Central Intelligence Agency

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Central Intelligence Agency
Drapeau de la CIA.
Drapeau de la CIA.
Sceau de la CIA.
Sceau de la CIA.
Siège de la CIA le George Bush Center for Intelligence à Langley en Virginie.
Siège de la CIA le George Bush Center for Intelligence à Langley en Virginie.

Création (76 ans)
Affiliation Aucune (agence indépendante du gouvernement des États-Unis)
Juridiction Gouvernement fédéral des États-Unis
Siège George Bush Center for Intelligence
Langley, Virginie
Drapeau des États-Unis États-Unis
Coordonnées 38° 57′ 08″ N, 77° 08′ 43″ O
Effectifs Classifié[1]
(22 206 en 2012[2])
Budget annuel Classifié[1]
(15,3 milliards en 2012[2])
Ministre responsable Avril Haines (directeur du renseignement national)
Activité(s) Renseignement
Produit(s) National Intelligence Estimates, World Factbook
Direction William Burns (directeur)
Agence mère Communauté du renseignement des États-Unis
Site web https://www.cia.gov
Géolocalisation du siège
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Central Intelligence Agency
Géolocalisation sur la carte : Virginie
(Voir situation sur carte : Virginie)
Central Intelligence Agency

La Central Intelligence Agency (CIA, « agence centrale de renseignement » en français)[note 1], fondée en 1947 par le National Security Act, est l'une des agences de renseignement les plus connues des États-Unis. Elle est chargée de l'acquisition du renseignement (notamment par l'espionnage) et de la plupart des opérations clandestines effectuées hors du sol américain.

La CIA a le statut juridique d'agence indépendante du gouvernement des États-Unis et dépend du directeur du renseignement national.

Présentation[modifier | modifier le code]

Emblème figurant sur le premier bâtiment de la CIA à Washington, D.C..

La CIA, fondée dans le cadre du National Security Act entré en vigueur le [3],[4], a son quartier général depuis 1961 sur le site de Langley, dans la ville de McLean en Virginie, aux États-Unis, à environ 40 km de Washington. Auparavant elle occupait des bâtiments délabrés connus sous le nom de Foggy Bottom, situés au 2430 E Street à Washington. Elle a le droit de garder secrètes la plupart de ses caractéristiques : nombre d'employés, budget[1],[note 2], etc.

D'après un document fourni par Edward Snowden, le budget alloué à la CIA pour l'année 2012 s'élève à 15,3 milliards de dollars[2]. Son budget en 2010 avait été évalué à 10 milliards de dollars américains, sur un programme de renseignement national s'élevant à 53 milliards[5]. En 2009, l'ensemble des seize agences - aujourd'hui dix-sept - de l'Intelligence Community avait un budget annuel de 75 milliards de dollars et employait quelque 200 000 personnes dans le monde, y compris des entrepreneurs privés[6].

Organisation[modifier | modifier le code]

La CIA s'organise en quatre directions principales[7] :

  • la direction de l'Analyse (Directorate of Analysis, ex-Directorate of Intelligence), qui constitue la branche analyse de la CIA et qui est responsable de l’exploitation et de la diffusion du renseignement ;
  • la direction de la science et technologie, qui a pour mission de concevoir de nouvelles technologies pour l’aide à la recherche du renseignement ;
  • la direction des Opérations, qui est responsable de la collecte du renseignement. Cette direction est également responsable du recrutement, de la formation et du suivi des agents de renseignements en poste à l’étranger. Sa Special Activities Division est responsable de la conduite des opérations clandestines ;
  • la direction du soutien qui est responsable de tout le soutien de la CIA (communications, sécurité, logistique, services médicaux et financiers).

À l'étranger, les antennes de la direction des opérations sont habituellement basées dans les missions diplomatiques américaines. On distingue les postes (stations), typiquement une par pays et basée dans l'ambassade américaine située dans la capitale du pays hôte, et les bases, antennes plus petites situées dans d'autres grandes villes. Le chef de poste de la CIA a autorité sur les éventuelles bases situées dans le même pays.

