Nahal

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Nahal
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Une jeune femme de Nahal assurant la surveillance pendant la construction d'un avant-poste dans le Néguev (1956).

Nahal, en hébreu : נח"ל, est l'acronyme de נוער חלוצי לוחם (Noar Halutzi Lohem), en français : Jeunesse pionnière combattante[1]. Nahal, créé en 1948 par David Ben Gourion[1], se réfère à un programme de l'Armée de défense d'Israël (IDF) qui combine le service militaire et l'établissement de colonies agricoles, souvent dans des zones isolées. En 1982, à la suite de l'opération Paix en Galilée, le programme a changé ses objectifs et combine désormais le service militaire avec des projets d'aide sociale et d'éducation informelle (en), tels que les mouvements de jeunesse et ses groupes de soldats qui forment le noyau de la brigade d'infanterie du Nahal.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1948, un groupe de pionniers juifs (en hébreu : gar'in) écrit au Premier ministre David Ben Gourion, demandant que ses membres soient autorisés à faire leur service militaire en tant que groupe plutôt que d'être divisés en différentes unités au hasard. En réponse à cette lettre, Ben Gourion créé le programme Nahal[1], qui combine le service militaire et l'agriculture.

108 kibboutzim et établissements agricoles sont créés par les troupes de Nahal, dont beaucoup à la frontière israélienne. Les colonies organisées par le Nahal, dans la vallée du Jourdain et l'Arabah ont joué un rôle important dans la décision de la Jordanie de ne pas se joindre aux autres pays arabes pour attaquer Israël pendant la guerre du Kippour[2].

Les membres des unités Nahal, connus sous le nom de " garinei Nahal " , en français : graines de Nahal, servent ensemble dans diverses unités de l'armée, notamment dans le célèbre bataillon Nahal Mutznakh de la brigade Parachutiste (en), dont le bataillon de réserve a contribué à la victoire israélienne lors de la bataille de Jérusalem, pendant la guerre des Six Jours, en 1967. De nombreuses colonies fondées par des unités de Nahal en Galilée, dans le Néguev et en Cisjordanie, continuent de nos jours, à prospérer, tout comme des colonies anciennement situées dans la péninsule du Sinaï et dans la bande de Gaza.

Une jeune fille (13-14 ans) s'entraînant au tir dans un bataillon Gadna.

Nahal et le commandement de la jeunesse[modifier | modifier le code]

De nos jours, il existe deux unités distinctes portant la tradition historique et le nom du Nahal. Le premier est un grand commandement, non combattant, appartenant au Corps d'éducation de la jeunesse de Tsahal (en), dont la principale responsabilité est d'organiser et de coordonner les programmes et les activités volontaires qui ont fait la renommée de l'unité Nahal, dans les années 1950, 1960 et 1970. Ce commandement a une équipe complète d'officiers d'éducation et de soldats et parraine également d'autres initiatives telles que le Gadna (hé. גדודי נוער עברי, bataillons de jeunesse hébraïque), une initiation facultative à l'armée pour les lycéens de fin de cycle secondaire, durant une semaine, au cours de laquelle ils apprennent l'histoire, les traditions et les procédures de l'arme qu'ils s'apprêtent à rejoindre à l'âge de dix-huit ans lors de leur période obligatoire de service militaire.

Le groupe de musique de Nahal[modifier | modifier le code]

Lahakat HaNahal, le groupe de musique de Nahal, est une formation de musique militaire réputée pour ses chansons traditionnelles Eretz Israel (en français : Terre d'Israël). De nombreux chanteurs et artistes israéliens ont commencé leur carrière dans ce groupe de musique et parmi eux Tuvia Tzafir (en), Naomi Polani et Gidi Gov (en).

Le groupe est apparu dans la telenovela HaShir Shelanu (en).

La brigade d’infanterie du Nahal[modifier | modifier le code]

La brigade du Nahal est formée en 1982, à partir des troupes du bataillon Nahal Mutznakh en raison du besoin croissant de militaires d'infanterie, à la suite de la guerre de 1982, au Liban.

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

En 1984, Nahal reçoit le prix Israël, pour sa contribution spéciale à la société et à l'État d'Israël[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Pierre BLANC, Proche-Orient : Le pouvoir, la terre et l'eau, Paris, Presses de Science Po, , 400 p. (ISBN 978-2-7246-1261-5, lire en ligne), p. 111.
  2. (en) « IDF Infantry Corps: Nachal Infantry Brigade », sur le site Jewish Virtual Library (consulté le ).
  3. (en) « Israel prize 2016 », sur le site Jewish Virtual Library (consulté le ), p. 10.

Source de la traduction[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]