage norvégien auprès des Palestiniens en 2005, révèle que 65% des personnes interrogées étaient encore favorables aux attentats d'« Al-Qaïda aux États-Unis et en Europe »[469].

Abu Musab al-Zarqawi tire beaucoup des ses commandants de groupes palestiniens du Levant. Il prétend également être originaire d'un clan de la région de Jérusalem[342].

En 2014, le Palestinien de nationalité Britannique Issam Abuanza, devient le Ministre de la Santé de l'organisation État islamique. Concernant la mort du pilote jordanien Muath Al-Kasasbeh , il déclare : « J'aurais aimé qu'ils le brûlent extrêmement lentement et que je puisse le soigner pour que nous puissions le brûler à nouveau ».

Les groupes islamistes palestiniens tissent des réseaux de financement à travers le monde. Les États-Unis condamne plusieurs Palestiniens pour ce soutien, comme Abelhaleem Hasan Abdelraziq Ashqar condamné en 2007 par la justice américaine pour son engagement dans le groupe terroriste Hamas.

Péninsule du Sinaï

Le 4 février 1990, deux hommes armés affilié au groupe du Jihad islamique palestinien lancent quatres grenades et tirs à l'arme automatique sur le bus touristique Safaja Tour sur la route du désert Ismaïlia-Le Caire, tuant 10 personnes et blessant 19[438].

La péninsule du Sinaï connait une forte présence djihadiste palestinienne, et le 7 octobre 2004, des djihadistes palestiniens font un attentat contre l'hôtel Hilton près de la ville de Taba qui tue 34 personnes ou celui d’août 2006, qui tue 12 Arabes israéliens. Durant l'attentat du 7 octobre 2004, le chef palestinien Ayad Said Salah, mène trois attentats à la voiture piégée dans la zone de Taha resort et meurt accidentellement[438].

Les djihadistes palestiniens ( et les groupes islamistes gazaouis comme Tawhid al-Jihad ) participent aux attaques terroristes de la péninsule du Sinaï et au trafic d'être humain des migrants soudanais et érythréens. En 2012, l'attaque contre un poste-frontière égyptien amène l'Égypte à adopter une position plus hostile du Hamas.

Selon la chaîne d'information Al Jazeera en 2006 : « Les Palestiniens de la bande de Gaza ont contribué à la formation et au financement du groupe du Sinaï qui a tué environ 120 personnes dans une série d'attentats à la bombe, a déclaré l'Égypte. »[470].

Au Liban

Au Liban, en 1985, Sheikh Hisham Shreidi, un haut dirigeant du groupe islamiste Jamaa al-Islamiyya, crée le groupe sunnite Usbat al-Ansar épousant une idéologie wahabiste. Le groupe se compose de Palestiniens et de Libanais et avec ses principales bases dans les camps de réfugiés Ayn Hilwa et Nahr al-Bared. En janvier 2002, le groupe aurait des liens avec des terroristes de groupes comme al-Qaïda et il est ajouté sur la liste du gouvernement américain des organisations terroristes étrangères[471].

Selon Milton-Edwards, le renouveau islamiste palestinien à Gaza et de la Cisjordanie était une réponse locale au renouveau islamiste régional qui, après 1982 a pris la forme d'un défi politique à l'OLP et de la sécularisation de la société. Cependant, ce n’était pas simplement le résultat du mécontentement politique du Fatah et de l'OLP[471].

Les camps de réfugiés palestiniens sont devenus des sites de contestation entre militants des mouvements islamistes et les partis laïques. Selon Are Knudsen, l'importance de ce conflit n'est pas du fait de l'importance des sentiments islamistes de la population réfugiée palestinienne mais plutôt le résultat du statut de sécurité spécial qui est accordé aux camps de réfugiés[471].

En 2006, le Palestinien Shaker al-Absi fonde le groupe jihadiste Fatah al-Islam qui établit ses bases dans les camps de réfugiés palestiniens du Liban.

Le cas d'Al-Qaïda

Oussama Ben Laden concentre son combat contre les États-Unis, croyant que l'effondrement de ce dernier entraînera l'effondrement des régimes islamiques « hérétiques » et d'Israël. Al-Qaïda vise à la « libération de la Palestine » et en particulier de la mosquée al-Aqsa et Jérusalem des mains des « infidèles »[472].

Selon Benjamin Timothy Acosta, les attentats-suicidies palestiniens introduit dans le monde sunnite au cours de la seconde moitié des années 1990, a eu une influence sur l'adoption de cette stratégie par Al-Qaïda en 1998[139].