Parallèlement aux officiers opérant sous couverture diplomatique, la CIA utilise également des officiers utilisant d'autres couvertures (par exemple celles d'hommes d'affaires) dites nonofficial cover (NOC). Bien que présenté comme le type d'agent idéal à la situation de l'après-guerre-froide dans la presse[8], l'expérience de la CIA avec les NOC a été mitigée, car ils ne sont pas forcément plus efficaces pour approcher ses cibles, sont très coûteux, plus exposés, ce qui n'incite pas à les mêler à des opérations risquées[9].

En 2004, la CIA avait environ 1 100 officiers traitants en service dans le monde, dont environ 160 NOC et 100 DCO (diversified cover officers, contractuels travaillant outre-mer)[10].

Présence sur le territoire des États-Unis[modifier | modifier le code]

La CIA n'est pas autorisée à espionner des Américains. Elle effectue des opérations sur le territoire des États-Unis depuis au minimum les années 1960. Parmi ces opérations : le recrutement clandestin de citoyens étrangers se trouvant en territoire américain pour qu'ils fournissent des renseignements sur leur pays d'origine ou des pays tiers. Par exemple, un cas fut rendu public vers 1983-1984 concernant un Afghan recruté sur le territoire américain. Revenu en Afghanistan, il a été retourné par les services secrets afghans et soviétiques. L'opération a abouti à l'expulsion de son officier traitant, Richard Vandiver. Ces activités tendent à être coordonnées avec le FBI. Dans les années 1980, le FBI et la CIA ont ainsi collaboré dans le programme Courtship, concernant les opérations de recrutement et de traitement de Soviétiques en territoire américain. Aldrich Ames a en particulier traité deux informateurs soviétiques de la CIA à New York, Sergueï Fedorenko et Arkadi Chevtchenko, puis tenté de recruter des Soviétiques aux États-Unis[11].

Un autre rôle de la CIA aux Etats-Unis consiste à interroger (« débriefer ») des citoyens américains lui fournissant volontairement des informations, typiquement des personnes revenant d'un voyage dans un pays étranger[12].

En 2001, ces activités étaient regroupées dans la National Resources (NR) Division qui comptait environ 500 officiers dans 36 grandes villes[13]. Des stations de la CIA ont été signalées entre autres à New York, Washington, Seattle, Dallas[14], Houston[15], Pittsburgh[16] et Chicago. Leurs couvertures sont soit commerciales, soit, à New York, sous couvert de l'ONU, diplomatiques.

Effectifs, recrutement et formation[modifier | modifier le code]

Vue du siège de la CIA.

Le personnel de la CIA était prévu à 22 000 employés en 2012, en augmentation depuis le où il était estimé à 17 000.

En 2003, la plus importante promotion de nouveaux agents de la CIA depuis 50 ans est arrivée. Elle est composée à 70 % de civils n'ayant jamais travaillé pour le gouvernement et d'un tiers de femmes, 12 % des recrutés sont issus de minorités ethniques et presque tous pratiquent avec aisance une langue étrangère.

Formées durant un an au centre d'entraînement de la CIA à Camp Peary baptisé « La Ferme », ces recrues ont intégré le siège de Langley avec un salaire de départ de 45 000 à 60 000 dollars. Ces personnes ont été choisies parmi les 300 000 CV que l'agence a reçus entre 2001 et 2002, un quart provenant de l'étranger, le plus souvent de citoyens européens. Seuls les citoyens américains peuvent postuler à la CIA.

Installations[modifier | modifier le code]

Rôles[modifier | modifier le code]

La CIA est chargée de deux rôles : d'une part fournir et analyser des informations sur les gouvernements, les entreprises et les individus de tous les pays du monde pour le compte du gouvernement américain, d'autre part conduire des opérations clandestines à l'étranger. Ces dernières, bien que souvent citées, ne représenteraient qu'environ 3 % des dépenses de l'agence[20].

Son efficacité dans l'accomplissement de ces deux fonctions est critiquée.

En ce qui concerne la fonction informative, on peut relever que la CIA a été incapable de prévenir le président de nombreux évènements tels que « la première bombe atomique soviétique (1949), l'invasion de la Corée du Sud (1950), les soulèvements antisoviétiques en Allemagne de l'Est (1953) et en Hongrie (1956), le déploiement de missiles soviétiques à Cuba (1962), la guerre israélo-arabe de 1967 et l'invasion du Koweït par Saddam Hussein en 1990. » Elle a surestimé les capacités militaires soviétiques dans les années 1950 puis les a sous-estimées dans les années 1970. Le bilan des opérations secrètes est également très critiquable. Le « service le moins secret » était tenu en piètre estime par plusieurs présidents dont Richard Nixon qui disait de ses analystes qu'ils étaient « des clowns lisant des journaux »[21]. La CIA n'a pas pu non plus avoir des informations précises les jours précédant les attentats du contre le World Trade Center, le Pentagone et Shanksville.

Concernant la partie des actions clandestines, si elle a bénéficié d'une réussite favorisée par des conditions spécifique au cours des années 1950, au Guatemala avec l'opération PB Success, puis en Iran pour rétablir le Shah d'Iran pour protéger les investissements des compagnies pétrolières, elle a en revanche montré un grave niveau d'incompétence à partir des années 60 et notamment lors de l'opération de débarquement de la Baie des Cochons, planifiée sous Dwight Eisenhower et exécutée sur le mandat de John F Kennedy, en avril 1961, qui visait la neutralisation du régime de Fidel Castro sur l'ile de Cuba. L'opération qui fut un désastre militaire, politique et diplomatique fut qualifiée de "perfect failure" ou échec parfait[22].

Législation[modifier | modifier le code]

Actuellement la CIA est sérieusement réglementée et surveillée par les pouvoirs exécutifs et législatifs américains, bien que ce ne fut pas toujours le cas par le passé. Elle conclut en 1954 avec le ministère de la Justice un accord afin d’empêcher toute poursuite à l'encontre des agents qui auraient commis des crimes et pourraient faire des révélations confidentielles lors d'une éventuelle audience[23].

Depuis la création de la CIA jusqu'au milieu des années 1970, aucun contrôle parlementaire n'a été établi sur « l'agence » (ni sur les autres services de renseignements américains)[24]. En 1975, deux commissions d'enquête parlementaires, dites commissions Church et Pike, auront droit d'enquêter sur les activités passées des services de renseignement.

Depuis 1975, le Congrès maintient deux commissions chargées de superviser les activités des services de renseignement américains, l'une, le SSCI (Senate Select Committee on Intelligence)[25] dépendant du Sénat, l'autre, le HPSCI (House Permanent Select Committee on Intelligence), constituée par des membres de la chambre des représentants. Depuis cette époque, l'exécutif américain a établi un certain nombre de lois restreignant notamment les possibilités de mener des opérations clandestines, notamment par des Executive Orders émis par les présidents Gerald Ford (Executive Order 11 905), Jimmy Carter (E.O. 12 036) et Ronald Reagan (E.O. 12 333). La CIA n'a actuellement pas le droit de mener des actions sur le territoire des États-Unis, de mener des opérations clandestines sans en informer préalablement les commissions parlementaires, et, sauf ordre spécial du président des États-Unis, de mener ou contribuer à un assassinat.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Memorial Wall de la CIA honorant la mémoire des officiers de la CIA morts durant leur service, une étoile représente une personne. En 1997, il y avait 70 étoiles, 79 en 2002, 83 en 2004, 102 au 1er juin 2010, et 137 en mai 2021.

La CIA est l'héritière de l'Office of Strategic Services, service de renseignement en temps de guerre, créé par Franklin Delano Roosevelt après l'attaque de Pearl Harbor. La CIA est créée par le président Harry S. Truman en 1946 afin d'assurer à l'Amérique en service de renseignement efficace en temps de paix comme de guerre[26].