Le membre d'Al Qaida, Abu-Ubayd al-Qurashi, décrit le massacre de Munich comm un acte de résistance et un grand coup de propagande: « Ainsi 900 millions de personnes dans 100 pays étaient témoins de l'opération par les écrans de télévision ». Il y trouve de l'inspiration pour les attentats du 11 septembre 2001[473]


En 1995, des membres de la faction Biat al-Imam dirigé par le Palestinien Isam Muhammad Taher, sont arrêtés en Jordanie, alors qu'ils s'apprêtaient à commettre des attentats. En juillet 1997, des membres du groupe sont à nouveau arrêtés[472].

Le 19 avril 1996, la faction égyptienne de l'organisation, Gama’a al Islamiya, commet un attentat terroriste contre des touristes à l’hôtel Europe au Caire, tuant dix-sept pèlerins grecs, pris par erreur pour des touristes israéliens[472].

En 1998, le World Islamic Front for Jihad against Jews and Crusaders, dirigé par Al-Qaïda, utilise la libération de la mosquée Al-Aqsa comme objectif central de son terrorisme[139].

À partir des années 2000, l'organisation devient plus active comme le démontre les arrestations de terroristes en Jordanie, alors qu'ils étaient prêts à commettre des attentats-suicides en Israël. Celle du palestinien Saed Sitan Mahmid Hindawi,en février 2000, de Basal Rashed Muhammad Daka en mars 2000 et de Nabil Mediras Muhamad Abu-Ukal en juin 2000. Tous les trois avaient été formés dans le camp de Ben Laden de Durante en Afghanistan[472].

En juin 2001, dans un message diffusé sur la chaîne Al Jazeera, Ben Laden appelle publiquement et pour la première fois, ses « frères musulmans » à rejoindre « leurs frères combattants en Palestine »[472].

Après les attentats du 11 septembre 2001, Al-Qaïda utilise la cause palestinienne pour s'attirer du soutien, et en solidarité avec celle-ci. Mais l'organisation commet finalement, relativement peu d'attentats en soutien aux Palestiniens[472].

Le terroriste palestinien de nationalité saoudienne, Abou Zoubaydah, est arrêté par les Américains pour son rôle dans les attentats du 11 septembre[139].

Le 15 février 2002, deux Palestiniens et un Jordanien, membres de l'organisation Biat El-Imam sont arrêtés dans la ville de Van, en Turquie. Durant l'interrogatoire, ils avouent avoir été formés en Afghanistan, et être près pour commettre des attentats-suicides en Israël[472].

Le terroriste britannique Richard Reed, membre de l'organisation visite Israël pour collecter des informations. Il commet un attentat finalement en Europe[472].

L'organisation revendique l'attentat du 11 avril 2002 en Tunisie à Djerba près de l'ancienne synagogue, qui tue 17 personnes comme étant une action en solidarité avec les Palestiniens[472].

L'attentat du 28 novembre 2002 au Kenya, revendiquée par Al-Qaidat-El-Jihad, cause la mort de 13 personnes dont trois Israéliens. L'organisation affirme avoir commis l'attentat en soutien à leurs frères palestiniens et en représailles des actions israéliennes[472].

En mars 2003, deux Britanniques d'origine pakistanaise, jihadistes du Kashmir, commettent un attentat en Israël dans un fast-food[474].

Le 30 avril 2003, Al-Qaïda et le Hamas lancent un attentat conjoint contre un bar à Tel-Aviv qui tue trois personnes et laisse 50 blessés[139].

Les attentats à la bombe de Casablanca du 9 juin 2004, contre la communauté juive et ceux du 15 novembre contre deux synagogues d'Istanbul, sont revendiqués par Al-Qaïda [474].

En 2008, Ben Laden réaffirme dans un communiqué vidéo son objectif de « libération de la Palestine » et affirme que l'« occupation de la Palestine » par Israël est la plus importante raison de son « combat » contre les États-Unis et de l'attaque du 11 septembre 2001[475].

En 2009, des membres de la cellule Jund Ansar Allah, sont condamnés pour le meurtre de Yafim Weinstein, un citoyen israélien[476].

À partir de la prise du contrôle de la bande de Gaza par le Hamas, sa relation avec l'organisation al-Qaïda s'est détériorée. Le Hamas refuse l'allégeance à l'organisation, qui à son tour critique le Hamas pour ne pas être suffisamment djihadiste. Le Hamas critique à son tour l'État islamique et ces derniers pour leurs attitudes, en particulier concernant le traitement de djihadistes ne faisant pas partie de l'organisation[477]. Selon Stephen Ulph, cette séparation entre les deux organisations djihadistes se trouve dans le fait que Al-Qaïda est une organisation supranationale tandis que le Hamas est local[478] Des cellules d'Al-Qaïda sont également en rivalité avec le Hamas dans la bande de Gaza[477].