Avec l'arrivée de l'administration Obama, Michael Hayden, directeur sortant, a écrit une liste de préoccupations par ordre d'importance pour la CIA en 2009[27] :

  1. Al-Qaïda et ses franchises restent le danger numéro un pour les États-Unis.
  2. La lutte contre les narcotrafiquants au Mexique.
  3. Le programme d'armes de destruction massive en Iran.
  4. Les approches de plus en plus divergentes entre l'Europe et les États-Unis concernant la « guerre contre le terrorisme ».
  5. L'instabilité provoquée par le faible prix du pétrole sur des États producteurs comme le Venezuela et l'Iran.
  6. La situation au Pakistan, qualifié de « pays ami », qui est en butte à des difficultés internes très importantes.
  7. L'Afghanistan et la traque de Ben Laden (effectué).
  8. La Corée du Nord et son arsenal nucléaire.
  9. La République populaire de Chine et sa réaction face à la crise économique de 2008-2009.
  10. Le Proche-Orient qui reste une zone de tension extrêmement importante.

Opérations à l'étranger[modifier | modifier le code]

Opérations de renseignement[modifier | modifier le code]

  • Opération PBJointly ou opération Gold : un tunnel creusé à partir de Berlin-Ouest pour mettre sur écoute des câbles souterrains de communications militaires soviétiques sous Berlin-Est[28] ;
  • Projet Aquatone : programme de l'avion Lockheed U-2 ;
  • Projet Coldfeet : fouille d'une base arctique soviétique abandonnée en 1962[29] ;
  • Projet Corona : premiers satellites espions de la série Corona ;
  • Projet Jennifer : tentative de récupération en 1974 d'un sous-marin soviétique qui avait coulé près d'Hawaï ;
  • Projet Oxcart : programme de l'avion Lockheed A-12.
  • Opération Rubicon : 120 gouvernements à travers le monde s'en sont remis à l'entreprise suisse Crypto AG pour assurer la confidentialité des communications de leurs espions, militaires et diplomates. Propriété de la CIA et des renseignements ouest-allemands, l'entreprise a permis à ces deux services de déchiffrer les messages codés entre les années 1960 et 2010. L'Union soviétique et la Chine, méfiantes, n'ont jamais compté parmi les clients de Crypto. La CIA a cependant pu prendre connaissance d'une partie de leurs échanges grâce à des pays tiers munis d'appareils trafiqués. La CIA estime avoir pu lire 80 à 90 % des messages codés iraniens envoyés à la fin des années 1980. Elle a également pu espionner les communications égyptiennes lors des négociations de Camp David en 1978, les messages argentins pendant la guerre des Malouines en 1982, ou encore collecter des informations décisives lors de l'invasion du Panama en 1989[30].

Actions politiques[modifier | modifier le code]

La CIA a influencé parfois de façon décisive l'histoire politique des États dans lesquels elle est intervenue au nom des intérêts des États-Unis. Elle a créé ou soutenu plusieurs mouvements insurrectionnels, qu'ils soient armés ou non (particulièrement en Amérique latine, dans le monde arabe ou en Asie).

Parmi les opérations connues :

  • Manipulation des élections dans l'Italie et l'Allemagne des années 1940 (post-Seconde guerre mondiale) et 1950[31].

Actions culturelles[modifier | modifier le code]

  • Le Congrès pour la liberté de la culture fut un organe culturel financé secrètement par la CIA basé à Paris. La CIA a exercé dans les années 1950 et 1960 en Europe une influence culturelle occulte par l'intermédiaire de ce Congrès. Elle a financé et soutenu secrètement des revues culturelles comme Preuves en France, Monat en Allemagne où écrivait Heinrich Böll, Encounter au Royaume-Uni et des personnalités comme Heinrich Böll, Raymond Aron, ou l'écrivain italien Ignazio Silone, et soutenu l'art abstrait et informel. Des personnalités comme Alberto Moravia et Pablo Neruda furent visés par des campagnes de calomnie orchestrées par la CIA par l'intermédiaire d'intellectuels comme René Tavernier.[réf. nécessaire] La CIA a cherché à réduire l'influence du marxisme parmi les intellectuels et les journalistes européens[37]. Le scandale éclate en 1967 : le financement de la CIA devient public bien que la grande presse soit discrète sur le sujet. La revue Monat est ensuite vendue au journal Die Zeit.

Directeurs[modifier | modifier le code]

William Joseph Burns, directeur de la CIA de 2021 à 2024.

Le directeur (Director of Central Intelligence, DCI) dirige la CIA et toute la communauté du renseignement.

À partir d', conformément à l'Intelligence Reform and Terrorism Prevention Act de 2004, le poste de directeur est remplacé par ceux de directeur de la CIA (Director of the Central Intelligence Agency) et de directeur du renseignement national (Director of National Intelligence, DNI, directeur de la communauté du renseignement).

Directeurs adjoints[modifier | modifier le code]

David S. Cohen directeur adjoint de la CIA de 2021 à 2024.

Le directeur adjoint (Deputy Director of Central Intelligence, DDCI) est le sous-directeur de la CIA. Le premier, Kingman Douglass, avait été nommé par le directeur. En avril 1953, le Congrès a amendé le National Security Act pour permettre au président des États-Unis de nommer lui-même le directeur adjoint. L'amendement stipule que le directeur et le directeur adjoint ne peuvent être simultanément des officiers militaires. Avec l'adoption de l'Intelligence Reform and Terrorism Prevention Act en 2004, cette fonction est supprimée.

  • - : Kingman Douglass ;
  • - : Edwin Kennedy Wright ;
  • - : William Harding Jackson ;
  • - : Allen Dulles ;
  • - : Lieutenant-général Charles Pearre Cabell (Force aérienne des États-Unis) ;
  • - : Marshall S. Carter ;
  • - : Richard Helms ;
  • - : Rufus Lackland Taylor ;
  • - : Robert Everton Cushman, Jr. ;
  • - : Vernon Walters ;
  • - : Enno Henry Knoche ;
  • - : Frank C. Carlucci III ;
  • - : Bobby Ray Inman ;
  • - : John N. McMahon ;
  • - : Robert Gates ;
  • - : Richard Kerr ;
  • - : William O. Studeman ;
  • - : George Tenet ;
  • - : John Alexander Gordon ;
  • - : John E. McLaughlin.

Le directeur adjoint de la CIA (Deputy Director of the Central Intelligence Agency, DD/CIA) remplace le directeur adjoint de l'agence et a pour mission d'assister le directeur et de le remplacer en cas d'indisponibilité ou par intérim.

  • - : vice-amiral Albert M. Calland III ;
  • - : Stephen Kappes ;
  • - : Michael Morell[39] ;
  • - : Avril Haines ;
  • - : David S. Cohen ;
  • - : Gina Haspel ;
  • - : Vaughn Bishop ;
  • depuis le  : David S. Cohen.

CIA World Factbook[modifier | modifier le code]

Le CIA World Factbook est une source documentaire sur les pays du monde éditée par la CIA, libre de droits[40].

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

La saga cinématographique Jason Bourne (2002-2016) a pour toile de fond des programmes secrets de la CIA. Elle se base sur les romans de Robert Ludlum.

La série Homeland (8 saisons de 2012 à 2020) avec les acteurs principaux Claire Danes et Mandy Patinkin se veut hyperréaliste dans l’écriture du scénario avec des agents de la CIA qui font face aux défis du monde actuel.

The Company est une mini-série américaine en trois épisodes, créée par Robert Littell, d'après son roman La Compagnie : le grand roman de la CIA, qui met en scène une histoire fictive de trois espions en pleine guerre froide.

Des agents de la CIA sont jouables dans le mode zombie de Call of Duty: Black Ops II.

La CIA apparaît dans Grand Theft Auto IV, Grand Theft Auto V et Grand Theft Auto Online, sous le nom de International Affairs Agency (IAA)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Anciennement désignée comme le CIA, au masculin, par exemple dans les films James Bond contre Dr No ou Le Serpent, ou encore le générique de la série Destination danger.
  2. Le chiffre de 28 milliards est parfois cité car révélé en 1987 mais il s'agit du budget de toute l'Intelligence Community, dont la part de la CIA à l'époque n'était que d'un milliard.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c www.cia.gov, « How many people work for the CIA and what is its budget? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  2. a b et c (en) FY 2013 Congressional Budget Justification : Volume I National Intelligence Program Summary, février 2012, [lire en ligne] p. 135, 137.
  3. (en) « National Security Act of 1947 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur United States Senate Select Committee on Intelligence (consulté le ).
  4. John Pike, « Central Intelligence Agency », sur Federation of American Scientists, (consulté le ).
  5. DNI Releases Budget Figure for 2007 National Intelligence Program.
  6. (en) « Media Conference Call with the Director of National Intelligence Mr. Dennis C. Blair, 2009 National Intelligence Strategy » [PDF], sur dni.gov, Office of the Director of National Intelligence, (consulté le ).
  7. (en) Organigramme d'ensemble en 2009 sur le site web de la CIA.
  8. (en) Elaine Shannon et Douglas Waller, « Spies for the New Disorder », Time,‎ (lire en ligne) ; (en) Timothy J. Burger, « NOCs Hard for the CIA », Time,‎ (lire en ligne).
  9. (en) Greg Miller, « CIA spy plan for post-9/11 era crumbles », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne).
  10. (en) Loch K. Johnson, « Evaluating “Humint”: The Role of Foreign Agents in U.S. Security », papier présenté à la 50th Annual Convention « Exploring the Past, Anticipating the Future » de l'International Studies Association (ISA), New York, février 2009 [lire en ligne]. Un article du même titre a par la suite été publié : (en) Loch Johnson, « Evaluating “Humint”: The Role of Foreign Agents in U.S. Security », dans Comparative Strategy, vol. 29, no 4, 2010, p. 308-332.
  11. (en) The Cold War's Last Spy, U.S. News & World Report, Brian Duffy, 26 février 1995 ; (en) Rhodri Jeffreys-Jones, The FBI: a history, Yale University Press, 2007 (ISBN 978-0-300-11914-5), p. 146.
  12. (en) Massimo Calabresi, « Business Travel : When The CIA Calls », Time,‎ (lire en ligne) ; Steve Coll, Ghost Wars, p. 314.
  13. « Business Travel: When The CIA Calls ». Auparavant, ces deux rôles étaient séparés : le débriefing d'Américains était géré par le Domestic Contact Service (DCS) (dossier des « Family Jewels » p. 451, 536) renommé successivement Domestic Contact Division (DCD) et National Collection Division (NCD), tandis que le recrutement d'étrangers sur le territoire était conduit par une autre division qui porta les noms de Domestic Operations Division (DOD) puis Foreign Resources Division (FRD) ((en) Loch K. Johnson, America’s Secret Power : The CIA in a Democratic Society, New York, Oxford University Press, , 344 p. (ISBN 0-19-505490-3), p. 162-164).
  14. Milton Bearden et James Risen, CIA-KGB : le dernier combat, p. 83.
  15. Steve Coll, Ghost Wars, p. 314.
  16. James Risen, État de guerre, p. 118.
  17. Les commandos paramilitaires de la CIA restent clandestins.
  18. George Bush Center for Intelligence, consulté le 3 avril 2010.
  19. (en) Camp Peary par Sourcewatch.
  20. Jacques Baud, Encyclopédie du renseignement et des services secrets, Paris, éditions Lavauzelle, (1re éd. 1997), 598 p. (ISBN 2-7025-0427-2), p. 6.
  21. Article de The Economist, On top of everything else, not very good at its job, Books and art, p. 68, 18/08/2007 ; critique du livre Des cendres en héritage de Tim Weiner.
  22. Weiner Tim, Des cendres en héritages: l'histoire de la CIA, Paris, Edition Perrin, , 817 p. (ISBN 978-2-262-03510-5)
  23. Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’État modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, , p. 31
  24. (fr) La loi sur la délégation parlementaire au renseignement en France n'a été adopté que le 25 septembre 2007.
  25. (en) Site du Senate Select Committee on Intelligence.
  26. Yvonnick Denoël, Le Livre noir de la CIA: Les archives dévoilées, Nouveau Monde éditions, (ISBN 978-2-36583-126-0, lire en ligne)
  27. (fr) NOTES D'ACTUALITÉ no 160 ETATS-UNIS : LE TESTAMENT DE L'EX-DIRECTEUR DE LA CIA, 7 février 2009.
  28. The Berlin Tunnel Operation, 1952-1956.
  29. (en) William M. Leary, « Robert Fulton's Skyhook and Operation Coldfeet : A good pick-me-up », Studies in Intelligence, vol. 38, no 5,‎ (lire en ligne).
  30. « Crypto AG, l'entreprise suisse qui a permis à la CIA d'espionner 120 pays pendant quarante ans », sur Marianne, .
  31. Hélène Richard, « Quand Washington manipulait la présidentielle russe », sur Le Monde diplomatique, .
  32. Pierre Abramovici, « Des millions de dollars pour les « combattants de la liberté » », sur Le Monde diplomatique, .
  33. Thibault Henneton, « La sombre alliance », sur Le Monde diplomatique, .
  34. Jean-Pierre Cabestan, Chine-Taïwan : La guerre est-elle concevable, Paris, Economica, , 470 p. (ISBN 2-7178-4734-0), p. 91.
  35. (en) CIA Operations in China—Another CIA Domestic Op, Ralph McGehee, avril 1996, d'après (en) Mark Perry, Eclipse: The Last Days of the CIA, Diane Publishing, 1992 (ISBN 0-756-75180-2), p. 247-249.
  36. Le Monde : La justice italienne poursuit des agents de la CIA pour l'enlèvement d'un imam égyptien à Milan.
  37. Gabriel Rockhill, « Quand la CIA s'attelait à démanteler la gauche intellectuelle française », Mediapart,‎ 14 avril, 2017 (lire en ligne).
  38. PINCEAU = ARME – L’expressionnisme abstrait comme propagande de la CIA, Lemonde.fr, Big Browser, 4 avril 2012.
  39. « CIA : le directeur adjoint sur le départ », sur lefigaro.fr, AFP, (consulté le ).
  40. (en) Unless a copyright is indicated, information on the Central Intelligence Agency Web site is in the public domain and may be reproduced, published or otherwise used without the Central Intelligence Agency's permission. : « A moins qu'un copyright soit expressément indiqué, toute l'information du site web de la CIA est dans le domaine public et peut être reproduit, publié ou utilisé sans sa permission. ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Kryptos, en 1991.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Comment sera le monde en 2020 ?, rapport de la CIA présenté par Adler Alexandre, Hel Guedj Johan-Frédérik, Éditions Robert Laffont, 2005. (ISBN 978-2-221-10530-6)
  • Philip Agee, Journal d'un agent secret : dix ans dans la CIA, Seuil 1976. (ISBN 978-2-02-004320-5)
  • Robert Baer, La Chute de la CIA, Les Mémoires d'un guerrier de l'ombre sur les fronts de l'islamisme, JC Lattès, 2002.
  • Milton Bearden et James Risen (trad. de l'anglais par Alain Deschamps et Dominique Peters), CIA-KGB : Le Dernier Combat [« The Main Enemy »], Paris, Albin Michel, , 637 p. (ISBN 2-226-13803-X et 978-2-226-13803-3)
  • (en) Gary Berntsen et Ralph Pezzullo, Jawbreaker: The Attack on Bin Laden and Al-Qaeda: A Personal Account by the CIA's Key Field Commander, Three Rivers Press, New York, 2006 (ISBN 978-0-307-35106-7 et 978-0-307-35106-7) (première édition Crown, 2005) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • William Blum, Les Guerres scélérates : les interventions de l'armée américaine et de la CIA depuis 1945, Parangon, 2004. (ISBN 2841901165)
  • Frédéric Charpier, La CIA en France. 60 ans d'ingérence dans les affaires françaises, Seuil, 2008, 365 pages, (ISBN 978-2-286-04028-4)
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  • William Colby (trad. de l'anglais), 30 ans de CIA [« Honorable Men: My Life in the CIA »], Paris, presses de la Renaissance, , 376 p. (ISBN 2-85616-089-1)
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Dans la fiction cinématographique[modifier | modifier le code]

Documentaires[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]