Al-Qaeda justifie son manque d'action pour la cause palestinienne, par le fait qu'Israël est entouré d'une barrière de sécurité et que les États arabes frontaliers ne laissent pas les jihadistes se rendrent en Palestine[479].

En 2008 Abu Umar al-Baghdadi accuse le Hamas de trahir leur religion et la Oumma[479].

L'islamisme palestinien

L'islamisme palestinien est le premier acteur contre le mouvement sioniste dans les années 1930. Il connaît une nouvelle naissance en 1987 avec la première Intifada et l'institutionnalisation de l'OLP. Selon Gérard Chaliand et Arnaud Blin, la fin du bloc soviétique, entraîne la fin du terrorisme palestinien laïque, qui est substitué par le terrorisme islamiste[38].

La branche palestinienne des Frères musulmans et particulièrement importante. En 1952 est créé le mouvement Hizb al-Tahrir al-Islami, par le Palestinien Salih Sirriyya, se séparant de la branche jordanienne de l'organisation. Le mouvement avance principalement comme objectif, le retour du califat islamique et l'établissement d'un État islamique, propager la dawah et implémenter le jihad. Le jihad est commandé en temps que commandement général (fard kifaya) et non comme une obligation personnelle ou (fard al-ayn). Le mouvement prend le nom de « parti de la liberté » et est particulièrement populaire en Cisjordanie. En 2007, un rassemblement de 10000 membres à El-Bireh proteste pour le parti et son projet de l'« établissement du califat »[480]. Hizb al-Tahrir est le premier groupe terroriste à s'inspirer par Sayyid Qutb. Au cours de son arrestation en Égypte en 1954, Sayyud Qutb rédige son principale écrit djihadiste dans lequel il utilise la haine des Juifs comme thèse centrale de ces écrits. Ceux-ci étant accusés d'être la source « de toutes contaminations ». Qutb défend la superiorité des « croyants » et l'anihilation par le Jihad. Pour Qutb, l'État juif fait partie d'« une conspiration sioniste universelle »[32].

Pour Jean-François Bayart, les terroristes palestiniens des années 1980 se voient comme des chevaliers d'Allah et comme la perpétuation des combattants arabes qui ont formé les Empires Ommeyades ou Fatimides[481].

Pour Peter R. Demant, le Hamas perçoit le conflit avec Israël comme une guerre de religion, entre « le bon islam contre le judaïsme maléfique ». De plus, le Hamas intégre les thèses antisémites européennes dans son jihad[482].

Le Jihad islamique, ne se contente pas de préparer au al-Mujama al-Islami, mais prône le Jihad en Palestine contre les Juifs. L'organisation a aussi un groupe étudiant lié aux Frères musulmans, Al-Jamia al-Islamiya, qui prône le jihad et se voit comme garant de la société islamique[480]. L'organisation vise par ses activités à mener à une nation islamique globale, par un djihad mondial[255]. Le Jihad islamique prend comme inspiration Hassan al-Banna et Sayyid Qutb mais aussi la révolution islamique iranienne et le Hezbollah[483].

L'organisation islamiste partage avec le Fatah, l'objectif d'unification des nations islamiques, qui continueront le jihad visant à la destruction d'Israël. Cependant après la guerre du Kippour en 1973, le Fatah, limite progressivement ses objectifs à l'indépendance politique des Palestiniens, principalement à travers des négociations avec Israël et la violence politique[255]. Dans les années 1980, le Jihad islamique identifie l'OLP comme un jahiliyya pire que l'État d'Israël[483].

Le conflit entre l'organisation et le Hamas est illustré par la déclaration de juin 1888 de l'organisation islamiste qui accuse la seconde d'être « rien de plus qu'une partie de la conspiration des occupants juifs »[480].

Selon Emannuel Groos, le terrorisme contre les Juifs est alors plus utilisé pour affaiblir l'État d'Israël que comme une tentative de destruction du peuple juif dans un contexte djihadiste mondial[255].

Notes et références

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    « Le terrorisme palestinien n'apparaît dans les médias que tardivement, du fait d'une "génération du désastre". Jusque dans les années 1970, la résistance palestinienne se définit comme une résistance militaire, qui emprunte ses modèles à la guérilla et aux mouvements de décolonisation, en particulier au Vietnam [...] À la fin des années 1960, le constat d'un relatif échec doit être fait, qui s'ajoute à l'échec des coalitions arabes contre Israël [...] L'heure est à une nouvelle stratégie [...] Le FPLP inaugure cette forme de terrorisme spectaculaire qui mêle piraterie et prise d'otage le 23 juillet 1968, en détournant un vol Rome-Tel Aviv. »

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes